Appartement de Lareless

Elle est rassurée, calme, Zen. C'est comme la moitié qu'elle retrouve enfin. Ca serait parfait à part un petit détail. Elle se demande comment il fait pour la sentir alors qu'elle se dégoûte elle même.

Kaitz?

Mmmm...

Ca te dérange pas toi l'odeur de vieux Scotch?

Ça te dérangeait l'odeur de Whiskey ?

Si!

Elle éclate de rire. Et se dégage de son étreinte. Elle n'a plus peur, elle sait qu'elle va retrouver ces bras quand elle veut. Devant l'air de celui-ci, elle rit de nouveau.

Ne fait pas cette tête là, on a toute l'éternité devant nous, tu l'a dit. Allez, relève toi et prends tes aises... On n'a pas cours aujourd'hui, alors on pourra préparer nos examens ensembles comme au bon vieux temp. On a pleins de trucs à faire. Va chercher tes bouquins, je me douche rapidos et on s'y met.

Elle ne lui laisse pas le temp de répondre et disparait dans la salle de bain, une vraie tornade... Toujours pleine de projet et tout et tout.

Il n'a pas le temp de sortir de la chambre qu'un hurlement percant suivit d'une flopée de jurons italiens se fait entendre.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH! PUTANA!

COMMENT CA PLUS D'EAU CHAUDE? (copyright Taupe)

[Autre temps]

Samuelle entra dans la pièce sans ouvrir la porte et se figea brutalement à la recherche du chien qui hantait lui aussi les lieux. Rapidement, une pantoufle en lapin rose r’vola vers la droite, sa jumelle fut abandonnée en plein milieu de la place alors que sa veste de cuir fut abandonnée sur le dossier d’une chaise. Samuelle se vautra dans le lit, sans gêne, comme elle l’avait toujours fait.

Epuisée, vannée, morte... Comme si elle avait 1000 ans de plus, de trop. La protection donne aussi énormément chaud, comme si on était en permanence à côté d'un feu rugissant.

Elle note à peine la pantoufle au milieu du chemin. A à peine un frisson lorsqu'elle passe à travers de la pantoufle au milieu de la place.

Elle entre dans la salle de bain en trainant les pieds.

Une douche glacée et 10 minutes plus tard, elle repasse dans sa chambre, flambant nue et ayant toujours aussi chaud. Elle a complètement oublié Kaitz. Fermant les lumières, elle passe à la droite du lit et se couche sans dire un mot, un simple drap de coton fin cachant sa nudité.

Kaitz était fatigué. Il avait corrigé une bonne partie de la soirée, pour ne pas dire toute la soirée. Il détestait corriger, donc il se dépêchait à corriger pour le faire en le moins de temps possible, tout en restant crédible. Il pouvait bien sacrifier une soirée pour ses corrections si après, il avait toutes les autres libre.

Mais bon, là il lui en restait quelques unes, mais il allait les faire demain, il était vraiment tard et il en avait plus que marre. Rapide passage à sa chambre pour une rapide douche, il avait dit à Less qu'il viendrait la rejoindre plus tard pour... se remettre de cette pénible série de correction.

La discrétion étant de mise, il ne passe pas par le passage pour rejoindre la chambre de Less, mais use plutôt de sa porte de garde-robe et y passer directement. C,est donc la porte de garde-robe de Less qui s'ouvre pour laisser passer un Kaitz assombrit par la noirceur de la pièce. Mais bon, même s'il fait noir, Kaitz a toujours eu un sixième sens pour se déplacer dans une pièce sombre, en particulier pour trouver un lit occupé par une délicieuse créature, et le tout sans bruit.

Il grimpe sur le lit, parce que ramper n'était pas son fort, et remonte lentement au-dessus de la silhouette endormie de Less découpée par le fin drap. Juste par l'effet sous ses doigts, il est séduit par l'absence de la moindre étoffe autre que le drap. S'arrêtant au-dessus d'elle, il constate que sa respiration est régulière et profonde. Merde, elle s'est endormie... il aurait dû moins corriger et venir plus tôt... erf... merde... il dépose un léger baiser sur son front et se glisse à côté d'elle.

C'est comme s'il venait de plonger dans une piscine glaciale en plein mois de janvier. Le froid le saisit et le fige durant quelques seconde ou on entend seulement une exclamation étouffée de surprise.

- Humpf !

La surprise passée, il se redresse brusquement et saute du lit, presque paniqué.

- ARGL !

Puis il constate.

- Muelle ! chuchote-t-il avec une forte sonorité mélangeant frustration et surprise.

Les fantômes ne dorment pas, ils n’ont pas besoin de sommeil. Mais Samuelle était une actrice! La fantôme ensommeillée roula sur elle-même et fixa ses yeux d'or sur Kaitz : « Quoi? » fit-elle avec l’insolence interrogative de ceux qui se savent dans leur bon droit.

Kaitz, remis de sa surprise et du contact glacial du fantôme se retrouve d'autant plus agacé par sa réplique et son attitude.

- Mais c'est MA PLACE ! grogne Kaitz, en essayant de chuchoter tout de même pour ne pas réveiller Less.

« Arf! Fiche-moi la paix, j’étais là la première… » fit la fantôme en se blottissant contre le dos de Less. « T’as qu’à prendre le divan si tu cherches où dormir… »

Lareless prenait ses aises, affichant sa préférence... Samuelle gagnait... Avec une parfaite perfidie, elle s'étira le cou et ses yeux d'or flamboyèrent dans la nuit alors qu'elle assénait le coup de grâce à son meilleur ami: "Personne ne me résiste, tu devrais le savoir depuis le temps... Pas même toi, pas même elle! Allez, pousse-moi!" ricana-t-elle