La bicoque de Milford

- ...Ça peux aller vous deux?

Elle relève un peu la tête et dévisage l'homme qui vient de monter. Qu'est-ce qu'il fout, Coeurd'Acier, à amener des étrangers chez elle... ses boucles rousses dissimulent en partie son visage. L'oeil acajou détaille l'homme. Halewyn orétend qu'il se nomme Théo. Mais même si elle n'a pas eu la chance de détailler son agresseur elle est presque certaine que c'était pas lui. Ou alors c'est un métamorphomage.

- Ca va aller si elle se calme. Invoque du thé s'il te plait. On va papoter tout les trois ensemble. Je crois qu'il y a beaucoup à dire. On te rejoins sera pas long.

Elle n'a pas envie de prendre le thé. Elle a juste envie de rester seule et d'éviter les miroirs pour quelques jours encore. Elle essaie de se défaire de sa prise, mais elle est épuisée. Elle a très peu dormi ces derniers jours. On le serait à moins. Elle n'oppose aucune résistance quand il lui saisit le menton pour la regarder.

- Ta passé une sale journée toi aussi on dirait. J'peux savoir ou tu tiens à te faire martyriser encore un peu?
- Un peu plus, un peu moins, au point où j'en suis.

Un éclat de fureur passe dans son oeil acajou, l'autre étant presque fermé. Il n'a aucune idée de ce par quoi elle est passée.

- À qui la faute, hein ? C'est toi qu'ils cherchaient , murmure-t-elle en le repoussant une dernière fois et réussissant à se dégager.

Elle va s'appuyer contre le mur, retournant dans l'ombre, pour ne pas qu'on la voit d'avantage. Milford était fière, et se voir dans cet état, et surtout qu'on la voit dans cet état la rendait malade.

Elle qui affiche normalement des vêtements aux couleurs qui se marient bien avec ses boucles flammes et surtout très flatteurs pour sa physionomie, porte aujourd'hui un simple jeans et un col roulé noir à manche longue, ajusté certes, mais pas vraiment son habitude.

À qui la faute, hein ? C'est toi qu'ils cherchaient.

Tu t'attendais a quoi sérieux, en faisant affaire avec moi? Y'a le trois quart du monde magique qui me cherche jte rappelle et tu le savais.

Il ne la laisse pas s'approcher de ses trucs, soupconnant un coup fourré. Il la rattrappe par le bras, la ramène à lui. Nulle sensualité ni violence dans son geste, il la ramène comme on ramène un bouquin.

On va en parler en bas. J'veux avoir vos deux versions. C'est pas négociable.

Et il la pousse légèrement vers les escaliers.

Laisse ton orgueil de côté, belle rousse. Même a moitié bleue t'es plus bandante que beaucoup de femelles. Théodore est pas à meilleure enseigne.

Il s'avance, ne lui laissant pas beaucoup le choix. Tentative a la Halewyn de faire un peu d'humour. Mais il veut savoir et il saura, de gré ou de force. Ann le connait peu, mais assez pour en tirer les concusions qui s'imposent

- Tu t'attendais a quoi sérieux, en faisant affaire avec moi? Y'a le trois quart du monde magique qui me cherche jte rappelle et tu le savais.

Oui, elle le savait, mais elle ne savait pas qu'il dirait à qui que ce soit qu'ils font affaire et qu'on viendrait la tabasser durant la nuit.

- On va en parler en bas. J'veux avoir vos deux versions. C'est pas négociable.

Deux versions ? Quoi deux version ? Comme si on pouvait négocier avec lui quand il a une idée en tête et quand elle n'a rien à lui proposer plutôt. elle a un mouvement de recul lorsqu,il la pousse vers les escaliers, mais elle se resaisit et descend lentement, la tête baissée.

- Laisse ton orgueil de côté, belle rousse. Même a moitié bleue t'es plus bandante que beaucoup de femelles. Ça, elle le savait, mais bon. Le compliment ne l'atteint pas. Elle s'est vu dans un miroir et elle sait qu'elle a un air horrible. On aura beau lui dire le contraire, elle n'en démordrera pas. Théodore est pas à meilleure enseigne.

