DCFM: Linus

La porte s'ouvre devant vous, Lareless, à côté d'elle, ne dit pas un mot, vous invitant simplement d'un geste de la main à entrer, Un corridor obscur se perd dans les ténèbres devant vous. Une torche, à gauche, sur son socle, est la seule source de lumière. Vous pouvez voir les petites traces par terre d'une multitude de rats avec les crottes qui vont avec, ainsi que la trace de quelque chose de plus gros et de non-identifié.

Une fois que vous avez passé la porte, celle-ci se referme avec un grincement sinistre. Plus question de faire marche arrière.

Ce qu'il y a ici, vous l'apporterez.

Linus K. Sickert, l'ados maigrelet dont les bras étaient encore un peu trop grands pour sa taille. Mais ça ne l'empêche pas de suivre le Professeur Mainella sans hésitation. C'était un cours, pas une mise à mort. Ça s'annonçait pas des plus joyeuse comme escapades, mais c'était à des fins pédagogique, il ne risquait pas grand chose. Sauf si son coeur lâchait... c'était ça qui le mettait quelque peu mal-à-l'aise. Mais bon, s'il lui arrivait quelque chose, sa mère allait poursuivre l'école et tout le tra-la-la médiatique qui s'en suit et Poudlard allait fermer. Il ne sourit pas évidemment, mais ça aurait une jolie pensée pour sourire.

La porte se referme dans un grincement sinistre qui le fait frissonner. Ça n'inaugurait rien de bon, mais c'était peut-être simpleemnt pour l'effet. Pratico-pratique, fallait pas se laisser distraire par une mise en scène. Garder la tête froide, c'était ça le secret de la réussite disait sa mère. Il refoule donc le stress qui commençait à s'insinuer dans son corps, trèes loin, loin, loin. Impassible, les mains dans les poches de sa robe de sorcier, il se retourne vers le professeur de DCFM et la questionne.

- Alors tout au bout y a quelque chose à ramener ? C'est une devinette ou ce sera évident ? Ce serait dommage de revenir avec le mauvais truc.

En fait, c'était une perpective plutôt décolante d'avoir franchi ça pour revenir avec le mauvais truc...

Alors tout au bout y a quelque chose à ramener ? C'est une devinette ou ce sera évident ? Ce serait dommage de revenir avec le mauvais truc.

Lareless sourit légèrement. Elle aime ce gosse, toujours a vouloir voir plus loin.

Ca sera à vous de le décider.

Lui dit elle énigmatiquement. Ele marque une pause, puis enchaine

Devant vous s'étale un labyrinthe, vous y affronterez pour la première fois les forces du mal. Pour le reste, vous devrez vous débrouiller seule. Rappelez vous seulement tout ce que vous avez appris... Quand je dis tout, c'est tout...

Bonne chance Monsieur Sickert.

Les yeux émeraudes ne le lâchent pas d'une semelle.

Un labyrinthe. Tiens, original. Y'allait sans doute y avoir quelque chose à faire à chaque détour. Il jette un oeil au noir devant lui tandis que le professeur parle. Tout ce qu'il a apprit ? Y'en avait qui allaient être surpris, il en savait des choses. Facile d'avancer rapidement quand on a 6 jours de cours par semaine et un petit groupe de 5 élèves. Et il avait déjà subit ce genre d'épreuve. Mais cette fois, c'était différent. Il était loin de chez lui et il était certain que sa mère ne se tenait pas dans l'ombre à surveiller que son garçon allait bien et à faire cesser l'activité aussitôt qu'elle jugeait un risque inadéquat à son fils.

- Bonne chance Monsieur Sickert.

Il délaisse les ténèbres et regarde le professeur. Un subtile plissement des yeux dans lequel reflète une excitation intense, totalement invisible ailleurs dans le maintient du garçon.

- Merci, Professeur.

Bon, fallait y aller. Elle avait dit qu'il aurait à se débrouiller seul, pour la première fois, il n'aurait personne pour veiller sur lui. Bon, évidemment, probablement que rien ici ne pourrait le tuer, c'était quand même une simple pratique. Remarque que dans son cas, une simple balade en forêt pouvait s'avérer mortelle. D'ailleurs, parlant de balade en forêt...

- C'est la deuxième fois que vous me proposer une balade risquée.

Il ne s'est même pas retourné pour passer ce commentaire. Sans cesser de fixer les ténèbres, il va chercher la torche au mur et la braque devant lui. Le mouvement, probablement un peu brusque souffle la flamme et le plonge dans le noir total. Un moment de silence.

