Le lègue de Xoramen

Le perroquet passe par la fenêtre ouverte et vient se poser sur son perchoir dans le bureau de Lareless. Le Maître des lieux n'y est pas. Merde... pourquoi les choses ne sont-elles jamais pour le mieux ? Saleté. Fallait trouver une autre option. Un ronflement attire l'oeil argenté du perroquet. Il tend les ailes et plane jusqu'au sol où Hess dort. Il lui picore le museau.

- Allez, stupide toutou. Réveille-toi. Ah, bien. Allez. Oui, beau pitou. T'aimerais avoir de la visite ? Hein ? Allez, oui, t'aimerais avoir de la visite. Oui, une gentille madame, très très gentille. C'est pour bien faire les choses, tu vois. allez, tu veux qu'elle vienne, hein ? Oui, beau chien. Allez. Acceptes-tu qu'elle entre ?

Le chien, ravi d'une visite émet un jappement enthousiaste.

- Bon chien-chien, très bon chien. Le perroquet plisse les yeux et regarde derrière lui. J'ai dû tricher, juste un peu. Mainella n'est pas là.

Un froissement d'étoffe se fait entendre et une cliquetis de bijoux.

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Plus tard, le bureau de Lareless est plongé dans la pénombre. Hess s'est recouché et il dort. Un peu trop profondémment d'ailleurs.

En fait, Less ne faisait qu'un aller retour à la bibliothèque, histoire de bien préparer les examens. Une pile de bouquins en locomotor barda devant elle, l'auror déambule tranquillement dans les corridors, de retour dans son bureau.

Quand elle pose la main sur la poignée et ouvre, un picotementlui chatouille la nuque.Il fait sombre, trop sombre. Les lampes à l'huile étaient allumées et remplies toute deux tout à l'heure. Hess dort, mais ce n'est pas un indicateur, loin de là.

Laissant les livres descendre au sol, la bibliothécaire la tuerait si elle les aurait laissés tomber, elle libère rapido sa baguette.

Lumos. (informulé)

Elle éclaire un amas de plumes multicolores. Elle a un soupir de soulagement.

Hiep! Tu es revenu... Ca me fait plaisir. Mais depuis quand tu t'amuse à fermer les lampes?

Un infime cliquetit attire son attention. Un sourire éclaire le visage sombre de l'italienne.

Xoramen! Ca fais longtemp! Ca m'étonne que Hess ne t'ait pas bavé dessus.

Elle s'approche pour donner la bise à la gitane. Ensuite Hiep aura droit à son rhum cuvée spéciale.

Xoramen n'a pas à attendre longtemps avant le retour de Lareless. Celle-ci rayonne et ce genre de rayonnement ne peut être que la proximité accrue d'un rayonnement semblable. Elle ne s'est pas trompé. Tant mieux.

- Hiep! Tu es revenu... Ca me fait plaisir. Mais depuis quand tu t'amuse à fermer les lampes?

Le perroquet reste stoïque, à peine un clignement de son regard argenté. Xoramen replace une fine mèche noire derrière son oreille. Lareless se retourne.

- Xoramen! Ca fais longtemp! Ca m'étonne que Hess ne t'ait pas bavé dessus.

Mainella vient lui faire la bise. À son contact, la gitane ressent l'essentiel de sa joie, de son bonheur. C'est dommage d'y jeter une ombre.

- Oui, Lareless, ça fait longtemps. Je sui heureuse de te revoir... être toi-même. Alors tu as trouvé ton soleil, n'est-ce pas ? Splendor Solis a toujours fait des ravages. C'est pour ça que je suis ici. Il rayonne plus fort, je le sens.

Elle s'éloigne de Less et arpente le bureau, bureau qu'elle a visité à quelques reprises jadis, lorsqu'elle était élève de cette maison. Elle prend le temps de fouiller dans la biliothèque, l'air presque désinvolte, comme si tout lui était permis.

- Tu sais, le lien que nous avons toutes les deux, Hiep faisant le messager, pour sortir Kaitz du pétrin où il se fourre sans arrêt. Je ne sais pas si tu sais, mais ma vie est liée à celle de Kaitz. Je la lui ai offerte il y a longtemps, parce que j'étais jeune et parce que j'ai souffert de sa chaleur. Comme des tas de femmes d'ailleurs, mais comment en vouloir à Harkaitz rocstone d'être ce qu'il est, n'est-ce pas ?

Elle tourne la tête et lance un regard explicite à Lareless.

Oui, Lareless, ça fait longtemps. Je sui heureuse de te revoir... être toi-même. Alors tu as trouvé ton soleil, n'est-ce pas ? Splendor Solis a toujours fait des ravages. C'est pour ça que je suis ici. Il rayonne plus fort, je le sens.

Lareless a un petit sourire entendu. Elle a toujours su que quelque chose s'était passé entre Xoramen et Kaitz... Quelque chose au delà du vulgaire sexe. Elle a toujours apprécié la gitane pour l'aide qu'elle lui a apporté afin de surveiller Kaitz. Elels se sont brûlées à la même flamme, faisant d'elles des alliées en quelque sorte.

Tandis que Xoramen fouille dans la bibliothèque, Lareless va servir les graines et le rhum à Hiep, comme chaque fois qu'il vient lui rendre visite.

Les rêves ont toujours rendus le soleil éclatant par contraste, tu le sais.

Ses mouvements sont plus détendus, plus fluides. Elle écoute attentivement cependant


- Tu sais, le lien que nous avons toutes les deux, Hiep faisant le messager, pour sortir Kaitz du pétrin où il se fourre sans arrêt. Je ne sais pas si tu sais, mais ma vie est liée à celle de Kaitz. Je la lui ai offerte il y a longtemps, parce que j'étais jeune et parce que j'ai souffert de sa chaleur. Comme des tas de femmes d'ailleurs, mais comment en vouloir à Harkaitz rocstone d'être ce qu'il est, n'est-ce pas ?

