Résidence Malacci

Imposante résidence d'inspiration italienne, ou plutôt décorée à l'italienne, les couleurs chaudes parmi le terne de Londre, voilà un peu de chaleur dans le brouillard. Sur le perron, une journée à la météo incertaine, un crack sonore se fait entendre. Un homme, espagnol d'origine, assez vieux semble-t-il, mais qui à l'air vachement en forme puisqu'il tient dans ses bras une masse imposante. Il réussit tant bien que mal à sonner à la porte et une domestique vient ouvrir.

- Je veux voir Madame Maggie Arweiller Malacci ou Monsieur Malacci.
- Un instant, monsieur, je vous annonce.
- Si vous puviez me faire entrer, je doute qu'ils refusent, insiste-t-il en dévoilant son précieux fardeau.

La domestique reconnait sans peine l'aînée Malacci, fille bizarre, mais tout de même, c'était la fille de monsieur. Elle le laisse entrer et l'homme vêtu d'une redingote bleu ciel et d'un pantalon jaune soleil semble connaître les lieux, puisqu'il se dirige directement vers le salon et dépose Xoramen sur le canapé.

La domestique revient quelques minutes plus tard, avec monsieur.

- Qu'est-ce qui s'est passé, qui êtes-vous ?
- Oh, rien de trop grave... enfin, je crois. Mais elle a besoinde repos et ne reprendra probablement pas connaissance avant quelque jours, elle s'est mise en dormance. Je suis Hi... enfin, je suis Zorion Mercado, dit-il en jetant un bref regard argenté vers la domestique. Il ne peut pas en dire trop, mais visiblement, Malacci saisit.
- Ah oui, bon, si vous le dites... euh... Clémence, faites préparer la chambre de Xoramen... on ne peut pas la laisser ici au salon. Si vous me dites que ce n'est pas grave, M. Mercado, je suppose que c'est pas la peine de faire venir un guérisseur ?
- Surtout pas ! Euh... enfin, non, ce n'est pas nécessaire de les déplacer... une chambre, du repos et l'hydrater, rien de plus... je... puis-je compter sur vous ? Je... je dois partir, je devais juste m'assurer qu'elle était entre de bonnes mains... vous savez ce que c'est... et je ne crois pas que je reviendrai...
- Ne vous inquiétez pas, M. Mercado, c'est ma fille.
- Heureux de vous l'entendre dire M. Malacci. alors... Adieu.
- Adieu, M. Mercado.

Rien de plus, riende moins, de toute façon, Malacci savait que les chimériens n'allaient rien lui dire de plus. Étrangement, il lui semblait reconnaître la voix, mais il ne se souvenait pas de son visage. Tant pis, il l'avait probablement croisé jadis.

- La chambre est prête monsieur.
- Merci, Clémence.

Et il soulève lui-même sa fille, qu'il trouve étonnamment légère. Peut-être un sort pour qu'elle soit moins lourde. Il la porte jusqu'à la chambre et la pose sur le lit.

- Vous vous occupez d'elle, Célmence ?
- Oui monsieur.
- Je vais prévenir Mère et mon épouse...
- Bien monsieur.

De longues minutes plus tard, Xoramen est déshabillée, lavée, changée et soigneusement bordée dans les draps de soies de la résidence Malacci.

7 Novembre

Minuit sonne au loin, Big Ben se réverbère dans l'air cristallin de cet automne naissant. Les rues sont calmes, presque vides à cette heure. Seuls quelques rares passants qui se hâtent pour rentrer chez eux ainsi que quelques fêtards.

Sous la pâle lumière des réverbères, une tignasse de cristal se fait voir par intervalles. Si nous examinons plus attentivement, au lieu de trouver le typique vieillard, nous pouvons plutôt voir un homme d'une trentaine d'année, vêtu sobrement d'un grand manteau de cuir rouge sang qui lui bat les chevilles.

Si nous regardons le visage de plus près, nous pouvons y déceler des traits fiers, sculptés par les privations. Mais ce qui retient le plus l'attention sur ce mec, ce sont les prunelles d'acier. Aussi vifs et tranchants qu'une lame bien affûtée.

L'homme s'arrête, juste en bas de la résidence Malacci. Les narines palpitantes, il s'immobilise, le regard rivé sur la fenêtre de la chambre de Xoramen.

- T'en a mis du temps. J'te laissais deux jours et j'allais te chercher par la peau des fesses. Y'a pas des milliers de Malacci à Londres pourtant !

La ton cassant du perroquet est étrangement rauque. Il s'efforce de parler à voix basse, chose peu aisée pour un perroquet.

- Comme je savais que tu viendrais pas de jour, j'me suis arrangé pour te faire entrer de nuit. Sont tous couchés.

Sans faire ni une ni deux, Hiep effectue un petit saut, tend les ailes et volte vers la porte qui s'ouvre sans grincer. Juste devant la porte, à quelques mètres, deux énormes, mais quand je dis énorme, c'est énormes, tête de doberman se lèvent, l'air surpris. Le plus moche se met à grogner, tandis que l'autre, plus élancé, se lève en silence.

