Domaine Rocstone

Trois mots. Foutue conscience qui ne veut pas lui laisser un instant de paix

Kaitz, c'est fini.

Pour le bien d'Aphrodite, pour son bien à elle, à lui. C'est une pente dangereuse qu'elle a prise. Pour son coeur... Il bat tellement fort, s'en est douloureux.

Trois mots. Trois simples mots.

Elle a peur, Kaitz n'a jamais été un modèle de constance amoureuse avant Dite. Elle craint qu'il ne lui fasse mal, très mal. Comme voilà 8 ans. Jeunes et cons ils étaient, le sont ils encore?

Le ciel d'été se fait interrogateur.

oui?

Sa tête lui hurle de mettre un terme à cette folie, qu'elle ne va s'en sortir encore qu'en milles morceaux, qu'elle ne survivra pas... Dans le regard vert, les émotions défilent comme dans un livre ouvert.

C'est sa tête qui hurle, mais son coeur qui prend le contrôle de ses lèvres.

Je t'aime Kaitz...

- Je t'aime Kaitz...
- Et moi donc.

La réponse est instantanée, si naturelle, répétée si souvent par le passé, pour tout et pour rien, pour badiner, pour rigoler, mais toujours aussi sincère. Il l'aimait, à cet instant précis.

Harkaitz Rocstone dans toute sa splendeur, rayonnant, fixé sur le moment présent, faisant abstraction de tout ce qui est extérieur à un rayon de quelques centimètres autour de lui, d'elle, d'eux. Pas étonnant qu'aucune de ses nombreuses maîtresse n'ait jamais réussit à lui en vouloir à le détester. Il ne promettait rien et elles avaient eu l'impression d'être l'être le plus important du monde, l'espace d'un moment. Il ne promettait rien, offrait beaucoup, puis disparaissait. Sans promesses, on ne pouvait se l'attacher, ni lui en vouloir. Il les aimaient toutes à leur instant.

Il sourit et embrasse l'épaule à portée de ses lèvres, le regard ciel d'été parcourant la peau qu'il met à jour en repoussant la masse sombre des cheveux de Less. Il ne se lasse pas. Y a-t-il autre chose à dire ? Oui... non... peut-être...

Et moi donc.

Pas de promesses, en un sens, ca rend le tout plus facile. Elle ferme les yeux, savoure la caresse des lèvres sur son épaule.

La danse qui s'ensuit dure longtemp... Parfois un arrêt le temp d'un bref répit, mais les braises qui ont si longtemp dormies chez l'un et l'autres ne prennent qu'un petit coup de pouce pour se réveiller n'importe quand. Ce n'est plus le sprint de deux êtres qui ont soif de l'autre, mais une course à relais, ou ils réapprennent à travailler de concert.

Un concert très plaisant s'il en est.

L'aube surprend Less en plein sommeil, la mine aussi radieuse qu'éclairée par l'aura de Splendor Solis.

Une aura teintée d’une lueur inhabituelle… Lorsque Lareless ouvrit un œil, elle aperçu entre ses cils une lueur doré au pied du lit, une lueur qui devenait définitivement familière.

La fantôme se tenait là, debout, appuyé au montant du lit, ses mains enfoncées dans ses poches. Un sourire narquois étirait ses lèvres. À l’adresse de sa meilleure ennemie, Samuelle haussa un sourcil. Oh, elle ne formulerait pas d’autre commentaire… C’était bien suffisant… Laissons l’italienne se torturer pour savoir depuis combien de temps la fantôme se trouvait là…

Encore cette putain de lueur dorée, non mais, elle ne sais pas laisser le monde dormir en sainte paix? Less est épuisée. Ca ne se voit pas?Less lève la tête pour regarder la fantôme. Les yeux bouffis de sommeil, le cerveau ne fonctionnant qu'au minimum encore.

Merde Muelle... Tu peux pas laisser le monde dormir? C'est la deuxième nuit que tu me fais le coup! Franchement, je n,aurais pas dû laisser Hess se balader. J'aurais dû lui dire que t'étais là. Au moins j'aurais eue la paix!

