Noce Funèbre [appartement Winchester] (PV Yon)

Aout 1983

Cela faisait déjà un mois qu’Arya était en vacances chez son frère. Le temps continuait lentement sa progression, et déjà elle savait que dans un mois, elle devrait à nouveau le quitter. De plus ces derniers temps, il partait plus souvent en mission, elle ne disait rien, mais entre son boulot et ses missions, elle avait du mal à le voir. Les rares soirées qu’il passait avec elle, elle s’endormait dans ses bras, se lovant contre son torse, et se réveillait le lendemain matin dans son lit, alors que lui avait déjà disparut.

Ce matin la comme les autres, Yon était partit très tôt. La veille encore elle lui avait promis de rester tranquillement à l’intérieur, mais elle avait maintenant l’habitude de désobéir. Dehors il faisait un temps superbe, pourquoi ne pas en profiter pour aller se balader, faire les boutiques ? Enfin toute excuse était bonne pour fuir l’appartement. Elle enfilât donc une jolie robe noire qui lui seyait a ravie, nouât ses cheveux comme elle le pouvait, et sortit discrètement de l’appartement. Un quart d’heure plus tard, elle traversait le grand parc par lequel il fallait passer pour se diriger vers le chemin de traverse. Elle avait une bourse plein d’or en poche et comptait bien en profiter. Soudain elle sentit une main sur son épaule.

Julen : Arya ??

Celle-ci se retournât, et eut une vision d’horreur. Lui que faisait il ici. Mais pas le temps de réagir qu’il la prenait dans ses bras. Violemment, elle se dégageât le repoussant.

Julen : Arya je suis heureux de te revoir.
La vipère : Ne pose pas tes sales pattes sur moi. Qu’est ce que tu fais ici ?
Julen : Je suis avec ma femme on est venu pour…
La vipère : Ta femme ? Tu veux dire ta sale pute.
Julen : Arya je ne te permets pas de…
La vipère : Je ne reçois d’ordre de personne, surtout pas de toi.

Elle le transperçait de son regard d’acier, montrant tout son dégoût pour lui. Cela faisait bien longtemps qu’il était mort pour elle. Sa voix grondait, et augmentait sous la fureur. Les passants se tournaient sur leur passage, mais elle s’en moquait. Elle posât la main sur sa hanche, lui faisant ainsi comprendre que sa baguette n’était pas loin, et qu’elle n’hésiterait pas une seconde à s’en servir. Julen, lui jetait des regards partout, ne voulant pas se faire remarquer. D’un geste rapide, il l’attrapât, le serrât contre son corps, et transplanât l’emmenant un peu plus loin à l’ abri des regards. A nouveau, elle se dégageât avec force, et sortit sa baguette, la pointant sur lui.

La vipère : Je t’interdis tu m’entends, je t’interdis de me toucher. Tu n’es pas digne de poser tes mains sur moi.
Julen : Arya je suis ton frère et…
La vipère : NON. Tu n’es pas mon frère, mon frère et mort il y a bien longtemps. Je n’ai qu’un frère et lui seul peut me toucher.
Julen : Alors c’est ça, il t’a amadoué. Arya tu n’es pas comme lui
La vipère : Tu as raison je ne suis pas comme lui. Je suis lui, il est moi. Tout les deux nous ne faisons qu’un. Nous sommes unis par notre sang, celui des Winchester, celui que tu as souillé. Tu n’es qu’un traître et…
Julen : Arya je ne te permets pas. L’amour on ne peut pas le combattre. Mon seul tort a vos yeux s’est d’avoir épousé la femme que j’aime.
La vipère : Une sale sang de bourbe, tu n’es qu’un traître. L’amour c’est pour les faibles. Tu aurais du rester a nos côtés, et ne pas salir notre nom. Mais tu as préféré partir avec elle et nous renier.
Julen : C’est vous qui m’avait renié, c’est vous qui m’avez rejeté. Je n’ai jamais voulut ça tout ça c’est…
La vipère : J’aurais du le laisser te tuer.