Hiep se pose, ses griffes faisant un cliquetis caractéristique. L'oiseau azur et doré déploi ses ailes et leur fait face en grognant. Les deux chiens le regardent, puis se recouchent, non sans cesser de fixer Hale. Hiep replie ses ailes et jette un oeil argenté à Hale toujours dehors.

- Deuxième étage, fait gaffe au chat, il a la sale habitude de se mettre la queue n'importe où...

Deuxième étage, fait gaffe au chat, il a la sale habitude de se mettre la queue n'importe où...

Comme seule réponse, Halewyn tend son bras et dit Viens à Hiep d'un ton neutre. Celui ci obtempère, le gratifiant d'un commentaire... Normal, c'est Hiep et il ne peut pas s'en empêcher.

profite-en, c'est un traiteemnt de faveur

Halewyn ne répond pas. Il place le perroquet sur son épaule. Le volatile peut sentir le cuir étrangement chaud sous ses pattes, comme si l'homme est pris d'une forte fièvre. L'assassin ne semble pas lui-même, mais plutôt tendu vers un seul et unique objectif...

Passant devant les deux molosses, Halewyn entre, s'arrêtant juste avant le champ d'action du détecteur de mouvement. Il cherche et trouve le panneau de contrôle de sécurité. Il murmure à Hiep.

Ta le code du panneau de sécurité?

L'oeil argenté, tous près de ceux d'Hale le dévisage. Une seconde ou deux passe, puis Hiep donne un sec coup de bec sur la pomette d'Hale.

- Ça fait trois jours que j'attend que tu te pointes, tu crois pas que j'm'assure que tout est ok avant que t'entres ? Allez, montes, le détecteur te verra pas. Zo l'a bidouillé l'an dernier et j'ai eu trois jours pour le tester. Bon, assez de bavardage, deuxième étage. Fais pas de bruit !

L'ascension se passe presque sans encombre, sauf à un moment ou Hale marque une pause. Le perroquet regarde dans les deux direction, question de voir ce qui aurait pu faire figer Hale, mais il repart aussitôt. Halewyn a dû faire un assez bon repérage, car il se dirige dans la bonne direction et n'a qu'une légère hésitation devant la porte.

- Pas mal. T'as la bonne.

Effectivement, lorsque la porte s'ouvre, il est impossible de même penser s'être trompé de chambre. Des tas de babioles pendent du plafond, des rideaux de billes de bois, des carillons et des tas d'autres trucs étranges parsèment la chambre. Le couvre-lit vermillon et l'oreiller jaune font un contraste saisissant avec le chevelure de jais éparse sur le jaune et la blancheur malade de sa peau. Couverte jusqu'aux épaules, elle ne semble pas avoir bougé depuis longtemps tant le couvrelit est exempt de tous plis disgracieux.

Lorsqu'il a marqué une pause, c'était pour passer par dessus le chat sur lequel il a faillit marcher. Halewyn connait les lieux. Il a dû s'informer avant de penser se rendre jusque là. C'est pour ca que ca luia pris tant de temp.

Lorsqu'il la voit ainsi dans le lit, la température de son corp marque une montée spectaculaire. Grimacant de douleur, Halewyn chancelle, se rattrappe au mur.

Laisse nous.

Hiep semble marquer un instant de réflexion,

C'est entre vous deux ce truc de toute façon

Puis va se poser plus loin. Halewyn ne trouve pas ca étrange que le poulet soit si conciliant. Son but est si près...

Il se redresse, referme la porte doucement et la verrouille de l'intérieur. Quand il va rejoindre Xoramen, Hiep peut voir une trace de main carbonisée sur le mur. Une odeur de fumée envahit la pièce même si aucune flamme n'est visible.

L'assassin, seul avec la gitane, se dirige vers son lit. Il se couche à côté d'elle, La bouche tout près de l'oreille de la gitane. Il lui murmure des trucs privés, des choses qu'il n'avouerait à personne et surtout pas à elle si elle était réveillée.

Il est temp de te rendre ce qui t'es dû.

Il se mord la lèvre, puis se penche et l'embrasse en mordant la sienne. Le temp semble suspendu,

***********

C'est beau, tu peux arrêter.

Le phoenix Noir le regarde de ses yeux de flammes, sombre sur sa branche carbonisée, dans l'esprit en ruine d'Halewyn. Seul subsiste la forteresse de graphite et la chèvre d'ambre.

Mais celle ci s'en va, se dissout tranquillement jusqu'à ne plus être. Elle a regagné sa place d,origine. Xoramen est sauvée.

Ca m'étonne que tu ait enduré ca si longtemp... Et elle aussi. Elle mérite de porter notre enfant tu sais... Je dois admettre que si il y a une femelle de cette planète de merde digne de ca, c'est elle.

Halewyn ne répond pas, a un petit sourire victorieux. Mais il n,a pas le temp de répondre.

Il y a un tremblement.. Le Phoenix Semble perplexe, puis lance un cri de rage.

Putain, elle va les tuer! Désolé, j'ai besoin du max...

***********
Il perd conscience. Sa température cependant chute jusqu'à redevenir normale. C'est celle de Xoramen qui commence à monter.

