Agression dans la Pénombre

Invité

"Everte Statis!"

L'énonciation de la formule magique avait prit la couleur d'une triste sentence! Un éclat de lumière jaillit de la pénombre dans laquelle était plongée la ruelle de l'Allée des Embrumes. Dans un souffle, une silouette sombre fut soulevée de terre, avant d'être projetée avec une redoutable intensité contre la façade d'une boutique.

Au son que provoqua le choc entre le sorcier et la pierre, nul doute que le malheureux s'était cassé un membre. L'atmosphère demeurait chargé d'une lourdeur tout particulière, saturé d'une pression dont la détente ne génèrerait rien de bon.

Un deuxième magicien fit son apparition, celui qui avait usé du sortilège. La baguette tendue, il avançait accompagné par Iranoe Sayuri, sa petite amie. Les deux corps émergèrent d'un angle mort, avançant dans la direction du gisant.

"Stupide agresseur, provocateur et trop sûr de toi... tu pensais réellement pouvoir t'en prendre une employée du Magenmagot sans avoir à en subir les conséquences? Mon amie devrait t'astreindre au supplice pour un acte si crétin et si lâche! "

Is' devait user de tout son self contrôl pour ne pas finir immédiatement le sorcier qui jonchait le sol devant lui. Il ne lui accorda qu'un regard méprisant, ne lui vouant que sa froideur, sans l'humanité dont celui-ci était généralement pourvu.

"Tout ca pour quoi? Qu'est-ce que tu lui voulais?! Est-ce le vol qui te motivait? "

Il en doutait, jamais un magicien, aussi peu scrupuleux soit-il, n'aurait attaquer un condisciple par derrière sans avoir une raison suffisante à la mise en place de cet acte.

Istari se tourna vers Iranoe, elle avait pressenti le coup, elle l'avait évité avec une grâce toute particulière... Se doutait-elle du fait qu'elle pourrait bien être la cible d'individus malhonnêtes? Ca, pour l'heure, il l'ignorait.

Se remémorant les dernières heures de sa journée, Istari se projetta mentalement au coeur d'une rétrospective.
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Installé dans son bureau, il venait de prendre connaissance d'une note de service dont la signataire n'était autre qu'Iranoe Sayuri, membre du Magenmagot. Le papier contenait une invitation dont il faisait l'objet. Tout deux avaient rendez-vous ensemble devant la statue de l'Atrium...

Is' arpentait les couloirs de son département, en retard, déjà. Il se précipitait dans les ascenseurs du ministère, arrivait à la toute dernière minute dans le hall central du Ministère de la Magie... et là, il voyait Iranoe sur le point de s'en aller. La ratrappant, il s'excusait de son retard, qu'il pouvait largement justifier par une prise de connaissance tardive de l'invitation. Sa secrétaire avait défini d'autre priorités pour lui, d'ordre plus professionnel, ce qui était somme toute normal.

Réconciliés, ils discutaient un moment ensemble, résumant respectivement leur journée. Puis... Iranoe déclarait qu'elle avait à faire sur le Chemin de Traverse, un ingrédient à récupérer pour l'élaboration d'une nouvelle potion. Quelque chose de pas très légal en fait, un élément qu'elle ne trouverait que dans les échoppes de l'Allées des Embrumes. Ensuite, ils partaient tout deux pour l'allée commerciale sorcière la plus connue de Londres, et là, ils fleurtaient. Discuttant, riant, se découvrant l'un l'autre. Enfin, ils en venaient à l'objet de leur visite, s'enfonçaient dans l'ombre de l'Allée la plus mal fâmée, et visitaient les magasins des vendeurs les plus louches. Jusque là, rien d'intéressant, l'ingrédient n'est pas disponible, ou clairement hors de prix. Puis, enfin... au détour d'un étalage, Iranoe trouve ce qu'elle cherche, à un montant raisonnable. Une fois l'acqusition de l'objet réglèe, ils sortent l'un et l'autre du magasin, et reprennent leur route vers l'Allée centrale. Ils marchent, calmement, sur leur gardes tout de même.

Et là, c'est à cet instant précis qu'un maléfice formulé en langue araméenne fuse d'un angle mort vers Iranoe, qui, experte, l'évite en transplanant dans un souffle léger. Le tout se produit si rapidement qu'Is' en reste bouche bée. Il n'a que le temps de sortir sa baguette, d'engager un duel, d'échanger un ou deux sorts... et d'enfin parvenir à envoyer voltiger au loin le criminel. Déjà, Ira' a fait son grand retour, elle est à ses côtée, et constate l'issu de ce court affrontement.

Le couple s'avance alors vers le blessé...

Le visage neutre, comme d'habitude on pourrait dire, Iranoe s'avançait vers celui qui s'était amusé à lui lancer un sort qu'elle connaissait et surtout, quand elle était de dos. A vrai dire, elle n'était pas vraiment surprise d'une telle attaque. Il y avait un moment déjà que son intuition lui avait fait sentir qu'ils étaient suivit et qu'elle était plus particulièrement observée. Pourtant, elle n'avait rien dit à Istari. Elle n'avait pas voulu l'inquiéter et encore moins montrer à celui qui l'observait qu'elle l'avait vu. Elle s'était donc contenté de jouer celle qui n'avait rien vu, rien entendu... Bref, une parfaite idiote. Lorsque le sort avait été lancé silencieusement, la jeune femme l'évita en transplanant sans sortir sa baguette. Elle aussi savait le faire... la magie sans baguette.

Quelques instants plus tard, elle était réapparue aux côtés d'Istari, comme une fleur. Elle sentit son regard sur lui mais ne broncha pas tout en continuant de fixer de son regard gris le sorcier qui avait tenté de la tuer. La jeune femme n'avait pas de questions à lui poser, contrairement à Istari. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre qu'il n'y avait que deux catégories de personnes qui pourraient lui en vouloir suffisamment poue prendre le risque de l'attaquer alors qu'elle était accompagnée: les amis et obligés de son père et ceux qui étaient à la recherche de son frère. La jeune femme plissa le nez tandis qu'elle faisait désormais face à l'homme qui semblait être au bord de l'inconscience.

La jeune femme fit lentement glisser sa baguette le long de son bras gauche tandis qu'elle disait d'une voix étrangement calme... beaucoup trop calme.

-Suffit. Je m'en occupe.

La jeune femme aurait voulu lui sourire mais elle s'en empêcha. En effet, si Istari n'avait pas vu le second sorcier qui était caché à seulement quatre mètre d'eux, elle si. La jeune femme s'approcha du sorcier, lui jeta un revigor après l'avoir désarmé. Avant même qu'il réalise ce qu'elle faisait la jeune femme l'avait plaqué sur le mur et le maintenait fermement, une main l'étranglant à moitié tandis que de l'autre, elle pointait sa baguette sur sa tempe. D'une voix glacée, elle murmura.

-Tu me prends vraiment pour une idiote, hein? Mon père t'as promit quoi si tu me ramenais chez lui, même abîmée?

Un silence lui répondit. L'homme la regardait avec une lueur de triomphe dans son regard. La jeune femme n'eut même pas besoin d'utiliser la légillimencie pour savoir à quoi il pensait. Elle leva les yeux au ciel et lui jeta un "incarcerem". Elle se recula alors d'un pas et ajouta.

