Domaine Rocstone

- Dites-moi la nature de nos supposées relations. Je dois savoir... Quel genre de fille étais-je? J'aimerais avoir votre version de l'histoire.

Il frotte les pinceaux lorsqu'il entends ces questions. Supposées relations ? Votre version ? Qu'est-ce que qu'on avait bien pu lui raconter ? Il avait bien tenté d'expliquer, mais c'était pour lui si essentiel, si profondémment ancré en lui qu'il n'arrivait pas à l'expliquer. Mais quand même, y'avait l'expression employée par Less qui l'agaâit profondémment.

- Supposées relations ? Il a un geste d'impatience et lance le pinceau dans le fond du lavabo avant de le reprendre. Y a jamais eu de "suposées relations" entre nous, Less... Mais bon, très peu peuvent en saisir toute la portée... Avec un linge, il essuie le pinceau. Il hésite à poursuivre, mais bon, il lui devait bien ça, même si c'était difficile. Qu'ils t'aient raconté n'importe quoi, c'est moi qui possède l'unique version de notre relation. Ils ne sont pas là depuis le début. Ça date de loin, nous deux... ça toujours été fort... Il lui jette un bref ergard et retourne à ses pinceaux. Mais je peux comprendre qu'ils puissent en douter... disons que dernièrement, on a eu... un froid... une vieille histoire... et depuis un an, on se dispute souvent... je sais pas pourquoi... j'ai cru que c'était que des petits rien, mais j'me suis rendu compte que tout était relié. Il bat nerveusement le pinceau contre la paume de sa main, l'air de réfléchir. Mais ça, c'est là où on est rendu... le début date de notre première année à Poudlard.

Il sourit. C'est dommage qu'elle n'en ait plus souvenirs, ils sont si beaux...

Mais ca, c'est là ou on est rendu... le début date de notre première année à Poudlard.

La ou ON est rendu? Less prend une mine songeuse. Pendant un moment, elle ne dit rien, se contentant de le regarder de biais, sans en avoir l'air. Malgré son amnésie, elle se sent juste bien à ses côtés, comme s'ils se connaitraient depuis longtemp. Elle le sent cependant sur le qui-vive.

Elle se rappelle la phrase de Xoramen. e pourrait t il que?

La main de Lareless se pose doucement mais fermement sur l'épaule d'Harkaitz. Puis elle l'oblige à se tourner vers elle et à la regarder.

Elle lui demande doucement.

C'était si compliqué que ca nous deux?

Elle vient le rejoindre, visiblement, elle se pose des tas de questions et il en aurait probablement aussi s'il était amnésique. C'est difficile pour lui de comprendre qu'elle puisse l'avoir oublié... lui... après tout ce qu'ils ont vécu...

Elle l'incite à se retourner et ils se dévisagent quelques secondes, les 15 secondes réglementaires, après lesquelles ils peuvent baisser les yeux. Machinalement, il suit la procédure. Les questions qu'elle a posé se bousculent dans la tête de Kaitz. Comment lui résumer ça sans y passer des heures, comment lui expliquer ce qu'elle était à sa juste valeur.

- C'était si compliqué que ça nous deux ?

Compliqué ? Il est secoué d'un petit rire amer et lui sourit, un peu forcé doit-il avouer.

- Compliqué ? Ça n'a jamais été compliqué. Ça même toujours été d'une facilité étonnante. Si ça avait été compliqué, je me serais probablement effacé de ta vie avant ton amnésie... le regard ciel d'été passe au ciel couvert, ça le rend dingue...

Comment peut-elle ne pas se souvenir de lui ? Il voudrait bien aussi effacer la dernière année, mais pas Less... supporterait-il de ne pas se souvenir de Less ? Avoir un tel trou de mémoire, c'est toute sa vie qui part en fumée. Y'avait-il un si grand trou dans la mémoire de Less ? Avait-il la prétention de croire qu'il avait autant compté pour elle qu'elle pour lui ? Oui, depuis un an, ils se disputaient, il la détestait même parfois, mais ça ne durait que quelques secondes, voir le temps qu'il vide sa première bouteille de Whiskey pour conclure qu'il ne la détestait pas du tout. Et cette foutue amnésie... elle faisait mal, bon sang ! Elle le blessait horriblement, mutilant un peu plus les derniers vestiges des 17 dernières années.

- Si tu veux que je te raconte ma version, l'unique version, de notre histoire et quelle fille t'étais, j'en aurai pour des heures, voir des jours. Y'a tellement de choses à raconter...

Il est sérieux, il la fixe intensémment, comme s'il voulait que d'un regard elle se souvienne de tout. Mais il doit se rendre à l'évidence que ça ne marche pas comme ça. Il recule d'un pas et se passe la main dans les cheveux. Si calme, il devient soudainement plus agité, brusquement énervé. Il émet un ricanement, dépassé par la situation.

- Merde, Less... j'oublie un truc que je suis certain de savoir, même banal et ça me rend dingue... comment tu fais pour ne pas t'éclater la tête sur les murs... c'est 17 ans de ta vie ! C'est moi que t'as oublié ! gronde-t-il, brusquement furieux.