- Hum... ça commence bien, déclare-t-il d'une voix neutre. Incendio

Ok, c'était simple, banal, mais très efficace.

Lareless le laisse s'éloigner dans le corridor. Puis, elle ferme les yeux et cherche quelque chose en tâtonnant derrière elle.

C'est un cours pratique... Vous n'avez rien à faire ici.

Linus entend il Less s'exclamer. La voix qui lui répond est sèche, cassante, autoritaire... Une voix bien connue. Sa mère.

Je suis la fille du ministre Jumpaway mademoiselle... et vous N,avez aucune idée du risque que vous faite courir à cet enfant! Il est malade vous saurez! Des cours théoriques... C'est ca que j,avais convenu avec La directrice Tenshi! Vous allez perdre votre emploi ici et le ministère ne voudra pas vous reprendre... Je le garanti, pour avoir mis la vie de ce gosse en danger.... C'est la deuxième fois!

Une pause.... Une réplique indéfinie dans la distance venant de Lareless.

Linus! On rentre à la maison... Viens!

Il avance durant un moment, mais pas trop, juste quelques secondes, peut-être moins de 30 secondes. À la lueur de la torche, il se demande bien où tout ça va le mener, lorsqu'elle entend :

- C'est un cours pratique... Vous n'avez rien à faire ici.

Linus se fige. Bon, qu'est-ce qui se passe ? Un intrus ? Des intrus ? Un scénario dramatique se tisse dans sa tête, mais ça n'a rien à voir avec l'horreur qui l'attend.

- Je suis la fille du ministre Jumpaway mademoiselle... et vous N,avez aucune idée du risque que vous faite courir à cet enfant! Il est malade vous saurez! Des cours théoriques... C'est ca que j,avais convenu avec La directrice Tenshi! Vous allez perdre votre emploi ici et le ministère ne voudra pas vous reprendre... Je le garanti, pour avoir mis la vie de ce gosse en danger.... C'est la deuxième fois!

Oh non, il la connaît trop cette voix. Et le ton en plus... elle semble furieuse. Il entend Mainella dire quelque chose, mais n'arrive pas à comprendre. Il rebrousse aussitôt chemin, certain que sa mère ne changera pas d'avis. Et il a raison.

- Linus!
- J'arrive... dit-il à contre coeur, en prenant son temps pour revenir. Sa mère serait furax de le voir courir de toute façon. Mieux vaut ne pas envenimer les choses d'avantages.
- On rentre à la maison... Venez !

Rentrer à la maison ? Oh non... pourquoi ? Les deux femmes apparaissent soudainement aux limites des la torche de Linus. Un rapide coup d'oeil à sa mère et il sait que c'est mal parti.

- Je vais bien, rassure-t-il tout de suite. Pourquoi rentrer à la maison ?
- Cette femme est inconsciente de ce que vous risquez, j'ai vu son plan de parcours et il y a des tas de créatures qui surgissent au détours des couloirs, de quoi vous faire flancher le coeur. Vous ne restez pas une minutes de plus ici, vous reprendrez les cours privés dès demain.
- Oui, mais je ne veux pas reprendre les cours privés ! C'est mortellement ennuyant et la plupart du temps, je le passe à jouer au tic-tac-toe avec Lewis sur le carrelage.
- Voilà ce qui explique la chute dramatique de vos notes de l'an dernier.
- Mère, de 95 à 90, 5 points, c'est pas une chute dramatique en moyenne ! Et oui, ça peut s'expliquer par ça, je m'y ennuyais terriblement. Et puis, qu'est-ce que vous faites ici ?
- J'ai été prévenue, heureusement, vous saviez ce qu'elle voulait vous faire faire ici ?
- Ben un parcours pratique de DCFM...
- Et vous ne vous êtes douté qu'il y avait des risques pour votre coeur ?
- Oui, mais...
- Vous le saviez et vous l'auriez quand même fait ? Elle vous a obligé ? Elle vous a menacé ?
- Non... non, je...
- C'est un scandale !
- Maman...
- Un vrai délire !
- Non, mais...
- Je vais porter plainte !
- Non, arrêtez...
- C'est inexcusable !
- Mère écout...
- Vous êtes une irresponsable !
- Mais non...
- Mettre ainsi la vie de mon fils en danger !
- Mais il ne s'est rien passé encore !
- Assez discuté, Linus, nous partons ! Un bref arrêt à votre dortoir et c'est illico à la maison.

