La bicoque de Milford

Je ne vend aucun produit expérimental, aucun prototype qui ne me satisfait pas pleinement... Il n'est pour l'instant que testé sur des animaux

Halewyn fixe la tignasse de feu d'un air maussade. Il consent enfin à descendre de son perchoir. Il fait le tour d'Ann à distance de sécurité pour pas avoir à se retrouver piqué une deuxième fois.

Le regard sang et gris se pose dans els prunelles vertes et noisettes.

Des humains j'peux t'en trouver à tonne. Tu veux qui ou quoi?

Elle ne bouge pas d'un cheveux lorsqu'il se met à tourner autour d'elle. Pas besoin d'être super allumée pour deviner qu'il se méfie d'elle. Ça se voit aussi clairement que la couleur de ses cheveux. Le regard bicolore de l'humaine et le regard vert de la chatte le suivent, un après l'autre. Un sourire prefide se dessine. Il s'arrête devant elle et la fixe. Elle soutient son regard avec insolence.

- Des humains j'peux t'en trouver à tonne. Tu veux qui ou quoi?

Sa main libre, un peu raide par la blessure à l'épaule se soulève et son index pointe Halewyn. Une lueur d'excitation traverse les deux couleurs. La chatte tourne son regard luxuriant vers l'homme.

- Depuis le temps que vous vous soumettez à votre petit régime explosif, vous avez une résistance hors du commun, parfait pour pousser les limites de mes créations, de les voir évoluer dans un milieu hostile, dit-elle d'un ton suave, l'oeil étincelant. À la voir, sans entendre les mots, on croirait presque qu'elle fait une proposition indécente. Ce qui n'est pas faux, de son point de vue.

Depuis le temps que vous vous soumettez à votre petit régime explosif, vous avez une résistance hors du commun, parfait pour pousser les limites de mes créations, de les voir évoluer dans un milieu hostile

L'oeil d'acier de Hale passe au rouge sanglant. Il lui répond avec un sarcasme gros comme le bras.

Je suis cinglé, pas suicidaire. Tes trucs... Tu peux t'étouffer avec.

Il serre les poings, l'odeur de brûlé augmente d'un cran. Comme son air sombre et violent. La lumière semble se raréfier dans la pièce.

Il ne dit rien pendant un moment, semblant figé.

Je suis le cobaye de personne.

- Miawwwrrrr

La chatte grise hume l'air, proteste avec verve et saute sur le sol, mais ne va pas loin. Au contraire, elle reste aux pieds de Milford. Les pupilles d'Ann se contractent, jusqu'à être de minuscules points dans l'iris. Visiblement, elle le prend comme une insulte.

- Je n'ai pas perdu un seul cobaye et on ne tue pas les bons cobayes, dit-elle d'un ton glacial, retenant visiblement une sourde frustration.

Elle baisse les yeux et se détourne. Elle remonte sa main sur son épaule douloureuse. Faudra qu'elle fasse quelque chose, elle ne peut pas laisser ça comme ça, sinon ça pourrait lui nuire. Des dizaines d'yeux de couleurs différentes sont attentifs, témoins silencieux de ce qui se déroule, se rapprochant un peu partout, sur les étagères, sur le plancher, au second étage.

- C'est pas tous les jours qu'on peut croiser un bon cobaye qui sait de quoi il parle en frais de poisons. Comment voulez-vous que j'fassse mon boulot correctement si tous les cobayes ont la trouille !, lâche-t-elle avec mauvaise humeur.
- Miarf.
- Oui, je sais, sauf toi, Nekane.

Son épaule élance et ça l'agace. Elle émet un grognement de contrariété et se détourne une fois de plus. Elle va fouiller dans une armoirem un bras collé au corps tandis que l'autre évolue avec agilité et soulpesse à travers les pots et flacons. Elle en sort un petit pot, lutte quelques secondes pour l'ouvrir d'une main. Elle déboutonne quelques boutons de sa chemise pour avoir une plus grande latitude pour dénuder son épaule meurtrie. Dos à Halewyn, elle s'étend une généreuse quantité d'une crème faite pour engourdir le mal. Ça ne soignera rien, mais elle pourra réfléchir sans avoir mal. Elle gromelle avec mauvaise humeur sa frustration.

