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| Seul ...(PV) | |
| | Auteur | Message |
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Lord Ulf Invité
| Sujet: Seul ...(PV) Mar 22 Aoû 2006 - 21:14 | |
| [HRP]Je précise que ceci est un RP qui remonte à l'époque lointaine de PM, et qu'il ne faut pas juger de la qualité du RP, mais plutôt de la volonté des intervenants de vouloir retranscrire et continuer ce RP.[/HRP]
Le jour ...Depuis longtemps déjà le Soleil éclairait le château dans sa lumière chaude et accueillante. Une journée qui menaçait d'être particulièrement agréable, baignée par une brise fraîche venant atténuer la chaleur des traits de l'astre éclatant qui se faufilaient dans chaque recoin, illuminaient chaque mètre carré de terre, d'herbe, et de marbre. L'intérieur du château était très éclairé, et on aurait dit que le Soleil y avait élut domicile, tant l'architecture avait étudiée pour profiter au maximum de la Lumière du jour. La structure de chaque pièce, chaque couloir, la position des fenêtres et même les matériaux faisaient office de miroirs qui reflétaient partout la lumière partout aux alentours. Partout ...sauf dans les Sous-Sols ...qui semblaient promis aux Ténèbres éternelles. Car si le château avait été construit pour être accueillant, les Cachots étaient leurs exacts opposés. Jamais la Lumière du jour n'y avait été présente, et Ulferic avait même lu dans un livre sur l'histoire de Poudlard qu'on avait recouvert le chantier d'une bâche immense, lorsque les nains avaient construit ce sinistre endroit. Perdu dans ses réflexions, la sombre âme ne faisait pas un seul mouvement. Immobile, il ne cessait de ressasser le passé, s'accrochant à des souvenirs ...Assis là où il avait commencé à vivre, il faisait le point sur sa vie, et tentait de résoudre des problèmes, cherchant des réponses à ses questions. Enfin, une parmi les autres retint son attention, et se fit plus présente que les autres. S'il trouvait une réponse à celle-ci, les autres n'auraient plus lieu d'être. Se relevant, il se libéra de l'influence de ce lieu où l'essence de 2 êtres se mêlaient et était si forte qu'elle continuait de se faire ressentir, tant cette union avait été ...parfaite? Sincère? Non, mais magique, et éphémère. Pris comme dans une sorte d'état second, Ulferic se dirigea vers le centre de la salle, et déclama à haute voix, son bras droit levé comme un orateur:
Être ou ne pas être, telle est la question ... L'esprit est-il plus noble lorsqu'il endure le joug de mille maux, ou lorsqu'il fait preuve de bravoure, se dresse contre ses démons, et les combat pour y mettre fin? Mourir, dormir, pas plus ...Et dire que par ce sommeil nous mettons fin à toutes ces souffrances qui nous pèsent tant, et nous ronge petit à petit ainsi que la vermine ... Dormir, rêver peut-être ...Hé, là se trouve le problème. Car qui sait si ce rêve ne sera pas cauchemar? En effet, qu'y a t-il de si mystérieux derrière ce voile opaque? Est-ce Paradis, est-ce Enfer? Car si l'on savait ce qui se trouvait après la Mort, lors nous n'aurions pas à hésiter ...Si nous savions qu'il nous suffit de prendre une lame et de libérer ce coeur de ses humeurs noires par un unique coup afin de trouver l'absolution, lors il n'y aurait plus personne sur cette Terre ...Et c'est peut-être ce que redoutent les hommes d'Eglise, et les Puissants qui ont besoin d'esclaves pour accomplir leurs basses besognes! Que dois-je faire? Vivre et Souffrir, ou Mourir et ... Si je trouve une réponse à cette question, alors je serai libre ... D'un côté se trouve le malheur, et de l'autre, l'inconnu ...
