Appartement d'Harkaitz Rocstone

C'était une situation qui agaçait Kaitz, il n'avait pas l'habitude de se retrouver sur une pente si glissante. Il ne savait pas trop quoi en penser et il était beaucoup trop euphorique ces temps-ci pour même penser à converser avec Whiskey.

- Si ca te tente d'être le centre d'un trio, ca ne me tente pas vraiment d'être la faire valoir. Je veux savoir ce que tu compte faire?

Ça c'était une question qui impliquait une conversation avec Whiskey... peut-être devrait-il le faire... mais il n'en avait pas envie. Elle a un léger sourire.

- J'en sais rien...

Elle ne le repousse pas, mais ne l'attire pas non plus, délicieuse contradiction, tout pour tenter l'homme.

- Le mieux à faire probablement.

Il tire d'avantage sur la ceinture, réussit à défaire la boucle. Lui, il évite son regard. Pas pour l'éviter, mais juste parce qu'il a autre chose à observer, à savoir un truc très provocateur. Avec une lenteur calculée, il vient chercher les pans de la robe de chambre et se met en frais de les séparer sans scrupules.

- C'est une honte de porter un truc du genre sur un corps comme le tiens... ça frôle l'indécence, ajoute-t-il, la voix rauque.

Ce n'est pas tout à fait le ciel ensoleillé, mais le bleu brille d'une toute autre lueur, n'ayant rien à voir avec le ciel ou le soleil.

J'en sais rien...

Au moins il est franc. Kaitz étant ce qu'il est, il peut être con comme milles, au moins il n'est pas un menteur. Le sourire de Less se fige cependant.

- Le mieux à faire probablement.

Le mieux à faire? Elle cherche son regard. Soigneusement évité. A voir les prunelles fiévreuses de l'homme(ici, imaginer mon gars en train de fixer l'objet de sa convoitise, sous entendre biberon quand il a faim) Il ne l'écoute déjà plus, c'est évident.

Avec une lenteur calculée, il vient chercher les pans de la robe de
chambre et se met en frais de les séparer sans scrupules.

- C'est une honte de porter un truc du genre sur un corps comme le tiens... ça frôle l'indécence, ajoute-t-il, la voix rauque.

Les prunelles de velours vert forêt, elle le retient. A peine, dernier sursaut d,une conscience déjà défaillante.

Kaitz? Je ne pourrai pas vivre éternellement dans cette situation. Ce n'est pas moral. S'il te plait.

- Kaitz? Je ne pourrai pas vivre éternellement dans cette situation. Ce n'est pas moral. S'il te plait.

Elle résiste à peine, juste pour la forme et qu'en parole, ce qui permet à Kaitz de mettre à jour... ou à soir, plutôt, l'hideuse robe de nuit. D'ailleurs, le regard un peu nuageux fait place à un soleil resplendissant à la vue de la dite robe de nuit. Il retient avec peine un éclat de rire.

- Une chance que je suis là pour veiller à ta respectabilité. Si ça se sait que tu portes un truc pareil, tu n'auras plus aucune crédibilité.

Il ne semble même pas avoir comprit la demande de Less, comme s'il ne l'avait pas écouté. En fait, il ne l'a pas écouté, mais "Tête" a comprit, lui. "Coeur" aussi a comprit, il donne d'ailleurs des coups de coudes à "Tête" pour qu'il dise quelque chose. "Tête" pointe "Corps" très concentré sur les commandes de l'articulation des membres et hausse les épaules. Ça prend une bonne partie du cerveau.

La robe de chambre quitte le corps de Less pour un monde plus froid et plus dur qu'est le plancher. Le temps d'admirer l'effet avec un sourire sourire en coin moqueur, "Tête" s'empare du micro des cordes vocales.

- Y'a rien d'éternel avec moi.

"Coeur" et "Corps" dévisagent "Tête" n'ayant pas tout comrpit de la réponse. "Tête" les regard d'un air incompréhensif. " C'est pas moi, on dirait que c'est lui ". Et il pointe le cerveau qu'ils observent, incertain d'aimer que le cerveau agisse sans eux...

Une chance que je suis là pour veiller à ta respectabilité. Si ça se sait que tu portes un truc pareil, tu n'auras plus aucune crédibilité.