Non, Xoramen n'entend rien. En dormance, ses sens sont totalement éteints. Seul le minimum des ses fonctions vitales la garde en vie. Elle ne sent rien, mais ressent. Si les méandres de la conscience sont troubles ceux de l'inconscience le sont d'autant plus. Surtout chez une chimérienne.

°°°°°°°°°°°°°

La Chèvre d'Ambre ne survit qu'au minimum, pour garder l'enfant. À sa naisssance, et Xoramen et la Chèvre s'éteindront. Cachée dans le coin le plus reculé de la conscience de Xoramen, elle diffuse sa lumières ambrée très faiblement, somnolente. Soudain, un quelque chose cloche. Le regard d'ambre s'ouvre.

Ailleurs, une autre Chèvre, d'un noir ambré se matérialise. Nouvel environnement, jadis connu, mais qui n'est pas conquis. La Chèvre sombre se secoue, peu habitué à cet environnement lumineux. Mais la sombre chèvre sait d'avance ce qu'elle a à faire. La Chèvre d'Ambre va tuer Xoramen, dès la naissance du bébé. Non, ça ne se passera pas comme ça. Il faut trouver la Chèvre d'Ambre et prendre sa place.

L'avancé se fait rapidement, aucun obstacle. La Chèvre d'Ambre, bien que dissimulée, est rapidement retrouvée. La Chèvre d'Ambre savait bien qu'il s'y trouvait une intruse. Elle se lève, péniblement, fière malgré le tremblement de son état. La sombre attaque, la luminosité de Xoramen s'atténue. La sombre prend l'avantage, le combat semble perdu d'avance, jusqu'à l'attaque du phoenix incandescent. Deux contre un ? Depuis quand ça intimide une entité ? Le combat est acerbe, la sombre est belliqueuse. È chaque contact avec la Chèvre d'Ambre, des éclats de suie tombent de la Sombre, laissant paraître en dessous une couleur ambrée tirant sur la sanguine. La Sombre prend le dessus et s'approprie son environnement. À chaque recul de phoenix incandescent pour revenir à la charge, la Sombre s'acharne sur sa semblable, devenant de plus en plus ambrée tirant sur le sanguine.

Il n'y aura pas 36 issues possibles, mais qui aurait pu prévoir une aide extérieur ?

Le dernier envol du phoenix incandescent change la donne. L'incandescent revient à la charge, auréolé d'una aura aspirant la lumière ambiante. Ils sont deux...

Personne ne sait ce qui s'est vraiment passé et personne ne le saura probablement, même chez les entités, on explique mal, encore aujourd'hui, ce qui a pu se produire. Mais ça s'est passé. Est-ce du à l'inexpérience du Phoenix incandescent, ou parce que la Chèvre Sombre s'est poussé juste au bon moment. Peut-être est-ce aussi parce que la Chèvre d'Ambre n'a pas bougé ou parce que le Phoenix Noir a brusquement fait un écart pour éviter la collision.

Ce qui est certain, c'est que ni le Phoenix incandescent, ni la Chèvre d'Ambre n'ont échappé à la collision. Le Phoenix Incandescent s'est écrasé sur la Chèvre d'ambre, soulevant un nuage épais noir et moiré d'ambre.

La chèvre sombre perd ses derniers éclats de noir, ayant finalement prit une teinte beaucoup plus clair, un sanguine éclatant dans la lumière de Xoramen. Le Phoenix Noir et la Chèvre Sanguine observent le nuage noir moiré d'ambre. Le bruit des sabots se fait entendre, la Chèvre semble s'être relevée. Un battement d'aile, le Phoenix incandescent semble ok. Puis plus rien. Un total silence, derrière le nuage sombre.

Puis en parfait synchronisme, le double son du battement d'aile et de sabots sur le sol, les... enfin, la créature apparaît soudain à travers le nuage qui se dissipe aussitôt. Regard incandescent, la chèvre... euh... enfin, la chèvre ailée... bref, la Chèvre/Phoenix s'ébroue, semblant parfaitement en forme. Ni une ni deux, l'étrange spécimen d'entité fonce droit sur la Chèvre Sanguine et la propulse plus loin. Faisant un brusqu'écart, la nouvelle entité prend son envol et fonce droit sur le Phoenix Noir, qui l'évite aisément, maitriasant plus ses ailes quA'elle encore. puis fait un plongeon et change de niveau de conscience. Possessive, comme toutes les entités, cette dernière ne fait pas exception et va se loger dnas les méandres de la conscience du nouvel être à venir.

Pour un nouvel humain, une nouvelle entité.

La Chèvre Sanguine se relève et s'ébroue. L'autre n'y est plus, du moins lpus en possession de ce corps. Reste qu'à prendre la totale possession des lieux. Le phoenix Noir la gratifie d'un cri particulièrement moqueur avant de se dissoudre pour retourner dans son domaine attitré... enfin la paix.

°°°°°°°°°°°°°

Tout est silencieux, l'aube se pointe à peine, à peine une mince ligne bleuté à l'horizon. Xoramen a un soubresaut et le regard graphite s'ouvre sur le monde. Elle ne sait pas trop ce qui s'est passé depuis qu'elle s'est mise en dormance, mais le fait est qu'on l'a sorti, sans qu'elle le veuille. Mais quelque chose cloche. Sorti de dormance de force, elle aurait été mal en point... mais elle se sent relativement bien. Un peu étourdi, certes... et elle a eu horriblement chaud... une pression à sa droite, elle tourne la tête. Halewyn... qu'est-ce qu'il fait là ? Et chez son père en plus ?

