Rendez vous [pv]

Iranoe-Soit... Comme tu le sens, Istari...

Déçue. Mais elle ne le lui montre pas. D'un geste, elle lui fait signe qu'elle a comprit qu'il était censé être présent quand elle sortirait du bureau. Son regard se pose sur le médecin qui observe froidement le descendant de Menessi. Elle plisse le nez... Si Istari voulait l'accompagner dès qu'elle allait à Ste Mangouste, les relations avec le professeur Ardayn allaient être compliquée... Tant pis. Ce médecin était le seul à pouvoir la soigner et qu'il aime ou non Istari est la dernière de ses préoccupations D'une voix tranquille, elle ajoute pour le médecin.

Iranoe-Désolée, professeur... Un léger contretemps.

Ardayn-Ce n'est rien... Entrez.
Dernier regard vers Istari et elle entre dans le bureau. Depuis son dernier rendez vous, rien n'a changé. Avant même d'avoir été invitée à s'asseoir, elle prend place sur l'un des fauteuils. Le médecin la rejoint et s'assit face à elle, son regard planté sur ses mains dont les bandages étaient définitivement foutus. Rien qu'à son attitude, Iranoe devine qu'il n'est pas content. Ce qu'il lui dit l'instant d'après confirme l'impression.

Ardayn-Miss Sayuri... Vous n'êtes pas sérieuse! Vous savez très bien ce que sont ces bandes que vous massacrez à une vitesse qui est indécente! Pensez vous que nous avons les moyens de vous fournir régulièrement?

Iranoe-Vous non... mais moi, je suis à même de vous payer. D'ailleurs, je vous paye pour me soigner pas pour me faire la leçon.

Le médecin secoue la tête en se levant. Visiblement, il ne comprend pas sa patiente dont l'état s'améliore de jour en jour tout en restant critique... Et ce traitement encore expérimental qu'elle a tenu à avoir sans même être sûre de sa réussite au risque de perdre toute chance de récupérer l'usage de sa magie... Pendant un moment, il l'a pensé folle... Aujourd'hui, il en doute, fortement. Elle a l'air décidée et se moque littéralement de ce qu'il peut penser. D'ailleurs, elle continue à être une énigme pour lui.
Il a vu ses blessures, il sait par quoi elles ont été faites... Mais elle a été muette quant à leurs causes et à ceux qui les ont provoquées. Lentement, il se lève en murmurant après avoir isolé la pièce du regard du monde.

Ardayn-Levez vous.

Elle s'exécute et avant même qu'il le lui demande, retire sa robe et le laisse l'observer. Comme d'habitude, elle lui dissimule le dégoût et le rejet que provoquent ses doigts sur son corps. Comme d'habitude, il le devine mais ne dit rien. De longues minutes s'écoulent dans un silence douloureux. D'un geste, il lui signifie qu'il a terminé et qu'elle peut se rhabiller... ce qu'elle fait sans attendre. L'instant d'après, elle est rassise et attend ce qu'il a à lui dire. Elle n'est pas inquiète... Elle s'en moque presque.

Ardayn-C'est mieux... Encore quelques jours et vous êtes totalement guérie... Enfin... En ce qui concerne votre corps. Donnez moi vos mains.

Tendre ses mains. Il défait les bandages, sans faire le moindre commentaire sur ce qu'ils cachent. Les bandes de tissus tombent sur le sol et délicatement, il palpe la peau... ou du moins ce qu'il en reste. Comme d''habitde, il est sidéré de voir la précision avec laquelle les sorts ont été lancé... Il soupire en lâchant doucement les mains de la jeune femme qui les garde en l'air... Simple réflexe pour ne pas souffrir. Elle l'observe se lever, rouvrir les stores de la salle et faire apparaître les fameux bandages... Un autre sort et il s'enroulent autour des mains d'Iranoe qui repose enfin ses mains sur ses genoux. Elle se lève, pensant que l'examen est achevé. Il l'accompagne à la porte, l'ouvre et lui dit en tendant sa baguette.

Ardayn-Tant que vous portez ces bandages, votre magie est quasi nulle, Miss...Il

Il montra Istari d'un mouvement du menton.

.. Il aurait pu vous tuer avec un simple sort de première année et vous n'auriez rien pu faire... Soyez prudente, par pitié.

Elle acquiesse. Elle ne fait que ça être prudente. Pas sa faute si Istari est devenu complètement paranoïque ou quelque chose qui s'en approche. Elle répond, tranquille.

Iranoe-Je ne fais que ça... Aujourd'hui, c'était exceptionnel...

Ardayn-Et reposez vous... sinon, vous perdez vos mains et votre magie...

Iranoe-Je sais...

Ardayn-Avez vous encore de quoi faire?

Iranoe-Oui... A demain.

Sans même attendre une réponse de son médecin, elle s'en éloigne. Arrivée près d'Istari, elle murmure.

Iranoe-J'ai terminé, Istari.

Istari - Tout c'est bien passé? ... ... Je tiens encore à m'excuser pour tout à l'heure, je t'avouerai sans peine que ces dernières années n'ont pas été simples pour moi... ... ... Enfin je pense qu'on en reparlera. Tu peux transplanner?

Elle l'observait silencieuse. Oui, elle se doutait bien que pour lui, les années passées n'avaient pas dûes être simples... Mais cela excusait il la manière dont il l'avait traité? Peut être... Ou peut être pas... Elle ne savait pas très bien. A quelque part, elle avait peur qu'il recommence. Néanmoins, elle décidé de lui faire confiance, comme elle en avait eut l'habitude jusqu'à ce qu'il la traite comme une vulgaire criminelle. Elle eut un léger sourire puis répondit.

Iranoe -Ce n'est rien, Istari... Je présume que tu n'as fait que ton... travail... Elle secoua doucement la tête, comme pour se remettre les idées en place Je présume que mon état pourrait être pire... Je verrais bien... Quant à transplanner... Je n'en ai pas besoin pour rentrer chez Lareless... D'ailleurs, tu veux venir avec moi?

Elle avait littéralement oublié qu'il lui avait dit qu'elle venait chez lui. Quand il lui dit qu'elle avait oublié sa baguette, sa main droite vola jusqu'à son emplacement habituel... mais vide. Elle l'observa provoquer son médecin et soupira comme si elle avait à faire avec un gosse de cinq ans. Elle se retint de lui faire la morale quand il revint vers elle avec sa baguette. Elle l'attrapa au vol en lui faisant remarquer.

Iranoe -Tu sais... Pour ce qu'elle me sert... Et puis... Ce n'est que ma baguette provisoire... Rien de bien flambant ni d'utile.

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