18 Des Orblancs, Bruxelles, Belgique...

Le sourire en coin d'Halewyn est pour ne pas lui rire en pleine face. Désolé mon Théo, mais tu es tout sauf sexy en ce moment. Hier, en allant me coucher, j'arrêtais pas de rigoler toute seule en l'imaginant ainsi. Mais bon, ce n'est pas de moi qu'on parle là, mais d'Halewyn.

...Alors, tu viens?

Halewyn entre, referme la porte... Les deux chiens sont encore pris pour une nuit dehors semble t il...

(on va passer les détails lol)

Le lendemain après midi, lorsqu,il se réveille, Théodore trouve un lys noir sur l'oreiller avec une petite note brève

Citation :

Ta mère a laissé un hibou, elle a su pour Léo et va débarquer d,un instant à l'autre. Vaut mieux que je me retrouve pas encore face à elle.


Ya du café au chaud, j'ai lavé ma tasse et les chiens ont bouffés.

Été 1983, Juillet en pleine nuit.


Un cliquetis se fait entendre, très ténu. Préaution utile, quand on veut crocheter la serrure de la porte arrière d'une maison. Et quand on est chimérienne, c'est un jeu d'enfant, aucune ne résiste. Les sorciers étaient beaucoup trop sûrs de leur magie pour se soucier d'une technique de moldus. Halewyn le disait souvent et il n'avait pas tort. D'ailleurs, c'était à cause de lui si elle était ici.

C'était bien connu, les chimériennes étaient jalouses et possessives. En fait, non, c'était pas connu de tous, mais les chimériens étaient tous au courant. Les réglements de comptes au sein des chimériens étaient chose courante entre femelles, mais ça sortait rarement du clans. Mais Xoramen était une Tête chimérienne, elle devait assurer sa domination partout. Personne n'allait profiter de ce qui lui appartenait. Surtout pas profiter d'Halewyn.

Trouver de Donoline avait été chose facile, puisqu'il travaillait au ministère. Simple recherche dans les dossier lui avait donner tout les renseignements qu'elle voulait.

Intrusion en douce, parfaite en tout point. Elle avance d'un pas silencieux et décidé jusqu'à ce qu'elle entende un tintement qui ne vient pas d'elle, suivi aussitôt d'un grondement. Elle se retourne lentement pour se retrouver face à un chien.

Un chien.

Elle déteste les chiens.

- Couché sale bête. Stupefix !

C'est pas un stupide chien qui va l'empêcher de faire quoi que ce soit. Elle repart vers son but, à savoir la chambre à couchée de Donoline. À cette heure, s'il est là, il est couché.

Un autre cabot ! Eh ben merde, c'est une poule mouillée cet homme ! Il doit avoir une peur bleue de se faire avoir par un loup-garou. Les chasseurs ont souvent peur de leur proie, surtout quand on chasse le loup-garou. Un autre stupefix adroitement lancé et c'est bon. S'il en a un troisième, elle l'éviscère. C'était con, un chien, ça préférait grogner avant de japer. Toujours un avantage pour l'intrus sorcier.

Elle trouve assez rapidement la chambre et murmure un lumos juste avant d'y entrer. Silencieusement, elle avance dans la pièce et vient se placer près du lit. Du bout de la baguette, elle vient effleurer la joue de Donoline, question d'examiner attentivement, à la lueur de sa baguette, le visage endormi.

Elle renifle dédaigneusement, puis éteint sa baguette. D'un ton dur, glacial, mais à peine murmuré, elle prononce la sentence.

- Endoloris !

Bref, fulgurant, très surprenant quand on dort à point fermé. Ça ne dure qu'une fraction de seconde avant qu'elle cesse le maléfice. Juste assez pour l'entendre gémir douloureusement.

- T'es réveillé, Donoline ?

Une voix méconnaissable, féminine certes, mais qu'il ne connaît pas. D'ailleurs, il ne peut pas la connaître. Et même s'il le voulait plus tard, il ne pourrait pas la reconnaître. Dans la pénombre de la chambre, la silhouette est impossible à définir, sauf qu'elle ne semble pas très grande. Le visage semble squelettique, horrible vision de cauchemars. Le regard brille d'un éclat inquiétant. Et la baguette est pointée sur lui.

