COMMENT TE DIRE ADIEU(pv Will)

Asphodèle se réveilla et ouvrit les yeux. Elle avait horreur de ça. Se réveiller à l'infirmerie sans savoir comment elle y été arrivée. C'était la deuxième fois que ça lui arrivait. Elle passa une main sur son visage pour chasser un brin de fatigue. Elle ne le vit qu'à ce moment. Il était là, près d'elle. Ca suffit à faire naître un sourire sur ses lèvres.
La présence de Charly avait toujours eu quelque chose réconfortant et de rassurant pour Asphodèle. Elle se redressa contre l'oreiller.

CHARMANT-Tu ne peux vraiment pas tenir en place cinq secondes...

Il lui rendit son sourire.
Le soleil passait clair au travers des fenêtre de la salle de repos. Il devait être trois heure passée, mais la lumière illuminait la pièce. Le rouge et or était assis sur une chaise, près du lit. Une grosse valise de cuir rouge sombre attendait dans un coin, pas trop loin de là où était Asphodèle. L'infirmière n'était pas là. Il n'y avait que les deux élèves dans l'infirmerie.

LILY-Charly...qu'est ce que je fais là?

Le visage du garçon prit une expression inquiéte, Asphodèle chercha quelque chose dans ses yeux clairs.

CHARMANT-Tu ne te rappelles pas? On était en cours avec le professeur Sayuri...






Asphodèle était arrivée aux aurores dans le cachot aux potions. Elle n'avait pas fait de détour par la grande salle (petit déjeuner en face de Will ou de ses inombrables admiratrices ne l'avait pas tentée curieusement). Assise au premier rang. Le regard dans le vague. Fatiguée.
Puis les élèves étaient arrivés, il avait fallu se donner meilleure contenance. Endosser ce rôle de Reine des Glaces, intouchable et pleine d'assurance.

ELLE-Alors toujours aussi irrésistible?

Asphodèle avait dégagé la place pour Charly et lui avait fait un sourire. La prof était arrivée. L'opportunité de se recentrer sur l'essentiel: un philtre de paix. Mais...

ELLE (avec un petit rire) - T'es vraiment trop drôle toi! Si tu te figures que j'ai que ça à faire...

Asphodèle n'arrivait pas à suivre ce que lui racontait son ami Gryffonfor.

CHARMANT-...un fil de pêche! Lily?! Cette blague est censée être marrante...

LILY- Excuse moi, j'ai perdu le fil.

Elle l'avait regardé avec un petit air goguenard histoire de lui montrer que tout ne lui avait pas échappé puis ils avaient éclaté de rire. Le professeur Sayuri leur avait jeté un petit regard désaprobateur. S'ils voulaient rigoler il fallait aller dehors, pas en cours.

Asphodèle sentait la chaleur du feu. Elle avait regardé dans le chaudron. Ca bouillonait à l'intérieur. Furieusement même. Une poignée de ceci...

ELLE-...te réchauffer après le cours! Mieux qu'elle en tout cas.

...une poignée de cela. L'eau était tellement chaude que les ingrédients étaient dissous dès qu'ils y entraient.

ELLE-Arrêtes! On est en cours quand même...(petit gloussement niais)...ne me donne pas des idées...Tu sais à côté de moi la petite sainte nitouche c'est comme comparer...plus bavard...tu m'étonnes...Key...

PROFESSEUR-Vous me paraissez ailleurs aujourd'hui mademoiselle Nospheratov', Asphodèle avait sursauté, 'Vous êtes sûre que ça va? C'est bien la première fois que je vous vois rater une potion...'

Asphodèle avait cru s'étouffer. Un eespèce de mélasse dégoûtante était en train d'attacher au fond du chaudron, dégageant une odeur de sucrerie agréable. Asphodèle était alors incapable d'entendre ce que lui disait le professeur de potion. Trop horrifiée par l'état de ce qui aurait du être un philtre de paix. Il y avait comme quelque chose de sous pression en elle. Un diable qui se débattait et lui rongeait l'estomac. Faisant des pieds et des mains pour sortir.

PROFESSEUR- Miss Nospheratov? Asphodèle...

LILY-Oui?!..