- Ça veut ce qu'il y a de mieux, mais ça refuse de tester soi-même. J'suis quand même pas pour les tester moi-même... Sa main cese de frotter son épaule. Son seul mouvement durant quelque secondes, c'est son regard bicolore, mais dos à elle, Halewyn ne peut pas la voir. C'est ça... oui... oui !

Elle se retourne brusquement, le regad fiévreux elle court presque vers Halewyn et se jette presque à son cou.

- Vous devez accepter de faire le cobaye, vous êtes le seul que je connaisse qui puisse ensuite me décrire exactement ce qui s'est passé. Vous connaissez votre corps et c'est l'idéal pour tester la viabilité absolue de mes potions. En échange, je vous fournis la bombe, dit-elle en utilisant le même terme que l'homme et, étouffant une protestation en posant son index sur les lèvres de l'assassin, elle complète ainsi, et vous pourrez jouer aussi à l'artiste tandis que moi je ferai le cobaye.

Vous devez accepter de faire le cobaye, vous êtes le seul que je connaisse qui puisse ensuite me décrire exactement ce qui s'est passé. Vous connaissez votre corps et c'est l'idéal pour tester la viabilité absolue de mes potions. En échange, je vous fournis la bombe,

Halewyn reflechit. La sourde tension en lui se remonte d'un cran... putain, ca fait mal, le phoenix et la chevre a couteaux tires...

Il pense qu'il lui faut du pognon, le plus de pognon possible pour subvenir aux besoin de Xoramen et du petit, s'ils survivent. Il n'y a plus de Chimera pour elle pour le moment, alors il est le seul pourvoyeur et protecteur... Lui qui est habitue a ne penser qua sa personne. Changement radical de mode de vie.

Il pense a differentes options, aux economies que ca lui ferait faire et aux precautions a prendre.

et vous pourrez jouer aussi à l'artiste tandis que moi je ferai le cobaye.

Il hausse un sourcil, se coule hors de l'etreinte de l'apothicaire... une fois ca suffit hein.

T'aimerais pas mon style d'art. Pas sur que tu y rechapperait en plus.

- T'aimerais pas mon style d'art. Pas sur que tu y rechapperait en plus.

Elle pince les lèvres et esquisse une moue boueuse.

- Je parlais de mon art, pas du vôtre. Pas sûre que vous y surviviez en plus. Enfin, pas sans moi. Elle semble très sûre d'elle, un sourire perfide sur ses lèvres vermeille. Non, mon art. Avec vous, je sais que j'aurai des réponses précises, je sais que vous aurez sinon le vocaulaire, les comparaisons pour décrire les effets, contrairement à n'importe quel autre cobaye. Votre corps est habitué aux poisons. Mais j'ai aussi besoin que vous jouiiez à l'artiste, être l'artiste de mon art. Elle le fixe, plisse les yeux, semblant revoir une dernière fois sa proposition. J'essaie déjà sur moi-même tous mes poisons... mais je ne peux pas aller aussi loin... je dois prendre l'antidote avant qu'il soit trop tard... mais j'arrive à deviner l'évolution. Vous, vous savez les limites, j'aurai eu le temps de les voir sur vous avant. Je veux que tout soit parfait. Elle hésite, baisse les yeux et revient sur Hale, le regard fiévreux. J'étais jamais allé aussi loin dans l'empoisonnement, c'était... Aucun mot ne vient, mais à voir son regard briller, elle a prit son pied.

Je parlais de mon art, pas du vôtre. Pas sûre que vous y surviviez en plus. Enfin, pas sans moi.

De son art? Et lui qui se sait fou, yen a des aussi timbrees que lui ca l'air. Au sourire et au regard, il pige vite de quel genre d'art qu'il doit s'agir... Que voulez vous, les vilains garcons a la gueule d'ange et aux cheveux blancs ont la cote aupres de la gente feminine. Juate dommage que son esprit soit focuse sur autre chose... Il aurait pas lambine alors.

