Quelque part en Nouvelle-Angleterre (Pv)

Asphodèle avait reçu sa réponse par hiboux; Elle et Archibald pourraient se voir. C'était bête il habitait à même pas une heure en balais de chez Will. Le plus dur avait été d'anoncer ça à William qui semblait ne pas porter Archibald dans son coeur. Mais il ne le connaissai tpa svraiment non plus.
Finalement le jour était arrivé et William c'était senti l'obligation de venir avec Asphodèle. Elle aimait l'avoir prêt d'elle mais... du même coup elle ne pouvait plus dire à Archibald tout ce qu'elle avait à lui dire.

Le jeune homme attendait à la terrasse d'un café moldus.

LILY- Archibald,' elle alla le rejoindre en pressant un peu le pas puis elle s'assit à sa table, ravie de le revoir, il n'avait pas changé, toujours ce petit air boudeur.

Elle commanda un jus d'orange. Et attendit que Will daigne arriver parce qu'il était sacrément à la traîne derrière elle.

LILY- Comment se passe tes vacances?

demanda-t-elle. Elle se doutait à peu près que les Higgins devaient être ravis des résultats de leur fils mais pour le reste elle n'était pas au courrant. Ce qui était bien avec Archibald c'est qu'ils avaient convenus qu'il pouvaient tout se demander et ne pas forcément ce répondre. Ils disaient "je passe", c'était un peu comme un code et c'est vrai qu'à être au milieu d'une de leur conversation on se sentait vite exclu!

Lily était toujours aussi belle. Elle était différente des autres filles de Poudlard, complètement maniérées, capricieuses ou du genre à coucher à droite ou à gauche. Lily était différente de ces filles-là qui révulsaient Archibald Higgins et, il fallait bien l’avouer, si Lily n’avait pas été sa meilleure amie, il aurait volontiers tenter sa chance. Mais non, jamais il ne sacrifierait le lien spécial qui les unissaient. Il y tenait trop. Mais ce jour-là, Asphodèle semblait posséder un secret qui la rendait radieuse. Un secret qu’elle seule connaissait et qu’elle gardait jalousement sans jamais vouloir le partager : le bonheur. Archibald s’en réjouissait. Elle méritait d’être heureuse mais… Bon… Si elle avait pu choisir quelqu’un d’autre que Slayers-Le-Roi-Des-Bouffons… Archibald et William ne s’aimaient pas. Même pas du tout. Et pourtant ils ne se connaissaient pas et ne s’étaient pas donnés la peine d’apprendre à se connaître. Archibald n’était pas du genre à juger les gens mais Slayers était tellement antipathique et puis, il semblait prendre un malin plaisir à défier l’ancien étudiant de Salem qu’Archibald ne semblait pas avoir d’autres alternatives que de le détester à son tour. Aussi lorsque William les rejoignit et le salua d’une manière qui n’avait rien de naturel, Archibald le reçut froidement mais sans méchanceté afin de ne pas blesser Lily. Dans sa tête, Archibald s’intimait de rester calme.

Archi - *Zen, reste zen. C’est pas un Slayers qui va te faire sortir de tes gonds… Pour Lily. *

IRRISISTIBLE - Archibald R-A-V-I-E de te voir, j’avais peur que tu ne soie mort durant, l’été ! S a aurait était dommage ça m’aurait profondément attristé.

Archi - *Zeeeen Archibald ! C’est un ordre !*

Comme à son habitude, Archibald ne sourit pas. Il leva son regard sombre sur William, le foudroya du regard et hocha la tête en signe de bonjour.

Archi - « William… Je suis ravi de te voir. Enfin, dommage que tu n‘ais pas amené ta sœur jumelle avec toi !»

Archibald leva la main pour attirer un serveur moldu. Il savait que parler de Willara Slayers et faire devant son frère quelques allusions non explicites pouvaient le mettre furieux. Archibald avait rencontré Lara durant les examens, début juin, soit quelques semaines après son arrivée à Poudlard. Et… Sincèrement, il ne l’aimait pas beaucoup. Elle était gentille mais extrêmement fatigante ! Rien que le fait de la regarder et de voir toute l’énergie qu’elle déployait en parlant, épuisait le vert et argent. Ils étaient en bon terme, avaient discuté quelques fois dans la salle commune des Serpentards et ça s’arrêtait là. Mais Slayers n’était pas censé le savoir ! Pas fou le caribou ! Archibald coula un regard vers Asphodèle. Un regard qui disait explicitement : « désolé, je n’ai pas pu m’en empêcher mais j’arrête ! » Il s’agissait d’un regard que seule Asphodèle pouvait comprendre et interpréter. Le serveur moldu se dirigea vers eux afin de prendre leurs commandes. Attablés à une table à deux pas des trois sorciers, deux jeunes hommes discutaient. Ils étaient vêtus avec extravagance et portaient de larges chaînes en or autour du cou et d’épaisses lunettes noires sur le visage. Ils mataient sans aucune discrétion les passantes et ne se gênaient pas de faire de commentaires acerbes qu’Archibald écoutait avec ennui depuis quelques bonnes minutes. Après s’être moqués sans vergogne d’une jeune fille aux rondeurs avantageuses, ils passèrent Asphodèle en revue et toujours sans discrétion.

