La bicoque de Milford

- C'est toi la reine ce soir. C'est votre décision Majesté. Je ne suis que votre humble serviteur...

Attitude solonelle, genou au sol main sur le coeur, comment ne pas fondre. Surtout pour une femme blessée. Elle fond. De toute façon, elle n'avait rien à perdre et une perspective de bon temps à prendre.

L'oeil acajou dérive sur Théodore, un brin de méfiance y brille, allumé. Allumé dans tous les sens du terme.

- La reine ou l'arène ?

C'est une question qui n'attend pas de réponses autres que celle qui se doit. Peu importe. Milford est une plante venimeuse, carnivore. Et un frôlement la fait réagir. Elle élimine la distance entre leurs lèvres et goûte le sapin.

C'est étrange à quel point un événement tragique peut soudainement prendre une tout autre perspective. De plus, elle remarque à un simple contact une nouvelle gamme de sensation, dût à la peau et aux chairs meurtries. De nouveaux horizons s'ouvrent, quelque chose de particulier, qui n'arrivera peut-être qu'une seule fois. Une nouvelle expérience sensorielle et sensuelle qui ne profitera qu'aux deux victimes d'Halewyn. Tant pis pour lui.

5 Novembre 83

Il transplane directement sur le tapis à l'intérieur de la maison. Pourquoi perdre du temp à se faire chier avec une clotûre grognonne?

Son chapeau à larges rebord et son lourd manteau de cuir trouvent leur place sur la patère bancale. Un tee shirt rouge sang, que de fantaisie vestimentaire aujourd'hui! Il a bien recu son message et s'est pointé aussitôt que possible.

Tu sera ravie d'apprendre que ta plante carnivore a survécue. Maintenant, j'ai beaucoup de boulot et peu de temp. Tu comptais me faire tester quoi ce soir?

Il se tourne vers Ann et va la rejoindre près du plan de travail. Il note la lumière de la lampe embrasant ces cheveux... A part un intérêt purement esthétique, rien. Il est ici pour le boulot. Il en profite pour lui sortir une liste trèes détaillée.

J'ai besoin de ca.

- Tu sera ravie d'apprendre que ta plante carnivore a survécue. Maintenant, j'ai beaucoup de boulot et peu de temp. Tu comptais me faire tester quoi ce soir?

Le craquement l'a fait sursauter, mais Halewyn est le seul qui transplanne ici. Les autres demandent avant d'entrer. Elle esquisse une mine faussement boudeuse.

- Oh, elle a survécut ? Oh... Mais son air change aussitôt. Elle a mis du temps à évacuer ? J'avais bien dosé ? Où t'étais là ? demande-t-elle, en espérant qu'il dise qu'il n'y était pas.

Mais il lui tend un papier.

- J'ai besoin de ca.

Elle fait une lecture rapide du dit papier et pousse un soupire agacé.

- Tu deviens de plus en plus difficile, Coeurd'Acier.

Elle laisse tomber le papier sur la table. elle s'en occupera plus tard. Elle va chercher ce dont elle a besoin et sort tout son fatras d'apothicaire, tout en lui expliquant.

- Ça risque d'être douloureux, aujourd'hui. Ça affecte tous les muscles et provoque des convulsions, mais il est pas mortel. De quoi arrêter n'importe quel fuyard en un temps records.

Elle tend son flacon et la liste des ingrédients à Halewyn, n'ayant rien à lui cacher, il en connaîtra la liste exacte et la quantité utilisée. Elle affiche un sourire ravi, celui qui sied si bien aux vedettes un soir de première. Depuis son accord avec Halewyn, elle a changé un peu sa manière de choisir ses ingrédients. elle cible le plus souvent des poisons qui vont affecter le corps, mais sans nécessairement le tuer, puisque Halewyn est là justement pour tuer. Pas la peine de trouver de quoi lui voler son plaisir.

Mais avant !

Elle repart, puis revient avec deux petits flacons. Un rouge, un bleu, anoté avec ses codes personnels.

- Regarde ce que j'ai fait. Ça ne sert absolument à rien, mais c'est assez fulgurant pour saisir et déconcentrer. C'est pire qu'une guêpe, mais si on ne prend pas l'antidote rapidement, ça provoque des ravages sur les os et les tissus. Mais c'est pas mortel. On en met à peine.

Une aiguille qu'elle plonge dans le flacon. L'aiguille en ressort couverte d'un onguent graisseux. Sans attendre, elle pique le premier doigt d'Halewyn qui passe à sa porté et guette la réaction. En même temps, elle prépare une pipette de l'antidote.

- Tu deviens de plus en plus difficile, Coeurd'Acier.

Il a un mince sourire. Il le sait. Pourquoi se priver de telles exclusivités? et les poisons, contrairement aux potions et onguents, ca ne passa pas facilement date. Donc, il peut diversifier son stock sans crainte.