Le noir...Pas un son. C'est dans sa chambre qu'il se trouve, au deuxième étage du 18 des Orblancs...Dans son grand lit double, il est seul ce soir, plutôt rare depuis les derniers mois. Ça faisait un moment que Halewyn ne s'était plus pointé, pas qu'il lui manquait, mais c'était à se demander ce qu'il pouvait bien fabriquer, pas de nouvelles de lui nul part...Ça faisait tout près de deux heures qu'il se retournait sans arrêt dans les couvertures, vêtu uniquement d'un pantalon de flanelle carreauté. Il avait les bras sous l'oreiller, la tête appuyée contre le sac de plumes...il entendait à sa droite le ronronnement sourd de son plus vieux chat. Les deux autres devaient être dehors...

Étrangement, Bender n'était pas venu le rejoindre cette nuit...ni Agathe d'ailleurs...Peut-être le boudaient-ils encore des quelques nuits avec Hale ou il les gardait hors de sa chambre. Il eut un sourire à cette pensée...Puis un grognement sourd lui parvint...Ça donne des habitudes utiles de devenir paranoïaque. La baguette serrée dans la main, il reste sur ses gardes...C'est bien Agathe qu'il vient d'entendre gronder...? Elle à fait un mauvais rêve? Il reste immobile et totalement silencieux, on pourrait jurer qu’il dort mais en fait, il surveille d’un oreille attentive. Puis on fait irruption dans sa chambre…Le chat se lève lentement pour passer entre les chevilles de l’inconnue puis sors de la pièce…

Théo quant à lui, entrouvre un œil. Une vision fantomatique s’approche du lit, son iris marron disparaît rapidement sous une paupière paralysée par un faux sommeil…la lumière ne le fait pas ciller, il s’y attendait…Elle scrute son visage puis les premières syllabes d’un sortilège terrifiant se font entendre…D’un ton ferme, il s’assoit et au même moment prononce les mots :

? – Endoloris !

Théodore – Protego !

Le sortilège l’atteint tout de même mais il à perdu au moins la moitié de sa puissance…Replié sur lui-même, il doit attendre de recommencer à y voir clair…la douleur ayant fait monter les larmes à ses yeux, il tente alors un regard vers cette personne qui viens de dire d’une voix glacée, féminine ;

? - T'es réveillé, Donoline ?

Il ne réponds pas immédiatement, scrutant le fond de la pièce, près de la fenêtre, cette silhouette squelettique qui le regarde de ses orbites profonds qui, dans le noir, semblaient creusés, de même que ses lèvres noires…Qui c’est celle là?! Il fronce les sourcils, la baguette également pointée vers elle…

Théodore – Visiblement. Qui êtes vous…Et d’abord qu’est-c’que vous fabriquez chez moi?

Finit-il par répondre, les doigts blanchis par la force à laquelle il tiens ce bout de bois dans lequel est contenu tant de puissance. On aurait presque dit qu’il laissait échapper un grondement lui aussi, comme les chiens.

Il l'a entendu arriver, ou alors ce sont ces crétins de cabots. Le petit salaud se protège, mais pas assez pour ne pas le sentir passer. Il s'est redressé, mais il a quand même reçu une bonne dose de Doloris. Le voir se replier sur lui-même la fait sourire. On ne touche pas à ce qui appartient à une chimérienne et il le comprendra assez rapidement.

Il se reprend en peu de temps, signe que le Protego a été efficace. S'il sa baguette à lui est pointé sur elle, elle semble prendre moins de précautions. Mais c'est peut-être pour détourner l'attention.

- Visiblement. Qui êtes vous…Et d’abord qu’est-c’que vous fabriquez chez moi?

Elle émet un ricanement malsain.

- Qui je suis n'a pas d'importance. Je n'existe peut-être même pas. Je viens te prévenir de faire très attention à tes... hum... fréquentations.

Elle se détourne et avance sans bruit dans la chambre, contourne le lit.

- Moi je te connais Théodore Donoline. T'es un chasseur de Loup-garou, on a goûté à ta défunte épouse et tu fréquentes un fou-furieux recherché par le ministère. À ta place j'éviterais, parce que ce fou furieux fréquente aussi un loup-garou. Et on aime pas trop qu'il traîne avec lui. On est pas du genre à s'attaquer à si gros, mais un calibre de ton envergure, on fait ça toutes les pleines lunes. Ça permet de laisser des messages clairs, tu vois.

Malgré la pénombre, il voit qu'elle sourit, mais c'est loin d'être rassurant ce sourire.

Il était agaçant de type, il ne semblait pas avoir peur. Soit il était trop sûr de lui, soit il avait une carte dans sa manche qu'elle ne pouvait pas savoir. Fallait user de prudence.

