La roulotte de Jali [interlude, pv]

Elle hausse les épaules, peut-être qu'elle n'aurait pas dû lui demander la permission, de toute façon, le résultat aurait été le même, il se serait endormi. La Chèvre aussi dormira, donc, c'était équitable. Elle ne le dit pas à Halewyn, pas maintenant.

- Ferme les yeux, dit-elle en lui plaquant sa main libre devant les yeux.

De l'autre main, elle cherche l'autre et emmêle ses sdoigts à ceux d'Halewyn. Un bourdonnement et un changement dans la lumière ambiante que Halewyn peut percevoir sous ses paupières et les doigts de Xoramen. Bientôt, la pluie froide cède sa place à une chaleur ambiante idéale.

- N'ouvre pas les yeux maintenant, tu pourrais les blesser. Laisse-les s'habituer à la Source.

Elle retire sa main de devant les yeux d'Halewyn. Il lui semble qu'ils sont dans un endroit très ensoleillé.

- Tu peux ouvrir les yeux. On aurait pu ne pas le prévenir, mais probablement qu'il aurait été encore plus furieux si on ne l'avait pas prévenu.

Elle pointe une direction derrière Halewyn. Plus loin, dans l'herbe se trouvent quatre silhouettes. La première scintille de milles feux, d'un jaune brûlé étincelant, une chèvre cristalline. La seconde, lui ressemblant, mais en moins délicate, dont le orange foncé tire sur le noir, comme des braises. La troisième silhouette est bien différente, aérienne, absorbant la lumière ambiante, luisant d'un rouge sombre, un phoenix noir. Nettement en retrait, un autre phoenix noir, le Phoenix Noir, qui lui aussi absorbe la lumière, mais la lumière absolue, même qu'autour de lui, l'herbe semble prendre une teinte grisâtre, malsaine.

- Il dort, qu'il l'ai voulu ou non, tout comme les autres. Ils n'ont pas accès ici. Ils reprendront leur place quand nous repartirons. Viens, on a l'éternité.

Elle laisse Halewyn derrière elle et s'éloigne d'un pas léger, jusqu'à la Source, quelques pas plus loin. C'est effectivement une source, un assez vaste bassin d'eau cristalline, scintillante d'étrange façon.

Xoramen s'approche de la berge et entreprend de retirer ce qui lui est superflus, à savoir plusieurs de ses jupons, ses bijoux et autres artifices, ne gardant au final qu'un seul jupon blanc et sa chemise de lin par-dessus sa camisole d'un vert lime chatoyant. Tout ça n'a prit que quelques secondes. Son sourire est revenu, les yeux mi-clos, elle s'assoit dans l'herbe et observe l'eau scintillante. Elle soupire.

- C'est la Source, c'est ici que les chimériens viennent se reposer vraiment.

Elle se laisse brusquement glisser dans l'eau, comme si la source l'avait soudainement aspirée, mais elle remonte à la surface après quelques secondes. Son maquillage coule, mais c'est visiblement le dernier de ses soucis.

- Si je te disais que c'est une fontaine de jouvence, tu me croirais ?

Le ton est plus ou moins sérieux, comme si elle pouvait, selon la réponse d'Halewyn, approuver ou désapprouver.

Il ne prête aucune attention au panorama... Plutôt, il farfouille dans les tréfonds de son âme. Il est seul, désespérément seul. La mort serait préférable a t il le temp de penser. Aussi insupportable qu'il puisse être, Le phoenix noir est le seul compagnon qu'il a, le seul sur qui il peut réellement compter.

Il dort, qu'il l'ai voulu ou non, tout comme les autres. Ils n'ont pas accès ici. Ils reprendront leur place quand nous repartirons. Viens, on a l'éternité.

Incertain, il la laisse lui montrer les 4 sihouettes endormies. Silencieusement, il s'approche du 4e, LE phoenix, SON phoenix noir. Délicatement, il replace une ou deux plumes mal placées, comme s'il ne croyais pas ce qu'il voyait. Le volatile l'aurait sûrement becqueté à mort avoir été réveillé.