-Ah oui, j'oubliais.... Impero!

La jeune femme avait tendu sa baguette au dernier moment, visant un coin sombre de la ruelle. Un cri léger se fit entendre. Visiblement, le second sorcier n'avait pas été attentif durant le quart de seconde qu'il avait fallu au sort d'Iranoe pour l'atteindre. Quelques instants plus tard, l'autre homme fit son apparition, ses actions contrôlées et dictées par la jeune femme. Elle lui lança un petrificus totalus avant de se tourner vers l'autre. D'une voix glacée, elle lui dit.

-Répond.

La lueur de triomphe avait disparu du regard de l'homme. Iranoe ajouta.

-Mon père est vraiment un idiot de s'entourer avec des gens comme vous...

Un nouveau silence lui répondit. Iranoe ne montrait pas ce qu'elle ressentait. Son calme laissait croire qu'elle s'en fichait alors qu'elle savait très bien ce qu'elle faisait. Elle jeta un regard rapide à Istari avant de murmurer.

-Tu ne me laisses pas le choix. Silencio.

L'instant d'après, l'homme se tordait de douleur. En effet, juste après l'éclair blanc du silencio jeté sur le sorcier, la jeune femme avait jeté un sort douloureux qui ne faisait pas partie des impardonnables mais que la jeune femme avait depuis longtemps trouvé dans les bouquins de magie noire de sa mère. Sans rien dire, la jeune femme tint le sort pendant quelques instants.

Invité

Lorsque Iranoe lui avait dit de se retirer, il n'avait pas bronché, exécutant au pied de la lettre son mot d'ordre. Elle était dans son plein droit en voulant se charger elle même de l'affaire, lui n'aurait pas toléré qu'on lui refuse ce privilège dans une situation similaire.

Is' regarda Iranoe sortir sa baguette magique, plaquer l'agresseur contre la paroie, et le flanquer d'une baguette sur la tempe.

***Terrifiante et redoutable, imprévisible aussi. Je l'aime...***

L'attitude du Ministre fut cependant tout autre lorsque sa petite amie eut recourt à un impardonnable pour contraindre un sorcier dont il avait tout juste perçu la présence à approcher et se rendre sans opposer de résistance.

Une infraction de taille aux règlements en vigueur dans l'univers de la Magie.

***... ... ...***

Ses yeux s'écarquillèrent alors que la jeune Sayuri brandissait sa baguette et déversait des fléaux de douleurs dans le corps des deux magiciens.

Is' se précipita vers Iranoe, la força à stopper net en décallant à la force de ses seuls muscles le bras que pointait la sorcière vers ses victimes.

"Hey... arrêtes-ca, s'il te plait. Ils n'en ont pas besoin, ce sont des imbéciles, je ne dis pas le contraire, mais ils ont des droits comme toi et moi! Je veux bien les brusquer un peu, mais user d'un Impero, ici! C'est presque de l'inconscience!"

Sa voix était grave, en profond désaccord avec les actes de sa compagne.

"Tu n'es même pas sûr de ce qu'ils sont. Tu incarnes la justice de ce pays, en aucun cas son bourreau. "

Inflexible tant par ses propos que par ses convictions, il ajouta...

"Rien ici ne t'oblige à recourir à la magie noire, rien. Tu devrais dès lors éviter de te soumettre à de telle pratiques. Ils n'en valent pas la peine. Et tu te fais du mal à toi même..."

Sa mine implorante invitait Iranoe a cessé tout de suite cette folie.

Sans broncher, Iranoe laissa Istari à décaler son bras. Elle ne quitta cependant pas les deux hommes des yeux. Les deux sorciers haletaient. Celui qui était simplement attaché lui jetait des regards de pure haine mêlée à une douleur intense qu'Iranoe ne connaissait que trop bien, pour l'avoir subit plus d'une fois. Elle écouta Istari commencer à lui faire la morale. Cela l'agaçait, néanmoins, elle ne se dégagea de lui qu'avec une certaine douceur. La jeune femme répondit à son compagnon.

-J'aurais pu faire bien pire que de le forcer à venir jusqu'à nous, tiens le toi pour dit. Ensuite, tu voulais que je fasse quoi? Que je le laisse me lancer un nouveau sort pendant que je m'occupais de son collègue?

Elle eut un rire glacé, tranchant.

-Quant à mon "inconscience"... Qui veux tu qui aille dire que j'ai utilisé un Impero? Les Impardonnables fusent de partout dans cette ruelle pour le peu que tu saches où aller pour les voir...

La jeune femme le sentait en profond désaccord avec ce qu'elle avait fait. A vrai dire, elle ne s'attendait pas vraiment à autre chose venant d'Istari. Elle ne pouvait pas lui demander d'approuver tout ce qu'elle faisait alors qu'elle commençait à comprendre qu'ils avaient une conception des choses assez différentes. Elle l'écouta d'une oreille distraite tout en notant ce qu'il lui disait; Abaissant sa baguette, elle contourna Istari avant de s'appuyer dos contre le mur, tout près de l'homme enchaîné. Elle planta son regard glacé dans celui d'Istari. Elle se contenta de lui dire.

-Il va falloir qu'on parle sérieusement toi et moi, après.

Elle croisa les bras et tapota sa baguette contre le mur, faisant jaillir quelques étincelles. Elle ajouta.

-Tu vois cet homme là, dit elle en désignant l'homme près d'elle, il était là la première fois où mon père m'a jeté le premier impardonnable de ma vie.

D'un geste nonchalant, elle désigna l'autre.

-Quant à celui là, ce n'est pas la première fois qu'il me rencontre... Tu te souviens de ceux qui m'avaient agréssé dans les couloirs à Salem? Et bien l'un d'eux étaient son fils... Je dis bien était... Puisqu'il est mort quelques temps plus tard. Je n'ai vu cet homme que le jour où il est allé chez mon père pour répandre son malheur... et pour assister à la scéance que donnait mon cher paternel...

La jeune femme laissa un silence, le temps pour Istari d'assimiler ce qu'elle lui avait dit. Elle se redressa et fit quelques pas vers Istari avant de se tourner vers les deux hommes.

-Que dois je faire d'eux? Les laisser partir avec un message pour mon père peut être?

Elle tourna la tête simplement pour jeter un regard acéré à Istari.

-Allez, dis moi ce que je devrais faire...

Invité

Istari avait attendu qu'Iranoe pose sa question pour enfin l'ouvrir. Il savait qu'une remarque mal placée aurait été fatale. Il avait écouté avec attention tout le ressentiment que son amie vouait à ses gens. Elles les connaissait, et les souvenirs qu'elle en avait ne pouvait qu'être malsains.

Compréhensif, il l'était. Mais jusqu'à un certain point. Même si ces gens se révèlaient être des barbares sans coeur, ils restaient des hommes. Et un homme est toujour pourvu de droits!

"Ira', je comprends que tu les haïsse, ils le méritent peut-être, je ne saurais le dire. Mais crois-moi, se battre corps et âme pour la vengance n'engendre que sa propre destruction.

J'ai aussi vécu quelques péripéties peu réjouissantes quand j'étais jeune. J'ai envisagé longtemps la voie du ressentiment, de la haine absolu, et puis j'ai vu que j'avais tord. Alors j'ai modifié ma vision des choses, je me suis remis en cause complètement.