Si je me ferais déranger pour une urgence en pleine nuit, ce n'est pas en dentelles que j'en aurais de la crédibilité.

Il la soul`ve tandis que la robe de chambre tombe au sol. Elle se laisse faire.

Toute résistance est inutile dirait Kaitz... Mais sa conscience la taraude encore, lui redonnant un regain d'énergie.

- Y'a rien d'éternel avec moi.

Elle fronce les sourcils. Se raidit un peu, elle a manqué la moitié de la réponse?

Chouette dis de même Kaitz? L'art de gâcher une ambiance en une étape facile. Tu peux reprendre? Je crois que je n'ai pas tout compris.

- Chouette dis de même Kaitz? L'art de gâcher une ambiance en une étape facile. Tu peux reprendre? Je crois que je n'ai pas tout compris.

Lui, gâcher une ambiance ? Non, du moins il ne le ferait pas volontairement. Il secoue la tête, non, il ne reprendra pas. Eh oui, elle a tout compris. Enfin, peut-être pas ce qu'il voulait dire... mais restait à savoir ce qu'il voulait dire au juste. Ça, même "Tête", "Corps" et "Coeur" n'en avaient aucune idée. C'était un des F-A-M-E-U-X mystères de la machine, voire de sa vie.

- Quelle ambiance ?

Et il a le regard de celui qui ne pense pas à ce qui se passe autour, totalement concentré sur l'exécution de la robe de nuit. La meilleure méthode était l'immolation sur la place publique, mais dans ce cas là, un écartèllement en règle, discrètement, serait plus approprié après, on pourra se débarasser du corps sans que personne ne le sache.

Le "ya rien d'éternel avec moi" L'a bien douchée... Elle se sent revenir en arrière. Voilà 8 ans. Leur relation ne sera pas éternelle, pas stable, pas durable.

Il lui aurait dit: je vais voir ce que je peux faire
Il lui aurait dit: Je vais y penser avec mon ami Whiskey.

Elle aurait comprise, elle se serait avouée vaincue. Mais ca... ca implique quelque chose d'éphémère.

Elle retient les mains de Kaitz. Les repoussent même un peu.

Kaitz.. Je ne veux pas de ca. Je ne veux pas perdre le peu de coeur qui me reste. Je ne supporterai pas de perdre encore quelques morceaux d'oreillettes. Ca doit être totalement et pour longtemp ou rien du tout.

Elle s'enflamme.

Je ne suis pas un caprice d'homme délaissé, je ne tolérerai jamais de n'être que ca.

Les mains de Less viennent rejoindre les siennes, mais contrairement à ce qu'il croit durant un moment, elle l'éloigne d'elle, le repousse. Pour la première fois depuis quelques minutes, Kaitz lève les yeux vers ceux de Less. Le sourire en coin s'efface, laissant place au doute. Comme un gamin qui s'amusait et à qui ont dit soudainement que c'est pas drôle.

- Kaitz.. Je ne veux pas de ca. Je ne veux pas perdre le peu de coeur qui me reste. Je ne supporterai pas de perdre encore quelques morceaux d'oreillettes. Ca doit être totalement et pour longtemp ou rien du tout.
- Mais Less...

Le bleu un peu plus pluvieux la dévisage, l'observant attentivement, comme s'il n'était pas certain si elle blague ou non.

- Je ne suis pas un caprice d'homme délaissé, je ne tolérerai jamais de n'être que ca.

Less qu'un caprice ? Mais quelle idée... Less n'avait jamais été un caprice, elle était là, dans sa vie, aussi assurémment qu'il se trouvait un sol au fond d'une abîme. Quelque chose de stable pour tout faire tenir. Less l'avait oublié, elle l'avait déstabilisé, son monde s'était presque écroulé. Totalement et pour longtemps, du moins la prochaine année... la suite était moins certaine. Mais il n'avait pas envie d'y penser, il fronce les sourcils. Une presque imperceptible secousse de tête, un clignement d'yeux pour faire abstraction à l'échéance qui approche. Totalement, oui, pour longtemps, c'était moins sûr. Une année, c'était pas long... pas assez...