- Alors il connaît un loup garou...J'lui en ferai part la prochaine fois que je le verrai.
- Bien, très très bien, tu comprends rapidement.

Et il poursuit.

- C'est donc de vous qu'il m'a parlé...A moins qu'on ne soit trois ou quatre dans sa vie. Et les mioches?
- Des mioches ?

Non, si Halewyn avait parlé, c'était pas d'elle, et surement pas d'Elthiriel. Des mioches ?

- Alors il a des mioches ? Intéressant. Beaucoup plus intéressant que les "proches" comme moyen de persuasion, non ?

Elle ricane, tout en se déplaçant encore une peu, revenant où elle était lorsqu'elle lui a lancé le doloris. Elle renifle, puis la couverture de Théodore se soulève pour venir s'abattre brusquement par-dessus sa tête, le plongeant dans le noir total.

- Tu devrais moins te fier à tes yeux, dit-elle, chaque mot semblant venir d'une direction différente.

Il peut sentir son matelas se renfoncer sur sa droite quand le coup le percute du côté gauche. Violent coup de poing ou solide coup de genoux, difficile à dire. Une masse s'abat sur lui, beaucoup moins squelettique qu'il n'y paraissait. Les coups sont portés avec précision, pour faire mal, même à travers la couverture.

Bon, assez joué avec ce petit salaud. Il était plus futé qu'il en avait l'air. D'un côté, c'était rassurant. Elle aurait trouvé décevant que Halewyn se tape un incapable. Elle se tortille quelques secondes, testant sa ténacité, jusqu'à c qu'il ajoute une phrase qui fait flamboyer son regard.

- ...C'est tout?

Elle hoche la tête, renifle et lève le menton.

- Non.

La suite est étrange. Elle se tortille encore et il découvre avec stupéfaction qu'elle est d'une souplesse inquiétante. Elle se soulève et lui plaque un baiser douloureux par l'état de sa lèvre à lui. Déconcertant et si imprévisible. La suite l'est tout autant. Même coincée sous lui, elle réussit à se tortiller assez pour effleurer sa baguette. Accio sans le prononcer et un raclement sinistre se fait entendre, propulsant vers eux la plupart des objets qui se trouve dans la pièce.

Le réflèxe de protection de Théodore est plutôt bien développé, il ne peut que la lâcher pour se protéger. Tenant en partie sa baguette, elle la lui reprend et se pointe avec. Elle s'enfonce dans le matelas et tombe sous le lit, assez durement.

- Arf, dit-elle quand elle sent la douleur derrière sa tête. Mal évaluer la hauteur du lit. Elle roule et sort du dessous de lit.

Elle se relève vivement et s'époussette. Non, mis pour qui il se prenait, lui ?

Oui, bon, c'était un chasseur de loup-garou, il devait donc avoir l'habitude de se dépêtrer rapidement. Elle l'avait sous-estimé, bon, et alors, on allait pas y passer la nuit. Elle se retrouve complètement saucissonné par un incarcerem et sans baguette en plus. C'était malin. Mais bon, les chimériens n'étaient jamais à court de répliques.

- Eh merde... grogne-t-elle.

Elle se tortille à nouveau, se déplaçant pour se rapprocher d'avantage du sol, beaucoup plus sur le dos que sur le côtés, les mains coincées dans le dos. Elle grogne des jurons incompréhensibles, mais visiblement, elle fulmine. Elle finit par pousser un soupire agacé, puis lève un regard courroucé vers le chasseur de loup-garou.

- Bon, maintenant, tu vas me faire quoi ? questionne-t-elle, le ton aussi dédaigneux que si elle se retrouvait face à... euh... bah un truc très à dédaigner.

-Théodore - J'en sais trop rien...Je pourrais te reporter au ministère pour être entrée par effraction et avoir utilisé le sortilège Doloris sur moi...

Elle grimace, accentuant le grotesque de son maquillage déformant. Visiblement, cette idée ne lui plaît pas.

- Ou encore te garder avec moi jusqu'à ce que Hale se pointe...Pour lui montrer à quel point une de ses petites amies est gentille...J'y verrai...
- J'y tiens pas.

Le regard aussi noir que la nuit suit Théodore du regard, tout en continuant de se tortiller sur le sol. Il veut cacher sa baguette. Faudra faire beaucoup plus que la cacher dans un placard.

- Alors...Si on reste ensemble pour un moment encore, tu pourais me dire ton nom!

Et il vient la narguer en plus. Elle lui adresse un regard hargneux, puis esquisse un sourire sarcastique.

