Quelque part... [Pv]

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Iranoe éclata de rire en entendant la réponse d'Istari. Elle s'attendait à ce qu'il prenne un air penaud mais visiblement, il se fichait littéralement de ce qu'elle venait de lui dire. Elle allait répondre quelque chose de sérieux quand elle le vit brandir sa baguette. Surprise, elle haussa un sourcil et lui lança un regard interrogateur. Elle comprit ce qu'il voulait faire quand elle le vit s'approcher d'elle et l'enlacer. Elle n'eut pas le temps de lui faire un sourire léger et de prendre conscience que le bras d'Istari était sensiblement plus tendre que s'il la considérait comme une ancienne camarade de classe, qu'ils transplanèrent.

La jeune femme n'avait jamais aimé transplaner accompagnée... quand elle jouait celle qu'on tenait. A quelque part, cela l'éffrayait de devoir à tout prix accorder une confiance totale à celui qui la faisait transplaner. Et malgré le fait qu'elle appréçiait Istari, son instinct ne lui faisait pas entièrement confiance. Aussi, quand ils réapparurent, elle s'était inconsciemment rapprocher de lui, pas jusqu'à le coller mais suffisamment pour qu'ils aient conscience du corps de l'autre.

Iranoe garda quelques instants les yeux dans le vague avant de comprendre qu'ils étaient arrivés. Elle leva les yeux vers Istari qui lui montrait la bâtisse. Elle suivit son geste et observa l'endroit attentivement tandis qu'Istari lui parlait sans qu'elle comprenne. C'était sa faute mais aussi celle du jeune homme. En effet, il écorchait chaque syllabe, rendant la compréhension de sa phrase plus que malaisée. La jeune femme évita de lui jeter un regard sceptique, se contentant de mettre en place les mots qu'il avait tenté de lui dire.

Chose qu'elle parvint à faire au bout de quelques instants. Sentant le regard d'Istari sur elle, la jeune femme lui fit un sourire tout en prenant conscience de leur proximité. La jeune femme rougit en même temps qu'Istari lui parlait. La combinaison des deux enflamma les joues de la jeune femme qui lui sourit tout en lui répondant doucement.

-Je... je suis ravie de faire votre connaissance... Vous avez peur de moi?

Invité

Malgré le fait qu'aucune réaction particulière chez Iranoe n'avait laissé deviné le méli-mélo fanfaronesque qui avait caractérisé son dernier énoncé, Istari prit conscience de sa maladresse verbale de tout à l'heure. Il eut honte, puis ce sentiment passa, cédant à l'embarras. Iranoe venait tout simplement de lui posé une question, et en cette question recélait justement la voie royale qu'il avait désiré emprunter un peu plus tôt, dans l'espoir vague mais tenace de pouvoir avouer à Iranoe les raisons propres à la vigilance qu'il avait exercé à son égard.

Peut-être paraitraît-ce un peu rapide à la jeune employée du Magenmagot, mais pour De Menessi, c'était l'aboutissement d'années d'attente. Le souffle coupé, il déclara sans trop de maladresse...

"Ô grand jamais, ce qui me fait peur, Iranoe... c'est plutôt les sentiments que j'ai pour vous depuis mes études à Salem..."

Comble de la malchance, au même moment, la bruine s'abbatit subitement, sans prévenir, sur les deux corps des sorciers ci-présent. Un observateur extérieur aurait beaucoup rit. Ca n'était pas le cas du Ministre. Il prit la main d'Iranoe, avant que l'averse ne devienne trop conséquente. Tout deux fonçèrent alors jusqu'à l'avant toi qui s'intégrait à la bâtisse du restaurant. Il s'en était fallu de très peu, mais l'un comme l'autre avait finalement été passablement arrosée par ce revirement météorologique soudain!

En dehors de cet abri de fortune, la pluie s'abbattait avec férocité sur la surface de la Terre, innondant rapidement les routes, les champs, tout ce qui était à sa portée. L'air se rafraichît encore un peu... une bourrasque s'étant levée, battant la pluie en tout sens, sans gêne aucune.

Tout à coup, la porte qui donnait sur le bistro français s'ouvrit dans un craquement, laissant transparaitre la face d'un serveur. Ce dernier sourit en voyant les deux magiciens, ne se doutant pas des extraordinaires pouvoirs qui caractérisaient ces deux personnes. Il s'exprima dans un anglais ravissant, imprégné d'un accent profondément rural, qu'Istari connaissait bien.

- Entrez, je vous prie... Il ne fait pas un temps à rester dehors! Si vous voulez manger, Monsieur Pignon ( mdr^^) se fera un plaisir de concocter pour vous les meilleures spécialités françaises.

Un sourir imprégnait le visage du serveur, qui avait libéré le passage pour faire place aux deux autres. Istari regretta l'intervention de l 'employé du café, et, souriant, insita Iranoe à passer devant.

A la réponse d'Istari, Iranoe rougit bien plus que les fois précédentes. Elle eut un instant un regard désamparé, montrant pour la première fois depuis longtemps qu'elle ne savait pas forcément réagir à toutes les situations qui se présentaient à elle. Elle baissa le visage, ne sachant pas quoi répondre à Istari. L'esprit fonctionnant à pleine vitesse pour trouver une réponse satisfaisante, la jeune femme ne prit pas conscience de la pluie qui commença à tomber quelques instants après. Elle sentit Istari prendre sa main et n'eut que le temps de lever son visage vers lui avant de se sentir entraînée vers un abris. Ce fut à ce moment là qu'elle prit conscience de l'humidité ambiante.

Quelques secondes plus tard, quand ils furent à l'abris, la jeune femme regarda Istari. Quelques mèches trempée barraient son visage à la peau pâle rendue encore plus blanche par le manque de luminosité. Elle frissonna en sentant le vent se lever et refroidir un peu plus sa robe humide. Elle aurait pu la sécher avec un sort mais elle avait rapidement comprit que cela était d'une inutilité flagrante... au vu de la pluie et du vent qui ne lui laisseraient pas le temps de se réchauffer un peu. D'une voix douce malgré le froid, elle commença à répondre à Istari, juste avant que le serveur face son entrée:

-Je...