J'avais effectivement tout faux, et au lieu de m'adonner à la rengaine, j'ai mis toutes mon énergie dans les études de Magie. Pas pour établir ma propre justice, mais pour devenir meilleur."

Il se tut et fixa à son tour les deux malfrats.

"Ce que tu dois en faire?! Les livrer aux Aurors, ni plus ni moins. Je témoignerai en ta faveur, la parole d'un Ministre n'est pas sans valeur à Londres. Et si le Magenmagot ne juge pas mon intervention comme constituant une preuve empirique, et bien il suffira de leur faire ingurgiter un peu de véritaserum.

Dans tout les cas, ca n'est pas à toi de te salir les mains!"

Dans un élan de hargne, l'un des deux magiciens poussa une plainte. Is' ne lui accorda pas la moindre attention.

"Essaie de savoir ce qui fait qu'ils sont au service de ton paternel. Ensuite, emploi toi à détruire ce lien entre lui et eux. Puis fais de même avec ces autres sbires.

Tu en tireras un plus grand profit qu'en les blessants à mort."

Un silence gênant ne tardât pas à s'installer. Déjà, quelques autres sorciers avançaient dans leur direction. Un gêrant alerté par le vacarme qu'avait provoqué le duel.

D'un coup de baguette magique auquel De Menessi joignit un informulé, il détourna l'esprit du visiteur en approche pour le rediriger vers un tas de détritus situé un peu en retrait.

La dite personne ne leur accordait plus la moindre attention.

Is' déposa ses lèvres contre le pavillon de l'oreille de sa bien aimée, là, il s'exprima une fois de plus avec toute la tendresse qu'il était capable de manifester dans une telle situation..

"Hey... princesse..."

Il déposa un baiser humide sur sa peau fine et douce...

"Ca ne vaut décidément pas la peine..."

Lorsqu'Istari lui répondit, la jeune femme s'était retournée pour regarder les deux hommes. Elle écoutait attentivement ce que son compagnon lui disait sans montrer les réactions que les paroles de celui ci auraient, en temps normal, induit chez la jeune femme. En effet, elle tenait à garder une attitude neutre, à la limite méprisante. Elle retint un soupire. Pour elle, la voie qu'elle avait choisit était la seule possible si elle voulait survivre face à son père. Elle devait le combattre par ses propres armes même si elle attendait que ce soit lui qui prenne la décision de l'attaquer ou non. Contrairement à ce que pouvait penser Istari, elle n'avait jamais mit toute son énergie à se venger... Mais elle s'en était servie pour survivre.

Alors entendre dire par Istari qu'elle avait tout faux lui donnait presque envie de rire tellement ce fait là la blessait tout en la blasant. Elle pensait qu'Istari la comprennait un minimum et il semblait que ce n'était pas vraiment le cas... ou du moins jusqu'à une certaine limite... Limite qu'elle avait dépassé ce soir. Elle le savait, elle en avait conscience. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de faire souffrir tous ceux que son père lui envoyait. Pas par pure vengeance... Elle espérait juste leur faire suffisamment peur pour qu'ils ne reviennent plus... Mais cela ne marhait pas, ils revenaient toujours... Alors oui, à quelque part c'était de la vengeance mais elle n'y passait pas sa vie...

Un rire franchement amusé lui échappa quand Istari parla des Aurors et du Magenmagot. Iranoe était suffisamment bien placée pour savoir ce qu'il allait arriver aux deux hommes: rien. Les Aurors allaient les prendre avec eux puis les relâcheraient dès que son père aurait finit de payer les pots de vins. Pourtant, Istari était touchant dans sa conception de la justice... Une conception bien naïve face à celle d'Iranoe qui était depuis bien longtemps vide d'illusion. Elle ne croyait pas depuis pas mal de temps en la justice pour laquelle elle travaillait. Elle passa une main dans ses cheveux, gardant toujours le même mutisme. Elle n'écouta pas ce qu'il lui dit par la suite, tout occupée à se contrôler pour ne pas tuer les deux hommes sur place et encore moins pour ne pas engueuler Istari.

Lorsqu'il fut contre elle, la jeune femme n'eut aucune réaction. Tout comme elle n'en eut aucune quand il lui parla et déposa ses lèvres sur sa peau. Elle resta un instant contre lui puis s'en détacha tout de même avec une certaine douceur avant de s'écarter et de tourner le dos aux deux hommes. Elle fit quelques pas avant de se figer sous les paroles de l'homme enchaîné.

-Dommage que ton père ait toujours refusé qu'on joue avec toi, petite... Il gardait ce plaisir pour lui, non?

La jeune femme ferma à demi les yeux et se retint de justesse d'aller lui faire ravaler ses paroles. Elle s'éloigna encore un peu tandis que l'autre ajoutait.

-Ton père nous a promit ton corps le jour où l'on t'attapera, je te ferais regretter cette nuit, poupée.

D'une voix glacée, la jeune femme dit à Istari.

-Occupe t'en. Je t'attendrais un peu plus loin. Je suppose que tu sauras me retrouver...

Sans attendre de réponse de la part d'Istari, la jeune femme disparu dans les ombres de la ruelle.

Invité

Is' trésallit presque autant qu'Iranoe lorsque les deux gaillards débitèrent leurs insanités. Au lieu d'accepter la défaite et l'humiliation, ils persistaient, s'enfonçant encore dans la bassesse de leurs actes.

La baguette du Ministre crépita d'étincelle rouges et or, avant de glisser avec lenteur vers les deux hommes.

Sa petite amie s'éloignait déjà, l'enjoignant à s'occuper des sorciers à terre, défaitistes. Il allait appliquer au pied de la lettre les idéaux qu'il avait prôné plus tôt, même si l'envie le démangeait maintenant de céder aux caprices de sa compagne, en achevant sans pitié les malfrats. Il se contenta d'un regard glacé, puis, une fois qu'Ira fut assez éloignée, il parla en ces termes.

"Vous savez..., je pense de plus en plus que Miss Sayuri n'a pas tord en souhaitant votre mort. Peut-être est-ce préférable à tout autre peine dans votre cas. Mais... il serait profondément injuste que ce soit elle qui doive se salir les mains. Elle vaut bien mieux que ca, nous sommes d'accord sur ce point..."

Un sourir éphémère naquit sur ses lèvres, pour mourir dans son prochain énoncé.

"Je suis partisan de méthodes plus fines... "

Son visage ne reflétait plus grand chose d'humain.

"Ne fais jamais ce que tu ne peux défaire avant d'avoir réfléchi à ce que tu ne pourras plus faire une fois que tu l'auras fait..."

Les sorciers restaient là, silencieux. Ils n'auraient pas hésité à rire franchement façe à de tels dire, si leur situation n'avait pas été si précaire.

Is' tenait cet enseignement de son vieux précépteur russe. Ce message demeurait simple, accessible à tous, et surtout, empreint d'une vérité innattacable. C'était la définition même de la raison et de l'intelligence.

"En vous tuant... Ira' n'aurait pas respecté ce principe fondamental. Alors... vous vivrez! Mais je vais tout de même vous priver l'un et l'autre de ce qui vous motive dans l'idée de suivre le père de ma compagne... Ensuite, la justice de ce pays tranchera.