Le premier - « Des cheveux blancs… On dirait une vieille ! »
Le second - « Bien roulé… »
Le premier - « Ménage à trois ? »

Le second éclata de rire. Archibald recula sa chaise bruyamment. Il jeta un regard à Lily. Un seul mot et il n’hésiterait pas à réduire les deux mecs au silence.

On ne pouvait pas dire que c'était l'amour fou entre Will et Archibald. Asphodèle le savait c'est pour ça qu'elle ne fit aucun commentaire sur leurs échanges de politesse. Juste un petit sourire à Archibald qui répondait parfaitement au regard qu'il lui avait glissé. ce regard disait "ce n'est pas moi qui vais te dire de te gêner, ça lui fera un peu les pieds".

Des gars en accoutrements ridicules étaient assis à la table d'à côté, à mater tout ce qui passait et qui était un temps soit peu féminin. Ils sifflèrent même une femme sans se rendre compte que c'était un travesti d'ailleurs.
Puis ils osèrent en venir à elle. Asphodèle. Critiquer Asphodèle c'était déjà prendre des risques avec sa vie mais la critiquer quand elle était à côté c'était carrément du suicide. Archibald contint une réaction, attendant son aval.
Elle sourit. Elle était touchée qu'il prenne sa défense même si ça ne l'étonna guère de la part de son meilleur ami. Elle avait toujours pu compter sur lui. Will aussi apparement n'était pas indifférent.
Mais la jeune sorcière leur fit signe de ne pas bouger.

Un espèce de sourire malsain se dessina sur ses lèvres comme elle s'installait confortablement dans son siège. Elle regarda Archibald d'un air complice. Elle était sûre et certaine qu'il saurait ce qu'elle préparait: un sâle coup. Evidement! Sournois et délicieusement amusant. Elle en avait le secret.

Mais avant qu'elle ait mis son projet à exécussion, les deux gars bardés de bijoux en toc se tournèrent vers eux:

le premier- hey baby, ça va?
le deuxième- tu t'ennuies pas trop avec tes deux gigolos?
le premier-tu prends combien?

Les yeux d'Asphodèle lancèrent des endoloris. Alors ça. Elle se leva par réflexe, furieuse.D'une, Will et Archibald n'étaient pas des "gigolos", de deux elle n'entendait pas se laisser insulter comme ça. Elle ne pouvai tpas utiliser sa baguette? Qu'à cela ne tienne elle avait la langue bien tranchante quand elle le voulait.

Archi - "Pour qui vous vous prenez ?! Foutez-l'camps."

Asphodèle fut flattée par cette tentative de son meilleur ami mais les deux crétins enchainèrent.

Personne n'insulte les amis d'Asphodèle Nospheratov et encore mieux: personne n'insulte Asphodèle Mandragora Gillian Black Saint-Ange Nospheratov!
Cet espèce de dégènéré osait la toucher!!! Asphodèle était à deux doigts de se mettre à crier comme une banshee! Vous ne vous rendez pas compte ce que c'était qu'on OSE la toucher! Comme ça en plus! On attentait à sa personne!

Un poing sortit de nul part frappa le crétin au visage!

IRRISISTIBLE - Tu touche encore à un cheveux de ma copine, et tu pourra même plus dire des connerie avec tes copains !!! C'est compris ???

Asphodèle regardait Will comme une petite fille impressionnée. L'autre type était à terre, la gueule en sang. Bien fait. Pour un peu elle se serait jetée dans les bras de Will mais elle nepouvait pas! Elle était Asphodèle donc par définition elle ne faisait pas ce genre de chose. Et il avait dit "copine"! Il avait dit copine! Elle le regardait comme stupéfixée, comme si la fin du monde venait de lui tomber dessus. Elle déglutit tandis que les deux crétins se ramasser l'un l'autre.