Il est con et fier de l'être. C'est sa nature, on ne le changera pas. Ca va me donner quelques cheveux blancs un jours mais bon.

Un moment d'hésitation, Less range la bouteille. Elle n'offre pas à boire à la gitane, elle sait que celle-ci va se servir elle-même. Mais elle fixe Xoramen droit dans les yeux. Le ton s'est fait plus dur, inquiet.

Dans quelle merde s'est il fourré encore?

Son sourire perd un peu de son intensité, ils en viennent au point chaud.

- Rien de nouveau, Lareless, que tout ce qui régit sa vie depuis toujours qui arrivent à leur terme. Je ne viens pas pour lui, mais pour moi.

Elle délaisse la bibliothèque pour venir se planter devant Lareless. Du haut de son 1m60 et face au 1m80 de Lareless, Xoramen dégage pourtant l'assurance indicible à son ancienne Maison, Gryffondor.

- Je viens reprendre ce que j'ai donné à rocstone, parce qu'il se trouve que je dois donner ma vie à quelqu'un d'autre et que ma fille est de loin beaucoup plus importante à mes yeux que Kaitz. Mais si je la lui reprend sans la remplacer, il va s'éteindre en même temps que je reprendrai ma vie et c'est trop tôt. Alors je suis ici pour que nous échangions ma vie contre ta vie.

Bien que xoramen doive lever les yeux vers Less pour qu'elles puissent se jauger, elle la dévisage comme une égale, plus grande uniquement par une banale caractéristique physique.

- Rien de nouveau, Lareless, que tout ce qui régit sa vie depuis toujours qui arrivent à leur terme. Je ne viens pas pour lui, mais pour moi.

Heu... d'accord...

Pourquoi tout ceux qu'elle connait ont le mérite de ne pas être clair ces temps ci. Elle va sortir quoi?

Lareless dégage la même assurance que Xoramen. Le mpême calme. Si la gitane doit lever la tête pour la regarder dans les yeux, l'auror baisse volontier la tête pour minimiser l'écart. La différence de taille n,existe pas dans sa perception à elle. En un sens, Xoramen sera plus grande qu'elle ne le sera jamais et vice versa.



Mais la suite tient du pur cauchemard.

- Je viens reprendre ce que j'ai donné à rocstone, parce qu'il se trouve que je dois donner ma vie à quelqu'un d'autre et que ma fille est de loin beaucoup plus importante à mes yeux que Kaitz. Mais si je la lui reprend sans la remplacer, il va s'éteindre en même temps que je reprendrai ma vie et c'est trop tôt. Alors je suis ici pour que nous échangions ma vie contre ta vie.

Un silence, non pas une hésitation. Mais un silence d'incrédulité. Le vert se teinte de doute, d'inquiétude.

Avant de m'embarquer dans quoi que ce soit, je veux savoir exactement de quoi il en retourne. Pourquoi a t il besoin de ta vie pour vivre al sienne? Je ne suis pas adepte ni maitresse de ton style de magie Xoramen, alors je veux savoir de quoi il en retourne exactement

- Avant de m'embarquer dans quoi que ce soit, je veux savoir exactement de quoi il en retourne. Pourquoi a t il besoin de ta vie pour vivre al sienne? Je ne suis pas adepte ni maitresse de ton style de magie Xoramen, alors je veux savoir de quoi il en retourne exactement
- Elle est manifestement moins conne que lui, ricane Hiep de sa voix rauque.
- T'avais pas arrêté de boire, toi ?
- Un verre si gentimment proposé par son hôte ça ne se refuse pas. C'est de la politesse, Xoramen.
- Laisse-moi rire.

Le regard de graphite s'oppose à l'argent un moment, puis Xoramen abandonne, elle a plus important à faire. Elle balaie l'air de sa main et se détourne du perroquet.

- Tu veux savoir exactement ? D'accord, mais va t'assoir, c'est compliqué et presque incroyable.

Et la gitane pousse Less vers sa chaise et la fait s'assoir. Elle, elle préfère prendre place directement sur le bureau, appuyé contre tout simplement. Elle cherche par où commencer, puis se décide. Un sourire effleure ses lèvres et le graphite brille de mille feux.

- Tu connais l'assurance-vie de Kaitz ? Les trois cicatrice parralèles et la diagonale qui les traverse ? Et bien elle est de moi.

Elle relève la manche de sa chemise et dévoile le même genre de cicatrice que Kaitz porte juste sous les côtes, sauf qu'il y a deux parrallèles et une diagonale.

- Sa vie est liée à la mienne. Je dirais même plus que c'est lui qui possède ma vie. S'il meurt, il vivra, mais pas moi. C'est un peu comme si à sa mort, je lui cédait la mienne pour qu'il puisse vivre encore, mais pas l'inverse. Si je meurt, il vit quand même. Je dois avouer que j'avais tout intérêt à ce qu'il ne meurt pas. C'est là que j'ai eu besoin de toi, parce que je me suis rendue compte en 75 que j'avais pas accès partout où il pouvait être. J'ai bien failli y passer cette fois là, mais il n'a pas eu le temps de prendre la mienne avant que la sienne se raccroche. J'lui ai demandé mais il n'a jamais voulu me dire ce qui s'était passé. Peu importe.

Elle hausse les épaules, elle s'en fout de toute façon, c'est passé depuis une éternité. Elle poursuit.

- C'est ce que je te propose, de prendre ma place pour le garder vivant. C'est pas trop inquiétant, j'l'ai fait durant 9 ans et j'ai failli mourir qu'une seule fois à cause de ça. Tes chances de survie sont excellentes en un an. T'es beaucoup mieux placée que moi pour veiller sur lui et d'avantage maintenant, n'est-ce pas ?