Elle ferme les yeux, cherchant à comprendre lorsqu'elle détecte en elle un quelque chose d'étrange. Elle comprend aussitôt. Elle sourit, faiblement, mais c'est un sourire. Elle se tourne légèrement, tant bien que mal, ses muscles engourdis par l'inaction se font lourds. Elle réussit tout de même à glisser une main sur sa joue et constate le nouveau look d'Halewyn. Elle sourit encore.

Je vais crever...

Grogne Hale lorsqu'il sent une main sur sa joue. Fait rarissime, chaque muscle lui fait mal, comme s'il avait passé la dernière semaine 24 hres sur 24 sur une machine de musculation. En plus, il a une de ces soif!

Soudain, il se rappelle les événements et où il est. Ouvrant un regard d'acier de facon brusque, il analyse l'environnement. Une douleur sourde lui vrille soudain le crâne... L'autre est salement amoché, mais bien vivant... Ce qui explique pourquoi il a mal partout.

Il referme les yeux un bref instant, avant de les rouvrir et de capter les prunelles graphites.

J'aimerais bien papoter, mais je suis dans la maison d'un Auror, je n'aurai pas la force de me défendre s'il rapplique. Je ferais mieux de me pousser.

Au prix d,un effort inouï, l'assassin réussit à s'asseoir. Il sent la cendre à plein nez.

- Je vais crever...

Est-ce si horrible ? Xoramen en sait rien, mais le peu d'effort qu'elle a prit pour se tourner l'a épuisé. Elle ne bouge pas, se contentant d'observer Halewyn. Ça semble être pénible comme réveil. Elle ne peut pas le contredire, c'est pas une partie de plaisir pour elle non plus. Elle ne sait pas comment ça s'est passé pour lui, mais

- J'aimerais bien papoter, mais je suis dans la maison d'un Auror, je n'aurai pas la force de me défendre s'il rapplique. Je ferais mieux de me pousser.
- La domestique ne se réveillera pas avant une heure. Et normalement, ça prend une autre heure avant que quelqu'un vienne ici. Malacci la plupart du temps. Ça te laisse du temps pour reprendre ton souffle.

Hiep était posé sur son perchoir, aussi naturellement que s'il y avait été depuis des heures.

- J'ai impassabilisé la porte et la fenêtre. Ne te montres pas à la fenêtre. Personne n'entendra, Xoramen.
- Ah, bonne idée, dit Xoramen d'une voix rendue rauque par l'inutilisation durant plusieurs jours.

Elle n'avait pas dit un mot depuis son réveil, car elle sentait chatouillé le mucus dans sa gorge, résultat de sa pneumonie de jadis, et qu'au moindre effort à ce niveau, elle se mettrait à tousser. C'est d'ailleurs ce qui se produit. Une toux sèche, profonde qui ne franchit pas les limites de la chambre. Hiep sautille de son perchoir et vient s'installer sur l'oreiller, ou la couleur de ses pattes et de son poitrail se confond. Il lui mordille affectueusement le menton aussitôt qu'elle cesse de tousser.

- Ça va Halewyn ? demande-t-elle d'une voix enrouée où perce une pointe d'inquiétude.

Elle n'ose pour l'instant questionner au sujet de Jali. Elle se doute bien, mais elle ne veut pas pour l'instant aborder le sujet, du moins pas par elle-même. Et puis Hale lui semble étrange...

La domestique ne se réveillera pas avant une heure. Et normalement, ça prend une autre heure avant que quelqu'un vienne ici. Malacci la plupart du temps. Ça te laisse du temps pour reprendre ton souffle.

Bonne nouvelle... La moins bonne c'est que s'il ne se grouille pas le cul, fort probable qu'il va tomber sur quelqu'un pareil. L'autre option serait de passer la journée dans la chambre... caché. Passer une journée sans bouffer pour pouvoir passer une nuit près de Xoramen n'est pas trop cher payé. Mais il se dit que Zoheira peut avoir senti sa présence et rappliquer. Laisser la gitane avec sa mère ne lui pait pas... Surtout qu'il connait pas les Malacci père et grand-mère.

J'ai impassabilisé la porte et la fenêtre. Ne te montres pas à la fenêtre. Personne n'entendra, Xoramen.
- Ah, bonne idée

Il a un vague geste, pour indiquer qu'il a entendu. Tournant le dos à la jeune femme, il joue des muscles pour les assouplir tout en conversant intérieurement avec son pendant... Celui ci lui dit de lui sacrer patience, qu'il sera indisponible le temp de remettre de l'ordre dans ses plumes. Ca fait renifler Halewyn d'amusement.

Ça va Halewyn ?

L'assassin tourne la tête, la regarde par dessus son épaule, ses cheveux blancs en batailles sur sa nuque, la frange lui frolant les sourcils. Hiep est là.. Elle n,aura pas droit au saphir ce soir. Et il avait pas demandé au poulet de les laisser seul? Il grogne une réponse.

