Vol et petites collisions (LIBRE)

Sujet: Vol et petites collisions (LIBRE) Mar 8 Jan 2008 - 23:53

Une canne élégante en merisier tapait doucement sur le sol. Son pommeau richement décoré était en pur cristal de Baccara, dessus un motif : un tête de mort surmontée d’une baguette et un enfant nu qui ployait sous le tout. L’enfant représenté par l’artiste était un moldu, ce moldu, symboliquement, soutenait son inexorable mort pathétique d’une vie pathétique et regardait envieux une baguette, symbole de la magie dont il se moquait, à laquelle il ne croyait pas, et qu’il n’aurait jamais. Sur le cristal un gant, en cuir noir d’une fabuleuse qualité. Et sur le dos du gant encore un motif : un serpent formé de fils d’or. La robe était d’aussi bonne facture que le reste de la tenue de l’homme, en soie noire rendue chaude par la magie, elle voletait doucement surmontée d’une cape ; également noir, voletant également. Mais plus que tout la démarche du propriétaire des luxueux vêtements était éloquente. Ce n’était pas une démarche de soumis ou de médiocre. On ne pouvait pas non plus la confondre avec celle d’un moldu, ridicule et larvaire, ne bénéficiant nullement de la grâce accordée par la magie.

Non. La démarche de l’homme était si mesurée, si élégante qu’on aurait pu mettre de la musique classique dessus. Quoique. En fait le pas n’était pas simplement élégant, il était conquérant, voire agressif. Devant l’homme tous s’écartaient. Non en fait de la musique classique telle que Mozart n’aurait pas convenu, mais plutôt une musique effrénée accompagnée d’une image de navire puissant et dangereux en train de préparer ses canons et cherchant à se mettre en position de tir. Classique tout de même car l’homme ne portait pas des vêtements actuels. La coupe de la cape et ses poches internes, à la façon d’un pardessus, impliquait un certain goût pour le passé et l’ancien. Ce qui était effectivement le cas. L’homme était pour un retour aux vieilles traditions sorcières, chasse aux moldus, expériences sur eux… Mais pas seulement des mesures anti moldues, l’homme souhaitait également que la plus puissante des nations sorcières, l’Angleterre, retrouve son expansionnisme politique et son ascendant sur les autres puissances.

Un charme avait été appliqué sur les vêtements, son action était assez simple, quand le propriétaire ouvrait sa cape l’intérieur de celle ci s’assombrissait. Suffisamment pour que l’homme ait une petite touche mystérieuse… ou qu’il puisse saisir sa baguette sans risque le cas échéant. Mais l’homme n’avait pas peur des risques. Pour sa puissance et pour assurer son pouvoir sur la société il était prêt à tout, vol, assassinat, manipulation… D’ailleurs il revenait justement d’un meurtre. Celui d’un vieux sorcier borgne, ce dernier avait inventé un procédé particulièrement ingénieux pour minimiser la taille de la nourriture tout en augmentant sa valeur nutritive, par exemple celui qui boirait une goutte d’eau serait aussi hydraté que s’il avait bu toute la bouteille. On mesure facilement l’interêt d’une telle découverte pour les diverses organisations clandestines, les aurors, ou tout autre groupe armé ayant un objectif répréhensible ou devant être tenu secret pour sa bonne réalisation.

L’homme faisait partie d’une telle organisation. Et il venait de s’emparer des plans de minimisation de la nourriture par la manière la plus simple qui soit : le meurtre puis le ramassage. Bon bien sûr ce n’était pas aussi simple. Il avait fallu franchir les dispositifs de sécurité et assassiner le vieux sans avertir le ministère – quoique, le tueur, le cas échéant n’aurait pas risqué grand chose – de l’utilisation d’un impardonnable. Toutefois pour l’individu, Charles Oxenford, ce n’était absolument pas un obstacle, il avait déjà tué bien plus que ça. D’ailleurs il se souvenait de son premier meurtre… Un jeune concurrent au ministère… Et pour Charles il y avait deux façon de faire en sorte qu’il problème n’en soit plus un : le régler… ou le supprimer. Généralement il choisissait le deuxième solution, moins coûteux, plus jouissif… Tout en un.