C'est à ce moment qu'il s'arrêta de parler. Sa main, toujours tendue, se resserra sur la paume d'une dague qu'il fit apparaître. Longue et effilée, elle accorderait une morte douce et rapide, favorisée par un poison d'un vert émeraude qui trempait la lame et la recouvrait. L'approchant de son coeur, ses doigts blanchirent sur la garde, afin de ne pas faillir pour la décision finale...
Il poussa un grand cri et jeta la lame au loin, faisant retentir les couloirs d'un atroce son métallique lorsque la dague heurta le sol. Le poison entra en contact avec les pierres, et l'acide entama les dalles calcaires. Ulferic s'effondra à genoux, et posant ses mains sur le sol, il pleura ... Une unique larme jaillit de ses yeux secs et froids, et tomba sur le sol. Comme étonné de voir que cette goutte provenait de lui, le damné essuya ses yeux du revers de sa manche de soie noire, et se relevant, il prit un air résolu:
S'il me faut vivre encore, alors j'accepterai mon Destin. Si je ne puis me résoudre à mourir, c'est que j'ai encore envie de vivre. Dans ce cas, je me battrai. Que vienne un seul ennemi, et il verra que mon Temps n'est pas encore fini.
A ces mots, ses yeux prirent une teinte rouge sang, et, comme pour confirmer ses propos, il se dirigea vers la sortie des Sous-sols, vers la Lumière du jour. A son passage, les flammes des torches murales semblèrent gagner en intensité, et grandir ...A moins que ce n'était qu'une impression ...
Libre ...
Dernière édition par le Mar 29 Aoû 2006 - 19:21, édité 1 fois |
| | | Jade De Crystal
Nombre de messages : 425 Age : 39 Maison : EX-SERPENTARDE Message Perso : Ma beauté n'a d'égale que ma cruauté Age du Perso : 23 ans Date d'inscription : 25/04/2006
Qui fait quoi ? Fonction HRP: Joueuse ancienne Facultés Spéciales: //
| Sujet: Re: Seul ...(PV) Mar 22 Aoû 2006 - 21:43 | |
| Jade avait décider cette belle après midi là de visiter les sous sols... fuyant ainsi la lumière de ce soleil trop prétentieux et trop fier, et qui brillait de mille feux et brûlait les âmes des damnés.... Ainsi elle se promenait dans le dédale sombre et humide des sous sols, déclamant à voix haute sa dernière oeuvre poétique, espérant ainsi en découvrir quelque sensualité caché par la pâleur de l'encre sur le papier et la faire ressentir de toute son âme par la clarté et la douceur de sa suave et tendre voix: Ce que je porte dans mon sang Personne ne peut le comprendre Je suis autre des autres Je suis égale pourtant Il n'y a pas de lieux ou j'aime me rendre Et j'ignore si je fais parti des votre
Ce que je porte dans mon coeur Très peu aiment le ressentir C'est comme un pincement de douleur Que l'on porte du meilleur au pire C'est comme une vie de pleurs qui peut faire rire et sourire
Ce fardeau que je porte en moi Déchu de mes défunts ancêtres C'est l'assurance d'être seule à vie Et de ne jamais suffire à mon être C'est l'assurance d'être seule à vie Et de ne jamais voir mon âme soeur paraître... C'est en déclamant avec grâce et mélancolie que Jade se trouva nez à nez avec un jeune homme qui visiblement allait dans son sens contraire. Il avait les traits du visage fins et son regard était profond et plein d'une étrange douleur, plein d'une étrange douceur. En le regardant d'avantage en silence, Jade s'aperçu qu'il avait dans le regard une chose qu'elle aimait. Elle chercha en elle même puis retrouva ce que c'était... Ce jeune homme avait dans les yeux un amour perdu et impossible... Elle ignorait si ce qu'elle entait était vrai mais elle lui trouvait un étrange point commun avec l'auteur de sa littérature favorite: Baudelaire. Elle voyait sur son visage tout ce que Baudelaire exprimait à la mort, exprimait à l'amour... Elle était face à lui et sans se rendre compte ni sans se poser de question elle se mit à lui réciter:Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières, Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux, Qui réfléchiront leurs doubles lumières Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir plein de rose et de bleu mystique, Nous échangerons un éclair unique, Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux :
Et bientôt un Ange, entrouvrant les portes, Viendra ranimer, fidèle et joyeux, Les miroirs ternis et les flammes mortes. Le poème terminé, elle continua à le regarder, comme hypnotisée par son visage. Elle n'était plus elle même, se sentait comme envoûtée... Silencieuse face à lui elle espérait une réponse de sa part.... | |
| | | Lord Ulf Invité
| Sujet: Re: Seul ...(PV) Mar 29 Aoû 2006 - 19:20 | |
| La tête baissée, plongé dans ses pensées, Ulferic ne remarqua la présence de la jeune fille qui s'avançait à sa rencontre que lorsque celle-ci arriva à sa hauteur. Il sentit tout de suite une étrange sensation, qu'il n'arrivait psa à expliquer. S'arrêtant, il se retourna vers elle, il fixa ses yeux sombres dans les siens, et comprit: L'aura qui se dégageait de la jeune fille était semblable à la sienne, mélancolique et triste ...Il crut même percevoir la trace d'une marque maléfique ...mais ce n'était peut-être rien de très profond. Toutes les personnes dans cet état devaient avoir ressenti et éprouvé les mêmes choses: Amour, Déception, Dégoût, Haine, et enfin, indifférence ... Ne plus réagir à tout ce qui nous entoure, ne plus frémir à la Douleur, et jeter un regard froid à la Société. Surpris de découvrir tout cela dans les yeux de son interlocutrice, il ne bougea pas, se jaugeant mutuellement du regard. Quel ne fut pas son étonnement lorsqu'il l'entendit déclamer un des poèmes de Baudelaire. Ecoutant en silence, il se laissa pénétrer par la toute puissance des paroles, et leur vérité, baissant la tête et fermant les yeux. Charles Baudelaire, un poète qu'il appréciait beaucoup, presque autant que de Vigny ou Shakespeare, pourtant assez éloignés dans leur style. Il laissa la voix de la jeune fille s'éteindre lentement. Gardant la tête baissée, ses cheveux noirs recouvrant ses yeux, il répondit et sa voix , grave et caverneuse, s'éleva au milieu des flammes tremblantes, qui semblèrent trembler au son de cette tonalité d'outre-tombe:
Souviens toi que tous les Hommes sont semblables ... Maudit soit le jour où naquit Eve, qui nous mena A notre perte, et toutes ses filles, que l’homme aima ; Car aujourd’hui nous errons sans fin dans le sable D’un désert où chaque poussière est la Mort Qui nous attend, et n’était point dans l’Eden d’or. La Nature n’a plus ses charmes ineffables ...
Les Ténèbres m’habillent, noir manteau de jais, La Nuit est l’unique compagne dont mon âme Doit souffrir à présent l’injure de la lame. Je suis seul, et n’ai pour ma Peine, nulle fée.
Mes yeux désormais fatigués de ces funestes Tourments, ne voient plus que Douleur et tristesse Là où les Anges jouaient de leurs doigts fins, lestes Les mélodies dont notre cœur faisaient la messe. Je suis las de ce séjour, de cette pension Sur ce monde où règne la Désolation Et à cette liste, ne manque que la Peste
Les Ténèbres m’habillent, noir manteau de jais, La Nuit est l’unique compagne dont mon âme Doit souffrir à présent l’injure de la lame. Je suis seul, et n’ai pour ma Peine, nulle fée.
Pauvres mortels, qui croyons connaître la vie, Souffrance et Peine, il nous manque le principal : Cet élan qui guide nos cœurs et fait si mal, C’est l’Amour, si cruel et noble, qui ravit. Voici ce qui m’assaillit, moi comblé de maux, Voici ce qui m’acheva, bien mieux qu’une faux, Ce sentiment qu’est l’Amour, et que je subis.