Il la regarde sortir son matos, trainant un tabouret et s'y juchant d'une fesse

- Ça risque d'être douloureux, aujourd'hui. Ça affecte tous les muscles et provoque des convulsions, mais il est pas mortel. De quoi arrêter n'importe quel fuyard en un temps records.

Chouette, les convulsions. Il a une grimace. Faudra penser aux sphincters et aller aux chiottes avant. Ca ne lui tente pas vraiment de se spisser dessus. Chier il l'a déja fait ce matin. Il prends la liste des ingrédients et la mémorise rapidement. Ce que Ann ne sait pas c'est que toutes les formules se trouvent inscrites dans un carnet dissimulé dans sa cache principale. En cas de pépin, il pourra les faire lui même.

Mais pourquoi se faire chier à les faire tandis que quelqu'unprends son pied à les créer? Partenariat profitable lui laissant plus de place pour autre chose. La voila qui revient avec deux flacons et les recettes. Recettes qu'il mémorise cela va de soi.

- Regarde ce que j'ai fait. Ça ne sert absolument à rien, mais c'est assez fulgurant pour saisir et déconcentrer. C'est pire qu'une guêpe, mais si on ne prend pas l'antidote rapidement, ça provoque des ravages sur les os et les tissus. Mais c'est pas mortel. On en met à peine.

Déjà, la texture du truc ne lui plait pas. Un onguent graisseux comporte des risques qu'il n'y en ait plus, essuyé. Les truc qui sèechent sur l'aiguille ou la lame lui plaisent plus.

La texture sera a retravailler.

Note t il simplement. Il n'a pas le temp d'ajouter d'autre chose qu'elle le pique. La brûlure est fulgurante, s'empare de son doigt qui devient rouge et enflé,

une piqure de guêpe multiplié par cent. Tu me donne l'antidote avant que je ne perde mon doigt?

Lui dit il en lui montrant son annuaire gauche qui commence à enfler comme un boudin,
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- La texture sera a retravailler.

Elle hoche la tête. Oui, c'est possible. Ça ne sera pas trop difficile, mais c'est qu'une première ébauche, de toute façon. Elle a déjà testé son truc sur ses chats et sur elle-même. Effectivement, la texture n'est pas vraiment agréable. Mais efficace. Elle pourra la retravailler.

Elle voit tout de suite que c'est effectivement très efficace et Halewyn approuve.

Une piqure de guêpe multiplié par cent. Tu me donne l'antidote avant que je ne perde mon doigt?

Ravie comme une petite fille, Ann trépigne et laisse tomber quelques gouttes de l'antidote sur le doigts d'Halewyn. Elle frictionne vigoureusement puis le doigt d'Halewyn reprend son apparence normale et l'impression de brûlure disparaît.

Ravie de l'essaie, elle va déposer tout ça sur sa table de travail puis va préparer le fauteuil où Halewyn sera attaché. C'est pas que c'est dangereux, mais Ann n'est pas assez forte pour retenir les convulsions d'Halewyn. Ils ont déjà fait le test et ça été assez douloureux pour Ann, sans parler de la chute d'Halewyn et la mort d'un chat.

Elle retire la housse du "fauteuil", enlève la rembourrure et dégage les sangles. Bah quoi, elle a pas trop de place pour ranger les turcs du genre, donc elle les dissimule comme elle peut.

- C'est prêt !

Elle laisse Halewyn se préparer mentalement à la chose et elle va tirer les rideaux de sa bocoque et allume les chandelles vives pour avoir la lumière nécessaire. La flamme des chandelle crépite et la teneur en magnésium de la cire donne une luminositée crue à la pièce.

C'est prêt !

Comme un gamin qui se fait dire qu,il faut avaler un plein plat de choux de Bruxelles, il va en trainant des pieds jusqu'au fauteuil et s'y asseoit. Son doigt lui élance encore...

S'asseyant sur le fauteuil, il se frotte inconsciemment l'annuaire gauche, la main qui viens de se faire maltraiter.
Dans son esprit, un doute commence à germer. Mais bon, elle doit savoir ce qu'elle fait. L'antidote ne doit pas avoir fini de faire effet.

Impassible, il se laisse sangler pour la suite. Il n'y a rien à dire d'autre. Il veut en finir le plus vite possible.

Mais il y a toujours ce foutu doute qui monte en lui... Deux poisons en même temp? Il vient pour demander, mais Ann a déjà accompli la chose.

Confiante, Milford l'attache solidement, non seulement pour qu'il ne se libère pas, mais aussi pour qu,il bouge le moins possible. Question de sécurité. Elle beau l'empoisonner, ses cobayes méritent toutes els considérations possibles. Et puis, elle y tient à ce cobaye là. Bref, il se retrouve sanglé de partout.

Seringue à la main, elle lui injecte rapidement la dose expérimentale dans la cuisse, dose plus massive que ce qui sera d'usage. L'outil dans la main, elle attend les effets.

Et les effets ne se font pas attendre. Les muscles se crispent, puis se relâchent et les spasmes involontaires cèdents rapidement la place aux convulsions.