Ca va aller...J'ai fait un choix et en tant que chimérien j'assume.

Sans rien dire d'autre, il sort le petit paquet de sa sacoche de taille. l'ouvrant, il y a deux médaillons. Il prend celui en étain et, détachant son collier chimérien, il insère le sien entre la lionne et la chèvre.

Refermant le tissus du paquet, il le met dans la paume de Xoramen. Puis lui tourne le dos de nouveau...

Il ne veut pas la voir se foutre de sa gueule.

- Ca va aller... J'ai fait un choix et en tant que chimérien j'assume.

Le regard graphite et l'oeil argenté le dévisage. Avaient-ils bien entendu ? Il semblait bien que oui. Xoramen ne peut s'empêcher d'en être fière, mais qu'est-ce qui avait bien pu le faire changer d'avis ? Son état à elle ? Elle prit le risque de le prendre pour un oui.

Il vient lui déposer un petit paquet de tissus dans la main. Un éclat graphite brille dans son regard, elle ouvre le petit paquet. Mais pourquoi il lui tourne le dos ? C'est un petit médaillon, qu'elle a déjà vu, enfin, pas celui-là, mais elle en a déjà vu de semblables à son propre cou. Un Phoenix y est minutieusement gravé.

- Hiep, demande-t-elle, la voix enrouée.

Le perroquet saisit et s'exécute. Sur le bureau, il prend la chaîne de Xoramen, celle où elle porte ses médaillons, et la lui apporte. Elle détache la chaîne et y insère le nouveau médaillon dans un cliquetis métallique. Elle le place tout d'abord entre la Lionne et la Chèvre/Serpent, puis change d'avis et envoie la Chèvre à une extrémité, y met ensuite le Phoenix, puis les deux autres médaillons. Elle s'attarde un moment sur le médaillon orné d'un Serpent.

- Qu'est-ce qui s'est passé, hiep ?
- Je comptais sur toi pour le savoir.
- J'ai cru qu'elle serait assez forte pour s'en sortir sans moi...
- Zorehira a été plus forte, semble-t-il..., confirmant ce que Xoramen savait.
- Jali vieillissait, j'aurais dû résister... je croyais vraiment qu'en me mettant hors d'usage que Jali aurait le dessus puisqu'elle n'aurait pas à s'occuper de moi en plus... merde... quelle Tête je fais... J'me retrouve toute seule maintenant. Aïe !
- T'es pas seule grogne le perroquet qui vient de la mordre. Et il s'éloigne en sautillant pour retourner à son perchoir, puis il lui tourne consciencieusement le dos.

- Je sais que t'es là, Hiep...
- Je parlais pas de moi, réplique le perroquet en tournant vers elle un oeil argenté, puis en le détournant tout aussi brusquement.

Halewyn est concentré, essayant de se remettre en état de partir le plus vite possible. S'étirant le cou, il les laisse deviser entre eux, n'y prêtant qu'une oreille distraite.

Je parlais pas de moi,

Il fixe le poulet, avant de recommencer ses étirements... voilà, ca commence à aller mieux. Il reprend rapidement du poil de la bête, ce qu'il avait de besoin, c'est que ses muscles s'assouplissent c'est tout. Il a été tendu trop longtemp.

Il se lève, fait quelques pas... Étire une jambe, puis l'autre.

Si tu es en danger, frotte l'oiseau et la chèvre... Je saurai où te trouver.

Il s'arrête, finit ce qu'il a à faire. Il a encore mal, mais il a repris sa manière de bouger, féline et silencieuse. Ayant fini, il croise les bras et daigne la regarder de nouveau dans les yeux.

Je ne veux plus qu'une situation semblable se reproduise...

Il change de sujet, montrant qu,il a bien fait ses devoirs.

Je voulais que tu m'explique aussi comment un mâle peut tuer Jali alors que les têtes sont des femelles par tradition. Zoheira a un fils... Jali a fait allusion à un serpent blanc avant de...(il s'en allait dire crever, masi il fait preuve d,un peu de délicatesse.) mourir. Donc, elle doit avoir su pour toi. Cora?

Il regarde sa main, la ferme et l'ouvre... remarque que le gant est fichu et l'enlève.

Elle a comploté avec ta mère, tu le sais ca? C'était facile lui dire.

Traduction: dis moi un mot et je la bute la vieille.

Y'avait beaucoup de mots et beaucoup de sens pour une sorcières qui sort de dormance. Elle est épuisée et ravagée par la mort de Jali, bien qu'elle soit justement trop épuisée pour que ça paraisse. Elle n'a pas bougé ou presque depuis son réveil. D'ailleurs, elle ne se sent pas la force de quoique ce soit, et surtout pas de commencer une discussion sur les changement de règne. Mais une chose est sûre.

- Zo a un enfant ? Ça ne peut pas être un mâle. La Chimera est matriarcale. Si c'est ce qui s'est passé, Zo a une fille. Ça explique pourqui elle s'est si bien cachée... Jali ne l'a pas vu venir celle-là.
- Surtout pas cette histoire de Serpent Blanc, raille Hiep de son perchoir.
- C'est une vieille histoire... affirme Xoramen en fermant les yeux.

