Domaine Rocstone

ADORABLE?? Il avait dit adorable??? Argl!! Mais c’est pas vrai!! A-d-o-r-a-b-l-e!!! Il avait dit adorable!!! Argl!!! ARGL!!! Ce ne pouvait pas être… Elle n’était pas… adorable…

Samuelle ne vit pas l’éclair. Ce sont ses yeux qui lancent des éclairs… Elle lui laisse le temps d’éternuer et puis PAKLOW! Elle lui étampe sa main sur la figure dans une claque magistrale. « Ne répète jamais ça à mon sujet! » gronde-t-elle frissonnante de rage dans les bras de César.

Sur ce, elle le saisit par le poignet et l’entraîne vers le manoir. Sa main, le tracé de ses doigts, reste parfaitement visible sur la joue de l’adolescent : « Amène-toi, tu vas être malade… Et pas un mot de ceci! » l’avertit-elle avant de franchir la porte de derrière du manoir…

Entrant directement dans la cuisine, Samuelle croise Judith et Berthe : « Salut Judith! » fit-elle d’un ton joyeux tranchant de façon saisissante avec son ton d’avant. Elle arracha un torchon à vaisselle des mains de l’intendante, le balança à la figure de César et sans un mot le poussa ensuite hors de la pièce. « Et rappèle-toi de mes arguments… » insinua-t-elle avec un clin d’œil doré.

Elle revint ensuite aux deux dames et enfournant une demi-plaque de biscuit au miel, s’informa posément : « Il y a quoi, au juste, dans ces biscuits? » Rien, il ne s'était rien passé... Il faudrait qu'elle s'en assure...

-Pour l'moment c'est interrogation surprise...

L'interro surprise?

Il ne lui laisse pas le temp de se rendre compte. Ferme la porte, la laisse dans la noirceur un moment. Déstabilisée, des questions pleins la tête, elle pense en premier qu'il veut lui faire un cadeau. La jeune fille ne prête pas attention au scellement de la porte.

Un vrombissement et une flamme orangée. Eclaire la pièce. Les chandeliers et le lustre.

Le feu se reflète dans la prunelle émeraude de Less. Se pourrait il qu'il veuille se déclarer maintenant? Qu'il ait eu des vues sur elle depuis longtemp et qu'il ait attendu qu'elle soit prête? Mais peut on juger si quelqu'un est prêt juste au changement de fringues? Argl! C'est à en devenir dingue.

Heu... Luo?

Aurait elle voulu demander, mais il coupe court à toute protestation en la rembrassant. Rares sont celles qui l'Ont vu sourire sourire, et maintenant elle le voit sourire. Charmée par son ami, elle le laisse la toucher, explorer ses jeunes formes par dessus le tissus.

-Tu es prête ? Ca va être bien tu verras.

Prête?

Heu....

Less s'asseoit à côté de Luo, son inexpérience ne la fait pas capter le sous entendu. Elle croit qu'il veut soit lui dire quelque chose, soit continuer les caressse.

Lui prenant la main, elle la porte à sa joue et lui embrasse la paume.

Il est déjà assit sur le lit, elle s'approche doucement. Elle semble perdue. Luo arque un sourcil, est-il en train de se planter ? Sont-ils sur la même longueur d'onde ? Être obligé de se poser toutes ces questions juste avant de s'envoyer en l'air... Luo était un gars très attentionné, très très très trop attentionné. Luo ne tarde pas à se rencontre qu'elle n'est pas prête. Il se relève du lit et bien qu'elle continue ses tendres caresses, lui ne fait plus rien. Il se relève et regarde ailleurs pendant un moment, il sourit légèrement, visiblement gêné.

-Je... Désolé... Ca... Je... Ca va trop vite...

Luo était très gêné, en fait il s'en voulait. oui il s'en voulait à mort, lui qui était toujours très réfléchit, là il n'avait réfléchit qu'avec ce qu'il avait entre les jambes. Il ne pouvait pas faire ça à une femme, encore moins à Less. Elle semblait presque sans défense sur le plan sexuel et lui armé jusqu'aux dents. Nan, son attitude le répugnait presque, il fit un pas en arrière tout en se passant une main sur la nuque. c'est ce qu'il faisait tout le temps lorsqu'il était gêné, même si ça se voyait rarement.

Il sourit à Less et lui pris la main pour la relever du lit délicatement. Il l'embrasse et colle son front contre le sien.