Elle vient pour se tourner , mais quelque chose de chaud et d'endormi l'en empêche. Froncant les sourcils, la jeune femme regarde Kaitz. Puis se laisse retomber sur le lit. La conscience revient l,agacer encore plus. Comment gâcher un moment parfait en une étape facile? Demandez Samuelle Daee, enquiquineuse en tout genre.

Elle se pose une main sur les yeux.

Pis en plus tu joue à la voyeuse maintenant? Madre de dio!

Walter l’avait investi d’une mission… Mais ça pouvait certainement attendre… D’un regard bienveillant, la fantôme embrasse la scène, écoutant Lareless râler avec bonheur. Tout est revenu à la normale… Tout? Presque tout… Il manquait la petite touche Muellienne.

Lentement, posément, Samuelle quitta son poste au pied du lit et le contourna pour joindre Less sur le point de se rendormir. Elle se pencha doucement pour chuchoter à son oreille une question rituelle : « Qu’est-ce que tu préfères, la petite ou la grande cuillère? » Et d’un bon prodigieux, indifférente à la lutte qui allait suivre, Samuelle vint se glisser dans le lit entre les deux amants.

Il ne sait même pas s'il dort depuis longtemps ou non. Et puis, de toute façon, qu'est-ce que ça fait ? Son dernier souvenir avant de sombrer dans le sommeil, c'est qu'il est blotti contre Less, une main à l'intérieur de sa cuisse, l'autre emmêlée dans la sienne. Il se réveille à peu près dans la même position, la tête posée entre l'épaule et la poitrine, le bras possessivement serré autour de sa taille. L'autre repose mollement sur son propre flanc. Il est presque recouvert au complet par le drap. Seul le haut de son épaule et sa tête parait, le reste disparait sous le drap.

Il dort du sommeil du juste... justement satisfait. Il a vaguement la sensation que Less parle et bouge, mais il ne se réveille qu'à peine. Il émet un grognement endormi et reserre son bras autour de la taille de Less sous le drap. Autant Kaitz pouvait parfois être alerte au moindre bruit nocturne étrange, autant il pouvait être impossible de le réveiller en temps normal. Less et particulièrement Muelle étaient au courant.

Ça commence à beaucoup trop être mouvant pour favoriser une sommeil réparateur. Lentement, Kaitz sort des brumes du sommeil. Lentement, langoureusement, avec délice, il inspire, sur le point de se réveiller, lorsque l'éveil parfait se change en... euh... bain glacial.

- Argl ! s'exclame-t-il en se crispant, sans néamoins relâcher Less. Muelle ! T'es froideeeeeuh !

Le regard bleu s'ouvre, puis le focus se fait sur Samuelle, louchant allégrement.

- Pas contre moi, Muelle, tu sais que je déteste ça, se plaint-il.

Muelle!? Putana!

Hurle Lareless en essayant d'éviter la douche glacée. Sa peau se couvre de chair de poule au fur et à mesure que l'ectoplasme lui passe au travers et lui reste autour et dedans.

A l'exclamation de Less qui essaie de se pousser tandis que Kaitz ouvre un oeil tout en la retenant fermement, Muelle s,Étire voluptueusement avec un fin sourire vulpin avant de s'enfoncer voluptueusement dans le lit.

Argl ! s'exclame-t-il en se crispant, sans néamoins relâcher Less. Muelle ! T'es froideeeeeuh ! Pas contre moi, Muelle, tu sais que je déteste ça

Tu crois quoi la Kaitz? Que je me fait plaisir à prendre un bain glacé? Kaitz lâche moi ou Muelle pousse toi Bordel!!!!

Dit Lareless en se débattant comme une furie.

À une époque, c’est en jouant furieusement du coude qu’elle se serait trouvée une place entre eux. Elle avait avoué à Walter avoir l’impression d’être un satellite depuis son décès. La remarque était passée comme du beurre à la poêle, non démentie. Ne l'avait-elle pas toujours été?

Entendre Less sacrer à son endroit était de la musique à ses oreilles. Entendre Kaitz geindre qu’il détestait le froid de son ectoplasme était une invitation à se blottir plus avant. Après tout, il faut être équitable.

Souriant comme un chat qui a de la crème sur les moustaches, sans faire le moindre commentaire, Sam se décala dans le lit pour épouser la place de Kaitz. Elle se retourna ensuite, déploya ses bras en travers de leur corps, tenant dans sa tête le décompte… Combien de temps allaient-il résister avant de lui abandonner le lit?