C'est la Source, c'est ici que les chimériens viennent se reposer vraiment.

Alors seulement prend t il le temp de regarder autour de lui. Il examine les environs avec son professionnalisme pendant qu'il va rejoindre Xoramen qui est déjà dans l'eau. Il se jusche sur une grosse pierre du rivage, accroupi, la regardant évoluer dans le bassin.

Le visage de Halewyn, sans le phoenix noir, semble plus jeune... Même s,il garde son sale côté de soudard.

Si je te disais que c'est une fontaine de jouvence, tu me croirais ?

Immobile, il la regarde et lui répond pince sans rire.

Ca explique pourquoi la vieille est encore debout.

À la plus ou moins véridique blague au sujet de l'âge vénérable de Jali, le visage de Xoramen s'illumine et elle éclate de rire. Elle s'essuie les joues et laisse une marque charbon sur sa joue, vestige de l'épais trait sous ses yeux.

- Oui, c'est probablement une des raisons. C'est surtout parce que nous sommes hors du temps. L'éternité peut se passer ici tandis que quelques minutes ce seront écoulé là-bas.

Elle s'éloigne de la berge, son jupons flottant dans son sillon lui donant des airs de sirènes, puis elle revient et s'appuie sur la pierre où Halewyn est posté. son regard est étrangement noir, Pas noir comme d'habitude, mais totalement noir, comme si la pupille avait envahi la totalité de la surface de l'oeil.

- Tu es ici pour te reposer, comme lui se repose. Nous avons l'éternité si on veut.

Elle lui adresse un regard étrange, accentué par l'immense pupille. Un haussement de sourcil et elle replonge sous la surface de l'eau pour disparaitre dans ses profondeurs. elle remonte quelqeus secondes plus tard, souriante, puis elle se laisse flotter à la surface.

Halewyn n'écoute qu'a moitié. Juché sur son rocher comme un faucon à la cime d'un arbre, il se concentre sur les émotions inconnues qui affluent en lui.

Tu es ici pour te reposer, comme lui se repose. Nous avons l'éternité si on veut.

Il sursaute, regarde Xoramen évoluer dans la source. Il fronce els sourcils, pas sur de comprendre.

Nous?

Il se gratte le menton

Depuis quans il y a un nous Xoramen?

elle tend les bras de chaque côté de son corps, faisant l'étoile en pleine milieu de la source. C'est si calme ici, si paisible. Loins de tout, sachant qu'on ne rate rien de l'autre côté, on prend tout un peu plus à la légère. Halewyn, cependant ne semble pas être dans le même état psychique que Xoramen.

- Nous?

Quelque chose dans son ton de voix cloche avec l'environnement. Un rien de troublé, d'incompréhensible.

- Depuis quans il y a un nous Xoramen?

Son corps cale dans les eaux transparentes. Elle ne répond rien tout de suite, un peu suprise par le ton utilisé, si peu adéquat à l'endroit. Elle nage lentement vers la pierre où est posté Halewyn, puis y grimpe avec aisance, innondant joyeusement le rocher. Se retournant sur le dos, son jupon plaqué sur la pierre, elle a vraiment l'air d'une sirène se faisant chauffer sur un rocher. Elle sourit, puis, dur un ton de confidence.

- Il n'y a que nous deux ici. Donc, le "nous" signifie toi et moi, puisqu'il n'y a personne d'autre.

Couchée sur le rocher, aux pieds d'Halewyn, elle le dévisage, puis sourit et se retourne sur le ventre.

- On est pas à la roulotte ici, personne d'autre ne peut venir. On ne peut entre qu'une seule fois, qu'on soit 1 ou 70 à entrer. Sinon, une autre entrée se fait sur un temps différent. Mais bon, ne te poses pas de questions, tu es ici pour te reposer, pas te casser la tête avec les concepts d'espace temps. J'y comprend rien de toute façon, mais ça marche. Ou alors c'est une illusion. Peu importe.