Si Mr Sayuri vous fait évader, il sera sans doute peu satisfait de voir la fidelité que vous lui avez voué jusqu'alors complètement anéhantie. Et là... , là messieurs, peut-être est-ce la mort qui vous tendra les bras!"

Istari incanta des formules de magies complexes, en exécutant des gestes amples, des grimaces, quelques cris...

Parfois, il entammait même les pas de danses aborigènes, anciennes, dont les propriétés magiques ne sont plus connues que de quelques érudits. Son rituel duera 5 bonnes minutes. A son terme, De Menessi extirpa de sa cape deux flacons de crystal fin, qu'il alla plaquer contre la bouche des malfrats. A chaque fois, il répéta...

"SENSORIO EXTRACTO"

Il imposa ses mains sur le front de chacun, en même temps qu'il sussurait les mots magiques. Les yeux de ses victimes s'écarquillèrent, ils poussèrent un cri de colère et de protestation. Trop tard, le sens du touché les avait quitté, gagnant la fiole qui pendait à l'extrémité de leur bouche.

Is' récupéra avec vélocité les deux flacons, qu'il boucha soigneusement et replaca dans une poche de sa cape.

"Si son corps ne vous est plus accessible, à quoi bon obéir à un vieux fou qui veut détruire sa fille?"

Le ministre sourit, puis conclut.

"Avant de vous livrer aux forces de l'ordre, je devrai néanmoins effacer de votre mémoire mon précédent acte de magie, hautement anticonstitutionnel. C'est regrettable ce que j'ai fait... mais inévitable dans votre cas!"

"OUBLIETTES"

Un flash de lumière verte frappa simultanément les deux hommes, qui, ébêtés, s'écroulèrent inconscients, sur le sol.

Le Ministre éleva une fois de plus sa baguette vers le ciel.

"PERRICULUM"

Une raie étincellante d'un rouge pêtant fusa vers le ciel, avant d'éclater à la vue de tous, sur le chemin de Traverse. Les Aurors ne tarderaient sans doute pas.

Is' placa un mot sur les corps allongés à terre, à l'attention des représentants de l'ordre, stipulant qu'il fallait contacter le Ministre du DACOM pour plus d'informations. Enfin, il transplanna dans une légère détonnation, ramenant toutes ses pensées sur la personne d'Iranoe, afin de la localiser et de la retrouver.

Il apparut donc à ces côtés, dans un coin perdu de l'Allée des Embrumes. Elle ruminait ses sombres pensées, appuyée contre un mur de pierres, froid et crasseux.

"Ira'?..."

Il toussota, puis conclut d'un ton indifférent.

"Leur compte est réglé..."

Hj petite précision: la citation "Ne fais jamais ce que tu ne peux défaire avant d'avoir réfléchi à ce que tu ne pourras plus faire une fois que tu l'auras fait..." est tiré du livre l'Apprenti Assasin, de Robin Hobb, extrait lui même du cycle de "L'Assasin Royal", 13 tomes.

Une oeuvre littéraire de registre fantastique que je recommande vivement de lire une fois!

Ici, l'auteur s'exprime au travers des propos du Roi Subtil. Hj

La jeune femme ne répondit pas. Pire, elle ne daigna même pas regarder Istari. A quelque part, elle lui en voulait de l'avoir empêchée de se venger. Et même si elle comprennait ce qu'il lui avait dit tout en ne partageant pas son avis, elle acceptait mal le fait qu'on l'empêche de rendre ne serait ce qu'un centième de ce qu'on lui avait fait. Elle resta un long moment silencieuse, ruminant ses pensées et ce que lui avait dit Istari. Elle tentait par la même occasion de contrôler sa colère que l'intervention d'Istari en faveur des deux hommes n'avait fait qu'aider à atteindre des sommets.

Et là, elle ne parvenait pas à arriver à se calmer. D'ailleurs, c'était la raison pour laquelle elle se refusait de regarder Istari. La colère qui brûlait en elle était bien trop visible dans son regard gris et elle ne voulait pas qu'Istari la voit dans cet état. Elle ferma à demi les yeux et finit par rompre le silence d'une voix où une infime partie de sa colère était perceptible.

-C'est bien.

Sans rien ajouter, la jeune femme se détacha du mur crasseux sur lequel elle s'était appuyée. La jeune femme fit quelques pas. Elle finit par se tourner vers Istari. Elle lui jeta un rapide regard éteint avant de s'avancer vers lui tout en évitant son regard. Quant elle fut arrivée devant lui, elle eut un mouvement qui semblait totalement... impromptu. Elle leva un bras et donna un coup de poing dans le mur. Elle avait effleuré Istari avant que ses doigts rentrent en contact avec la partie dure. Elle sentit les os de ses doigts se briser et la douleur irradier sa main puis son poignet. Mais elle s'en moquait. Elle resta un instant immobile avant de dire.

-Je présume que ta leçon de morale n'est pas terminée, Istari.

Invité

"Eh moi, je présume que tu n'es pas en état de l 'entendre..."

Il sourit avec un soupçon de froideur à sa petite amie, en même temps qu'il tendait ses deux bras vers son membre meurtri, afin de le dégager de la pierre. De minuscules éclats de briques s'étaient incrustés dans sa peau fine, blanche et pure, si bien qu'elle était tachée maintenant d'auréoles rougeâtres. Is' ne laissa pas le temps à Iranoe d'agir, déjà, il murmurait un sortilège de guérison, sur un ton désespérément terne.

"Benedicte Sano..."

Un agréable halo de lumière enlassa la main de la descendante du clan Sayuri, projettant alentours une aura de chaleur et de protection. Bientôt, les plaies cicatrisèrent... et rien ne laissait plus croire que la demoiselle fût un temps soit peu blessé un instant auparavant. De Menessi passa l'extrémité d'un doigt là où sa compagne s'était ouvert. Il jugea son travail bien fait, puis délaissa la main de sa bien-aimée.

"Dis... qu'est-ce qui te prend au juste Princesse Ira'?"

D'un mouvement expert du bras, il renguénat son arme de bois. Son expression faciale manifestait à la fois l'incompréhension et la crainte. Le très jeune ministre se voyait confronté à une situation qu'il n'aurait jamais imaginé. Ne disposant d'aucune parade pré-établie, il se contenta de plonger ses yeux dans ceux d'Iranoe, ne la quittant plus... Leurs regards échangeaient beaucoup, mais des mots auraient été superflues pour décrire cette conversation des sens. Le contenu se résumait pour l'heure, dans le cas d'Is', à de la colère, de l'incompréhension, une pointe d'amour relevée de peur, et de la compassion...

-Qui te dis que je ne le suis pas?

Le ton de la jeune femme n'était pas méchant ni aggressif. Il posait juste une question neutre à laquelle Iranoe ne s'attendait pas forcément à une réponse. La jeune femme ne prit même pas en compte le sourire légèrement froid de son compagnon, son regard était désormais posé sur sa main blessée. Pourquoi elle s'était fait mal, elle ne le savait même pas. Mais ce genre de chose lui arrivait fréquemment quand elle était bien trop en colère pour que sa maîtrise d'elle même puisse l'aider à reprendre le contrôle. D'ailleurs, cela ne l'avait pas calmé suffisamment.