L'instant d'après son regard gris se posait sur le visage du serveur qui lui souriait. Iranoe ne prit même pas la peine de le lui rendre, ayant déjà retrouvé son masque d'indifférence. Elle jeta un rapide regard à Istari avant d'entrer dans le lieu dont la chaleur l'entoura aussitôt comme un cocon. Elle fit quelques pas dans la pièce n'acceuillant que quelques personnes avant de se retourner vers son compagnon et lui jeter un regard interrogateur tout en prenant soin de noter le moindre indice pouvant la renseigner sur son état d'esprit.

Invité

Une fois à l'intérieur, Iranoe et Is' furent dirigés vers une table, un peu à l'écart des autres, dans un recoin de la pièce principale du restaurant. L'atmosphère se voulait charmante, une température agréable imprégnait les lieux, si bien que l'aristocrate se trouva à son aise très rapidement. Des moldus festoyaient ça et là, riant du temps épouvantable qui avait surpris les deux magiciens.

Les effluves d'une cuisine pleine de saveur chatouillèrent les narines du Ministre, qui se décontracta. A présent, il ne lâchait plus Iranoe des yeux, pas une seconde. La malchance avait voulu qu'ils soient interrompus au mauvais moment, mais à présent qu'ils bénéficiaient d'un peu de quiétude... - le serveur s'en était allé prendre la commande d'une table bien fournie en individus-, ils pouvaient se parler.

"Iranoe... vous vous apprêtiez à dire quelquechose?!"

interrogea le jeune homme, sur un ton qui avait retrouvé de sa fougue.

Bien qu'Iranoe essayait de percevoir les états d'âmes d'Istari, ce dernier s'y était semble-t-il opposé, consciemment ou non, adoptant une expression faciale indéchiffrable et une attitude sybiline. La seule chose qu'il entreprenait... c'était d'admirer encore et encore cette fille qu'il aimait, plus que tout.

Il l'avait retrouvé au milieu de la matinée, et déjà, il avait senti plusieurs fois les élans de son coeur, qui s'emballait à chaque fois de plus belle, suscittant des fois de malheureuses réactions chez De Menessi, comme son inaudible énoncé, tout à l'heure.

Calmement, ses yeux fixaient la sorcière aux mèches rouges, aventureuses.

A la fois distraite et attentive, Iranoe suivit le serveur jusqu'à une table. Ce ne fut que lorsqu'elle fut assise qu'elle prit le temps d'observer ce qu'il y avait autour d'elle, relâchant un court instant, l'attention qu'elle portait à Istari. L'endroit était charmant... Enfin, la jeune femme ne le trouvait pas désagréable. Au premier rire suivit d'un commentaire les concernants, le regard d'Iranoe se fit à la fois glacé et impérieux, à la limite du méprisant. C'était à la fois une mise en garde et une preuve que mine de rien, elle les avait écouté.

Elle finit par prendre conscience du regard d'Istari sur elle. La jeune femme lui redonna toute son attention tout en le regardant et en retirant ses mèches humides de son visage. Un instant, elle le maudit de se souvenir du fait qu'elle avait voulu lui répondre, qu'elle devait répondre quelque chose à sa déclaration aussi soudaine que surprenante. Elle ne savait pas quoi lui répondre. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle était de nature bien trop méfiante pour tomber amoureuse de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas et que, justement, elle ne le connaissait pas suffisamment.

Finalement, elle dû se résoudre à briser le silence qui s'était installé entre eux, sentant qu'elle ne pouvait pas le prolonger plus sans qu'Istari n'en prenne pas ombrage ou se pose des questions. Un sourire hésitant se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle plantait pour la première fois depuis leurs "retrouvailles" ses yeux dans les siens. La jeune femme leva doucement la main pour la diriger vers le visage d'Istari. Délicatement, elle écarta une mèche de son visage tout en murmurant.

-Je... je en sais pas quoi te répondre, Istari. Ca me surprend que quelqu'un puisse tomber amoureux de moi...Je...

La jeune femme baissa le visage en même temps que la main. Etrangement, elle n'avait guère envie de blesser Istari qui se révélait être la première personne, ormis Kenji, Cryptos et Mackye, avec qui elle pourrait être elle même sans avoir peur.

Invité

Is' déposa une main sur la table qui le séparait d'Iranoe. La voir baisser la tête ne signifiait qu'une chose pour lui. Il souffrirait un temps de ne pouvoir plonger son regard dans le sien. Une perspective qu'il jugeait affreuse, mais qu'il n'aurait jamais osé avouer.

Le jeune homme tendit son bras jusqu'à pouvoir atteindre la main de la demoisselle, qui, à l'instar de la sienne, avait élu provisoirement domicile à l'extrémité de la table. Les doigts du garçon enlacèrent ceux de la fille, les étreignant avec douceur. L'employée du Magenmagot était assurément troublée. Is' aussi...

Elle releva la tête, et le brun se pencha vers elle, appuyant son front contre le sien. Il ferma les yeux un instant...

"Tu as peur?!... peur de moi?, de toi?... de nous?!"

Il soupira avec lenteur, laissant les effluves de son souffle, léger, courir le long du visage d'Iranoe... dont il était si proche.

"Je t'aime Ira'... Ca te parait certainement déroutant, ca l'est déjà pour moi, qui éprouve pourtant ce sentiment depuis quelques années... mais crois-moi, aie confiance en ces paroles... Ira', je t'aime..."

Le fait de se l'avouer, à soi-même déjà, constituait une source de soulagement immense pour le Directeur du DACOM. Tout en s'exprimant, le poids d'innombrable années de mutisme se voyait délester de la personne du Ministre.

Sans rien dire, Iranoe regarda la main d'Istari avancer jusqu'à la sienne jusqu'au moment où elle sentit cette main se refermer sur sa peau blanche. Toujours silencieuse, elle regarda les doigts d'Istari étreindre les siens. Son esprit n'était qu'une tempête de questions et d'hypothèse, elle ne savait pas quoi faire, quoi dire ou bien comment agir. Elle sentait Istari aussi troublé qu'elle et cette impression son confirma quand elle sentit le front du jeune homme se poser contre le sien. Il était proche... Beaucoup trop proche. En temps normal, Iranoe se serait reculée et aurait probablement gifflé l'importunt... Mais ce n'était pas un temps "normal".