Samuelle était la plus forte des 3. La reine de la montagne. La mort l’avait rendu plus dure encore. Dure comme la pierre…

« Mes amis, pour me déloger d’ici, je vous suggère raisonnablement l’exorcisme… »

Frigorifié, Kaitz ne bouge cependant pas. Serré contre Less, il contrebalançait le frisson provoqué par l'ectoplasme de Muelle par la douche chaleur émanant du corps de Less. Même lorsque Muelle s'inserre parfaitement dnas son corps, il ne déserre pas son étreinte de Less, mais la température de Kaitz chute dramatiquement... ou peut-être est-ce seulement l'ectoplasme de Muelle qui touche à Less.

- Mes amis, pour me déloger d’ici, je vous suggère raisonnablement l’exorcisme…

Malgré le dramatique de la situation, Kaitz éclate de rire. Il était manifestement très heureux. Heureux et candide. L'idée saugrenue qu'il vit en ce moment un instant de parfait bonheur lui passe dans la tête, rapidement éclipsé par une réplique digne de sa sublime personnalité.

- Alors, j'suis aussi magnifique dedans comme dehors ?

Les yeux fermés, il sourit, un sourire béat de satisfaction.


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Quelques heures plus tôt... enfin, disons plutôt la veille, en début de soirée.


Tout allait pour le mieux. Harkaitz et Lareless n'étaient pas rentrés et le palfrenier s'était plains d'avoir encore des vestiges dans son bureau.

- Encore ? Encore comme dans c'est la troisième fois cette semaine ?
- Non, monsieur, plutôt encore comme dans si monsieur junior recommence à laisser traîner des vestiges dans mon bureau comme il le faisait si souvent jadis, je vais demander à monsieur senior de me faire aménager un autre bureau que je scellerai à clés.
- Ah, bonne nouvelle. Si vous voulez un autre bureau, Grantham, faites, faites.

Visiblement, monsieur Senior était de fort bonne humeur. Tant mieux. Ne restait plus qu'à aller faire les comptes du mois.

Fermement retenue par Kaitz, Lareless abandonne la lutte, se résignant à avoir une part de Samuelle Daee dans son intimité.

Alors, j'suis aussi magnifique dedans comme dehors ?

Elle rit un peu. Se déride. Kaitz a cet effet. il adoucit les travers. Il dédramatise les situations.

Bah, elle réussit pas à se décider, je te connais Muelle. T'arrive pas à choisir qui posséder. Une Less mieux roulée que toi ou un Kaitz mieux membré . Ou,a moins que tu ne voulais un trip à trois...

Elle ne sait plus quoi faire, se pousser pour laisser la palce ou se coller contre Kaitz pour se réchauffer. Avoir été vivante, elle l'aurait laissée prendre la place et se serait blotti contre elle.

Mais Muelle est morte.

Cette pensée émeut plus l'italienne qu'elle ne l'aurait voulu. Less opte alors pour le statut quo. Elle endure le froid. Pour son amie, elle peut bien faire ca.

28 JUIN--- 13 hres

Less vient de transplaner sur le domaine Rocstone. POur la peine, elle a laissé son chien à la maison.

Elle avance d'un pas vif vers la demeure. Aujourd'hui il fait extrêmement beau et chaud. Elle porte une minijupe en faux cuir, un bustier carreauté attaché par trois boucles. Il est écident qu'elle n'a pas de soutient gorge dessous, le vêtement la moulant comme une seconde peau et lui donnant le soutient nécessaire. Il laisse à l'air son ventre plat et sa chute de rein, là ou sa cicatrice est visible.

Pour compléter l'ensemble, des bottes montantes.

Lareless en tenue d'été

Elle porte un sac fourre tout avec lotion solaire, verres fumés et bikini. De l'autre main, elle transporte un cadeau. Se débattant un peu avec la porte, elle entre dans la cuisine. La servante l'acceuille...

Ou est M. Rocstone jr.? Encore couché je présume?

Demande t elle, un sourire en coin.

- Ou est M. Rocstone jr.? Encore couché je présume?