Elle le dévisageait, sa baguette a bout de bras. Oui elle aurait du le laisser faire, mais que voulez vous. A cette époque elle n’était encore qu’une jeune ado prête a tout pour protéger son frère. Non ne vous emballez pas ce n’est pas lui qu’elle voulait protéger mais bel et bien Yon.

Julen : Arya tu ne sais pas ce que tu dis. Tu t’es interposé, tu m’as sauvé la vie. Tu t’es mit en travers de son chemin et cela prouve que tu as du bon au fond de toi. Tu m’as protégé.
La vipère : Ce n’est pas toi que je protégeais, mais lui. Je ne voulais pas qu’il se salisse les mains en te touchant.
Julen : Ca suffit ses conneries. Il t’a embobiné Je sais qu’au fond de toi il y a un cœur. Tu n’es qu’une enfant tu n’as pas a vivre ça. Et baisse moi cette baguette bon sang !

C’est la qu’il se trompait. Non Arya Winchester n’était plus une enfant depuis bien longtemps. Elle avait suivit son frère qui l’avait bien vite amené dans le monde des adultes. Celui ou aucune pitié ne peut passer votre esprit. De plus elle était plus forte que ce qu’il ne pouvait l’imaginer. Mais là, il allait trop loin, et elle allait lui prouver qu’elle aussi pouvait se montrer cruelle.

La vipère : EXPULSO.

Julen reçut le sortilège en pleine poitrine et s’envolât à quelques mètres, son dos s’écrasant contre un arbre. Il glissât au sol, et Arya se rapprochât rapidement de lui, lui envoyant un coup de pied féroce en plein visage. Le sang perlait du nez de celui qui était mort pour elle. Il était sonné, oh ça non, il ne s’était pas attendu à ça. Sa voix se muât dans un murmure, et elle s’accroupit près de son visage.

La vipère : Sache que je ne suis plus une enfant. Je sais me défendre, je sais me battre mieux que tu ne peux l’imaginer. Maintenant, je vais te donner un conseil. Part. Vite et loin. Dans quelques heures il saurât que tu es ici avec elle. Cette fois, je ne serais pas entre vous, mais bel et bien de son côté. Il va te traquer sans relâche jusqu’à ce qu’il ait ta peau. C’est un chasseur, le meilleur. Tu n’auras plus de repos. Si je le pouvais, je t’aurais tué de mes propres mains, mais lui excelle dans cet art, et saches qu’il te fera subir mille tourment avant de t’achever.

Elle se relevât, envoyant un coup de pied dans ses valseuses, alors qu’il se tordait de douleur. Non elle n’avait aucune pitié pour lui, et maintenant il ne pourrait plus en douter.

La vipère : Tu es mort pour moi depuis bien longtemps, mais bientôt tu le seras au sens propre.

Elle se détournât rapidement, et disparut. Oublié l’envie de faire les boutiques. Elle se redirigeât directement vers l’appartement de son frère. Une fois sur place, elle s’installât dans le canapé attendant son retour. Il serait peut être furieux de sa désobéissance, mais il savourerait avec joie de voir a quel point sa vipère pouvait être sans pitié.

Londres. La Gazette du Sorcier.15h59. Bientôt 16. Je me suis arrangé. Je n'ai pas pu passer beaucoup de temps avec elle ces temps ci. Elle sera sortie malgré ce que je lui ai dis. Je ne peux pas non plus l'enfermer. Et c'est bien qu'elle désobéisse. De temps en temps. Un petit clin d'oeil à la standardiste. Non mais quelle cruche. Pour un peu elle se casserait la gueule par terre. Une expression de dédain que je laisse passer sur mon visage. Trop facile. Pas intéressant; Puis pas en ce moment...

16h00 pile. Devant la porte de mon appartement sur Mayfair. J'ai toujours trouver ça plus classe comme entrée. La clé qui tourne dans la serrure. Je pousse la porte; Elle attend. Là sur le canapé. ça ne pouvait pas m'échapper. Cette ombre dans ses yeux. Une étincelle de fierté. Elle a quelque chose à me dire! Je lui prends le menton et approche son visage à quelques centimètres du mien:

OMBRE- Toi, tu es sortie!