Il la regarde aller, de plus en plus perplexe. C'est lui ou elle fait exprès de le provoquer là? Il est pas fait en bois non plus.

Il n'y a que nous deux ici. Donc, le "nous" signifie toi et moi, puisqu'il n'y a personne d'autre.

Il combat le sentiment d'euphorie qui monte en lui. C'est totalement nouveau et tellement pas lui. Même quand il chasse il ne se sent pas euphorique. Excité ouais, mais pas euphorique... Il grogne en ne loupant pas la gitane qui s'étend sur le rocher.

Elle se tourne sur le ventre, le tissus léger plaqué sur le corp. Putain, c'est officiel, elle le fait exprès. Les yeux d'Halewyn se plissent.

Tu recommence a jouer, c'est pas réglo.

À son tour, Xoramen fronce les sourcils, puis secoue la tête.

- Halewyn, tu narriveras jamais à te détendre si tu reste dans cette position de vautours attendant qu'une petite bête crève de soif dans un désert. On est pas dans un désert, je ne suis pas une petite bête et ton vautour dort. Il n'y a que toi et moi. Et puis, je ne joue pas.

Elle affiche une moue boudeuse quelques secondes, juste avant qu'un éclat fugace ne traverse son regard.

- Si tu ne fais pas un effort pour te détendre, j'te jure que j'te jette à l'eau. C'est glacial, j'te préviens.

Encore une fois, elle roule sur elle même, pour se remettre sur le dos. Les yeux mi-clos, elle sourit sereinement.

Si tu ne fais pas un effort pour te détendre, j'te jure que j'te jette à l'eau. C'est glacial, j'te préviens.

Parfait, c'est pas pour les femmelettes.

Sans même se déshabiller, il prend son élan, juste avec ses jambes, puis plonge dans le bassin sans même faire une goutte d'éclaboussure.

Il nage longtemp, sa crinière noire flottant derrière, alternant sous l'eau et sur l'eau. Il s'épuise à dessein...

Quand il n,en peut plus, il retourne sur le rocher pour lézarder. Les mais derrière la nuque, les yeux mi-clos, il ralentit sa respiration et focuse sur les bruits environnants. Technique de relaxation. Il ne parle pas à Xo, il pense qu'elle dort selon sa respiration et, après tout, c'est mieux comme ca.

Ses pantalons de cuir commencent à sécher, en craquant légèrement.

Et il se jette à l'eau. Ça lui fera du bien, la Source est étonnante. Il y patauge longtemps, profitant sans le savoir de ses effets bénéfiques. C'est le Phoenix Noir qui sera surprit lorsqu'il se réveillera. Il finit par sortir et revient vers le rocher où elle se trouve.

Elle est presque sèche, une brise venant de nul part fait flotter tout ce qu'elle peut soulever. Évidemment, elle reçoit quelque goutelettes glaciales, mais elle ne bronche pas. Il s'installe et semble se détendre enfin. Mais avec le silence ambiant, elle se rend rapidement compte que ce n'est pas le cas. Oh, il se repose certes, mais il n'est pas du tout détendu. Pour le commun des mortels, le voit ainsi pourrait pourtant le laisser croire, mais Xoramen ne le voit pas. Les yeux fermés, elle, elle est détendue. Elle peut donc ressentir le flot de vibrations que l'homme à côté d'elle dégage. Elle se dit qu'il finira bien par cesser, mais non. Il vibre. Elle roule sur le ventre et le fixe, les yeux tout noirs mi-clos.

- J'avais jamais remarqué que tu vibrais autant, constate-t-elle, l'air grave. Appuyée sur ses coudes, elle rampe sur le rocher pour se rapprocher d'Halewyn. Tu es encore sur le qui-vive, trop nerveux, tu ne te détendras jamais. Je t'ai dit que rien ne pouvait venir ici.