Elle lui adresse un sourire entendu, un rien de moqueur.

Les explications de Xoramen ont le mérite d'être claires. Lareless a un mince sourire quand la gitane lui raconte l'événement de 75... Janvier 75. C'est elle qui a failli tuer Kaitz. Lors d'un duel à l'ICMAC. Mais bon, Xo n'a pas à le savoir.

- C'est ce que je te propose, de prendre ma place pour le garder vivant. C'est pas trop inquiétant, j'l'ai fait durant 9 ans et j'ai failli mourir qu'une seule fois à cause de ça. Tes chances de survie sont excellentes en un an. T'es beaucoup mieux placée que moi pour veiller sur lui et davantage maintenant, n'est-ce pas ?

La réponse fuse instantanément.

En un an? Et pourquoi en un an? La protection était bonne pour dix ans?

Bon, très succint, mais très clair à la fois. Lareless met de l'ordre dans ses idées et pose une question à la fois. A aller trop vite on n'arrive à rien et Harkaitz n'est pas à dix minutes près.

- En un an? Et pourquoi en un an? La protection était bonne pour dix ans?

Xoramen grimace, visiblement contrariée d'entendre cette question. Hiep pousse un sifflement admiratif. Autant il pouvait être courtois lorsqu'il séjournait dnas le bureau de Lareless, autant il devenait acide en présence de Xoramen.

- Elle est vraiment brillante. Qu'est-ce qu'elle fout avec ce con ? Dites-moi, Lareless, qu'est-ce qui vous attire chez un crétin pareil ?
- Hiep, s'il-te-plaît. Bois ton rhum, tiens.

L'oiseau gonfle ses plumes et émet un grondement qui se veut menaçant. Xoramen l'ignore royalement, le menton bien haut, les lèvres pincées. Ils laissent passer quelques secondes, puis Xoramen reporte son attention sur Lareless. Elle semble réfléchir un moment sur comment aborder la chose. Elle inspire, fronce les sourcils, puis a une idée de génie. Elle prend la main de Larelesse et y glisse le pouce, pour rendre bien visible les lignes de sa main.

- Tu sais, celle-ci, c'est la ligne de vie. Chacun en a une. La tienne, jusqu'à maintenant, a bien des chances d'être longue. As-tu déjà prit le temps de détailler celles de Kaitz ?

Elle replie les doigts de Lareless sur sa paume et lui redonne sa main.

- Tu sais, quand j'ai voulu lui accorder ma protection, j'ai dû l'obliger à accepter... il aurait refusé sinon. Je lui ai montré des choses que la plupart des gens ne veulent pas savoir. Je lui ai montré sa mort la plus probable. Sa première réaction a été de dire qu'il n'était pas vieux du tout.

Le graphite vient se river à l'émeraude. Xoramen ne sourit plus du tout.

- Il ne passera pas ses 30 ans. Sa mort se produira vraisemblablement en avril 84. Dans moins d'un an. Avant avril, sa mort causera la tienne, mais avril passé, tu seras libre. J'aurais continué, jusqu'à la fin, mais les choses ont changé pour moi. Il sait que je le protège, mais il ne sait pas que sa mort causerait la mienne, sinon, il aurait refusé. Mais il sait très bien qu'il ne lui reste qu'un an à vivre. Ne t'as-t-il pas dit toute sa vie ?

Elle renifle et hoche la tête. C'était une fatalité de la vie de Kaitz et elle n'y pouvait rien. Elle adresse un regard compatissant à Less.

- En fait, ce que je te demande de choisir, c'est si tu veux mettre ta vie en jeux pour une année. Avant minuit, j'aurai repris ma vie, que tu ais accepté ou non. Tu as deux choix. Tu risque ta vie durant un an pour qu'il vive l'année qui lui reste, ou tu protège ta vie et je reprend la mienne et il ne se réveillera pas demain matin.

Son regard n'a plus rien de navré. C'est un choix difficile à prendre, elle le sait, mais Xoramen n'a pas le choix. Enfin, si, elle l'a, mais sa fille importe beaucoup plus pour elle que Rocstone. Si le graphite peut être glacial, le regard qu'elle adresse à Less est des plus givré.

Ce n'est pas la première fois qu'elle lui lit les lignes de la main. A une certaine époque, Xoramen ne pouvait pas lui parler sans jeter un oeil sur sa paume. Less se laisse faire de bonne grâce.

- Tu sais, celle-ci, c'est la ligne de vie. Chacun en a une. La tienne, jusqu'à maintenant, a bien des chances d'être longue. As-tu déjà prit le temps de détailler celles de Kaitz ?

Tu sais très bien que je n'ai aucune disposition pour ce genre de chose. Ca ma tout pris pour comprendre arithmancie et c'est seulement parce que c'est de la logique pure alors...

L'auror reprend possession de sa main. Gentil de dire qu'elle a des chances de vivre vieille. Mais ce qui l'intrigue est le lien entre sa main et ce que sa visiteuse veut lui expliquer.

- Tu sais, quand j'ai voulu lui accorder ma protection, j'ai dû l'obliger à accepter... il aurait refusé sinon. Je lui ai montré des choses que la plupart des gens ne veulent pas savoir. Je lui ai montré sa mort la plus probable. Sa première réaction a été de dire qu'il n'était pas vieux du tout.

Le graphite vient se river à l'émeraude, lui enlevant toute envie de répliquer. Lareless, pendue aux lèvres de la gitane, attends la suite. Xoramen ne sourit plus du tout. L'italienne n,a jamais été si sérieuse ni si attentive de toute sa vie.

Ce qui suit, lui coupe le souffle net. Une chance qu'elle est déjà assise.