L’homme s’assit sur un banc du chemin de traverse. Un autre homme vint s’asseoir à côté de lui. Ils se connaissaient, et ils avaient des mallettes identiques au contenu différent… ils échangèrent, et les plans de l’alimentation changèrent de main, eux aussi. L’homme qui les avait pris fit un petit signe soumis puis il partit. Oxenfod était seul sur le banc, sa tête dodelinait doucement, comme sous le coup d’une fatigue soudaine. En fait il était heureux. Il se permit un sourire. Mais il pensait déjà à ses futures action, il se leva précipitamment, comme s’il avait des tâches urgentes à effectuer dans la minute. Sauf que dans sa fébrilité il bouscula quelqu’un… Peu importe, il y avait les bousculés et les bousculeurs. Charles s’apprêta à partir…

Sujet: Re: Vol et petites collisions (LIBRE) Mer 9 Jan 2008 - 22:55

HJ J'ai vu que tu laissais ton sujet libre alors je me permets de m'insérer. /hj

Journée de libre avant de reprendre les cours, Matthew s'était déplacé jusqu'au Chemin de Traverse pour faire quelques achats. il avait rapidement céder face à la quantité de personnes présentes. Faire les boutiques pour deux ou trois pots de lustre à baguette alors qu'une bonne centaine de sorcières de tous âges se battent pour la dernière robe, non merci. Il était sorti rapidement, préférant attendre dehors que le trop plein se déverse.

Il s'était assis calmement à la terrasse du glacier le plus célèbre du Chemin et attendait en mangeant l'une des plus succulente friandise de la maison. Il allait devoir faire attention à ses prochains repas, mais le plaisir était trop grand.

Alors que la foule commençait à se faire moins dense, Matthew se leva épousseta sa cape et se mit en marche pour le premier magasin sur sa liste. Main sur le côté de sa hanche, où se trouvait sa baguette, vieille habitude de duelliste. Sa démarche était elle aussi plutôt gracieuse mais elle venait plus d'un entraînement quotidien et d'années d'exercices que d'un mode de pensée.

Matthew passa devant un banc, sans il est vrai faire très attention à ses occupants. Il fut bousculé par une personne se levant. Ses réflexe lui permirent d'esquiver la plus grande partie de la bousculade et surtout de ne pas tomber sous le choc. Cependant le mal était fait. Son visage se ferma encore un peu plus que la normale et s'est en se tournant vers le bousculeur qu'il lui lança :

"Vous pourriez tout de même vous excuser à défaut de faire attention !! Vous alliez partir sans même dire un mot, et bien quel comportement !! "

Des années de politesse de tournois et une éducation un peu stricte avait rendu Matthew adepte de la politesse exquise. Ne rien dire ou faire qui puisse être mal perçu, et toujours se tenir correctement.

Il se tenait maintenant bien droit, main droite sur le manche de sa baguette, plus par réflexe que par volonté, et fixait le gentlemen avec un regard dur, attendant des excuses sur son comportement scandaleux dans l'esprit de Matthew : partir sans même un mot d'excuse.

Sujet: Re: Vol et petites collisions (LIBRE) Mer 9 Jan 2008 - 23:53

(Tu pouvais pas mieux faire ^^)