Alors elle n'était pas la seule à s'être fait surprendre à cause de lui. Eh ben. elle commençait à se demander si elle ne ferait pas mieux de mettre un terme à son "assosication" question de ne pas se retrouver dans cet état toutes les semaines. Ann n'était pas du genre trouillarde, mais y'avait des limites.

- Alors, tu regrettes pas trop fréquenter Coeurd'Acier ? Moi si. Avoir su, j'l'aurais laissé crever la première fois.

Elle s'assure que sa tignasse rousse lui dissimule le visage le mieux possible. Elle fait exprès pour tourner le dos aux deux hommes. Elle a une superbe silhouette, surtout moulé dans le chandail à col roulé et les jeans. Elle est toujours furieuse. Pour s'occuper, elle se diriger vers son comptoir et sur un bol et quelques sachets et autre petite flacons.

Alors, tu regrettes pas trop fréquenter Coeurd'Acier ? Moi si. Avoir su, j'l'aurais laissé crever la première fois.

Ça peux aller. J'ai vécu pire.

Halewyn ne la laisse pas aller vers ses bols, la ramène plutôt vers le divan. L'y assied avec autorité avant de s'asseoir a côté. Sans la toucher, mais attentif a tout coup fourré.

Ca va faire les conneries. J'veux savoir si vous avez été en contact avec un légilimens dans les dernières semaines. Et je veux une description physique détaillée de qui vous a touché.

Il hausse un sourcil.

J'm'en branle de ce que vous pensez, mais je parle de mes trucs à personne et les legilimens me foutent en rogne.

Théodore sait que n'importe qui à la tête de Sanglier peut savoir. Ensuite, trouver son adresse c'est fastoche. En fait, sans en avoir l'air, sa question concerne plus Ann

Halewyn ne la laisse même pas approcher son comptoir, il vient pour la toucher, mais elle s'esquive dans un brusque mouvement.

- Ne me touches pas.

Il la "guide" vers le divan où elle s'assoit, ou plutôt se cale, avec l'espoir d'y disparaître. Les genoux repliés sous elle, elle croise les bras et baisse la tête, boudeuse. M'enfin, c'est plutôt pour se cacher.

- Ca va faire les conneries. J'veux savoir si vous avez été en contact avec un légilimens dans les dernières semaines. Et je veux une description physique détaillée de qui vous a touché.

Elle lui adresse un regard acide. Comme si elle avait l'habitude de recevoir des tas de gens. On ne l'appelait pas la sorcière pour rien. Personne ne venait la voir. Elle ne répond pas.

- J'm'en branle de ce que vous pensez, mais je parle de mes trucs à personne et les legilimens me foutent en rogne.
- Tu parles. Y a personne qui vient ici, c'est moi qui me déplace et même si j'ai été ou non en contact avec un Legilimens, j'ai autre chose à penser que toi et je vois pas pourquoi un clien à qui je vais porter un potion voudrait sonder mon crâne tout à fait par hasard pour te trouver toi. Disparait et ne revient pas, ça ne se reproduira pas.

Visiblement, pour Ann, tout était de la faute d'Halewyn et elle ne se gênait pas pour le dire haut et fort.

Tu parles. Y a personne qui vient ici, c'est moi qui me déplace et même si j'ai été ou non en contact avec un Legilimens, j'ai autre chose à penser que toi et je vois pas pourquoi un clien à qui je vais porter un potion voudrait sonder mon crâne tout à fait par hasard pour te trouver toi. Disparait et ne revient pas, ça ne se reproduira pas.


Halewyn s'assombrit encore, si c'est possible. Les ombres commencent à s'agglutiner autour de lui, comme des mouches autour d'un pot de miel.

Ah ca va! Ta gueule si ta rien de plus intelligent à dire.

Il tourne la tête vers Théo, le laisse parler tout en le regardant attentivement.