Indifférente, comme étant dans un état secondaire, elle laissa Istari la soigner. La jeune femme ne fit même pas attention au fait qu'elle n'avait plus mal à la main et que son compagnon inspectait sa peau avec le bout de ses doigts avant de lâcher sa main qui retomba le long de son corps. Lorsqu'Istari lui parla, elle eut l'impression qu'il était à une vingtaine de mètre d'elle. Elle leva vers lui un regard totalement absent et étrangement calme. Elle lisait parfaitement les sentiments d'Istari à travers son regard... et même cela lui semblait beaucoup trop lointain pour être vrai.

Soudain, une lueur éclaira son regard éteint. Ce ne fut qu'un quart de seconde mais cela alluma la tempête en elle. La jeune femme détourna son regard de son compagnon et lui tourna le dos. Elle tremblait légèrement et serra les poings avant de frapper à nouveau le mur. Chaque coup donné la faisait souffrir et brisait un peu plus ses mains mais ces coups lui permettaient d'extérioriser ce que les mots ou bien les cris n'auraient jamais pu le faire. Intérieurement, elle avait l'impression d'être vide. Devant son esprit défilaient les images et les souvenirs de son enfance puis de son adolescence. Revoir deux des hommes qui avaient rigolé quand elle tentait de se relever après avoir subit quelques sorts de la part de son père. Elle avait l'impression de se retrouver à nouveau dans l'une de ses situations où elle avait eut maintes fois envie de faire mal...

Sauf que là, c'était encore elle qui souffrait. Au bout d'une demi douzaine de coup, la douleur finit par la faire sortir de l'état second dans lequel elle s'était plongée sans même s'en rendre compte. Elle eut un cri avant de s'éffondrer sur elle même en fondant en larmes et en se moquant de la saleté du sol. Une fois à genoux, elle plaqua ses mains ensanglantée sur sa poitrine avant de baisser la tête et de commencer à se bercer en allant d'avant en arrière au rythme de ses larmes.

Invité

***Précisément ce que je craignais, des séquelles du passé qui refont surface... et la dévorent presque autant que moi! Je commence petit à petit à trouver les raisons suffisantes à l'exécution de Sir Sayuri... ***

Is' savait qu'en s'interposant lorsque Iranoe frappait le mur de son poing, il n'aurait fait qu'attiser encore le feu qui grondait en elle. Il pacienta donc longuement, jusqu'à ce qu'un flot de larmes suplante l'incendie de son coeur de jeune demoiselle, déjà réduit à l'état de lambeaux. Le spectacle n'en restait pas moins terrifiant. Un être humain brisé, anéhanti, un intérieur délabré sous des allures pourtant attirantes... Les apparences. Une magie à elles-seules.

"Je pense qu'il va vraiment falloir que nous discuttions très franchement Princesse Ira'. "

Cette fois, lorsque le jeune homme lui sourit, se lisait dans ses traits un encouragement sincère à surmonter la douleur. Il s'agenouilla au côté du trésor qu'il chérissait plus que tout, tendit ses bras vers la demoiselle, et l'enlassa avec tendresse. Se faisant, il s'employa tout de même à redresser Ira afin de lui assurer une position un tant soit peu plus décente. Lorsqu'ils furent tous deux à nouveau debout, il renforca encore cette étreinte, et passa une main dans les longs cheveux soyeux et délicats de sa compagne.

Istari appuya la tête de sa petite amie contre son buste. Il ne tardât pas à sentir quelques gouttes d'eau ruisseler le long de son torse, mais dans l'ensemble, ca lui importait peu. Il déposa un rapide baiser dans ses mêches pourpres, puis sussura à son attention que tout irait bien.

"Hey... Princesse..."

Une des mains du Ministre caressait précotionneusement le dos long et fin de la jeune femme.

"Ca va aller, okay?! Viens Ira', ce soir, je m'occupe de toi... Tu n'es plus vraiment en état de te gouverner je crois. "

De Menessi entraina alors sa bien aimée en direction d'une rue pavée de l'Allée des Embrumes, un peu mieux fréquentée que les autres subdivision de cette partie du Chemin de Traverse. Il marcha un bon moment, soutenant en grande partie la démarche de son accompagnatrice. Enfin, il s'arrêta en face d'une auberge, bien plus miteuse et repoussante d'aspect que ne l'était déjà "La Tête de Sanglier" à Pré-au-Lard. Le garçon connaissait vaguement cet établissement pour y avoir passé une nuit de sa jeunesse, en une occasion particulière dont il ne voulait pas faire l'effort de se rappeler.

Une fois à l'intérieur, il commanda à l'aubergiste d'affrêter deux chambres pour la nuit et de servir sur le champ deux repas dans la salle à mangé. Ce dernier s'y prêta de bonnes grâce, et bientôt, le Comte et son amoureuse se retrouvèrent attablé l'un en face de l'autre, dans ce lieu miteux - toujours plus acceuillant que la ruelle d'alors-, sans piper mot.

Enfermée sur elle même, Iranoe n'entendit même pas ce que lui dit Istari avant de s'agenouiller à côté d'elle. Pleurant toujours, elle se laissa enlacer par son compagnon avant qu'il ne l'aide à se relever. La jeune femme était véritablement absente. Elle n'était plus plongée dans un état secondaire mais n'était tout simplement là que du côté physique. Ce ne fut que lorsqu'Istari l'enjoignit à poser sa tête sur sa poitrine que la jeune femme réalisa où elle était sans pour autant s'arrêter de pleurer, se fichant de tremper la robe de son compagnon.

Doucement, elle déplia ses bras pour dégager ses mains blessées et pour enlacer tant bien que mal Istari. Elle frémit, signe qu'elle se détendait un peu, quand il lui parla à nouveau. Pourtant, elle n'eut pas le courage de lui répondre, se laissant entraîner après avoir prit la peine de cacher ses mains dans ses poches. Son état probablement lamentable devait sûrement déjà parler contre elle, alors pas la peine qu'elle en rajoute plus en montrant ses mains ensanglantées. S'appuyant sur Istari, la jeune femme le suivit ne faisant même pas l'effort d'enregistrer le chemin qu'ils prenaient.

Lorsque, quelques minutes plus tard, Iranoe se retrouva assise face à Istari, elle laissa le silence entre eux, comme si ce temps lui était nécéssaire pour reprendre totalement pied avec la réalité. La jeune femme finit par soupirer et par murmurer.

-Istari... Je ne m'excuserais pas pour ce que je leur ai fait... Mais je comprendrais si tu voulais...

Elle n'acheva pas sa phrase. Elle préféra baisser les yeux et la tête tout en sortant ses mains de ses poches. Silencieuse, elle les contempla, reprenant son air totalement absent.

Invité

Un bref regard dans la direction des mains meurtris de sa petite amie lui suffit. Elle venait de parler.

"Si je voulais...?!"

Il devait prendre conscience du contenu complet de la phrase s'il devait prendre un positionnement quant à une quelconque décision... Il ne pouvait "vouloir" quoi que ce soit s'il ignorait ce dont il s'agissait.

D'un simple geste discret de la tête, Is' désigna au tenancier une bouteille poussiéreuse de Martigny. Il lui fit comprendre par la suite qu'il ne désirait qu'un verre... et qu'il devrait rapidement se trouver sur la table des deux amoureux. Ira quant à elle était tellement absente qu'elle n'avait rien remarqué de ce petit manège entre De Menessi et son interlocuteur.