-Kaitz doit être en train de crever () d'ennui en bas, on devrait aller le retrouver.

Il se dirige vers la porte de la chambre main dans la main avec Less.

-Descends toujours, faut que je m'habille.

Oui, Luo était toujours à moitié à poil. Une fois Less partit, il fouilla dans son sac à la recherche d'un tee-shirt sec.

Je... Désolé... Ca... Je... Ca va trop vite...

Ca va trop vite?

Les yeux ronds comme des soucoupes, elle met une seconde à comprendre. Un soulagement total. La prise de conscience de ce qu'elle peut provoquer chez les hommes. Il l'embrasse et colle son front contre le sien.

-Kaitz doit être en train de crever () d'ennui en bas, on devrait aller le retrouver.

Et il la dirige vers la porte. Ce qu'il est mignon comme ca.

Descends toujours, faut que je m'habille.

Deux mains le prennent par les sangles de jeans, tandis qu'une bouche avide s'empare de la sienne. Enflammement des sens tandis que les mains de Lareless défont le bouton et la braguette. Puis, avec un petit rire victorieux elle le laisse en plan, comme ca. Sans même n'avoir rien touché.

Elle le gratifie de son sourire mystérieux à faire fondre les coeurs.

Pour la route. Ca t'apprendra à faire l'agace avec moi Luo... Pour en découvrir plus, il te faudra me travailler au corp... Si tes intentions sont sérieuses bien sûr.

Refermant la porte derrière elle, elle se précipite directement dans la salle a manger, les cheveux légèrement en bataille, le teint rose. Pour se donner contenance, elle enfourne un biscuit avant d'admirer l'ecchymose en devenir sur la machoire de Kaitz.

Oulah, ca va etre douloureux le popcorn ce soir dis donc!

Berthe venait de l'appeler, pour qu'elle rentre, c'était l'heure de la collation, les biscuits étaient prêts à être sorti du four et il commençait à tonner. Ça allait être tout un orage. Même sous la pluis, Judith allait entretenir ses rosiers. Elle mettait un imperméable épais et elle allait jouer dans la terre.

Berthe lui tend une serviette et l'aide à retirer son imperméable jaune. Judith se sèche et va soigneusement se laver les mains et termine juste au moment où le four fait "ding". Berthe lui tend les mitaines et ouvre la porte du four. Judith tenait à les sortir elle-même.

- Salut Judith!
- Bonjour Mesdames...Je suis désolé pour le plancher encore une fois.
- Oh, bonjour, Samuelle ! Bonjour Cesar ! Belle journée, n'est-ce pas ? dit-elle avec un grand sourire humide. Elle remarque alors Cesar, trempé. Oh, pauvre enfant ! Je vais te faire un thé au miel, annonce-t-elle.
- Il y a quoi, au juste, dans ces biscuits?
- Du miel, répond candidement la mère d'Harkaitz, sans rien ajouter de plus. Oh, prend ceux-là, Samuelle, ils sont tout chaud. Et elle lui désigne la plaque qu'elle vient tout juste de sortir.

Cesar quitte la cuisine, tandis que Berthe met de l'eau à chauffer, assez pour que tout le monde ait son thé au miel. Madame l'a insinué, il y aura du thé.

- Puisqu'il fait humide, je crois qu'un rayon de miel sur les biscuits s'impose, vous croyez Samuelle ? Il y a beaucoup de bisctuits à faire étinceller !

Elle prend le pot de miel et le cuillère à miel, puis minutieusement, elle fait tomber des larmes parfaites sur les biscuits dorés à points.

Dans la salle à dîner Rocstone père et fils entendent des pas humides approcher. ils se jettent un coups d'oeil et tentent de reconnaçitre les pas.

- ...Aaa...ATCHA!
- Cesar.
- Cesar, répondent les deux Rocstone à l'unisson.

Ils tournent la tête et accueillent Cesar d'un sourire, non seulement parce qu'ils sont content de le voir, masi aussi parce qu'il est dans un état lamentable.

- ...Oh zut, j'crois que j'ai pris froid.

Kaitz sourit pour la première fois depuis de longues minutes, ce qui ne lui ressemble pas trop.

- ...Ça sonne les coups de Muelle...
- Ouais, j'en sais quelque chose. T'as la joue ro...
- Vous devriez aller vous changer, Cesar, et ensuite prendre un thé au miel. Rien de mieux pour contrer le rhume, coupe Rocstone, plus délicat sur certaines choses que son fils.

