Domaine SLAYERS

Adossée contre l’oreiller dans le grand lit aux draps blancs, Asphodèle ne trouvait pas le sommeil. Elle s’était réveillée à peine une heure après s’être laissée tomber dans les bras de Morphée. Et encore elle avait déjà passé une bonne partie de la soirée et jusqu’à une heure avancée de la nuit, la plume en main, à coucher sa frustration sur le papier blanc.

Elle avait toujours cru que ça lui suffirait. Les cours, l’excellence, son chat, son journal….Puis elle avait eu un ou deux amis. Et maintenant elle voulait toujours plus sans plus pouvoir revenir en arrière.
Les yeux rivés sur le plafond, Asphodèle pensait.. Elle pensait à lui. A ce qu’il avait fait l’avant veille, à ce qu’il lui avait dit. Elle et lui c’était un peu comme le feu et l’eau parfois.

LILY »Accio

Elle feuilleta son journal pour se détendre, sans vraiment le lire. Elle regardait les lignes se courir après, les lettres qu’elle avait reçues. Puis vers les dernières pages, la lettre de son Maître d’Armes. Une simple feuille de parchemin avec un symbole tracé au pinceau dessus. Un cercle séparé en deux parties égales par une ligne courbe : le Yin et le Yang.
Entrelacés, entremêlés et indissociables l’un de l’autre. Pouvait-on être si identique et si différent à la fois ?
Elle lui avait dit quelques uns de ses secrets et posé ses questions et il l’avait acceptée telle qu’elle était sans lui demander de changer. Il savait toujours la surprendre et réagissait toujours comme il fallait..

Seule dans son grand lit à Manchester, Asphodèle pensait. Il lui manquait quand il n’était pas là. Bon d’accord il n’était pas très loin. Mais il n’était pas près d’elle. Sûrement qu’il n’était pas près de revenir dans la chambre de la jeune fille après la dernière fois. Mais il lui prenait comme une envie de faire quelque chose de très stupide qu’elle regretterait peut-être ensuite…mais bon.

Elle se leva sans réveiller le chat, et, dans son petit déshabillé de soie blanche, elle quitta la chambre sur la pointe des pieds. Azazel ouvrit un œil et le referma, une espèce de sourire de chat sur le visage.
Arrivée devant la porte de la chambre de Will, Asphodèle eut un instant d ‘hésitation puis poussa doucement la porte. Il dormait dans ce grand lit aux draps rouges (qui n’était pas inconnu à la jeune fille : elle l’avait vu à la salle sur demande). Asphodèle se glissa dans le noir, puis sans le réveiller s’allongea près de lui et resta là, à le regarder dormir. Il était très beau comme toujours mais, paisiblement assoupi, il y avait quelque chose de doux peint sur son visage d’ange. Elle gardait ses yeux posés sur lui tandis que l’heure tournait. Elle se fichait bien de l’heure maintenant qu’elle était près de lui même s’il ne la remarquait pas. Elle ne ressentait plus ce manque quand elle était près de lui peu importe la circonstance.

Will ouvrit les yeux.

Il sembla surpris mais Asphodèle n’en ressentit aucune gêne. Son regard plongé dans celui de Will ne témoignait plus aucune appréhension ni aucune crainte. Elle était bien prêt de lui. Ses grands yeux rivées sur lui, intenses, doux et prenants.

Will lui caressa la joue de cette façon si tendre qu’elle adorait et l’embrassa. Quand il lui enlève cette caresse exquise de sa langue, la jeune fille sourit.

Elle fait glissait sa main dans le cou de Will jusqu’à pouvoir tenir son visage et l’attirer à elle et l’embrasser encore. D’abord elle s’amuse à caresser ses lèvres avec les siennes, avec de petits mouvements de bas en haut, puis quand le désir se fait plus intense elle l’embrasse enfin. Elle laisse tout ce qu’elle ressent passer dans ses baisers. Puis ils se calment un instant et se regardent encore. Il sourit :

IRRISISTIBLE-J’ai tant attendu ce moment

Lily rougit. Elle aussi l’a attendu. Elle a toujours sa main sur son visage et lui donne un baiser tendre :

LILY- Moi aussi je t’ai souhaité…Will »

C e n’était qu’un murmure, un souffle qui glissa dans l’oreille de Will comme il se penchait pour l’embrasser dans le cou. C’était si grisant cette façon qu’il avait de la dévorer. Asphodèle laissa sa main glisser dans la nuque de Will, le souffle entrecoupé et saccadé sous l’effet du plaisir que le garçon lui donnait.
Son autre main aller et venait malgré elle sur le torse du jeune homme, elle sentait son cœur battre comme si elle l’avait tenu dans sa main. Un battement puissant et rassurant.