Son corps avait produit une formidable impulsion pour sortir ce "oui". Un peu de sang était remonté jusqu'à la bouche de la vert-et-argent. De surprise, elle n'avait pas pu l'empêcher de couler à la commissure de ses lèvres même en s'empressant d'avaler pour ne rien montrer. La pression était alors retombée d'un seul coup...



CHARLY-...tu étais si pâle...Melle Sanchez dit que c'est un simple ulcère. C'est spectaculaire mais en soi pas très grave. Enfin...déjà on a fini par trouver ce que tu avais, c'est pas très courrant pour une sorcière ça!

Asphodèle tressaillit à cette phrase. Une vieille angoisse la reprit soudain.
Puis elle se rendit compte que Charly caressait doucement sa main qu'il tenait dans la sienne, toujours cette expression rassurante sur le visage. ça suffit à l'apaiser, chassant un vieux démon. Un pâle sourire plana sur les lèvres de la jeune fille. Il lui inspirait toujours le même sentiment de sécurité et pendant les dix minutes qu'il passa à son chevet elle pensa moins à son coeur qui la faisait souffrir. Charly eut un autre sourire et passa sa main sur le front d'Asphodèle, comme on fait a un petit enfant fièvreux, puis il y déposa un baiser gentil. Asphodèle leva les yeux vers lui pour attraper son regard. Une expression bizarre passa dans ceux de Charly. Mais Asphodèle était trop fatiguée pour comprendre. Il se pencha et l'embrassa sur la joue avant de se lever complétement et de partir.

CHARMANT-Tu as besoin de repos.

Il sourit et sortit.

Asphodèle resta à contempler le plafond, sans penser à rien. Elle soupira. Quelqu'un d'autre approchait. Elle reconnu le bruit de ses pas. Pourquoi fallait-il que l'infirmière soit absente, précisément à ce moment? Elle n'avait pas envie de le voir. Pas envie de lui parler. Elle avait besoin d'être tranquille. Et surtout, elle ne voulait pas que quoique ce soit la détourne de ses projets.
Glissant doucement dans le lit, les bras passés sur les draps, elle s'enfonça dans l'oreiller et fit semblant de dormir...

Même si elle avait réellement été endormie, la seule présence de Will aurait suffit à la réveiller. Elle le sentait près d'elle, et son petit coeur refroidi se remit à saigner. Elle était la fiancée de Frankenstein. Une pauvre chose qui ne prenait vie qu'entre ses mains. Née pour souffrir et vivre de lui. Incapable même de mourir d'elle même. Elle se dégoûtait. La chose qu'elle était devenue la dégoûtait.

IRRISISTIBLE - Si tu savais comme tu me manque

Ses doigts hésitants vinrent effleurer sa joue et intérieurement Asphodèle pleurait. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir toute la sincérité qu'il y avait dans la voix de Will mais il y avait comme une vitre entre eux à présent. Quelque chose qui les séparaient. Et ils auraient beau poser leurs mains sur le verre, se souhaiter, chercher à se rejoindre, il y avait toujours cette vitre à présent.

Asphodèle ouvrit les yeux. Elle n'avait pas envie de le tromper. C'était la première fois qu'elle le regardait vraiment depuis...
Ses yeux étaient posés sur lui, tendres, sans haine ni reproches. Son visage tranquillement posé sur l'oreiller.

IRRISISTIBLE - Ah s'ayez tu ouvres tes jolis yeux, j'ai cru que tu ne te réveillerais jamais.


Le regard d'Asphodèle changea subittement. Même presque sans qu'elle l'ait voulu. Le silence s'était rompu. Le calme aussi. Chassé par la voix pourtant douce de Will.
Il faisait de l'humour mais elle n'avait pas envie de rire.

LILY-Pourquoi tu es venu Will?', fit-elle simplement, trop fatiguée pour qu'il y ait la moindre animosité dans sa voix.

Elle ne détourna pas le regard. Déterminée.

IRRISISTIBLE - Tu va passer combien de jour à St Mangouste ? C'est si grave que ça ?

Elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Maintenant il avait vu sa valise, ils allaient devoir discuter. Elle allait devoir discuter. Ne pas se laisser détournée de ce qu'elle avait prévu. Ca s'anoncer difficile mais elle tiendrait. Elle savait qu'elle le ferait. Parce que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire.