Il s'en veut de s'énerver ainsi, mais ça le rend fou. Il est bien prétentieux de croire qu'il compte autant. Peut-être que non finalement. Il jette les pinceaux plus loin d'un geste rageur. Il est injuste. C'est une amnésie, ce n'est pas sa faute. Mais c'est plus fort que lui. Ça vient le chercher là où il croyait que c'était solide, les bases de sa vie, les fondements de sa réalité, tout menace de s'écrouler.

- Argl... excuse-moi... je... Il soupire et s'appuie contre le lavabo. Je sais que tu ne fais pas exprès... j'le saurais si tu feignais l'amnésie... c'est bien ce qui m'enrage... si tu avais feint, j'aurais pu te secouer et t'engueuler... j'aurais voulu qu'en mettant un pied ici tu te rappelles de tout... maintenant c'est compliqué...

Il lui jette un regard, bref, hésitant. Oui, c'était compliqué, mais c'était pas la question de départ. La question de départ il n'y a pas répondu. Il se redresse et soupire à nouveau.

- Tu étais merveilleuse, Less... je sais que tu l'es encore... t'as seulement oublié, dit-il d'un ton boudeur.

Elle le laisse parler, analysant ce qu'il dit, de la facon qu'il le dit et son language corporel. Ce n'est pas parce qu'on ne se rappelle plus de personne qu'on perd nécessairement sa faculté d'observation. A vrai dire, le recul qu'elle a maintenant lui permet de percevoir la situation de facon objective, chose qu'elle n'était plus capable de faire. Un mal pour un bien en quelque sorte. Son amnésie l'a affranchie, elle a arrêté de l'attendre. Indépendante,fière et indomptable. Comme elle était avant qu'elle ne sorte avec lui, avant qu'elle ne devienne veuve. Intacte... ou presque.
Tu étais merveilleuse, Less... je sais que tu l'es encore... t'as seulement oublié

Elle a un petit sourire. Elle croise les bras, sérieuse et tellement concentrée dans son désir de comprendre et de se rappeler...
La seule chose qui m'empêche de me taper la tte sur les murs est le fait que ca ne m'aidera pas plus à me souvenir.
Vous sonnez comme un amoureux. Si je suis si importante pour vous, comment ce fait il que nous ne soyons pas ensemble. Si je suis si importante pour vous, quelle place a ... (Hiro)? ... Non, laissez faire.

- Vous sonnez comme un amoureux. Si je suis si importante pour vous, comment ce fait il que nous ne soyons pas ensemble. Si je suis si importante pour vous, quelle place a ... (Hiro)? ... Non, laissez faire.
- Arrête de me vouvoyer, j'suis pas un étranger... dit-il avec mauvaise humeur

Il serre la mâchoire avec l'impression de n'être rien de plus qu'un... collègue de travail. Oh et puis merde ! Ça allait peut-être la choquer, mais tant qu'à être un étranger, il allait quand même se faire plaisir en lui disant exactement ce qu'il pensait de tout ça. Son ton et son agacement montent d'un cran.

- J'ai jamais été un étranger, je suis tout, sauf un étranger ! On est ensemble depuis la première année, on a jamais été pas ensemble, lance-t-il avec conviction. Depuis nos onze ans que nous sommes ensemble, Less, on a tout fait ensemble, t'es ma meilleure amie, ma complice. On s'est jetés nos premiers sorts, l'un à l'autre, t'es venue me tenir compagnie en retenue, t'as passé des heures à l'infirmerie avec moi, on a escaladé des montagnes, on s'est duellé à loisir, nagé avec des requins, on a glissé dans l'Hymalaya, on a fait du rodéo sur des bisons, on a traversé l'Afrique de l'Egypte au Lesotho, j'ai été le témoin de Cius, on a exploré des plus belles grottes du monde, fait toutes les îles des Antilles, t'as soigné plus souvent mes blessures que ma mère et tous les soigneurs réunis... La liste aurait pu s'étirer des heures et des heures, mais tout ce qu'ils ont fait devient confus dans sa tête et il a besoin de respirer. Plus il parle, plus le ton monte, plus il est agacé, plus il est furieux qu'elle l'ait oublié. On a toujours été ensemble, Less ! pas comme tu l'insinue, mais on a toujours été ensemble ! tous les autres, ce sont des étrangers de passages, des amis, des connaissances, tout ce que tu voudras, mais rien de comparable à nous deux. Tous des étrangers, mais pas moi ! Et j'suis le seul oup resque que tu t'as oublié, crache-t-il avec agacement. Et je sais pas encore pourquoi tout le monde a changé d'attitude dernièrement, mais quand j'le saurai, ça va saigner. À commencé par ce salaud de Shima qui, arrivé au bon moment au bon endroit, aurait bien voulu que j'm'éfface, mais j'vais pas m'éffacer de ta vie, même si t'as bien commencé à le faire, mais tu n'y arriveras pas parfaitement. Il la pointe d'un doigt menaçant. T'as peut-être réussit à m'oublier Lareless Mainella, mais tu ne te débarasseras pas de moi comme ça. Tu vas retrouver ta putain de mémoire à mon égard, sinon j'te jure que que ça va barder !