Elle note mentalement le tout et l'évolution du poison, compte tenu qu'il a débuté dans la cuisse droite. Elle observe les signes vitaux durant l'expérimentations, puis détermine qu'elle en a assez vu et assez pour aller de l'avant. Le tout à duré à peine 40 secondes.

Elle injecte l'antidote à Halewyn et le surveille attentivement tandis qu'il se remet sur pied. Il récupère rapidement, c'est bon signe. Milford est ravi, ça marche exactement comme elle l'avait prévu, même que le tout passe dnas le corps d'Halewyn plus rapidement qu'elle ne le croyait. C'est plus rapide qu'elle l'espérait. Expérience concluante, la suite ne peut qu'être un succès.

Elle ne détache pas Halewyn tout de suite, au cas ou il aurait une réaction qui provoquerait d'autres spasmes. Mais pour ça, elle est prête. Dans le pire des cas, elle va l'endormir et arrêter le poison autrement. Elle a toujours une petite réserve de l'antidote ultime. Elle a dû payer le prix fort, mais elle s'est toujours dit que comme elle essayait ses propres poisons sur elle-même, le prix le valait bien.

- Alors, champion, comment tu te sens ?

Les convulsions s'arrêtent, mais un feu liquide montent de son doigt, de sa main... Les guêpes deviennent milles cent milles, elles courent dans son sang dans ses cellules, dans sa peau. Il les sent se frayer un chemin dans son cerveau. La douleur oblitère tout. Il veut demander si elle a déjà testé les deux poisons ensemble, mais la mâchoire est si crispée que les dents craquent sous l'effort. Et voilà, ca va lui couter une fortune en dentisterie encore.

Mais en ce moment, c'est le cadet de ses soucis. L'antidote ne fonctionne pas du tout. Au contraire...

Il ne va manifestement pas bien. La tête renversé vers l'arrière, les muscles du cou et de la mâchoire saillants sous l'effort de ne pas hurler. Il est crispé comme un homme qui serait foudroyé. Il se débat, incapable de dire ce qui ne va pas. Les sangles craquent sous l'effort de l'assassin, mais ne lâchent pas, par bonheur.

Il finit par lancer un hurlement de douleur étonnant. Les prunelles grises se posent sur Ann. Son teint lég`rement verdâtre se teinte de rouge tandis que les vaisseaux sanguins éclatent sous la pression qu'il subit et fait subir à ses liens. C'est quelque chose d'effrayant à voir.

Coupe moi ca COUPE MOI CA ! TU VA COUPER OUI?

L'apothicaire peut voir que le doigt empoisonné initialement commence à prendre une teinte violacée, puis noir bleutée. Lentement, mais visible à l'oeil nu, elle peut voir la couleur monter vers la main.

Halewyn n'est pas en état de lui expliquer quoi que ce soit, il ne fait que se débattre comme un diable comme dans l'eau bénite.

Tout allait pourtant si bien...

Juste à voir l'air d'Halewyn, pas besoin de se questionner pour voir que ça va pas. Il semble avoir très mal. Et le mot est faible. Elle ne comprend pas ce qui n'a pas marcher. Elle ne comprend pas ce qui se passe. Tout allait bien pourtant, il réagissait bien.

Coupe moi ca COUPE MOI CA ! TU VA COUPER OUI?

Couper ? Couper quoi ? Milford s'approche d'Halewyn et cherche ce qui peut bien causer ça, puis elle voit son doigt. Son professionnalisme en prend un coup et elle cherche la source du rpoblème avant de tenter quoique ce soit. Elle ne peut pas lui refiler n'importe quoi, des plans pour le tuer.

- Merde, c'est quoi ça ?

C'est le premier poison ? Ou alors c'est un effet du second poison sur la faiblesse du premier ? Elle ne peut pas lui redonner des deux antidotes. Mais elle ne peut pas non plus se trompter sur lequel lui donner. L'ultime ? Elle doit trouver.

Le violacé se change en noirâtre, partant du minuscule point où elle a planté l'aiguille et s'étend rapidement... trop apidement au goût de Milford. Un injecteur d'antidote du premier poison, elle l'injecte juste à avant la première phalange. à s'étendre, ça devrait arrêter l'expansion du poison.

Ça semble ralentir.

Merde, c'est quoi ça ?

CA C'EST TA MERDE!!!!!!!!!! GROUILLE!

Hurlant comme à Azkaban, il essaie de se déprendre, sous l'effort, les sangles lui entaillent la peau.

Une odeur de cendres envahit la pièce. Phoenix Noir essaie de combattre la toxine comme il peut sans augmenter la chaleur du corp.

Les yeux injectés de sang, il pose un regard à faire reculer le mauvais oeil sur l'apothicaire. Un regard de haine pure. Une chance qu'il est attaché.

L'antidote ralentit le poison, il semble vouloir s'arrêter à la première phalange. Régresse un peu avant de se lancer à l'assaut de la deuxième parti du doigt. L'assassin n,a pas arrêté de hurler. Il se campre dans le fauteuil, faisant lâcher le lien à sa poitrine.