Etrangement, la jeune femme appréçiait le contact de la main d'Istari sur la sienne et de sa proximité. Elle ferma à demi les yeux et l'écouta attentivement. Un sourire désabusé se dessina sur ses lèvres tandis qu'il lui demandait si elle avait peur. Elle avait peur de tout... mais surtout d'elle même. Il y avait des années qu'elle s'était promit de ne pas aimer, n'ayant pas envie de se faire rejetter... Et maintenant, Istari lui ouvrait toute grande une porte qu'elle avait peur de franchir. Elle retint un soupire avant de frissonner et de serrer délicatement ses doigts. La jeune femme rouvrit les yeux pour scruter le visage d'Istari et finit par lui répondre.

-J'ai peur de pas mal de chose, Istari, et notamment de moi...

Elle laissa un blanc pour se préparer à dire les mots qui suivirent.

-Je te fais confiance, Istari... Mais ne m'en veux pas et ne le prends pas comme un signe de rejet si je ne réponds pas à ta déclaration...

Iranoe s'était surprise. Il était rare qu'elle fasse confiance à quelqu'un rapidement... Mais Istari était différent. Il avait veillé sur elle pendant des jours, se révélant aussi digne de confiance que son frère. Et son intuition lui avait confirmé le fait qu'il ne la trahirait pas. Elle eut un soupire et acheva.

-Comprends moi. C'est une nouvelle que je ne peux pas prendre à la légère... Je me suis promit, il y a des années, de ne pas tomber amoureuse... Laisse moi le temps, s'il te plaît...mais ne me laisse pas...

Invité

Un silence s'installa... désormais, les émotions passaient plus par les attitudes que par les mots. Is' acquièça d'un léger signe de tête, et recula, afin de maintenir une distance plus convenable. Sa main se détacha de celle d'Iranoe, un pâle sourir sur ses traits.

Bien sûr, il comprenait... Lui même n'aurait sans doute pas réagit différemment s'il s'était trouvé exposé à une situation simillaire. Néanmoins, en son fort intérieur, un vague d'incompréhension et d'insatisfaction s'installa. Rien ne le laissait paraitre, cet état d'âme devait à jamais rester secret.

Réouvrant les yeux, Istari laissa son regard vagabonder dans la pièce, à la recherche d'un autre sujet de contemplation que la femme qui était cise en face de lui. Il inspira une profonde bouffée d'air, et pencha sa tête sur le côté, abandonnant son attention au décor grisâtre et aux intempéris.

"Prends ton temps, Iranoe... rien ne presse... et soit franche avec toi-même..."

A l'extérieur, le débit de la pluie s'intensifiait, le vent s'avérait plus tenace, à tel point que des arbrissauts se voyaient menacés d'être emportés aux alentours de la bande grise que les moldues utilisaient pour se déplacer dans leurs machines à quatre roues. Malgré tout, il se dégageait de cette scène une agréable sensation de paix et de bien être. Le contraste entre les éléments intérieurs et extérieurs, sans doute.

Sans un mot mais néanmoins avec des regrets, Iranoe laissa la main d'Istari lâcher la sienne et son visage s'éloigner du sien. Elle savait qu'elle l'avait blessé même s'il faisait et ferait le nécéssaire pour qu'elle ne s'en apperçoive pas. Mais qui aurait pu être satisfait de la réponse qu'elle lui avait fournit. Elle ne répondait pas à ce qu'il voulait, elle ne le rejettait pas mais lui avait clairement dit que pour le moment....elle ne serait pas franche si elle répondait à sa déclaration. La jeune femme posa son regard sur lui et l'observa attentivement.

Elle était vaguement blessée de le voir se détourner d'elle. Mais le comprennait. Elle le laissa dans son silence, baissant les yeux pour éviter qu'il se sente observé. Quand il lui parla, elle lui jeta un regard avant de lancer sa main vers la sienne. Elle éffleura la peau d'Istari avec une certaine hésitation, espérant faire revenir l'attention d'Istari sur elle même, tout en sachant que c'était un désir totalement égoïste. Quand elle su qu'elle avait toute son attention, elle retira sa main et brisa le silence qui s'était établit entre eux.

-Je ne suis pas normale, Istari. Je suis née avec un don qui s'accompagne immanquablement d'une "tare". Depuis que mon don s'est déclaré complètement et que la "tare" est apparue, on a cessé de me rabâcher que je n'étais pas normale, que je n'étais qu'un monstre. Pendant des années, mon père a été mon bourreau. Et ce qu'il a gravé par la force en moi, est toujours présent...

Elle soupira doucement. Elle mettait à nu une partie d'elle même pour qu'Istari comprenne un peu mieux et surtout parce qu'elle ne voulait pas s'attacher à lui pour qu'il la lâche à peine sa "tare" découverte. Elle baissa les yeux et la tête en continuant.

-Il y a quelques années, quand j'étais encore à Salem, j'ai rencontré quelqu'un. J'en suis tombé amoureuse. J'ai mit longtemps à lui confier ce que j'étais réellement. Sa réaction a été la même que celle de mon père, voir pire. Lui aussi a laissé sa marque... C'est à cause de lui que je me suis faite cette promesse...

Cette fois ci, ce fut à son tour de regarder par la fenêtre. Elle se laissa plonger dans la contemplation de la pluie de l'extérieur avant de terminer.

-Je ne veux pas que tu me prennes en pitié... je veux juste que tu comprennes, Istari. Si tu veux que je m'en aille, je comprendrais.

Invité

Qu'elle s'en aille...? Et puis quoi encore! Une froide colère le dévorait de l'intérieur, mais elle n'était pas destinée à Iranoe. Is' en était la cible unique. D'un geste plus violent qu'il ne l'aurait voulu, le jeune Ministre reporta son regard sur la silouette féminine avec qui il avait prévu de prendre son repas de midi. Pour rien au monde il ne gâcherait ses instants passés en sa compagnie.

"Que tu partes...? Non, surtout ne pars pas. Nous étions d'accord pour déjeuner ensemble il me semble?! Je tiens à respecter l'invitation que j'ai formulé."

Istari fit signe au serveur d'approcher. Après s'être interessé à la table moldue, il avait complètement oublié de s'inquiéter des deux magiciens. Pour sa défense, le restaurant acceuillait tant de monde qu'il paraissait normal que des innatentions se produisent parfois.