"Tête", "Corps" et "Coeur" se regardent, perplexe. Ils manquaient de Whiskey. "Oh et puis merde ! " déclare "Coeur" en poussant "Corps" vers les commandes. "Tu sais ce qui te restes à faire. Et rate pas ton coup ! " "Un peu de soleil ? " interroge "Tête". "Coeur" opine du chef.

Le pluvieux vire à l'ensoleillé, il sourit. Il ne cherche pas à retrouver l'hideuse robe de nuit, mais emmêle ses doigts à ceux de Less.

- Less...

Ses doigts emmêlés à ceux de Less, il va joindre ses mains dans son dos à lui, sans lâcher celles de Less. La distance se rétracte, il profite de la proximité pour la regarder d'encore plus près. Kaitz faisait rarement des promesses. À quoi ça servait de prononcer une promesse quand ont y croyait pas ? Les promesses trop souvent entendues, Kaitz s'était toujours juré de ne jamais les dires tant qu'il n'y croirait pas. Mais taire une promesse à laquelle on croit pouvait-elle devenir effective dans un baiser ? C'était le moment ou jamais de tenter l'expérience.

- Ma Less...

Et il vient lui-même chercher le baiser, son baiser.

5 hres du matin.

Une silhouette féminine se glisse hors du lit de Kaitz. Elle fait le tour du lit pour prendre le trousseau de l'homme. Mais s'arrête.

Elle le regarde longuement, amoureusement. Mais elle n'aime pas la situation dans laquelle elle est. Elle ne se sent pas bien dans sa peau, dans son âme, sa conscience y veille.

Une fois les clefs en main, elle reprend possession de sa robe de chambre et l'enfile, laissant le corp torturé de la robe de nuit au sol. Seule preue que Kaitz n'a pas rêvé.

Cherchant une clef en particulier, elle finit par la trouver. Déverrouillant la penderie, elle s'y engouffre, laissant la porte de refermer derrière elle.

Lorsque Kaitz sortira le lendemain matin, Hess l'attendra sagement, trousseau de clefs dans la gueule et un bon kilo de bave en prime.

Histoire d'empêcher que les clefs ne rouillent bien sûr .

Il y a des sommeil qui ne font que reposer pour une journée tandis que d'autres tiennent réveiller à peine une heure. En ouvrant les yeux, Kaitz se dit qu'il n'aura peut-être plus jamais à dormir. Il s'étire paresseusement, sourire au lèvres, il lui semble d'ailleurs qu'il a sourit toute la nuit. La place à côté de lui est vide... et froide.

Elle est partie depuis un moment déjà. Mais elle s'est toujours levée terriblement de bonne heure. Des heures avant lui. Enfin, il était que 7h... il était en retard... enfin, en retard sur d'habitude. Mais il s'en moque. Quand bien même on l'attendrait un peu. Il traîne encore un peu entre les draps, même s'il ne s'endort plus.

Less l'avait toujours laissé dans un état d'euphorisme qu'il n'avait connu avec nulle autre. C'était peut-être ce qu'il cherchait l'euphorisme constant. Ou peut-être que c'était seulement parce qu'il n'avait pas été euphorique depuis longtemps. C'était matière à réflexion. Mais pas si tôt. Et il avait un cours à donner.

Il prend son temps, prend sa douche, s'habille, Jack dans les pattes. Prêt à sortir, il est près de 7h30, ce qui n'est pas si tragique. Il glisse sa baguette dans sa poche, puis tâte (Mwahahahaharf) le dessus de son bureau... il lui manque quelque chose... ah oui, ses clés. Il hésite, puis se dit que Less les a probablement prise. Logique et pas du tout inquiétant.

En sortant de son bureau, il tombe nez à nez, ou presque avec Hess qui attend sagement dehors. Il sourit et lui donne quelqeus claques affectueuses.

- Tu pouvais entrer, tu sais. Ça s'ouvre tout seul.

Le Grand Bleu lui donne un coup de tête... baveux... et agrémenté d'un cliquetis inhabituel. Kaitz grimace. Le cliquetis métallique, ce sont ses clés. Erk... il les prend...

- Merci... adorable... vraiment charmant...

Et il fait disparaître la bave d,un coup de baguette. C'était toujours moins long que d'aller se changer, même si on avait l'impression que l'odeur restait. Mais peu importe. Tout pouvait arriver, rien ne lui ferait perdre son sourire ni son état d'euphorisme.