"Ecoute chérie, j'ai fait en sorte que deux chambres soient à notre disposition. Il est certainement préférable que nous passions la nuit ici. Demain, on pourra reprendre cette discussion... Mais il va falloir que tu abattes cette rengaine vis à vis de tes souvenirs.

C'est pas facile, je suis d'accord... ma.."

Le tenancier avait déjà envoyé son barman réglé la commande d'Istari.

- Voilà ... 2 mornilles...

Le jeune homme paya la somme demandé, sans prendre la peine de réprimander les paroles malhonnête du gaillard. ILs étaient dans l'allée des embrumes après tout.

Ensuite, il ramena le verre qu'il avait commandé à sa hauteur. La sorcière lui faisant face fixait alors le sol, silencieuse.

Is' pris délicatement sa main gauche dans la sienne, puis , avec son autre membre, il déversa le liquide sur la plaie pour la désinfecté efficacement.

Iranoe grimaça, mais l'opération fut tout de même répêter avec son autre main blessée.

"Cette fois, je pense qu'il est préférable de laisser le temps accomplir son office. A force d'user de sortilèges de guérison, on en vient à supprimer ce même pouvoir que détient le corps de tout humain, qu'il soit moldu ou sorcier. Laisser cicatriser..., c'est tout ce qu'il y a à faire je crois."

Après un intermède silencieux... , le Ministre s'exclama encore...

"J'en t'en suplie princesse... n'abîme plus jamais un si beau corps par ta propre volonté..."

La jeune femme ne leva pas les yeux vers Istari quand il lui demanda la fin de sa phrase mais elle l'acheva dans un souffle.

-Me quitter...

Iranoe retint un soupire. Elle était consciente que c'était à Istari de décider mais ne voulait pas penser à ce qu'il se passerait s'il la quittait réellement. Elle préféra se plonger dans des pensées plus... plus rien. La jeune femme était envahie par les souvenirs de son passé et que ce soit de ce côté ou de celui d'Istari, elle n'avait pas envie d'y faire face... Pas maintenant en tout cas. Pourtant, quand il lui parla, elle l'écouta même si l'impression qu'il était à des mètres d'elle ne la quittait pas.

Iranoe n'appréçia pas les paroles d'Istari quand il lui dit qu'il fallait qu'elle abatte sa haine pour ses souvenirs. Elle ne répondit pas à cela. Néanmoins, la jeune femme murmura en baissant un peu plus la tête.

-Reste avec moi...cette nuit...

Une légère rougeur apparu sur ses joues cachées par le mouvement de ses cheveux. Un instant, la jeune femme se demanda pourquoi Istari ne la ramenait pas chez elle mais la question s'évapora quand elle le sentit prendre sa main. Elle ne leva pas son regard du sol mais grimaça quand il versa quelque chose dans sa main. Ce n'était pas agréable mais elle ne retira pas sa main tout en l'écoutant faire un commentaire. Elle se retint de hausser les épaules et d'une voix détachée murmura.

-Les os sont brisés...

Elle finit de baisser la tête et ramena ses mains contre elle avant d'écouter le silence entre eux. De ce fait, la jeune femme sursauta légèrement en entendant Istari reprendre la parole. A son tour, elle laissa un silence avant de répondre.

-C'est un moyen pour ne pas... exploser...

Invité

Is' frisonna, la phrase qu'avait finit de prononcer Iranoe avait eut sur lui un effet semblabe à celui du blizard s'il s'était retrouvé complètement dénudé pour devoir l'affronter. La quitter?!

"N'y songe même pas... "

Au moins, il était direct. Si cette union devait un jour se ceinder, il n'en serait pas l'investigateur. Plutôt mourir!

"Tu sais Iranoe, je ne t'ai pas aimé pendant des années sous le voile de la discrétion pour rompre si subitement avec ce à quoi j'ai aspiré depuis que je t'ai rencontré à l'institut de Salem. Je ne vais pas me défiler devant la première difficulté, et encore moins sous les yeux de celle que j'aime."

Il contempla la beauté sombre de la magicienne.

"Sois sûr aussi que je veillerai sur toi Princesse Ira, que ce soit ce soir, demain, ou le surlendemain encore! Je reste à tes côtés quoi qu'il arrive et n'hésite pas à faire appel moi. "

Enfin, la précision d'Iranoe quant à l'état de ses os de la carpe, métacarpes et phalange n'était pas réellement nécessaire. Il se doutait déjà qu'ils étaient brisés, rompus, suite à tant de choc, tant de violence!

"On s'occupera de tes deux mains après, une fois en haut, dans nos chambres. Et puis.. tu sais, sitôt que tu iras mieux, je t'enseignerai une ou deux autres voies pour t'apprendre à supporter la pression qui t'envahit et qui te pousse à te faire du mal à toi-même.

Ca n'a été, n'est, et ne sera sans doute jamais une solution adéquate. Les sages ont développés d'autres procédés. Tu étais pourtant l'une des disciples de Cryptos il me semble? S'il ne t'en as jamais parlé, c'est qu'il n'est pas le sage qu'on prétend."

A la réponse directe d'Istari, la jeune femme se sentit soulagée. Un fin sourire flotta un instant sur ses lèvres avant qu'elle n'accorde enfin toute l'attention que méritait Istari. Etrangement, ses mots l'apaisaient et peu à peu, elle ne songeait plus aux deux hommes rencontrés dans la rue, quelques minutes auparavant. Elle le laissa parler doucement tout en levant la tête au fur et à mesure des paroles du jeune homme. Elle lui accorda un sourire qui était l'ombre de ceux qu'elle était capable de faire et son visage était bien plus pâle que d'habitude. Le choc, la douleur et la colère y étaient pour quelque chose mais elle n'avait pas envie de lui dire qu'elle était épuisée.

Doucement, comme si elle en avait honte, elle tendit une main dont le sang avait cessé de couler, vers Istari. Elle finit par murmurer doucement.

-Je... Désolée, Istari. Merci.

Quand il lui parla de ses mains, elle jeta un regard à celle qu'elle avait tendue. Elle avait mal mais la douleur était nécéssaire à son sens. Elle lui servait à garder pied avec la réalité composée pour le moment d'Istari. Même le lieu où ils étaient ne l'intéressait pas. Inconsciemment, Iranoe chercha le regard de son compagnon. Quand elle l'eut enfin trouvé, elle plongea imédiatemment son regard gris dans le sien. Elle resta ainsi en l'écoutant parler. Quand il eut terminé, elle lui répondit aussitôt.

-Mes "crises" sont bien moins fréquentes que tu ne peux le penser, Istari. Quant à Cryptos, je ne lui ai pas parlé de cela. Je présume qu'il le sait mais il doit attendre que je vienne par moi même.

Doucement, la jeune femme leva la main qu'elle avait tendu à Istari. Sans le quitter des yeux, elle éffleura doucement la joue de l'homme malgré la tournure incongrue que le mouvement avait prit. En effet, la jeune femme était obligée de bouger son bras pour pouvoir faire le moindre mouvement avec sa main. Elle finit par susurrer.

-Je n'ai pas faim, Istari.