Comme à chaque fois qu'il se disputent, Kaitz passe une overdose d'agressivité sur le truc le plus dur possible qui se trouve le plus près de lui. Cette fois, c'est une étagère... bien peu résistante constatera-t-il plus tard... quand il aura à la réparer...

Au fur et à mesure de la tirade de Rocstone, elle se sent de plus en plus perplexe. Lorsqu'il frappe dans l'étagère, elle se se sent obligée d'intervenir. La moutarde lui monte brusquement au nez. Elle lui donne de petites poussées afin de le ressaisir.

TU, puisque tu y tiens... penses-tu réellement que je n'aimerais pas me rappeler? Tu pense que je me sens comment? une coquille vide... quelqu'un sans histoire. Je me réveille la nuit dans un lit que je ne connais pas, dans une maison que je ne connais pas... Comment je suis sensée le prendre? Je ne connais de moi que ce que l'on me dit, et il y a la moitié qui se contredit!!!!

Elle est furieuse, le regard incandescent...

- TU, puisque tu y tiens... penses-tu réellement que je n'aimerais pas me rappeler? Tu pense que je me sens comment? une coquille vide... quelqu'un sans histoire. Je me réveille la nuit dans un lit que je ne connais pas, dans une maison que je ne connais pas... Comment je suis sensée le prendre? Je ne connais de moi que ce que l'on me dit, et il y a la moitié qui se contredit!!!!

Il comprenait que c'était probablement horrible à vivre, mais il ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'elle l'avait oublié, lui. Lui, son meilleur ami, 17 ans de complicité, elle les avait balayé en quelques minutes. Elle avait oublié tout le monde, elle l'avait oublié lui... ou presque... elle avait oublié presque tout le monde... Shima, elle s'en était souvenu, elle ne l'avait pas oublié.

La moitié des gens qui lui avaient raconté des choses se contradisaient avec l'autre moitié ? Normal, si elle avait posé des questions à Shima ou à Mikomi, pas étonnant que ce soit contradictoire avec ce qu'il pouvait dire, lui.

- T'as courru après ! Si t'avais demandé aux bonnes personnes aussi ! Shima n'est pas une référence pour savoir ton passé, aprce que avant Septembre, y'avait jamais eu de Shima ! Mikomi n'est pas une bonne référence, parce que vous vous êtes toujours cordialement détestées ! Samuelle n'est pas une bonne référence parce que c'est impossible de savoir ce qui est vrai dans ce que raconte Samuelle !, bref, y'avait que lui comme bonne référence tout compte fait. Y'a que moi qui pouvait te dire la nature exacte de notre relation, te dire exactement qui tu es ! Mais tu n'es jamais venue me poser la question, tu n'as jamais voulu que je te réponde. Chaque fois tu t'es défilée en me ramenant Shima sur le plancher. JE NE LE SUPPORTE PAS ! JE NE L'AI JAMAIS SUPPORTÉ ET JE NE LE SUPPORTERAI JAMAIS ! C'est qu'un S-A-L-A-U-D qui a profité de ton amnésie pour essayer de m'évincer et... la suite ne vient pas, beaucoup trop enragée pour réussir à sortir. Il frappe le lavabos, s'y appui deux secondes, puis se redresse et se retourne brusquement vers Less, mélange de rancoeur et de rage. Je suis le seul qui pouvait tout te raconter, tout te dire, mais y'a fallu que tu te rappelle de Shima ! TU M'AS OUBLIÉ, MOI ! qu'il gronde, désespéré. Il reprend, un peu plus tranquillement, mais toujours avec cette pointe de rancoeur, COMMENT T'AS PU M'OUBLIER ! T'AVAIS PAS LE DROIT DE M'OUBLIER COMME ÇA, EN QUELQUES MINUTES, UN COUP SUR LA TÊTE ET PLUS RIEN !

Il lui en veut. Il sait qu,il est injuste. Il sait que ce n'est pas de sa faute, que c'est la faute de Khâlina, de Mustang, de Shima, de la terre entière. D'ailleurs, il en veut à elle ET à la terre entière de lui faire subir un truc pareil.

Je suis le seul qui pouvait tout te raconter, tout te dire, mais y'a fallu que tu te rappelle de Shima ! TU M'AS OUBLIÉ, MOI ! qu'il gronde, désespéré. Il reprend, un peu plus tranquillement, mais toujours avec cette pointe de rancoeur, COMMENT T'AS PU M'OUBLIER ! T'AVAIS PAS LE DROIT DE M'OUBLIER COMME ÇA, EN QUELQUES MINUTES, UN COUP SUR LA TÊTE ET PLUS RIEN !

Elle se redresse, un mauvais sourire aux lèvres. Le verdict tombe, glacial et accusateur.

A te voir agir ainsi, je n'ai aucun regret de t'avoir oublié. Tu es un égocentrique, alcoolique, coureur de jupons. Encore au domicile familial afin d'avoir l'argent pour assouvir ses vices!

Je suis bien contente de t'avoir oubliée, tu n'es qu'un adolescent attardé, un sale con!