Le personnage approcha avec scélérité, amenant des cartes surlesquelles figuraient les divers menus de l'établissement culinaire. Istari s'empara de la sienne avec un geste dont la grâce reflétait les enseignements de sa jeunesse. A travers un simple mouvement du bras, il pouvait exprimé la nature de ses origines, ainsi que la manière dont il convenait de se comporter face à un sommelier s'apprêtant à servir ses hôtes. Le serveur s'éloigna afin de laisser ses deux clients prendre connaissance de la carte, et juger de ce qu'ils désiraient manger et boire. Istari repéra assez rapidement un plat qu'il affectionnait particulièrement. Il s'agissait de "Filets de Perches à la mode Meunière", un repas léger, qui lui convenait en la circonstance.

Les yeux d'Istari ne quittèrent bientôt plus Iranoe, et leurs regards se croisèrent en de maintes occasions. A un moment donné, le jeune homme ne put s'empêcher de s'exclamer avec bonne humeur, ayant définitivement laissé son ressentiment de côté...

"Merci d'être là... Je suis vraiment heureux, et j'espère que toi aussi... "

Le brun avait délibérément laissé de côté les éléments relatives à la soit disant tare d'Iranoe. Il avait déjà eut loisir de s'en rendre compte alors qu'il parcourait Salem et ses sombres couloirs, à la recherche de sa bien aimée. En sa qualité d'être humain... en aucun cas il n'aurait jugé ce dont souffrait Iranoe comme d'une tarre. Ca faisait plutôt d'elle un joyau.

Iranoe fut assez surprise de sentir une certaine colère dans la voix d'Istari quand il la retint. Elle lui lança un regard à la fois inquiet et interrogateur avant de lui demander doucement.

-Et ce sera la seule?

L'instant d'après, la jeune femme regardait le serveur s'approcher d'eux rapidement. Elle nota le mouvement gracieux d'Istari quand il prit la carte et eut un léger sourire. Silencieuse, Iranoe lu attentivement la carte qui s'étalait devant ses yeux. Comme d'habitude, la jeune femme mit un temps fou à se décider. Finalement, elle prit un plat typique du sud de la France. Elle l'avait déjà goûté en piochant dans le plat de son frère mais avait réalisé qu'elle avait jamais eut le plaisir d'avoir une assiette entière.

Quelques minutes plus tard, elle fut surprise et ravie d'entendre Istari s'exclamer de la voix joyeuse qu'elle lui connaissait. Elle lui fit un sourire radieux avant de répondre d'une voix douce.

-Je le suis aussi Istari. Merci.

Intérieurement, Iranoe se demandait vaguement pourquoi il ne lui posait pas de question... Et puis au final, elle trouvait ça nettement mieux. Elle lui fit un autre sourire avant de passer doucement une main dans ses cheveux. Elle finit par lui demander.

-Pourquoi moi, Istari? Il y avait et il y a toujours des tas de filles bien plus belles que moi et bien plus intéréssantes...

Invité

"La seule invitation?"

Il avait sourit à sa question.

"Oh non... je compte bien qu'il y en ait d'autres, Iranoe... Je suis plutôt du genre ténu, c'est généralement une qualité, mais tu remarqueras que ca peut rapidement dégénéré en un gros défaut."

Alors que l'employée de la plus haute instance judiciaire britannique lui posait sa seconde question, le serveur fit sa grande réapparition, désireux de savoir quelles seraient les commandes de ce couple un peu particulier. Iranoe s'exprima en premier, d'une voix douce qui charmait toujours autant son compagnon de table.

A son tour, le Comte précisa qu'il désirait le plat no 42, et une fois l'affaire des boissons - et par conséquent du vin...- réglée, les tractations avec l'établissement étaient pour la plupart terminées. Le sommelier moustachu reparti d'un pas vif vers les cuisines, passer commande des plats.

A ce moment-ci, Istari eut tout loisir de répondre aux interrogations d'Iranoe.

"La beauté?! Il est de notoriété publique qu'il s'agit d'une caractéristique fort subjective. Pour moi, tu t'es toujour montré sous de fabuleux atours, à mes yeux... tu incarnes presque la perfection... Tu es simplement ravissante, mais peut-être est-il encore nécessaire de t'en convaincre?! On s'est peut-être plu à te faire croire l'inverse, tu ne penses pas?"

Un sourir bienveillant pendait aux lèvres du Ministre, qui s'exprimait avec de plus en plus d'entrain.

"A partir de ce qui précède... tu en déduiras que mon intérêt c'est toujours porté sur toi et jamais sur quelqu'un d'autre. J'ai appris à te connaitre, à deviner ta personnalité, à esquisser la compréhension de la manière dont tu pensais... Ton intelligence est redoutable, je m'en suis rendu compte. Et même lorsque ses fichues élèves t'avaient joué leur sale tour à Salem, tu es parvenu à leur tenir tête, ton plan s'est montré admirable, ils étaient seulement trop nombreux . Leurs magouilles avaient été planifées depuis longtemps."

Is' soupira, le retour du serveur les bras chargés indiquaient qu'ils mangeraient sous-peu.

Au cours du repas, les deux sorciers évoquèrent un peu leur passé, leurs souvenirs communs, les voies qui avaient été les leurs. Le déjeuner fût finalement une merveilleuse occasion de s'épanouir, et de mieux se connaitre l'un l'autre. La plupart des idées qu'Istari s'étaient fait sur son "Amour-rêvé" s'étaient finalement révélées correct. La preuve de l'efficacité de son esprit déductif.

Une demie heure plus tard, l'affaire du repas était expédiée. On ne commanda pas de dessert, préférant à cette idée celle d'une promenade. La pluie avait cessé, le soleil était de retour et pointait peu à peu dans le ciel, dissipant la grisaille. Le ministre régla l'addition, aillant sur lui quelques argents moldu.

Enfin, Iranoe et De Menessi quittèrent leur table, puis le restaurant lui-même.

Ils marchèrent le long de l'étendue de goudron qui constituait la route d'accès direct Londres-Cardiff... Si la pluie s'était tue, il n'en allait pas de même pour le vent. L'élément envoyait toujours ses rafales à l'assault des promeneurs, et bientôt, la sensation de froid se fit telle qu'Istari s'approcha d'Iranoe, pour l'enlacer dans le creux de ses bras.