Lareless arrive sur ces entre-faits et vient s'emparer d'un biscuit avant de s'adresser à Kaitz et lui examinant la mâchoire.

- Oulah, ca va etre douloureux le popcorn ce soir dis donc!
- C'est ça, moque-toi, Less. Y a pas que moi qui...
- Hum, Judith semble avoir sortie une autre fournée de biscuits. Faites disparaître ceux-là qu'on ait un peu de fraîcheur. Vu la température, je paris une dose de plus de miel.

Alors que Luo s'apprêtait à aller chercher un tee-shirt sec dans son sac il est violemment empoignée par sa ceinture. Less l'embrasse langoureusement et déboutonne son jean avant de sourire, un sourire sauvage.

-Pour la route. Ca t'apprendra à faire l'agace avec moi Luo... Pour en découvrir plus, il te faudra me travailler au corps... Si tes intentions sont sérieuses bien sûr.

Elle repart aussi sec. Luo reste abasourdit, son pantalon tombe au bout d'un moment, vu qu'il vient d'être ouvert sauvagement, Luo se retrouve en sous-vêtement. Il ne bouge pas, au fur et à mesure son sourire d'étalon andalous se dessine sur son visage.

-Wow...

Il remonte son pantalon et le reboutonne. Toujours un peu sur le cul, il va fouiller son sac à la recherche d'un tee-shirt, prend le premier qui vient et l'enfile. D'un geste de sa baguette, il ouvre tous les rideaux d'un coup et éteint les bougies qu'il avait allumées. La vision qu'il avait eut de Muelle et César quelques instants plus tôt ressurgissent dans son esprit, il sourit intérieurement. Après quelques minutes à faire les cents pas dans sa chambre en passant une main sur sa nuque, il sortit enfin. Dévalant les escaliers il ne tarda pas à rejoindre les autres. César est en bas des escaliers, il se demande où est son sac. Visiblement une autre fournée de biscuit vient d'être faite. Luo sourit à Less. Il adresse un regard à Muelle, un regard qui ne traduit en rien ce qu'il a pu voir il y a quelques instants. Le regard de Luo est toujours impénétrable et secret.

Il se dirige vers Kaitz et regarde à son tour sa mâchoire. Luo sourit et lui donne une tape amicale dans le dos.

-Tu peux pas sortir en public comme ça. Tu veux que j'arrange ça ?

Luo n'aimait pas beaucoup avoir le nez plongé dans les bouquins. Mais quand c'était le cas, c'était dans des bouquins de médecine, tant magique que moldu. Il avait l'habitude de soigner Kaitz. Luo était déjà très doué, l'infirmière de Poudlard lui avait déjà fait remarqué ainsi que ses professeurs. Un jour lors d'un match de Quidditch avec un météo très défavorable, il avait remit plusieurs os en place à un joueur qui avait effectué une chute de dix mètres à pleine vitesse. Il adorait travailler en urgence et pas de doute il était fait pour une grande carrière de Guérisseur.

C'est ça, moque-toi, Less. Y a pas que moi qui...
Hum, Judith semble avoir sortie une autre fournée de biscuits. Faites disparaître ceux-là qu'on ait un peu de fraîcheur. Vu la température, je paris une dose de plus de miel.

Less hausse un sourcil, se renfrognant. Qui d'autre s'est fait frapper encore... L'idée que ca soit César ne lui a pas encore effleurée l'esprit. Elle la croisé dans les escaliers mais n'a pas portée attention car aon esprit était rempli de lèvres de Luo, du regard de Luo lorsqu'elle a refermé la porte et ce sourire...

Elle enfourne un autre biscuit, essayant que l'humeur changeante de Daee ne lui gâche pas cette journée. Ah, voila le gitan qui se pointe. Il fait chaud tout à coup. Depuis quand il sourit en public?

Le joues en feu, elle porte une attention toute nouvelle à son biscuit. Prend l'assiette presque vide

Je vais aller chercher les neufs avant qu'ils ne soient tout mangés.

Entrant dans la cuisine par l'autre porte, elle voit César qui demande son sac... Et la marque de feu sur sa joue. Une belle marque de main rouge vif sur la peau pâle du garcon. Son sang s'enflamme mais pour autre chose. César est encore plus con et naif que Kaitz. Et il ne sait pas se défendre en plus.