Charles Oxenford, aussi loin qu’il puisse s’en souvenir, n’avait jamais été ni maltraité ni moqué. On lui avait rarement manqué de respect car c’était généralement une erreur fatale qui se payait une fois, une seule. Et la punition ne permettait pas à l’importun de récidiver – il eut fallu qu’il eut encore des membres mobiles ou qu’il puisse parler -. Aussi le Directeur du département le plus propagandiste du ministère fut un instant interloqué par la verve de celui qu’il venait d’écarter brutalement. Il était sans gêne ! Ne voyait il pas qu’Oxenford lui était supérieur ? Qu’il n’était qu’une vermine comme tout ce qui grouillait aujourd’hui sur ce chemin ? Et pourtant, la vermine en question, ce sorcier lambda sans rien pour lui et sans aucune particularité osait non seulement rester sur sa route mais exiger des excuses ! Ca c’était réellement scandaleux. Charles jeta sur son interlocuteur un regard à glacer le sang, de psychopathe. Si il avait cédé à son impulsion il aurait sorti sa baguette et écrasé son opposant. Mais la main d’Oxenford revint le long de son corps sans sortir sa baguette. Charles Oxenford ne pouvait pas se permettre d’écraser tout les moins que rien qui l’insupportaient… pas encore du moins. Toutefois s’il le provoquait et que l’autre était assez stupide pour répondre par la baguette alors nul ne pourrait légitimement tenir Oxenford pour responsable non ? Bon peut être avec une justice impartiale et non corrompue mais comme elle était les deux Charles ne courait de toute façon aucun risque.

Poussant un soupir las il jaugea l’autre. Première chose à noter : musclé. Oh non pas que Charles pensait que l’affrontement verbal pouvait devenir un pugilat mais les muscles indiquaient que son interlocuteur était résistant et endurant, donc qu’il pouvait lancer plusieurs sorts avant de se fatiguer. Bon, en même temps un gringalet arthritique ne l’aurait pas défié – sauf si il avait en plus des problèmes de santé mentale. Seconde chose notable la taille de l’homme, c’était une grande perche, lui, il devait bien faire deux mètres ! Ce qui était un désavantage dans un combat puisqu’il pouvait difficilement se faufiler. Enfin il était blond et avait des yeux bleus. Ils étaient résolus sans nul doute, comme quelqu’un qui a l’expérience du duel… Duel.. 1 mètre 98… Oxwarts ! Le Directeur du Département de Régulation des Populations Magiques, à savoir Oxenford, avait des fiches sur grosso modos tous les sorciers occupant des postes officiels. Les professeurs de l’Université Magique d’Angleterre, Oxwarts en faisaient bien sûr partie. Donc, enfin, Charles se souvenait du nom de l’homme Mattquelquechose Ombresang.

Les informations à son sujet étaient… laconiques : « Professeur à Oxwarts, bon duelliste, pas d’obédience à l’Ordre du Phénix connue ». Cela dit ça suffisait : « Professeur », « bon duelliste ». Un adversaire pas redoutable – Charles Oxenford ne redoutait personne – mais à prendre en considération, bon, bon. Peut être qu’Oxenford devrait présenter ses excuses ? Non sûrement pas. Il repoussa cette idée aussitôt, que lui arrivait il ? Il n’allait pas renoncer à son orgueil justifié tout de même, l’autre n’était qu’un misérable insecte qu’il convenait d’ignorer, de provoquer, ou d’écraser. Mais présenter ses excuses ? Peuh ! Sûrement pas. Charles eut une pensée sournoise : l’appeler par son nom déstabiliserait le jeune professeur à coup sûr. D’autant plus qu’Ombresang pouvait difficilement l’avoir reconnu : le Directeur de la Régulation des Populations magiques, bien que disposant d’un pouvoir considérable au ministère, était quasiment inconnu du grand public, et pour cause sa tâche s’apparentait beaucoup à la propagande et à l’espionnage ainsi qu’à la manipulation de masse.

Enfin, Charles se décida à répondre au professeur, il plissa ostensiblement le nze de dégoût comme si une odeur très forte l’incommodait, comme si une pourriture infâme montait de quelque déchet. Le message était on ne peut plus clair pour le professeur de duel, et si sa fierté n’était pas réveillée les paroles qu’Oxenford allait prononcer n’allaient sans doute pas manquer de le mettre en fureur ou au moins de déclencher son ire.