- Tu préfères Anabelle ou Tiffany ? Tu rêves, mon joli. T'écoutes pas quand on te parles. Je suis justement à la recherche de ses petites amies, ou petits amis dans ce cas, pour leur foutre une raclée pour que ce Halewyn sache qu'il doit rester loin des loups-loups, tu comprends c'que j'veux dire ? Disons que t'es plus coriace que j'croyais, mais que tu vas morfler, comme tous les autres avant toi.

- Tu disais?

Il avait très bien comprit, elle ne perdrait donc pas son temps à répéter.

- Bon...Il faudrait bien que je fasse quelque chose avec toi...Mais quoi...? La percpective de te vendre au ministère me paraît bonne.
- Fais-le, de quoi t'as peur ? Qu'on découvre que tu te tapes l'ennemi no 1 du Royaume-Uni ? Serait pas joli joli sur ton C.V. hein ? ricane-t-elle. Oh, tu saignes ? J't'ai pas trop fait mal j'espère. Moi j'suis attachée, mais j'suis encore en bon état.

- Et de quoi tu parles par arrêter de fréquenter les Loups-Garous? J'en suis pas un alors pourquoi il arrêterait?
- Parce que... ce sont eux qui veulent que Halewyn lâche les loups-loups. Il est beaucoup trop... amicaux avec l'un d'eux. Et ils aiment pas ça. Tu sais ce que c'est, on tabasse les proches pour que le message se fasse. C'est pas contre toi, tu sais, c'est contre lui. Quoique en tant que chasseur de loups-garou, ils pourraient bien décider d'en faire une affaire personnel si t'oses quoique ce soit contre moi. T'es pas le premier ce soir. Enfin, si, t'es le premier, mais y'a eu quelque filles avant toi et y'en aura quelques autres après toi. On est plusieurs sur ce coup là. Et maintenant que tu m'as dit qu'il avait des mioches, on va pousser les recherches plus loin. T'as une trop grande gueule, mon joli.

Elle termine sur un sourire sarcastique, qui aurait pu être mignon si elle n'avait pas tout ce grossier maquillage, un peu comme une fille qui ne sait pas se maquiller et qui en a beaucoup trop fait.

- ...Alors tu fais le boulot pour les Garous?...T'essaie de faire passer le message à leur place?

Elle soupire en roulant des yeux. Il se défendait bien, mais il était long à comprendre.

- T'es trop con, toi ! C'est toi le message, ou du moins une partie du message ! Les loups-loups l'ont prévenu de se tenir loin et il a pas écouté. Donc ils tabassent ses proches pour le lui faire rentrer dans le crâne ! Donc, je te tabasse pour qu'il sache qu'ils l'ont à l'oeil, qu'il est toujours sous surveillance ! lance-telle avec hargne.
- Et je sais pas si tu sais, mais moi ses mioches, j'm'en balance. Et lui aussi si j'ai bien compris ce qu'il m'a dit...Enfin peu importe.
- Ouais, peu importe ! Si tout le monde s'en balance de ces mioches, ça ne sera pas une grosse pertes !

Il s'amusait ce petit salaud.

- ...Je veux savoir ton nom.
- Va te faire foutre ! hurle la demoiselle hystérique.

À croire qu'ils ont envoyé une gamine un peu délurée pour faire un sale boulot. Ça en faisait presque pitié. Il se lève et va allumer le plafonnier. Elle pousse un hurlement strident, presque douloureux et se replie sur elle même dans un mouvement presque convulsif. Elle est habillée tout de noir et un foulard, noir également recouvre totalement ses cheveux. À part quelques bribes de peau couverte d'un maquillage grisâtre, on ne voit même pas sa peau. Mais visiblement, son maquillage est fait pour la rendre méconnaissable, ça accentue les traits et déforme le tout. Ce qui pouvait passer pour un maquillage grotesque est en fait parfaitement bien construit pour ne pas être reconnue. On dirait une poupée d'horreur. Elle se tortille tant qu'elle se dégage soudainement d'un coup, dans un grognement de fureur parfaitement feint. En moins de deux, elle est debout, les cordes à ses pieds, une chaussure de Théo à la main, elle la balance de toute ses forces sur le plafonnier qui éclate en une pluie d'éclats tranchants qui s'abat sur Théodore, replongeant la chambre dans le noir.

Elle lui montre que s'il est un petit vite, elle l'est aussi. Il a beau avoir sa baguette, éviter les éclats du plafonnier et éviter une chaise abbattue avec une force rageuse, tout en étant brusquement plongé dans le noir, c'était un coup de dé.