L'air battait ses cheveux couleur sang..., elle frissonnait. Etait-ce dû au vent ou au geste du jeune aristocrate?! Toujours est-il qu'imprégné de son élément, le Comte n'hésita plus très longtemps quant à la suite à donner aux évènement de la journée. Soudain pris d'une conviction inébranlable, il se pencha vers Iranoe Sayuri, appliqua ses lèvres contre celles de la jeune femme, puis... lentement, laissa courir la langue au travers de la bouche fine et déraisonnablement douce d'Ira... Cette étreinte, Istari la savourait pleinement. Il ramena une main jusqu'au visage de la jeune femme, qu'il caressa, poursuivant ce baiser qu'ils échangeaient.

-Et bien, j'attends avec impatience la seconde... Quand à être têtu, fais attention à ce que je ne finisse pas par te mordre....

Elle lui fit un sourire amusé avant de lui poser sa seconde question tout en percevant le serveur qui s'approchait d'eux. Elle lui fit sa commande de sa voix douce puis tourna enfin son visage vers son compagnon. Avec un certain intérête, elle l'écouta lui répondre, s'amusant légèrement de l'entrain qu'il montrait. Son regard s'assombrit légèrement quand il fit mention du sale tour qu'elle avait subit à Salem. Pourtant, elle répondit avec douceur.

-On m'a suffisamment répéter que j'étais un monstre pour que je ne vois pas vraiment de raison pour croire le contraire, Istari... Quand aux filles de Salem... Elles ont... Disparu.

A sa prononciation du mot disparu, il était aisé de comprendre que la jeune femme avait eut sa vengeance et que celle ci avait été probablement... sanglante. Un sourire indéchiffrable aux lèvres, la jeune femme regarda le serveur arriver sans faire le moindre commentaire. S'en suivit un repas que la jeune femme appréçia à sa juste valeur. Il ne fut pas question de sa "tare" mais d'elle même et pour la première fois depuis longtemps, elle avait éprouvé un certain plaisir à se confier, signe qu'elle faisait confiance à Istari. Elle le sentait nager en plein rêve tandis qu'elle même savourait l'idée de se faire accepter pour elle même.

Quand Istari lui proposa une ballade à la place d'un dessert, la jeune femme accepta avec une certaine joie. Elle appréçiait le regard d'Istari sur elle mais elle ne supportait plus celui des moldus qui étaient plantés sur elle. Elle se demandait si c'était à cause du couple qu'elle formait avec Istari ou bien à cause de ses cheveux dont la couleur s'était ravivée à mesure qu'ils séchaient. La jeune femme remerçia Istari de régler l'addition puis se leva. En sortant du restaurant, elle ne pu s'empêcher de jeter un regard froid lourd de mépris et cachant à la perfection ce qu'elle rêvait de leur faire, à chacun des moldus qui la regardait.

La jeune femme se laissa entraîner par Istari le long de la route. Elle ne connaissait pas cet endroit. Aussi, son regard volait à droite et à gauche, lui permettant de noter toutes les informations qui lui étaient nécéssaire pour s'y retrouver si un jour elle revenait. Lorsqu'Istari s'approcha d'elle pour l'enlacer, elle se laissa faire, bien trop contente de se retrouver dans un écrin chaud mais aussi dans les bras d'Istari. Elle fut un instant submergée par le souvenir du jour où il l'avait sauvé. Elle s'était réfugiée dans ses bras et s'était sentie en sécurité mais ne s'était pas attardé sur cette sensation, s'étant rapidement reculée.

Cette fois ci, elle resta dans le cocon qu'Istari lui offrait, contre le vent et contre tous les fantômes qui la hantaient. La jeune femme eut un frisson involontaire à la fois dû au vent mais aussi au geste d'Istari. Elle le laissa pencher son visage vers le sien sans un mot, ne ressentant pas l'envie de l'arrêter. Quand les lèvres du jeune homme touchèrent les siennes avant d'approfondir le baiser en fermant les yeux. Elle y répondit avec une certaine hésitation qui n'était pas dûe au fait qu'elle ne voulait pas qu'il l'embrasse mais parce que cela était la première fois depuis des lustres qu'on l'embrassait et que malgré les moments qu'ils avaient passé ensembles, elle avait encore peur qu'il la rejette. Elle se pressa délicatement contre lui quand elle le sentit caresser sa joue. Quelques instants plus tard, elle rompti délicatement leur baiser avant de rouvrir les yeux et de poser un regard troublé sur le visage d'Istari. Elle lui fit un sourire à la fois hésitant et ravi, ne sachant pas quoi lui dire.

Invité

Véritablement subjugué par la situation qu'il avait vécu à l'instant, l'expression d'Istari était loin de laisser supposer la véritable explosion de joie qu'il avait ressenti durant cet intime échange. Tout les états l'avaient pris, tous avaient laissés leurs marque en lui.

Une fois le baiser rompu, Is' laissa sa tête dégringoler le long du cou d'Iranoe, et y déposa une ultime marque d'affection, avant de tout simplement se redresser.

Il remarqua qu'Iranoe ne semblait pas autrement outrée, bien au contraire. Il supposa donc qu'il avait finalement réussi à atteindre ses objectifs..., ce qui améliora notablement son humeur. A présent, Is' avait la nette impression de planer, dans un univers agréable, fait de chaleur et de douceur uniquement. La violence des courants d'air, il l'ignorait purement et simplement.

Réalisant au passage que la jeune femme n'avait toujours rien dit, il la toisa d'un regard profond, intime...

"Tu es juste fantastique... Ira'... "

Le ministre n'éprouvait ni l'envie ni la nécessité de rajouter quoi que ce soit à cette conclusion simpliste. A l'heure actuelle, tout ce résumait, dans son univers personnel, à cette éclantante affirmation.

Lorsqu'Istari releva son visage après avoir déposé un baiser dans son cou, la jeune femme fut sceptique. En effet, l'expression de son compagnon semblait neutre, comme si ce baiser n'était qu'une formalité qu'il lui fallait remplir... Cependant, la jeune femme avait pleinement conscience que son expression ne reflétait pas ce qu'il ressentait... Dans un sens, tant mieux. Elle le sentait tellement heureux qu'elle ne savait pas comment elle aurait réagit en l'entendant hurler sa joie après qu'elle eut répondu à son baiser.

