Domaine SLAYERS

Asphodèle s’allongea sur le lit. Il avait eu l’occasion de le faire et il ne l’avait pas touchée.
Il avait eu soudain l’air complètement désemparé et il s’était sauvé. La laissant à ses pensées. N’importe quel gars lui aurait sauté dessus, elle le savait. Mais lui ce n’était n’importe quel gars. C’était celui dont elle était en train de tomber amoureuse.

Pourquoi avait-il fait ça? Par respect. Non, elle ne doutait pas qu’il la respecte au fond mais là, ce n’était pas ça. Il avait l’air bouleversé, comme si il avait changé, fait un volte face en l’espace d’une seconde. Quelque chose avait changé entre eux ce soir là.
Et elle le respectait d’autant plus pour ça. Pour avoir été tellement vrai ce soir. Pour ne pas avoir essayé de jouer un rôle pour se cacher. Elle ne lui en voulait pas d’être parti. Elle s’en voulait à elle de l’avoir blessé plutôt que de lui faire confiance. Tout ça parce qu’elle avait peur de souffrir, de s’engager.

Asphodèle n’essaya pas d’aller le chercher. Il avait besoin d’être tranquille, de se retrouver. L’oreiller serrée contre elle s’endormit, la tête pleine de questions.
****************RP TERMINE*****************

C’était aujourd’hui. Asphodèle n’en avait pas dormi de la nuit. Elle avait passé son temps à s’entraîner avec sa baguette. Une heure de sommeil derrière elle, 5h00, elle était déjà debout, habillée, coiffée, prête, tout.
Debout dans sa chambre à Manchester, elle regardait par la fenêtre, , en uniforme, d’ extrême sobriété. Le col de sa chemise banche et la cravate de sa maison parfaitement arrangée. Il semblait que les lèvres de la jeune fille s’étaient scellées. Si vous l’aviez croisée ce matin là, vous auriez cru voir cette Asphodèle qui était arrivée à Poudlard en Septembre. Austère, concentrée, fermée.
Elle descendit les escaliers de la maison des Slayers.

MAMAN DE WILL- Tu es déjà levée, c’est très tôt tu sais…tu n’a pas l’air très bien, peut-être devrais tu te recoucher ?

Asphodèle était en effet tout pâlotte. Elle avait l’air malade et encore plus chétive que d’habitude surtout pour quelqu’un qui ne l’avait pas connu à son arrivée à Poudlard. C’est vrai, Mme Slayers l’avait toujours vu souriante, le visage doux d’une jeune fille très bien élevée. Vous imaginez sa surprise envoyant une jeune femme froide et silencieuse descendre dans son salon à cinq heure du matin. Asphodèle avait quelque chose de presque sinistre. Elle esquissa un sourire.

LILY-Mon père va arrivé…

MAMAN DE WILL- Ne t’inquiète pas pour ça, je le préviendrai que tu es un peu malade et je le ferai monter dans ta chambre.

LILY-Je vous remercie mais…ça va aller.

La métisse pris son déjeuner en silence puis débarrassa son plateau. Ensuite elle attendit, les yeux rivés sur l’horloge, les coups du balancier raisonnaient dans sa tête. Madame Slayers n’insista pas mais elle garda un œil sur elle, un peu intriguée.
6h00. 7h00.
Shruuuuurp. Un espèce de bruit de succion qui provenait de l’entrée. Asphodèle se leva une traite, droite comme une baguette.On frappa à la porte. Madame Slayers alla ouvrir. Un homme grand, vêtu d’une robe de sorcier noir, entra et la salua très cordialement la mère de Will.

NOSPHERATOV- Pardonnez moi d’arrivée si tôt Madame. Asphodèle ne vous à pas causer trop d’inconvénient j’ose espérer ?

L’homme avait un fort accent russe, dur et sans chaleur.
On l’invita à prendre le thé puisqu’il était très tôt comme il le faisait lui même remarquer. Il n’avait pas vraiment le choix et puis c’était un homme d’éducation , alors il s’assit à table tandis que Mme Slayers qui était une femme de très bonne famille et une maîtresse de maison sans égale lui versait déjà le thé.
Asphodèle restait plantée près de l’escalier comme stupéfixée. Un vrai petit soldat au garde à vous. Elle attendait que Vlad Alexandrei Nospheratov lui fasse signe de bouger. Parce qu’il l’avait vu évidemment mais il ne semblait pas se préoccuper d’elle pour l’instant ce qui interpella Mme Slayers qui jetait des petits coups d’œil furtifs à la jeune fille.