Bon, Less ne le pense qu'à moitié. Mais il n'a pas le droit de l'attaquer ainsi. De l'insulter et de lui crier après. Surtout lui crier après, Ca l'horripile et la dégoûte au plus haut point. Elle pivote pour sortir de l'écurie.

Ca été une terrible erreur de venir ici.

- A te voir agir ainsi, je n'ai aucun regret de t'avoir oublié. Tu es un égocentrique, alcoolique, coureur de jupons. Encore au domicile familial afin d'avoir l'argent pour assouvir ses vices!

Comment osait-elle lui parler ainsi ! Elle n'avait pas le droit de dire des trucs du genre, même si ça pouvait en avoir l'apparence. C'était impossible qu'elle n'ait pas de regrets de l'avoir oublier. Non, non, non, impossible. Elle ne pouvait pas l'oublier à jamais. Non, elle devait se rappeler, elle devait se souvenir de lui. Elle était ici pour cette raison.

- Je suis bien contente de t'avoir oubliée, tu n'es qu'un adolescent attardé, un sale con!

Kaitz reste figé. Adolescent attardé, peut-être, sale con, sans doute... quoique le sale pouvait être viré... mais jamais, au GRAND JAMAIS elle n'avait le droit d'être contente de l'avoir oublié ! On aurait poignardé Kaitz en pleine poitrine qu'il n'aurait pas eu si mal d'entendre ces quelques mots qui, banals prit isolés, prenait une signification particulièrement douloureuse mis ensemble.

Ca été une terrible erreur de venir ici.

Et elle se détourne pour filer vers l'extérieur. Non, elle ne pouvait pas partir comme ça. Ça, non !

Il bondit vers l'avant, lui saute presque dessus et sans ménagement, il la saisit par un bras et la fait pivoter pour qu'elle lui fasse face.

- Tu ne vas pas partir comme ça, pas question ! Tu es ici pour retrouver ta mémoire et tu la retrouveras, même s'il faut que je te l'incruste dans la tête à coup de masse !

Il la retient fermement par le bras, le regard brouillé par toute sorte d'émotions contradictoires.

Il la saisit par le bras, la fait pivoter vers lui. Les prunelles opalescentes de Less affrontent le bleu de Kaitz sans faillir, le transpercant aussi surement qu'une épée l'aurait fait.

J'ai un problème avec mes relations masculines moi. Non mais!!!!

Tu ne vas pas partir comme ça, pas question ! Tu es ici pour retrouver ta mémoire et tu la retrouveras, même s'il faut que je te l'incruste dans la tête à coup de masse !

Elle pose sa main de libre sur le poignet de Kaitz et le force par une étreinte bien placée et de fer(truc de policier) à la lâcher.

Ote tes sales pattes!

Elle le pousse et prends son élan. Pour une de ses légendaires droites.

Un truc d'auror ou de policier, elle lui tord le poignet sans ménagement, le forçant à la lâcher.

- Ote tes sales pattes!

Il la voit faire un pas en avant pour lui décocher une droite. Il intercepte son poing dans la paume de sa main et la pousse de l'autre contre le mur, avec une aisance surprenante. Il la maintient solidement accotée au mur, bloquant efficacement toutes défenses, des plus évidentes aux plus traîtres. Aucun sourire ne le fait rayonner, que le bleu orageux de ses yeux qui se retrouve très près de Less.

- On a tout vécu tout les deux. J'étais juste à côté de toi quand tu t'es réveillée à l'infirmerie. C'est moi qui t'ai porté du bureau de Khâlina à l'infirmerie. Je suis resté jusqu'à ce que tu te réveilles et... et tu ne m'as pas reconnu. 17 ans qu'on se connaît par coeur et tu ne m'as pas reconnu, gronde Kaitz, incapable de se faire à l'idée.

Il n'est même plus furieux. Il ne fait que la retenir. Il la regarde, ciel pluvieux dans les yeux. Il lui en veut, mais il lui a silencieusement promis de lui faire retrouver sa mémoire et bien avant, il lui a promit qu'il serait toujours là. Il était passé à côté de quelque chose y a près de 10 ans, mais il n'allait pas l'échapper une autre fois.

Un craquement de son dos quand elle percute le mur. Pincant les lèvres, devenant soudainement blanche, elle abandonne pour un bref intant toute combativité. Tandis que la douleur remonte le long de la colonne et réveille quelque méandre nystérieux du cerveau. Celui mis K.O. par l'Oubliette d'Heinrish.

Elle se fige, le regard devient brumeux un instant

Citation :

FLASH:On a la soirée de congé Goodwind nous a donner 20 livres pour aller s'éclater au village. On a l'air si fauchés?

Moi, je suis fauchée, ca tombe bien. Ou il est le billet ? demande Less en se lavant les mains.

Dans la poche de mon jeans, répond Kaitz en présentant sa hanche pour que Less y fouille puisqu'il a les mains dans la cuve.

Elle arrête net, essaie de bouger la tête, mais elle est emprisonnée par le regard de ciel pluvieux... Elle se rappelle d'un ciel d'été voilà si longtemp.