LILY-Non c'était rien du tout. Je ne vais pas à Sainte Mangouste William.

Elle marqua une pose. Sa voix était froide, posée.

LILY-Je rentre à Durmstrang. Enfin, je vais faire une demande à la directrice. Pour avant la fin de la semaine.

Voilà, elle avait tout dit. Il n'y avait rien à ajouter. Elle partait.

IRRISISTIBLE - Hein ??? Tu part ??? Est-ce que c'est à cause de moi ???

Elle partait parce qu'elle avait fait ce qu'elle avait pu, elle avait essayé. Faire comme si tout aller bien, continuer de vivre dans le même endroit que lui, l'oublier dans ses cours, ça n'avait pas marché.

Elle y avait cru. Mais son corps lui avait montré qu'elle s'était trompée. Pour la première fois de sa vie, elle avait raté une potion. Elle avait toujours eu conscience de la faiblesse de son corps mais jusque là il ne l'avait jamais trahi.

Aujourd'hui elle avait beau faire semblant c'était tout son corps qui rejetait Will. Qui lui en voulait. Qui le souffrait jusqu'au plus profond.

LILY-Poudlard n'a plus un niveau suffisant pour moi. Je crois simplement que Durmstrang me conviendrait mieux...c'est tout.

Elle avait détourné son regard. Elle n'aimait pas lui mentir. mais ne pas le faire aurait été avouer le pouvoir qu'il avait sur elle. Avouer combien elle était faible. En gros lui crier qu'elle l'aimait et que sa vie était ruinée si elle ne pouvait pas l'oublier. Elle ne voulait plus être cette chose qui la répugnait tant.

IRRISISTIBLE - C'est de la connerie tout ça, à Dumstrang tu n'as pas la chance d'étudiait la magie noire;

Bien sûr que si! Il le savait bien. Et peut-être même mieux qu'ici à Poudlard. De toute façon, n'importe où aurait été mieux qu'à Poudlard.
N'importe où du moment que c'était loin de Will.

IRRISISTIBLE - Lily reste... je veus qu'tu reste

La voix de Will la saigna. Elle ne voulait pas le faire souffrir et maintenant c'était fait apparement. Et on l'obligeait à regarder ce qu'elle avait fait. Insupportable.

LILY-Je ne peux pas. Tu as vu ce que ça me fait? Tu as vu ce que je suis en train de devenir? Même mon corps rejète cet endroit. Je ne le supporte plus...J'ai besoin de ... de me recentrer sur mes études.

Elle détourna le regard comme elle lui mentait à nouveau mais il l'obligea à le regarder. C'était une torture pour elle, sentir sa main sur son visage, la proximité et son regard. Elle suffoquait.

IRRISISTIBLE - Reste, si tu m'as un jour réellement aimer comme tu me l'as dit... Reste

Elle serra les dents. Déglutit pour ravaler quelques larmes qui se faisaient pressantes. Elle ne pleurerait pas devant lui! Ces sourcils se froncèrent légèrement comme elle réprimait ses larmes.

LILY- Je n'ai aucune raison de rester. Je t'aimais...je t'aimais vraiment', elle marqua une pose et prit une grande inspiration comme quand les larmes nous coupent le souffle mais elle ne pleurait pas, '... mais maintenant...ça ne servirait à rien Will. On a fait des erreurs. Tous les deux. On n'est juste pas fait pour être ensemble...Peut-être même qu'on ne l'a jamais été. C'était une erreur.'

Sa voix était posée mais on la sentait s'étouffer. Les mots qu'elle venait de dire lui faisaient plus de mal que tous ceux que Will avait dit. Elle sentit son estomac la brûler. Une larme lui échappa. Rien qu'une.

LILY-Donne moi une seule vraie bonne raison de rester...une seule.

IRRISISTIBLE - j'en ai une : Moi... reste pour moi !!!

Les yeux de Will exprimait ce que lui ne pouvait pas dire. Asphodèle détourna la tête, le forçant à lacher son visage qu'il retenait d'une main.
Elle ne pouvait plus le regarder parce que quadn elle le faisait elle voyait tout son amour dans son regard et elle se commençait à se remettre en question.