ARRETE TON JEU ET COUPE MOI CA BORDEL!

- CA C'EST TA MERDE!!!!!!!!!! GROUILLE!

L'insulte touche la cible, l'orgueil de l'aphoticaire est durement atteint, mais elle ne peut pas nier le fait. Elle s'est planté quelque part et elle n'a pas le temps de chercher. Du moins elle n'a pas le temps si elle veut le sauver, parce que le doigt d'Halewyn a viré au noir et quand c'est noir, c'est mort.

- Non, j'vais pas couper, doit y avoir quelque chose à faire d'autre...

Et elle cherche, tournant un peu sur place, en injectant une autre dose d'antidote, question de ralentir encore à défaut de l'enrayer. Une sangle lâche, elle sursaute, mais injecte une troisième dose rapprochée.

- ARRETE TON JEU ET COUPE MOI CA BORDEL!

Non, non, il doit bien y avoir une autre solution... et puis, elle connaît quoi à l'amputation, elle, hein ? Elle est apothicaire, pas guérisseuse ni infirmière. Elle arrive à soigner de nombreux maux avec ses potions et mixtures, mais elle ne connaît rien aux soins physiques, du moins pas de l'envergures d'une amputation, même si c'est qu'un doigt.

- J'ai jamais amputé, moi ! Je connais rien aux soins qui ne ne soignent pas par potions ou onguents ! J'suis apothicaire, pas docteur !

Et elle panique. Elle ne sait pas du tout quoi faire et les doses ne suffisent pas à inhiber le poison. Peut-être que le second antidote bloque le premier. Y'en reste qu'une dose, qu'elle injecte sans tarder.

Et ça ne marche pas. Reste l'Ultime. Elle quitte Halewyn et court vers son armoire.

La Lionne l'avait ordonné, Xoramen avait obéit. Halewyn avait dit que les Têtes devaient jouer dans l'ombre, elle avait aussi obéit. elle avait joué dans son ombre à lui, mais il n'avait jamais rien dit contre. Et visiblement, elle avait bien fait. Clôture ou pas, protections ou pas, prêts pas prêts, Xoramen et Zorion son soudainement dans la pièce.

En les voyant, Milford pousse un cri de surprise, reconnaisant d'abord la silhouette qui l'a attaqué y a quelques mois. Il l'attrappe et la maîtrise en un tourne main. elle ne se serait pas débattue de toute façon, la dernière fois, elle a passé un sale quart d'heure.

Xoramen jette un rapide regard sur l'état d'Halewyn et voit tout de suite où est le problème. Et elle a un peu entendu la fin de la conversation.

- T'as jamais vu une amputation et bien j'vais te montrer.
- Je peux faire autrement, j'ai un Ultime !
- Pas le temps, l'Ultime prendra trop de temps, il y perdra le bras, sinon la main. Prépare de quoi l'assommer et tu lui refilera l'Ultime ensuite. Zorion, lâche-la. Tout de suite, Milford !

Zorion lâche Milford qui ne se le fait pas dire deux fois. Xoramen se retrouve face à Halewyn, le regarde, hésite une seconde, puis tire son stylet. Un sort informulé et la lame du stylet tourne à l'incandescent. Elle attrappe le poignet d'Halewyn et appuie fermement pour immobiliser totalement sa main. Le graphite luit un moment face à l'acier, puis elle abat sa lame chauffée à blanc en plein dans l'articulation entre la main et la phalange.

Un brouillard, les guêpes partout dans son corp, dans sa tête
Ahhhrgl...

Il va crever... Là , maintenant. Remarque ca serait toujours mieux que... ca.

Il y a un brouillard multicolore qui danse devant ses yeux. Deux taches noires floues qui se posent dans leur yeux. L'assassin sent ses forces commencer à décliner. Il est résistant, mais à chaque seconde, le poison se décuple, partant de son doigt, en vagues dévastatrices.

Il ferme les yeux et se laisse aller vers l'arrière autant que faire se peut. La coupure est nette et franche. N'étant que douleur lui même, il ne s'en rend qu'à peine compte.

Comme il ne se rend pas compte que sa main droite s'est libérée et qu'elle enserre le frêle poignet de Xoramen dans une étreinte de fer. Celui qui lui tiens sa main gauche.

Il va crever, il le sent. C'est trop tard. Mais il va la buter au passage cette salope. Enlevant Xoramen de son chemin, toujours agité de spasme, le teint de plus en plus pâle, il essaie de se défaire de son avant dernier lien.
.

Ça ne s'améliore pas, du moins pas la réaction, mais la gangrène ne s'étend plus. Elle a coupé avant, elle a sauvé la main... reste à milford à sauver le reste du corps.

- Qu'est-ce que tu fous, Milford !

Elle lâche son stylet et tente de faire lâcher la prise d'Halewyn sur son poignet. Il va le lui briser s'il serre d'avantage. Zorion n'attend pas une demande en bonne et due forme et en trois copie pour agir. Il libère le poignet de Xoramen et maintient Halewyn tant bien que mal sur la chaise de torture.