- Il ne passera pas ses 30 ans. Sa mort se produira vraisemblablement en avril 84. Dans moins d'un an. Avant avril, sa mort causera la tienne, mais avril passé, tu seras libre. J'aurais continué, jusqu'à la fin, mais les choses ont changé pour moi. Il sait que je le protège, mais il ne sait pas que sa mort causerait la mienne, sinon, il aurait refusé. Mais il sait très bien qu'il ne lui reste qu'un an à vivre. Ne t'as-t-il pas dit toute sa vie ?

Elle renifle et hoche la tête. C'était une fatalité de la vie de Kaitz et elle n'y pouvait rien. Elle adresse un regard compatissant à Less. Une Less de marbre, mais pâle comme la mort, une main posée sur sa tresse, l'autre dans son cou.

- En fait, ce que je te demande de choisir, c'est si tu veux mettre ta vie en jeux pour une année. Avant minuit, j'aurai repris ma vie, que tu ais accepté ou non. Tu as deux choix. Tu risque ta vie durant un an pour qu'il vive l'année qui lui reste, ou tu protège ta vie et je reprend la mienne et il ne se réveillera pas demain matin.

Non...

Less s'anime, deux taches rouges apparaissent à ses joues. Elle a les yeux effrayés, le souffle court.

Je n'y survivrai pas. Echange sa vie contre la mienne, échange nos lignes de vie, tue moi tout de suite Fais ce que tu veux...

Il va plus facilement se passer de moi que moi de lui. Je refuse même la plus infime possibilité de lui survivre. J'ai...
Non, impossible.

L'italienne plonge le regard dans le graphite. Xoramen ne peut y lire qu'une ferme résolution.

J'ai perdu Samuelle, J'ai perdu Lucius... J'ai perdu Kaitz pour quelque mois. Tu m'a dit de ne jamais perdre mon soleil, de ne jamais lui tourner le dos. Et si j'accepte ton jeu de la roulette russe, ca sera la pire trahison de ma vie.

Elle se redresse, toise Xoramen durement. Mais sa détresse emplit tout les coins de la pièce. Juste l'idée de reperdre Harkaiyz Rocstone aprèes l'avoir retrouvé lui est insupportable.

Trouve le moyen que, le moment venu, ma vie soit la sienne... Et j'accepte. Sinon, reprends ta vie, je me suicide drette là et personne n'en reparle plus jamais. Le soleil fait sa propre lumière, moi non... Je n'y survivrai pas de toute facon.

Xoramen voit la panique s'installer dans le regard vert de l'italienne et sa réaction est parfaitement légitime. Mais ce n'est pas très chimérien et ce n'est pas vraiment ce à quoi Xoramen s'attendait. La réaction à cet abandon et agressif, violent. Le graphite devient luisant de colère. La gitane pointe un doigt mauvais en sa direction, ce qui n'est jamais bon présage venant d'une gitane.

- Lareless Mainella, tu n'es qu'une égoïste ! éclate Xoramen aussi spontanément qu'un pétard à mèche. De quel droit oses-tu prétendre pouvoir t'approprier sa mort ? Tu n'as pas pu empêcher celle de Samuelle, ni celle de Seluj ! Qui es-tu pour croire que ce sera différent avec Harkaitz ?

Un cliquetis sec de bijoux, une froissement agressif d'étoffe et Xoramen pousse Lareless dans sa chaise. Il y a une seconde d'éternité où le temps semble suspendu. Il n'y a que l'éclat du graphite.

Puis le visage de Xoramen se retrouve tout près de celui de Lareless. elle lui dit, en un souffle, aussi ténu qu'un murmure, aussi lourd qu'une menace.

- De quel droit oses-tu même croire que Rocstone survivrait à ta mort, surtout s'il sait que tu es morte pour le garder en vie ? Crois-tu qu'il vivra plus longtemps ? Crois-tu que même si tu lui sauves la vie en sacrifiant la tienne, tu crois qu'il y survivra longtemps ? Kaitz n'a aimé que deux femmes, Lareless. Toi et toutes les autres. Toutes les autres ne lui ont jamais suffit, il lui en fallait d'autre, il a papillonné d'une à l'autre. Tu es la seule et unique à qui il a toujours été fidèle. Il a confondu passion avec amour. Il a confondu amour avec amitié. Est-ce que ça t'étonne ? Est-ce que tu doutes de ce qu'il t'a dit ?

Elle regarde Less encore un moment, fronce les sourcils, dans une sorte d'expression déçue, puis bat en retraite. Elle lui tourne le dos sans un froissement de jupons et croise les bras, l'air boudeur. Elle inspire, puis ajoute, d'une voix douce, avec néamoins une pointe boudeuse.

- Ce que je t'offrais, Lareless, c'était de pouvoir profiter pleinement d'une année presque entière avec lui. Ça, tu peux. Tu préfères vraiment mourir maintenant et rater tout ça ? Que tu meures ou non avant la prochaine année, en lui sauvant la vie, il ne passera pas son 30e anniversaire. Il a eu sa chance, il ne l'a pas saisi.

Elle fait demi-tour et fait face à Lareless de nouveau. Elle a toujours cette expression de déception, les sourcils froncés.

- Ce que je lui ai mointré il y a 9 ans, c'était une mort probable, la mort qu'il aurait s'il continuait à brûler sa vie. Il aurait pû faire autrement. Il a eu la chance durant 9 années pour changer sa mort. Mais Harkaitz Rocstone a choisit de vivre comme il l'entendait, comme il le voulait.

Silence.

Lareless se lève d'un bond. L'index de Xoramen est prestement détourné et c'est celui de Less qui s'enfonce dans la poitrine de la gitane.

Egoiste? Toi, La reine du je-t'aide-seulement-si-ca-me-rapporte quelque chose, tu ose me faire la putain de morale? Connais tu seulement ce que le mot sacrifice veut dire? J'espère seulement que ta fille te l'apprendra.

Elle dit un truc en italien, quelque chose de trop rapide et de trop émotif pour être compris.