Elle ne devait pas.

Will l'aimait. Elle le savait maintenant mais elle savait aussi très bien que tout serait toujours pareil entre eux. Elle pouvait tout lui demander, absolument tout. Mais pas de lui être fidèle.
Peut-être même qu'il aurait pu l'être pendant quelques mois mais Will n'était pas quelqu'un que l'on fixe.
Elle ne pouvait pas lui imposer le supplice d'une cage dorée rempli d'amour ni supporter d'y être enfermée sans lui.
C'est pour ça qu'elle devait partir. Parce que ça ne pouvait mener qu'à rien. Ils finiraient par se faire souffrir tous les deux comme ils étaient en train de le faire là, maintenant.

Elle l'avait lui, et ça aurait du lui suffire pourtant... elle le regarda, hésitante:

LILY-Will...ça ne me suffit pas. Je sais que tu me donneras tout...tout ce que tu pourras mais ce que je veux vraiment...je suis désolée. Je..j'peux pas... Will si je reste pour toi...qui resteras pour moi?

Une autre brûlure à l'estomac lui fit faire une lègère grimace. Elle se sentait à nouveau comme dans le cachot aux potion il fallait qu'elle se repose. Ce n'était pas bon pour elle de s'affoler.

LILY-Je suis fatiguée...', sa voix trahissait qu'elle ne mentait pas, '...Will on en reparlera demain...si tu veux...Je comprendrai que tu aies autre chose à faire que de rester enfermé avec moi à l'infirmerie,' elle esquissa un sourire tendre et amusé, 'tu n'as jamais aimé être enfermé.'

Elle avança sa main pour lui caresser le visage comme elle en avait l'habitude, elle languissait sa peau douce et chaude, mais elle s'arrêta à quelques centimètres de le toucher, parce que ce n'était pas raisonnable. Parce que ça ne les aiderait pas qu'elle fasse ça.

behind blue eyes

La porte de l'infirmerie grinça de nouveau. Asphodèle suppliait que ce ne soit pas Will qui revenait. Non. C'était le professeur Sayuri. La vue de sa prof de potion suffit à rendormir la brûlure que la jeune fille sentait.

Elle s'assit et passa une main sur le front d'Asphodèle qui lui fit un p^^ale sourire. Le mieux qu'elle pouvait faire vu ce qu'il venait de se passer avec Will.

Iranoe -Tu m'as fait une sacré frayeur, Asphodèle...

LILY- Je suis désolée, je ne sais pas trop ce qui s'est passé je n'aurais peut-être pas du sauter le petit déjeuner.

Asphodèle savait très bien que ce n'était pas ça qui avait causé son ulcère mais sur le moment elle n'avait rien trouvé de mieux. Elle ne voulait pas décevoir son professeur en lui montrant à quel point elle était faible précisément à cet instant.
Iranoe posa une petite fiole transparent sur le chevet.

Iranoe -Ca... c'est pour quand tu sortiras, je ne sais pas si je serais à l'Ecole donc, n'oublie pas de la prendre...

Une vague d'inquiétude passa sur le visage d'Asphodèle:

LILY-Qu'est ce que c'est? Vous partez?

Elle avait peur de ressentir encore ce sentiment d'abandon, c'était ridicule vu que c'était elle, Asphodèle qui allait bientôt partir alors qu'elle différence si le professeur Sayuri partait aussi? Mais pour Asphodèle s'était une sécurité de savoir que quelque part, ici à Poudlard, quelqu'un la comprenait.

Iranoe -Tu vas bien?

Asphodèle sourit à son tour.

LILY-Je crois que oui. Charly m'a dit que pour l'infirmière ce n'était pas grave du tout. Juste un peu original pour une sorcière mais c'est tout...

IRANOE-Combien de fois je t'ai dit de me tutoyer quand nous n'êtions pas en cours? Tu ne risques rien, tu sais... Et par pitié, ne me prend pas pour une idiote. L'infirmière m'a dit ce que tu avais... Et c'est bien plus qu'un simple saut de repas.