Sur le moment, elle ne comprit pas pourquoi il lui disait qu'elle était fantastique. Elle n'avait fait que se liver au moment qui se présentait mais aussi à l'attirance qu'elle ressentait pour Istari... Rien de bien exceptionnel en somme... Cependant, elle adorait le regard avec lequel il venait tout juste de la toiser. Il avait la nuance de celui qui avait obtenu ce qu'il voulait mais aussi tous les sentiments qu'il ressentait pour elle et toutes les promesses muettes qu'il lui faisait.

La jeune femme lui fit un sourire avant de dégager l'une de ses mains afin de pouvoir écarter délicatement des mèches brunes qui, avec le vent, barraient le visage d'Istari. Avant de retirer sa main, elle fit lentement glisser ses doigts sur son visage puis sur la peau délicate de son cou. La jeune femme eut un rire léger avant de demander doucement.

-Traites tu tous tes dossiers avec la même rapidité, Istari?

Dans ses prunelles grises, dansait une lueur mutine. Il était clair qu'elle le taquinait.

Invité

Il frisonna au contact des mains d'Iranoe sur sa peau... sur ses cheveux. Tout cela lui semblait hautement utopique, et pourtant, la réalité avait accepté cet état de fait. Manifestement, l'un comme l'autre s'aimait. C'était rassurant.

"Les seuls dossiers que je traite aussi rapidement, Iranoe-chan..., se sont ceux qui me tiennent à coeur!"

Se rapprochant encore de la jeune femme, Istari la serra dans ses bras, d'une étreinte puissante mais néanmoins tendre et sincère. Il glissa une main dans la nuque de sa compagne, laissant les cheveux pourpres de la demoiselle s'insinuer entre les interstices de ses doigts.

"Tu te rends compte... j'ai fait en un jour ce que j'ai craint des années durant! "

Istari poussa délicatement la tête d'Iranoe contre son épaule. Le temps n'avait plus vraiment court... au même titre que la notion d'espace. Seul un bonheur, d'une nature supérieur à toutes les formes de ce sentiment qu'il avait déjà pu expérimenter jusqu'alors, l'envahit. Il se demandait pourquoi Ira' n'avait pas simplement accepté directement ses avances lorsqu'il les lui avaient faites. Un bien sombre mystère, qu'il ne chercherait pas à résoudre pour l'heure, bien trop fier de ces instants.

Un sourire doux aux lèvres, Iranoe ceuillit le frisson d'Istari du bout des doigts. Cela lui faisait bizarre de sentir quelqu'un frissonner tout simplement parce qu'elle le touchait. Et sans surprise, elle appréçiait cela. C'était à la fois rassurant et effrayant de voir le "pouvoir" qu'elle avait sur lui. Elle le scruta encore un instant avant de baisser sa main et de fermer à demi les yeux. Elle les rouvrit quand il répondit enfin à sa question. Elle eut un rire léger avant de lui répondre, amusée.

-Et bien j'espère que tu n'en as pas d'autres...

La jeune femme frissonna en sentant l'étreinte d'Istari se raffermir autour d'elle. Elle lui fit un sourire tandis qu'elle sentait sa main glisser le long de sa peau. La jeune femme se retint se soupirer d'un certain plaisir et se contenta de lui répondre.

-Pas vraiment... je m'en rends pas vraiment compte... Montre moi...

Quand il l'incita à poser sa tête sur son épaule, elle se laissa faire. Elle soupira doucement, se blottissant un peu plus contre le corps chaud de son compagnon. Les yeux fermés, elle s'abandonna totalement à l'étreinte d'Istari, savourant le plaisir qu'il pouvait y avoir d'être serrée contre quelqu'un.

Invité

"Te montrer...?"

Is' sentait en Iranoe une forme très claire d'impatience..., un dérivé du désir qu'elle devait petit à petit sentir naitre dans sa chaire. Le jeune garçon se pencha sur l'oreille raffinée de son amie, y glissant des mots doux en même temps que l'extrémité de sa langue, y déposant des baisers humides.

"Patience... , patience Amour... dévorer l'instant présent serait une erreur."

Ses lèvres articulaient ce message, alors que les mains du magicien parcouraient avidement les contours avantageux de la silouhette d'Iranoe.

Mine de rien, il restait une promenade à accomplir, dont il fallait profiter à tout prix. Etreignant davantage encore Iranoe, il lui promit de passer la majeur partie de son temps libre avec elle, pour peu que ca lui conviennne. Il lui fit également la promesse que bien évidemment, le seul dossier "lui tenant à coeur", c'était elle.

De ce point de vue-ci la sorcière pourrait dormir sur ses deux oreilles. Le Comte estimait bien trop sa compagne et la gente féminine en général pour s'adonner à l'indélicatesse qu'elle avait sous-entendu, sans être sérieuse pour autant.

Istari avait hâte d'en connaitre encore davantage sur la vie d'Iranoe, il voulait manifestement entreprendre des démarches pour découvrir quel genre d'individus constituaient son entourage. Sa famille aussi... La jeune femme ne l'évoquait quasiment jamais, sinon lorsqu'elle y était contrainte par les usages de rigueur en matière de politesse lors d'une discussion.

Le brun s'en était rendu compte... En l'occurence, d'importantes griefs devaient divisier les différents "membres" du clan Sayuri. Cette perspective intriguait le ministre bien plus qu'elle ne l'effrayait. Peut-être était-ce parce-qu'il imaginait possible une réconcilliation par le biais de son entre-mise.

-Moui... me montrer...

Mi amusée mi frémissante, elle sentit Istari se pecher vers l'une de ses oreilles. Avec délice, elle écouta les mots qu'il y glissait sans qu'elle le force et fut surprise de sentir la langue d'Istari à cet endroit. Elle fut sceptique durant un court instant, avant de se rendre à l'évidence que c'était définitivement... agréable. Elle eut un soupire tout en l'écoutant et en sentir les mains d'Istari parcourir son corps. Elle ne protesta pas, savourant le fait qu'il la touchait comme si elle était une chose précieuse. C'était une sensation bizarre. La jeune femme ne savait pas si elle devait l'arrêter ou pas. Elle hésita un instant avant de décider de le laisser faire. Après tout, il n'allait pas loin, se contentant de faire ce que tout petit ami ferait.