C'était l'horreur, une véritable horreur. Elle ne l'écoutait même pas. Pour une fois qu'il faisait quelque chopse d'amusant, elle venait lui couper son plaisir. S'il avait voulu aller à Poudlard, en premier lieux, c'était justement pour pouvoir faire quelques expériences par lui-même et ne pas toujours avoir sa mère dans les pattes. Il adorait sa mère, certes, mais bon dieu qu'elle pouvait être surprotectrice et envahissante. Il croyait bien âtre tranquille un moment, mais la voilà qui rappliquait ici et menaçait de causer du tort au professeur Mainella.

- Mère ! Écoutez-moi bordel ! lance-t-il avec un calme et un sérieux troublant.

Le gros mot prononcé, il savait que ça clouerait le bec à sa mère durant quelques secondes. Effectivement, elle se tait.

- C'est vous qui vous énervez pour le moment et ça m'essouffle. Prenons le temps de respirer, d'accord ?

Sa mère semble encline è coopérer, pour le bien de son fils probablemnt, car elle prend effectivement le temps de prendre trois grande respiration. Linus enchaçine avant qu'elle ne se remette à parler.

- Je savais en gros ce que je pouvais risquer, mais j'ai bien voulu essayer, d'accord ? Le professeur Mainella ne m'a ni obligé, ni menacé. J'ai voulu le faire, j'ai voulu essayer. Alors y'aura pas de plaintes, ni se scandale, car ça risque de me troubler profondémment et de m'énerver un brin de trop, dit-il, usant d'une perfide tactique manipulatrice de maman surprotectrice. C'était pas la première fois qu'il utilisait un stratagème de ce genre et ça ne serait probablement pas la dernière.

Lareless, les bras croisés, assiste à L'affrontement Mère/fils. Ca l'amuse en un sens car le jeune POufSouffle a de la suite dans les idées et ne laisse pas sa plus grande peur, sa mère en l'occurence, se emttre sur sa route.

Ce qu,elle aime moins par contre c'est sa facon de se sortir de la panade. A coup de sournoiseries et de manipulation. Ca lui semble que c'est trop naturel chez lui d'utiliser de telles tactiques.

Immobile, ne placant pas un mot, elle surveille la suite.

Madame Sickert observe son fils un moment, d'un oeil aussi glacial que peut l'être celui de son fils. Ils se dévisagent comme deux adversaires aux élections. Maman est la première à flancher devant le regard de son fils. Il est si doué. Et puis il a raison, si elle s'énerve, il va s'énerver aussi et ce sera pas bon pour son coeur. Aussi se calme-t-elle, mais elle ne démords pas.

- Mais bon, peu importe, je reste calme, mais il n'est pas question que vous restiez ici. Ça suffit, vous avez débuté, pour vous changer les idées, mais maintenant, c'est terminé. Voir un professeur, qui se doit de connaître un minimum le dossier médical de ses élèves peut-il même envisager faire subir ça à un adolescent cardiaque. Les professeurs de Poudlard sont des incompétents ! Ça ne restera pas ainsi, j'irai plus haut, et la direction aura de gros ennuis !

Partie sur un délire, Madame Sickert n'écoute plus rien. Linus la laisse s'époumonner. Il croise les bras un moment, jette un regard blasé au professeur, puis, après un moment, se frotte la tempe droit et ferme les yeux. C'est un discours qu,il a déjà entendu maintes et maintes fois. Enfin, pas exactement comme ça, mais elle a utilisé les même termes lorsqu'elle a tenté de le convaincre de ne pas aller à Poudlard. Linus supporte un moment, puis à un moment, il n'y tient plus.

- Non, mais c'est assez ! Taisez-vous ! Je ne vais pas quitter Poudlard. N'essayez pas de me faire changer d'idée. J'ai décidé de venir ici parce que j'en avais marre des cours privés avec ces limaces ennuyantes d'aristocrates, lance-t-il avec un mépris évident. Pas moyen d'avoir une discussion qui tourne autour d'autre chose que les autres aristocrates et des ragots qu'ils colportent, sans parler de toutes le mépris qu'ils ont pour les classes inférieurs, je supporte plus. Au moins ici, j'ai pas à me creuser la tête pour avoir une réplique cinglante à répondre. Ils parlent ici de tout et de rien, c'est très divertissant.
- Divertissement ? Vous cherchez à vous divertir, Linus ? Oh, mais vous avez accès à tout un tas de divertissements. Oh ! Je sais, vous êtes en période de dénégation. Comme tous les adolescents, vous êtes en phase où vous refuser d'être comme vos parents. Il n'y a plus rien d'assez bien pour vous, c'est ça ? C'est normal, ça vous passera, c'est qu'une phase

Linus se tape la paume de la main contre le front. Elle ne comprend rien.