Elle dépose l'assiette sur le comptoir et tance Muelle vertement.

Tu a bien inaugur.é ton festival des baffes dis donc... Viens pas me dire que c'est la faute à César surtout.

Samuelle mangeait ses biscuits avec application, indifférente à César ou Lareless, ne leur accordant pas un regard.

Les relations entre Lareless et Samuelle n’avait jamais été au beau fixe. Pour Lareless, Sam s’était faite agréable, respectueuse, admirable effort pour se montrer sous son meilleur jour. Walter le lui avait demandé. Samuelle adorait la détester.

Sa faute? Il avait dit qu’elle était adorable. Il était nécessaire de mettre les choses au point. Samuelle était Samuelle, sauvage, spontanée, forte sur tous les plans, mais elle n’était pas adorable. Par ailleurs, une sourde colère grondait en elle : elle n’aurait pas dû. La reconnaissance de l’envie d’en découdre se fit en elle… Lareless, lareless, cible si serviable, se magasinait une baffe.

Juchée sur son tabouret, Sam pivota pour faire face à l’italienne. Détendue, un rayon d’or liquide couvant dans son regard jaune, un sourire en tranche de courge sur ses lèvres, elle avait un biscuit entamé à la main : « Et toi, Less, tu la veux où ta claque sur la gueule? »

[HJ : J'espère j'ai rien oublié...]


- ...Eum...Je pourrais savoir où est passé mon sac...?

C'est Cesar qui est revenu... toutjours aussi trempé, la joue en feu. Kaitz éclate de rire, mais son rire se change en une plainte douloureuse suivi d'un grognement contrarié. Rocstone, lui, affiche un air impassible, bien qu'il ait envie de rire.

- Euh... j'avais demandé à Berthe de monter vos bagages... peut-être qu'elle les a mis à sécher. Vous étiez trempé. BERTHE !

Luo choisit ce moment pour entrer. Kaitz le voi arrivé et il lui trouve un air louche. Un sourire peu habituel de sa part. Adressé à Less. Kaitz fronce les sourcils, mais ne dit rien. Quelque chose de louche, mais sans être capable de mettre le doigt dessus.

- Je vais aller chercher les neufs avant qu'ils ne soient tout mangés.
- Oui monsieur ?
- Où sont les bagages de Cesar ?
- Tout était trempé, je les ai mis à sécher. Oh, par tous les pixies ! s'exclame-t-elle en remarquant Cesar trempé des pieds à la tête. Elle ne fait ni une ni deux et tourne les talons et quitte la pièce.

Luo s'approche de Kaitz, avec toujours ce sourire inhabituel. Le bleu accorche le noir, suspect.

- Tu peux pas sortir en public comme ça. Tu veux que j'arrange ça ?
- Bien sûr que j'peux sortir comme ça. Si vous arrêtez de me le rappeler, ça ira beaucoup mieux, hein. Non, besoin de rien, Luo.
- Ça lui donne des airs de matou bagarreur, commente Judith en arrivant avec le plateau de tasses de thé au miel.

Kaitz se retourne vers sa mère, surpris d'un tel commentaire. Judith, elle rayonne de bonheur et semble ravie d'autant de monde dans la maison.

- Tenez, monsieur Cesar. Retirez au moins votre chandail.

C'est Berthe qui revient et qui pose sur les épaules de Cesar une épaisse couverture de laine. Berthe, en bonne intendante, traîne Cesar vers la table, tire la chaise à côté de Kaitz et assoit le jeune homme, puis dépose une tasse de thé au miel devant lui, puis prend le plateau des mains de Judith.

- Madame.
- Merci, Berthe.

Judith fait elle-même la distribution des tasses de thé au miel.

Et toi, Less, tu la veux où ta claque sur la gueule?

Less ne se démonte pas. L'or liquide se reflète et se démultiplie dans l'émeraude vif de son regard.
Continue comme ca et ne t'étonne pas si un jour tu te ramassera seule et fuie de tous.

Saleté de métisse orgueilleuse. C'est quoi frapper ses amis comme ca?

L'émeraude luit de provocation puire et dure, elle attends juste ca que Muelle la frappe. Elle n'est pas un des garcons pour se laisser faire au nom de cette sacro-sainte galanterie. Coup pour coup est la devise de l'italienne. La jeune fille tends la joue, l'air décontractée. De la PU-RE provocation.