Silencieuse, elle l'écouta quand il lui glissa d'autres mots à l'oreille. Un sourire ponctuait chacune de ses paroles. Quand il eut terminé, elle pencha son visage vers le cou d'Istari et y déposa délicatement ses lèvres avant de glisser à son oreille.

-Je ne disais pas me montrer dans le sens dans lequel tu imaginais, Istari... Juste montrer avec des mots... Quand à se voir... Ce sera très simple... Je te rapelle que l'on travaille ensemble... En plus de se consacrer notre temps libre.... Ensuite... Je sais que je suis ton seul dossier...enfin, je l'ai comprit.

La jeune femme se blottit un peu plus contre Istari -si cela était possible- avant de caler son visage dans le creu du cou de celui ci. Elle resta silencieuse, les yeux fermés. Elle se laisser bercer par l'étreinte d'Istari et par le bruit du vent autour d'eux.

Invité

Le temps était décidément d'humeur changeante sur Londres. La pluie recommenca à tomber de plus belle, mais cette fois, Istari et Iranoe se trouvaient suffisament à l'écart des moldus pour user de leur baguette magique. Le ministre se saisit de la sienne, et l'éleva vers le ciel. Il sourit en même temps qu'un manche jaillisait de son extrémité, et qu'un parapluie naissait de cet avortement. La baguette d'Is y ressemblait à s'y m'éprendre, sous cette forme étrange.

"Tu désires une démonstration par les mots Iranoe? N'est-elle pas déjà faite?! Dois-je recommencer?! ... Par la barbe de Merlin, je t'aime et te préfère à toute autre chose ainsi qu'à toute autre personne. Désires-tu partager avec moi cet Amour, et "l'officialiser"?!""

C'est ce que De Menessi avait cru comprendre au travers des mots "Montre moi...". A ses yeux, Ira' désiraent simplement une nouvelle preuve, plus concrète, capable d'établir des certitudes et de dissiper les moindres doutes.

Is' souriait alors qu'un violent orage crachait déjà ses éclairs dans la voûte du ciel. La ballade des deux amoureux se vit dès lors fortement compromise.

D'un regard, le Comte questionna la jeune femme dont il tenait la main. Ses yeux laissaient devinés son interrogation.

***doit on rentrer?***

Lorsque la pluie recommença à tomber, Iranoe eut un soupire déçu. Décidément la ballade ne se ferait pas. Pourtant, elle ne broncha pas pour faire quelque chose contre la pluie, quasi persuadée qu'Istari trouverait bien quelque chose... ce qu'il fit quelques secondes plus tard. La jeune femme ouvrit les yeux seulement le temps de regarder ce qu'il avait fait, avant de les refermer et de se remettre tout contre son compagnon qu'elle écouta.

La jeune femme laissa le silence s'installer entre eux avant de s'éloigner légèrement d'Istari, relever son visage vers lui et lui répondre, un sourire aux lèvres.

-Je ne te demandes pas une démonstration, Istari... Tu me demandes si je me rends compte, je t'ai répondu que non en te demandant de me montrer...

Elle dégagea un bras et fit glisser le bout de ses doigts sur la ligne de la machoire du jeune homme en ajoutant.

-Non, tu ne dois pas tout recommencer. Sinon, je pense que le mariage est un peu tôt... Ensuite, je pense que tu as suffisamment de preuve pour comprendre que oui, je veux bien partager avec toi ce que tu m'as offert, Istari.

Sur ces mots, la jeune femme s'arrêta complètement pour faire face à Istari. Elle ignora royalement la question muette qu'il lui posait, préférant plonger son regard dans le sien. Elle lui fit un doux sourire avant d'ajouter, mutine.

-Il faut pas paniquer ainsi, Istari...

Elle serra doucement les doigts du jeune homme avant de glisser doucement une main sur la nuque de celui ci tout en l'enjoignant délicatement à pencher la tête vers elle. Sans rien dire, la jeune femme se suréleva légèrement et déposa ses lèvres sur les siennes après avoir murmuré, toujours aussi taquine:

-Tu vois ça, tu aurais pu le faire...encore une fois...

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Et les deux sorciers s'embrasèrent à nouveau, plus longuement et plus profondément encore que la première étreinte qui avait été la leur. Il était très juste d'affirmer que le Ministre du Département des Accidents et Catastrophes d'ordre magique paniquait. Malgré le fait qu'il ne désirait aucunement le montrer, des signes extérieurs dans son comportement le prouvaient! En premier lieu, malgré deux tentatives, Is' n'avait relevé que deux sens possibles aux propos d'Iranoe, deux sens qu'il avait extrait de leur contexte, en déformant la valeur. Piètre performance intellectuel pour un magicien de son accabit.

Tant de nouveautés et de bonheur ne faisaient certainement pas bon ménage dans l'esprit d'Istari, perturbant ses sens et sa réflexion. Il s'en fallait de si peu dans ce domaine pour qu'il perde irrémédiablement pied, bien malgré lui. Excellent dans la plupart des aspects qu'une existence pouvait comportée, en matière d'amour, De Menessi ne savait pas si prendre. Quelle meilleure preuve d'ailleurs que son infinie attente, à Salem, dont l'improbable espoir était qu'Iranoe le remarque et opère, elle, le rapprochement.

Rien n'avait fonctionné, le plan s'était révélé foireux au possible, et la jeune femme avait disparu complètement de ses horizons. Mais la chance avait prouvé que le destin aime jouer avec les âmes humaines... si bien qu'aujourd'hui, les retrouvailles d'Iranoe et Istari s'étaient produites. Des retrouvailles, et à la fois beaucoup plus. Curieuse existence...

Le baiser finit par trouver un terme, bien que ni la jeune femme ni le ministre n'y consentait de bonne foi. Il fallait pourtant se résoudre à faire un choix. Les conditions météorologiques ne permettraient plus longtemps de défier dame nature.

Tout en se redressant, Is' s'exprima d'une voix calme...