- J't'ai déjà décris ceux qui étaient venus. Moi à l'origine c'était une femme plutôt menue avec un maquillage étrange qui, dans le noir la faisait ressembler à un fantôme ou à un squelette...ah...Et elle était étrangement trop flexible...ça faisait peur de la voir se tortiller comme un serpent...

Un serpent? Son intuition se confirme et il n'aime pas ce qui se dessine. Oh que non. Depuis quand ce qu'il fout et qui il fréquente l'agace? Lui en parler aurait é;té plus judicieux que de foutre tout ses contacts à l'eau. C'est important les contacts et la réputation dans son monde.

...Donc ton attaquant devait être un homme si tu parles qu'il s'appellait..."Théodore"...Celui qui était avec cette espèce de Vipère (Gnak ^^) qui m'a lancé un Doloris pendant que je dormais était grand, portait un manteau long et son visage était caché.

Aussi expressif qu'un mur, il tourne son attention de nouveau vers Ann et attend qu'elle parle.

Elle n'en a rien à foutre de ce qui a pu lui arriver à lui. Ce qui l'importe, c'est ce qui lui est arrivée à elle. Et que c'est la faute d'Halewyn. Point.

- J't'ai déjà décris ceux qui étaient venus. Moi à l'origine c'était une femme plutôt menue avec un maquillage étrange qui, dans le noir la faisait ressembler à un fantôme ou à un squelette...ah...Et elle était étrangement trop flexible...ça faisait peur de la voir se tortiller comme un serpent... Donc ton attaquant devait être un homme si tu parles qu'il s'appellait..."Théodore"...Celui qui était avec cette espèce de Vipère qui m'a lancé un Doloris pendant que je dormais était grand, portait un manteau long et son visage était caché.

Elle sent bien le regard d'acier d'Halewyn sur elle. Mais elle ne dit rien pour commencer. Elle réfléchit. C'est flou, tout s'est passé si rapidement. Elle porte ses doigts à sa bouche et se ronge les ongles. Elle laisse planer un long silence, voulant tout d'abord démontrer sa totale mauvaise foi, mais finalement, elle dit quelque chose.

- Un manteau gris... ou d'une couleur assez pâle... mais dans le noir, c'était gris... il était peut-être bleu clair je dirais... je n'ai reçu aucun sort, moi... mais je sais pas s'il était seul. Peut-être... j'en sais rien...

Nekane vient se blottir sur les genoux de Milford et quémande une caresse. Les doigts effilée de l'apothicaire glissent sur la fourrure du chat. Su le dos de sa main, un hématome violet s'étend. Elle tire sur sa manche pour le dissimuler.

...J'te jure que j'trouve pas ça drôle Coeurd'acier.

Les prunelles d'acier retourne sur le noisette. Ce n'est pas évident qu'il ne trouve pas ca drôle lui non plus?

Pour qui tu me prends toi? semble dire les prunelles de l'assassin. J'ai l'air de trouver ca drôle? Viens dire que j'ai organisé tout ca quand a y être?

Il est très vexé. Sa main effleure Meurtrière d'un air absent. L'habitude inscrite dans ses gènes. Théo sait que ce n'est pas consciemment voulu. Il l'a vu souvent faire de même.

Soudainement, comme s'il avait été piqué par une guêpe furieuse, il se relève. Ses yeux tournent au rouge sang. Une expression mauvaise au visage.

C'est une chèvre qui se prend pour une vipère... Qui ondule trop fini par prendre son noeud. Je vais régler ca. Je vais vous revenir quand ca sera réglé.

Sur ce, il tourne les talons et se dirige vers l'entrée, laissant Théo et Ann en plan.

- ...Tu sais qui c'est?

Ann lève les yeux vers ce Théodore, qui semble furieux aussi contre Halewyn. Elle ne l'avait pas vraiemnt regardé jusqu'à maintenant et effectivement, il a l'air un peu amoché.

- Bien sûr qu'il le sait. Je serais même pas étonnée qu'il ne soit même pas surpris, dit-elle pour appuyer Théodore pour qui elle a soudainement une certaine affinité.