T'ai je jamais parlé qu'il l'apprenne? T'ai je seulement dit qu'il devait le savoir que je le protège. En 9 mois, j'ai le temp de trouver une explication naturelle à ma mort. Si il a une infime chance de me survivre, je serais folle de ne pas essayer. Parce que si lui meurt...

La phrase se serre dans sa gorge. Elle fait un pas par en avant. Elle passe de la passion à la détresse. Elle l,aime tellement que juste l'idée qu'il meurt lui est insupportable.

Je t'en prie Xoramen. Tu ne peux pas me refuser ca. Laisse moi une chance d'être égoiste si tu le prends comme ca. Mais si c'est pour donner une infime chance à Harkaitz, je le serai milles fois plutôt qu'une. On serait folles de ne pas tenter. Tu lui a donné 9 ans de sécurité par ta vie, tu dois tenir à lui un peu...

C'était beaucoup pour Less. Lucius, Samuelle, puis Kaitz. Tous mort ou sur le point de mourir pour quelque chose de plus grand. Pour quelque chose de chimérien. Xoramen en était consciente, mais c'était un engrenage ancestral et elle n'était qu'une des roues de cet engrenage et pas la mécanique.

Oui, Xoramen était égoïste, mais chez les chimériens, c'était essentiel pour vivre... et mourir aussi. Elle encaisse les reproches avec la dignité toute orgueuilleuse des gitanes. Elle comprend la détresse de Lareless, mais changes les vies de Less et de Kaitz serait de la folie. Il aurait peut-être un sursis de quelque mois.

- Nous pouvons le faire, Lareless. Si tu veux absolument qu'il survive, il survivra par ta mort. Effectivement, trouver une explication logique à ta mort est faisable. Je pourrais même t'aider à le mettre en place. Mais d,où tu seras après ta mort, seras tu capable de supporter le voir sans l'étincelle qui l'anime ? Ce sera comme souffler sur une bougie. La cire tient debour, mais il n'y a plus de flamme. Qu'est-ce que deviendra Selpendor Solis sans sa flamme ? Une éclipse. Masqué par ton souvenir. Je refuse d'être témoin et complice d'une flamme soufflée et surtout pas celle d'Harkaitz.

Silence.

- Hum, hum...

Le perroquet se sent soudainement observé. Ses plumes s'hérissent.

- C'est risqué votre plan. Je doute que Lareless réussisse à lui cacher quoi que ce soit. Une seule année pour faire semblant qu'on ne va pas mourir, c'est trop peu pour avoir l'air naturel. C'est pas une fausse mort, Xoramen, c'est une vraie mort, une mort sans possibilité de retour. Harkaitz a eu 9 ans pour se faire à l'idée. Il est prêt à mourir et il a visiblement enfin choisit ce qu'il voulait...
- Je vois où tu veux en venir, Hiep, mais il a eu 9 ans pour choisir ce qu'il voulait vraiemnt et...
- Il lui reste un an. C'et long un an quand on regarde devant soi.
- Mais si court quand on regarde derrière.
- Tout le monde regarde derrière et personne ne regarde devant. Harkaitz est trop con pour penser regarder derrière.
- Tu crois que...
- C'est une chance infime. Mais pour moi, elle a beaucoup plus de chance de réussir que ce que vous envisagez.

Xoramen prend un moment de réflexion, incertaine. Le graphite et l'argent se dévisagent, puis, lentement, très lentement, Xoramen hoche la tête.

- Harkaitz a toujours réussit tout ce qu'il voulait... sauf sa vie... un an c'est court pour réussir sa vie...
- Il est libre depuis novembre.

Oui. La mort de Jali avait libéré Kaitz de la première malédiction. Xoramen hoche la tête presque imperceptiblement.

- Est-ce qu'il aura le réflèxe de lutter contre l'habitude ?
- Peut-être pas, mais tu connais la mécanique des malédictions mieux que moi.

Xoramen hoche la tête. Elle plonge le noir de ses yeux dnas le vert de ceux de Less. Elle s'approche encore une fois et s'assoit à nouveau sur le bureau de Lareless. Elle lui prend les mains.

- Je vais te confier un secret... ne le révèle surtout pas. Ce serait très mauvais pour l'équilibre du monde, et surtout pour le commerce des amulettes et autres rituels de protection.

Elle la dévisage, le regard sérieux, qui enlève toute idée de douter de ce qu'elle vient de la gravité de la situation si ça se produisait.

- Toutes les malédictions, tous les mauvais présages ont leur contre-sorts. Il faut y croire, c'est tout. Harkaitz est ce qu'il est, il sera toujours aussi candide et désinvolte. Mais il est aussi naïf. On lui a jeté une malédiction, il y croit. Il va mourir. Toi, Larelesss, tu peux peut-être réussir à le persuader du contraire. Trouve-lui une raison de vivre. Toi seule a assez de pouvoir sur lui pour le convaincre.
- Ça peut marcher.
- Je crois que oui.

Lareless a un pur sourire de joie. Un sourire qui n'a rien à envier à celui de Kaitz. Elle serre les mains de Xoramen de gratitude.

Je sais que je te demande beaucoup Xoramen. Mais je finirais comme Samuelle si je meurs en sachant que je n'ai pâs tout fait pour lui. Tu me comprends, je le sais. Parce que tu l'a fait voilà longtemp. Ce que tu a fait pour lui justement.

Je m'engage solennellement à tout faire lui trouver une raison d'exister lorsque je ne serai plus là. Je te le jure sur toute les têtes de ma famille et les tombes de mes ancêtres.

Elle se redresse, redevient sérieuse.

Alors, comment doit on procéder?

La joie de Lareless est palpable, presque aussi bénéfique que le rayonnement de Splendor Solis. Xoramen sourit et le perroquet et elle échangent un regard complice.