Mes lèvres prennent un pli amusé. Si on avait été e pleine nuit et que je l'avais chopé à me désobéir elle s'en serrait prit plein la gueule. Mais là c'était normal. Jolie robe. Enfin. Qu'est-ce qu'elle avait à me raconter.
Je la sonde du regard. Une note désagréable dans ce que je ressens. Mais je ne peux pas mettre le doigt dessus. Pas encore.

Arya attendait patiemment son retour, ne cessant de jeter des coups d’œil vers une pendule. Bientôt 16 H il n’allait plus tarder maintenant. Elle fulminait intérieurement contre ce salopard qui se disait son frère. Sur son visage se lisait sa haine, ses yeux étaient noirs. Soudain, un déclic, la porte s’ouvrit. Elle le regardât entrer, il se dirigeât vers elle. Elle savait déjà qu’il avait remarqué la tension qui régnait en elle. Elle détournât son visage pour qu’il ne prenne pas son regard pour une agression. Il s’installât alors près d’elle, l’attrapât d’une main par le menton, et l’approchât à quelques centimètres de son visage. Une drôle de sensation parcourut son corps, comme une décharge électrique. Son cœur s’accélérât, son souffle se fit court. Mais lorsqu’il brisât le silence, elle reprit ses esprits.

OMBRE- Toi, tu es sortie!

La vipère : Ouais, je me suis dit que j’avais le droit de vivre.

Son ton était agressif, mais elle s’en voulait déjà de lui parler ainsi se rendant compte que ce n’était pas sur lui qu’il fallait passer ses nerfs. Elle voulut déposer un baiser sur sa joue pour s’excuser, mais c’est ses lèvres qu’elle frôlât. Elle se reposât alors dans le canapé un peu honteuse. Il valait mieux qu’elle parle de suite pour effacer le trouble de son esprit.

La vipère : Je l’ai vu … Il était la Yon, avec sa pute. Il est venu me parler…

Lui, pas la peine de dire son nom, il savait déjà de qui elle voulait parler. Plus elle parlait, plus elle s’emportait.

La vipère : Il a osé poser ses mains sur moi… Mais je l’ai pas laissé faire. Oh ça non. Il a voulut me faire croire que je n’étais pas moi… Pas comme toi… Je le hais, j’aurais du te laisser faire… Je lui ais dit que tu serais mit au courant, que tu le traquerais, et que cette fois je ne ferais rien pour t’en empêcher.

Mais soudain, une vision lui ramenât le sourire. Elle lui prouvant qu’elle n’était pas aussi faible qu’il ne le pensait. Avec un petit rictus, elle reposât ses yeux sur son frère, une lueur de malice dans le regard.

La vipère : Il a dit que j’étais une petite fille, mais je lui aie prouvé le contraire. Je lui ais assuré que je l’aurais tué sans hésitation si j’avais eu plus d’expérience après que mon pieds ait rencontré son visage. Et avec un peu de chance, il ne pourra même pas avoir un bâtard un jour. Traques le, pour moi et tue le.

Une lueur envieuse passât dans ses yeux. Aussi cruelle que lui sans aucun doute. Elle se rappelât alors la dernière fois qu’elle l’avait vu.

FLASH BACK

Arya était assise dans sa chambre. Elle n’était alors âgée que de 13 ans. N’allait pas croire qu’elle était différente d’aujourd’hui. C’était la même, la vipère, elle était juste un peu plus jeune. Aujourd’hui, pour elle, elle perdait un frère. Oh bien sur, elle avait appris à le haïr, mais elle avait espéré qu’il reviendrait, qu’il se remettrait dans le droit chemin. Que faisait-elle à l’instant précis ? Elle observait une petite enveloppe d’un rouge vif posée sur son lit. Cette lettre elle l’avait lu de nombreuse fois. Elle n’arrivait pas à croire qu’il n’ait toujours rien compris. Non bien sur elle n’irait pas. Elle dévalât en toute hâte les escaliers. Ou était il? Il était peut être déjà partit.