"Repentirs", I, LUD
Alors, il se tut, laissant s'écouler quelques secondes de silence ponctuer ses vers. Lorsque sa voix s'éleva de nouveau, elle emplit l'air par sa puissance, et résonnait dans le couloir obscur.
Je ne sais pas qui vous êtes, ni quel est votre fait. Je ne sais pas ce que vous avez fait pour mériter ce châtiment. Pourquoi avez-vous aimé? Pauvre âme que vous êtes, avoir cru en l'espérance ...Allez chez les nonnes, et n'en revenez que lorsque vous serez trop vieille pour aimer. Quant à moi, je suis victime d'un sort que j'ai moi-même lancé, et que j'assume entièrement. J'ai accepté de partager la condition des humains, et d'entrer dans la Comédie. Voilà ma peine pour vous avoir envié, vous les Hommes ... |
| | | Jade De Crystal
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| Sujet: Re: Seul ...(PV) Mer 30 Aoû 2006 - 17:38 | |
| Le jeune homme s'arrêta devant la déclamation de Jade. Puis dans un second souffle des muses lui rendit la pareil en poème délectable. Après lui avoir déclamer cet autre lueur de mélancolie, il lui adressa la parole, lui demandant qui elle était et qu'elle mélancolie avait elle subit de vivre l'amour....Je ne puis hélas vous répondre qu'en votre sens inversé, que celui qui n'a jamais aimé n'a jamais vécu, quelque en soit la douleur de sa mort. En ce qui concerne mon âme, elle n'a jamais été; et mon coeur est désespérément emprisonné de n'avoir aucun droit à vivre de cet amour, pire des tortures et pourtant douce délectation... Sachez que mille fois j'aurais lancé le sort que vous avez lancé si j'y avais été autorisée et que mille fois j'aurais souffert votre peine et vos violents supplices si l'on m'avait laissé le choix de m'y asservir. Vous avez la chance de n'être que le pantin de vos actes déchaînés par un si noble sentiment tandis que moi, pauvre mortelle, ne suis je même pas la maîtresse des sentiments que l'on m'oblige à ne point éprouver si je devais le rencontrer... Elle le regardait, cherchant de ses grands yeux verts émeraude, l'infime trace de ce qui pourrait lui rester de vie. Elle sentait son âme glisser dans d'étrange émotion, et rien de ce qu'elle pensait ne venait troubler cet instant hypnotique et comme une valse que l'on danse avec engouement, jade se reprit à citer un poète témoin de sa folle raison:Que je m'ennuie entre ces murs tout nus Et peints de couleurs pâles Une mouche sur le papier à pas menus Parcourt mes lignes inégales
Que deviendrai-je Ô dieu qui connais ma douleur Toi qui me l'as donnée Prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur Le bruit de ma chaise enchaînée
Et tous ces pauvres coeurs battant dans la prison L'Amour qui m'accompagne Prends en pitié surtout ma débile raison Et ce désespoir qui la gagne Apollinaire Elle s'approcha de lui et n'était plus qu'à quelques centimètres de son corps. Elle ne savait ce qu'elle cherchait mais elle était attirée vers cet étrange personnage. La tête lui tournait follement, serais ce un empoisonnement? Ou un quelconque envoûtement? Jade l'ignorait mais seule cette douce frénésie dégagée du corps du jeune homme l'importait, donnant la réplique à chacune de ces citations des plus poétiques...Et qui êtes vous? Vous qui souffrez d'avoir vécu ce que tout Homme recherche en ce bas monde? Sachez que l'on mourrait pour avoir à souffrir le quart de vos souffrances... Ses yeux verts étaient luisants de larmes mais aucune n'en sortait, elle avait sur le visage une profonde mélancolie dont l'origine semblait être un mystère et son âme semblait se perdre dans un tourbillon de sensation nouvelles."Serais ce cela le désir?" se demandait elle intérieurement... "C’est impossible, je ne le connais même pas..." | |
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