Elle l'observe un moment, puis son air sérieux disparait. Le regard complètement noir rivé à celui d'Halewyn, elle a un étrange sourire, puis rampe un peu plus près, lui faire profiter de la chaleur que la lumière irréelle fait émaner d'elle.

J'avais jamais remarqué que tu vibrais autant, constate-t-elle, l'air grave. Appuyée sur ses coudes, elle rampe sur le rocher pour se rapprocher d'Halewyn. Tu es encore sur le qui-vive, trop nerveux, tu ne te détendras jamais. Je t'ai dit que rien ne pouvait venir ici.


On m'a déjà dit ca à Azkaban...

Lui répond la voix rauque d'avoir jadis trop hurlée en prison, Halewyn malgré les apparences est parfaitement réveillé. Quand elle se rapproche, il tourne la tête subitement vers elle. Il renifle d'un air interrogateur. Puis reprend sa position, refermant les yeux bleus. Il soupire infimement.

Je pense pas que ca soit le moment Xoramen pour ca.


Lui dit il du ton de quelqu'un qui constate. Elle doit se demander quelle mouche le pique, pour repousser ce qu'elle n'a même pas encore offert. A sa facon étrange, Halewyn a une forme de clairvoyance.

Effectivement, il pense beaucoup trop. Il ne comprend pas tout, visiblement, mais elle non plus elle ne comprend pas tout. N'est-ce pas le lot de tous d'apprendre encore et toujours ? Elle croyait que oui. Elle pousse un petit sourire agacé, mais ne se laisse pas abattre par ce refus. Ce n'est que partie remise, elle elle le remet immédiatement.

- T'auras amplement le temps d'avoir des remords, mais moi, je n'aurai pas de regrets.Tu n'es pas à Azkaban, et nous avons l'éternité, murmure-t-elle tout en laissant courir ses doigts sur Halewyn, fort efficacement.

Affirmation spontanée, elle la scelle d'un baiser.

T'auras amplement le temps d'avoir des remords, mais moi, je n'aurai pas de regrets.Tu n'es pas à Azkaban, et nous avons l'éternité, murmure-t-elle tout en laissant courir ses doigts sur Halewyn, fort efficacement. Il se tend comme une peau de tambour. Essaie de se dérober.

Tu compr....

Affirmation spontanée, elle la scelle d'un baiser. Comme tout mâle qui se respecte, le cerveau tombe alors à OFF...

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plus tard

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Etendu à la regarder dormir, il se demande s'il devrait lui dire. Quand il a dit pas le bon moment, c'était effectivement pas le bon moment.

Mais tout peut arriver... Elle ne s'en apercevrait même pas. Il décide donc de fermer sa gueule. Les yeux d'Halewyn se ferment malgré lui et il tombe dans le meme sommeil réparateur que celui dans lequel Jali la jadis plongé.

Après elle ne sait combien de temps, elle se réveille, sereine et en pleine forme. Elle s'étire délicieusement, les yeux fermés, face à la lumière. Un bref coup d'oeil vers Halewyn à côté d'elle, il ne vibre pas. Il doit dormir profondémment, enfin. Elle sourit, un petit sourire victorieux, fier, satisfait. Elle ne veut pas le réveiller, il a besoin de ce repos.

Silencieusement, elle glisse dans l'eau glaciale de la source. Sous l'effet du froid sur sa peau brûlante, elle inspire brusquement, mais s'immerge complétement, s'assure des descendre assez loin sous l'eau, puis reste ainsi le plus longtemps qu'elle le peu, laissant son corps aux bénéfices de la Source. Lorsqu'elle n'en peut plus, elle remonte à la surface, le plus silencieusement possible. Elle trouve la pierre plate au centre de la Source et s'y installe, appuyés sur un coude, le corps dans l'eau jusqu'à la taille. Elle ferme les yeux, se laissant baigner et par l'eau et par la lumière.