Non, mon art. Avec vous, je sais que j'aurai des réponses précises, je sais que vous aurez sinon le vocaulaire, les comparaisons pour décrire les effets, contrairement à n'importe quel autre cobaye. Votre corps est habitué aux poisons. Mais j'ai aussi besoin que vous jouiiez à l'artiste, être l'artiste de mon art.

Il la laisse distiller ses paroles comme ses poisons. Elle sait en user la` belle... Mais s'il n'avait pas tant besoin de fric, ca aurait ete un non retentissant... Il deteste prendre ses decisions sur des motifs pecuniers. Il a deja refuse maintes chasse sans aucune saveur mais fortements payees justement parce que ca ne lui donnait aucun defi.

Un autre fait lui vient a l'esprit. S'il teste les poisons, il pourra toujours augmenter sa resistance a ceux-ci au passage. Ce qui lui donnera un coup d'avance sur ses ennemis.

J'essaie déjà sur moi-même tous mes poisons... mais je ne peux pas aller aussi loin... je dois prendre l'antidote avant qu'il soit trop tard... mais j'arrive à deviner l'évolution. Vous, vous savez les limites, j'aurai eu le temps de les voir sur vous avant. Je veux que tout soit parfait.

J'étais jamais allé aussi loin dans l'empoisonnement, c'était...

Il la regarde... C'est plaisant se faire crever avec du poison?

Interieurement il somme ses deux colocataires de se tenir tranquille un moment.

Bon... Je veux mes poisons... TOUT mes poisons gratisse. Pour les tests, je prendrai mes precautions avant... si je creve pendant le processus, tu ne me survivra pas longtemp. Pour le reste.

Il fait un signe comme quoi il s'en sacre. Il pousse un grognement tenu, imperceptible presque de douleur. Pour que Hale grogne de douleur, faut que ca soit exceptionnellement fort. Pas pour rien qu'il cherchait la cigue... Mais ca ne semble pas assez fort. Son chandail se met a fumer... Putain, ils recommencent.

- Bon... Je veux mes poisons... TOUT mes poisons gratisse. Pour les tests, je prendrai mes precautions avant... si je creve pendant le processus, tu ne me survivra pas longtemp. Pour le reste.
- Si mon but était de vous tuer, vous seriez déjà mort, il y a quelques minutes. Elle le dit avec un air des plus candide, comme s'il ne s'agissait que d'une banalité., mais uiq se change sitôt après en une moue contrariée. Ce que je vous prépare vaut une fortune. Moitié prix ?

Son regard bicolore change lorsqu'elle voit la fumée diffuse émaner d'Halewyn. Son air de savant fou revient, le regard acéré, une moue pensive, les yeux plissés. Son front se plisse d'interrogations, mais elle ne pose aucune question... ah si, une seule.

- Ça vous arrive souvent ?

Elle plaque une main sur le front de Hale et la retire aussitôt en agitant les doigts en émettant une exclamation de surprise. Elle fronce à nouveaux les sourcils et va fouiller dans ses trucs en marmonnant de manière intelligible, jusqu'à ce qu'une phrase décryptable se fasse entendre.

- Plus ce sera fort, plus vous en aurez besoin.

Ce que je vous prépare vaut une fortune. Moitié prix ?

Un cobaye réutilisable vaut plus que ca... 75% de rabais.

Réussit il à répondre.

Ça vous arrive souvent ?

Trop.

Dit il de sa manière brusque habituelle. Elle pose sa main sur son front brûlant. Il la regarde la retirer rapidement, puis aller fouiller dans ses trucs.

Plus ce sera fort, plus vous en aurez besoin.

C'est temporaire... penses tu que je le sais pas? Lui dit il, toujours crispé, ne bougeant que la tête pour suivre l'évolution de l'Apothicaire. Ca fait pas effet une goutte.

Ca fait pas effet une goutte.
- N'en prenez pas plus que ce qui est indiqué pour vous.

Elle broie des flocons d'on ne sait pas trop quoi avant de les verser dans un petit bol, puis elle y ajoute de l'huile d'acacias et de la sève d'une plante trop rare. D'ailleurs, en mettant la sève, elle hésite, puis hoche la tête. Elle ajoute quelques gouttes et mesures de mixtures déjà prêtes, puis mélange le tout.

