Devant le Chaudron Baveur...

Il était sûrement minuit passé lorsqu’une ombre jaillit d’une fenêtre ouverte, d’un immeuble résidentiel pour loyers modérés. Planant silencieusement au-dessus d’un lampadaire, un observateur aurait pu remarquer qu’il ne s’agissait nullement d’un fantôme ou d’un spectre, mais tout simplement d’un hibou. Un hibou moyen-duc, une vingtaine de centimètres d’envergure. De jour, on aurait pu remarquer la couleur brune aux reflets roux de ses plumes, la teinte crème de son poitrail, le rouge entourant ses iris noirs, si aptes à trouver une proie, mais dans l’impersonnelle et blanche lueur de l’éclairage public, l’animal semblait évoluer, en noir et blanc, dans un vieux film de Moldus.

Le rapace nocturne s’éloigna de la violente lumière, recherchant la sécurité de l’ombre. Il glissait avec aisance dans ce milieu urbain, pourtant délaissé par ses congénères. Il glissait presque sur la surface des murs, empruntant de minuscules ruelles masquées par l’obscurité de la nuit. Il ne semblait pas chercher une proie, comportement bien étrange. Il fuyait tout ce qui pouvait ressembler à un terrain dégagé. Ses motivations demeuraient un mystère. Il errait, tout simplement. Sans but précis. Apparament.

Il entra finalement dans une large rue de Londres. Bondée de jour, elle était complètement désertée la nuit, et seul la brise soufflant sur les détritus donnaient une idée du nombre de personnes qui passaient ici. Il se posa un instant sur un banc public. Ses yeux noirs englobèrent toute la rue. L’animal semblait attendre quelqu’un. Ou alors, il veillait à ce que personne ne soit présent. Que semblait-il redouter ? Il allait s’envoler lorsqu’un bruit attira son attention. Il s’arrêta brusquement, les ailes étendues. Ses yeux s’agrandirent tellement qu’on aurait pu croire qu’ils allaient sortir de leurs orbites. Il fronça ce qui lui tenait lieu de sourcils. Qui donc se trouvait ici en pleine nuit ? Cela semblait singulièrement le préoccuper, toutefois.

La nuit était fraiche et la lune était à semi caché par quelques nuages grisonnants. Malgré tout quelques rayons perçaient le ciel pour ensuite éclairer légèrement le visage féminin d'une silouhette marchant en direction du Chaudron Baveur. Cette personne à l'air assuré mais qui pourtant ne savait pas à quel endroit elle se rendait, se nommait Spririelle.

Spirielle continua sa promenade nocturne doucement laissant le vent faire virevoleter le pan de son manteau de printemps.Comme à son habitude à la recherche de gens peu fréquentable dans le but de veiller en quelque sorte sur les lieux. Se promener la nuit lui procurait une sensation unique qui la comblait totalement.Encapuchonné et absorbé par le néant elle n'aperçut pas l'oiseau planer au dessus de sa tête. Elle avait beau regarder autour d'elle et écouter avec attention, pesonne d'autre qu'elle et la nuit ne semblait rôder. Pourtant la jeune femme tenait fermement dans sa main droite sa baguette qu'elle ne quittait jamais quelques instants sous peine de devoir se battre contre un ennemi. Après une dixaine de minutes Spriielle finit par entendre un froissement et s'en rapprocha donc...

Cachée dans la pénombre arme pointé, elle se rendit compte qu'elle approchait de plus en plus de son coin favori. Un petit banc assez vieux mais où elle avait vécu tellement d'histoires belles comme désastreuse...que de souvenirs.* Mais qui donc pourrais venir ici en pleine nuit mis à part moi?* Elle resta emmistoufflé un long instant dans les buissons avant de se décider à sortir brusquement mais tout de même sur ses gardes. Tout ce qu'elle vit fu un oiseau, un simple hibou...Du moins ce qu'elle en pensait.. Elle soupira l'air un peu plus détendut en affirmant se doutant de rien:

Arrfff ce n'est que toi ....

Bien sûr elle ne se doutait pas qu'il ne s'agirait que d'un oiseau. Spirielle finit par s'asseoir sur le banc qu'elle affectionnait particulièrement. Un instant elle sembla complètement absente comme perdue dans ses rêves avant de reposer son regard sur le duc. Normalement elle ne portait aucune attention aux expressions animales mais cette fois ci était étrange... Jamais Spirielle n'avait vut d'hibou à l'air préocupé come celui-ci... Une autre question la chicotait...Comment se faisait-il qu'il ne chassait pas...