Vas y, frappe... Mais manque moi pas Samuelle Daee. Parce que moi je ne te manquerai pas.

« J’suis déjà seule, Lareless Mainella, et j’ai besoin de personne… » fit-elle avant de renchérir : « Surtout pas de toi… »

Less penche la tête légèrement de côté. Un sourire narquois sur son visage.

Alors tu peux me dire ce que tu fais dans cette piaule pleine de monde si tu es seule?

Elle empile les biscuits chauds dans l'assiette. La prend et se dirige vers la salle à manger. Juste avant de traverser la porte, elle se tourne vers Muelle et lui dit sous le coup d'une de ses intuitions. L'émeraude affronte l'or liquide sans ciller.

Et si tu es déjà seule, c'est pour ca que ca a pris tant de temp avec César sous la pluie? Un baiser contre une claque... Tout mignon, et très fair-play comme échange non? A la place de César, je n'y aurait pas résistée non plus.

Les règles de savoir vivre établies au manoir Rocstone n’avait jamais été spécialement introduite à ses squateurs permanent. De toute façon, Samuelle savait d’instinct ce qui était permit et ce qui ne l’était pas. Walter n’apprécierait pas…

Touché. L’italienne n’a pas eu le temps de franchir la porte que le pied de Sam vient la bloquer.

« Tu fais de la projection Less, je ne suis pas une traînée dans ton genre : mes baisers, je ne demande rien en échange… » susurra-t-elle d’un ton sucré. Avant que Lareless n’eut pu esquisser le moindre geste, le plateau d’argent massif couvert de biscuit qu’elle tenait dans ses mains lui remonta dans la figure avec BONG sonore.

Tu fais de la projection Less, je ne suis pas une traînée dans ton genre : mes baisers, je ne demande rien en échange…

Bon, si tu te plait à m'imaginer ainsi soit. Tu ne prendra pas ombrage à ce que je te rende la pareille.

Lui répond Less tranquillement. Elle sait ce qu'elle vaut et elle ne laissera personne décider de cela à sa place.

Mais les biscuits font un splendide vol plané. Très classe... Jusqu'à ce qu'ils viennent se coller sur elle. La plaque lui percute la lèvre, la fendant joliment.

Un, en tant qu'Italienne, la bouffe c'est sacré

Deux. Personne n'a le droit de taper à tout vent ainsi.

RAGAZZA DI PUTE!

KAPLING!

Avec un bruit élégant et très retentissant, la plaque d'argent se fracasse violemment sur la figure de Muelle, lui cassant le nez au passage.

S'ensuit une des légendaires droites de Less directement dans l'abdomen.

*Warning, les scènes qui suivent ont été exécutées par des professionnels. Ne tentez pas de les reproduire à la maison.*

Le poing de Less pénétra loin sous les côtes de la métisse, lui écrasant le foie. « Humpf » Samuelle se plia en deux sous l’impact, cherchant son souffle… BATAILLE! Sam s’accrocha aux hanches de son ennemie et la repoussa de toutes ses forces contre une étagère, malmenant sa cage thoracique. Plusieurs biscuit mielleux, encore collés sur l’italienne lui dégringolèrent dessus.

A L'intérieur des portes vitrées de l'étagère, un bruit de vaisselle malmenée. Une des étagère justement lâche sous l'impact et entraine les autres dans sa chute, écrasant la porcelaine dessous et sonnant le glas de la verrerie dessus.

Less recoit une poignée en plein dans les reins, la faisant gémir malgré elle de douleur.

Mais habituée aux rixes avec ses frères, elle ne demeure pas en reste. Pendant que Muelle encore pliée lui assène un coup à l'abdomen, elle la gratifie d'un puissant coup de coude sur la tête.

Profitant de l'étourdissement, elle la repousse avant de littéralement sauter dessus à coup de poings s'il vous plait. Dans son mouvement trois quatres autres biscuits gorgés de miel s'élancent élégamment dans les airs avant de coller au mur.

L’un des poings de Lareless, ganté, lui érafla méchamment une pommette, glissant dans le sang qui coule de son nez à profusion. « Tu te bats comme une fille! » la nargua-t-elle avec morgue. Profitant de leur proximité, Sam lui claqua ses mains simultanément sur les deux oreilles, coup propre à lui faire ressortir les yeux par les trous de nez. Secouant les mains un bref instant parce que ça pince, quand même, ce genre de coup, la métisse ne vit pas le coup suivant venir.