- D'ailleurs, faudrait revérifier... vous prenez toujours la posologie que vous a indiqué mon père ? Elle ne va pas du tout avec votre physique de maintenant.

L'oeil acajou bifurque dur Hale, l'autre caché par son profil, regard appréciateur et connaisseur. Elle verse le contenu de la pâte noire verdâtre obtenue dans un filtre.

- Boisson chaude ou froide ?
- Même chose que toi.

Oh... elle avait à boire aussi ? Bon, un thé alors. Milford est apothicaire, y'a donc forcémment toujours de l'eau chaude à disposition. Elle sort deux tasses puis prend un petit pot et jette quelques feuilles dans une seule des tasses. Puis revient vers sa préparation et met juste un peu d'eau et laisse le liquide dégoutter dans l'autre tasse. Puis elle revient avec l'eau chaude qu'elle verse dans sa tasse, puis très lentement dnas l'autre, à travers le filtre contenant la pâte. Le liquide devient aussi noir verdâtre que la pâte et a une vague odeur amère. Elle s'approche avec les tasses, mais passe devant lui et se dirige plutôt vers ce qui lui sert de salon. Du mons une vague idée de salon, avec un canapé, un fauteuil et un table basse ou un énorme chat blanc trône.

- Pousse-toi Ixaï.

Le monstre poilu se lève, s'étire et va prendre place sur le canapé. Elle se retourne vers Halewyn, puis le dévisage.

- Le thé se prend au salon.

Elle pose la tasse d'Halewyn sur la table ou reposait le chat, qui d'ailleurs, s'étire pour renifler le contenu de la tasse.

- Touche pas, c'est pas à toi.

Elle s'assoit dans le canapé et replis ses jambes sous elle. Le gros chat monte à son tour et s'affale sur elle, se mettant aussitôt à ronronner.

D'ailleurs, faudrait revérifier... vous prenez toujours la posologie que vous a indiqué mon père ? Elle ne va pas du tout avec votre physique de maintenant.

Non, j'en prends le triple... j'en ai pris juste une fois pis c'etait le triple.

Lui repond il en surveillant chaque mouvement de la jeune femme. Il la suit jusque dans ce qui lui sert de salon. Elle prend possession du canape, il prend possession de sa tasse et du fauteuil. Il en cale le contenu cul sec en ayant une breve grimace.

Une enorme chatte d'espagne(jirel xD) saute sur ses genoux. Distraitement, il va lui caresser les oreilles. Il aime els animaux Hale.. pas mal plus digne de confiance que les humains.

Il attend que la mixture fasse effet.

- Non, j'en prends le triple... j'en ai pris juste une fois pis c'etait le triple.
- Le triple ?!

Elle le dévisage, estomaquée. Il est cinglé ce type. Changer la posologie était parfaitement inconscient et dangereux. Elle ne se gêne d'ailleurs pas pour lui dire.

- Mais vous êtes complétement taré ! Prendre double ou triple dose ne changera rien du tout, c'est parfaitement inutile et totalement inconsidérable ! Ça ne fait que 3 fois un peu de cigue ! Fallait pas tripler la dose, fallait seulement corser la dose ! Par tous les dieux, il est complétement cinglé. C'est à s'étonner qu'il soit encore vivant. Avant de faire des connerie du genre, venez me voir la prochaine fois... non mais..

Elle n'a pas bougé de sa place, mais elle et furieuse. Elle le foudroie du regard. Y'a pas à dire, Halewyn semble avoir fait une gaffe monumentale.

Mais vous êtes complétement taré ! Prendre double ou triple dose ne changera rien du tout, c'est parfaitement inutile et totalement inconsidérable ! Ça ne fait que 3 fois un peu de cigue ! Fallait pas tripler la dose, fallait seulement corser la dose ! Par tous les dieux, il est complétement cinglé. C'est à s'étonner qu'il soit encore vivant. Avant de faire des connerie du genre, venez me voir la prochaine fois... non mais..

Halewyn enlève du bout des doigts, un noeud de poil derrière une des oreilles de la chatte. Celle ci en ronronne de gratitude en le pilonnant sensuellement. Il se met en frais de lui en enlever un autre, tout en lui grattant le menton. Elle en bave alors de plaisir.