Berthe lève la tête vers la voix, elle met quelques secondes à la reconnaître. Elle a reprit du poil de la bête depuis avril. Berthe est au service des Rocstone depuis des décennies, elle a vu les premiers pas de Lareless sur le domaine et son évolution.

- Mademoiselle présume bien. Encore couché certes, mais c'est une seconde nuit, disons. Je vais réveiller monsieur ?

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C'était effectivement une seconde nuit. Son père était venu le réveiller vers 2h du matin et il avait passé une bonne partie de la nuit dans l'écurie, avec son père et Grantham, pour aider une jument à mettre bas. Ils étaient rentré à 6h du matin, il s'était douché et s'était ensuite glissé entre ses draps.

Mademoiselle présume bien. Encore couché certes, mais c'est une seconde nuit, disons. Je vais réveiller monsieur ?

Non merci, je vais m'en occuper moi-même...

Elle laisse son sac et le cadeau sur le comptoir, puis se lance dans les corridors pour rejoindre la chambre de Kaitz au plus vite.

*********************

Une légère lumière se fait brièvement entrapercevoir dans la chambre de Kaitz. L'odeur de fauve de l'adolescent a laissé la place au prfum plus suave et musqué de l'homme.

Enjambant délicatement quelques morceaux de linge non identifiés, Lareless se dirige vers le lit de son petit ami. Elle tire doucement sur les draps juste assez pour découvrir la figure de l'homme endormi, puis monte à l'assaut.

Elle rampe sur le corp de Kaitz doucement, sensuellement. Rendue à la hauteur du visage, elle lui embrasse le front. Ben quoi, même les Rocstone ont ce qu'on appelle l'haleine matinale.

Réveille toi prince au bois dormant! Tu as un shower je te rappelle et je suis sensée t'accompagner.

- Réveille toi prince au bois dormant! Tu as un shower je te rappelle et je suis sensée t'accompagner.

En entendant la voix de Less, Kaitz ne peut réprimer un sourire ravi. Il n'ouvre pas les yeux, cependant.

- Pas maintenant, dit-il en se tortillant sous les couvertures.

Il ouvre les yeux et les referme aussitôt à cause de la lumière vive. Mais ce qu'il a vu brièvement suffit à le réveiller d'avantage. Une seconde tentative, aussi fructueuse que la première. Le soleil est vif ce matin... midi ? Après-midi ? Peu importe.

Une autre tentative, il y arrive un peu mieux, mais les referme ausitôt. Il agrippe Less par l'épaule et la fait basculer dans son lit. Avant qu'elle n'ait eu le temps de s'échapper, il se blottie contre elle, la serrant étroitement et soupire.

- On peut arriver en retard... un peu, hein ?

Pas maintenant, dit-il en se tortillant sous les couvertures.

Non mais quel ado mal dégrossi!

Rigole Less en bataillant contre els couvertures et contre Kaitz en même temp. Par deux fois les prunelles bleues s,ouvrent, brumeuses et aveugles.

Il la renverse sur le côté et l'enserre étroitement. `

On peut arriver en retard... un peu, hein ?

Kaitz, on va être déjà être en retard... Et puis, je ne me suis pas mise sur mon 31 pour m'enfermer dans une chambre, aussi agréable mon compagnon puisse t il être.

Lui dit elle en lui bouchant le nez. Provocation pure et simple pour lui enlever toute envie de refermer les yeux. POur l'achever, elle consulte sa montre.

De plus, il est 13 heures 15

- Kaitz, on va être déjà être en retard... Et puis, je ne me suis pas mise sur mon 31 pour m'enfermer dans une chambre, aussi agréable mon compagnon puisse t il être.

Il se tortille encore pour échapper à la torture de Less, se cachant le visage autant dans les draps que contre sa peau.

- De plus, il est 13 heures 15

Il grogne de mécontentement, déserrant son étrainte à contre-coeur. Il ouvre les yeux, même si la lumière est vive.

- Déjà si tard ? Kirlyn a eu son petit. Cette nuit. Il va bien, mais ça été pénible.