Invité

"Hey... Ira'-san?! Tu n'as pas à t'excuser, je comprends..."

Is' écouta ensuite ce que la jeune femme lui raconta, en parlant de Cryptos entre autre... et de quelques autres futilités de moindres importance. Enfin, elle déclara qu'elle n'avait pas faim, ce qui rimait parfaitement avec la proposition "allons nous reposer".

Avec toutes les précautions du monde, il déposa un rapide baiser sur la main toujours ensanglanté de sa petite amie. Il ne put que remarquer un arrière goût d'alcool, tenace en bouche! Le tout suscita un sourir chez le principal interessé. Il se leva, observa sa compagne faire de même... d'un geste de la main, il fit en sorte que sa chaise regagne sa place d'origine. Il en alla de même pour celle d'Iranoe.

Ensuite, le ministre alla s'encquérir des chambres qui leurs avaient été attribuées. Il revint vers sa "princesse" avec deux trousseaux de clefs particulièrement immondes, repoussants même. Par principe, il avait préféré réservé deux chambres, même s'il savait qu'il ne quitterait pas la jeune Sayuri d'une semelle.

Les deux magiciens montèrent les marches qui menaient à l'étage supérieur... Ils découvrirent alors un couloir sombre, tâchetés de part en part, où la crasse était pratiquement omniprésente. Heureusement, lorsqu'ils pénètrèrent dans la chambre numéro 6, ils découvrirent une pièce relativement soignée. Certes, elle ne reflétait aucunement une quelconque forme de luxe, bien au contraire, mais au moins, la chambre s'avèrait propre.

Is' vérifia rapidement l'état des lieux, s'assurant que la prestation offerte correspondait bien à la prestation convenue avec le gérant. Avec empressement, il enjoignit Iranoe à s'assoir sur le rebord du lit. Il fallait avant tout régler l'affaire relatives à ses os brisés.

De Menessi matérialisa, à l'aide de sa baguette magique des bandages ainsi que quelques bouts de bois pour constituer une atelle convenable. Il alla chercher un peu d'eau dans la salle de bain.

Enfin, Is' s'installa à côté d'Iranoe, commença par nettoyer les plaies, tout en tâtant les blessures de la demoiselle. Il avait pensé être confronté à pire que ça, il fut donc en partie soulagé. Avec la patience et le savoir faire nécessaire, il vint à bout de la création d'une atelle efficace, soutenue par divers bandages.

Il conclut finalement son office de médecin en déposant un baiser humide au coin des lèvres d'Iranoe.

"Ca va mieux? Si tu ne bouges pas trop, ca fera l'affaire je crois!"

La jeune femme regarda Istari déposer ses lèvres sur sa main blessée. Elle fut agréablement surprise en ne sentant aucune douleur vive, juste un simple élancement. Elle se leva doucement avant d'attendre Istari au pied des marches. Elle eut un fin sourire quand il revint vers elle. La jeune femme sentait monter une envie de se blottir contre lui et de le laisser la panser sans un mot. Pourtant, elle sentait que ce n'était pas le moment et probablement pas l'endroit. Elle soupira doucement quand il l'enjoignit à monter les marches. La jeune femme ne fit même pas attention aux traces de crasses sur les murs ni à la simplicité de la chambre.

Elle laissa Istari l'aider à s'asseoir sur le bord du lit. Elle eut un sourire amusé en sentant le matelas s'enfoncer sous son poids. Elle se retint de s'allonger, attendant Istari. Quand il fut près d'elle, elle ferma les yeux et se laissa faire, grimaçant de temps en temps face à la douleur. Elle ne rouvrit les yeux que quand elle sentit Istari cesser de s'occuper de ses mains. Quand il se recula après avoir déposé un baiser sur le coin de ses lèvres, la jeune femme leva une main pour la poser délicatement sur la nuque du jeune homme. Elle n'appréçia pas le fait de ne pas sentir la peau fraîche d'Istari mais n'en tint pas compte avant de se pencher à son tour vers lui et de déposer ses lèvres sur les siennes.

Quelques minutes plus tard, elle se détacha de son compagnon, la respiration haletante. Elle retira doucement sa main de la nuque d'Istari avant de répondre enfin à sa question.

-Oui... maintenant, ça va mieux.

Invité

"Maintenant, il va te falloir songer à reprendre des forces, et dormir un peu Princesse Ira'. Tu veux toujours que je reste ici pour la nuit?!"

Son ton demeura neutre, mais une flamme avait embrasé son regard, discrète mais néanmoins présente. Le garçon soupira longuemment, fatigué par la journée.

Ils avaient tout de même vécu pas mal de choses, qui, même dans la vie d'un sorcier, n'avaient rien de très bannal. Le comte se trouva bien inccapable de réprimer un rire en son fort antérieur, en pensant à ce qu'avait finalement enduré les sbires du père Sayuri. Globalement, nul doute qu'ils avaient perdus bien plus que ce qu'ils avaient cru mettre en jeu. Le châtiment n'en était cependant que plus juste.

"... Je t'aime toi..."

La voix du jeune homme n'avait été qu'un murmure tout juste audible. Le garçon ne lachait plus une seconde la silouhette de sa bien aimée. Sa froide beauté et son attitude ne rendait Iranoe que plus désirable et plus attirante, de seconde en seconde.

Is' se mordit une lèvre pour réprimander ses pensées. La demoiselle avait avant tout besoin de repos.

D'un mouvement du bras, il fit en sorte que les volets de la chambre se rabattent d'eux même, et que les rideaux se tirent jusqu'à masquer la fenêtre. Enfin, le Ministre s'assura que cette dernière était bien ouverte. Un air frais contribuerait à rendre des forces à sa splendide compagne.

A la question d'Istari, la jeune femme lui jeta un regard indéfinissable. Un sourire flotta un instant sur ses lèvres alors qu'elle réfléchissait à ce qu'elle avait réellement envie. Elle savait qu'elle voulait qu'Istari reste avec elle pendant la nuit, restait à savoir si elle voulait exécuter cette envie. Ce fut la flamme qu'elle vit dans le regard de son compagnon qui la décida. Elle lui répondit doucement en rougissant légèrement.

-Oui, si cela ne te dérange pas...

Iranoe frémit quand elle l'entendit lui dire une nouvelle fois qu'il l'aimait. Cette fois ci, cela avait revêtu une importance particulière. La jeune femme en était particulièrement touchée. Elle lui fit un nouveau sourire avant de passer doucement ses doigts bandés sur la peau douce d'Istari. Elle sentait son regard sur elle mais ne broncha pas. Néanmoins, elle le regarda fermer les volets et les rideaux d'un geste. Elle eut un rire léger et amusé avant de se blottir litéralement contre Istari, son visage caché dans le cou de celui ci. La jeune femme murmura doucement.

-Serre moi.

En murmurant ces deux mots, les lèvres d'Iranoe avaient effleuré la peau d'Istari tandis qu'elle lui faisait part, à mots couverts, qu'elle acceptait ce qu'elle avait si facilement lu dans son regard.

Invité

Le comte s'approcha subrestivement de la jeune femme, tendant ses bras vers elle pour mieux l'enlasser. Il appuya tendrement sa tête contre la sienne, y déposant de temps à autres quelques baisers, dispensés avec tout son amour pour la jeune demoiselle.