Asphodèle sourit. Elle vouvoyait son propre père (il l'avait habituée ainsi). Elle n'avait pas vraiment l'habitude de se montrer familière avec un adulte même si, il est vrai, Iranoe était différente aux yeux d'Asphodèle. Elle n'avait pas l'habitude d'autant de gentillesse et d'attention à son égard. Iranoe avait cet espèce de truc très agréable qu'avait aussi la mère de William mais qu'Asphodèle ne savait pas nommer. Depuis qu'Iranoe lui enseignait à maîtriser son don, Asphodèle se sentait moins sur le qui-vive avec ça et elle lui en était très reconnaissante même si elles n'en étaient qu'au début de leurs entretients.

Iranoe -Je ne vais pas t'empoisonner, tu sais. Mais pour répondre à ta question, c'est simplement une potion d'apaisement que j'ai quelque peu modifiée... Ca t'aidera. Et non, je ne pars pas. J'ai simplement quelques petites affaires à régler avec Andreas, je serais de retour dans moins d'une semaine, pour notre prochain rendez vous...

La vert-et-argent sourit. Elle était trop méfiante envers tout! Encore une chose que son père lui avait apprise et qu'elle allait traîner sûrement encore longtemps.

LILY-Merci. C'est gentil à v..toi.

Son effort de tutoiement n'était pas encore très concluent mais c'était déjà un début.

Iranoe -Charly a raison, ce n'est rien de grave... Mais ce qui m'interpelle c'est que l'infirmière n'ait pas cherché pourquoi... Pourquoi tu t'es rongé les sangs au point de faire un ulcère... C'est ça qui m'interroge moi...

De nouveau Asphodèle sentit son estomac la torturer. Elle se sentait suffoquer rien qu'à l'idée de parler de ce que Will avait dit d'elle. Même après la conversation qu'ils venaient d'avoir.

LILY-Je...je...

Elle regarda son professeur de ses grands yeux aux reflets améthystes.

LILY-Je ne supporte plus d'être ici. Je ne supporte plus de le voir tous les jours parce que...parce que...je ne peux pas. Je croyais que me recentrer sur mes cours comme avant m'aiderais mais on ne peut pas retourner en arrière. Je voudrais tant retourner en arrière et n'avoir jamais croisé le regard de William Slayers.

(dez du retard j'avais pas vu que tu avais rep )

Iranoe -Je ne te dis pas d'oublier... ni de pardonner... Mais... Tu peux, tu dois, apprendre à vivre avec. Je ne sais pas ce qu'il t'a fait... Mais, pour être franche, je ne suis pas sûre qu'il soit le dernier à le faire... Dans ce cas précis, tu n'as guère le choix: vivre avec ou pardonner... J'entends par vivre acec, le fait de continuer à l'ignorer mais de ne plus le laisser avoir prise. Il t'a fait mal. Soit. Il fera rien d'autre...

C'était étrange d'entendre Iranoe lui dire ça. Asphodèle eut un pâle sourire. Elle n'aurait jamais cru possible qu'on puisse être aussi douce face aux faiblesse d'un autre. Son père lui aurait sans doute fait la même remarque, sauf qu'Asphodèle aurait sans doute souffert. Lui ne lui aurait pas pardonné de se montrer aussi faible. Il l'aurait réformée sur le champs.

LILY- Je n'y pense pas mais au fond de moi quelque chose le retient et me défend de vivre avec. Je croyais vraiment que ça m'était égal, enfin les deux premiers jours ont été un enfer mais après ça allait enfin...c'est ce que je croyais. Mais...

Elle marqua une pose histoire de garder un peu le contrôle:

LILY-Je ne peux pas quand je vois à quel point il souffre aussi. Je ne peux pas si chaque fois que je le vois en cours je sais que c'est uniquement pour moi. Si je sais que chaque mot qu'il va prononcer me diront "parle moi" ou je ne sais quoi. Je lui ai déjà pardonné mais je ne veux pas faire deux fois les mêmes erreurs. Et si je reste près de lui je devrais sans cesse me battre contre mon envie de lui céder, de lui donner toutes mes faiblesses et celle de rester telle que je suis. Avec lui je n'ai pas la force de le faire alors que pour n'importe qui d'autre je saurais me prémunir de tout.