Oh you were so beautiful {libre}

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Et au final, rares étaient les moments de repos. Bien que les études n'avaient pas encore repris leur cours, Cherry ne pouvait se plaindre d'être la victime pernicieuse de l'ennui. Voilà qu'elle venait de quitter un lieu où elle avait échanger quelque conversation avec des collègues quelque peu méfiant mais non moins agréables. Elle qui auparavant, l'espace de quelques semaines, quelques mois, jusqu'à l'âge de ses vingts ans, aspirait à ne pas être. Mais la vie était là, perle transparente, astre qui tournait lentement sur soit. Elle avait été aveugle, le temps de son deuil pour son amant. Ses yeux étaient fixés sur cet autre monde. Ses couleurs étaient éteintes, ses images restaient confuses. La réminiscence l'oppressait, l'impuissance la brûlait.

A présent elle avait cette dure étape, s'étant endurcie de jour en jour. De relations, il ne lui restait plus que ce qui la liait à ses activités douteuses et à des camarades de classe ici et là. Jamais rien de très développé. Elle s'y refusait obstinément. Et à vouloir être trop directe, on en venait à l'éviter. Cherry n'avait jamais compris cette manie des gens à cacher la réalité, et à broder quelques paroles gentillettes ici et là. Sans doute qu'à force d'avoir vécu dans l'ombre de sa soeur, elle souhaitait se démarquer quelque peu, détacher son ombre du mur. Pas toujours dans le mauvais sens.

A cette heure-ci, l'allée des Embrumes était vivable. Dans le sens où Cherry pouvait marcher en toute tranquillité sans se sentir oppressée, de par le trop plein de monde alentour. Saleté d'agoraphobie. Elle se contentait de marcher, semi-pensive, ne sachant pas vraiment quoi faire ni où aller. La jeune femme savait seulement qu'elle se refusait à rentrer chez elle. Rester enfermée entre quatre murs rendait son ennui d'autant plus mortel. Une agitation soudaine l'interpela alors, suivie d'une voix masculine familière, légèrement tremblotante.

- Gerry !
- C'est Cherry, Cooks...

Un vieillard aux vêtements troués et au crâne dégarni se leva de son banc de fortune, confectionné de vieux cartons, et se posa à ses côtés dans un sourire. Le sans-abri avait tendance à trainer dans le coin depuis des années, et dès son arrivée Londres, elle l'avait repéré. Cooks avait été le seul individu vraiment aimable à lui indiquer son chemin. Cherry ne fit pas attention à lui cependant. Son regard de jais restait fixé devant une boutique aux allures de droguerie. Son propriétaire tremblotant semblait devoir rendre des comptes à des Employés du Ministère. Légèrement troublée, Cherry lâcha d'une voix sèche au sans-abri, non sans quitter la scène des yeux :

- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- J'sais pas...Un cambriolage faut croire ...
- En plein jour ?

Cooks haussa les épaules d'un air placide, se désintéressant complètement de la scène. Ce qui intriguait Cherry était encore l'attitude étrange du propriétaire. Il semblait plus craindre pour lui que pour sa marchandise volée. Elle s'approcha un peu plus, afin d'écouter les bribes de ce qui ressemblait à des réprimandes.

- Un retourneur de temps, en êtes vous certains ?
- Et bien... Oui... Oui...C'est ça...
- Saviez-vous que cet objet est sous contrôle du Ministère Mr Cormak ?
- Ca nous fait un sacré problème sur les bras, Andrews.
- Oui je sais, soupira le deuxième employé. Bon qu'on l'embarque, on finit ça dans mon bureau !

Ils transplanèrent ainsi les uns après les autres, non sans empoigner avec force le propriétaire du magasin. Les badeaux reprirent alors leur chemin, repus de cette petite scène qui brisait leur routine. Cherry et Cooks furent bientôt les seuls à rester en plein milieu du passage, tandis que le sans-abri lui demanda une cigarette.

- C'est ma dernière, dit-elle en lui offrant le petit roulé de tabac toxique.