NOSPHERATOV- Je vous remercie », Nospheratov but une longue gorgée de thé, ‘vous habitez un endroit charmant. Je n’étais jamais venu à Manchester. J’ai connu votre mari si je ne m’abuse.. Thomas Slayers… un excellent sorcier si vous me permettez. Votre thé est délicieux. C’est marrant j’ai toujours cru qu’il n’y avait qu’aux Indes et en Angleterre qu’on savait vraiment le faire…

Il termina son thé tout en conversant, toujours très courtois.
Cependant sa présence dans le salon des Slayers avait quelque chose de pas naturel. Il était là à deviser avec une autre sang pur. Trop droit sur sa chaise, trop poli, trop bien élevé, trop…. Sa barbe à la coupe militaire encadrait son visage dur et altier. Les traits de sont visage tantôt creusés tantôt aigus et ses yeux noirs comme deux charbons avec cette lueur d’intelligence froide.
Il se leva, toisa Asphodèle.

NOSPHERATOV- J’espère que tu as fait honneur à ton nom pendant ton séjour ici… » fit-il avec une douceur affectée dans la voix.

LILY- Oui père… », elle soutenait fièrement le regard de Nospheratov qui semblait l’écraser de toute sa hauteur.

Nospheratov leva un sourcil sévère.

NOSPHERATOV-J’ai reçu le rapport de notes de Poudlard la semaine dernière,’ contenta-t-il de dire sans rien ajouter. Impossible de savoir si c’était bon ou pas, son ton était d’un neutralité effrayante., il tourna les talons et Asphodèle lui emboîta docilement le pas ‘ Si vous permettez nous allons prendre congé Madame… »

Il lui demanda si elle avait un endroit à lui recommander pour qu’il puisse évaluer Asphodèle et comme on le leur indiqua, ils s’installèrent tout simplement dans le jardin et commencèrent…

Nospheratov toisa sa fille et lui trouva quelque chose de changé. Elle attendit patiemment qu’il ait fini de l’examiner, froide, silencieuse, obéissante.
Il tourna autour d’elle comme si il cherchait à trouver ce petit détail qui n’irait pas. Il lui posa quelques questions théoriques. La jeune fille répondit parfaitement mais le Mage noir n’en afficha pas pour autant de la satisfaction. Il n’y avait pas de quoi être fier d’elle, c’était des choses qu’elle devait savoir après tout.
Ses questions étaient sèches. Sa voix traînait horriblement avec cette apparente douceur. Mais Asphodèle passa ce premier interrogatoire. Elle n’avait pas le choix de toute façon. Ce n’était pas tant qu’elle voulait rester à Manchester mais elle ne pouvait tout simplement pas échouer devant son père. Il valait mieux pour elle qu’elle n’échoue pas même s’ il finissait toujours par compliquer ses exercices à un tel point que la jeune apprentie était obligée de s’avouer vaincue.
Mais elle ne pouvait pas échouer avant ce stade. Il ne le lui passerait pas.

Nospheratov l’écrasait de son regard, de sa grandeur, de sa superbe. Pauvre petit brindille, il l’aurait brisée d’un seul regard mais elle était courageuse et habituée à ses méthodes. Il marqua une pose. Ils allaient passer au chose sérieuse. Les sortilèges et en suite il vérifierait ses progrès en méta et ensuite…le duel…le moment le plus difficile pour la jeune fille. Celui ou de toute façon elle perdait.

IRRISISTIBLE- Bonjour Mr Nospheratov, vous me voyez désolé de vous déranger dans un moment aussi important mais je n’ai put m’empêcher de venir saluer un homme aussi puissant tel que vous l’êtes. C’est une opportunité rare. Désirer vous boire quelque chose ?