Mais la suite les laisse bouche bée. Non, elle n'a pas tout comprit. C'est pas pour ça. Pas comme ça.

Alors, comment doit on procéder?

Xoramen la regarde, stupéfaite. Elle réfléchit rapidement, puis attrappe Lareless par les épaules.

- Non, non, non !

Elle cherche ses mots tant ils veulent tous franchir ses lèvres en même temps.

- Je ne veux pas que tu lui trouves une raison de vivre pour pallier à ta mort ! Je veux que tu lui trouve une raison de vivre pour qu'il surmonte lui-même sa mort ! Je refuse catégoriqueemnt de changer sa vie et la tienne, Lareless, tu m'entends ? J'aurais pu le faire, en n'ayant aucune autre alternative, mais Hiep en a trouver une, qui a une chance infime, mais beaucoup plus raisonnable que ce que tu propose. C'est sa mort à lui, y a que lui qui êut décider que ça soit autrement. Mais toi, tu peux lui trouver une raison de vivre.

Elle reprend les mains de Lareless et les serre fermement.

- Lareless, ce que Hiep a proposé, ce n'est pas de trouver un moyen pur qu'il survive à ta mort, mais un moyen pour que vous surviviez tous les deux. Ne crois-tu pas que ce serait beaucoup plus réaliste ? Ça peut marcher, Lareless... vous pourriez vivre tous les deux, longtemps, aussi longtemps que ta ligne de vie à toi...

Voir Xoramen prendre Lareless par les épaules c'est étrange vu la différence de taille. On dirait que la gitane s'accroche à Less comme à une bouée.

L'italienne écoute attentivement ce que sa vis à vis lui dit. De l,espoir mêlé de crainte nait dans son coeur. Elle se dégage doucement.

Et... Si je n'ai pas le temp? Réorienter Kaitz et son esprit dissipé ne se fait pas en un jour. En fait, j'ai jamais essayé. Mais c'est sa vie qui est en jeu.

Elle fait les cents pas, réfléchissant profondément. Un plan se forme dans son esprit. C'est risqué, mais a t elle le choix?

Lareless n'est pas femme à reculer devant les difficultées.
Je ferai l'Impossible et l'inimaginable...

En gros, elle accepte.

- En espérant que ta volonté soit plus forte que sa connerie.
- Hiii, difficile, raille Xoramen, ravie du choix de Lareless. C'est le meilleur choix à faire. S'il le veut, tu auras le temps.

Et elle sourit. C'était risqué, mais en attendant, c'était ce qui est le mieux à faire. Elle prend la main de Lareless et la pose à plat dans la sienne.

- Rien n'est impossible, Lareless. Faut juste savoir comment faire les choses. C'est ce qui cause problème.

Un froissement de tissus, elle tire sa baguette. Enfin, pas celle qu'elle a acheté chez Ollivanders à son entrée à Poudlard, mais une autre baguette, très fine, toute délicate et très longue, parcourue d'un fil d'un métal difficilement identifiable, de l'argent ou de l'étain peut-être.

- Ça ne sera pas sans douleur, mais rien de pire que ce que tu as probablement déjà subi.

Elle relève la manche de Lareless pour dénuder son avant bras et lui retourne, la main, paume vers le haut. Elle vient lui saisir le haut de l'avant bras, juste avant le coude. L'intérieur du poignets des deux femmes se touche, au même endroit ou Xoramen à montré la cicatrice quelque minutes plus tôt.

La gitane agite la fine baguette au-dessus de leurs bras liés, un fin filin de magie vient les attacher. Xoramen incante, dans un murmure. Les mots ont peu d'importance, qui sait si c'est vraiment une incantation. La raison veut que si, la magie n'en a pas besoin.

Une chaleur se fait sentir sur leur avant bras respectif, chaleur qui s'intensifie jusqu'à faire légèrement grimacer. Rien d'insupportable, juste agaçant. Depuis quand passer les rennes à quelqu'un devait être agréable de toute façon ?

Même si elle ne le voit pas, Lareless peut sentir une brûlure plus aigüe qui se déplace, elle sent les deux parallèles s'inscrirent sur sa peau, puis la diagonale les traverser. La chaleur s'intensifie, mais plus uniforme. Ça dure quelques secondes, puis ça diimnue. L'incantation perdure encore un peu, puis Xoramen baisse la baguette.

Le lien magique se défait, puis Xoramen lâche le bras de Lareless. Les deux parallèles barrées de la disgonale sont à vif sur la peau de Lareless. Xoramen recule d'un pas, elle agite les doigts pour chasser l'inconfort, puis pâlit brusquement. Son sang perle sur la plaie aussi à vif que celle de Mainella. Puis elle s'affaise dans un froissement de jupons et un cliquetis de bijoux.

Less regarde son poignet.

Chouette, jfais comment pour lui cacher ca moi?

Pendant que Xoramen agite les doigts pour chasser l'inconfort, l'auror a une idée de génie. Elle change sa montre de côté. Le large et épais bracelet de cuir couvre parfaitement la cicatrice... Le temp qu'elle diminue au moins. De toute facon, Harkaitz ne s'arrête jamais sur ses poignets.

Un froissement de jupons et un cliquetit de bijoux la ramène à des préoccupations plus immédiates.

Xoramen!

Un geste et elle aggrippe le rhum cuvée spéciale Hiep. S'agenouillant à côté de la gitane, elle prends son pouls. Fort et régulier. Puis sa respiration. Lente et régulière.

Et bien, je te pensais faite plus forte que ca Xoramen... Allez, boit un peu et je te ramène chez toi.

Elle lui verse un peu d'alcool sur la langue, juste assez pour la réveiller.
On fera une escale par ma baraque avant... on ne peut pas transplaner d'ici.