"Je pense qu'il vaut mieux abattre du travail alors que la pluie, le vent et l'orage nous motivent à le faire! A moins qu'une autre idée éclaire ton esprit Ira, ... il vaudrait probablement mieux que nous retournions chacun à nos occupations. "
Le regret pointait dans l'expression de son propos, très clairement. Décidément, il n'était plus dans son assiette, et ne le serait probablement pas avant le lendemain.

Ce soir, il irait se défouler, se vider de toutes ses émotions, tant de palliers au bon fonctionnement de son être, dans sa plus complète unité. Istari attendit qu'on lui réponde.

De son côté, Iranoe ne s'attardait pas aux pensées qui agitaient son esprit. Au contraire, elle enregistrait ce qu'il se passait avec une certaine minutie. Elle avait tellement l'habitude que les choses "favorables" qui lui arrivaient ne durent pas, qu'elle préférait les mémoriser pour en garder une trace correcte dans son esprit quand tout aurait disparu. Néanmoins, elle sentait la panique qui émanait d'Istari sans pour autant qu'il en ait conscience. La jeune femme comprennait pas vraiment pourquoi il paniquait autant mais sentait que ce n'était pas la question qu'il fallait qu'elle pose.

Elle, elle était calme, presque sereine. Non pas que cette nouveauté ne l'effrayait pas, juste qu'elle prenait les choses comme elles arrivaient. A son sens, il serait toujours temps pour elle de s'y arrêter et d'y réfléchir un peu plus tard. Lorsqu'ils mirent fin à leur baiser, la jeune femme ne dit rien. Elle aimait bien profiter du silence de temps en temps. Elle regarda distraitement Istari lui parler tout en se relevant. Le léger sourire qui ornait son visage s'éffaca lorsqu'elle entendit ses propos. Elle plissa les yeux, faisant mine de réfléchir sans faire paraître le fait qu'il l'avait vaguement blessé. Elle finit par répondre de sa voix neutre, habituelle quand elle s'adressait à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas ou qu'elle ne voulait pas montrer ses émotions.

-Si c'est ce que tu souhaites, Istari. Retournons donc au Ministère.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle se colla un peu plus contre lui, fit glisser sa baguette dans sa main et les fit transplanner jusqu'à l'atrium. Une fois que la fumée se fut dissipée, elle se détacha de lui et fit en sorte de se sécher avec l'aide de quelques sorts. Se faisant, elle regardait Istari, l'air de dire "Satisfait?"

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L'expression particulière qu'affichait le visage d'Iranoe lorsqu'ils réapparurent dans les locaux du Ministère ne manqua pas de le troubler encore davantage. Cette fille était d'une froide beauté, si terrible que De Menessi en eut un nouveau frisson. Il s'avança dans sa direction, puis l'entoura de ses bras, tout en déposant ses lèvres contre la joue de la fille, à mi-chemin entre sa bouche et son oreille. Peut-être avait-il hésité un moment entre se lancer à l'assaut de l'un ou l'autre de ces centres d'intérêts, pour finalement s'abandonner au choix de les laisser tout deux, préférant leur juste milieu.

Le comte déposa moultes chastes baisers, sur le visage pâle et attirant de son amie, dirigeant peu à peu sa bouche vers la peau sensible de son cou. Là, il abandonna une ultime marque d'affection à Iranoe, avant de soupirer avec tendresse un semblant de désaprobation.

"Dame Nature est cruelle de faire pleuvoir sur nos têtes alors que nous envisagions des distractions à l'extérieur. Un acte de magie sur les aléas du temps auraient été interessant à pratiquer, mais l'idée de me voir courser par des membres du Ministère un jour après ma nomination n'a rien de particulièrement attrayant à mes yeux..."

Puis il rit, avec légèreté, enthousiasmé par son retour sur les lieux où il exercait sa nouvelle activité professionnelle.

Un regard... une caresse de sa main le long du corps d'Ira... puis un chuchottement, à peine audible...

"Hey, Ira'... je donnerais cher pour voir où tu bosses..."

Puis il déposa un autre baiser papillon dans le cou du trésor qu'elle était pour lui.

Continuant à le regarder de la même façon, Iranoe regarda Istari s'approcher d'elle. Elle se demanda comment il allait réagir maintenant qu'ils étaient sur leur lieu de travail. La jeune femme fut fixée quand elle sentit les bras d'Istari l'entourer délicatement ainsi que ses lèvres se poser sur sa joue. Iranoe aurait voulu rester de marbre pour lui montrer que le fait qu'il ait voulu rentrer ne lui plaisait pas particulièrement. Pourtant, elle finit par sourire doucement tout en tendant légèrement son cou au fur et à mesure que ses lèvres y descendaient. Quand il y déposa un dernier baiser, elle frissonna.

Quand il parla, elle se retint de le renvoyer de là où il venait. Elle le regarda un instant, dubitative, avant de répondre en plaisantant.

-Vois le bon côté de la chose: tu aurais courru avec moi... Ou sinon, vois le comme une sorte d'épreuve de patience...

Elle se retint de rire, se contentant de prendre son air le plus igénu qui se ternit légèrement quand elle croisa du regard l'une de ses "collègues" de bureau. Au regard que celle ci lui jeta, nul doute que la nouvelle allait se propager dans l'étage aussi vite d'un feu de paille. La jeune femme retint un soupire alors que la main d'Istari longeait son corps. L'idée de devoir affronter ses collègues probablement jalouses, l'agacait déjà. Quand Istari lui fit sa demande à peine voilée, elle lui répondit sur le même ton.

-Qu'est ce que tu donnes, Istari?

Elle lui jeta un regard on ne peut plus sérieux alors qu'elle ne l'était pas. Cela ne la dérangeait pas de lui montrer le second niveau du Ministère. Au contraire... Et ce même si leurs chances de croiser son frère étaient assez hautes. Tant pis, elle n'aurait pas besoin de l'attraper au détour d'un des couloirs de leur maison pour lui dire qu'elle fréquentait quelqu'un. Et plus tôt elle ferait face au torren de question qu'il risquait de lui poser, moins il y en aurait... Enfin.. normalement.

» Quelque part perdu au milieu de nulle part...
» Quelque part en Nouvelle-Angleterre (Pv)
» Showcase quelque part dans Londres[Tous]
» doit manger quelque chose...[pv]