Asphodèle ferma les yeux, désespérée. Elle ne voulait pas voir ça. Nospheratov qui se tenait en face d’elle aussi droit qu’une potence leva un sourcil irrité et surpris. Puis il tourna lentement la tête vers la source de nuisance, son regard tomba sur Will. Un espèce de sourire arqua ses lèvres minces et austères.

NOSPHERATOV- Une opportunité rare en effet !’, sa voix était d’une froideur rare elle aussi, ‘ Le digne fils de Thomas Slayers je présume ?’ fit-il moins sévère. « Enchanté. J’ose espérer que ma fille vous a donner bonne image de la maison Nospheratov’, fit-il en jetant un œil à la petite brindille d’Asphodèle muette et soumise., ‘maintenant si vous permettez, sauf votre respect… »

Il l’invita à prendre congé. Puis une fois que William les eut laissés, il tira sa baguette et les choses sérieuses allaient commencer. D’abord quelques exercice de transfiguration et de magie noire. En début d’après midi, alors qu’ils n’avaient pas pris de pose déjeuner, un nuage épais enveloppa les deux Nospheratov. Ils disparurent aux yeux de tous pendant deux bonnes heures.
Asphodèle était bien déterminée à lui montrer de quoi elle était capable. Elle prit l’apparence de Mme Slayers. Nospheratov eut une espèce d’expression surprise. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle réussisse une transformation parfaite et complète.
Asphodèle dut aussi montrer qu’elle pouvait faire quelque chose, alors il continuèrent les sortilèges.

NOSPHERATOV- Est-ce tout ? Tout ce que vous pouvez me montrez ?’’

Asphodèle serra les mâchoires. Elle eut un mouvement de la tête comme pour s’étirer tandis que Mme Slayers se déformait affreusement. Asphodèle passa une main sur la pointe de la barbe de son nouveau visage, dans un geste parfaitement imité de son propre père. Elle le fixa de ses yeux noirs, déterminés, aussi durs que ceux de l’original. La métamorphose commençait déjà à la fatiguer. Elle repris son apparence.

Le sortilège de brume se dissipât. Le duel maintenant le pire.
Ils commencèrent doucement. Quelques expelliarrmus échangés en toute inimitié et autres stupéfix. Mais le niveau se corsa très vite, d’incarcerem en diffendo , glacius et incendio… Asphodèle tenait bien le rythme mais elle était fatiguée et avoir sauté un repas n’allait pas l’aider dans a situation. Le niveau se relève encore.

NOSPHERATOV-Eclitum.

Asphodèle privée de la vue se concentra et évita de justesse un sectumsempra perfide. Elle recouvrait la vue peu à peu.

LILY- Doloris exigus

Paré bien évidemment. Ils enchaînaient maintenant les sorts de niveaux quatre. Nospheratov avait veillé à ce que sa fille soit mise au fait de ces sorts là aussi. La jeune fille roula sur le côté et se releva immédiatement comme elle venait d’éviter un sortilège assez dangereux qui aurait pu la blesser sérieusement si elle se l’était pris. Nospheratov ne semblait faire aucun effort et la harcelait de ses sortilège tandis que de saut en roulade en sort Asphodèle s’en tirait comme elle pouvait.

NOSPHERATOV- EGO UCCUDIO MORTALIS

A peine avait-elle entendu ça qu’Asphodèle savait qu’elle ne devait sous aucun prétexte se prendre ce sort là. C’était un sort extrêmement dangereux, un sortilège de paralysie qui pouvait entraîner la mort s’il était appliqué un peu trop longtemps. Le genre qu’on trouve dans les bouquin de sortilège juste à côté des sorts impardonnables !

LILY-PROTEGO

Stupide de sa part. Ce sort était loin d’être assez puissant pour parer un maléfice comme celui que lui avait lancé le Mage Noir. Le bouclier vola en éclat, une douleur insoutenable paralysa Asphodèle mais elle cessa dans l’instant.

NOSPHERATOV- Impero ! Debout !

Asphodèle s’exécuta.

NOSPHERATOV- Donnez moi votre baguette.

