Détente au Chaudron Baveur [TERMINER]

[C'est court...]

La journée était belle. Pas la moindre goutte de pluie, faisant mentir l’idée qu’on pouvait avoir de l’Angleterre sur le continent. Mais, en fait, il n’y avait même pas un nuage.

Par une journée si exceptionnelle, Minerve avait senti le besoin d’aller faire un peu de magasinage, juste pour le plaisir de voir un peu de l’argent des Rosenberg partir pour le bien de sa garde-robe. C’était égoïste, c’est vrai, mais elle n’était pas top d’humeur à penser à cela ces temps-ci, alors… Elle prit quelque gallions, puis quitta tôt le manoir.

Se disant que sa collection de paire de chaussures était déjà assez imposante ainsi, elle jeta son dévolu sur les chapeaux. Par contre, elle voulait quelque chose d’original. Les coniques, les très classiques, était trop répandu et… elle en avait plusieurs, de cinq couleurs différentes.

En arrivant sur le chemin de traverse, elle remarqua tout de suite l’ambiance pour le moins sinistre du lieu. Lorsqu’elle commençait réellement son adolescence, tout était si différent… c’était animé, en gros. Maintenant, désert.

Mais le danger rodait, et on préférait la sécurité.

Rentrant seule dans un magasin de vêtement, elle en ressortit une demi-heure plus tard avec un « béret » (un chapeau plat) et un foulard mauve. Après avoir placé le morceau de feutre moulé sur sa tête, elle noua le foulard. Minerve avait vu beaucoup d’étrangeté dans le magasin… Entre autre un chapeau qui portait un animal empaillé! Sincèrement, qui allait acheter cela?

Après avoir fait un petit détour chez l’apothicaire pour une raison évidente, Minerve se rendit au Chaudron Baveur dans la ferme intension de transplaner aussitôt, mais elle décida finalement de prendre un petit verre. S’assoyant à un des tabourets de la pièce, elle commença un petit verre de xérès.

Trouvant la pièce chaude, Minerve ôta ses accessoires.

[Minerve a enlevé le béret et le foulard à son entrée dans le bar.]

Minerve s’était tranquillement installé à une table quand – impertinence extrême – William Slayers fit tourner sa chaise vers lui. Comme une personne décente pouvait-elle oser faire cela? Mais, oh!, c’était vrai : il ne fallait jamais mettre William Slayers et décent avec un verbe attributif entre les deux, qu'il soit passé, présent ou futur.

Donc, elle se retrouvait bien malgré elle devant un gars qu’elle ne désirait même pas voir. Après tout, il avait fait assez de remous comme ça dans le mariage d’Anne… En fait, comparatif assez étrange, c’était comme si Matthew M. Malacci se présentait à son mariage à elle. Non, vraiment, c’était n’importe quoi.

Elle croisa les jambes, puis les bras. Comment un homme pouvait-il oser faire une telle chose? Même les Moldus – Minerve en était presque sûre – auraient plus de classe.

- Salut Rosenberg. Tu est venue dénicher des... M-E-R-V-E-I-L-L-E au chemin de traverse ?

Donc, en plus, il se permettait de critiquer ses achats. Croyait-il réellement qu’elle n’avait pas vu sa grimace?

- J’espère sincèrement, Slayers, ne pas te déranger…

La réplique était hautement ironique, bien évidemment. Mais sûrement qu’il ne serait pas assez intelligent pour comprendre. Mais y avait-il la moindre importance?

Slayers leva la main de façon à attirer une serveuse, qui vient tout de même assez rapidement. Elle semblait regarder quelques secondes la situations avant que celui qui était, cahin-caha, en face d’elle. Elle rendit brièvement le sourire à celui qui l’avait appelé.

- Oui ? Que voulez-vous boire ?

Il n’allait quant même pas oser faire ça…

- Deux Wisky pur feu.

Oui oui, il l’avait fait. Et sans trop hésiter, en plus… Croyait-il réellement qu’il allait s’en tirer ainsi? Tout de même, Minerve regarda la femme écrire la commande sur un bout de parchemin, et elle attendit bien qu’elle ait complètement fini et qu’elle s’apprête à partir avant de s’ouvrir la bouche. Pendant qu’elle épiait ses gestes, elle regardait Slayers, un sourcil relevé dans une surprise stimulée.

- Autre chose?

- Depuis combien de temps es-tu majeur? Il y a trois jours à peine, au mariage, il avait fallu que tu t’agrippes à quelqu’un pour transplanner…

Le coup était lancé. Comment réagirait-il? Ce n’était pas important. Minerve avait fait exprès pour ne pas mettre son nom de famille car ça aurait fait trop… trop étrange, dans un sens. La serveuse avait rayé la commande qu’elle avait prit environs 5 secondes à écrire. Elle semblait presque rieuse.

- En plus, tu ne fais pas 17 ans… Ça sera pour lui une bièraubeurre, et pour moi du whisky pur malt – ce qui est tout de même plus délicat que du wishy pur feu. Merci.

La serveuse nota la nouvelle commande en hochant de la tête, puis quitta rapidement la table, de peur que la commende puisse être à nouveau modifié. Minerve avait un éclat dans l’œil qui resemblait à une véritable mise au défi.