Dans mon cas, corser la dose de n'importe quoi ne sert à rien... dans mon cas, parfois le bon sens ne marche pas. Alors quel effet c'est sensé faire ton truc? Je vois pas de différence.

Milford le foudroie du regard. À quoi ça servait de mettre une posilogie si on ne la suivait pas ? Elle allait lui en faire des "dans mon cas" Pour qui il se prenait, lui ? Saleté de prétentieux. Il n'avais qu'à se les faire ses trucs s'il savait mieux qu'elle comment les prendre.

- Ça ne saurait tarder. Les trucs les plus efficaces n'agissent pas dans la seconde. Et d'ailleurs, c'était pas fait pour être bu d'un coup. Vous allez la sentir passer Coeurd'Acier, dit-elle d'un ton menaçant.

Eh bien, c'était la première fois qu'elle utilisait un nom et il fallait que ce soit le nom de famille. Milford n'usait que rarement des prénoms. Ça impliquait une intimité qu'elle refusait d'emblée. Elle n'avais jamais appelé personne par son prénom, du moins pas depuis qu'elle s'était rendu compte qu'elel n'était pas comme les autres. Elle sirote son thé, silencieuse. D'un coup, la chatte d'espagne bondit et se cache sous une étagère, sans raisons apparentes.

- Ça s'en vient. Oh, avant que j'oublie. Ne vous avisez jamais d'outre-passer la posologie que je vais vous dicter. Je ne suis pas mon père.

Halewyn lève un regard terne. Ah oui ca commence a faire effet... Et putain que ca fait du bien!!!!

Ça ne saurait tarder. Les trucs les plus efficaces n'agissent pas dans la seconde. Et d'ailleurs, c'était pas fait pour être bu d'un coup. Vous allez la sentir passer Coeurd'Acier

Je commence a le sentir passer. Aussi bien que je le sente passer, tu as pas idée de ce qu'y m'arrive... Quand même que je te le dirais, tu me croirais pas.

Il rigole, commencant a être détendu. Il ne veut pas se lever... Le phoenix noir en lui lui donne un sérieux coup de bec dans la conscience. OUi je sais... j'aurais pas dû. Vous aviez qu'a vous tenir tranquille. Je suis pas Hulk moi... Vous passez votre temp a vous battre... en plus de ce que je dois TE fournir, ca en fais pas mal...

Ça s'en vient. Oh, avant que j'oublie. Ne vous avisez jamais d'outre-passer la posologie que je vais vous dicter. Je ne suis pas mon père.

Non, je survivrai, dit il a haute voix d'un ton pâteux mais pas a Ann... Mais j'ai besoin d'un coup de pouce, alors tu la ferme...


Il dodeline de la tête... A h oui... ca fait un effet boeuf et c'est efficace. Une voix abyssale prend alors le relais avant qu'il tombe K.O.

Une chance que t'es pas ton père, il sait a peine ce qu'il fait ce connard. Tu me le garde en état ok? Faut qu'il survive Halewyn...

Une respiration légère, imperceptible. Halewyn dort du sommeil des malades soulagés.

- Une chance que t'es pas ton père, il sait a peine ce qu'il fait ce connard. Tu me le garde en état ok? Faut qu'il survive Halewyn...

C'était une supplication ce "Tu me le garde en état ok ?" Ça y ressemblait presque. Et puis, son père n'était pas un connard... il était juste trop économe... ou trop radin. Mais pour qui il la prenait ? Évidemment qu'elle le garderait en vie. Elle n'allait certainement pas gaspiller un tel cobaye.

Et voilà. C'était fait. La respiration régulière, légère, silencieuse. Il était profondémment endormi. Elle pousse Ixaï qui glisse sur le canapé comme une poupée de chiffon, puis se lève. Elle prend le temps de poser sa tasse sur la table basse avant de s'approcher de l'homme endormi. Elle pose sa main sur son front. Sa température a baissé d'un cran. Bien. Elle teste des réflèxes, la dilatation de ses pupilles, s'assure que rien n'entravera sa respiration, puis semble satisfaite. Il était très fort. Vraiment très fort.