Elle est si fatiguée... Elle laisse l'épuisement l'engourdir un peu, la main entrouverte sur sa chaîne chimérienne, comportant maintenant 4 médaillons. Les yeux fermés, la voix rendue un peu plus faible par le sommeil, elle ajoute :

- Zo s'est toujours mieux entendu avec Cora... après ma naissance... et la rivalité de cora et de Jali n'a jamais été un secret pur personne... ça date de loin...
- Du début, conclu Hiep, toujours dos à Halewyn et Xoramen.

La main chaude et rugueuse d'Halewyn se pose un infime instant sur le front de Xoramen. Puis elle suit la rivière de ténèbres luiquide se déversant sur l'oreiller.

Dors... Remet toi et ne La laisse pas s'approcher de toi.

Il ne rajoute rien d'autre, ne llui dit pas au revoir ou quoi que ce soit. Son grand manteau le suit sans aucun bruit. Arrivant à la porte, il fait deux pas de coté pour écouter le mur, la porte étant impassibilisée.

Une fois rassuré, il se glisse hors de la chambre de Xo, puis hors de la demeure.

Elle sent la main d'Halewyn sur son front, quelques secondes. Ça la rassure, il est venu lui donner ce dont elle avait besoin pour survivre. Pour qu'ils puissent survivre tous les deux... tous les trois... elle n'ouvre pas les yeux, puisque le sommeil l'a déjà gagné presque totalement, mais elle l'entend partir. Elle aurait préféré qu'il reste encore... un moment... mais son père est auror et c'est mieux d'attendre. Elle est fatiguée...

- Tu peux retirer l'impassabilité de la porte, Hiep.

Et elle se laisse envelopper par le sommeil, la main fermée sur les médaillons.

°°°°°°°°°°°°°

Elle se réveille quelque temps plus tard, sans trop savoir par quoi. Ah si, un rayon de soleil lui brûle les yeux. Le soleil. Elle se détourne et s'essoufle. Ses muscles, trop longtemps sans bouger, n'ont aucune force. Elle a l'impressione de ne plus avoir la moindre parcelle d'énergie. Elle referme les yeux, mais ne s'endort plus.

Elle repense à tout ça et les larmes lui montent aux yeux. Jali est morte.

Personne encore n'est venu dans la chambre depuis la veille. Personne ne sait encore que Xoramen est réveillée.

Une après midi comme une autre, une promenade dans le parc en attendant son prochain cours, une après midi ensoleillée, les oiseaux chantent... Et un oiseau un peu plus gros que les autres tourne autours de Serenity... Un oiseau ? Non un grand hibou... Il tient une lettre dans son bec et il se pose juste devant Serenity, la poussant à prendre la lettre avec insistance. Elle obtempère et prend la lettre en grattifiant l'oiseau d'un gratouilli sur la tete...

Citation :

Serenity,

Ta soeur est à la maison, elle est très malade, viens vite s'il-te-plait...

Ton père, Enzo...

Serenity regarde la lettre avec ettonnement et inquiétude... Pour que Enzo lui écrive comme ça, il fallait que ce soit grave... Xoramen... Qu'avait-elle ??? Depuis la disparition de Matt elle n'avait quasiment eu aucune nouvelles de qui que ce soit de la famille, à se demander si elle en faisait encore partie... Et maintenant ça !!! Elle hésita un moment à y aller... mais elle était sa soeur...

Elle se rendit donc à la maison familiale Malacci deux jours après. Quand elle arriva elle ne croisa personne, tant mieux, elle n'avait pas trop envie de croiser du monde... Traversant le salon et divers couloirs, elle arriva devant la porte de la chambre de Xo... Elle hésita un moment à frapper et entrer... Et si elle ne voulait pas la voir ? Après quelques instants elle frappa et ouvrit la porte.

"Xoramen" souffla-t-elle en restant près de la porte et la voyant les larmes aux yeux...

Entre l'ennuie et le sommeil, les joues couvertes de larmes qui sèchent, Xoramen entend les premiers mouvements à l'extérieur de sa chambre. Oh, ils se réveillent. Elle entend qu'on s'approche de sa chambre, puis la porte s'ouvre silencieusement sur Serenity. Le regard de graphite humide se pose sur sa soeur et un sourire vient illuminer le visage pâle.

- Serenity... ça fait si longtemps...

Elle réussit péniblement à s'assoir dans son lit, souriante, mais où transparait aussi une peine indescriptible.

- Jali est morte... souffle-t-elle avant d'éclater en sanglots.

Xoramen se laissait rarement aller à de telles dévoilements, mais Serenity était probablement une des rares, voir la seule, à avoir pu, jadis et maintenant, avoir accès à ses sentiments à l'état pur. Xoramen était soulagée que Serenity soit la première à la voir réveillée.

- Ferme la porte et attend avant de les appeler... j'suis pas en état de la voir... renifle-t-elle.

Effectivement, elle avait pas envie de voir un défilé de visages familiaux défiler devant elle dans cet état.

- Viens, lui dit-elle en tendant les bras.