- Argl ! Non ! C'est pas ça, pas ça du tout ! Merde !
- En voilà des manières, Linus ! À peine quelques mois hors du cadre stricte de Cambridge et vous prenez des manies déplorable. Allez, venez, Linus.
- Mais non ! Il n'est pas question que je retroune là-bas.
- Bien sûr que si, Linus. Allez, ne traînez pas.
- Non, je restes ici.
- Linus, je ne le dirai pas deux fois. Venez.
- Non, affirme Linus en s'appuyant avec nonchalence contre le mur.
- Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un fils si déplaisant. Vous mériteriez d'être déshérité par votre désobéissance.
- L'argent de grand-père me suffirait amplement pour vivre et il ne me reste que trois ans avant de pouvoir y toucher.

La menace est glaciale. Les deux regards banquise s'affrontent encore quelques secondes qui semblent durer une éternité.

- Vous êtes un fils déplorable, Linus.

Linus ne répond rien. Même qu'il affiche une totale neutralité. L'insulte ne lui fait ni chaud, ni froid. Il s'en moque pas mal en fait. Il n'a pas l'intention de devenir le fils de quelqu'un plus tard. Mais il a l'ambition d'être reconnu par son nom, pas comme sa mère qui n'est reconnue que comme "la fille du Conseiller Jumpaway".

Vous êtes un fils déplorable, Linus.

Un claquement de doigts maternel et deux malabars entrent un à la suite de l'autre dans l'étroit corridor. Par réflexe, Lareless se place entre l'étudiant et sa mère.

Entre un étudiant et sa propre mère.

Il a fait son choix.

Il n'est pas majeur!

Ici, il est sous MA responsabilité, et non la vôtre.

C'est alors que la situation dégénère. Les deux costauds s'avance et Less leur fait face, elle ne lève pas sa baguette parce qu'elle craint que Linus ne soit victime d'un retour de sort.

En gros, elle sait qu'elle va morfler. Mais se prépare à tenir tête aux deux gorilles qui font, chacun, au moins deux fois sa taille. Le dos droit, la tête haute, elle attend patiemment le déclenchement des hostilités.

L'ordre de sa mère est obéit au doigt et à l'oeil. McTire et Grant semblent soudainement apparaître, sorti de nul part. Il jette un regard d'incompréhension vers sa mère tandis que les deux gardes du corps s'approchent de lui. Le professeur Mainella s'interpose. Un flashback s'impose devant ses yeux.


C'est l'été, durant le garden-party des Rocstone. Le fils Rocstone et son amie entraînent les jeunes enfants dans le boisé, question de les divertir. Mais lui, ne fait même pas un mouvement pour les rejoindre, il sait qu'il n'a pas le droit. Mais L'amie de Rocstone fils s'interpose et parlemente avec sa mère. C'est la première et unique fois qu'il aura droit d'aller dans la forêt. Du Domaine Rocstone.


- Il a fait son choix.
- Il n'est pas majeur!
- Ici, il est sous MA responsabilité, et non la vôtre.

Encore une fois, Lareless Mainella s'oppose à sa mère pour lui faire profiter de quelque chose dont il a envie. La voix aussi glaciale que la sienne, aux nuances féminines s'impose dans sa tête et dans tous le couloir.

- C'est MON fils et je ferai ce qui est bon pour lui. McTire, Grant, ramenez-moi mon fils dans le bon chemin.

Linus, stupéfait, voit les deux gardes du corps faire face à Mainella. elle ne bronche pas, mais se replie légèrement sur elle, tandis que les deux malabars entreprennent de la bousculer avec toute la prévenance habituelle des garde du corps.

- Mais ! C'est un professeur !

Il ne bouge pas pourtant, sauf un bond derrière lorsque Grant tente de le saisir, brusquement retenu par Mainella. Contournant avec précaution le combat, il se glisse vers sa mère.

- Mais arrêtez, rappelez vos gardes, Mère !

Elle a l'air un peu dépassé par la situation et regarde le tout avec une neutralité terrifiante.

- Oh, ils arrêteront quand ils en auront assez.

Linus fronce les sourcils. C'est pas vraiment le genre de sa mère d'agir ainsi... sauf dans ses pires cauchemars.

- Alors, vous rentrez ?
- Non, réplique Linus, glacial.
- Ah, bon, tantpis, réplique la femme avec la même froideur.