Elle le laisse à son trip et retourne à ses occupations mises de côté par sa présence, justement. Elle termine son thé et ses travaux du soir. Elle aurait bien voulu lui préparer quelques fioles de cigüe adaptée à son état actuelle, mais en commençant à peine, elle se rend compte qu'elle est fatiguée. TRop aléatoire de tenter quoique ce soit quand les yeux se ferment. C'est probablement de la fatigue due à son empoisonnement de quelque heures plus tôt. Si... oh merde... elle ne lui a donné que la granule... elle jette un coup d'oeil à l'horloge. 22h et quelques... elle a encore un délais pour lui donner... si elle lui donne maintenant, ça risque de bousiller son trip... elle ne sait pas trop quand il va se réveiller, mais elle a un délais d'au moins jusqu'à l'aube.

Elle prend tout de même la peine de le noter sur son calepin. Elle prend son calepin et retourne au salon. Elle va toucher le front de Coeurd'Acier. Sa peau est froide, un peu trop à son goût... elle va chercher une épaisse couverture de laine et le couvre soigneusement. Pas de risque à prendre, c'est son orgueil qui en serait froissé.

Elle retourne s'assoir sur le canapé, calepin à la main, plume dans l'autre, elle note ce qui lui vient en tête, majoritairement des amalgames potentiels et quelques notes à travers, dont ces trois points :

• Granule versus poison
  
• Donner dose sitôt éveillé (plusieurs fois encerclé)
  
• Changer posologie cigue

D'autre griffonnages, puis la plume se fait lourde, comme les paupières et la tête. Il est près de 23h lorsqu'elle s'endort, plume entre les doigts, le calepin dnas la main, retombé sur le canapé, bouteille d'encre dnas un équilibre précaire sur sa cuisse.

Les heures passent. 2 heures du matin arrive. Halewyn ouvre un oeil, puis l'autre, avant de s'étirer tranquillement. Il tend l'oreille, écoute les ronronnements paisibles de la multitude de chats et celle de l'apothicaire.

Quand il se lève, il voit le carnet. Pure conscience professionnelle, il y jette un oeil,. lisant de travers les différents gribouillis. Une inscription encerclée attire alors son attention, amenant un sourire sur sa sale gueule.

La salope....

Il prend l'encrier, puis le carnet. Il lui tapote ensuite la tête avec le carnet pour qu'elle se réveille, pas pour lui faire mal, mais pour qu,elle ait un inconfort marqué

Y'est deux heures du mat pis t'a oublié quelque chose d'important...

Affalée sur le canapé, Ann n'a conscience de rien, juste le sommeil bien mérité à la fin d'une grosse journée. Mais son sommeil est est brusquement moins agréable. Quelque chose d'agaçant. Le temps qu'elle se rende compte de ce que c'est, elle a quitté le sommeil profond. Elle agite la main pour chasser ce qui la dérange, mais merde, c'est tenace. Elle finit par prendre conscience que c'est surement pas un chat, donc y a quelqu'un. D'ailleurs, y a une voix.

- Y'est deux heures du mat pis t'a oublié quelque chose d'important...

D'où il est, Hale ne voit que son oeil à la pupille dilatée par le noir, étrangement lumineux, comme un chat, s'ouvrir. Le temps de faire le focus, elle se lève d'un bond.

- Merde !

Elle regarde l'heure. Ah, fiou, il n'est pas trop tard. Elle se passe une main dnas les cheveux. Être réveiller si brusquement laissait confus quelques minutes, le temps de tout replacer. Et puis, elle avait le temps.

- Ça pouvait attendre encore...

Elle renifle et se frotte les yeux. Merde, 2h du mat... il venait de lui foutre sa nuit de sommeil à terre. Quel connard.

- Qu'est-ce que tu veux ? demande-t-elle, omettant le vous pour la première fois.

Elle est visiblement de mauvais poil.

Ça pouvait attendre encore...

Il hausse un sourcil. C apouvait attendre? Eho! C'est de leur vie, à lui et ses colocataires qu'on parle là... On ne rigole pas avec ca. C'est dangereux.

J'aime pas attendre...

