Apprendre, toujours apprendre [PV]

Beriz avait une idée en tête, très précise et il avait jeter son dévolu sur Henri pour l'aider à atteindre la perfection. Et oui, on dirais pas comme cela mais le jeune Serpentard sait ce qu'il veut et il l'obtiendra par tous les moyens possible et imaginable. Sortant de la salle commune avec son sac de cours sur le dos, Beriz se dirige vers le bureau de Henri de HURLEVENT et on pouvait lire toute sa détermination dans ses yeux mais personne n'avait la moindre idée de ce que cachait le plus jeune des Winchester. Il toqua à la porte, prit son air angélique qui ferait craquer n'importe qui et attendit une reponse.

Après plusieurs secondes, il se retrouva assis en face du professeur. La détermination était toujours là mais son attitude avait changé. Il paraissait craintif, comme s'il avait une demande et qu'il n'osait pas la formuler. Il semblait si petit et si fragile recroquevillé dans son sige. Finalement, il se décida à parler.
"J'aurais quelque chose à vous demander professeur. J'aimerais que vous m'aidiez à maîtriser mon don de métamorphange."

« Coooooooooonceeeeeeeeentration.. crooooa crooooooa… Cooooooooooonceeeeeeeentration…. Croaaaaaa… Coco ! Coco !! »

« Oui, oui, c’est très bien Coco ; tu as appris la moitié de la phrase. Mais fais un effort s’il-te-plait : c’est CONCENTRATION CONSTANTE ! Tu comprends, le « CONSTANT » c’est primordial pour l’effet…. Tu me comprends Coco ? »

« Biscuit ! Biscuit ! Biscuit ! »

« …… »

Henri De Hurlevent regardait son perroquet d’un air attristé, hésitant entre le découragement et une féroce envie de rire ; Coco était un superbe animal, un Ara ramené d’Amazonie, mais en cet instant précis le professeur d’Histoire de la magie avait l’impression très vive qu’il se foutait de lui.
Coco était un cadeau d’Aurore, sa femme-qui-s’était-barrée-puis-revenue-et-maintenant-tout-va-bien-merci!, autant qu’il se devait de prendre soin du perroquet comme si il s’agissait de leur propre nourrisson ; par chance il était attachant comme animal, et pas franchement délicat à dresser, ce qui tombait bien parce que les capacités d’Henri dans ce domaine étaient tout à fait ridicules. Pour l’instant il s’efforçait de faire apprendre à Coco le « Cooooooooooonceeeeentration Constante », qui était son propre leitmotiv mais le Ara faisait de la résistance passive.

Coco s’envola soudain et vint se poser sur son bras, en lui mordillant affectueusement le bout des doigts. C’était décidément un gentil perroquet ; allez, va par le biscuit.

C’est pendant qu’il nourrissait son perroquet qu’un élève eut la bonne idée de pénétrer dans son bureau : de mémoire Henri avait toujours cru qu’il épouvantait suffisamment ses élèves pour que ces derniers évitassent son office. Celui-là avait du cran.

Beriz Winchester - « J'aurais quelque chose à vous demander professeur. J'aimerais que vous m'aidiez à maîtriser mon don de métamorphomage. »

Henri fut si surpris par l’incongruité de ces paroles qu’il en lâcha les biscuits, ce que Coco se hâta de sanctionner en le mordant un peu plus fort. Il porta son regard sur cet élève, Beriz, un troisième année Serpentard sans rien de spécial à priori ; alors comme ça il était métamorphomage ? Extraordinaire…
Il laisse les biscuits à Coco, qui se remit allégrement sur son perchoir, puis se hâta d’aller verrouiller la porte ; quelque chose lui disait que cette conversation se devait de rester entre eux

Henri – « Bon, pour commencer vous allez vous asseoir et prendre un chocolat. Pas de mais ! Profitez-en, il vient d’Amérique du Sud »

Cela laissait le temps à Henri de réfléchir un peu à tout ça, et d’abord il y avait certaines choses un peu bizarres….

Henri – « C’est un don peu commun que vous semblez avoir là, qu’est-ce qui vous fait croire que je puisse vous aider ? Et d’abord j’aurais peut-être besoin de voir ce dont vous parlez…. »

Beriz n'était pas là pour des discussions inutiles. Il voulait simplement svoir s'il pourrait compter sur le professeur d'histoire de la magie pour l'aider où s'il devrait s'adresser à quelqu'un d'autre. La deuxième solution le decevrait beaucoup car il avait l'intuition que Henri était celui qu'il fallait et Beriz se trompait rarement sur les capacités des personnes qu'il avait en face de lui. C'était un fin observateur. C'est d'ailleurs ce qui lui permis de voir l'air surpris du professeur. Il ne fit aucune remarque mais était pressé que l'entretien à proprement parler commence mais sans fioritures. Beriz voulait aller directement au coeur du sujet et commencer les cours particuliers le plus rapidement possible.