La pauvre Asphodèle voulait résister, elle faisait tout ce qu’elle pouvait. Si elle donnait la baguette, elle avait perdu. Elle posa la baguette dans la main tendue de Nospheratov mais on aurait dit que ça lui était un geste extrêmement difficile.
Nospheratov s’empara de la baguette, libéra Asphodèle et lui colla un revers extraordinairement violent qui l’aurait sûrement faite tomber sur l’herbe si elle n’était pas si mortifiée par la seule présence de son père.
Elle ne broncha pas. Regardant toujours bien droit devant elle. Comme un petit soldat.

NOSPHERATOV- Protego… »

le mot passa les lèvres du mage noir comme si il avait parler d’un truc minable et dégoûtant qui ne valait même pas qu’on se donne la peine de l’articuler !

La nuit été tombée entre temps. Il ramena Asphodèle aux Slayers et eut une courte conversation avec la maîtresse de Maison après qu’il a envoyé son apprentie dans sa chambre.

NOSPHERATOV- Qu’elle n’en sorte pas avant demain !’ intima-t-il furieux puis il quitta les lieux.

Elle avait été à la hauteur de ses espérances donc elle pouvait rester mais ce protego…il ne le digérerait pas de si tôt. Elle y réfléchirait à deux fois la prochaine fois avant de lancer un sort aussi vulgaire. Il n’alla pas lui dire au revoir, comme il ne lui avait pas non plus dit bonjour. Il la laissa tout simplement enfermée dans sa chambre, avec sa faim pour toute compagnie.

IRRISISTIBLE - Bien dormis ?

LILY- Hum…

Elle se réveilla en douceur. William était assis sur le bord du lit. Il venait de tirer le draps sur les épaules de la jeune fille. Un peu amère, elle ne se rappelait pas qu’on ait jamais eu ce genre d’attention à son égard. C’était un truc tout con. Un truc que les parents faisaient à leur enfants en général.
Asphodèle s’écarta un peu pour qu’il puisse s’asseoir sur le lit.
Elle se redressa avec l’envie de se blottir contre lui parce qu’elle avait besoin de se sentir protégée. Un profond soupir. Elle n’en fit rien. Elle ne devait pas se montrer faible. Ses yeux trahissaient déjà qu’elle avait pleuré. C’était bien assez.. Il n’y avait pas de place pour les faibles dans ce monde. Personne ne les aimait. Et elle elle avait tellement besoin de sentir qu’on l’aimait et qu’on la protégeait à ce moment précis. Assise dans le lit à côté de lui, ses yeux fixant un rien dans le noir :

LILY-Non, pas du tout…mais tu es là maintenant.

Sa voix était douce comme un souffle. Sans artifice dans le ton.
Elle écoutait la respiration rassurante de Will à côté d’elle. Leur dispute de la veille était à des années lumières. Elle tourna son visage vers lui. Une expression passa sur son visage comme elle réprimait sa peine. Ses lèvres se contractèrent légèrement et ses sourcils se froncèrent un peu. Puis elle détourna son regard de Will.
Pas la peine de lui montrer ça. Il n’avait pas besoin de voir cette Asphodèle pathétique et vulnérable. Elle n’était même pas capable de se défendre correctement d’ailleurs. Nospheratov n’avait fait que le lui montrer. Rien de plus.
La jeune fille avait faim. Sa joue était encore cuisante de la baffe qu’elle avait prise mais elle l’abstint d’y passer la main. Elle n’avait eut que ce qu’elle méritait après tout.

Il lui avait apporté à manger. Asphodèle sourit puis il la serra contre lui. La jeune fille se blottit contre son torse. C’était ce dont elle avait besoin, qu’on soit tendre avec elle.

IRRISISTIBLE – Au fait tu m’as impressionner aujourd’hui, je savais que t’étais doué mais là… chapeaux bas !!!

LILY- C’est pas ce que mon père dirait mais…merci

Il les avait vu. Il avait vu comme elle s’était planté en beauté, et la baffe.
Elle posa sa main sur lui près de son visage à elle. Elle se sentait à l’abris. A l’abris de quoi au juste elle ne savait pas. A l’abris de rien. Juste à l’abris.