CRETIN- ça va t'affole pas mon pote! On rigolait.
CRETIN SANGLANT- Ouais t'affole pas...on disait juste que ta meuf elle était trop chaude c'est tout...

Cette petite intervention inutile permis à Asphodèle de se ressaisir:

LILY- Je ne suis la "meuf" de personne...bouffon!

Elle retourna s'assoir, une boule à l'estomac à cause de ce que Will avait dit mais elle n'en laissa rien paraître.

LILY- Archibald? Je te recommande quelque chose?

Oui c'est ça. Changeons de sujet. Will n'a rien dis du tout. D'ailleurs il n'apprécierait sûrement pas de savoir qu'elle n'était la "meuf" de personne. Elle but une gorgée pour se donner une contenance. Il faudrait tout de même qu'un jour elle décide de ce qu'elle attendait de Will. C'est vrai elle passait ses nuits à faire des câlins et ses journées à s'amuser et à l'embrasser et autre démonstrations de tendresse. En quoi elle n'était pas sa copine? Comment voulez-vous que Will soit au courrant?...
Elle s'était mise dans une merde pas possible! Vous la voyez arriver comme une fleur et dire à Will: mais je ne suis pas ta copine qu'est ce que tu racontes!
Ce n'est pas qu'elle ne voulait pas de lui mais on l'a déjà dit cent mille fois: rien ne fait plus peur à Asphodèle que s'engager! Bien sûr elle ne le veut que pour elle. Bien sûr elle finira par s'étouffer avec sa jalousie à chaque fois qu'il aura une nouvelle conquête...Bien sûr...

LILY- Et dire que je ne peux même pas en parler à Archibald!

Souffla -t-elle pour elle même en se prenant la tête entre les mains. Les deux garçons revenaient vers elle. Elle fit mine de rien affichant un espèce de sourire qu'Archibald interprêterait tout de suite comme il le fallait.

Sa copine. Archibald aussi avait tilté en entendant cela. Son regard noir sonda silencieusement William-l'excité-de-service. Après tout, il n'était peut être pas aussi con qu'Archibald le pensait. Non, Slayers, intelligent ? C'était comme dire qu'un loup pouvait montrer pattes blanches. Archibald ne dit rien et se rassit lorsque les mecs, couverts de sang, s'en furent.

LILY- Archibald? Je te recommande quelque chose?

Archibald hocha la tête. Oui, il avait envie d'un bon remontant. Quelque chose de corsé. Le vert et argent jeta un coup d’œil dans le café. Le serveur était occupé et déjà les deux crétins revenaient vers les trois jeunes gens. Archibald saisit le sourire de Lily avec amusement. En redemandaient-ils ? L'américain repoussa sa chaise et se leva, jetant un coup d’œil à Lily.

Archi - Le serveur est débordé. Tu m'accompagnes, on va commander à l'intérieure…

Il jeta un regard à William espérant qu'il resterait sagement sur son siège. L'américain aurait enfin l'occasion de discuter avec Lily à sa guise, sans avoir à éviter des sujets brûlants ou à les passer sous silence. Lily avait beau avoir des airs de Reines des Glaces, il savait qu'elle n'était pas la belle jeune femme insensible que beaucoup critiquaient. Et puis, comment avait-elle pris le "ma copine" de William ? Archibald s'interrogeait. Où en étaient leurs sentiments ? Enfin, pas besoin d'être devin pour comprendre ceux de William. Tout en finesse. Il trimballait derrière lui une sacrée réputation de tombeur mais ce jour-là, il venait de prouver à tous que Lily n'était pas une simple passade. Et puis, ne l'avait-il pas inviter chez lui pour l'été ? Archibald enfonça ses mains dans ses poches et fit volte-face, prenant la direction du comptoir. Il cherchait un autre sujet de discussion ou plutôt de pensées car s'il continuait ainsi à décortiquer les sentiments et les pensées d'autrui, il craignait être en passe de devenir gay. Yeurk. Rien que de pouvoir s’imaginer avoir des relations non platoniques avec un autre homme… L’image de William torse nu lui vint à l’esprit. Bouuuuuuuuuarkkk ! L’américain fut pris d’une envie de vomir. Il contracta sa main contre son ventre et secoua la tête frénétiquement. Il passa à ce moment précis devant les deux crétins.

Le premier - Qu’est-ce t’as à faire cette tête ?! Ta copine vient de te jeter pour l’autre?

