DCFM: Praline

La porte s'ouvre devant vous, Lareless, à côté d'elle, ne dit pas un mot, vous invitant simplement d'un geste de la main à entrer, Un corridor obscur se perd dans les ténèbres devant vous. Une torche, à gauche, sur son socle, est la seule source de lumière. Vous pouvez voir les petites traces par terre d'une multitude de rats avec les crottes qui vont avec, ainsi que la trace de quelque chose de plus gros et de non-identifié.

Une fois que vous avez passé la porte, celle-ci se referme avec un grincement sinistre. Plus question de faire marche arrière.

Ce qu'il y a ici, vous l'apporterez.

Hébêtée, Praline entre dans la salle ...Elle sourit en voyant les crottes de rats par terre...Chouette! Ce cours aura a voir avec ses petits rongeurs favoris! Elle s'agenouilla pour voir si l'un d'eux était tout près souriante, toute gamine, elle espérait trouver un ami voir même un mari pour Miss White! Puis elle entends la porte derrière elle se refermer...Elle sursaute légèrement, l'ambiance est plutôt noire et stressante pour une fillette aussi angoissée que la petite Amandelle. Elle commenca alors à se ronger le bout des doigts...souriant toujours...

"...Mademoiselle Mainella...?"

Dit-elle à demi voix, manquant un peu d'assurance. L'air lui était lourd et il n'y avait que des torches autour...Elle ne savait pas trop ce qui se passait...Un cours de défence contre les forces du mal...Réfléchis Praline. Tu ne dois pas t'attendre à travailler avec des animaux aussi innofensifs que des rats...Il y aurait quelque chose de dangereux elle le savait. Elle se releva donc, le visage sérieux...on ne voyait pas souvent cette expression sur ce petit visage rond aux immenses yeux.

"...C'est bon. Je suis prête."

Dit-elle avec un sérieux désarmant. Elle tenait sa baguette dans sa main droite, serrant légèrement...Elle se demandait bien face à quoi elle se retrouverait.

Elle avance... avance encore dans le corridor sombre. Tranquillement. Tout est calme, tout est immobile. Peut-être trop calme et immobile. Mais qu'est ce qui peut bien arriver dans un endroit aussi calme? La répônse dépasse l'imagination.

Un bourdonnement ténu se fait entendre. Le corridor change de forme, de texture, se divise se détourne monte descend en coudes serrés. Il est sphérique, en genre de cire, doux et poisseux à la fois au toucher.

Le bourdonnement se fait plus sonore... plus près.

Marchant dans les longs couloirs, elle ne s'attends à rien, surtout pas à ce qui se présenteras à elle. Elle s'imagine bien faisant face à un petit dragon ou à une autre créature impressionante, elle sourit en s'imaginant son combat ou elle gagnerait contre les forces du mal grâce à sa fidèle baguette et à son courage inégalé...Elle rêvasse jusqu'au moment ou elle tourne un coin et se retrouve la main collée contre un mur poisseux...mais il ne l'était pas tout à l'heure...Elle lève les yeux sur l'une des surfaces à ses côtés pour remarquer qu'on dirait.....les parois intérieures d'un nid d'abeille...ça sent le miel d'ailleurs...

Elle frissonne...un nid veux forcément dire qu'il y a des habitants dedans...Elle a alors des larmes incontrolées qui lui viennent immédiatement aux yeux. Un nid de cette taille...se mordant durement la lèvre inférieure elle regarde de tous les côtés nerveusement...Elle s'attendait à tout sauf à un insecte géant...Surtout une abeille géante...Cet insecte piqueur qu'elle hait plus que tout. Elle n'a plus le choix. Elle passe les mains dans ses cheveux, tremblante et continue d'avancer...C'est son épreuve, elle doit faire face à sa phobie...et ce ne sera pas facile...Elle passe les tournants, toujours, entendant ce bourdonnement sourd qui lui donne des haut le coeur...plus ça va plus on l'entends fort...

Un claquement se fait entendre, suivit de l'apparition de deux gros yeux aux millieurs de facettes. Un bourdon se pointe tranquillement dans le tunnel ou Praline se trouve. Il s'arrête, joue de l'antenne pour déceler si la Pouf Souffle est une menace.

Ses immenses ailes sont collées le long de son corp. Il ne bouge pas, semble intrigué. Il a un bourdonnement qui pourrait passer pour interrogateur.

Frenant à plusieurs mètres devant la "chose" juste au moment ou elle avait vu ses immenses et terrifiants yeux, elle frisonne sans pouvoir se contrôler, si ce n'était pas pour son cours, elle se serait sauvée en courrant à toutes jambes en hurlant...Mais elle ne devait pas. Elle devait faire face à sa peur, elle devait se défendre? ou simplement passer par dessus et s'en aller...?...Et si il la piquait?...Les bourdons ne piquent pas...Pire, ils MORDENT.