Beriz ne s'occupa même pas du chocolat posé en face de lui. On pouvait lire de l'impatience mais surtout de la détermination dans son regard. Contrairement au cours, il avait quelque chose de différent qui laissait échapper un peu de sa véritable rsonnalité. Avide de savoir.
"Je pense que vous êtes la personne de Poudlard la plus à même de m'aider. Et quelque chose me dit que vous allez le faire. Votre rigueur notamment au niveau de la concentration peut grandement me servir pour parvenir à réussir. Je pense aussi que vous êtes quelqu'un de très doué en métamorphose et le plus apte à m'aider. Ce que je veux ? C'est extrêment simple. Je veux dominer mon don, pouvoir l'utiliser à bon escient et surtout en être maître."

La conversation entre un élève et son professeur avait presque disparu. Avec la façon dont parlait le jeune homme et sa détermination, on lui aurait facilement donné deux ou trois ans de plus. Mais son visage d'ange contrastait beaucoup avec ses paroles. Complimenter son interlocuteur était selon lui la meilleure des façons d'arriver à ce qu'il voulait et Henri allait tomber dans le panneau, il devait tomber dans le panneau.

La personne la plus à même de l'aider.........
Henri eut quelques petites difficulté à ne pas retenir le début de sourire de satisfaction qui apparaissait sur ses lèvres ; oh bien sur ses élèves savaient à quoi s'en tenir en cours, mais tout de même ça devait bien être le premier qui lui reconnaissait quelques qualités. Si l'on exceptait les très rares étudiants qui avaient eu la chance de voir le professeur d'Histoire en action, la quasi-totalité des élèves considérait Henri comme un sorcier de seconde catégorie. En même il ne s'en plaignait pas vraiment, la publicité non voulue l'horripilait.

C'était d'ailleurs ce qui l'inquiétait chez ce jeune homme : à priori il n'avait aucune raison particulière de se tourner vers lui plutôt que vers son prof de métamorphoses, à moins qu'évidemment il n'eut découvert quelques-uns des petits secrets de son professeur. Si le gosse se mettait à répéter au ministère qu'il était un animagus non déclaré il allait avoir de sacrés problèmes.
D'un autre coté c'était très motivant, presque excitant intellectuellement, d'avoir la possibilité de prendre pour élève un métamorphomage. D'autant que le jeune Beriz paraissait maintenant détemriné, beaucoup plus mature et réfléchi quand il en venait à parler de son don. Peut-être avait-il déjà compris que ce dernier pouvait autant être une malédiction qu'une
bénédiction.....

Beriz - "Je veux dominer mon don, pouvoir l'utiliser à bon escient et surtout en être maître."

Tu m'en diras tant ! C'était un pouvoir extraordinaire, qui lui serrait à lui-même bien utile ; et ça ne pourrait pas faire de mal de découvrir l'esprit d'un métamorphomage, des fois qu'il en croise plus un autre, qui ne serait pas aussi gentil et loyal que ce bon Serpentard.

Henri - "Je vois. Et bien pour commencer vous allez me jurer de ne jamais révéler votre don, à qui que ce soit : à votre age les risques de vous retrouver à St-Mangouste pour subir des expériences sont très élevés, à moins que les Langues-de-Plomb ne décident carrément de s'occuper de vous.'

Leçon N°1 jeune Beriz ! Aujourd'hui tu vas apprendre à survivre, bienvenue dans le monde d'Henri !

Henri - "Vous avez raison, je suis en effet plutôt bien versé dans l'art de la métamorphose ; notre chère directrice de Serpentard pourrait vous le confirmer...."

A plus forte raison étant donné qu'elle avait, plus ou moins de justesse, évité de prendre une épée dans la tête : de très bons réflexes cette chère Mikomi, oui vraiment très bon.....

Henri - "En tout premier lieu vous allez me montrer ce que vous savez déjà faire ;essayez donc de modifier la couleur de vos cheveux, c'est sans doute ce qu'il y a de plus simple."

Henri - "Fermez les yeux, faites le vide dans votre esprit. Voilà, laissez-vous aller. Bien, maintenant pensez à une couleur, pensez-y avec toute votre volonté. VOus l'avez ? Parfait. Restez sur cette couleur et venez associer l'image de cheveux avec elle mais restez concentré sur la couleur. CONCENTRATION Beriz !"