La chaise éclate sur le dos de Théodore et elle le pousse par terre et lui saute sur le dos, l'écrasant sur le sol parmis les débris de verre. La main tenant la baguette est maintenanue au sol et brusquement, un poids énorme vient lui écraser le poignet. C'est un pied botté, qui mainteient une pression assez forte, jusqu'à ce que les doigts de Théo ne puisse pas faire autrement que de déserrer l'étreinte. Une main gantée vient lui retirer la baguette des mains, puis lâche la pression et les pieds bottés s'éloignent à pas lents.

- J'avais oublié de t'avouer qu'il y a toujours quelqu'un pour surveiller le premier étage ?

L'homme, si s'en est un, ne dit pas un mot et va s'appuyer contre le mur en tournant la baguette de Donoline entre ses doigts. Il semble être habillée de gris assez pâle, du mons ça ressemble à ça dans le noir. Il porte un manteau long, qui lui arrête juste sous les genoux et des bottes noires à mi-jambe. Le collet monté haut dissimule ce qu,on aurait pu voir de son visage. La gamine, elle, laisse juste assez de lattitude à Donoline pour être capable de le retourner sur le dos et elle lui fait face, le regard brillant d'une inquiétante lueur.

- On est deux contre un maintenant, et t'as plus de baguette, lui, il en a deux et je sais où est la mienne, chantonne-t-elle, moqueusement. À croire qu'elle est sous l'influence quelconque d'une substance illicite.

L'homme n'a pas le temps de le voir venir et il s'en prend toute une. Les coups sous la ceinture ne sont jamais apprécié, surtout quand ça vient d'un autre mec, c'est d'autant plus innacceptable. Par chance, le manteau long absorbe une bonne partie de ce qui se... déchire, mais la douleur n'en est pas moins insupportable, sans parler de la droite magistrale. L'homme a beau être en forme, il vieillit. Ça lui prend un moment à récupérer de l'affront. La veille, ça avait été beaucoup plus facile.

Donoline se tourne vers Xoramen, visiblement furieux. Elle l'est tout autant que lui et elle lui laisse même pas le temps de terminer de se retourner qu'elle pointe une fine, très fine baguette vers lui.

- IMPEDIMENTA !

Pris par le sortilège d'entrave, les mouvements de Théo devienent plus lents, au très ralenti. Elle s'approche de lui et lui arrache les baguettes des mains, avec une très mauvaise humeur.

- Y'a pas que toi qui peut frapper sous la ceinture ! Finite Incantatem, dit elle en lui remontant aussitôt son genou là où il a attaqué l'homme sans pitié. Stupefix ! Et elle le laisse là, Stupéfixé, au prise avec la douleur.

Elle rejoint l'homme et l'aide à se relever.

- Ça Va ?
- Il va me payer ça.
- Amuse-toi.
- Tu m'as déjà vengé je crois.

Elle ricane méchamment. Et pose la baguette de Théodore dans le plat de sa main et se met à ncanter silencieusement, il n'y a que les lèvres qui bougent.

- Cherche.

La baguette se met à tourner, comme une boussole, puis pointe le placard. Elle s'y attendait. Elle retire sa main et la baguette reste suspendue, pointant la même direction.

- Trouve.

Et la baguette de Théodore, la traîtresse, ouvre le chemin et Xoramen la suit. La baguette se pose sur un coffre... à tout plein de serrure...

- Espèce de petit salaud... j'espère que t'as pas avalé la clé, parce que tu vas la sentir passer.

L'homme, lui, fait le tour de Théodore stupéfié et, sa baguette à la main, semble réfléchir au sort qu'il va lancer. Son collet soigneusement remonté et la pénombre empêche Donoline de le voir.

- Tu me prêtes ta baguette ?
- Ouais, d'accord. Il lance sa baguette à travers la pièce et Xoramen l'attrappe. J'ai trouvé mieux qu'un sort pour lui faire mal. Et ZBAFF, il décoche une droite à Théodore, puis un revers. Il se secoue la main douloureuse par l'impact. Ah merde, j'deviens trop vieux pour ces conneries.

De son côté, Xoramen effectue un sort qui fait l'échange entre les deux objets, à savoir sa baguette et celle de Théodore. Même pas besoin de clé pour elle, mais lui, il aura besoin de la sienne.

Xoramen revient face à Théodore et le divisage. Elle le pointe avec sa baguette qu'elle a reprit.