Citation :

Au regard fiévreux de Kaitz n'est opposé qu'un regard interrogatif. Au doux baiser de Kaitz, Less a un bref mouvement de recul, avant qu'une étincelle ne s'allume dans son subconscient. Elle a un mouvement d'hésitation alors qu'un feu qu'elle n'a encore jamais connu se réveille en elle. Elle seretient de tout geste, se contentant d'étirer le cou pour prolonger ce doux contact le plus longtemp possible, les yeux fermés, toute à la sensation. Après un moment d'éternité leur lèvres se séparent. Elle rouvre les yeux, le regard aussi fiévreux soudain que Kaitz. La voix grave et chaude lui murmure tandis qu'elle le regarde dans le fond des yeux.

Elle se détend, le regard est aussi brumeux, comme si elle revivait le souvenir... Voilà si longtemp. Le Kaitz devant elle est plus vieux, mais les années semblent avoir glissées sur lui comme sur le dos d'un canard.... Voilà si longtemp dans une autre écurie.

La voix se fait de velours tandis que perdue dans son souvenir, elle lui demande.

Tu me fais quoi là?...

Il remarque aussitôt qu'elle a brusquement pâlit et que son regard s'est embrumé. Il l'a cogné contre le mur assez brusquement, il a peut-être raviver sa blessure au dos. Quel con il est parfois... merde... toute rancoeur disparaît, beaucoup plus rapidement qu'elle s'est insinuée dans son esprit. "Tête" occupé à analyser la situation délicate avait restreint "Corps" à un boulot hysique de garder son attention sur le moindre mouvement de Less pour éviter toute douleur malencontreuse.

Tu me fais quoi là?

Pouf ! C'est comme une étincelle devant une fuite de propane. Une simple question, d'apparence si banale, vient attiser ce qu'il croyait éteint. Le bleu jour de pluie vire à l'indescriptible fièvre kaitzienne tandis que l'étincelle parcours le corps de Kaitz comme un violent court circuit, déconnectant la très faible raison de l'homme. En réalité, c'était "Coeur" qui, rarement interpelé avait brusquement délaissé son roman à l'eau de rose pour foncer sur "Tête", le bousculer et prendre toute la place et surtout les commandes de "Corps"

Pourquoi se souvient-il des mots ? Les mots n'ont jamais été si important... si ? Il se souvient de la suite, de chaque minute qui a suivi, chaque seconde en détail, chaque frisson, chaque débordement.

- Ce que je sais si bien faire, répond-il, le souffle court.

Elle ne se souvient plus de lui... ou presque... qu'a-t-il à perdre ? Tout et rien... le risque en vaut la peine, le plaisir. Toute la posture de Kaitz placée pour la maintenir contre le mur change soudainement pour, au contraire, l'attirer vers lui. Ses mains glissent jusqu'aux reins de Less et emprisonnent sa taille tout contre lui. Il s'empare de ses lèvres avec délices, puis s'enflamme, avide de cette chaleur si caractéristique qu'il a si peur de perdre. Oui, ça le frappe soudainement. Il a peur de perdre Less. La perdre physiquement, qu'elle s'éloigne jusqu'à devenir une connaissance quelconque, une collègue de travail banal. Il a besoin d'elle.

Elle le regarde, puis ferme les yeux, renversant la tête légrement en arrière.

Les lèvres sur son cou deviennent la journée de leur rencontre. Les mains sur sa taille deviennent les interminables batailles contre Nahel. Quand elles remontent et qu'elles lui défont sa tresse, ce sont ses aventures scolaires qui défilent devant ses yeux. Quand il enfouit son visage dans la masse noire de ses cheveux, une brûlure dlicieuse la traverse de part en part.

En cet instant précis, il est Sa lumière au bout du tunnel, celui qui éclaire les ténèbres dans lesquels elle nage en ce moment. Elle se cambre un peu pour s'éloigner, ses mains cherchant le rebord du tee-shirt qu'elle déchire sans vergogne. Fébrile, elle numre ses cicatrices les cherchant au fur et Emesure qu'elle se les rappelle.

Ca, c'est le vampire qui avait essayé de te vider... il en avait perdu un croc quand je l'ai chopé. Ca c'est le coup de fourche... et ca, quand tu a failli brûler vif. Ca c'est ton premier duel...ca c'est ton assurance vie,

Dit elle en caressant doucement les trois cicatrices parallles. Elle en cherche une, minuscule, au niveau du coeur, la trouve pose ses lvres dessus, avant de relever la tte et de le fixer dans les yeux en l'empoignant par ses boucles. Le souffle court, elle lui dit, brûlée par la lumière de ces yeux. Une main passe à l'intérieur de la cuisse de l'homme.

Le taureau à Pampelune. Tu a saigné comme un porc. Mais quel con!..

Et ca c'est la mienne.