À vouloir se libérer, Halewyn envoie un coup à Zorion qui grogne.

- J'suis trop vieux pour ces conneries, se plaint-il.

À deux, ils arrivent tant bien que mal à maitriser Halewyn, le temps que Milford arrive avec le sédatif et l'Ultime. L'Apothicaire semble hésiter.

- Sédatif ?

Milford hoche la tête. Xoramen lui arrache l'injecteur des mains et le plante dans le cou d'Halewyn. Ça ne tarde pas à faire effet. Et il devient moins combattif, puis ils réussissent à l'affaler dans la chaise.

- L'Ultime maintenant, et grouille, sinon j't'écorche !

La menace semble assez probable pour que Ann obéisse sans la moindre hésitation, sous l'oeil sévère de Zorion et Xoramen.

L'ultime est un antidote... ultime, mais il est lent à agir, mais il arrive à bout de tout les poisons. C'est très rare et ça vaut une fortune, mais Milford n'hésite pas à l'administrer à Halewyn.

Une couple d'heure plus tard.

Merde...
Merde...

C'est tranquille, nébuleux. Il a soif, il a la dalle et il pue. Et il est attaché en plus. Essayant de bouger, il se rend compte qu'il est courbaturé de partout, comme après un effort trop intense.

Il essaie d'ouvrir les yeux, mais la lumière crue lui arrache un juron. Non mais merde... Et il est encore attaché.

Bon, bouge pas mec, analyse la situation. Ton annuaire gauche te fait un mal de chien, ta mal partout à vrai dire. Elle a testé ses cochonneries sur toi hier... Et elle a pas voulu te couper le doigt.

Déduction, tu le sens ton doigt, donc elle doit pas l'avoir coupé.

Il finit par être capable d'ouvrir les yeux. Examine la bicoque, essaie de s'éclaircir la vue pour comprendre... Le truc qu'elle lui a donné contre la douleur a encore des effets secondaires sur lui. Halewyn ne prends jamais d'antidouleur d'habitude.

Combattant une nausée, il referme les yeux. Respire mec, respire.

Ann, ramène ton cul que je puisse t'arracher un oeil ou deux!!

Ils sont tous les trois assis à la table devant une tasse de thé. Bon, Ann est aussi devant une tonne de ses notes, cherchant encore où ça merdé, mais surtout qu'est-ce qu'il ne faut pas mélanger.

- Ann, ramène ton cul que je puisse t'arracher un oeil ou deux!!

Ann tourne la tête et jette un oeil vers Halewyn, qui ne peut pas les voir où ils sont, puis regarde Xoramen et Zorion. Xoramen désigne Halewyn du menton. Un ordre silencieux. Milford estime qu'il vaut mieux ne pas contrarier l'éclat du graphite.

Elle se lève et se présente devant Halewyn. Elle n'en mène pas large. Elle reste là, mais ne fait rien pour le détacher et elle jette un rapide regard à l'opposé d'Halewyn. Elle n'est visiblement pas seule.

Effectivement, parfaitement immobiles, Zorion et Xoramen observent la scène. Xoramen n'esquisse qu'un seul geste. Elle agite la main pour l'inciter, ou lui suggérer fortement d'agir. Ann hésite.

- C'est le mélange des deux antidotes qui n'était pas compatible... les poisons, ça pouvait aller, mais pas les deux antidotes... je savais pas... je pouvais pas savoir... j'aurais du savoir...
- Allez, dis-le que tu t'es planté.
- Non, pas vraiment, mais...

Elle n'a pas le temps d'en dire plus que Xoramen est sur elle et le cogne brusquement contre le mur. Éclats de couleurs, sa jupe est d'un rouge vif, brodé d'or. Elle a visiblement plus fière allure que ces derniers temps.

- D'accord, d'accord, j'me suis plantée...
- C'est mieux.

Une torsion du poignet, une plainte de l'apohicaire et cette dernière se retrouve à genoux sur le sol devant Halewyn. Dans un bruissement de jupons et de colliers, Xoramen s'approche d'Halewyn et détache lentement le première sangle de sa main droite.

- Alors, on la tue tout de suite ou on joue à l'apothicaire avant ?

Ann lève un regard incrédule sur Zorion, puis jette un regard craintif à Xoramen. La gitane se contente de sourire. Rien pour rassurer la cracmole.

- Merde...

C'est le mélange des deux antidotes qui n'était pas compatible... les poisons, ça pouvait aller, mais pas les deux antidotes... je savais pas... je pouvais pas savoir... j'aurais du savoir...
- Allez, dis-le que tu t'es planté.
- Non, pas vraiment, mais...

Un froissement et un chatoiement de sang. Sa vision se focuse juste à temp pour voir la gitane frapper Ann. Un grognement mi irrité, mi d'approbation, monte de la gorge de l'assassin.