Une main d'Is' dégringola le long des hanches d'Iranoe, arrêtant sa course folle au niveau de son bassin. Ses doigts se refermèrent sur la chaleur du corps d'Iranoe, passant outre les vêtements qui le recouvrait. Istari caressa avec amour la peau fine et sensible de sa petite amie. Il constata avec plaisir que déjà, elle allait mieux qu'avant.

Le jeune homme fini par se laisser tomber en arrière, en soupirant, s'étendant de tout son long sur le lit offert, et entrainant sa compagne avec lui. Profitant de la situation, De Menesssi alla déposer un bisous humide dans le cou de sa princesse, lui glissant quelques murmures attendrissants au creux de l'oreille.

Enfin, il fixa des yeux le plafond, étendant ses bras au dessus de sa tête. La présence d'Iranoe appuyée contre son corps, si proche, le laissait songeur.

Iranoe eut un léger soupire quand il sentit la tête de son compagnon se poser doucement contre la sienne. Se sentant étrangement en sécurité au creu de la protection que lui offraient les bras d'Istari, elle s'autorisa enfin à se détendre. Les yeux fermés, elle se surprit à attendre avec une certaine impatience, les lèvres d'Istari sur sa peau. Sans se l'avouer, elle adorait ça. Pour se venger, la jeune femme fit doucement glisser ses lèvres sur la peau du cou de son compagnon, tout en ne prenant même pas la peine de dissimuler l'amusement que cela faisait naître.

Elle se pressa un peu plus contre Istari quand elle sentit la main de celui ci descendre doucement son corps puis passer outre ses vêtements avant de toucher sa peau. La caresse fit naître un frisson que la jeune femme ne prit même pas la peine de contenir. Elle redressa doucement la tête avant d'embrasser tendrement Istari et ne cessa de l'embrasser que lorsqu'il se laissa tomber en arrière en l'entraînant. Iranoe eut un soupire de frustration tandis qu'Istari déposait à nouveau ses lèvres dans son cou avant de lui murmurer quelques mots qui firent naître un sourire à la fois tendre et amusé sur son visage.

Sans faire un commentaire, elle le laissa s'installer avant de retourner se blottir contre lui tout en regrettant le fait qu'il lui ait retiré, probablement sans le voir, la chaleur de ses bras. Tant pis, la jeune femme, tout en respectant le silence de son petit ami, laissa ses doigts vagabonder sur le torse de celui ci sans le découvrir de son haut. Au bout de quelques instants, elle se décala afin de pouvoir s'amuser à déposer ses lèvres dans le cou d'Istari. Elle savait qu'il était plongé dans ses pensées et elle avait décidé de ne pas briser son silence et son immobilité avec une question. Aussi, elle avait trouvé que ses lèvres et ses doigts étaient une formidable... alternative.

Invité

Is' fut ramené à la réalité par les doux effleurements d'Iranoe tout au long de son torse. La sensation que produisait ces quelques gestes suffisait pourtant à plonger le jeune ministre dans un idylle de satisfaction. Il sourit, puis, sans prévenir, d'un simple mouvement des hanches, il bascula sur la jeune femme - en prenant soin d'éviter ses mains -, afin de déposer ses lèvres humides contre les siennes.

Il s'exécuta avec une presstence et une grâce tout particulière, embrassant à pleine bouche sa délicieuse amie. Leurs deux langues bataillaient furieusement, sans faiblir, renouvelant sans cesse l'intérêt de cet échange plutôt particulier, osé. Pendant ces instants de pure bonheur, Is' ramena une main à la hauteur du visage de sa princesse, caressant ses joues froides avec une délicatesse qui lui était décidément propre. Leurs deux corps, si proches, semblaient s'attirer comme deux aimants de charges opposés. Rien ne pouvait séparer les deux amants pour l'instant, qui, de seconde en seconde, se découvraient d'une nouvelle manière, sous un angle jusque là inconnu.

Is' finit par rompre le baiser et il profita de l'occasion qui lui était offerte pour recouvrir le visage de sa bien-aimée d'une multitudes de nouvelles attentions. Il alla finalement plaquer son front contre celui de la jeune femme, arrêtant tout mouvement, se contentant de regarder, d'observer... de mirer ses traits.

Leurs 4 yeux échangeaient alors des regards d'une intensité à faire pâlir le Seigneur des Ténèbres en personne.

Au fil des secondes, Iranoe commença à se demander si son stratagème était le bon. Mais ses questions trouvèrent rapidement une réponse lorsqu'elle sentit Istari basculer sur elle. La jeune femme eut un petit cri de circonstance avant d'avoir les lèvres scellées par celles d'Istari. Sans se démonter, Iranoe lui rendit son baiser tout en se maudissant de ne pas pouvoir le caresser à cause de ses mains. Néanmoins, elle sentait sa respiration se faire plus pressante au fil des secondes et enfin, elle se décida à glisser une main dans les cheveux d'Istari.

Elle joua doucement avec et dans la limite de ses capacités comme Istari jouait avec ses sens et sa peau. La jeune femme finit par lâcher un soupire tandis qu'elle se rendait compte de la conscience aigüe qu'elle avait du corps d'Istari pressé contre le sien. Lorsqu'il rompit le baiser, la jeune femme eut un grognement léger, indiquant ainsi la frustration qu'elle avait de le sentir s'éloigner d'elle. Pourtant, elle ne chercha pas à capturer ses lèvres avec les siennes, elle le laissa caresser son visage avant de soutenir son regard en lui en jetant un aussi brûlant que les sentiments confus qu'elle ressentait à ce moment là.

C'était étrange, elle se sentait attirée par Istari d'une manière qu'elle n'avait jamais encore soupçonné. Elle rougit tout en bénissant l'obscurité de la pièce et finit par faire un sourire avant de murmurer doucement.

-Je t'aime, Istari.

Invité

Je t'aime, Istari... Une phrase qui s'insinua dans l'oreille du jeune homme, pour sitôt être convertie en frisson et parcourir toutes son échine. Il n'avait encore jamais réalisé à quel point ces mots étaient importants pour lui.

Enthousiasmé par la déclaration, ses yeux pétillèrent encore un peu plus, et ses lèvres se déposèrent à nouveau sur celles d'Iranoe. Bien qu'il ne veuille pas l'admettre, tout son corps tremblait, convulsé par la violence de ses sentiments et la portée des paroles de son amante. Cette fois, le couple ne se sépara pas avant de longues minutes, innoubliables. Ils restèrent enlacés l'un à l'autre, s'embrassant à n'en plus finir. Leurs quelques ébats se voulaient sincères et mesurés, par souci de ne pas suscitté chez l'autre un quelconque mal à l'aise. Ce moment restait bien trop magnifique pour avoir à souffrir d'une quelconque interruption, innopinée.

Tout en maintenant sa bouche scellée avec celle de Iranoe, Is' tendit un bras vers ses mèches rouges, et entama à son tour un jeu avec ses longs cheveux, fin et soyeux, bref, adorables.

Le garçon finit cependant par abandonner la chevelure de sa belle pour effleurer les contours de son corps, avec un savoir faire surprenant. Il insinua à nouveau ses mains sous les tissues gênants, et eut l'opportunité de directement pouvoir effleurer sa peau d'albâtre.

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