Qu'est-ce que tu veux ?

il la reluque ouvertement. Il n,a plus mal et ca parait. Il a du temp à perdre et la donzelle hérissée a du charme, il faut l'avouer. Une belle plante dangereuse et venimeuse. Parfait pour faire mumuse mais c'est tout. On ne s'attache pas à une plante comme elle. Ca doit être mortel au sens propre du terme... Et il sait qu'elle la déjà évalué comme instrument potentiel de ses "formes d'art". Parce qu'une femme comme elle n,a surement pas juste les plantes comme "forme d'art"

Bref, la douleur temporairement disparue et les instincts reprennent le dessus. Après avoir balancé carnet et déposé l'encrier sur la table basse, l'assassin reporte ses prunelles d'acier dans le regard bicolore. Il lui dit, avec son sourire baveux.


Tu m'enlève cette saloperie de poison et j'm'arrangerai bien pour que ta nuit soit pas toute gachée.

- Tu m'enlève cette saloperie de poison et j'm'arrangerai bien pour que ta nuit soit pas toute gachée.

Le sourire qu,il lui adresse en dit long sur ses intentions pour que sa "nuit ne soit pas toute gâchée". Elle lui sert son regard le plus méprisant et le détaille de la tête aux pieds.

- Non, mais quel prétentieux ! grogne-t-elle, passablement vexée.

Elle lui tourne le dos, faisant valser ses boucles rousses, et va directement dans sa petite armoire et l'ouvre. Elle prend le flacon aux reflets dorés et revient vers Hale. Elle lui prend la main et lui fout le flacon entre les doigts.

- Tu prends une seule goutte, sur la langue, ne le met pas en contact avec le sang. Si t'as des doutes, ben t'auras une heure pour y réfléchir. Non mais quel salaud...

Et elle continue de pester contre ce salaud en particulier, mais aussi sur tous les autres qui ont traversé sa vie. Elle qui ne se soucie guère des convenances en temps normal, elle est plutôt à pique. Mais bon, en temps normal, elle avait ce genre d'invitation durant ces temps libre, pas au boulot. D'ailleurs, y'avait jamais personne qui ne venait dnas sa bicoque.

Non, mais quel prétentieux !

Le sourire fendant d'Halewyn s'élargit. Non mais quel compliment traversant une si jolie bouche. Matant les fesses qui s'éloignent, il se dit qu'il y a juste un cul sur cette terre qui surpasse celui-là. Quand elle revient , il la regarde droit dans els yeux, ne se départissant pas de son "charmant" sourire.


N'attendant pas, il prend la dose indiquée... Rebouchant le flacon il lui répond.

Waip mais contrairement aux autres, je m'assume.. On sait, toi et moi, que je suis un salaud, alors ca simplifie les échanges. Si je comprend bien, le poison est l'antidote?

Il range le dit flacon dans sa sacoche de taille, dans un compartiment rembourré prévu à cet effet.

Et il est brillant en plus, car il comprend immédiatement. Prétentieux, salaud et brillant. Eh ben... elle aurait préféré un type un peu plus con, ça aurait facilité les choses.

- Le poison lui-même est l'unique antidote efficace. La granule, est un inhibiteur. Sans mon grand coeur, tu serais mort dans la prochaine heure. C'est probablement ce qui te serait arrivé si j'avais pas eu d'autres plans en tête.

Elle sourit, un sourire perfide, inquiétant en soit, mais qui lui seyait à ravir, comme si son visage avait été dessiné uniquement pour afficher ce sourire.

- Le poison doit être administré par le sans, dans une plaie, en perçant ou coupant la peau. Ça ne devrait pas te causer trop de problème. L'antidote, par voie orale, sous la langue pour un effet plus rapide. La salive change son effet pour s'annuler et sous la langue, ça passe rapidement dans le sang et s'étend aussi vite que la version mortelle. Je te préviens, ne crois pas qu'à petite dose, on puisse s'y habituer. C'est impossible de par sa composition. Alors fait gaffe à ne pas t'en administrer par mégarde, t'as vu la vitesse que ça ronge.

Un étincelle de folie digne des grands génies baigne son regard lorsqu'elle parle de sa passion et de leurs effets.