Termine t elle, finissant de s'embraser et d'embraser Kaitz avec un baiser parfait selon tout points de vue. Elle prend l'initative de l'exploration tactile. Lorsque l'apothéose de cette union sera, sa mémoire explosera elle aussi, déverrouillant tout ce qu'elle est et a été

Flammes et chaleur, il n'est plus rien d'autre que le soleil qui a retrouvé sa flamme. Il cherche à saisir chacun des mouvements de Less, chaque fois qu'elle le touche, c'est une brûlure fulgurante qui lui monte à la tête. Elle déchire son t-shirt, il croit s'évanouir de bonheur. Elle parcours son corps du bout des doigts. Elle énumère ses cicatrices, à mesure qu'elle se les rappelle, il la laisse les redécouvrir, suivant fiévreusement chacun de ses mouvements, frissonnant chaque fois qu'elle le touche.

- ... ca c'est ton assurance vie.

Il se souvient, ça fait si longtemps.

- Ne fais pas cette tête. Tu es Harkaitz Rocstone et tu vas vivre longtemps.
- Alors tout espoir de revivre n'est pas perdu.
- Tu vois que tu peux être poétique parfois.
- Rien qui égale tes envoûtements.
- C'est l'expérience du brasier... tu connaîtras bientôt...
- C'est une prédiction à mon égard ?
- Plus heureuse que la précédente, rassure-toi.
- Je suis rassuré.

L'expérience du brasier. Oui, il avait connu, il avait oublié, mais il y goûte à nouveau, avec délice et plaisir. C'est cette chaleur qu'il cherchait, cette puissance brûlure à venir qui lui faisait perdre la tête, la raison et tout le reste.

- Le taureau à Pampelune. Tu a saigné comme un porc. Mais quel con !

Oui, il avait été con cette fois là, il se souvient, mais ce n'est pas exactement à ça qu,il pense à ce moment. En fait, il pense très peu. Même sous le jeans, la zone effleurée était aussi alerte, d'avantage même, que tout le reste.

- Et ca c'est la mienne.

Cicatrice bien ronde, bien démarquée, à peine plus grosse que le bout de la baguette de Less. Oh oui, c'est la sienne, SA cicatrice, douloureuse, dangereuse, risquée, mais c'est la Sienne et il la subie sans honte ni remords, perdant ainsi tout contact avec ce qui est autre que Sa chaleur et Sa flamme. Le sablier cesse son décompte du temps qui passe, le sable vitrifié par le brasier. Chaque charbon ardent se posant sur sa peau le torture un peu plus, le faisant approcher dangereusement du point de non retour.

L'Expérience du Brasier est un choix, un secret, une promesse. Si Kaitz avait eu un quelconque brin de lucidité à cet instant même, probablement qu'il aurait eu peur, mais la brûlure accaparait tout son esprit.

Sans le savoir, c'est à ce moment qu'il fait son serment, promesse qu'il se fait à lui-même et qui détermine l'éternelle Flamme qui éclairera sa route. Jamais il ne laissera s'éteindre Sa Flamme, il se jure de ne rien laisser l'atténuer. Sa Flamme qui le brûlerait et le consumerait jusqu'à son dernier souffle.

Un temp indéfini plus tard.

Less repose, carrément sur l'homme, l'oreille posée sur le coeur de Kaitz. Immobile, elle a les yeux fermés, concentrée sur le battement de celui-ci. Les cheveux épars autours des deux amants.... amis? Encore du flou. Elle n'ose pas bouger, à peine respirer, sachant que la bulle dans laquelle elle est va éclater d'un moment à l'autre. Elle n'ose penser à rien, elle goûte la plénitude d'être entière à nouveau... D'être elle.

Elle se demande si elle aurait pu recouvrer la mémoire si elle n'avait pas couché avec Kaitz. Elle ne peut pas se décider à savoir si le prix était trop cher payé ou pas assez. Encore du mal qu'elle va faire.

Laisse le moi pour cette fin de semaine Dite... Je te le rendrai pour le reste de tes jours.

Supplie t elle mentalement. Ensuite, elle balaie les pensées sur le quand comment pourquoi et concernant les conséquence de cet acte inconsidéré Les remords viendront assez vite, mais pas pour le moment décide t elle. Bougeant un peu pour prendre une position confortable, elle s'endort comme ca, sur Kaitz. Son visage détendu comme il a rarement été.

Harkaitz Rocstone était heureux. Vous savez ce genre de satisfaction qu'on éprouvera peut-être jamais d'être si satisfait qu'on pourrait bien crever demain sans regrets. Y'avait de bonnes chances que ça se produise, en effet, ou du moins d'ici la prochaine année. Kaitz n'était pas loin de le penser, mais dans sa tête, une telle satisfaction devait revivre jour après jours, pour l'Éternité.

Le brasier d'il y a quelques temps ronronne encore avec puissance, lui qui s'était presque éteint depuis longtemps. Il a l'impression de revivre, de sortir d'un rêve piranésien où il s'est essoufflée en vain depuis quelque temps.

Less est serrée contre lui, ses cheveux le chatouillant au moindre de ses mouvement, elle semble avoir retrouvée une bonne partie de sa mémoire, ou du moins sa mémoire qui le concerne lui. Que demander de plus ? Less se souvient de lui, elle repose contre son coeur et il est pleinement satisfait. Il ne cherche pas plus loin. Il est à jeun de tout façon, c'est surtout pas le moment de réfléchir à quoique ce soit. Il se contente de vivre, une main reposant dans le dos de Less pour l'empêcher de tomber du divan tandis que l'autre est simplement déposée sur son bras.