Seul indice qu'Halewyn s'est réveillé, ce sont les deux yeux gris qui s'ouvrent subitement. Il examine ou il est sans bouger d'un poil. Se resituant, il se détend. Xoramen n'a pu que sentir un bref pic de vibrations.

Bougeant un peu, il regarde autour de lui. Les 4 silhouettes des Bêtes sont toujours endormies, l'herbe ne porte aucune trace d'une tierce présence. Tournant la tête, il repousse une mèche noire et avise Xoramen en train de se prélasser, à moitié immergée.

Une idée lui traverse l'esprit. Laissant là pantalons, bottes et dague, il se glisse silencieusement dans l'eau. Evoluant sous celle-ci, il s'approche des deux jambes qui flottent paresseusement dans l'eau. Il sort de l'eau silencieusement pour prendre son souffle et, avec un sourire, s'immerge à nouveau.

Une violente secousse ramène Xoramen sous l'eau. Une brève et délicieuse morsure au mollet accompagnant le fait. Faisant une ou deux bulles parce qu'il trouve ca drôle, Halewyn entreprend de monter à la même hauteur que la jeune femme.

Contemplant la lumière à l'intérieur de ses paupières, Xoramen ressent les vibrations d'Halewyn qui reviennent. Elle ouvre les yeux et jette un oeil sur l'homme sur la pierre. Il bouge un peu, mais les vibrations s'adoucissent. Probablement en phase de réveil. Rassurée, elle ferme les yeux et retourne admirer la lumière. Sans savoir pourquoi, elle ouvre les yeux et voit immédiatement que Halewyn n'est plus sur la roche. Elle jette un regard circulaire, mais ne le voit pas. Il ne peut pas être reparti sans elle, il ne sait pas comment et on ne peut pas tout simplement transplaner.

- Halewaaaarglblbl ?!

Brusquement tirée vers l'arrière, elle s'enfonce dans l'eau. Sachant que les mains qu'elle sent sur ses chevilles ne peuvent qu'appartenir qu'à un seul, elle freine le mouvement brusque qu'elle était sur le point de faire pour s'échapper. Le frisson provoqué par la vibrante douleur au molet provoque des vaguelettes jusqu'à la surface. Des bulles remontent à la surface, tandis que Halewyn remonte à son niveau. Une auréole de fins cheveux noirs flotte autour de Xoramen, et d'un mouvement de bras, remonte à la surface pour inspirer. Elle l'attend de pied ferme à la surface, enfin, façon de parler.

Sitôt à la surface, il reçoit une gerbe d'eau et une bordée de fausses reproches.

- Mais t'es cinglé, j'ai failli avoir une attaque ! On ne plonge pas une gitane en méditation dans l'eau sans prévenir ! On avise avant ! J'aurais pu respirer un grand coup et tu te serais retrouvé avec une Xoramen étouffée sans être capable de revenir dans le réel, coincé ici pour l'éternité !

Les gouttes d'eau pleuvent, mais malgré ses paroles, elle ne semble pas furieuse, ça l'amuse plutôt .

Il replonge aussitôt pour éviter la deuxième gerbe d'eau. Quand il reparait, c'est tout près de Xoramen, les cheveux noirs aux reflets auburns se mêlant aux cheveux d'ébènes autour d'eux.

Mine de rien, il la repousse contre la pierre plate au centre du bassin. l'oblige à remonter à moitié sur celui-ci, mais l'empechant de remonter complètement à l'air.

Un Halewyn euphorique est un spectacle en soit. La fixant du regard avide d'un prédateur, il s'approche, la coince entre lui et le rocher. L,euphorie accentue ses instincts primaires. Et il montre qu'il peut avoir du vocabulaire quand il veut.