Linus observe la scène, l'air impassible, mais le regard totalement concentré sur la situation. Mainella perd de l'avantage... mais allez, Mainella, un coup de baguette... mais pourquoi ils n'utilisaient pas de magie... ça aurait été vite réglé, Mainella était un auror, elle aurait réagit au quart de tour. Quelque chose cloche dans les méandres de la logique du jeune Sickert. C'est pas logique, ça ne devrait pas se passer comme ça...

Son poing se serre autour de sa baguette.

- Que-faites-vous, Linus ?
- Je réfléchis...

Un ange passe, jusqu'à ce qu,il voit le mouvement de sa mère vers sa baguette.

- Stupefix !

Le sort fuse vers sa mère avec une froideur déconcertante d'un gamin face à sa mère, puis le regard de glace se pose sur le combat agressif un peu plus loin.

- Glacius !

McTire s'immobilise dans un craquement digne des banquise, superficie qu'il n'est pas loin d'atteindre d'ailleurs. Grant, lui, subit un tout autre sort.

- Levicorpus !

Grant perd l'équilibre et se retrouve à flotter. D'un mouvement vif, qu'un coup de poignet, Linus envoie Grant s'écraser contre le mur, faisant exploser la statue de glace de McTire en lui passant au travers. Le craquement des os de Grant aurait fait frissonner de dégoût n'importe qui.

De glace, Linus baisse sa baguette. Il n'a presque pas bougé, depuis qu'il a stupéfié sa mère, n'ayant, pour le faire, que lancé le sort par-dessus son épaule. Le regard cristallin se promène autour de lui. Il fronce les sourcils. Il n'aucune mouvement vers Mainella, aucn vers sa mère. Il n'a même pas l'air sous le choc, aucune surprise, rien de tel. Étrangement, il a l'air terriblement agacé. Debout, baguette à la main, il ne bouge pas, contrarié dans son implacable logique.

Less voit avec stupéfaction le premier malabar transpercer le 2e et s'éclater contre le mur. Elle n'a que le temp de se protéger le visage avec sa main.

Quand la poussière de glace retombe, elle s'approche de la mère de Linus et plonge ses prunelles droit dans celles de madame Sickert.

(je vais écrire les questions en rafale.)

Vous l'avez stupéfixée...

Elle continue à la contempler un moment avant de se retourner vers Linus. Elle a quelques bonnes ecchymoses et le nez en sang.

Vous les avez tués...

Elle marque une pause, fixe son regard au tréfond des prunelles polaires.

Pourquoi? Il y avait tant d'autres options.

Il reste encore un moment sans bouger, réfléchissant aux dernières minutes. Quelque chose ne collait pas dans ce qui venait de se passer. Mais il ne savait pas trop quoi. Il devait trouver, sinon son esprit ne serait jamais tranquille.

- Vous l'avez stupéfixée...

Il jette un oeil vers Mainella qui semble en piteux état, mais pas trop quand même. Il hausse les épaules à l'énoncé qu'il a stupéfier sa mère. C'est assez évident. Son regard remarque des éclats de... enfin, ça ressemble à de la glace. Des résidus de McTire, semble-t-il. Dégoûtant. Il s'époussette consciencieusement.

- Vous les avez tués...

Il quitte sa robe de sorcier des yeux et les pose sur le puzzle qu'est maintenant McTire et l'étrange équerre qu'était Grant un regard impassible.

- McTire, c'est indéniable. Grant sera au mieux quadraplégique.
- Pourquoi? Il y avait tant d'autres options.

Il tire sur un pan de sa robe, range sa baguette à l'intérieur, puis replace le collet de sa robe de sorcier et serre sa cravate, même si c'est une manipulation inutile.

- D'autres options certes, mais elles auraient été beaucoup moins efficaces. De toute façon, ils doivent en ce moment être en train de faire leur tournée des pièces, vu l'heure.

Le regard de glace se pose sur l'émeraude du professeur, luisant d'assurance, aussi acéré qu'un rapace hivernal. C'est presque une confrontation muette. Il a trouvé ce qui clochait. Il a trouvé ce qui agaçait sa logique implacable.

- N'est-ce pas ?

C'est une question certes, mais il est déjà convaincu de la réponse.

D'autres options certes, mais elles auraient été beaucoup moins efficaces. De toute façon, ils doivent en ce moment être en train de faire leur tournée des pièces, vu l'heure.

Less hésite entre sourire et froncer les sourcils. Au flegme polaire de Linus cependant, elle s'abstient de toute expression physique quelle qu'elle soit. Hors sa logique implacable, qui est pas mal trop pour le bien d'un gosse de cet âge, il y a quelque chose dans ces prunelles de glace. Les yeux reflètent l'âme semble t il. S'il y a un étudiant susceptible de devenir mage noir, il est devant elle.