À cette pensée la jeune poufsouffle n'avait envie que d'user d'un sort qui ferait exploser cette satanée bestiole en milles miettes. Elle eut un soudain haut le coeur à se dire qu'elle se ferait éclabousser de jus de bourdon si elle faisait ça...De toute façon elle ne connaissait pas de sort pareil...Une idée lui vint en tête...Un sort qu'elle avait lu à la bibliothèque dans un livre de sortilèges...peut-être qu'elle arriverait à le faire?...

Sa main tremblante, elle pointa sa baguette, les larmes aux yeux de regarder le monstre, parce que oui, pour elle c'en était un, elle serra les dents en disant d'un ton sûr malgré ses incontrôlables frissons:

"Incarcerem!!!"

Alors semblant provenir de sous l'insecte sortirent des cordes assez solides qui l'enroulèrent pattes et ailes, le rendant ainsi totalement imobile, mis à part sa tête...Sans se douter que la tête pourrait tenter de la mordre quand elle passerait à côté de lui, elle se colla au mur pour le contourner en pleurant...Elle frollait ses poils jaunes et noirs ainsi que ses antennes...elle aurait eu envie de vomir...

Ce que Praline a oublie de penser... les bourdons mordent, certe, mais ils se nourrissent essentiellement de pollen. Et la jeune fille est pas mal plus grosse qu'un grain de pollen.

Pendant sa cremation, l'insecte envoie un signal olfactif donnant l'alerte dans la ruche.

Sous l'effet du bourdonnement soudain, les paroies se mettent a vibrer.

[HJ: Désolé pour le retard, j'avais jamais vu la réponse oO ]

La fillette ne remarqua pas le mouvement du bourdon...Ce qu'il faisait pour prévenir le reste de la ruche, au moins elle était déjà derrière la grosse bestiole. Elle reprit son chemin, tentant de calmer ses nerfs et ses muscles crispés, elle ne s'imaginait pas du tout qu'il pourrait y en avoir d'autres des montres pareils dans tout ce labyrinthe de cire jaune...C'était quand même joli qu'elle se disait...Comme si les murs étaient dorés...Puis ces bruits affreux de bourdonnements...

Elle aurait voulu se coucher par terre et se mettre à pleurer tellement ça lui fracassait les oreilles ces sons d'ailes qui battaient l'air...Bestiole écoeurante qui mordait, poilue aux immenses yeux globuleux avec de grosses pattes velues...Il y en avait trop ça la rendait malade. Mais elle gardait son calme, restant debout, poursuivant sa route...Elle décida donc d'appeller dans le vide:

« Mademoiselle Mainella?! »

Elle marchait toujours, se prenant les pieds dans une substance collante de temps à autres, des flaques dorées, du miel sans doute...

« Qu'est-ce qu'il faut que je fasse!? Je sais même pas où je dois me rendre!!! »

Dit-elle d'une voix plaignarde en piochant sur le sol avec son pied à chaque fin de phrase. Elle soupira en laissant pendre ses bras, la tête basse.

« Laissez tomber...j'trouverai toute seule... »

Sur ce, elle continua de marcher dans le dédale de cire jaune et de miel collant...

Au détour d'un corridor, elle débouche au dessus de la reine. Un spectacle inimaginable s'ouvre alors à elle.

La reine à l'abdomen distendu par la ponte s,affaire. Les oeuf sont aussitôt ramassés par les ouvrières qui vont les déposer délicatement dans des alvéoles . D'autres ouvrières s'occupent de remplir d'autres alvéoles de miel. Bref, un affairement bourdonnant et organisé dans la ruche.

Soudainement, la tete aux longues antennes et aux madibules impressionnantes d'une abeille soldat se profile juste devant Praline. Suivit d'une patte.

Juste en bas, une abeille immense qui ponds et ponds sans cesse, écoeurée par la vue de tout ça, elle observe sans un mot...La tête lui tourne sous les sons de bourdonement et elle voudrait mourrir tellement elle à peur...Mais elle reste forte...Pour montrer qu'elle en est capable...Observant du couloir qui débouche sur un immense salle...Le couloir se termine abruptement puisque les abeilles volent...Mais Praline ne sait pas faire ça sans un balais...elle regarde en bas quand soudain...

Un de ces immenses monstres surgit devant elle...Retenant un hurlement, elle se retourne mais se rends vite compte que l'autre bout de ce couloir se trouve une autre de ces immenses bestioles....Alors...elle est intruse dans cette ruche....Et peut-être...peut-être vondront-elles la tuer ces abeilles!!! Prise de panique, elle cherche une solution...Et si elle faisait brûler toute la ruche?!...Mauvaise idée...elle y était elle aussi, alors elle y passerait avec tous ces monstres...

