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| Sujet: You'll Ask For Me - Libre. Ven 30 Nov 2007 - 22:47 | |
| On s’invente des vies, on s’invente même des visages. Dans tout ce que vous avez, rien n’est vrai rien ne compte vraiment. Vous êtes les déchets que la Terre rejettent, vous êtes les êtres oubliés du Paradis. Ne vous demandez pas pourquoi vous êtes ici, ni quel est votre but, car rien ne pourrait s’expliquer. Ce qui est sûr, c’est que vous n’êtes plus rien à part la misère du monde. A part des gens souffrant de leur propre médiocrité, des gens sans cessent en quête de pouvoir. Sachez que la seule chose que vous arrivez vraiment à avoir, c’est la misère. On se demande parfois ce que serait notre vie loin des malheurs, loin de toutes les atrocités. Elle aussi se le demande, parfois. Sara Flynn, qu’on connaît aussi sous le nom d’Eileen. Sa petite silhouette arpentait le dortoir des filles de Septièmes Années, toutes des Poufsouffles. Si vous saviez la réaction qu’avait eut son lâche de père quand il avait su qu’elle était dans cette maison. Si vous aviez vu ses yeux, son regard, vous comprendriez pourquoi Sara était comme ça. Mais l’heure était loin d’être aux plaintes… La jeune femme écouta attentivement les voix de ses amies de dortoirs, des filles qu’elle avait prit l’habitude de côtoyer tous les jours de l’année. Encore et encore, jusqu’à la dernière minute. Sara avait appris à les apprécier, mais ça n’était jamais aller plus loin. La jeune Flynn faisait les cents pas, se demandant comment occuper cet après-midi. Comment…ou plutôt où. Mais la question ne se posait pas. Il n’y avait qu’un endroit à Poudlard où Sara ce sentait réellement bien : le lac.
Le brouhaha du dortoir devenait insupportable et, sans un mot, la jeune élève sortit de la pièce, dévalant les marches menant à la salle commune. Là bas, rien ne pouvait attirer son attention : elle devait bel et bien se rendre au lac. Et la jeune femme ne tarda pas à se rendre à l’évidence. Sa place n’était pas ici, ou du moins, pas maintenant, pas à cette heure ci. Un, deux, trois. Les pas s’enchaînèrent aussitôt comme de vrais petits soldats, se faisant plus rapides à chaque seconde. Ses cheveux blonds se balançaient au rythme infernal de sa cadence, se réfugiant parfois devant ses yeux. A ce moment là, à l’instant même où elle parcourut les couloirs, rien ne pouvait l’arrêter. E qu’elle comptait faire, une fois là bas ? Très bonne question. Rêvasser, comme d’habitude. Le lac était un endroit merveilleux pour pouvoir réfléchir et faire le point, voir même pour une bonne remise en question. Et même s’il faisait froid dehors, Sara était sûre que cet endroit l’aiderait sûrement. Et le temps passa, s’écoulant doucement, laissant la jeune Septième Année perdue dans ses pensées. Elle n’avait pas le temps, même pas pour répondre aux personnes qui l’interpellaient. Vous croyez peut être que Sara est quelqu’un d’un peu trop déterminée. La seule chose que je répondrais, c’est qu’elle aime juste reprendre les bonnes vieilles habitudes lentement. Poudlard n’avait recommencé que depuis peu, ce n’était qu’une question de simples petits mois…
L’extérieur, on y respirait tellement mieux. Adieu l’atmosphère polluée par les cris des élèves et par leurs ricanements incessants. Ici, elle était seule avec elle-même et c’est tout ce qui comptait. Courant à toute vitesse, elle n’eut pas le courage de s’arrêter. Quiconque la voyait aurait pu croire qu’elle fuyait quelque chose et, à vrai dire, c’était le cas. Elle fuyait Poudlard qui à présent, représentait sa réalité à elle, son monde. Sara était essoufflée, mais elle ne s’arrêta qu’une fois arrivée au Lac. Ce lac si sombre, si noir… On disait souvent qu’il y avait des tas de choses cachaient en lui, qu’il était plein de surprise. Les apparences étaient source de rumeurs, et ça, il n’avait pas échappé à la règle. Se posant délicatement contre un arbre, la jeune Poufsouffle prit un cahier assez épais, le ressortant de son sac en bandoulière avec une plume à recharge incorporé. Elle esquissa un bref sourire, s’en fichant qu’il y est quelqu’un ou non près d’elle. Le souffle court, elle ne pu s’empêcher de caresser le livre de ses doigts de pianiste. Smile.
« Maintenant, c’est entre toi et moi… »
Sans un bruit, elle commença à écrire, ne se rendant pas compte qu’elle n’était plus toute seule. Coïncidence ? |
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