Beriz était attentif, beaucoup plus qu'en cours et pourtant, il était bon élève. Il buvait les paroles d'Henri mais ce n'est pas pour cela qu'il avait perdu tout son sens critique. Il décortiquait chaque phrase pour prendre que ce qu'il l'interessait vraiment. Henri était réputé pour parler un peu dans le vent et en rajouter des tonnes à chaque fois. Encore aujourd'hui, il allait le souler avec sa "concentration constante" mais il obéirait que si ce qu'on lui demandait avait un but.

Pour les personnes au courant, elles sont déjà quelques unes malheureusement mais attention, Beriz ne l'a pas crié sur tous les toits. Ces parents le savent, de même que son frère et sa soeur. D'ailleurs, il a toujours pensé que c'est l'unique raison pour ne pas l'avoir abandonné comme Julen. Il a un don et il compte le remettre aux mangemorts. Mais personne ne controle l'avenir d'un Winchester et encore moins Beriz, qui est de loin le lus intelligent de la famille. Pour les personnes au courant, il y en a une autre : Bianca MERCADO mais il a un plan si elle devient trop curieuse et le repète à tous le monde. Après tou, elle n'en a pas encore la preuve.
"Seuls mes parents sont au courant. Je ne suis pas assez fou pour l'avoir crié sur tout les toits. D'ailleurs, si j'ai sollicité votre aide c'est dans le but de ne pas avoir de réaction incontrolées comme cela a été le cas plus jeune."

Il savait très bien ce que cela signifiait d'être métamorphange et il savait aussi les risques qu'il courait mais il savait aussi que cela pourrait être une sacrée arme dans sa quête de la perfection. Bon fini de papoter, les consignes c'est bien mais Beriz prfère la pratique, il ne compte pas coucher ici. Mais il s'attendait tout de même à un exercice un peu plus compliqué. Tellement habitué à amuser sa soeur avec des changements mineurs, il controle cela à la perfection. Même pas besoin de fermer les yeux que ses cheveux deviennent bleux, jaunes puis rouge. Mais cela n'ai pas assez pour le jeune garçon. Il veut faire comprendre à Henri qu'il veut apprendre à se métamorphoser complètement et pas seulement changer les cheveux de couleur. D'un coup, ses cheveux deviennent aux couleurs de Serpentards. Argent et Vert. Mais ce qu'on peut remarquer si on regarde bien, c'est le petit serpentard qui est dessiner par dessus les deux couleurs.

Henri – « tu as l’air plutôt doué ; peut-être pourra-t-on faire quelque chose de toi finalement… Très bonne idée les cheveux aux couleurs de Serpentard au fait »

Il fit un clin d’œil à Beriz et se laissa franchement aller à son amusement, quoiqu’en dissimulant sa surprise : oui Beriz était doué, et l’on voyait bien qu’il ne l’avait pas attendu pour se mettre à essayer de maîtriser son fameux don. Voilà qui arrangeait bien Henri : ça voulait dire qu’ils allaient pouvoir passer directement aux choses intéressantes avec le jeune serpentard.

Et en plus il avait assez de cervelle pour avoir compris qu’il ne fallait pas crier sur les toits son pouvoir ; en voilà un qui réfléchissait vite. Mhhhh, il faudrait qu’il pense à le surveiller d’ailleurs, des fois qu’il se mette en tête de prendre sa propre apparence et d’aller faire Merlin savait quelles conneries.

Enfin d’ici là on avait un peu de temps. Délaissant cette fois tout vouvoiement il s’adresse de nouveau à Beriz :

Henri – « ok, on va voir jusqu’où tu maîtrises ton pouvoir. Les cheveux c’est facile : pratiquement homogène, très simple à l’intérieur, bref le parfait échauffement. Maintenant on va faire plus dur : prend ta main droite, concentre-toi et allonge ton index. Il faut que tu penses aux os qui le composent et que tu agrandisses tout ce qu’il y a dedans. Si tu oublies un élément la douleur pourrait être suffisante pour te faire tomber dans les pommes mais ne panique pas je vais t’aider. »

Henri – « Garde le regard fixé sur ton index et essaye de ne penser à rien d’autre qu’à ma voix et à ton index. Regarde-le, regarde-le vraiment. Grave son image dans ton esprit, doucement. Très bien, surtout mémorise le moindre détail. Ok, maintenant pense à « agrandir » ton doigt, vas-y donne tout ce que tu as ! Agrandis, agrandis Beriz !