Il se redresse péniblement, comme si ça lui coûtait des efforts infinis. Il ferme les yeux quand un rayon de soleil lui frappe le visage, mais la chaleur est caressante et c'est très vivifiant. Et, félin, il s'étire, poussant lentement ses maisn vers l'extérieur, comme s'il repoussait deux murs qui se referment sur lui. Il se frotte les yeux, encore tout frippé de sommeil. Il regarde Less, en clignant des yeux.

- J'ai 'impression de ne pas avoir dormi depuis des jours. Faut vraiment y aller ?

Un coup d'oreiller le ceuille sur le flanc. Suivit d,une poussée qui l'envoie dégringoler en bas du lit. Aussi féline que lui, Less se lève et l'enfourche par jeu, croisant les bras sur le torse de l'homme, elle lui donne une pichenette sur le nez.

J'ai rarement vu quelqu'un d'aussi mauvaise foi que toi Kaitz... Allez, tu te lève et tu va prendre ta douche, sinon j'ensorcelle ton lit pour qu'il danse le tango!

Sourire moqueur, elle se relève, rajuste sa jupe et regarde autour d'elle.

Allez! Je te donne 10 minutes Rocstone. Et ne compte pas sur moi pour t'accompagner dans la douche ce coup ci!

Elle sort sa baguette et commence à ranger tout ce foutoir.

Le sol est dur, et froid, surtout en contact trop rapidement avec son dos. Il grimace à l'énoncé du tango. Il en garde un mauvais souvenir, du moins pour son égo.

- Et moi j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi casseuse de party que toi, Less, dit-il un peu vexé d'être si cavalièrement repoussé.

Il affiche une moue boudeuse, le regard juste un peu pluvieux. Mais bon, ça ne durera pas. Il se relève, sans un mot. Il renifle en voyant Less faire du ménage magique dans ses trucs. C'était inutile, Berthe allait le faire plus tard. Il se drape dnas sa fierté de mâle au réveil et se dirige vers la salle de bain. Il a un autre reniflement outré, puis se retourne lentement.

- Tu sais c'que tu manques ? demande-t-il, sourire kaitzien, un brin d'espoir dans le regard.

Et moi j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi casseuse de party que toi, Less

Je sais, c'est pour ca que tu m'aimes tant

Lui répond elle avec un sérieux et un naturel désarmant. Elle lui tourne le dos, examine le lit avec sérieux. Ou plutôt le champ de bataille qui sert de lit.

Il peut voir le dos dénudé avec la cicatrice qui souligne la ligne parfaite de la colonne et de la chute de rein, souligné deux fois par la lourde tresse noire. Less s'est habillée pour lui plaire aujourd'hui et ca parait.

Un coup de baguette, et le lit se refait. Pour Lareless, ce n'est pas parce que Berthe est à leur service qu'elle est obligée de se taper le capharnaum de la chambre de Rocstone jr.

Tu sais c'que tu manques ?

Mmmm.. laisse moi deviner... Une douche chaude? Non, je ne la manque pas, j'en ai pris une ce matin.

Provocation? Elle se penche un peu pour arranger un pli du lit.

- Mmmm.. laisse moi deviner... Une douche chaude? Non, je ne la manque pas, j'en ai pris une ce matin.
- Je parlais pas de la douche chaude en tant que tel... mais plutôt...

Elle le provoquait. Oh oui c'était de la provocation. Il décide d'y répondre de la même manière qu'il fait presque tout. Il vient se blottir contre le dos de Less, la serrant étroitement dans ses bras. Il l'embrasse dans le cou avant de descendre vers l'épaule.

- T'as abusé de la crème solaire, ronronne-t-il. Dans une heure, on est chez Ora, promis. Une toute petite heure.

C'était pas long une heure, juste le temps logique de se préparer en vitese, plus le temps de trajet. Mais tout le monde sait que les sorciers se déplacent rapidement, surtout quand ils transplannent. Et Kaitz avait apprit à transplanner très sérieusement, parce que personne n'allait le forcer à grimper sur un de ces balais J-A-M-A-I-S !

Je parlais pas de la douche chaude en tant que tel... mais plutôt...

Une source de chaleur qui se déplace, quelqu'un qui se blotti tout contre elle, contre son dos tandis que les bras de Kaitz l'enveloppent. Elle se laisse aller malgré elle... Deux lèvres dans le cou, sur l'épaule...