Cooks la gratifia d'un sourire et l'alluma d'une main tremblante, tandis que Cherry était déjà plongée dans ses pensées. Qui donc avait bien pu voler ce genre d'objet ? Il lui fallait la réponse, car un retourneur du temps pourrait leur être fort utile. La voix du sans-abri la ramena à la réalité.

- T'penses à quoi ? A ce truc de cambriolage ? Bah laisse tomber, j'suis p'têtre à la rue mais j'suis bien assez vieux pour savoir que ces trucs-là c'est pas bon pour la santé mentale. C'est dangereux.
- Ouais...
- Hé au fait Cherry... Tu l'as toujours ?

Silence. Pourquoi cette question au juste ? La jeune femme savait très bien de quoi il parlait mais se refusait à lui répondre. Pour autant aucune réponse équivalait à un "non". Alors autant être franche.

- Non. Je l'ai jetée après la mort de Julian.
- Ouais j'le savais. T'as vendu ton âme, ça se voit dans tes yeux petite. T'étais belle avant, Cherry.

L'homme secoua la tête avant de tourner les talons et grommeler des mots incompréhensibles dans sa barbe grise. Cherry soupira. Il lui faisait cette remarque pour simple une boîte à musique dont elle s'était débarassée. Parce qu'elle lui ravivait trop de souvenirs. Un présent de Julian pour son anniversaire. Et Cooks lui avait toujours dit que temps qu'on avait un peu de musique dans son coeur, on avait une âme. Cherry se contenta d'hausser les sourcils.

- Il me fait peur avec ses idéologies tordues...

Elle se dirigea alors vers la boutique cambriolée, plaquant son visage contre la vitre froide. Tout était sombre à l'intérieur, mais rien ne semblait manquer. Etrange pour un cambrioleur que de ne voler qu'un seul objet. Pourquoi ne pas forcer l'entrée et inspecter les lieux ? Cherry regarda rapidement autour d'elle, avant de se retourner vers la vitre opaque. Oui pourquoi pas... Les secondes passaient inlassablement tandis qu'elle pesait le pour et le contre. Cherry sortit sa baguette. Quand quelqu'un la bouscula...

- Bon sang, rétorqua-t-elle avec une once de colère dans la voix. Je sais que y'a de l'animation dans le coin, mais c'est pas une raison pour pas faire attention où on va...

[hj: vu qu'il y a la barrière de la langue, les mots que je prononcerait entre {} seront des mots en français et que à moins que tu ne parles français, seront des mots que tu ne pourras pas comprendre/hj]

Il était tête baissait dans ses papiers lorsqu'il percuta quelqu'un faisant tomber ses documents. Il regarda son travail étalé par terre, entendant à peine la personne qui l'engueulait.
* Putai*. Quel journée de merd*. *