(HJ: Ça donne ça, quand on me fait trop patienter... Non, je niaise, l'occasion était trop tentante. )

Slayers n’avait pas, mais alors pas du tout apprécié l’intrusion dans ses plans pour obtenir une bièraubeurre. Ça faisait sourire Minerve, au fond d’elle. Pourquoi selon au fond d’elle? Parce que, si elle extériorisait, il se pouvait que celui qui était devant elle ne veuille plus exactement lui parler. Et même si el début n’avait pas été agréable, elle se vengeait plutôt bien… Vive la nature humaine, si prévisible…

Il passa une minute, puis une seconde avant que Slayers n’ouvre la bouche. Il était lent pour réfléchir, à moins que ça ne soit que elle lui avait tout simplement bouché toutes défenses en répondant ainsi. Après tout, elle était supposée être une gentille et innoncente Gryffondor qui ne répond jamais de travers, fonceuse comme il n’y avait pas toutes ces choses du genre.

Mais, tout de même, il se remit à parler.

- Tu devrais revoir ta définition du transplanage. Je suis déçue que tu ne connaisse pas les portoloins.

Elle haussa des épaules. Mais pour qui se prenait-il?

- Si tu crois que la seule chose que j’ai faite au mariage, c’est observer et noter tes faits et gestes, alors mets-toi un doigt dans l’œil. Je n’ai que supposé que tu as fait cela. Ça irait tout à fait avec ton caractère, après tout.

C’est quoi, non? Elle avait des choses beaucoup plus importantes à faire… Comme aller parler aux mariés, ou essayer de calmer la mère de la mariée à propos d’une certaine lettre transmise à son arrivée à l’église…

- Puis tu sais la jalousie est un vilain défaut, mais bon ce n'est pas de ta faute tout le monde n'as pas la chance d'être agrippé au beau William Alex Slayers.

Elle rit. Et c’était retentissant. Elle n’était plus capable de se retenir. C’était tout simplement hilarant, non? Donc, Slayers avait un orgueil aussi grand…

- Premièrement, je disais que c’est toi qui s’agrippais. Deuxièmement, pour une fille de quinze ans, peut-être, tu pourrais être intéressant. Mais, je te signale que j’en ai 18. Or, ça va être beaucoup, beaucoup plus intéressant que je vais aller rejoindre à Oxwarts…

La serveuse revient. Elle commença par déposer le verre de whisky de Minerve. Ensuite, on l’appela au bar. Là-bas, on était à demi mort de rire. Qu’est-ce qu’on avait donc à rire, en ce moment? La réponse fut découverte quand la bouteille de bièraubeurre sur la table.

Elle avait, à l’intérieur, un petit parasol avec des souris dessinées dessus. En plus, il y avait une paille d’un bleu vif. Bref, on avait servit à Slayers ce qu’on servait d’ordinaire aux enfants de 10 ans…

- Ça fera 7 mornilles et 13 noises.

Minerve sortit sa bourse et paya. Elle savait que, techniquement, c’était les hommes qui payaient, mais celui qui était devant elle ne semblait pas tellement disposé à la faire. La serveuse eut un sourire complice avec Minerve avant de partir.

[Désolé... Je ne m'en rendait pas réellement compte. Mais il a des choses qu'on ne peut cacher, comme les gestes, qui décrivent bien les réactions et humeurs des personnes...]

- On ne pas juger ce qu'on a pas encore testé.

Nouveau rire de Minerve. Elle devrait peut-être le voir, de temps en temps, quand elle était de mauvaise humeur… Après tout, son idée de « je suis le plus irrésistible de la Terre » donnait irrésistiblement envie de… rire. Alors, pourquoi se priver? En plus, elle se foutait ouvertement de sa gueule, et il ne s’en rendait même pas compte… Quelle arrogance! Et, en plus, il osait sourire comme si c’était lui qui avait le dessus sur la discussion.

Mais, tiens, justement, quand la serveuse parti après avoir fait son travail (et au-delà des attentes de Minerve), le sorcier de premier cycle qui était assis devant elle lui piqua purement et simplment son verre et l’avala d’un coup. Dans un sens, ça arrangeait beaucoup la sorcière, puisqu’elle n’était pas habituée à prendre de l’alcool et prendre un whisky n’aurait pas été tellement conseillé.

Mais, il y avait quelque chose d’autre qui était intéressant : boire une telle quantité d’alcool d’un coup, ça rendait toujours soul. Il fallait donc voir à quel point, chez Slayers. 30% d’alcool passait toujours de façon plutôt abrupte dans un corps, à plus forte raison quand on ne mangeait pas lorsqu’on buvait. Et ça… Les yeux de la sorcière brillèrent d’un éclat qui aurait pu paraître pour malsain selon plusieurs personnes…

La bièraubeurre, qui avait été poussé jusqu’au centre de la table l’intéressait un peu, mais elle n’y porta pas attention pour deux raisons : premièrement la prendre aurait dit qu’elle aurait accepté l’échange de rôle, ensuite, elle avait beaucoup plus intéressant pour s’occuper.

- Trés bon ce Whisky, dommage qu'a 15ans tu doive te contenter de ta bieraubièrre. Ah les erreurs de commande j'vous jure…

Il jouait un comédie de Minerve trouva immédiatement grossière. Soit l’alcool faisait son effet, soit il était réellement grossier. Minerve penchait pour la seconde option. Il était encore un peu tôt pour un effet réellement important. Mais dans peu de temps, dans très peu de temps…

- Si j’ai réellement 15 ans, alors je serais un peu jeune pour rentrer à Oxwarts, comme je vais le faire… Tandis que toi, tu es encore coincé à Poudlard…

La serveuse revient.