Beriz sentait bien qu'il avait le dessus sur le professeur et il comptait bien sur cet avantage pour le tirer dans la direction que le Serpentard voulait. Hors de question que ce soit Henri qui mène les débats. Le maître ici, c'est Beriz et il ne lui pemettra jamais d'interchanger les rôles. De toute façon, il avait juste besoin d'un peu d'aide et après, il comptais bien se debrouiller tout seul.

Faire quelque chose de moi. Personne ne peut faire quelque chose de moi. Je vais devenir le meilleur mais personne ne poura intervenir dans la vie de Beriz, ni Henri, ni ses parents. De toute façon, il est programmer pour devenir le meilleur sorcier de tout les temps. Mais Loris ulait maîtriser son pouvoir, pas pour faire des blagues mais bien dans son but ultime d'être le meilleur. Comme toujours, il se servait du savoir des autres pour tout concentrer dans son cerveau et tout savoir, tout connaître.

Bon alors, on se concentre, on ferme les yeux quelques secondes pour vider son esprit. Il avait appris à le faire lorsqu'il recevait les coups de son père, cela lui permettait de moins sentir la douleur. Lorsqu'il les rouvrit, il garda toute son attention sur son index et imaginait comment il était à l'interieur, enfin sous la peau. Des os, comme cela. Il essaya une première fois mais son index ne bougea pas et il ressenti une vive douleur et s'arrêta net. Pourtant son visage ne montrait rien. On aurait simplement pu croire qu'il n'avait pas commencer ou juste rater. Vider son esprit lui avait permis de ne pas tomber dans les pommes et d'emmagasiner la douleur dans son corps.

Deuxième essai. Lentement, son index s'allongea. Un centimètres, deux, trois, quatres. Stop. Cela demandais un grand effrot et après plusieurs secondes, Beriz fut obligé d'arrêter de se concentrer et son index reprit sa forme initial. Il jeta un regard interrogaeur au professeur.

Henri regarda le doigt s'allongeait, longuement ; ouais, c'est pas mal du tout pour un premier essai. Il vit cependant quelques élcairs de douleur traverser le visage du jeune serpentard. Et oui ça n'était pas un don facile...

Henri - "douloureux pas vrai ? Et encore tu t'en sors plutôt bien. Tu verras ça beaucoup plus tard mais les métamorphoses humaines sont toujours ce qu'il y a de pire. Il va falloir être prêt à encaisser la douleur Beriz"

Henri - "Revigor !"

Le sort fusa et toucha la poitrine de l'élève, en plein centre ; une sensation de douce chaleur et de vitalité se répartissait dans son corps....
Tranquillement le professeur d'Histoire découpa du chocolat et en tendit de nouveau à Beriz.

Henri - "bon, avec ça tu devrais te sentir mieux. Autant t'y faire la douleur va empirer, mais j'essayerai de rendre ça moins difficile. Avant de reprendre on va faire un chouia de théorie, très rapide"

Il traça sur un des grands tableaux de son bureau trois mots, en grand

FORCE
RAPIDITE
PRECISION

Henri - "Je ne sais pas trop ce qu'on vous apprend dans en sortilèges, magie noire et en DCFM mais en gros voilà les 3 caractéristiques de la puissance d'un sorcier. La force, ou plutôt l'intensité, c'est ton niveau de maîtrise d'un sort, ou d'un pouvoir quelconque. Comme tu es encore un peu jeunot on va y aller progressivement."

Henri - "La précision on fera ça la prochaine fois, par contre la rapidité est quelque chose d'accessible à tout age. La plupart des sorciers se soucient majoritairement de la force, et ces idiots donnent des magiciens médiocres. Quand à la précision c'est encore pire.... si tu voyais le niveau de certains aurors, c'est à désespérer"

Henri - "bon enfin bref, donc nous on va bosser la rapidité. Tu vas recommencer à allonger ton doigt, et tu ensuite le rétrécir puis le ré-allonger le plus rapidement possible. A chaque fois je veux que tu ailles de plus en plus loin et de plus en plus vite. Ignore la douleur, jusqu'à ce que tu t'énvanouisse si il le faut. Allez, au boulot !"

Encaisser la douleur, cela, il savait faire. Il avait eu pas mal d'entrainement avec son père. Il faut dire que le jeune Serpentard avait bien cherché en refusant d'apprendre les leçons, en refusant de faire les sorts que lui demandait son père ou en ignorant ses recommandations. Les coups pleuvaient à flot mais le jeune homme s'en fichait. Personne ne peux dicter sa vie et il comptait bien le faire comprendre à ses vieux. Non, ce n'est pas un panti comme Yon et Ar. Non, ce n'est pas un rebelle comme Julen. C'est juste Beriz, un petit garçon qui veut vivre sa vie à lui.