C'est comme une descente, très longue, très aérienne. l'impressione de flotter sans dessus-dessous. Une légère nausée, L,impression que tout bascule, mais ça ne dure pas trop longtemps.

- Et bien, je te pensais faite plus forte que ca Xoramen... Allez, boit un peu et je te ramène chez toi.

Elle entend bien la voix de Lareless, elle comprend les mots, même si elle a l'impression qu'elle est très loin, mais elle la sait juste à côté.

L'alcool pique sa langue, ça la ramène à la réalité. Ça tangue moins et l'impression de douche glaciale diminue. Elle se met évidemment à frissonner. Elle ouvre les yeux, mais elle ne voit rien. Ça prend quelque secondes avant que les images atteignent son cerveau. Son regard papillotte, puis elle réussit à s'assoir.

- On en rejaser quand tu auras porté une protection durant 9 ans et qu'on te l'enlèvera, dit-elle séchement, plus ou moins vexé. Erf, j'ai l'impressione que je n'aurai plus jamais chaud...
- Nécessairement. Une protection Seplendor Solis ne peut que refroidir en disparaissant.
- Merde...

Aidée de Lareless, elle finit par se relever, un peu déboussolée. Visiblement, elle ne s'attendait pas à ça, sinon, elle se serait arrangée pour éviter de le montrer. Non pas qu'elle eut à redoute quoique ce soit venant de Lareless, mais parce que sa situation envers elle était précaire... moins elle dévoilait de faiblesses, mieux c'était pour elle. Xoramen savait le pourquoi de certaines choses qui ne plairait sans doute pas à Lareless...

- Merci... mais.. ça ira... je peux rentrer avec Hiep... j'ai pas besoin de transplanner. J'ai des tas d'autres alternatives, dit-elle, énigmatique.

Ça faisait si longtemps que Samuelle essayait de canarder ce foutu perroquet… Elle aurait pu s’élever au travers des murs et des planchés jusqu’au premier, mais Sam avait conservé malgré elle certaines habitudes humaine particulièrement tenaces. La vérité est qu’il ne lui vint même pas à l’esprit que ce serait plus rapide. Dans un dernier élan, elle traversa la porte du bureau… « HUMPFFF »

Il était encore là… La fantôme le pointa du doigts et d’un brusque scintillement de son ectoplasme « AH-HA! » Puis elle remarqua qu’encore une fois, Less s’était présenté la première et donc qu’il n’y avait plus de message à surprendre… « ARF! » Puis ses yeux se fixèrent sur celle que soutenait Less: elle tintait à chacun de ses mouvements, comme un orchestre dégringolant un escalier. La fantôme se figea de stupeur, silencieuse, calme comme une flaque de plomb sur la pierre.

Lareless eut alors un aperçu de Samuelle qu’elle ne connaissait pas encore. Menaçante. « Lareless? » fit-elle posément avec une articulation tellement soignée qu’elle avait qqchose de tranchant : « Sais-tu qui est cette personne? Parce que je crois que tu vas m’expliquer ce qu’elle fait ici… »

C'est Hiep qui tourne la tête le premier vers la porte. Les plumes de sa tête se hésissent et il déploie les ailes. Il émet un grognement rauque.

- Merde...

L'ectoplasme se profile à travers la porte, puis dans la pièce. Xoramen se fige en la voyant. Eh merde... manquait plus que ça. Mais elle ne semble pas l'avoir vu, elle se dirige vers Hiep qui se balance sur son perchoir, les ailes déployées, l'air menaçant.

Mais le fantôme finit par se retourner vers elles et le regard qu'elle pose sur la gitane est un ramassis d'émotions pas vraiment des plus agréable. Si Xoramen avait été du genre peureuse, elle se serait sans doute répendue aux pieds de Less, mais c'était pas le cas. Elle était beaucoup trop orgueilleuse pour avoir peur. Mais de déjà-très-pâle à cause de la protection perdue, elle vire au encore-plus-pâle.

- Lareless? Sais-tu qui est cette personne? Parce que je crois que tu vas m’expliquer ce qu’elle fait ici…
- J'essaie de sauver la vie d'Harkaitz, tout en sauvegardant la mienne, annonce Xoramen, répondant à la place de Lareless.

L'éclat de graphite se fait plus acéré. Elle fixe le fantôme l'air déterminée. Déterminée à faire tout ce qu'elle purra pour s'en sortir sans trop de dommages...

- Sauvez Harkaitz? AH! Depuis quand vous faites dans le sauvetage, je pensais que votre crédo était l'assassinat?
- Nous avons toujours fait dans la protection, Samuelle Daee, dit-elle sur un ton de défi. Elle semble reprendre un peu de couleurs.
- La protection des intérêts personnels de la Chimera, tu veux dire... C'est le cas encore pour Kaitz? Tu ne le sauve certainement pas par bonté d'âme... Quel intérêt as-tu dans l'affaire? sussura-t-elle d'une voix sucrée. Ah oui, tu viens de le dire, ta sauvegarde? Et quel rôle joue Less dans ce sauvetage?
- Samuelle Daee, j'ai sauvé la vie de Kaitz des centaines de fois durant 9 longues années, j'ai envoyé Hiep chaque fois prévenir Lareless et lui dire où il était, sans les risques que j'ai prit, il serait mort depuis des années, alors maintenant j'ai transmis le protection que j'ai donnée à Harkaitz sur Lareless. Et c'est trop tard, c'est fait, annonce-t-elle d'un ton pointu, en pinçant les lèvres et en croisant les bras.

Le regard menacant de Samuelle Daee aurait pu faire reculer Less... Si elle aurait été femme à reculer. La fantôime lui a fait la gueule, la manipulée toute l'année pour entrer dans le bureau comme à son habitude quand elle voit le perroquet venir.

HUMPFFF

Ca arrache un sourire amusé à Lareless, Samuelle Daee, toujorus si pleine de réflexes de vivants.