Elle pourrait presque dire qu'il n'a pas de coeur dans cette poitrine.

N'est-ce pas ?

Elle s'essuie le nez du rebord de sa manche.

Qu'est ce qui vous fait dire ca M. Sickert?

- Qu'est ce qui vous fait dire ca M. Sickert?

Linus hoche la tête. Oh, ça ne sera pas facile à expliquer. Ça ne sera pas non plus très avantageux pour lui. Il sort un mouchoir de sa poche (propre évidemment, tout le monde sait que les mouchoirs sortent propre des poches dans les films, sauf si c'est une comédie et que le but est d'en faire une blague) et le tend à Mainella, sans l'ombre d'un sourire.

- Ne seriez-vous pas un peu extrémiste, Professeur ? Se faire tabasser pour un élève, ça me paraît un peu... extrême. Surtout si l'élève, à part retourner là d'où il vient ne risquait pas grand chose.

Si Linus avait eu l'habitude, il aurait sourit, mais à part un léger plissement au coin de l'oeil, rien n'indique une possibilité de sourire. Il se croise les mains dans le dos et laisse planer un silence. Il regarde autour de lui, les carcasse des deux gardes du corps, sa mère stupéfiée, puis revient sur Mainella. Il a un haussement d'épaule indifférent, puis marche jusque devant sa mère au regard fixe. Il la dévisage un instant, aussi chaleureux qu'un iceberg. C'est une grande dame, Esther Sickert, grande dans tous les sens du terme.

- Vous ne connaissez pas ma mère, dit-il en la détaillant avec soin. C'est très bien réussit, mais en y regardant de plus près, elle manque de défauts. Ses pattes d'oies sont plus prononcés. Et elle louche légèrement de l'oeil droit. Et quand ma mère s'énerve, elle louche encore plus, ce qui n'est pas arrivé. Les illusions, qu'elles soient bonne ou mauvaise ont tendance à être les plus parfaites possible. Et comme j'ai probablement créer en grande partie ce qui s'est passé, j'ai idéaliser ma mère. J'ai corrigé ses défauts. C'est dans ma nature d'être perfectionniste. Linus utilise un ton professoral, comme s'il enseignait. Il lisse sa robe de sorcier, faisant disparaître un plis disgracieux. Pour ce qui est de McTire et Grant, ils sont bête. De braves chien de gardes, de vrais pit-bull. On leur dit attaque, ils attaquent. Eux, ils ont bien joué leur rôle. Mais ma mère a beau être tyrranique, elle les aurait rappelé aussitôt que je me serais rapproché d'elle. J'avais déjà des doutes, mais la main de ma mère vers sa baguette, non, c'était trop. Y a que dans mes cauchemars que ma mère use de la force contre moi. On fait des compromis normalement. Oh, elle en aurait la capacité, j'en suis convaincu, mais il y a une marge entre la possibilité de le faire et le faire. Ma mère aurait la possibilité d'user de sa force contre moi, mais elle ne l'a jamais fait. C'est peut-être ce qui rend ma mère si terrifiante à mes yeux.

Il délaisse sa mère illusoire et revient vers Lareless. Il la dévisage un instant, sans l'ombre d'un sourire, puis secoue la tête.

- Et je ne suis pas certain qu'un Glacius aurait été aussi efficace. Il a trop bien fonctionné pour être réel. Il sert à glacer certes, mais je doute que ce soit à ce point. Le sort fait exactement les dégats que j'imaginais. Lui balancer Grant c'était pour vérifier tout ça. Lui, par contre, j'aurais pu le tuer pour vrai, conclut-il, indifférent.

Ne seriez-vous pas un peu extrémiste, Professeur ? Se faire tabasser pour un élève, ça me paraît un peu... extrême. Surtout si l'élève, à part retourner là d'où il vient ne risquait pas grand chose.

Oui, Lareless l'est. Linus somme toute ne la connait que peu. Mais la froide analyse du gamin la fait frissonner. Tant de détachement, un adulte avant l'heure. Le pressentiment revient, en force.

Le glacius a été efficace parce que vous aviez cette intention. (de tuer) Tout ne se résume pas toujours à une logique implacable M. Sickert. Votre mère pourrait user de son pouvoir, mais ne l'a jamais fait. Ca ne veut pas dire qu'elle ne le fera jamais.

Vous pensez que je ne me serais pas battu pour un élève.Dans VOTRE froide logique, vous avez oublié que votre logique n'est pas LA MIENNE. Vous pensez trop avec votre tête et pas assez avec votre coeur. L'Ennemi s'en servirait contre vous.