HJ: Désolée vraiment aucune inspiration

[Pour l’inspi, je vous comprends, je suis jamais douée pour les lancements de sujets, et un hibou n’a pas beaucoup d’états d’âmes dans un lieu désert…]

Près de ce banc, deux personnes s’étaient rejointes. Le rapace procéda à un rapide examen : deux femmes, d’un peu plus d’une vingtaine d’année. La première, qui avait fini par s’asseoir, portait un manteau. Quant à la deuxième, c’était indiscutablement une sorcière, ou une Moldue excentrique portant des capes. Il se décala sur le banc, afin de mieux voir la jeune femme arriver. Il lui semblait l’avoir vu peu plus tôt… C’était elle, la personne qu’il avait malencontreusement accroché tout à l’heure ? Est-ce qu’elle l’avait suivi. Il fronça ce qui lui tenait lieu de sourcils. Sa posture aurait pu être comique si il ne faisait pas nuit. Là, elle avait quelque chose de plus inquiétant.

Alors que la femme à la cape s’arrêtait pour regarder les bans, le hibou sautilla et retomba sur le siège. Il tourna la tête vers les deux personnes, allant de la femme qu’il avait effrayé à la sorcière qui était toujours debout. On l’observait, probablement. Que faire ? Rester sous cette forme, se dévoiler sur l’autre ou fuir dans la nuit ? Quelque chose au fond d’elle lui interdisait de fuir. Le courage peut-être, ou l’envie de savoir si les deux personnes avaient un rendez-vous entre elles.

Les premiers mots de la femme à la cape persuadèrent intimement l’animal de deux choses : la femme était une sorcière. Seuls les sorciers avaient des hiboux. Et apparemment pas de rendez-vous était prévu. On aurait chassé l’oiseau ou on n’aurait guère fait attention à lui. Ca ne signifiait pas pour autant qu’il fallait se dévoiler. Non, il y avait toujours une chance pour que la femme sur le banc ne soit pas une sorcière. Il savait qu’il ne fallait pas dans ce cas se dévoiler. Cette forme était pour elle le meilleur de tous les camouflages. Elle pouvait s’en retourner, tout le monde trouverait ça normal. Pas comme toutes ces personnes qui transplanaient. Quel gâchis, toutes ces intéressantes conversations qui ne seront jamais écoutés. Toutes ces choses qu’on ne comprendrait jamais, parce qu’on avait voulu aller plus vite… A ce niveau-là, le rapace pouvait être patient.

HJ: Ouchh je savais pas que le topic attendait quelqu'un :S ... bah coucou quand même j'espère ne pas déranger ...

Alors que Spirielle vagabondait toujours dans sa rêverie et dans l'iris de l'animal pas très loin d'elle, elle ne prit pas attention aux bruits de pas qui se dirigeaient près d'elle. Bientôt elle sursauta à l'écoute de la voix d'une autre jeune femme qui semblait lui poser une question. Il lui fallut quelques instants pour réaliser qu'elle était " de retour sur terre" et finit par analyser la question qu'on lui posait.Elle regarda l'oiseau encore une secondes ou deux avant de poser son regard sur la nouvelle venue. Tout en lui adressant un signe négatif elle lui dit totu simplement:

Non, moi je possède une effraie..

Tout laissait sous-entendre qu'elle était sorcière biensûr et elle ne tarda pas à réaliser la même chose pour la jeune femme près d'elle. Il y avait longtemps qu'elle n'avait parlé à personne de son monde mais la méfiance restait totu de même au rendez-vous. Elle se leva signe de politesse tenant cependant toujours sa baguette de la main droite mais caché dans son manteau. Cette personne lui semblait avoir éé déjà vut une fois il y a lontemps... peut-être à l'école, peut-être était-ce sa mémoire qui lui jouait des tours... Mais encore une fois la même question la tracassait... que faisait-elle ici? Personne n'avait l'habitude de se promener ici et encore moins une nuit pareille. Mais Spirielle avait toujours été une fille extrêmement curieuse et elle ne puis s'empêcher de demander totu bonnement :

Puis-je oser vous demander ce qui vous amène ici par cette nuit peu fréquentable?