IRRISISTIBLE. Ça te fait mal ? Si tu veux je connais un sortilège pour apaiser la douleur.Tarabiscoté me l’a appris quand j’était petit….pour soigner une gifle justement ! Tu vois tu n’est pas la seule à avoir l’impression de décevoir ton père…mais tu te trompe .

LILY- Ton père serait fier de toi Will…Enfin moi je serais fière de toi…si j’avais un fils…Mais peut-être pas envie qu’on parle de ça…


Asphodèle avait souvent vu le portrait de Thomas Slayers dans l’escalier. Will lui ressemblait beaucoup d’ailleurs. Elle avait aussi remarquait que le jeune homme ne lui avait jamais parlé de son père.

IRRISISTIBLE - non t’inquiète pas, j ’ crois au contraire que ça me ferais du bien d’en parler,….. il est mort.. Quand j’avais six ans…. Mais je ne veux pas l’oublier…

Il y a avait une note triste dans la voix de Will que la jeune fille avait saisi avant même qu’il commence à parler.
Son père était mort. Elle s’en serrait douter . Will ne lui avait jamais parler de lui avant, elle sentait qu’elle avait touché à un point sensible mais apparemment il avait envie d’en parler. Elle se redressa légèrement pour le regarder .

LILY- Je sais ce que c’est de ne pas vouloir oublier… quand j’étais petite mon père ne voulait pas que je me mêle aux autres…je n’avais eu qu’un seul ami avant toi… et je l’ai perdu… je ne veux plus jamais que ça m’arrive.

Pensant à la perspective de perdre Will comme elle avait perdu Charly elle le serra contre elle, doucement.
Elle était calme. Elle ne pleurerait pas mais elle souffrait de repenser à ça. Elle n’y pensait pas justement parce que ça douleur était incurable. Elle le savait. Ça ne servirait qu’à l’affaiblir d’y repenser.
Peut-être qu’en parlant à Will, elle se sentirait libérée, que ça pèserait moins sur sa conscience.

IRRISISTIBLE - Le fameux Charly je suppose

LILY- Hum.

Elle n'en dit pas plus. Elle savait que Will n'aimait pas entendre parler de Charly et elle n'avait pas envie de Charly entre eux à ce moment. Ils étaient très bien seuls tous les deux, à se raconter des trucs sur eux.

Elle ne bougea pas. Elle avait chaud, elle était bien, elle s'endormit.
Dans une douce odeur de puissance, ce parfum qu'elle aimait vraiment beaucoup.

C'était rare qu'Asphodèle baisse à ce point sa garde mais avec Will elle avait toujours des comportements bizarres.

**********************RP TERMINE************

Asphodèle se sentait l’envie de pleurer. Elle avait beau avoir obtenu l’autorisation pour rester à Manchester, elle avait perdu la face devant Nospheratov, devant Will. Elle s’était montrée faible, pire : elle s’était senti faible. La présence de Will la nuit dernière avait largement contribuer à l’empêcher de sombrer. Ils avaient beaucoup parlé. De Charly entre autres.
Tarabiscoté la dévisageait. Il avait absolument tenu à ce qu’elle passe la journée à faire la cuisine pour son « mari ». La jolie sorcière avait accepté sans rien dire. C’était bien l’occasion pour elle d’être un peu tranquille mais elle aurait préférée être avec Will. Elle repensait aussi parfois à leur dispute d’il y avait quelques jours.

TARABISCOTE- Asphodèle Nospheratov Mademoiselle ?! Elle pense à son mari… ?! C’est une bonne épouse si elle est triste Mademoiselle quand il est pas là et que Tarabiscoté pourra garder leurs enfants plus tard n’est-ce pas mademoiselle…

Asphodèle se mordit les lèvres elle était à cran et ce pauvre Tarabiscoté… Mais merde elle n’était la femme de personne ! elle n’était soumise à personne !
Elle voulait Will parfois et elle ne pouvait jamais l’avoir à ces moments là ! Et puis merde. Elle plaqua bruyamment ses mains sur la table. Le regard noir si semblable à celui de Nospheratov soudain :

LILY- Mets toi bien ça dans le crâne : Will-n’est-pas-mon-MARI ! Et on ne risque pas d’avoir des enfants c’est clair !

