Domaine Rocstone

Elle n'entend rien d'autre que cet horrible cillement. En fond, un roulement de tonnerre, mais pour ce qu'elle en sait, ca peut autant venir de dehors.

Par orgeuil, elle s'appuit sur une chaise et se relève, tanguant dangereusement vers la droite, une coulisse de sang lui sortant de l'oreille.

Combattant le déséquilibre, elle voit Samuelle lui tendre la main pour qu'elle la sorte des débris. Ce qu'elle fait sans hésiter. Les chicanes par chez elle sont toujours violentes, amsi on peut se saouler la gueule ensemble 30 secondes plus tard. C'est le sang irlandais qui l'oblige.

Le coup de coude achève de la déstabiliser avant que le coup de genoux ne la foute en k.o. technique. Elle n'a même pas le temp de s'indigner de cette fourberie.

Noir total, plus de son, plus d'image.

Le regard de Walter se plisse lorsque Samuelle demande l'aide de Lareles pour se relever. Il n'est pas certain, mais il a un doute. Et son doute se confirme. Il ne réagit pas cependant, reste stoïque et retient Kaitz qui a un mouvement vers l'avant.

- Tonton Walt. Je suis désolée… pour les biscuits…

Walter ne lâche pas Samuelle du regard. Un regard orageux, le visage fermé. Non pas qu'il se désintéresse de Lareless, mais il sait pertinemment où ira la faveur des garçons, puisque le KO était pour l'italienne. Et tempêter contre Samuelle Daee ne servait qu'à s'essoufler inutilement à tenter de détourner une tornade. Il ne fallait pas prendre Samuelle de revers.

- Je suis désolé aussi, mais pas pour les biscuits.
- J'en ferai d'autres, des biscuits.

La toute délicate Judith vient tapoter le bras de son époux. La tempête dans les yeux de Walter s'estompe en posant le regard sur la Dame.

- Ooooooh ! s'exclame Berthe en entrant dans la cuisine. Elle constate les dégats et, en bonne intendante, bouscule légèrement Luo pour évidemment nettoyer elle-même. Monsieur Luo était un invité. Pas question qu'il touche au ménage intérieur. Et puis, comment pouvait-il deviner ou chaque chose allait.

Judith s'approche de Lareless et s'agenouille à côté d'elle. Elle lui tapote délicatement la joue du bout de ses doigts de fées.

- Lareless ? Allez, réveillez-vous, Lareless. C'est très inconfortable le plancher. Vous allez prendre froid. Berthe.

Berthe, en parfaite intendante avait déjà devancé sa maîtresse, tandis que les choses se replaçaient dans la pièce. Elle tend une serviette propre à Judith qui éponge délicatement le sang dans le cou de Less. Elle en donne une à Kaitz en passant qui saisit le message silencieux de Walter. Il peut approcher maintenant, mais Walter ne bouge pas, fixant toujours Samuelle, sombre et visiblement contrarié et déçu.

Kaitz a le regard tout aussi sombre que son père et il tend presque à contrecoeur la serviette propre à Samuelle.

- Tu veux que j'la mouille à l'eau tiède avec ça ?

Il plisse les yeux. Qu'elle lui dise oui, pour le fun et elle l'aura en pleine face. Walter détourne son attention de Samuelle et jette un oeil plus clair à Cesar qui vient d'éternuer de manière fort peu élégante.

- Vous devriez boire votre thé pendant qu'il est encore chaud, Cesar. Vous allez vous enrhumer autrement.

Walter était probablement le seul qui connaissent véritablement le fond de Samuelle. Un bon fond… Mais recouvert de violence et de fourberie. Il y avait qqpart qqchose de bien en Samuelle. Il était seulement difficile, voir improbable de le découvrir. Taire ce qu’il savait de ce qu’elle avait de mieux à offrir était la seule chose qu’elle lui demandait en échange de sa collaboration.

Samuelle fit face à l’aristocrate, souffrant visiblement. Lareless ne l’a quand même pas épargné. Elle n'essaya pas de se justifier, de s'excuser... Seulement, dans ses yeux jaunes, Walt peut voir que c’est sa propre colère et sa déception qui se reflète : il n’est pas nécessaire d’énoncer le reproche. Harkaitz, avec un timbre qui en dit long sur son opinion, lui propose une serviette. Elle ne l’acceptera pas, ne semble pas l'entendre. Elle attend de voir quelle mesure Walter entend prendre.

Si les garcons savaient....