Un jour, peut être, comprendrez vous que le duo coeur-tête est imbattable. Tout ne se résume pas à la logique. L'irrationnel est autant valable

Le jeune sorcier écoute les propos du professeur, avec une attention toute particulière. Il était en cours tout de même. Les sourcils froncés, sa logique implacable analyse ces nouvelles données. Il avait de quoi débattre de la question.

- C'est justement ce qui rend ma mère impressionnante. C'est d'avoir la possibilité de le faire, sans le faire. Menace silencieuse devant tous. J'avais l'intention de tuer uniquement parce que je avais que ce n'était pas vraiment McTire et Grant. Autrement, il aurait été plus logique de lancer un "Incarcerem" ou un "Stupefix", à la limite un "Rictusempra" aurait été amusant, dit-il sans l'ombre d'un sourire.

Mainella a pourtant visé juste à un propos. Un propos qui atteint Linus... droit au coeur et c'est bien le cas de le dire. Machinalement, il pose la main droite sur son coeur et se rassure de le sentir battre sous ses doigts.

- Si j'avais la possibilité d'user de mon coeur, peut-être le ferais-je. Mais il est malade et on ne donne pas du pouvoir à ce qui est malade, c'est... absurde. Ce qui est malade est condamné à mourir. Mon coeur est malade.

Aucun sentiments, c'est dit comme on pourrait parlé pour démontrer un peu de symphatie au 8e voisin de la rue d'à côté qui devra faire piquer son chat. C'est presque une simple constatation.

C'est justement ce qui rend ma mère impressionnante. C'est d'avoir la possibilité de le faire, sans le faire. Menace silencieuse devant tous. J'avais l'intention de tuer uniquement parce que je avais que ce n'était pas vraiment McTire et Grant. Autrement, il aurait été plus logique de lancer un "Incarcerem" ou un "Stupefix", à la limite un "Rictusempra" aurait été amusant.

Less a l'air d'un chat qui vient de bouffer une souris. Elle pose le doigt sur la faille de la logique de Linus.

Et si ca aurait été vraiment eux M. Sickert? Si je leur aurait demandé leur participation à cette épreuve et qu'ils auraient été d'accord? Ou, plutôt, si je leur aurait demandé de vous ramener chez vous? Vous les auriez tué aussi? Et moi avec par la même occasion?

Si j'avais la possibilité d'user de mon coeur, peut-être le ferais-je. Mais il est malade et on ne donne pas du pouvoir à ce qui est malade, c'est... absurde. Ce qui est malade est condamné à mourir. Mon coeur est malade.

Less a un geste agacé. Elle pose un doigt ganté droit sur le poitrine de Linus. Elle s'est penchée pour que le gamin n,ait pas à hausser la tête pour la regarder dans les yeux.

Vous êtes malade parce que dans VOTRE logique, vous êtes sensés l'être. Selon VOTRE logique, si je l'aurais suivie, je me déplacerais en chaise roulante. Mais j'ai décidé et agis. la logique ne régit pas tout.

Elle se redresse, repousse sa tresse qui va frapper le cruex de ses reins avec un bruit sourd.

Si vous seriez si malade que ca, vous ne seriez même pas capable de supporter les pointes de vitesse de votre balai. Votre coeur est malade quand ca fait votre affaire. On est tous condamnés à mourir, la seule chose quie st importante c'est de savoir si on ira fièrement dans la tombe ou si on se placera dedans avant d'être mort.

- Et si ca aurait été vraiment eux M. Sickert? Si je leur aurait demandé leur participation à cette épreuve et qu'ils auraient été d'accord? Ou, plutôt, si je leur aurait demandé de vous ramener chez vous? Vous les auriez tué aussi? Et moi avec par la même occasion?
- Je l'aurais su. En cas de doute, j'aurais fait autrement, réplique-t-il avec aplomb.

Oui, l'idée de se trompé lui avait effleuré l'esprit, mais il avait vite balayé cette possibilité. Et avec raison, encore une fois. Elle lui plante un doigt ganté dans la poitrine, Linus ne bronche pas, mais le cristal de ses yeux devient plus dur.

- Vous êtes malade parce que dans VOTRE logique, vous êtes sensés l'être. Selon VOTRE logique, si je l'aurais suivie, je me déplacerais en chaise roulante. Mais j'ai décidé et agis. la logique ne régit pas tout.

Il ne dit rien et la laisse parler. Y'aura peut-être un détail à saisir.