- Allons, allons, Professeur Ombresang, si vous êtes aussi gênant avec vos élèves je vais devoir me demander combien de familles ont, à ce jour, demandées votre démission. A moins que vous ne soyez si incommodant que l’on n’ose pas parler de vous ? Possible. En tout cas j’ai autre chose à faire que de deviser avec un duelliste sanguin et rustre. Adieu Monsieur.

Oxenford tourna doucement les talons avec une lenteur exagérée et fit semblant de partir tout en se tenant sur ses gardes… Connaissant la mentalité de ce genre de moraliste il doutait fort qu’Ombresang l’attaque par derrière, toutefois ce n’était pas à exclure étant donné que c’est ce que lui même aurait fait. Charles eut un sourire torve, il attendait l’offensive magique ou verbale qui n’allait pas tarder à suivre…

Sujet: Re: Vol et petites collisions (LIBRE) Jeu 10 Jan 2008 - 10:45

Si près de quinze années de tournois lui avait bien appris quelque chose c'était l'impassibilité et le sang froid. Si Matthew fut quelque peu étonné de s'entendre appelé par son son, il ne le montra pas. Sa main affirma peut être un peu plus sa grippe sur sa baguette et son regard devint un peu plus dur.

Il avait presque sourit en voyant l'homme cherchait à l'énerver ou le décontenancer par son expression faciale. Combien de sorciers avait-il vu faire de même lors de duel... Malheureusement pour eux l'expérience venait à prouver que ceux qui aboient le plus sont ceux avec les plus petits crocs. Matthew ne sous estimait pas le sorcier, il semblait propre sur lui et afficher un certain orgueil qui n'allait pas de pair avec la faiblesse. Par contre Matthew ne se surestimait pas lui. Il savait ce dont il était capable, quand et pourquoi.

Le malotru venait de le réprimander verbalement et semblait déjà sur le point de s'éloigner, en le laissant là. Matthew sourit mentalement et éleva la voix de façon à se faire entendre par l'homme et les passant. Jusqu'à présent leur altercation avait été silencieuse et personne ne leur avait prêté attention. Une insulte n'avait d'importance que si elle était connue.

" Et bien !! Voilà un bel exemple de lacheté ! Un homme si bien renseigné sur le moindre passant devrait avoir un peu plus d'honneur et de bienséance pour au moins s'excuser quand il bouscule quelqu'un.

Quant à vos menaces, sire, sur mon emploi, je pense qu'il serait plus intéressant pour vous de les confier au Doyen d'Oxwarts. Lui sera assez compétent pour juger ou pas de mon "incommodance".

Ne soyez pas un de ces cabots peureux qui aboient fort dans la nuit et qui au grand jour se terrent parmis les détritus. Un de ceux qui errent la nuit plus souvent masqué qu'à visage ouvert. Soyez un homme et montrez moi que vous savez comment vous comporter.

Après tout ce n'était qu'une bousculade qui n'occasionne qu'un simple "excusez moi". Serait ce trop demander d'un gentleman tel que vous ? Le ministère a donc tant perdu en si peu d'année ? "

Matthew termina sa phrase avec un grand sourire. D'un coup d'oeil il avait pu voir la foule qui passait jetait des regards sur les deux hommes. Certains sorciers s'étaient même arrêtés. La dernière phrase de Matthew était un coup de bluff. Cependant le comportement de l'homme, son allure, le fait qu'il le connaisse et les regards de certains sorciers lui laissaient sous entendre qu'il n'avait sans doute pas tort.

Main sur sa baguette, posture souple mais fière. Regard fixé sur l'homme mais les yeux agiles sautant sur le moindre détail, Matthew était en condition, son rythme respiratoire s'était déjà plus ou moins accéléré et de l'adrénaline coulait déjà dans son sang.

Invité

Fourmis
Toujours d'actualité ?
Si oui, MP moi et je supprimerai mon message. Si non, je déplace le topic.

» Quelques petites emplettes... [Libre]
» [alone...~libre]
» You'll Ask For Me - Libre.
» We Had A Bad Day... [Libre]