Que c'est en vouloir défendre César qu'elle s'est retrouvée comme ca. Un horrible cillement accompagnée d'une douleur intense au crâne la fait se dérober, ou tenter de se dérober, aux soins de Judith.

Less ouvre un oeil, l'autre étant bien enflé because coup de genou.

Elle voit Judith parler, mais elle n'entend rien. Kaitz donner quelque chose à Muelle, mais elle n'entend rien d'autre que le cillement.

Le regard que Walter porte sur la situation la fait tourne rla tête. Ce faisant, un étourdissement monstre la prend. Pivotant, elle vomit sur le plancher. Puis elle retombe dans les vapes...

Sans n'avoir entendu un traitre mot.

Luo était toujours assit à côté de César, les bras croisés sur la table. Il fixait son pote sans relâche. Luo était certes mystérieux mais César avait la palme incontestée de la bizarrerie. Il lui répondit de manière évasive à sa question. Cela étonnait pourtant Luo que quelqu’un comme César puisse ne penser à rien. C’est le genre de personnage qui pense tout le temps et qui pense bizarrement.

-Oh...À rien en fait...Et ça fait du bien.

En tout cas il sembla paisible, c’était une bonne chose. Il ne semblait pas encombré par sa semi-nudité, Luo ne fit aucune remarque à ce sujet.

-Et toi?...On t'as pas laissé aider dans la cuisine on dirait ?

Luo sourit en coin. Tout comme César il fixait lui aussi un point droit devant lui. Ce dernier éternua fortement et da manière peu délicate. Puis il sembla retomber dans les profondeurs de ses pensées.

-C’est sûrement pas un thé qui va te soigner.

Luo dit ça toujours en regardant si Walter ne l’avait pas entendu, c’est lui qui avait préconisé une tasse de thé à César pour soigner son rhume. Luo avait déjà des idées bien arrêtées sur les méthodes médicales.

-Faut que tu te muscles, t’es trop fragile. T’as besoin d’être plus résistant.

Cette fois il regardait César et lui tapota deux ou trois fois l’épaule. Il parlait à César comme à un petit frère, cela pouvait être vexant à prime abord mais en réalité c’était une réelle volonté de protection.

La situation était désolante. Et les... enfin, la fauteuse de trouble n'arrangeait pas les choses. Walter avait rarement eut à faire la discipline avec Kaitz. Un simple "HARKAITZ YANN ROCSTONE" avait toujours suffit à le saisir et le figer. Avec Samuelle, ça pouvait la saisir, mais pas la figer. Elle n'avait pas peur de lui. Harkaitz non plus, mais c'était différent. Kaitz était docile dans un certain sens.

Il suppose qu'il faut les occuper. Quand ils sont occupée, ils ne pensent pas à faire des bétises. Walter prend la serviette destinée à Samuelle des mains de Kaitz, puis il désigne Less du menton.

- Je crois que mademoiselle Lareless est KO pour ce soir. Votre virée en ville est annulée.

On aurait annoncé à Kaitz qu'on le privait de sortie pour un mois, il n'aurait pas été plus déçu.

- Berthe, remettez-moi cette cuisine en ordre. Harkaitz, montes Lareless dans sa chambre.
- Mais elle a vomi...
- Tu prendras une douche après. C'est ton invité, Harkaitz.

Kaitz adresse un regard assassin à Muelle. Less n'est pas épargnée par le regard-de-la-mort-qui-tue, mais bon, elle est dans les vapes, donc elle n'en a pas conscience.

- Samuelle, puisque vous êtes visiblement active dans cette histoire, rendez-vous utile et en cas d'un autre débordement, vous effacerez les traces. Et il envoie la serviette vers Samuelle. Ce n'est pas une proposition, Samuelle, c'est un ordre.

Kaitz soulève Less et la cale dans ses bras. Au moins, elle ne s'est pa trop vomi dessus. C'est clair qu'il ira prendre une douche après ça.

- Fais attention à sa tête en passant près des murs, prévient Judith, avec un sourire contrit. Elle trouve tout ça bien triste.

Kaitz sort de la cuisine, Less dans les bras. En passant par la cuisine, il ne peut s'empêcher d'impliquer Luo dans l'histoire.

- Luo, tu pourrais te rendre utile, juste un peu, pour ouvrir les portes, genre ?

Dans la cuisine, Berthe a terminé de tout nettoyer. Judith regarde tout ça, le regard se posant un peu partout. Walter lui, dévisage Samuelle qui n'a pas bougé.