Je suis cinglé ouais... Pour une fois que je peux t'avoir toute à moi, je serais mûr pour l'asile si je me priverais d'une telle sirène consentante. .

Il passe un doigt sur la scarification de Xoramen, juste sous el creux du plexus solaire. Lui empoignant la tignasse, il lui renifle doucement le cou avant de la goûter, comme à son habitude.

Elle pensait justement presque la même chose. Ni Chèvres, ni Phoenix Noirs, ils étaient seuls pour une parfaite symbiose hors du temps.

Plaire, n'était-ce pas le besoin primaire de l'humanité ? Posséder venait juste en desous. Les deux étant à leur paroxisme à ce moment même, la Source vibre en même temps qu'un frisson parcours Xoramen.

- Je ne suis pas sirène, mais ne t'en prive surtout pas.

Comme une pieuvre, elle s'accroche à Halewyn, avide de le sentir contre elle, d'être touchée, d'être possédée. Étrange pour une chimérienne dont la liberté était vitale. Mais les Chimériens, comme leur symbole à trois têtes, étaient des paradoxes ambulants. Rien n'était simple, rien n'était logique. Toutes leurs actions étaient des choix, ils étaient libre de choisir ce qu'ils voulaient. Un choix comme les autres, dangereusement passionnant, dangereusement désiré. Folie sensitive passagère ou délire tactile, peu importe, Xoramen Malacci avait choisit de s'y abandonner sans retenue, goutant avec délices les contrastes entre le froid de l'eau, la chaleur sèche de la lumière et les tisons ardents qui se posaient sur sa peau.

(faisons dans l'arlequin un peu lol pour changer)

La peau, glace fondante contre la sienne. Les lèvres deux sources de miel et d'hydromel. Les cheveux, un fin voile de soie dans lequel il se serait caché pour cet instant d'éternité. Et les yeux de ténèbres, envoutants et délicats.

A sa chaleur, elle oppose sa fraîcheur. A ses cicatrices, elle oppose sa douce peau. A sa violence, elle oppose sa passion. Au regard de saphir délavé, elle oppose le graphite noir.

Plus de questions, plus de jeux... Aimer et détester c'est la même chose. Dans la danse des deux corps qui s'ensuit, c'est les deux pôles de leur relation étrange qui s'affirment. Moment plus intenses, presque rageurs du fait qu'il prend mal d'être repoussé, moment plus délicats en remerciement de ces instant privilégiés.

Il ne laisse aucune parcelle de sa compagne du moment inexplorée... Elle ne lui doit rien, lui non plus. ue deux adultes consentants et avides d'essayer d'éteindre ces sentiments exacerbés par La Source.

Il al tient longtemp comme ca, ne la laissant se reposer que quelques minutes à la fois. Elle lui a dit qu'elle le ferait s'écrouler à ses pieds, il a bien l,intention à ce que ce soit le contraire. La nature plus délicate de la gitane lui donne l'avantage

(poursuivons dans la même direction pour... euh... pour donne le même ton... genre...)

Et pourtant, elle résiste. Elle résiste à l'assaut, elle résiste à son avidité. Il veut danser avec elle, elle le fera danser des heures. Elle sait si bien le faire, elle est née pour faire onduler son corps au rythme d'une musique qui, cette fois, se crée au gré des soupirs et des râles de plaisirs à peine contenus.

Aucun des deux ne veut abandonner la danse. Ni l'un, ni l'autre ne veut déclarer forfait. C'est une lutte sans merci, compétition sensitive sans fin, à qui flanchera le premier. L'orgueil de mâle affronte la fierté de gitane en même temps que la domination physique fait face à la présomptueuse obstination. Collision fracassante de deux être qui s'emparent avec avidité de ce qu'ils ont besoin tout en s'acharnant à prouver à l'autre qu'il lui seront désormais indispensable, le tout étant plus ou moins volontaire, le résultat sera le même.