Revigor. Tout de suite, on se sent mieux. Le jeune Serpentard ignorait ce sort et maintenan il n'avait qu'une envie, l'apprendre. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que s'il voulait s'entrainer seul, il lui fallait un moyen de se remettre en état pour ne pas aller continuellement à l'infirmerie. Il n'était pas faible et personne ne saura jamais ce qu'il prépare avec la maîtrise de ce don.

La prochaine fois ?! Qui t'as dit qu'il y aurait une prochaine fois ? Beriz volait quelques conseils mais ne croit pas qu'il va te montrer tout ses progrès. Il ne veut pas qu'Henri sache où il en est et il compte bien arrêter de venir dès qu'il en saura suffisamment. Tel un élève appliquer, il écoute le morceau théorique même s'il trouve cela barbant.

Concentrer, Beriz prend le temps à nouveau de faire le vide dans sa tête afin de montrer à ce gigolo de professeur de quoi il est capable. Je t'interdis de t'évanouir. Il faut que tu garde le controle sur Henri et que tu ne devienne pas faible face à lui. Allonge, retrecit, allonge, retrecit, allonge, retrecit. STOP. Beriz n'en peut plus. Il se sent faible et à l'impression que son energie s'est épuisée. Il a réussi l'exercice. Certes, il manque encore de rapidité et d'endurance mais cela se travaille.

Allonge ; rétrécit. Allonge, rétrécit. Allonge, rétrécit, allonge, rétrécit, allonge, rétrécit !

Ce bon Beriz comprend plutôt bien l’exercice, de même qu’il montre un certain talent à le réussir. Henri regarde tout ça d’un œil critique, très critique même ; le jeune serpentard pige vite et semble prometteur mais le professeur de Poudlard sait parfaitement qu’il n’y a rien de pire que de laisser paraître son admiration à son élève. Les jeunes gens doués et talentueux avaient l’extrême et fâcheuse tendance, après quelques compliments sincères, à se croire tout permit et capable de tout ; le meilleur comme le pire.

Beriz souffrait, et finit par s’arrêter quand l’exercice finit par épuiser ses forces ; ça n’était pas très gentil de la part d’Henri mais ce dernier avait besoin d’éprouver la volonté du garçon, ainsi que de lui faire sentir la morsure de la douleur. Mieux valait que ce soit maintenant et sous son contrôle plutôt que dans un coin obscur où Beriz se mettrait à agoniser….

Henri – « Et bien, déjà fini ? Que se passe-t-il, on est fatigué peut-être ? Je suis déçu il m’avait semblé comprendre que tu étais prêt à être un peu sérieux et motivé…… »

Il a pourtant l’air d’être au bord de l’évanouissement le Beriz, et ça se voit qu’il a donné beaucoup de son énergie ; il en faut peu pour qu’il ne se mette à trembler…. Cette fois-ci il ne lui lance encore « revigor ! » et ne propose pas du chocolat : il fallait voir ce que Beriz pouvait encore faire avec ses propres forces, quand il en arrivait à l’extrême limite de toute chose. Calmement Henri le dévisageait d’un regard froid et sans aucune considérations ; puis il se leva, et sorti sa baguette.

Henri – « Bon, je vois, ne dis rien j’ai tout compris : Môssieur a besoin d’un peu de motivation supplémentaire….. Dis-moi Beriz, ton don tu comptes réussir à en faire quelque chose ? Et tant qu’on y est tu as envie de devenir un sorcier un jour ? Parce que là, excuse-moi du peu, mais c’est tout à fait nul. Si tu faisais quelques efforts tu pourrais faire disons….. ça ! »

Le professeur tendit d’un geste vif sa baguette tout en murmurant des paroles incompréhensibles : son bras s’allongea alors instantanément en direction de Beriz et se transforma dans le même instant en une épée acérée. Moins d’une seconde après la pointe de l’acier était positionnée sous la gorge du jeune serpentard.

Henri – « Ceci est une de mes bottes secrètes, quasi-imparable en combat rapproché ; quelque loups-garous ont commis récemment l’erreur de venir s’y frotter. Il n’y a guère que deux manières de s’en sortir : transplaner ou être métamorphomage. Alors Beriz, qui es-tu et que vas-tu faire ? »