- D'accord, d'accord, j'me suis plantée...
- C'est mieux.
-Tu m'a dis que tu testais toujours avant moi.
-.... (il n'écoute même pas la réponse)
- Ta jamais testé 2 poisons en même temp non? Alors... Non mais ca se dit professionnelle en plus. COMMENT AS TU PU SEULEMENT PAS PENSER A CE QUI ÉTAIT SI ÉVIDENT!

Il lève le ton, c'est sec, cassant, la voix change, devient abyssale. Si ils n'aurait pas si mal à la tête, ils s'emporteraient plus.

Une torsion du poignet, une plainte de l'apothicaire et cette dernière se retrouve à genoux sur le sol devant l'assassin. Dans un bruissement de jupons et de colliers, Xoramen s'approche d'Halewyn et détache lentement le première sangle de sa main droite.

Tiens... T'étais là toi. Et c'est quoi cette manie de nous saucissonner comme un boudin.

- Alors, on la tue tout de suite ou on joue à l'apothicaire avant ?

Ann lève un regard incrédule sur Zorion, puis jette un regard craintif à Xoramen. La gitane se contente de sourire. Rien pour rassurer la cracmole.
- Merde...

Mais les hommes tranchent.

Entre els deux notre coeur balance... Vraiment. Mais elle nous sera plus utile en vie.

Vous avez de drôle de jeux.

Commente Xoramen, Zorion quelque part, ricane....

Tu peux pas comprendre. Détache!

Halewyn commence à perde patience. La fureur monte dans ses traits au fur et à mesure que l'anesthésie recule. La douleur se fait de plus en plus présente dans son doigt.

Il s'arrête de gigoter subitement, il y a un truc là, par terre, noir, desséché mais néammoins très reconnaissable. Un doigt. Il passe èa sa main gauche, Elle est tachée de sang séchée et est bandée proprement... Il est évident qu'il manque quelque chose, son annuaire gauche.

Il le contemple au moins une bonne minute, le temp que son cerveau enregistre. Puis sa fureur déferle dans ce corp endolori, ammenant une nouvelle dose d'adrénaline.

J'ai changé d'idée... Détache moi que je la bute.

- Entre els deux notre coeur balance... Vraiment. Mais elle nous sera plus utile en vie.

Ouais, c'est ce qu'elle se disait aussi et Milford n'en pense pas moins.

- Vous avez de drôle de jeux., commente Xoramen. Zorion aprouve d'un ricanement.

Tu peux pas comprendre. Détache!

Non, bien sûr, elle ne pouvait pas comprendre. Pffffffffft ! Et quoi encore ? Elle hésite à le détacher, maintenant, mais elle n'a pas de raison valable, à part être vexée. "tu peux pas comprendre." Gna gna gna ! Franchement ! Bon, oui, elle va le détacher... quoique... elle suspend son geste.

Elle suit son chemin de réflexion, du doigt sur le sol... elle aurait dû le faire disparaître... jusqu'à sa main soigneusment bandés. Du beau travail qu'elle a fait quand même. Rien de mieux qu'une lame acérée chauffée à blanc. Sans bavures, presque pas de sang. De très beau travail. De l'art, presque. Quand il retournera chez Zo, Belen pourra vérifier que tout soit parfait. Belen s'y connaît en amputation. Chez les chimériens, c'est presque d'usage.

Le mystère s'éclairice dans le tête d'Halewyn, puis il semble suodainement furieux. Elle recule la main de la sangle. Quand il saura que c'est elle... hiiiiiiiiiiiii, ça risque de chauffer. Elthiriel, lui ensuite, c'est louche, non ?

Il aura beau dire ce qu'il veut, elle ne regrette rien. Du moins en ce qui le concerne lui. Elle lui a sauvé la main quand lui s'est fait avoir comme un amateur par la belle apothicaire. 1 points pour Xoramen.

- J'ai changé d'idée... Détache moi que je la bute.

Ah, là, c'est certain, elle ne le détache pas. Même qu'elle pousse l'audace à rattacher la sangle qu'elle avait détaché déjà.

- Même en n'ayant aucune magie, elle arriverait à prendre le dessus sur toi en ce moment. Pas question que j'te détache, dit-elle en jouant négligemment avec la sangle.

Et elle sourit à Halewyn, un sourire mi-provocant, mi-t'aspaslabonnevoixtrèscher. Y a un silence, brisé par une intervention innattendue.

- C'est l'extrait de sève d'asclépiade et l'infusion de dracénna qui ont tout fait foiré ! s'exclame l'apothicaire qui n'a pas arrêté un instant de chercher où était sa faute. Mais elle a trouvé.

Ayant oublié la précarité se sa situation, elle se lève d'un bond et fonce vers sa réserve, où elle conserve ses mixtures. Elle attrappe les trois minuscules fioles et les vides consencieusement dans son lavabo d'une main tandis qu'elle note de l'autre dans son carnet de notes.

- Merdejauraisduypenser. Pourquoijyaipaspensé. Fallaitqueçatombesurlui. Quelleconnejesuisjauraisduypenser. Jauraisdulaisserdurepos. sianodin... etmerde et etc.