Naturellement, ses traits expriment le bonheur parfait, sourire satisfait sur les lèvres, les yeux fermés, il récupère et se remet lentement, se concentrant sur les battements de coeur de Less contre le sien.

Dans son cerveau, "Coeur" envoie une bonne surdose d'endorphine euphorisante et époussette gentimment "Tête", ravi de s'être ainsi enflammé. "Tête" le dévisage, perplexe, énumérant mentalement tous les griefs qu'il pourrait lever à ce moment même. Il jette un oeil à "Corps". Ce dernier, pleinement satisfait, hausse les épaules, rayonnant de bonheur. "Tête" capitule. Deux contre un, la majorité l'emporte. D'un autre côté, malgré les griefs de procédures, il n'est pas vraiment en désaccord avec eux.

Un hennissement terrifiant suivit d'un cri tout aussi terrifiant tire Lareless de son sommeil. Les deux jeunes gens ouvrent les yeux en même temp.

Mais qui a laissé ce cheval en liberté!

Elle passe près de tomber du divan, mais Kaitz, en rigolant, les referme en la serrant un peu plus contre lui.

Il va le tuer.

Less n'est pas tranquille, d'un bond, elle est debout, attache ses pantalons, aggrippe soutient gorge et chandail avant de sortir précipitamment, encore une manche à moitié mise, pieds nus sur le béton froid. Dans sa hâte, elle en a oublié des morceaux.

Sous le regard éberlué du palefrenier, elle sort de son bureau pour prendre Ténèbres par la bride et le calmer d'un coup sec.

Désolée, j'ai eue une urgence et j'ai oubliée de l'attacher avant.

Il la regarde comme si elle descendait de la planète Mars

Votre urgence comportait le retrait de vos souliers mademoiselle?

Elle veut s'éloigner, aller ailleurs, il la retient.

- Il va le tuer.
- Mais non, mais non, affirme Rocstone.

Il essaie de la retenir, mais elle lui glisse des mains. Less est déjà levée et s'habille à une vitesse époustouflante. Kaitz soupire et s'assoit sur le divan. Sourire en coin, il la regarde s'énerver pour si peu. Il trouve boxer et jeans qu'il enfile lentement quand Less sort du bureau du palfrenier.

- Désolée, j'ai eue une urgence et j'ai oubliée de l'attacher avant.

Kaitz rigole et sort à son tour du bureau. Il la regarde calmer Ténèbres d'un coup, son regard insistant posé sur elle.

- Votre urgence comportait le retrait de vos souliers mademoiselle?
- Oh, l'urgence comportait le retrait de tout, tout, tout., réplique Kaitz.

Appuyé contre le cadre de porte, il affiche son air de tombeur, un peu moqueur, mais visiblement ravi.

- Aaah, fait le palfrenier d'un air dubitatif. Monsieur a fait du bon boulot.
- Monsieur a fait de l'excellent boulot.
- Je parlais de la peinture, monsieur, réplique le palfrenier avec un sourire entendu.
- Moi aussi.

Mais c'est Less qu'il regarde, les yeux mi-clos, sourire béat sur les lèvres, pas son boulot de peinture.

T'es qu'un sale con.

Lui dit Less en attachant Ténèbres. Elle lui rend son regard, mais en coin. Mi réprobative, mi amusée. Elle décide d'aller la faire cette balade. Maintenant.

Vous selleriez bien la monture d'Harkaitz je vous prie? Nous allons en promenade...

Sans dîner mademoiselle?

Sauter un repas n'a jamais tué personne, et j'ai faim de grand air. Si vous pourriez aussi trouver un chandail pour lui, vous seriez un ange...

Elle passe a côté de Kaitz, lui jette un oeil d'émeraude vif. Un instant dans le bureau, et elle en ressort avec ses souliers et son manteau. Détache Ténèbres et sors à l'extérieur.

Le temp que Kaitz sorte, elle sera déjà partie en un galop effréné.. Mais le chemin est autant ancré en Kaitz qu'en elle. Elle profite seulement de l'avance qu'elle a pour se vider l'esprit.

- T'es qu'un sale con.

Il hoche la tête. C'est pas vraiment la réplique qu'il voulait entendre après un tel moment d'extase. Il aurait préféré une provocation qui incite au défi... un défi de taille, mais bon...

- Vous selleriez bien la monture d'Harkaitz je vous prie? Nous allons en promenade...
- Sans dîner mademoiselle?
- Sauter un repas n'a jamais tué personne, et j'ai faim de grand air. Si vous pourriez aussi trouver un chandail pour lui aussi, vous seriez un ange...

Elle passe a côté de Kaitz, lui jette un oeil d'émeraude vif. Il lui dédie un de ses sourires si caractéristique, l'oeil brillant. Le temps qu'elle passe dans le bureau pour prendre ses derniers vêtements, le palfrenier lui tend une chemise délavée d'un blanc taché. Il l'enfile négligemment, sans l'attacher et il aide Grantham à seller Drius, un superbe spécimen gris-bleuté ayant gagné nombre de compétitions.