- Si vous seriez si malade que ca, vous ne seriez même pas capable de supporter les pointes de vitesse de votre balai. Votre coeur est malade quand ca fait votre affaire. On est tous condamnés à mourir, la seule chose quie st importante c'est de savoir si on ira fièrement dans la tombe ou si on se placera dedans avant d'être mort.

Il ne dit rien et laisse passer quelques secondes. Mainella avait de quoi le faire douter. Mais non, il n'allait pas douter. Y'avait des certitudes dans la vie et ses trop nombreux séjours à Ste-Mangouste après que son coeur ce soit emballé étaient une certitude.

- Je n'ai pas l'intention de mourir maintenant. C'est mon coeur qui est malade, pas moi. Je m'assure tout simplement qu'il ne me gêne pas entre temps. Votre situation et la mienne ne sont en aucun cas similaire. Vous avez eu un accident. Moi, chacun des battement de mon coeur peut-être le dernier, chacune de ses défaillance peut m'être fatale. J'ai en moi une bombe qui ne fera de dégats que sur moi-même et j'ai vraiment pas envie de le provoquer. Le provoquer ne fera que me jeter dans la tombe, sans dignité aucune, juste la mort.

Glacial.

Je n'ai pas l'intention de mourir maintenant. C'est mon coeur qui est malade, pas moi. Je m'assure tout simplement qu'il ne me gêne pas entre temps. Votre situation et la mienne ne sont en aucun cas similaire. Vous avez eu un accident. Moi, chacun des battement de mon coeur peut-être le dernier, chacune de ses défaillance peut m'être fatale. J'ai en moi une bombe qui ne fera de dégats que sur moi-même et j'ai vraiment pas envie de le provoquer. Le provoquer ne fera que me jeter dans la tombe, sans dignité aucune, juste la mort.

Less le regarde longuement, détaillant chaque parcelle de cet adulte avant l'âge. Voilà ce qui la fait frissonner. Il n'y a pas de place pour que son coeur batte le moindrement plus qu'il n'est nécessaire. C'est une vie de mort vivant dans laquelle il est embarqué.

Vous êtes déjà mort Sickert. Vous ne le savez juste pas. Vous vous empêchez de vivre, de prendre des risques par crainte de crever avant l'heure. Ca , ca s'appelle de la mort clinique. Et votre âme en est devenue froide et gelée. Au cas ou que votre coeur s'échaufferait.

Chacun de vos battements de coeur peut être le dernier, mais vous ne profitez pas du temp indéfini qui vous est imparti. C'est dommage...

Elle agite la baguette, ils apparaissent dans le petit salon confortable.

Vous ne savez pas ce que vous manquez à vivre pleinement... C'est dommage. Je vous ai montré le chemin, à vous de le suivre ou pas.

- Vous êtes déjà mort Sickert. Vous ne le savez juste pas. Vous vous empêchez de vivre, de prendre des risques par crainte de crever avant l'heure. Ca , ca s'appelle de la mort clinique. Et votre âme en est devenue froide et gelée. Au cas ou que votre coeur s'échaufferait.
- Si vous voulez, je suis peut-être déjà mort, mais je suis encore là. Je prend des risques calculés. Foncer tête baissée dans le vide n'apporte que des ennuis et l'échec.

C'était bine ce que l'histoire enseignait, il fallait réfléchir avant d'agir et poser les bons gestes au bon moment. Tous les échecs de l'histoire avait été le résultat d'un mauvais calcul. Prendre des risques inconscient équivalait à lancer une suite de chiffre au hasard en espérant que ce soit la bonne réponse. Linus allait peut-être succomber à un mauvais calcul, mais jamais il ne mettrait sa vie entre les doigts du hasard, jamais.

Chacun de vos battements de coeur peut être le dernier, mais vous ne profitez pas du temp indéfini qui vous est imparti. C'est dommage...

Qu'est-ce qu'elle en savait de ce dont il profitait ? Parce qu'il refusait de courir et de s'exciter il ne profitait pas de la vie ? De toute façon, qu'est-ce que ça voulait dire "profiter de la vie" ? Chacun son profit.

D'un coup de baguette, ils se retrouvent tous deux dans un petit salon qui semble franchement douillet. Un bref coup d'oeil autour d'eux, Linus n'a pas changé d'air, toujours aussi impassible, neutre, glacial.

- Vous ne savez pas ce que vous manquez à vivre pleinement... c'est dommage. Je vous ai montré le chemin, à vous de le suivre ou pas.
- C'est votre réalité, votre logique, pas la mienne, lui répète-t-il comme elle lui a dit quelques minutes plus tôt, sur le même ton, sans mettre l'emphase qu'elle a mit sur les pronoms.