Halewyn cogite fort à côté d'eux. Il ne semble pas des plus à l'aise, ni des plus joyeux. Au contraire, il est très contrarié. Ça fait presque plaisir à voir.

...J'te jure que j'trouve pas ça drôle Coeurd'acier.

Elle ne la trouve pas drôle non plus. Le regard bicolore de la demoiselle bifurque aussi sur Halewyn, acéré. Visiblement, Halewyn n'apprécie pas le retournement de situation. Mais à elle, Ann Milford, ça lui plait. Il se lève brusquement, le regard rougeoyant, presque cripsé.

- C'est une chèvre qui se prend pour une vipère... Qui ondule trop fini par prendre son noeud. Je vais régler ca. Je vais vous revenir quand ca sera réglé.

Chèvre. Elle a déjà entendu ça quelque part. D'un côté ça ne l'étonne pas. Elle sait qui c'est. Et ça ne restera pas ainsi. Halewyn va régler ça ? Elle aussi, mais à sa manière.

Halewyn quitte le salon pour aller vers l'entrée. Ann relève un peu la tête vers Théodore. Un fin sourire glisse sur ses lèvres à travers l'écran roux de ses cheveux. Le regard acajou se fait éclatant.

- Il s'est fait devancer et on en subit les coups. Je peux pas dire que ça me choque de le voir si contrarié. Un petit velours sur mes blessures.

Visiblement, Ann se sent un peu mieux. Si elle est blessée physiquement, son égo va mieux maintenant qu'elle voit Halewyn contrarié. Elle relève un peu plus la tête et regarde Théodore, le laissant voir un peu plus l'étendue de ses blessures.

- T'as mal ? J'ai un onguent pour accélérer la cicatrisation, dit-elle ne effleurant sa propre lèvre étonnamment intact malgré l'hématome énorme sur sa joue. Un bleu de cette couleur a dû être donné par un coup assez violent pour fendre la peau, mais elle n'a pas de plaie. Du moins, elle n'en a plus.

- ...Pour?

Il semble étonné sur le coup, mais semble soudainement se souvenir qu'il est aussi amoché. Elle sourit quand il essaie de voir l'étendue des dégats. Il est adorable. Le genre d'homme qui, pour Ann, doit rester à portée de main, mais sans se l'attacher. Elle suppose que Halewyn pense ainsi.

...Ben si tu me l'offres, j'te dirai pas non.

Et il se lève, presque en même temps qu'elle, manquant de renverser le plaeau qui se trouve sur la table. Elle sursaute et se fige, par réflèxe, mais en le voyant si mal-à-l'aise, elle sourit, tout en se cachant un peu derrière son écran roux.

- C'est pas grave. Tu peux rester assis, je te l'apporte.

Et elle s'éloigne en roulant gracieusement des hanches, un déhanchement invitant et des plus félin. Il l'entend fouiller dans ses trucs, puis elle revient avec un petit pot de terre cuite. Elle s'assoit de biais sur le divan, tout près de Théodore. Elle ouvre le pot de terre cuite et y plonge l'index et le majeur. L'onguent odorant le sapin s'insinue en suaves effluves dans la pièce. Elle repousse une mèche sur la joue de Théodore et inspecte soigneusement la blessure, avant d'y apliquer délicatement l'onguent.

- Ça risque de picotter légèrement, roucoule-t-elle dans un murmure.

- ...Euh...Ben merci.

Il est adorable de type à rougir ainsi pour une effleurement à peine. Une sensibilité à fleur de peau qui la flatte dans sa fierté blessée. Dans l'état ou elle est, même les compliments crus d'Halewyn n'y peuvent rien, mais l'air intimidé de Théodore est le plus beau des compliments. Et tout le monde sait que les compliments bien placés peuvent faire des merveilles chez une femme blessée dans son orgueil.

La mèche rousse judicieusement placée par un talent naturel à la dissimulation, Ann fixe Théodore de son oeil acajou, celui qui est peut rester ouvert, du côté opposé à son horrible hématome. Elle sourit et referme le petit pot.