Xoramen observe Ann et son manège. Elle n'y connaît rien en fabrication de potions. Tout ce qu'elle sait, c'est laquelle utiliser et dans quel cas.

Ah, là, c'est certain, elle ne le détache pas. Même qu'elle pousse l'audace à rattacher la sangle qu'elle avait détaché déjà. Puis elle joue avec la sangle cette garce.

Tu fais quoi? Détache? Faut qu'on te fasse de la lèche avec ca? Détache nous ma petite chèchèvre en susucre!

Raille Phoenix Noir, pas sincère pour un sou. Ce qui ne lui fait que récolter un rire franc de Xoramen. Un éclat d'acier rigolard passe dans les prunelles rouges. Manifestement elle n'est pas la seule à rire de lui.

Vexé, le volatile laisse les rênes au vrai propriétaire du corp. Nonmais celui là.

- Même en n'ayant aucune magie, elle arriverait à prendre le dessus sur toi en ce moment. Pas question que j'te détache, dit-elle en jouant négligemment avec la sangle.

Et elle sourit à Halewyn, un sourire mi-provocant, mi-t'aspaslabonnevoixtrèscher. Y a un silence, brisé par une intervention innattendue.

Et...

- C'est l'extrait de sève d'asclépiade et l'infusion de dracénna qui ont tout fait foiré ! s'exclame l'apothicaire qui n'a pas arrêté un instant de chercher où était sa faute. Mais elle a trouvé.

Si MOI je te le demande? Jpeux pas rester ici des lunes. Mais j,ai bien le gout de lui couper le majeur à elle. Et de le lui crisser dans l'oeil.

- Merdejauraisduypenser. Pourquoijyaipaspensé. Fallaitqueçatombesurlui. Quelleconnejesuisjauraisduypenser. Jauraisdulaisserdurepos. sianodin... etmerde et etc.

Xoramen observe Ann et son manège. Elle n'y connaît rien en fabrication de potions. Tout ce qu'elle sait, c'est laquelle utiliser et dans quel cas.

Oui et merde. Tu va la fermer ta gueule?

La voix rauque claque comme un coup de fouet. Un étourdissement avec un haut le coeur le fait essayer de se tourner pour vomir.

Tabarnack, je déteste ces cochonneries...

- Si MOI je te le demande? Jpeux pas rester ici des lunes. Mais j,ai bien le gout de lui couper le majeur à elle. Et de le lui crisser dans l'oeil.
- L'idée me plaît. Mais t'as dit tantôt qu'elle pouvait être utile. T'as pas tort.
- Oui et merde. Tu va la fermer ta gueule?

Par chance que c'est pas à elle que ça s'adresse, sinon elle lui aurait foutu une claque pard-essus le marché. Elle lui avait dit de ne pas s'énerver. À s'exciter comme ça, il va être malade.

Eh oui, il semble avoir la nausée tout d'un coup.

- Tabarnack, je déteste ces cochonneries...
- Non mais tu vas te calmer ? Respire, Halewyn. Plus tu t'excite, plus t'as l'air blême. T'avais plus fière allure inconscient. Pas la peine d'essayer de m'impressionner è jouer au dur, j't'ai vu dans un état beaucoup plus lamentable. Je t'ai mis dans un état plus lamentable aussi d'ailleurs. Orgueil gitan, quand tu nous tiens. T'en fait pas, elle écoute rin, elle est beaucoup trop occupée à trouver exactement où elle a foiré. Elle est comme ça, une sorte de génie cinglé, dit-elle en haussant les épaules. Elle s'en fout pas mal. Elle supporte très mal l'échec... elle balance tout ses échantillons. C'est beau à voir.

Sourire de pure perfidie, visiblement ravie de voir toutes ces heures de travails être vidées dans le lavabo et Milford qui gribouille fébrilement dans son carnet.

Non mais tu vas te calmer ?

Ca ne lui tente pas vraiment de se calmer. Il vaut juste redevenir libre et maitre de ses mouvements. Non mais ....

3 sangles par membres, c'est pas un peu exagéré là?

Demande t il , frustré.

Respire, Halewyn. Plus tu t'excite, plus t'as l'air blême. T'avais plus fière allure inconscient. Pas la peine d'essayer de m'impressionner è jouer au dur, j't'ai vu dans un état beaucoup plus lamentable. Je t'ai mis dans un état plus lamentable aussi d'ailleurs.

Ahahaha! Continue comme ca et j'vais me rouler par terre de rire!

Pense t il en lui jetant un regard orageux avant de se repencher sur ses liens. Merde! Ya rien à faire. Yen a trop, il ne peut même pas bouger une main.

Parlant de main, il regarde sa main gauche. Soudainement, un flash lui vient.

*Attaché devant les membres du Magenmagot, même le cou. Le legilimens qu'il vient de tuer évacué en civière. Chaine, captivité, frustration , folie, instinct primaire, haine, sang. *

Fermant les yeux, un grondement sourd de bête sauvage monte de sa gorge. Contrôle et respire.... Merde une autre nausée... Eux aussi lui donnaient de quoi assommer un cheval.