C'est vicieux, tout simplement vicieux. Les mains sur les oreilles, Lareless grince des dents. Le cillement est insupportable.

L'avantage de grandir dans une grande famille, c'est qu'on apprends des trucs. La lutte elle connait.

Prenant Samuelle par la gorge et par le jeans, ignorant le cillement et le déséquilibre de ses oreilles, elle soulèeve la métisse qui, surprise, accompagne involontairement son mouvement. Un déhanchement, un grand élan, et Muelle va s'écraser sur la table de la cuisine qui ne survit pas à un tel choc et s'écrase avec grand fracas.

Un étourdissement dû à ses oreilles malmenées, Less plie du genou, essaie de se reprendre.

Le premier Klong entendu Wlater et Harkaitz lèvent la tête. Ils ne sont pas tout à fait certain, c'est peut-être juste un plateau renversé. Rien d'alarmant en soi. Puis vient un bruit de vaisselle qu'on maltraîte. Sépéarés, ces bruits n'ont rien de bien étrange venant d'une cuisine. Ce qui l'est d'avantage, c'est d'entendre un énorme fracas qui suit le tout. Un à la suite de l'autre dans un bref délais, là c'est plus inquiétant. Surtout lorsqu'on remarque l'absence de deux personne.

- Samuelle.
- Less !

Les deux Rocstone se lèvent et il est ici intéressant de noter les ressemblances et les différences. Ils se ressemblent beaucoup, y a pas à dire. Si on veut savoir de quoi aura l'air le plus jeune plus vieux, on a qu'à regarder son père. La même teinte de bleu dans le regard, la même façon de serrer la mâchoire. Cependant, si le plus jeune, fringuant, court vers la cuisine, le second, toujours calme, marche... mais ils sont côte à côte. C'est presque irréel.

La porte de la cuisine s'ouvre sur eux et ils constatent les dégats au moment où Muelle attérit sur la table et où Less plie les genoux.

- MAIS QU'EST-CE QUI SE PASSE ICI !?

Walter était chez lui, en pleine possession de son environnement et il est toujours impressionnant de voir l'assurance de quelqu'un qui se sait parfaitement en droit de crier son mécontentement dans sa propre maison. Mais Walter ne crie pas. Il tonne. Nuance.

C'est comme un roulement de tonnerre qui vibre dans chaque fibre, chaque particule de ce qui les entoure. Même Harkaitz, qui habite là depuis sa naissance jette un regard étonné à son père. Mais il ne veut surtout pas être en reste. Il est chez lui aussi après-tout.

- Mais vous êtes pire que moi à l'école !
- Allez, relevez-vous toutes les deux, ordonne Walter en retenant Kaitz qui allait les aider. Samuelle, vous savez très bien de ce que je pense de ce comportement de vauriens. Et Lareless, je vous croyais plus raisonnable.
- Euh.. non, pas vraiment...
- Harkaitz, tais-toi.

Kaitz prend docilement son trou.

Samuelle était sonnée. Elle tenta de se relever, puis s’affala dans les débris de la table. C’est toujours surprenant un pareil vol plané… Surtout vu la taille de Samuelle… La métisse se tient l’abdomen en se balançant légèrement d’avant en arrière. « Mouarf! » fait-elle, agonisante. Elle n’a pas l’air très impressionné par la sortie de Walter. Ça fait mal, très mal… Autant arrêter… « Ça va, ça va… » fit-elle en inspirant rapidement, douloureusement, « On fait la paix? Aide-moi à me relever… » dit-elle en s’adressant à Lareless en lui tendant la main. Sourde comme un pot, l’italienne ne peut pas se tromper sur le geste de son ennemie. La jeune métisse semble vraiment contrite.

Samuelle ne savait pas se battre. Pourtant, elle gagnait toujours.

Sitôt debout, vicieusement, à la Daee, elle lui balança son coude dans le plexus solaire avant de lui remonter son genou dans la figure.

Elle fit ensuite face à Walter : « Tonton Walt. » fit-elle en lui faisant une révérence splendide, élégante et parfaite à peine gâchée par le sang sur sa figure. « Je suis désolée… pour les biscuits… » annonça-t-elle stoïquement. On l’entendait presque prononcer les points de suspension.