- Nous avions une entente, Samuelle. Un minimum obligatoire. Ne me contrariez pas davantage.

C'était pas vraiment une menace. C'était plutôt un conseil. Si ça avait été une menace, il aurait ajouté "sinon je vous retourne illico chez votre père", mais il ne l'avait pas dit.

- Je crois que je vais aller changer Lareless... ça ne serait pas très convenable que Walter le fasse...

Évidemment, elle parlait de Kaitz, mais Judith, depuis son "accident" il y a deux ans confondait père et fils. Ou plutôt elle prenait le fils pour le père. Elle le dit avec un sans-gêne flagrant, avec peut-être une pointe de jalousie. Elle confondait père et fils, mais elle était amoureuse de Walter, qu'il soit l'un ou l'autre. Et puis, Kaitz ressemblait tant à Walter au même âge. Le présent et le passe se confondaient dans l'esprit de Judith.

Sam se sentait injustement traitée. Elle n’avait quand même pas été la seule à frapper. Ok, on pouvait difficilement demander à Less d’encaisser les coups sans réagir, mais elle avait quand même eut son lot de coup. Elle était sauvage, l’italienne…

Et puis c’était si bien formulé… Ne pas le contrarier d’avantage. Walter avait dit juste ce qu’il fallait dire et de la façon. Pas étonnant qu’il soit ambassadeur. Un bras plaqué sur l’abdomen, la respiration laborieuse, Samuelle passa devant Kaitz pour lui tenir la porte. « Judith? Je crois qu’on aura besoin de miel… » fit-elle a l'adresse de maman Rocstone.

Samuelle transplana dans le parc à proximité du manoir. Nue pied dans la rosée, en sous-vêtement et en t-shirt. Elle sortit rapidement sa baguette, regardant nerveusement autour d’elle pour voir si tout danger était écarté. Rassurée elle rentra au manoir, passant pas la petite porte de la cuisine pour rejoindre la salle à manger.

« Bonjour Judith! Vous avez l’air en forme! Tonton Walt! Je me suis réveillée ce matin et j’ai soudainement eut très envie de venir prendre le petit déjeuné avec vous! » fit-elle en chipant un croissant dans son assiette et en prenant une gorgée de son thé. « Vous avez bonne mine considérant ce qui est arrivé au ministère! Comment me trouvez-vous? » fit-elle sans tenir compte de sa tenue très légère...

L'heure du déjeuner. Il était tôt, mais les Rocstone, contrairement à leur fils, se levait très tôt. Walter en était déjà à la moitié du journal quand la voix retentit.

- Bonjour Judith! Vous avez l’air en forme! Tonton Walt! Je me suis réveillée ce matin et j’ai soudainement eut très envie de venir prendre le petit déjeuné avec vous!

Par chance pour son coeur un peu fragile depuis le ministère, Harkaitz avait eu la délicatesse de le prévenir que Samuelle était vivante encore.

- Bonjour, Samuelle.

Et c'est là qu'il remarque ses vêtements... ou l'absence partielle de ses vêtements. Il la dévisage un moment, puis replonge les yeux dans son journal, par décence.

- Vous avez bonne mine considérant ce qui est arrivé au ministère! Comment me trouvez-vous?
- Vous me sembler beaucoup plus en forme que ces dernier temps, dit Judith avec un sourire rayonnant. uis elle affiche un air grave et ajoute, sans vouloir vous vexer, Samuelle, depuis quelque temps, vous aviez une mine de déterrée.

Walter manque de s'étouffer avec son thé tandis que Judith tapote l'épaule de Samuelle avec compassion. Puis, à son tour, elle remarque l'habillement de Samuelle. Elle fronce les sourcils.

- Il fait si chaud dehors ?

Samuelle plongea son regard doré dans celui de Judith. C’était une fée… Ça ne faisait aucun doute… La jeune femme eut un sourire en tranche de courge : « Oh oui, Judith, j’ai effectivement eut particulièrement chaud, ce matin… » acquiesça-t-elle. « Je dirais même à quelques reprises! » fit-elle en riant du sous-entendu. Oui. On pouvait dire qu’elle ne s’était pas ennuyée avec César.

Berthe, témoin de l’arrivée triomphale de la jeune métisse, vint lui apporter une tasse de thé et des couverts. « Oh, merci berthe! J’aurais eut quelques scrupules à manger sur la nappe! » fit-elle avec un air de sainte nitouche. « Vous croyez que vous pourriez me trouver un vieux rideau qqpart? Tout compte fait, il ne fait pas très chaud au manoir… »