- Bonne ballade, monsieur Harkaitz.
- Merci, Grantham.
- Bonne chance.
- Tant que ça ?

Grantham hoche la tête. Harkaitz lance Drius dans le sillon de Ténèbres. L'étalon gris dévore rapidement la distance le séparant de Ténèbres, sautant par-dessus le ruisseau au lieu de prendre le petit pont et rejoint l'étalon sombre et Less.

Kaitz est heureux. Ça se lit sur son visage, il respire le bonheur et son aura de charme est à son maximum. Un Kaitz heureux est mille fois plus attirant qu'un Kaitz neutre, un quelque chose d'indescriptible rayonne autour de lui.

Elle le voit arriver, Ténèbres est euphorique, ca fait longtemp qu'il n'a pas galopé comme ca. Il a sorti Drius le salaud, a vrai dire, elle pensait prendre un peu plus d'avance.

L'étalon gris arrive à côté d'elle, agacant Ténèbres par sa seule présence. Sans qu'elle n'ait besoin de lui demander il accélère.

Less lui impose, en plus, une pointe de vitesse, se penchant, les cheveux dénoués au vent. Sur sa figure, une joie sauvage, indomptable. Ses yeux ont une teinte vert forêt Il n'est pas trop loin, rien ne peut arriver. Elle ne se demande rien, ne pense à rien.

Les foulées de Ténèbres atteignent une longueur phénomnale. Une chance que c'est Drius qui est là, il n'y a que lui pour tenir le galop de sa monture.

C'était dommage que Ténèbres soit si indiscipliné, sinon, il aurait fait un cheval de course vraiment génial. Walter avait bien essayé, mais ça c'était avéré un désastre. Ténèbres refusait d'obéir à qui que ce soit d'autre que Lareless. Walter en était fier.

Drius tient le rythme de Ténèbres, probablement par orgueil, si les chevaux ont un orgueil bien sûr. Ou alors c'est Kaitz qui pousse Drius à aller si rapidement ? Un peu des deux, peut-être. Mais bon, le duo de devant a un avantage de taille. Less est moins lourde que Kaitz et Drius plus délicat que Ténèbres.

Lorsqu'ils arrivent à l'embranchement, Kaitz pousse Drius qui pousse Ténèbres vers le chemin de droite, qui mène au Loch Ness. Pas envie de la gauche qui mène à la forêt. Le Loch Ness s'impose. Drius, voyant que son cavalier le pousse sur Ténèbres donne à celui-ci un brusque coup de tête sur le flanc et sur la cuisse de Less par la même occasion.

Sourire sur les lèvres, Kaitz tient Drius bien près de Ténèbres, empêchant à celui-ci de tenter de choisir la gauche. Less n'aura pas le choix de prendre cette voie. Ils parcours à une vitesse effrénée le sentier privé, mais doivent ralentir lorsqu'ils se retrouvent hors de la propriété Rocstone. Le reste du chemin était publique, à une telle vitesse, ça pouvait virer en catastrophe.

Les yeux brillants d'excitation, Kaitz sait très bien où il va. Less doit s'en douter. Petit coin tranquille sur les berges du Loch Ness.

Au coup de tête de Drius, Less tourne la sienne vivement. Un coup d'oeil à Kaitz et elle dirige Ténèbres du côté désiré par l'homme.

Elle raltentit l'allure, passe au trot sur le chemin public. Les cheveux en bataille, les joues rosies par le vent, elle se dirige vers les rives du Loch Ness.

Elle laisse son compagnon passer devant, ce qui ne fait pas L'affaire de son étalon qui n'aime pas être dépassé. Il renâcle, essaie de mordre Drius, comme à l'habitude. Un bon coup de rênes le remet sur le droit chemin.

Ils arrivent au petit coin tranquille. Elle fait arrêter le cheval, regarde le chalet qui a été remis a neuf.

Vous avez laissé ca debout? Ca fait une éternité que je ne suis pas venue ici.

Depuis leur première liaison en fait. Ténèbres, impatient, piétine sur place. Il y a de L'avoine et une couverture là-bas

Ils parcourent silencieusement le chemin publique jusqu'à l,endroit où ils ont passé du bon temps y a quelques années. Less reconnaît, évidemment.

- Vous avez laissé ça debout ? Ça fait une éternité que je ne suis pas venue ici.

Kaitz ne répond pas tout de suite, un sourire en coin sur les lèvres. Elle se souvient. Il met pied à terre et Drius le suit docilement.

- En fait, je l'ai presque totalement refait y'a trois ans. J'en avais besoin pour préparer mes cours. Y'en aura probablement quelques vestiges d'ailleurs...

Ayant prit un peu d'avance sur Less pour la descente, il rejoint Less et lui tend la main pour l'aider à descendre, parfaitement gentleman. Sourire rayonnant, regard brillant, le ciel d'été l'occupe entièrement, malgré le vent frisquet de l'air printanier de l'Écosse. Il est très peu habillé, mais il n'a pas froid. Il sent la morsure du vent, mais pas le froid. Il se dit qu'il n'aura plus jamais froid, du moins pas quand elle est là.