Tarabiscoté ne répliqua rien et il continuèrent à cuisiner en silence.

Des enfants ?!!! ça risque pas en effet ! Déjà que rien ne faisait plus peur à Asphodèle que l’engagement, elle ne risquait pas d’en avoir. En plus elle n’aimait pas les gosses ! ça braille tout le temps un gosse. Prenez le petit navet Parker par exemple. Juste bon à vous faire péter un câble les gosses !

La journée passa. Le repas fut très apprécié. Tarabiscoté ne fit plus de commentaire.
Le soir venu, Asphodèle se dirigea vers la salle de bain, un peu moins sombre (sûrement grâce à Will). Une douche la délasserait et elle pourrait aller se coucher détendue après.
La lumière filtrait sous la porte de la chambre de Will quand elle passa devant. Elle irait peut-être le voir avant d’aller se coucher. Asphodèle poussa la porte de la salle de bain, absorbée par ses pensées.

LILY-….

Elle se cacha le visage de ses mains et fit volte face.
C’était affreusement gênant. Les cheveux de la demoiselle virèrent d’un seul coup. Un beau rouge primaire. Ses lèvres, ses ongles changèrent aussi mais elle se cachait de ses mains , le nez presque sur la porte qui s’était refermée derrière elle. Même sa peau avait pris un léger hâle cuivré.
Derrière elle, William Slayers sortant de sa douche, les cheveux mouillés et le torse ruisselant, une serviette autour de la taille qu’il finissait d’attacher. La pièce était emplie de cette délicieuse odeur de Puissance…

IRRISISTIBLE - Dommage pour toi j’ai fini de prendre ma douche, faudra attendre demain pour avoir un câlin mouillé ! T’as pas de chance, à une minute prés tu pouvais en voir davantage

Elle ne bougeait pas, elle restait le nez collé à la porte les mains sur le visage.
Elle sentit Will s’approcher d’elle et se laissa faire impuissante tellement elle avait honte quand il la tourna face à lui.

‘LILY- Will…c’est affreusement gênant…’

Il lui prit les mains et les lui retira du visage. Il sentait cette odeur enivrante. Puissance. Elle garda les yeux clos un instant. Il ne lui lâchait pas les mains comme pour l’obliger à ouvrir les yeux. Ce qu’elle finit par faire aux bouts de deux ou trois minutes.
Elle s’obligea à ne pas regarder. Mais comment voulez vous qu’elle ne regarde pas ???????? Ah moins de se crever les yeux. Oui elle avait déjà vu Will torse nu mais la situation était différente. Là il était quasiment…
Elle le regardait droit dans le yeux, avec un petit air farouche destiné à lui donner une contenance.

IRRISISTIBLE- Le rouge te va mieux que le jaune, cette fois encore c’est entièrement de ma faute

Elle se mordit les lèvres et baissa les yeux…Ah non baisse pas les yeux…La pointe de ses cheveux s’anima comme si de petites étincelles la traversaient. Voilà qu’elle avait des nuances dorées par-dessus son rouge cerise ! Ridicule ? Oh mais non voyons !

LILY…

LILY…

Elle essaya de se reculer un peu mais ses mains rencontrèrent un petit meuble sur lequel un tas d’objets étaient rangés et qu’elle essaya de rattraper tant bien que mal tout en essayant de balbutier quelque chose. Elle était d’une maladresse adorable. Si Will ne faisait pas qu’elle que chose elle allait se transformer complètement en Miss Catastrophe, ses cheveux se mettraient à changer de couleur toutes les trente secondes comme un gyrophare, et elle mourrait de honte ou de désir…parce que bien évidemment voir Will comme ça ne la laissait pas de marbre tous « amis » qu’ils étaient.
Elle se prit les pieds dans le tapis (mais elle ne se cassa pas la gueule), se cogna dans le tabouret et finit par faire le tour de la pièce à force de chercher un endroit où se réfugier, un truc à dire, un trou de gnome, quelque chose. Elle finit par se cogner à reculons dans Will, comme elle faisait style de chercher quelque chose. Au moins elle ne le voyait pas, sauf si elle regardait dans le miroir en face !!!!!!!!!! A L’AIDE !!!!!!!!!!!!!!!