C'est fou ce que ça pouvait faire du bien de pouvoir enfin s'appuyer sur quelqu'un. Il fallait être si inébranlable au sein des chimériens que de montrer à quelqu'un ses faiblesses pouvait faire un bien fou. Et puis Serenity porte si bien son prénom. Une soie. Douce, aimable, gentille, tout ce que les chimériens ne sont pas. Bref...

Xoramen pleure de longues minutes, évacuant toutes sortes de sentiments contradictoires avec ce qu'elle se doit d'être. De l'heureux comme du malheureux, elle a des choses à dire à Serenity.

- Je suis désolée d'avoir été si peu présente... j'ai eu tant de choses à faire... le boulot, et tout... je me suis épuisée... et y a eu la mort de Jali... et tu vois ce que ça donne...

Et voilà, elle venait d'expliquer, le plus naturellement du monde son état. Mieux valait ne pas insister sur ce sujet.

- Et toi, comment tu vas ? L'école, c'est pas trop dure ? Et Artemis ? questionne-t-elle avec un éclat moqueur dnas l,oeil.

Serenity laissa Xo pleurer dans ses bras pendant de longues minutes, lui caressant la tete, essayant de la calmer... Elle devait en avoir gros à évacuer pour se lacher ainsi... Pauvre Xo...

"Je suis désolée d'avoir été si peu présente... j'ai eu tant de choses à faire... le boulot, et tout... je me suis épuisée... et y a eu la mort de Jali... et tu vois ce que ça donne..."

Si peu présente... C'est rien de le dire... Depuis longtemps elle n'avait pas eu de nouvelles de quiconque dans la famille... Depuis la disparition de Matt surtout, et depuis que Serenity soit avec Artemis en fait... A se demander si elle faisait encore partie de la famille...

"Je comprends... Désolée pour Jali..." répond-elle simplement...

Que lui répondre ? Xo est déja assez mal pour ne pas en rajouter... Comme à son habitude Serenity garde en elle toutes ces choses pour ne pas peiner les personnes autours d'elle...

"Et toi, comment tu vas ? L'école, c'est pas trop dure ? Et Artemis ?"

"Moi ça va, je suis toujours professeur d'astronomie et je suis bien à Poudlard... Artemis... on va bientot se marier (enfin quand il aura répondu au topic de demande xD)... Et malgré ce que vous pouvez penser de lui toi et Matt, je l'aime et vous n'arriverez pas à nous séparer..."

Serenity répond avec un ton un peu morne, les yeux un peu dans le vide. Elle se rend compte alors de ce qu'elle vient de dire... Il ne fallait pas dire ça... Pas maintenant... ce n'était pas le bon moment... Tanpis il est trop tard...

- Moi ça va, je suis toujours professeur d'astronomie et je suis bien à Poudlard... Artemis... on va bientot se marier... Le sourire de Xoramen s'accentue, c'est une excellente nouvelle... du moins pour qui n'est pas chimérien. Mais elle perd un peu de son sourire lorsque Serenity dévoile la suite. Et malgré ce que vous pouvez penser de lui toi et Matt, je l'aime et vous n'arriverez pas à nous séparer...
- Je suis ravie pour votre mariage, Serenity. Artemis est probablement un amoureux parfait... mais...

S'il fallait en venir là, elle le ferait, Serenity lui avait ouvert toute grande la porte.

- Matthew a pressenti un danger potentiel autour de vous deux. Il est encore jeune et il n'a pas encore pu pousser ses facultés pour avoir un jugement adéquat. J'ai vu des choses, Ssrenity, autour de vous deux, je l'ai lu dans les cartes aussi... et ce que j'ai vu n'est pas sans danger pour toi et le danger émane de lui, peut-être pas directeemnt, mais le danger passera par lui. Maintenant, je ne peux pas vous séparer, mais tu dois être prévenue.

Les yeux encore rougit par les pleurs, elle regarde sa soeur, assise toutes les deux dnas les draps jaunes du lit de Xoramen, comme jadis, lorsqu'elles étaient petites.

- Tu connais la réponse, Serenity... là, elle lui touche le front, et là, elle lui touche le coeur. Toi seule peut faire le choix et toi seule peut faire le bon choix. S'il te brise le coeur, Serenity, j'irai lui prendre le sien et je te le rapporterai, promet la gitane avec fougue.

Elle ne dit pas cependant que ce sera probablement littéralement ce qu'elle fera, si elle le lui disait, elle ne la croirait probablement pas de toute façon. Elle lui sourit, ce qui n'atténue pas la promese faite.

- Je suis heureuse pour toi, petite soeur. Et... elle semble hésiter, puis reprend, avec aplomb, j'espère que ça te rendra encore plus heureuse. Sache qu'il y a de fortes chances que tu sois tante dès le milieu du printemps.

Elle le réalisait à peine encore elle-même, à part quelques nausées de temps à autres, ça semblait aller comme un charme. Un éclat de fierté brille dans son regard, une fierté toute chimérienne et possessive.