Pourtant cela avait commençait comme une journée de Juillet comme les autres. L'Académie de Beauxbaton étant fermée, Benjamin dormait dans son appartement Parisien durant les vacances estivales. Il partageait donc ses journées entre la gestion du Mago's Night, une boite pour sorcier assez réputé de la côte d'azur dont il était propriétaire, et la direction des Galeries Labaguette, le plus grand centre commercial pour sorcier d'europe qui lui se situait en plein centre de Paris. Mais il manquait une seul chose dans cet endroit de rêve pour tout sorcier fortuné: une banque.
C'est pourquoi Benjamin aujourd'hui le jeune sorcier avait rendez-vous avec la célèbre Banque Anglaise: Gringotts. Il avait donc passait toute sa journée d'hier à preparer son voyage ne voulant rien laisser au hasard. Il avait reservé un hôtel, prévu tout ses papiers et dossiers à presenter au directeur de la banque. Le fait que Gringotts s'installe dans les Galeries était un atout majeurs pour la banque et pour les Galleries, car chacun pourrait profiter de la renomer de l'autre. De plus la banque anglaise était en pleine expension et il circulait des rumeurs comme quoi elle était assez interessé de s'étendre au dela des frontières britannique.
Le seul léger problème que rencontrait Benjamin et qu'il parlait un anglais plus que moyen et que son accent était à couper au couteau. Mais qu'importe, c'était un homme d'affaire, il s'en sortirait. Le matin même il utilisa donc le reseau de cheminée pour se rendre au Galeon Hotel où il résiderait durant son séjours. Il avait d'ailleur hasardeusement rencontré une collègue à lui de Beauxbaton là ba. Puis aprés quelques activités il se rasa de prés, se coiffa, mit une de ses plus belles robes de sorciers. C'était un plastron couleur prune écrasé qu'il portait par dessous une longue cape noir. En bas il portait un elegant pantalon parfaitement coupé tombant sur de beaux mocassins en cuir de dragons.
Le gérant de l'hotel lui avait indiqué où se situait le chemin de traverse et donc la banque par rapport à l'hotel. Cela semblait tout proche donc Benjamin se décida à y aller à pied. Il prit un thé chez un marchand moldu qui avait d'ailleur louchait sur ses vêtements. Puis comme on lui avait expliqué il passa par un étrange bar appelé "le Chaudron Baveur". Il tomba donc sur une rue où passait des dizaines et des dizaines de sorciers. De peur de louper son entretien afin de s'associer avec la célèbre banque il plongea le nez dans ses dossiers tout en marchand, levant par reflexe les yeux afin de s'assurer qu'il ne rentrait ni dans un mur ni dans quelqu'un. Il suivait hasardeusement la route se disant qu'il ne pourrait louper un batiment aussi connu, et c'est sans le savoir qu'il se rendit Allé des Embrumes. Toujours le nez dans ses papiers, le thé dans le gobelet à sa main, il marchait d'un pas un peu pressé lorsqu'il percuta quelqu'un. Benjamin recula, fit tomber ses papiers par terre, renversant du thé sur sa robe et sur ses dossiers, il entendait à peine la personne qui l'engueuler.

* Putai*, quelle journée de merd*. *

Il leva les yeux et aperçut une jeune femme lui parlant si vite qu'il ne comprenait absolument rien de ce qu'elle lui disait.

Ex..cusez-moà... Jeuh n'aye po faye exeperés.

Benjamin stressait d'être absoluement salit par le thé et de voir ses papiers maintenant inexploitable à terre, entre la boue dans la rue et le thé qui avait coulé dessus, il y avait même un chien s'amusant à déchirer un tas de feuille. Il avait donc prit un accent anglais encore plus merdiqu* qu'à son habitude, tentant de se reprendre il passa sa main dans ses cheveux.

{Par Merlin!} Commente je fais moua maintenant..

-Ex..cusez-moà... Jeuh n'aye po faye exeperés.
- Heu... ouais...

La jeune femme arqua un sourcil, tentant de percevoir de quel accent il s'agissait. Français sans doute, avec son anglais fainéant. Cherry ne connaissait rien de cette langue, mis à part "Bonjour", "Au revoir", ou encore "Je t'aime", le mot à la mode parce que c'était presque le symbole de Paris pour les British. Mais elle ne le disait déjà pas en anglais, alors pourquoi donc le faire dans la langue de Molière ? Elle jeta un coup d'oeil aux papiers éparpillés par terre et sans un mot elle jeta un Evanesco informulé, qui fit disparaitre les tâches de thé de la paperasse, qui restait cependant humide.

-{Par Merlin!} Commente je fais moua maintenant..
-J'sais pas, rétorqua-t-elle d'un air las et glacé. Je suppose que ces papiers étaient importants ?

L'homme passa une main dans ses cheveux. La colère de Cherry contre lui était retombée. Certes il l'avait empêchée de pénétrer dans le magasin, mais au final avec la quantité de passants il aurait été impossible qu'elle y entre sans être interpelée. Les traits stressés du Français fit remonter quelques remords à Cherry qui se détendit quelque peu, mais ne daigna toujours pas s'excuser.

- Je savais pas que les Français buvaient du thé.

La brunette esquissa un sourire avant de s'accroupir à terre et de ramasser la paperasse. Chose qu'elle n'aurait jamais fait si elle n'avait pas un poids sur la conscience. A croire que les paroles de Cooks résonnaient encore dans son esprit. Ce vieux fou la faisait agir n'importe comment. Un doute vint cependant s'installer chez l'étudiante, qui se releva alors, la méfiance se lisant sur son visage. Le tout était de poser les questions sans réveiller les soupçons.