Spirielle continuait malgré elle de regarder du coin de l'oeil le hibou sans en connaitre la raison. Simplement peut-être en admiration devant ce plumage roux lustré et cette posture hautaine... les oiseaux l'avait toujours fasciné mais à ce point? La fatigue était probablement la cause de tout ce tracas mais il lui semblait qu'un autre personne les observait... Biensûr elle préféra ne rien dire de peur d.avoir l'air complètement cinglé. Elle attendit alors sagement sa réponse toujours sur ses garde et fixant les deux être de son iris d'un bleu azure...

hj : j'avais promis, alors je m'incruste pour une petite intervention, en hommage au bon vieux temps et à notre amitié ^^. l'âme de Sangjin paraît inexorablement présente dans mes écrits ^^

Dans la nuit, la brume s’était doucement levée, laissant sur le sol une marque laiteuse caractéristique des rues de cette ville. Kida aimait cette ambiance, ce milieu mystérieux et étrange qui lui rappelait sans aucun doute ses anciennes frasques de par le passé, dans les rues de Tokyo et de Séoul. Sombre histoire, il ne l’avait cependant pas renié et c’est avec un sourire amer que la couleur du sang revint dans ses pensées. Mais il fallait plus que cela pour le troubler et nonchalamment, il frappa un caillou du bout du pied, le faisant plonger dans le fleuve qui se déroulait pour se déverser, au loin, échappant au regard du jeune asiatique, dans une mer opaque.

C’est avec une certaine surprise qu’il vit un petit regroupement de personnes, deux, tout au plus trois, chose plutôt étrange compte tenu de l’étrangeté du lieu. Les silhouettes fines se dessinant, sans doute devaient-elles appartenir à des jeunes femmes. Les volutes de brumes formaient de minces cercles, vaguelettes provoquées sans aucun doute par des effluves de magie. Se devait être des sorcières. Il avança, se rapprochant avec un pas faisant écho sur les murs. Les jeunes femmes discutaient avec des tons qui ne dérogeaient aucune agressivité et par ce lieu incongru, la situation le fit légèrement sourire.

A quelques mètres, il fit taire les bouches, attirant les regards, regards qui semblaient laisser transparaître une certaine curiosité. Mais des personnes présentes, une l’intriguait particulièrement. Son aura, sa prestance, son visage … tous semblait porter à croire qu’il l’avait déjà croiser, connu…

Mais de ses pensées, une seule chose l’obnubilait … pourquoi l’odeur du sang parvenait jusqu’à ses narines et pourquoi ces sorcières l’intriguait tant que ça.
Il croisa le regard de la jeune femme qui scintillait au travers de son capuchon. Cela le troubla, ne sachant quoi penser, s’il faille qu’il s’arrête ou non. Mais par son comportement d’ordinaire introverti, il ne changea pas de direction, ralentissant le pas au cas où il serait interpellé, même si cela paraissait impossible …

Le rapace avait compris obscurément que les deux personnes étaient bien des sorcières. Ainsi il pouvait sans danger reprendre forme humaine, déjà que les deux femmes le regardait bizarrement. Il n'avait effectivement pas fait beaucoup d'efforts pour se comporter en hibou, il faut dire qu'il ne s'est pas attendu à ce que deux personnes viennent ici, sans raisons particulières. En tout cas il ne s'agissait pas d'un rendez-vous, sinon elles l'auraient flanqué dehors à cause de son comportement bizarre. Non, elles semblaient seulement intrigués, et bien qu'il ne comprenait pas tout, la fille au manteau demandait à l'autre ce qu'elle faisait là. La sorcière à la cape avait dit qu'elle était de retour, et qu'elle redécouvrait. Où était-elle allée? Elle ne le dit pas. Le hibou jugea que c'était impoli, maintenant qu'elles n'avaient rien à se reprocher, d'écouter leur conversation comme un espion. Il allait se concentrer pour cela lorsqu'un homme attira son regard.

Les cheveux rouges, les traits asiatiques, il était sûr de l'avoir déjà vu, dans sa forme humaine ou animale. Il se souvenait toujours d'un visage qu'il avait déjà vu. Il fronça ce qui lui tenait lieu de sourcil pour se rappeler... Un couloir, plusieurs personnes... Il se rappelait, il avait été heurté par une note volante... Le Ministère. C'était une personne du Ministère. Son nom? Son poste? Il n'en savait rien. Pour cela il fallait redevenir humain. Mais son sens de la discrétion lui empêchait de faire ça devant eux. Ils pouvaient toujours être dangereux malgré tout, et il n'était pas infaillible. Il étendit ses ailes, sautilla puis s'envola dans la nuit, disparaissant aux yeux des sorciers présents.

[HJ: Ne vous inquiétez pas, Rose va revenir ^^ Je quitte pas le topic.]

(hj : Kida ? Spirielle ? Vous répondez ?)