- Enervatum !

En même temps, l'homme lui frappe derrière les genoux, les faisant plier et frappe sur la nuque. Théodore se retrouve à genoux, ressentant d'un coup les douleurs additionnées du coup sous la ceinture de Xoramen, suivi des deux poing de l'homme. De quoi assomer raide. Xoramen l'attrappe par les cheveux et le maintient pas tout à fait effondré.

- Mon nom, pauvre andouille, c'est Shaylee. Bonne nuit.

Et elle le laisse tomber au sol, non sans lui balancer son pied dans les côtes une dernière fois. Elle s'éloigne et sort de la chambre, suivi de l'homme qui jette une baguette sur le plancher derrière lui. Une baguette dérobée la veille à une cracmol. Il prend même la peine de fermer la porte derrière lui en sortant.

Un hérissement de la nuque. Les yeux posés sur diverses offres de contrat moldu, Halewyn est tranquille à sa table. Un miaulement se fait entendre. Il lève ses prunelles d'acier, rencontre le pistache de celles de Beat.

Bénis soient les chats. Les animaux sont pas mal plus digne que les humains. Il prends le vieux matou et transplane dans la cours de Théodore directement et il laisse retomber le chat qui s'éclipse directement dans la maison.

L'assassin suit le chemin, regarde la porte ouverte et s'y glisse sans rien toucher. Une odeur plane dans l'air, ténue, la piste est froide et Halewyn n'est pas non plus un chien pisteur pour être capable de reconnaitre après tant d'heures.

Bender est là. L'impression de l'assassin est bonne. Ce n,est pas un moldu qui aurait pu faire quoique ce soit. Mais ce sont un sorcier. Peut être deux. Ils sont partis depuis longtemp.

Il déstupéfixe Bender, au cas ou. Le bernois le regarde de ses grands yeux humide puis part comme une flèche vers l'étage.

Sur le palier, Agathe, le regard vide et le poil hérissé. Un autre déstupéfix. Les deux chiens se précipitent alors sur leur maitre qui sert déjà de pouf à Beath et commencent à le lécher affectueusement.

Tassez vous de là les clebs. Agathe, Bender, couchés!

Une botte au niveau de la figure de Théo. Une botte et un manteau long couleur de sang. Un bruit de cuir et un genou dans l'angle de vision du Chasseur.

Halewyn tourne son amant délicatement sur le dos. Il ne dit rien, tâte Théo pour voir s'il n'y a aucune blessure grave. Les mèches de neige lui effleurent la joue tandis que le regard d'acier ne laisse rien transparaitre.

Il a une sale gueule. Celui qui lui a fait ca n'y a pas été de main morte. Mais à voir les deux flaques de sang, il y a quelqu'un d'autre qui a trinqué. Il n'a pas choisi Théo comme premier filet de sécurité pour rien.

Il le laisse s'asseoir et cracher sa dent, puis lui prends délicatement le visage, lui fait ouvrir la gueule pourvoir les dommages. Par ce geste, Halewyn prouve encore le paradoxe ambulant qu'il est.

Dans sa tête, Théo est à lui, et il prends soin de ses possessions jusqu'à ce qu'elles aient servies ses dessein.
Il note la grimace et le poignet en position étrange. Et évalue les pertes sanguines en regardant la flaque par terre.

Prends ca.

Lui dit il en lui tendant sa fiole de régénération sanguine.Il le laisse la prendre. Sans un mot, une fois que le chasseur a fini, il lui prends le poignet.

CLAC!

d'un geste sec, il l'a replacé

....Shaylee. Tu connais?

Hale fixe Théo, aucune émotion lisible sur son visage. Comment il connait Shaylee lui? Ca n'a pas de sens, il a bien tenu à ce que ses possessions restent séparées les unes des autres et qu'elles n'aient aucun autre lien que lui.

Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas quelque part.

Elle est pas de ta stature. Voyons, tu tiens tête à deux louloup sans rien avoir et tu me dit que tu viens de manger une dérouillée par une gamine de 100 livres à peine qui t'a fait cracher une dent et salopé ton tapis?

Raconte moi plutôt ce qui s'est passé de A à Z ca va ête plus simple et moins invraisemblable. Mais avant, lève toi, ta une sale gueule, j'pense que t'es mûr pour un bain, tu me racontera là.

Il ne lui demande pas son avis. Un coup de baguette et la cuve se remplit d'une eau chaude et fumante. Puis il prends Théo pour l'y mener.

Tu sais t'es pas léger toi?