Le salaud, il sait parfaitement ce qu'il fait.

T'as abusé de la crème solaire, ronronne-t-il. Dans une heure, on est chez Ora, promis. Une toute petite heure.

Non, une demi heure Rocstone, pas une minute de plus.

Dit elle, sachant très bien qu'il va prendre l'heure de toute facon.

***********************

une heure plus tard.

Dépêche toi! Là on est en retard et grave!

Dis Lareless en enfournant un biscuit.

- J'arrive !

Kaitz termine d'enfiler ses chausettes et ses espadrilles. Sagement assis sur son lit, il est tout sourire. Même s'il veut se forcer à garder un air détaché, il en est incapable. Ce fut fulgurant, délicieux et merveilleux. Bref, mais... ARF !

Il se redresse et boutonne un des trois boutons de son polo turquoise *clin d'oeil* l'air concentré, mais le sourire qui ne s'efface pas. Il prend son blouson de cuir élimé, plus son trousseau de clés qu'il glisse dans ses poches et rejoint Less qui dévore les biscuits au miel que Judith à préparé ce matin. Par chance que Judith fait toujours double recette. Et encore une chance que les recettes de Judith sont une quantité industrielle, sinon Less aurait passé à travers une partie du cadeau d'Ora.

- Si tu continue à t'empiffrer de biscuits aux miel, tu vas devenir énorme, dit-il, moqueur, tout en lui volant le biscuit qu'elle voulait s'approprier.

- Si tu continue à t'empiffrer de biscuits aux miel, tu vas devenir énorme.

Hey!

Elle se redresse, le regarde, les yeux plissés, la figure mutine. Elle s'est réajustée. Corsage, jupes et bottes.

Mon biscuit! Tu saura, je fais quelque réserve parce que le monde a la facheuse tendance à offrir des buffets japonais.

Elle pivote... et prends un autre biscuit. Puis, elle sort de la chambre en coup de vent, riant aux éclats. Kaitz peut entendre une voix.

Oh... M. Rocstone. Non, j'ai réussis à le lever... Moi aussi je suis contente, mais si vous voulez bien m'excuser, tant que je resterai près de cette chambre, nous ne partirons pas. Et nous sommes horriblement en retard.

Un autre éclat de rire.

- Mon biscuit! Tu saura, je fais quelque réserve parce que le monde a la facheuse tendance à offrir des buffets japonais.

Elle n'avait pas tort. Lui, ça ne le dérangeait pas, mais depuis la viré au Japon, Less ne supportait plus. Un dernier coup d'oeil au miroir, voir s'il est présentable et il en est satisfait.

- Oh... M. Rocstone. Non, j'ai réussis à le lever... Moi aussi je suis contente, mais si vous voulez bien m'excuser, tant que je resterai près de cette chambre, nous ne partirons pas. Et nous sommes horriblement en retard.

Encore tout sourire, Kaitz quitte sa chambre et referme la porte derrière lui. Blouson de cuir sur l'épaule, démarche d'un paon qui fait la roue, Kaitz se montre. Il remarque immédiatement le regard de son père qui l'observe, puis qui sourit, satisfait, semble-t-il.

- Alors bonne journée.
- Merci, vous aussi.
- Et moi ?

La belle Judith est un peu plus loin dans le couloir, des draps dans les mains. Qu'est-ce que qu'elle fait avec ça, elle seule le sait, mais depuis longtemps, ils la laissent faire. Kaitz va rejoindre sa mère et l'embrasse délicatement sur la joue.

- Une très belle journée pour vous aussi.
- Amusez-vous, Harkaitz.
- Promis.

Kaitz est heureux. Il rayonne de bonheur. Il quitte sa mère et son père pour rejoindre Less pas très loin de Walter. Il la prend par la taille et l'entraîne vers la sortie.

- Allez, viens, sinon tu vas nous mettre en retard, dit-il avec son sourire si caractéristique.
- Ce qu'il ne faut pas entendre, se moque Walter.

Kaitz se retourne et adresse un immense sourire à ses parents. Si parfait moment. C'était tout simplement ça qu'il avait recherché depuis si lontemps ? Il n'en était pas encore certain, mais il sentait qu'il était près du but.