IRRISISTIBLE-N’ ais pas peur

Elle n’avait pas peur, il était tellement prévenant avec elle. Elle savait qu’elle ne devait pas avoir peur et leurs caresses suffiraient à faire s’envoler toutes ses craintes s’il y en avait.
Will se redressa. Asphodèle regarda son tee-shirt glisser sur sa peau en même temps que ses mains à elle étaient justement passées en dessous du vêtement, suivant le mouvement. D’instinct elle avait posé ses mains sur lui et remonta jusqu’à son torse brûlant. Sa peau était douce et ferme. Asphodèle baissa un instant le regard, surprise par sa propre audace, puis replongea ses yeux dans ceux de Will comme elle l’avait fait la dernière fois que son envie de l’embrasser c’était faite aussi pressante. Il était très beau, il ne disait rien mais son regard était une fois de plus saisissant. Le sentir sur elle, suffisait à embraser le cœur d’Asphodèle. Ses cheveux ne virèrent pas aux rouges. Will lui revint et l’embrassa de nouveau.

Elle respire longuement son odeur comme un connaisseur déguste un bon vin. Elle le laisse la marquer de son arôme. C’est une odeur suave, enivrante. Une odeur qui vous monte à la tête et vous la fait tourner. Elle est ivre de lui. Les yeux fermés, elle parcoure rêveusement le corps de Will. Ses doigts courent sur sa peau ferme et chaude, elle sent ses muscles saillir à chaque caresse et plus intensément chaque fois. Elle entend sa respiration s’accélérer tout contre elle, à l’unisson des battements puissants du cœur de William. Elle rouvre les yeux un instant pour plonger dans ces beaux yeux bruns et avides qui la dévorent. La fièvre la prend, elle a chaud et elle frissonne tout à la fois. A chaque frôlement, sa peau d’ambre prend la chair de poule. Elle se redressa , se cambra entre ses mains. Il passa ses mains autour de ses reins comme pour la soutenir. Caresse douce. Assis sur le lit, dans les draps rouges, si proches, l’un contre l’autre en fait, les lèvres toujours scellées. Elle continua de l’embrasser tout en le caressant puis elle l’embrassa au coin des lèvres, sur la joue, dans le cou à son tour, sur l’épaule et le torse mais s’arrêta avant de le dévorer complètement. Ses yeux le cherchèrent. Elle fit un petit mouvement de la tête en fermant les yeux. Le bout de son nez effleura celui de Will, elle rouvrit les yeux. Se recula un tout petit peu pour qu’ils puissent se regarder, se déshabiller du regard puis…

IRRISISTIBLE - J’me suis dit que tu devais avoir faim

La douceur de cette voix la fit sourire. Elle se retourna comme il s’allongeait près d’elle. Puis l’imitant, elle en profita pour le regarder, les yeux plein d’étoiles. Elle se blottit contre lui, la main posée sur son cœur. Jamais elle n’avait été aussi heureuse d’avoir eu tord et d’ailleurs elle s’en voulait carrément de l’avoir mal jugé.
Il était juste allé chercher le petit déjeuner. Un grand plateau avec une assiette de crêpes, deux grands verres de jus de fruit, une carafe de lait et… une rose dans un verre en flûte. La jeune fille n’en revenait pas. Elle n’avait pas été habituée à tant d’attention et de tendresse. Déjà le petit déj’ au lit et aussi une rose maintenant! Et elle elle avait dormi pendant tout ce temps, pendant que lui il faisait toutes ces choses adorables pour elle. Pour un peu elle serait allée se cacher sous le lit d’avoir été si négligente à son égard et surtout d’avoir mal pensé de lui.
IRRISISTIBLE - Si tu as mis ma chemise je suppose que c’est pas parce que j’te manquais déjà ??

Elle se redressa légèrement dans le lit, histoire de pouvoir le regarder bien droit dans les yeux.