Une seconde, quelques heures, plusieurs siècles, des centaines d'éternités, peu importe le temps, ici il ne compte pas. C'est à bout de force qu'ils s'écroulent dans l'herbe tendre. Comment ils ont quitté l'eau bienfaitrice pour la lumière bénéfique, il ne le sauront probablement jamais. Ils auront peut-être une ou deux explications, mais rien ne sera jamais sûr. Encore emmêlés, ils reprennent leur souffle, ils reprennent leurs esprits, chose plus facile à dire qu'à faire.

Reprenant son souffle, les cheveux de feu sombre et ceux de jais emmêlés, Halewyn relève la tête. Il se dit que s'il avait raté son coup la première fois, le résultat sera maintenant confirmé.

Pour être sûr, il lèche la peau luisante de sueur de Xoramen... Oui, plus aucun doute. Il se relève un peu et plonge son regard dans les prunelles de la gitane. Elle est cernée, mais pas pour la même raison.

Tu sais quoi?

Lui dit il en lui donnant un baiser sur le front.

J'ai la dalle... ya à bouffer dans ton éternité?

Lui dit il avec un franc sourire. Une première dans son histoire.

Les yeux fermés elle savoure le retour au calme, reprenant peu à peu le contrôle de ses sens. Les nerfs à fleur de peau, le moindre mouvement d'Halewyn la fait frémir, électrisée jusqu'au bout des ongles. Esquisse d'un sourire de satisfaction sur les lèvres, il se précise lorsqu'il goûte au point culminant de son épaule. Elle ouvre les yeux, à moitié, inspirant et expirant lentement.

- Tu sais quoi ?

Elle ne répond pas, mais secoue légèrement la tête. Le graphite se dévoile d'avantage, surprise par cette marque tendre qu'elle n'aurait pas cru recevior, du moins pas d'Halewyn. Il était surprenant.

- J'ai la dalle... ya à bouffer dans ton éternité ?

Un éclat de rire secoue la gitane. Elle replace derrière l'oreille de l'assassin une mèche noire aux reflets de braise qui lui chatouillait la joue.

- Il y en a que si on a prévu le coup en en apportant avec soi. Disons que le départ ne s'est pas fait exactement comme j'avais prévu au départ.

Aucun reproche dans sa voix, elle ne relate que les faits.

- Pour manger faudra quitter la Source.

Pour manger faudra quitter la Source.

Ca ne fait pas l'affaire d'Halewyn. Il jette un coup d'oeil aux quatres formes endormis. Son niveau de vibrations monte un peu. Sans avoir à se battre et à cohabiter sans cesse avec le Phoenix Noir, il est pas mal plus sociable.

Quand elle replace sa mèche, il ferme lui aussi les yeux à demi. A une expression bizzarre... Mi amusée, mi-amère. C'est évident qu'il resterait là lui.

A moins que je ne te mange toi?

Elle jette un oeil noir dans la direction où Halewyn braque le sien. Quatre. Ils sont quatre à l'intérieur de deux êtres. C'est probablement le premier rassemblement d'autant d'entités avec si peu de monde.

C'est un éclat de rire cristallin qui accueille l'intérêt d'Halewyn. Satisfaite, elle n'est pourtant pas rassasiée de sa proximité. Elle n'a pas faim, mais pourquoi se priver d'un tel délice. La gourmandise est un vilain défaut, direz-vous ? Oui, peut-être. Elle s'appuie sur ses coudes, se rapprochant de lui.

- Tu ne m'as pas assez goûté ? sussure-t-elle.

Les yeux totalement noirs de la gitane brillent d'un éclat caractéristique, tandis que du bout des ongles, elle suit la cicatrice qu'elle a elle-même soigné il y a quelques mois. Le sourire est sans équivoque et elle n'a fait aucune geste pour amorcer le départ.

- De l'autre côté, il ne s'est passé que quelques minutes, une heure tout au plus. Et puis, il n'y a pas d'horaire fixe pour la Source, dit-elle, une lueur évoquant milles possibilités dans l'oeil.