- Alors, qu'as-tu de spécial pour intéresser et pour risquer d'être la victime des contre-coups de Coeurd'Acier ?

Il bossait au ministère. Oui, c'était logique, question d'avoir des informations. Probablement qu'il était auror, ou quelque chose du genre. La BIM était plus probable. C'était toujours pratique d'avoir un contact du côté où on était surveillé.

- ...Et toi?...T'as un nom aussi je suppose...

Elle hoche la tête. Sans précision, évidemment. c'était une question de proximité. Elle ne donne jamais son prénom. Sauf quand elle est obligée. Et là, elle ne se sent pas du tout obligée. Vraiment pas u tout obligée.

- Apothicaire. Milford, répond-elle simplement.

Il savait bien s'entourer, Coeurd'Acier. Théodore, Malacci, elle-même. Malacci. Elle allait la retenir celle-là.

- Et tu es ?

- Oh, c'est sans importance. Le Chasseur...Ou Dononline si tu préfère.
- Donoline, répète-t-elle.

Le Chasseur, c'était très révélateur. Restait à savoir la nature de ses proies. Mais ça ne serait probablement pas trop difficile à trouver. Faudrait user d,un peu de persuasion, c'est tout. Ann savait comment persuader les gens. Ils s'en rendaient à peine compte. Elle avait toujours les bons arguments au bon moments.

- ...Et j'imagine que t'as pas trop envie de me dire quel est ton lien à toi avec Halewyn?

Elle hausse un sourcil. Pourquoi elle ne répondrait pas à la question ?

- Oh, c'est purement charnel. Dans tous les sens du terme.

Bah oui, elle avait besoin du corps d'Halewyn pour tester ses créations et en échange, lui il pouvait avoir le sien. Partage tout à fait raisonnable, n'est-il pas ?

- C'est assez semblable pour moi.

Elle sourit d'un air entendu. Pas qu'elle s'attendait à une telle réponse, mais parce que, à bien y penser, ça ne l'étonne pas vraiment. Enfin, c'est surprenant, mais pas si incroyable. Pour que Halewyn accepte de servir de cobaye humain pour ses poisons et antidotes, fallait être fêlé un brin. Donc, rien ne devait l'étonner.

Il se lève soudainement. Elle le suit sur regard.

- ...Hm...C'est pas que je m'ennuie mais...

Il la détaille. Imperceptiblement, même dans un état pareil, elle se positionne à son avantage.

- ...Mais j'ai pas très bien dormi la nuit dernière...
- Ça fait deux nuits que je ne dors pas, avoue-t-elle d'une toute petite voix. Elle baisse les yeux vers ses mains, une moue boudeuse sur les lèvres. Et je n'ai plus de porte, dit-elle en relevant que les yeux vers l'homme.

C'est fous ce qu'elle pouvait changer d'attitude en peu de temps. Il y a 30 minutes, elle les aurait empoisonné tous les deux avec le plus virulent de ses poisons. Maintenant, c'est plutôt un aphrodisiaque qu'elle lui ferait boire. Du moins à Donoline. À Coeurd'Acier, elle lui refilerait plutôt un puissant laxatif.

- Alors puis-je m'offrir pour veiller sur votre sommeil? Je reste quand même en avance avec un bon 12 heures de plus à avoir dormi. Je pourrais bien en survivre un autre.

En plein dans le mille ! Quel homme aurait refusé de toute façon ? Les imbéciles et les idiots surement, mais elle ne flirtait pas avec les idiots et les imbéciles.

- Tu ferais ça pour moi ? questionne-t-elle, faussement innocente. Elle déplie ses longues jambes et se met face à Donoline. C'est adorable de ta part, dit-elle d'une voix un peu plus suave. Elle glisse ses mains sur la joue de Théodore, puis poursuit son chemin jusqu'à sa nuque. Tout près de Théodore, il peut sentir son souffle sur ses lèvres, elle murmure : Où c'est parce que tu veux en retirer une certaine satisfaction ?

Question piège d'une plante vénéneuse, le genre d'interrogation typiquement féminine qui exige la plus grande prudence quant à la réponse.