LILY- Quand on a fait les exams de potion en juin, mon Amortentia avait cette odeur… Je m’en veux un peu Will…quand je me suis réveillée tout à l’heure et que t’étais pas là j’ai douté de toi et maintenant tu es tellement attentionné et tout ça…

Elle marqua une pose et lui donna un baiser . Bon d’accord c’était un peu léger comme façon de se faire pardonner mais pourquoi pas ? Et puis elle en avait envie. Elle prit la rose, l’air de demander si c’était vraiment pour elle. Un beau rouge velouté et sombre, comme elle aimait, et un parfum délicat.

LILY- …Bien sûr que si tu m’a manqué. Je suis désolée. Et pour ta chemise aussi…C’est juste…j’arrive pas à remettre la main sur mes fringues….

-IRRISISTIBLE - Désolé, ma mère et ses lessive hebdomadaire c’est un peu l’horreur.

Le cœur d’Asphodèle eut un sursaut violent dans sa poitrine et comme elle ne cherchait plus à tout contrôler ses cheveux virèrent à un joli rose flashy et se mirent à onduler.
AU SECOURS ! Cette fois c’était sûr elle allait se cacher sous le lit ! Mme Slayers était rentrée dans la chambre et elle…et elle… et elle les avait vu…tous les deux…

LILY- Je crois que je ne pourrais plus jamais regarder ta mère en face’, cafouilla-t-elle, « Je crois que je vais aller me cacher… Elle m’a pas vu…dit moi qu’elle m’a pas vu…’

IRRISISTIBLE- Elle t’as pas vu !!! dit-il comme s’il croyait à ce qu’il diait !! Il faisait noir et elle sûrement dut croire que Willara à ENCORE laisser trainer ses fringues dans ma chambre !!!

LILY- T’es pas drôle qu’est ce que je vais dire à ta mère moi ?

Fit elle alors qu’elle avait rit en l’entendant dire des conneries pareilles. Elle était touchée qu’il essaye de la rassurer.

IRRISISTIBLE- Ne t’inquiète pas, au pire j’te cacherai sous mon tee-shirt

Mais bien sûr. Asphodèle se voyait trop sortir la tête par le col du tee-shirt de Will « Bonjour Madame Slayers » !

LILY- Sinon je pourrais dire que tu as encore traficoté une de mes potion…Je crois que sur le moment je t’aurai tué ! », suggéra-t-elle avec un sourire en coin, « mais c’était assez marrant de plus rien contrôler après coup. »


Passons. Au moins ils déjeuneraient dans la chambre de William donc pas besoin de se cacher sous son tee-shirt.
Elle prit une crêpe et lui fit mordre dedans.

LILY- Tu te rappelles à la volière ?.. On s’était bien amusé ce jour là ! »

Elle elle se rappelait très bien. Ils s’étaient vraiment bien amusés et ils avaient mangé des crêpes. Et la veille ça avait bien failli déraper entre eux à la salle sur demande. D’abord ils s’étaient disputé… C’est drôle à chaque fois qu’ils se disputaient…
Mais espérons que quand même un jour ils finiraient par dépasser ce stade et qu’ils ne seraient plus obligés d’en passer par là pour se montrer ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre.

Ils déjeunèrent, puis Asphodèle qui se sentait d’humeur tendre se serra encore contre lui pour lui faire un câlin et l’embrasser dans le cou tout en continuant de discuter de chose et d’autre. Mais ça n’avait rien de charnel, c’était plus amoureusement qu’autre chose.
Marrant de voir comme ils se mettaient à discuter maintenant, sans détour .
Ils n’avaient pas changé, l’ironie et les petites piques étaient toujours les bienvenues. La différence c’est qu’Asphodèle avait l’impression qu’il n’y avait plus rien de tabou entre eux…ou presque…

Bon allez les câlins c’est bien mais déjà que la mère de Will allait sûrement regarder Asphodèle d’un œil noir du genre « je vous reçois chez moi et vous vous pervertissez mon fils ! Vous êtes dégoûtante sortez de chez moi » ce n’était pas non plus la peine d’en rajouter et de ce pointer en retard à table. Madame Slayers était très pointilleuse sur la ponctualité.

LILY- Tu permets que je prenne ta baguette ?

Demanda la jeune fille. La jeune fille voulait tenter un accio. Pas évident de jeter des sort avec la baguette d’un autre, il y avait toute les chances que la baguette la rejette mais c’était ça où se balader en petite tenue dans les couloirs et ça pas question.
Elle prit la baguette de Will. Pas de rejet explosif ou électrique. Sûrement que leur deux baguette devait avoir une composition assez proche.
Elle fit carrément venir sa valise et après concertation avec Will sur la tenue du jour, ils purent enfin descendre ce mettre à table.