Elle ponctue sa phrase d'un baiser provocateur.

milles possibilités plus tard.

Xoramen s'est rendormie après encore pas mal de temp. Lui aussi a bien dormi, mais ayant déjà récupéré, il s'est réveillé pas mal plus tôt. Halewyn a eu le temp de se rebaigner dans La Source et de remettre son pantalon de cuir raidi non sans quelque mal. Il n'a pas remis ses bottes, se contentant de rester pieds nus, comme lorsque jadis il évoluait libre dans la forêt.

Il s'est placé dans la même position qu'à son arrivée, la dague noire posée délicatement à la pointe de la lame devant ses pieds et lui la tenant du bout du doigt en équilibre. Les yeux gris sont ouverts mais ne voient pas. Nul sourire sur sa gueule à la barbe naissante.

Il pense à ce qu'elle lui a dit avant qu'elle ne l'amène ici. Ca en fait pas mal à penser. Tellement qu'il en oublie sa faim. De toute facon, la faim il connait et est capable de passer outre.

Elle ouvre les yeux, il y a encore la lumière. Elle inspire, pour se réveiller, en même temps qu'un sourire étire ses lèvres. Après de longues minutes, où elle ne fait que savourer la détente et la lumière, elle s'assoit dans l'herbe piétinée. Un tour d'horizon pou repérer Halewyn. Il est retourner sur le rocher, comme au début.

- Halewyn ?

Il ne répond pas. Elle le rejoint et l'observe attentivement. Il vibre, il vibre terriblement et son regard vague la retient dans son idée première de le déranger. Elle le laisse donc à ses vibrations, elle attendra de les sentir diminuer avant de faire quoi que ce soit.

Xoramen s'empare de se vêteemnts et entreprend de les nettoyer dans la Source. De toute façon, la saleté ne pouvait pas atteindre la Source. Au lieu de brouiller l'eau, la boue semble s'évaporer comme la fumée. Elle a le temps de laver ses jupons et sa jupe, sa chemise, les vêtements qu'elle retrouve d'Halewyn et elle-même, puis de laisser tout sécher et de se détendre encore de longs moments avant que les vibrations d'Halewyn ne se résorbent un peu.

Habillée et couchée dans l'herbe pas trop loin de lui, elle s'appuie sur ses coudes et l'observe un moment. Il ne vibre plus autant, mais il est toujours immobile. Depuis tout ce temps, il n'a pas bougé d'un poil. Elle se demande bien à quoi il peut penser. Elle entend un mouvement, la Chèvre d'Ambre s'agite, elle entend son appel dnas sa tête. Il est temps de rentré.

Elle rassemble tous les vêtements maintenant plus propre d'Halewyn et tout ce qui pourrait leur appartenir, puis elle rejoint l'homme sur le rocher. Elle pose les trucs à proximité, puis s'agenouille devant Halewyn. Elle le détaille un moment, il ne la voit pas.

Délicatement, aussi légèrement qu'une brise, elle lui caresse la joue, pour ne pas le ramener trop brusquement à la réalité. Elle attend et l'observe, jusqu'à ce que le regard d'Halewyn quitte le vide pour se fixersur elle. Là seulement, elle lui parle, sans attendre d'approbation.

- On rentre.

Elle pose la main sur la sienne, sans le quitter des yeux. Encore une fois, le bourdonnement, puis le changement presque instantané de l'environnement. Il fait brusquement noir, puis tout redevient plus clair. Ils sont tous les deux dans la position qu'ils occupaient quelques secondes plus tôt à la Source. Elle lui lâche la main et se lève. Tout semble plus froid, plus terne d'un coup.

- Il se réveillera dans moins d'une minute. Profites de tes dernières secondes en solitaire.

D'un froissement de jupons, elle le laisse dans sa chambre à elle, habitude de toujours revenir dans sa chambre.