De la fumée...La fumée endormait les abeilles!...Mais quelle sorte de fumée..Encore cette question restait sans réponse et la panique s'élevait en Praline alors qu'une abeille soldat s'élevait en l'air à la sortie du couloir...Elle ne pouvait pas réfléchir avec tous ces sons qui la faisaient mourrir de peur...Elle retourna alors dans le couloir, espérant ne pas recroiser l'immense bourdon de tout à l'heure...Que faire...Désespérée, Praline n'eut qu'une idée en tête...TOUTES LES TUER. C'était violent et drastique mais elle ne savait pas quoi faire d'autre...Avec quoi les tuerais t-elle...? Ah oui...

Quand les abeilles piquent, elles perdent leur dard...Et en perdant leur dard, tous leurs organes internes...Elle n'avait qu'a leur arracher le dard alors...Cherchant un sortilège pour arracher quelque chose, elle n'en trouva qu'un :

- ACCIO DARD!!!

D'un coup de baguette, elle espérait que ça fonctionne...

Lareless en a assez. Praline pourrait tourner des dizaines de fois pour essayer de trouver la sortie, affronter des centaines d'abeilles, que ca ne changerait rien.

Les abeilles se figent, semblant suspendues dans le temp. Lareless apparait dans un crac sonore. Elle examine l'abeille soldat attentivement.

Vous vous débrouillez bien, mais pourquoi attaquer des abeilles? Elles ne se nourissent pas de petites filles pourtant

L'auror se retourne vers Praline... Interrogative. Les questions se reflètent dans ses yeux verts.

Quand les insectes s'immobilisèrent, la jeune fille resta figée elle aussi...Pas par le sort que Mademoiselle Mainella avait fait pour les empêcher de bouger mais bien par la peur...Lareless apparût donc dans un claquement que Praline avait entendu quelques fois chez elle...

- Vous vous débrouillez bien, mais pourquoi attaquer des abeilles? Elles ne se nourissent pas de petites filles pourtant.

Praline resta complètement paralysée pendant quelques secondes...Puis elle secoua la tête...Le dard avait a peine eu le temps de sortir de son socle sur le derrière de l'insecte que le temps s'était figé...Elle leva les yeux vers son enseignante...

- J-je...Je sais...Mais elles piquent...Et comme je suis intrus dans leur nid...Je me suis dit que j'avais aucune chance si elles voulaient m'attaquer...Et je voulais pas attendre que ça arrive vous voyez...J'aime tous les animaux...Mais les insectes qui piquent me font tellement peur...

Elle ne semblait pas partie pour s'arrêter...Elle lâcha sa baguette sur le sol et s'écroula a genoux...

- Ouf...J'ai eu la peur de ma vie!...Enfin bon...Je sais maintenant comment me débarasser des abeilles....

Elle eut un petit sourire en coin en regardant Mademoiselle Mainella.

J-je...Je sais...Mais elles piquent...Et comme je suis intrus dans leur nid...Je me suis dit que j'avais aucune chance si elles voulaient m'attaquer...Et je voulais pas attendre que ça arrive vous voyez...J'aime tous les animaux...Mais les insectes qui piquent me font tellement peur...

Less hausse les sourcils. Etonnée...

Ouf...J'ai eu la peur de ma vie!...Enfin bon...Je sais maintenant comment me débarasser des abeilles....

La professeur sourit. Un geste de la baguette et elels se retrouvent dans el salon chaleureux, avec collation sur la table basse entre deux fauteuils.

La voix grave et chaude de Lareless emplit l'air, douce et compréhensive

On craint ce qu'on ne connait pas mademoiselle. Comme devoir, je veux que vous me fassiez une dissertations sur les insectes piqueurs, les abeilles en particuliers. Je suis certaine que vous trouverez ca fascinant. Et vous allez mieux comprendre votre peur et par le fait même, de la maitriser.

Elle a un doux sourire.

Des questions?

Elles se retrouvèrent alors soudainement dans un salon...Praline resta muette un moment avant que Less ne reprenne:

- On craint ce qu'on ne connait pas mademoiselle. Comme devoir, je veux que vous me fassiez une dissertations sur les insectes piqueurs, les abeilles en particuliers. Je suis certaine que vous trouverez ca fascinant. Et vous allez mieux comprendre votre peur et par le fait même, de la maitriser.

Un sourire apparut sur les lèvres de la Poufsouffle...C'était pas la première fois qu'on lui disait ça. Elle avait déjà tenté de se débarrasser de cette phobie mais bon...Ça lui était très difficile et incontrôlable. Elle vint s'assoir devant l'enseignante, attrappant quelques biscuits sur la table...

- Des questions?
- Non pas vraiment.

Répondit Praline avec un sourire amusé plein de cookies.

- Seulement un commentaire...

Elle posa sa collation sur ses cuisses...

- Merci de nous aider à combattre nos peurs Mademoiselle Mainella.

Elle sourit à nouveau, devenant silencieuse et grignottant un autre bout de biscuit.

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