Bonjour Muelle...ou plutôt bonsoir.

Elle soutient Xoramen qui chancelle quelque peu.

AH-HA! ARF!!!

Un léger rire traverse les lèvres de l'Italienne. Qui se réprime vite au changement d'attitude de la fantôme. Lareless ne connait rien ou presque de la Chimera que ce qui filtre au ministère. Et c'est bien peu... Un innocent groupe de sorciers officiant nus en pleine nature environ 2 fois l'an. Rien de bien répréhensible.

Lareless? Sais-tu qui est cette personne? Parce que je crois que tu vas m’expliquer ce qu’elle fait ici…

Elle essaie de répondre, mais Xoramen la coupe.

- J'essaie de sauver la vie d'Harkaitz, tout en sauvegardant la mienne, annonce Xoramen, répondant à la place de Lareless.

L'éclat de graphite se fait plus acéré. Les prunelles d'émeraudes de Less se teintent de doute.. Mais qu'est ce qui lui prends à Samuelle...

- Sauvez Harkaitz? AH! Depuis quand vous faites dans le sauvetage, je pensais que votre crédo était l'assassinat?

- Nous avons toujours fait dans la protection, Samuelle Daee, dit-elle sur un ton de défi. Elle semble reprendre un peu de couleurs. Less la laisse aller, prends la bouteille et va resservir Hiep. S'adossant au mur, elle a le recul nécessaire pour bien contempler la situation.

- La protection des intérêts personnels de la Chimera, tu veux dire... C'est le cas encore pour Kaitz? Tu ne le sauve certainement pas par bonté d'âme... Quel intérêt as-tu dans l'affaire? sussura-t-elle d'une voix sucrée. Ah oui, tu viens de le dire, ta sauvegarde? Et quel rôle joue Less dans ce sauvetage?

La Less en question décèle toute la menace sous latente du ton sucré. Du vivant de Samuelle Daee, une bagarre n'était jamais très loin quand elle avait ce ton.

- Samuelle Daee, j'ai sauvé la vie de Kaitz des centaines de fois durant 9 longues années, j'ai envoyé Hiep chaque fois prévenir Lareless et lui dire où il était, sans les risques que j'ai prit, il serait mort depuis des années, alors maintenant j'ai transmis le protection que j'ai donnée à Harkaitz sur Lareless. Et c'est trop tard, c'est fait, annonce-t-elle d'un ton pointu, en pinçant les lèvres et en croisant les bras.

L'auror prends une gorgée du truc, puis fait la grimace... C'est dégueulasse!!!!

Mais elle ne dit rien, elle sent même qu'elle n'a strictement rien à voir dans ce qui se passe.

Elle attends voir si elle aura besoin de faire une retraite stratégique ou non.

Ce petit ton satisfait quand elle énonça qu’il était trop tard. Samuelle sourit largement, inclinant la tête sur le côté… Elle avait raison. Il était trop tard pour s’expliquer… D’un élan parfaitement balancé témoignant de sa longue expérience, elle lui balança son poing dans la figure en un puissant uppercut. Le coup porta: « Ça, c’était pour lui et moi… » dit-elle en secouant ses doigts meurtris par l’impact. « Maintenant, Less, explique-moi ce qu’elle t’a fait, que je puisse régler ma note à cette salope en n’omettant rien de ce que je lui dois… »

Le coup porté fait mal. Très mal. À l'orgueil. Surtout à l'orgueil. Et aussi par la surprise. Qui aurait pu penser qu'un fantôme pouvait faire si mal avec un coup de poing bien placé ? Personne. Personne ne craignait les fantômes, du moins pas chez les sorciers. Ils étaient innoffensifs, ils ne pouvaient pas toucher. Mais Samuelle Daee n'avait jamais été innoffensive et même morte, ça n'avait pas changé.

Xoramen recule sous l'impact, les mains rivées au visage, recule jusqu'au mur, s'y adosse brusquement et se laisse glissr jusqu'au sol. C'était trop pour qui vient de léguer un envoûtement quelques minutes plus tôt. C,était toujours dur sur le coprs, comme si on avait enlever une couche de vêtements sous un vent glacial. Ça glaçait tout le corps.

Samuelle était furieuse, c'était compréhensible, mais Xoramen trouvait injuste qu'elle doive payer pour les actions des autres. Elle savait, c'était sans doute sa seule responsabilité dans l'histoire. Mais bon, quand on appartenait à un groupe comme la Chimera, les choix étaient beaucoup plus important que les actions.

Hiep, sur son perchoir, ne bouge pas. Il tréssaille à peine lorsque Samuelle frappe Xoramen. Mais il observe le tout avec la plus grande attention.

- Tu as fait de gros progrès, Daee, raille le perroquet. Allez, t'es capable de beaucoup mieux. Tu pourrais la tuer si tu veux.

Le perroquet tourne la tête, pour dévisager Samuelle, un oeil argenté après l'autre.

Ça, c’était pour lui et moi… » dit-elle en secouant ses doigts meurtris par l’impact. « Maintenant, Less, explique-moi ce qu’elle t’a fait, que je puisse régler ma note à cette salope en n’omettant rien de ce que je lui dois…

Hein ! Lui et moi? C'est qui le lui? Kaitz? Elle vient pour parler, mais Hiep la coupe. C'est aussi bien, parce qu'un détail la frappe de plein fouet. Elle en oublie la situation explosive.

Tu as fait de gros progrès, Daee, raille le perroquet. Allez, t'es capable de beaucoup mieux. Tu pourrais la tuer si tu veux.

Heu... Muelle? Tu as toujours ta droite d'enfer. Mais... C'est normal pour un fantôme?

Dit elle, hésitante. Ellle s'approche de l'ectoplasme et la touche. Non, c'est aussi froid et intangible que d'habitude.

Comment fais tu?