- Mais... Sans vouloir être indiscrète, vous êtes ici pour quoi? Je peux peut-être vous guider...

Le Français fit quelques grimaces approximatives, sans doute parlait-elle trop vite. Cherry soupira avant d'esquisser un sourire. Au final elle trouvait la situation amusante. Enfin elle rencontrait un Français. Que disait-on sur eux déjà ? Qu'ils étaient romantiques, des amants formidables, mais pourtant très mal élevés et peu agréables. Sans compter qu'ils manger des cuisses de grenouilles. On les appelait chaleureusement les Froggys. Cherry se décida alors de parler plus lentement, accompagnant ses paroles à des gestes explicites pour se faire comprendre.

- Je peux... Vous montrer le chemin. Vous avez besoin d'aller où ? C'est pour le Ministère ?

Sait-on jamais. Bien que le Ministère ne se trouvait nullement sur le chemin de Traverse, le Français pouvait se trouver en mission de diplomatie...Ou n'importe quoi. Cherry n'était pas très douée pour tout ce qui était politique. Elle jeta un coup d'oeil à la chemise du Français et réprima un sourire.

- Si c'est un rendez-vous important va falloir faire quelque chose à votre chemise... {Vôtre... chemisse} rajouta-t-elle d'un français très hésitant.

Parce qu'au final, un sortilège de disparition n'était pas si mal, mais elle trouvait la situation assez amusante. Sans se moquer pour autant. Le mieux était de rester le plus longtemps possible avec cet homme pour en savoir un peu plus sur celui-ci. On rencontrait vraiment n'importe qui, dans ce genre de ruelle.

-Je suppose que ces papiers étaient importants ?

Le professeur ne répondit que d'un signe de la tête qui montrait que la réponse à la question de la jeune fille était affirmative.

- Je savais pas que les Français buvaient du thé.

Benjamin leva la tête, les traits un peu tendu à cause de son petit problème de feuilles, bien que gentillement la jeune femme les avaient nettoyés.

Si si, justement ça meu t'change du caffé...

Il avait prononcé cette remarque sur un ton neutre, ni enervé, ni jovial. L'anglaise trés gentillement s'abessa pour aider Benjamin à ramasser ses documents, cette petite attention lui faisant plaisir il lui sourit gentillement et elle lui rendit. Puis elle lui parla en anglais mais pour être franc il n'avait stricement rien compris à ce qu'elle avait dit. Cela l'amusa de voir les efforts qu'elle déployait pour se faire comprendre, visiblement géné d'avoir bousculé le jeune professeur.

- Je peux... Vous montrer le chemin. Vous avez besoin d'aller où ? C'est pour le Ministère
-Oh euh... Oui je veux bienne. {Mince comment on dit une banque déja...}. Gringotts, d'je vais at Gringotts. Ye suis un petite peu perdu.

Dit-il avec un large sourire montrant qu'il remerciait la jeune fille pour sa proposition et qu'il ne lui en voulait pas du tout pour le désagrémment.

- Si c'est un rendez-vous important va falloir faire quelque chose à votre chemise... {Vôtre... chemisse}
-{Oui}, c'est le bonne mot pour chemise.. Laissez d'je vais le fairrre.

Decidemment il avait eu de la chance de tomber sur quelqu'un d'aussi attentioné. Il lui sourit avant de ranger ses dossiers dans leurs pochette et de lancer un evanesco à sa chemine faisant ainsi disparaitre les taches de la boisson. Benjamin de ses yeux bleus observa l'anglaise, puis il lui sourit tendant une main.

-Jeuh m'appeleuh Benjamin, Benjamin Haysev.

Il avait essayé de prononcer son nom avec son accent anglais trouvant que cela aurait pu rendre bien. Mais son accent était catastrophique qu'il se dit que la jeune anglaise n'avait surement rien du comprendre de son prénom.

Le topic est il toujours d'actualité ? Si oui je supprimerai mon poste. Sans répose sous une semaine je déplacerais.

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