Le poison doit être administré par le sans, dans une plaie, en perçant ou coupant la peau. Ça ne devrait pas te causer trop de problème. L'antidote, par voie orale, sous la langue pour un effet plus rapide. La salive change son effet pour s'annuler et sous la langue, ça passe rapidement dans le sang et s'étend aussi vite que la version mortelle. Je te préviens, ne crois pas qu'à petite dose, on puisse s'y habituer. C'est impossible de par sa composition. Alors fait gaffe à ne pas t'en administrer par mégarde, t'as vu la vitesse que ça ronge.

Halewyn a vu oui...

C'est noté. De toute facon, la dose létale est trop petite pour que je ne me sois risqué à quoi que ce soit. Je suis cinglé, pas suicidaire.

L'étincelle de folie allume Halewyn... ca fait longtemp qu'il... Bien, vous comprenez. Une belle plante venimeuse ai-je déjà dit? Mais Halewyn aime jouer avec les poisons.

Il la mate toujours, ne se départissant pas de son sourire fendant. Il dit avec son tact habituel (n'oublions pas qu'on parle ici d'Halewyn )

Tu veux toujours que je te fasse rattrapper ta nuit? Comme premier paiement avoue que ca serait pas trop mal...

Elle hoche la tête. Elle en avait rien à foutre qu'il soit suicidaire ou non. Tant qu'il payait. Au moins, il semblait avoir compris qu'il ne fallait pas jouer contre elle. Mais pour ce qui était su jeu, elle aimait bien jouer. Ce n'était pas pour rien qu'elle filait à Londres sitôt qu'elle le pouvait et passait ses nuits à se déhancher sur une piste de danse.

- Tu veux toujours que je te fasse rattrapper ta nuit ? Comme premier paiement avoue que ca serait pas trop mal...

Elle ouvre la bouche pour lui adresser une réplique acerbe, mais se ravise juste au bon moment.

- Pfff, mais t'es vraiment un sale prétentieux, toi. Son attitude change pourtant. Son regard hétérochromique se plisse légèrement et un sourire gourmand vient glisser sur ses lèvres. Mais ta proposition est tentante, question de voir si t'es à la hauteur de tes prétentions.

Elle ne se défile pas, premièrement parce que c'est pas du tout son genre de se défiler. Deuxièmement, si sagement proposé, ça ne se refuse pas, surtout si on laisse son imagination prendre un instant l'initiative de fantasmer ce qui se cache sous les étoffes. Ann n'est pas du genre à se retenir, il a titillé sa curiosité et si c'est lui qui se défile, il va s'en repentir le salaud. Mais elle sait parfaitement bien que peu importe ce qu'il dira, c'est lui qui en redemandera. Elle se rapproche, beaucoup plus chaleureuse que quelques minutes plus tôt.

- Mais ne crois pas que ça suffira comme premier paiement. Ce que je fabrique vaut beaucoup plus que tes prétentions, même si elles sont à la hauteur de mon imagination. Et j'ai l'imagination très fertile, laisse-t-elle tomber comme une menace.

Mais ta proposition est tentante, question de voir si t'es à la hauteur de tes prétentions.

Halewyn rigole. Il ne prend pas de position avantageuse, n'essaie pas de bomber le torse comme un jeune coq ni de hurler victoire comme un jeune loup.

Non, il reste lui même. Pas de fausse représentation avec l'assassin. Hale la regarde s'avancer vers lui avec son fin sourire baveux et une lueur moqueuse dans le regard.

Mais ne crois pas que ça suffira comme premier paiement. Ce que je fabrique vaut beaucoup plus que tes prétentions, même si elles sont à la hauteur de mon imagination. Et j'ai l'imagination très fertile

Il la prend par la taille et la dépose sur le buffet sur lequel il était accroupit un peu plus tôt. Elle est un poid plume, Mais même les plumes peuvent être mortelles...

Il la fixe dans les yeux, les prunelles d'acier à la lueur dansante.

Ca tombe bien... J'ai l'imagination très fertile moi aussi. Montre moi ce que tu vaux et je te montrerai ce que je vaux.

Dit il, un rien provocant... un rien...