Les deux mecs éclatèrent de rire. Archibald les gratifia d’un regard noir, leur coupant l’envie de rire. Il se rapprocha de Lily qui le suivait de près puis, les bousculant, ils se frayèrent un chemin jusqu’au comptoir. Archibald ne héla pas le serveur. Autant gagner du temps.

Archibald - Tu vas bien ?

Il aurait voulu lui dire des choses tel que « raconte-moi ce qui ne va pas », comme un grand frère protecteur, digne d’un meilleur ami mais si Lily voulait lui parler, il n’avait pas besoin de l’en exhorter. Elle le ferait à sa manière et sans s’en faire prier et elle dirait ce qu’elle voudrait qu’il sache.

Asphodèle suivit Archibald. Il avait toujours de bonnes idées peut-être qu'elle allait enfin pouvoir lui parler. Mais trop: elle ne voulait pas non plus le saouler avec la triste existance d'Asphodèle Nospheratov qui supporte trop mal son bonheur pour être heureuse!
Elle était heureuse? Peut-être bien. Ce n'était quand même pas l'oeuvre du grand William Slayers? Peut-être bien que si... ou que non.

Archibald - Tu vas bien ?

Elle sursauta presque comme la voix de son meilleur ami la tirait de ses réflexions envahissante. Elle passa une main dans ses cheveux (chose qu'elle ne fesait pratiquement jamais - c'est que Will l'avait vraiment retournée).

LILY- J'ai cru que je ne pourrais jamais te parler tranquillement...avec Will...et ces espèces d'abrutis!

Elle s'appuya sur le comptoir.

LILY- Oui ça va c'est juste que Will...enfin bon c'est Will on ne sait jamais ce qu'il veut et parfois ça m'agace ferme. Un jour je suis une amie l'autre je suis carrément ça copine...Je crois pas que ce soit le genre de relation qui me convienne tu vois.

Elle ne dit rien de plus. ça résumer parfaitement la situation.

ARCHIBALD-"Lily...Ecoute..."

Asphodèle n'aurait pas eu besoin qu'il en dise plus, c'était comme si elle avait déjà su ce qu'il allait lui dire. Une pierre tomba dans son estomac. Elle aurait voulu partir très loin et ne jamais avoir à entendre ça.

ARCHIBALD- "J'ai pris une décision... Je ne vais pas rentrer à Poudlard en Septembre. J'ai bien réfléchis et surtout, j'ai fait une rencontre cet été...Je pars en Amérique du Latine avec une équipe de chercheurs de sortilèges ! C'est ce que je veux être plus tard. Tu vas me manquer tu sais."

Asphodèle prit une profonde inspiration (pas le genre qui ce remarque mais le genre qui vous bloque tout à l'intérieur et vous empêche de vous montrer faible...on aurait presque pu appeler ça une inspiration à la Asphodèle déviant Nospheratov), elle jeta un coup d'oeil à Will dehors.

LILY- Bien...

Elle n'avait rien d'autre à dire après tout. Bien. Oui c'était bien qu'il ai trouvé ce qu'il voulait faire plus tard; C'était très bien même.
Mais alors si c'était si bien pourquoi semblait elle si figée tout à coup? Son regard rivé sur lui, pareil à celui de la Reine des Glaces qu'elle était à Poudlard.
Elle ne s'attacherait plus à personne c'était décidé. Un petit coup d'oeil à William. Plus jamais. Plus comme ça en tout cas.
Le départ d'Archibald venait de remettre Asphodèle dans la direction qu'elle avait toujours suivit et dont Will l'avait écarté doucement.

Depuis toute petite Asphodèle avait pris l'habitude de ne pas s'attacher parce qu'à ce jeu là elle perdait à chaque fois. C'était inévitable.
D'abord ses parents. Puis Charly. Maintenant Archibald (même si c'était dans une moindre mesure). Demain... Non ça n'arriverait pas parce qu'elle ne s'attacherait pas!

LILY-Je suis contente que tu aies enfin trouvé ce qui te convenait...c'est génial.

La journée à Salem lui parut horriblement longue du coup. Elle voulait partir, ces adieux prolongés étaient une torture pour elle.

Le soir venu, elle s'allongea près de Will. Elle n'avait pas dit grand chose de la journée et heureusement que Will lui parlait parce que sinon ils ne leur restait plus qu'à éteindre la lumière et à dormir.
Blottie contre son torse, elle écoutait les battements de son coeur plus que ce qu'il disait, se persuader qu'elle pouvait très bien se passer de cette musique, l'oublier, la laisser derrière elle en cinq secondes si il le fallait. Finalement elle s'endormit. Bercée par les battements de son coeur.

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