Encombrée d'une immense corbeille de fruit et d'un panier de fin chocolat noir, Lareless, Hiep sur l'épaule, se dirige vers la demeure Malacci. Elle s'arrête de l'autre côté de la rue, hésitante. Elle a maigrit quelque peu. On ne voit plus la jeune femme active et indépendante. Ne plus rien savoir de sa vie n'a rien de particulièrement rassurant. POur une personne qui était habituée a ce que tout soit relativement sous contrôle...

Tu es sûr qu'elle me connait?

oh que si, sinon, qu'est-ce que j'ferais ici ?

Elle hoche la tête, incertaine.

Je ne sais pas moi. Tu me dit qu'elle pourra me donner les réponses. Mais elle est malade, ce n'est pas le temp de la déranger.

Enfin, elle a eu un dur coup, mais elle se remet. Elle reste alitée parce qu'elle est... euh... enfin, elle est mieux de ne pas trop s'épuiser, vu son état.

Si tu le dit...

Elle prend une inspiration, va cogner à la porte. Une domestique ouvre.

Pourrais-je voir mademoiselle Xoramen Malacci s'il vous plaît?

- Je suis ravie pour votre mariage, Serenity. Artemis est probablement un amoureux parfait... mais...

Serenity n'aime pas le mais de cette fin de phrase... Comme un couperet d'une guillotine, elle attend que la sentence tombe... Elle sait que Matthew déteste Artemis au plus au point, mais elle espère que Xoramen n'est pas dans le même cas... Elle ne supporterait pas de perdre sa soeur pour ce genre de choses...

- Matthew a pressenti un danger potentiel autour de vous deux. Il est encore jeune et il n'a pas encore pu pousser ses facultés pour avoir un jugement adéquat. J'ai vu des choses, Ssrenity, autour de vous deux, je l'ai lu dans les cartes aussi... et ce que j'ai vu n'est pas sans danger pour toi et le danger émane de lui, peut-être pas directeemnt, mais le danger passera par lui. Maintenant, je ne peux pas vous séparer, mais tu dois être prévenue.

Tsss qu'est-ce qu'il peut y savoir lui ? A cause de ce pseudo danger il a préféré couper les ponts avec elle ? et après il dit qu'il s'inquiète pour elle ? Décidément Serenity a de plus en plus de mal à considérer Matt comme son frère... Comment pouvait-il lui faire ça ?

- Quel danger ? Que se passe-t-il ? Oui il y a du danger... Car il essaie de réinstaurer la magie blanche dans un monde et une école dominés par la magie noire...

- Tu connais la réponse, Serenity... là, et là. Toi seule peut faire le choix et toi seule peut faire le bon choix. S'il te brise le coeur, Serenity, j'irai lui prendre le sien et je te le rapporterai.

- Merci Xoramen... Mais je pense que tu n'auras pas besoin de le lui prendre son coeur...

Le sourire de Xoramen réchauffe le coeur de Serenity... Depuis si longtemps elle avait espérer se retrouver avec elle, comme ça, dans les bras l'une de l'autre, coupées du reste du monde... Pourquoi fallait-il que ce soit dans ces circonstances ? Elle se blottit alors dans les bras de sa soeur, profitant de chaque instant...

- Je suis heureuse pour toi, petite soeur. Et... elle semble hésiter, puis reprend, avec aplomb, j'espère que ça te rendra encore plus heureuse. Sache qu'il y a de fortes chances que tu sois tante dès le milieu du printemps.

Serenity relève la tete et regarde sa soeur avec étonnement... Tata ? Xoramen va avoir un bébé ? waaaaw

- Merci grande soeur... Mais... Tu vas avoir un bébé ? Qui est le père ? Et... Waaaw je vais être Tata... Waaaaa

Un grand sourire illumina le visage de Serenity et elle serra sa soeur dans ses bras...

- Merci grande soeur... Mais... Tu vas avoir un bébé ? Qui est le père ? Et... Waaaw je vais être Tata... Waaaaa

Minssalor, dit par une autre personne, ça donnait un choc. Xoramen se fige un moment, le réalisant soudainement d'une nouvelle manière. Ouais, elle allait être maman... qui était le père...

- Oui, un bébé...

Eh merde... et si elle devenait aussi cinglée que sa mère ? Non, non, non, fallait pas penser à ça. Elel serre sa soeur dans ses bras, un des dernier fragment de famille qui lui reste. Jali était presque toute sa vie. Elle devrait mieux protéger ce qui lui reste.

- Ça me terrifie... vu les antécédant meternel de mes aïeules... mais en même temps, c'est merveilleux !

- Oui, un bébé...

Nyaaaa Serenity regarde sa soeur les yeux brillants... Xoramen va avoir un bébé... C'est magique... Dans un petit coin de sa tête, l'envie d'avoir elle aussi un bébé s'insinue, mais pour l'instant c'est Xoramen qui va en avoir un...

- Waaaa c'est génial... Tu en as de la chance grande soeur...

- Ça me terrifie... vu les antécédant maternel de mes aïeules... mais en même temps, c'est merveilleux !

Serenity regarde sa soeur avec un regard tendre et fier... Elle est sure qu'elle sera une bonne mère, elle est adorable Xoramen... Elle prend sa soeur dans ses bras.

- Tu verras ... Tu seras une très bonne mère... Je le sais, je le sens... Ca va etre merveilleux...