Asphodèle s’assit à la place qu’on lui avait attribuée le premier jour, à côté de Will, les yeux baissés, elle n’avait pas l’intention de se faire remarquer.

IRRISISTIBLE - Non j’me rappelle pas! J’me suis souviens même pas que t’avais un soutif roses à cause de mes idée tordus de voir disparaître ton chemisier superflu

Elle se laissa embrasser.

LILY- Ah bon ?!!!!! Moi qui croyais que tu t’étais emmêlé les pinceaux à propos du sortilège de découpe! Vraiment William, je suis désolée d’entendre ça ! Moi qui te prenais pour un élève appliqué…c’est très mal j’espère que tu t’en rend compte…

Elle et lui : pique sur pique, ironies et sarcasmes, petits jeux tantôt agaçants tantôt frustrants ou alors carrément comme chien et chat. Elle souriait toujours et affichait un petit air polisson adorable.
Un peu après, comme ils cherchaient de quoi l’habiller :

IRRISISTIBLE - Ça tu oublie tout de suite,

LILY- Hey, je vois pas ce qu’il t’a fait ce pantalon !’, mais bien sûr ! elle voyait pas du tout ce qu’il avait contre ce pantalon ! Ben déjà c’était un pantalon, Elle alla le récupérer d’autant qu’il lui rappelait de bons souvenirs. «Je vais finir par te présenter à ma gouvernante si tu continues de regarder ce bout de tissus avec autant de mépris ! t’inquiète pas les pantalons c’est pas trop mon truc et j’en ai pas l’habitude c’est juste au cas où parfois… et puis d’abord je mets ce que je veux ! »

Elle lui fit un petit bisou provocateur sur la joue.

IRRISISTIBLE - Je suppose que tu veux pas mettre ça ???

Elle pencha la tête sur le côté l’air de dire t’as fini avec tes idées tordues ?
Finalement ils se mirent d’accord et descendirent manger.
Asphodèle cru qu’on l’avait foudroyée sur place quand Mme Slayers les accueillit avec son « J’espère que vous vous êtes protéger cette nuit au moins, » puis elle enchaîna sur carrément autre chose comme si de rien n’était. Mais…mais…

LILY-…

Will la prit par la taille sans omettre de faire glisser ses mains sur elle de sorte qu’elle en frissonna et se sentit l’envie de disparaître dans un trou de Gnome !

IRRISISTIBLE- Tu vois j’arrive très bien à te cacher

Tout contre lui et devant sa mère, Asphodèle était aussi crispée que si elle avait subi les effets d’un maléfice du saucisson. Il se mirent à table mais la jeune fille mangea plus par politesse que par appétit. Elle s’était habituée à ce que Mme Slayers lui pose des questions ou lui fasse comprendre qu’elle savait bien que Will et elle étaient bien plus proches qu’ils ne voulaient bien le montrer mais avant c’était différent. Avant il ne s’étaient rien passé entre eux donc le malaise n’était que superficiel alors que là, Asphodèle ne pouvait même pas nier.

*Cherche une excuse un truc à dire pour calmer le jeu.*

IRRISISTIBLE- Oui bien sûr…. à plusieurs reprises !

Asphodèle se redressa sur sa chaise. Elle allait le tuer ! D’autant qu’elle ne savait pas bien si Mme Slayers lui tenait grief ou pas d’avoir touché à son fils. Elle n’en avait pas l’air mais Asphodèle était de nature méfiante. Si cette scène c’était passée chez les Nospheratov, son père aurait sûrement eu l’air de rien lui aussi, sauf que par derrière il aurait eu l’Endoloris (si ce n’était l’Avada Kedavra) qui le démangeait !
La jeune fille donna un petit coup sur la jambe de Will sans même le regarder.

*Comme c’est intéressant ces petits poids ! si on les regarde pendant suffisamment longtemps on se rend compte qu’ils n’ont pas tous le même vert !…y en a des vert clairs…des verts citron…quoique non celui là c’est plutôt vert…*

MAMAN DE WILL : Oh William ! » fit-elle d’un ton réprobateur mais amusé, « tu vois bien que tu la mets mal à l’aise, la pauvre… le repas vous plaît ?»

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