T'en fait pas, elle écoute rien, elle est beaucoup trop occupée à trouver exactement où elle a foiré. Elle est comme ça, une sorte de génie cinglé,

Elle ne s'apercoit pas tout de suite qu'il ne l'écoute plus vraiment.

Elle supporte très mal l'échec... elle balance tout ses échantillons. C'est beau à voir.

Avec un calme effrayant, laissant présager quelque chose d'effroyable, la voix d'Halewyn tranche l'air, l'arrachant au spectacle.

Xorramen, détache moi MAINTENANT.

Constate t il, combattant son flash back du mieux qu'il peut.

- Xorramen, détache moi MAINTENANT.

Xoramen pose le graphite sur Halewyn. Elle se méfie un brin. Il n'a pas l'air de bonne humeur... et pas vraiment tout à fait lucide. Quelque chose de malsain danse dans ses yeux. Bon, il a toujours eu ce regard, mais bon... et puis, d'un autre côté, il l'a quand menacé de lui crever les yeux et etc. N'importe qui serait réticent à le détacher après ça.

Elle esquisse une moue de réflexion, provocante, le menton haut, l'index sur la lèvre inférieure.

- Moui.

Mais elle prend ses précautions. Elle le détache méthodiquement, commençant par les sangles les moins utiles. Il peut aisémment le deviner, et elle ne s'en cache pas. Pourquoi elle s'en cacherait ?

Quand il ne reste que 4 sangles, une à chaque poignet et à chaque chevilles, elle s'arrête et hésite. Elle tourne la sangle droite autour de son doigt. Il peut voir une véritable hésitation, pas une provocation ou une obligation. Un véritable doute, l'air de se demander si elle va pas le regretter. Elle soupire et détache la sangle droite pour ensuite s'agenouiller et détacher celles aux chevilles. Lui, il peut aller détacher lui-même cette de gauche.

Niaise pas, niaise pas, niaise pas....

Se répète mentalement l'assassin tandis qu'elle le détache avec trop peu d'empressement à son goût.

Quand elle lui enlève la sangle droite, première chose qu'il va faire c'est de se tâter l'annulaire gauche... Ou plutôt l'absence d'annulaire.

Avec frénésie, il se détache la main, la porte à sa poitrine du geste de ceux qui ont un mal de chien. Il ne l'avouera pas à personne, mais les douleurs fantômes sont souvent plus intenses que les vraies.

Première pensée, tandis que Xoramen a fini de lui détacher les chevilles.

Bute Ann...

Deuxième pensée... Il la regarde s'activer, puis regarde l'armoire qui est ouverte. Il prends sa baguette de sa main valide et informule un accio sur Tout les poisons de l'apothicaire. Toujours assis, il les vois venir vers lui, en sélectionne 10, les plus couteux et les plus rares. C'est le plus qu'il peut transporter.

Il les range rapidement dans sa sacoche de taille, laisse les autres ou il sont. Viens pour se lever, mais un étourdissement le retient. Il fini enfin par vomir... un peu, à peine. Par chance il est à jeûn.

Par orgeuil, il se lève et se dirige vers la porte. Ou il enfile chapeau et manteau en laissant échapper une exclamation douloureuse quand sa main frotte le dedans de la manche.

Soudainement pâle, il prends la peine de s'appuyer sur le mur. Il sait qu'il n'est pas en état de transplaner mais trop fier pour l'avouer et trop orgueilleux pour le demander à celle qui a voulu tuer sa fille.

Toute occupée à refaire ses calculs et ses estimations, Milford ne se souvient qu'elle n'est pas seule que lorsqu'elle entend Halewyn demander à Xoramen de le ditacher.

- T'avais dit que tu le détacherais une fois que vous ne seriez plus là ! dit Ann en reculant.

Xoramen lui adresse un sourire vipérin.

- J'ai menti, avoue Xoramen tandis que Halewyn accio les poisons.
- Eh, oh, pas touche à ça !
- Essaie juste de t'interposer. Compte-toi chanceuse qu,il ne se fasse pas dédomager autrement. Quoique c'est peut-être le premier paiement.

Les deux femmes observent Halewyn, le guettant toutes les deux, ne sachant pas ce que l'autre femelle a comme intention envers lui. Zorion se lève. Il est l'heure de partir. Halewyn s'appuie contre le mur. Il ne sera pas capable de transplanner.

Xoramen échange un regard avec Zorion, il hoche la tête et se tourne vers Ann, sourire de prédateur.

- On va converser tous les deux.

La "conversation" risque d'être à sens unique, craint Ann. Elle n'a pas tort. Zorion se frotte les mains.

Xoramen rejoint Hale et l'éloigne du murs. Elle ne le soutient pas, il le fait lui-même... orgueil quand tu nous tiens... et le froisser maintenant serait très bête.

Elle pose la main sur ses yeux.