IRRISISTIBLE - Je te fait autant d’effet que ça ??? T’as l’intention de me montrer toute les couleurs de l’ Arc en ciel ???

Oui il lui faisait tant d’effet que ça ! Et il riait en plus. Et elle elle se sentait ridicule et son cerveau lui faisait le coup de la vue déformante qui rend tout magnifique ! Ou alors peut-être que c’était pas son cerveau…mais si c’était son cerveau…si !
Il enfila un tee-shirt.

IRRISISTIBLE - Aller arrête de baver, s’ayez j’suis à moitié habillé tu peux arrêter de suffoquer . Au fait tu comptais me parler un jour de ta métamorphomagie ou tu penser que c’était trop tache pour savoir ?

Asphodèle se sentit respirer. Mais elle aurait bien aimé pouvoir regarder juste un tout petit peu, si seulement elle n’était pas si bête aussi…
Elle reprit le dessus sur la fille aux dérapages catastrophiques. A ce moment précis dire qu’elle avait envie de lui était un euphémisme mais elle se rappelait très bien de la façon dont les choses c’était passées la dernière fois qu’elle avait eu ce genre d’envies ridicules. Il avait fuit. Elle était le genre de fille qui faisait fuir. Ou pire si ça ce trouvait : qui ne donnait pas envie ! :shock : Sûr qu’après ce qu’il venait de voir Will ne devait plus avoir envie de grand-chose. Cette pensée aida la jolie sorcière à recouvrer son apparence normale.

LILY- J’ai jamais dis que je te trouvais tâche,’ fit-elle en posant sa nuisette sur le tabouret avec ses affaires de toilette, elle était quand même venue pour prendre ça douche contrairement à ce que certains avaient l’air de croire, puis elle se retourna vers lui très sérieuse, ‘ est-ce que ça change quelque chose pour toi ? Que je sois comme ça…’, elle se brossa les cheveux tout en continuant de parler, elle fit couler l’eau de la douche ‘si je ne te l’ai pas dis c’est parce que je ne suis pas déclarée. Ça me met dans une position délicate tu comprends. Je n’accorde pas facilement ma confiance, c’est comme ça et ça ne changera jamais…mais j’aimerai que tu m’acceptes telle que je suis Will…’

Comme elle disait cela, elle passa les mains sur ses épaules faisant glisser sa petite robe d’été que sa chute de reins arrêta.

LILY- Tu peux te retourner s’il te plait.

Elle laissa sa nuisette devant la porte de la douche qu’elle referma derrière elle. On voyait les contours de sa silhouette derrière la porte translucide comme elle prenait sa douche.

LILY- Nous sommes quittes maintenant ! Will ? Tu m’en veux pour cette histoire de méta ? Je suis vraiment désolée, ne le prends pas mal essaye de me comprendre …’

IRRISISTIBLE - Métamorphomage, Prof, Psychopathe ou encore Lesbienne pour moi tu seras toujours la même. Toujours la même Miss Bouquin

Asphodèle sourit. Les bienne ? C’est ça Will adorait ça les lesbiennes c’était très connu !
Une minute ? Si il disait ça c’est qu’il avait vraiment pas envie d’elle ! Sinon il en aurait fait une maladie qu’elle soit lesbienne et qu’elle n’ait pas besoin de lui.
Bizarre…Will ne disait plus rien. Il était quand même pas parti ? Il regardait même pas ?
Elle finit de prendre sa douche. Un parfum de mûre sauvage couvrit celui de Puissance dans la pièce. Elle ouvrit la porte de la douche et se rendit compte qu’il était encore là. Rhabillé. C’était déjà ça. Heureusement qu’elle n’avait pas ouvert en grand. Elle passa la tête et une épaule :

LILY- Tu veux bien me passer ma serviette s’il te plait ?

Asphodèle n’était pas dérangée par la présence du jeune homme ? Pas vraiment, c’était bizarre et puis c’était beaucoup moins gênant que la situation de tout à l’heure.
Une question trottait toujours dans sa tête mais elle ne la posa pas. C’était encore son histoire de lesbienne. Mais vu les réactions de Will…bref.

Elle attendait sa serviette.