La vipère : Yon t’est là ?
John : Tu lui veux quoi, il est partit y a quelques minutes.
La vipère : Ou ça ? Depuis quand ? Vite il faut que je saches.
John : ARYA ! Qu’est ce que je t’ai déjà dit, tu ne me parle pas comme ça.

Préférant éviter de se recevoir un coup, elle partit en courant. Pas besoin de réfléchir, elle savait ou il allait. La cérémonie débutait dans 30 minutes, elle devait se dépêcher.
Lorsqu’elle déboulât dans la pièce ou avait lieu la cérémonie, elle était en sueur d’avoir courut, mais apparemment Yon n'était pas là. Des mines soucieuses la regardèrent, mais elle traversât sans y faire attention. Il devait être de l’autre côté, il fallait qu’elle le trouve.

La vipère : Ouais, je me suis dit que j’avais le droit de vivre.


Elle me répond! Comme ça... Ses lèvres effleurent les miennes. Ma vipère si tu commence à jouer à ça...Non, elle a l'air toute chose. Ce n'est pas ce qu'elle a voulu faire.
Je me mords la lèvre pour ce baiser. Mes yeux la transpercent.

La vipère : Je l’ai vu … Il était la Yon, avec sa pute. Il est venu me parler…

Changement d'humeur. ça , ça ne me fait pas rire du tout! Je ne voulais pas qu'elle sorte. Il a fallut qu'elle tombe sur lui. Je suis tellement furieux que je n'écoute même plus. Debout. Les cents pas pendant qu'elle continue de parler. Cette ordure. J'aurais dû le faire. Ne pas me laisser détourner. une erreur de débutant ça ne m'arriverait plus aujourd'hui.
Je m'en rappelle comme si c'était hier...

26 Juillet 1981. 14h20. Comté du Kent .Chapelle de Canterbury. Angleterre. La cérémonie a commencée depuis cinq minutes. Je suis prêt. Tenue de circonstance. Je noue ma cravate. Je ne me laisse pas perturber par ce que je ressens. Jamais. Je ne suis pas le genre d’homme dans lequel on peut lire comme dans un livre ouvert. Même un jour comme celui-ci. Le mariage n’est qu’une connerie d’institution mais c’est ce qu’elles veulent toutes. Je m’avance d’un pas lent et sûr. La porte de l’Eglise grincent. L’Assemblée se retourne. Un ramassis de sangs de bourbe et de minables. La mariée est déjà là. Elle attend. Son visage se transforme comme elle me voit avancer vers l’autel.

C’est le grand jour aujourd’hui. Celui dont elle a tant rêvé. Depuis toute petite. Elle voit l’homme de sa vie devant elle. Enfin. Comme Claudia c’est faite belle aujourd’hui ! Je la regarde. Ses seins se compriment dans son bustier de dentelle blanche comme son souffle lui manque. Elle a fait mettre des petites fleurs dans ses cheveux savamment arrangés. Le voile tombe en cascade dans son dos et sur la traine de sa robe immaculée.

Parce qu’aujourd’hui c’est le Grand Jour. Et elle le sait. Ça se lit dans ses yeux. Dans la façon dont elle me regarde Julen aussi le sait.
Aujourd’hui, la famille Winchester s’agrandit. Un nouveau nom va être inscrit dans le marbre…au cimetière.
Celui de Julen. Mon frère.

Ou du moins l’homme qui à autrefois était mon frère. Un regard entendu. Ça ne me ressemble pas de faire des vagues. Je serais toujours irréprochable. Peu importe le sang. Peu importe la haine. Autant faire ça proprement.
Non pas que cet enfoiré de traître à son sang en vaille la peine. Non. Si je le tue c’est uniquement par principe. L’idée qu’une sang mêlée puisse porter le nom de Winchester un jour me donne la nausée. Quoique Julen ne fasse plus partie de notre famille depuis plus de sept ans.
Ma bouche prend un pli cruel. Julen me suis sans faire d’histoire.
Claudia…ma chère Claudia… garde tes larmes et tes supplications pour les tiens…les sangs de bourbe.
Nous sortons de la chapelle. Le cimetière est juste à côté. Ça tombe bien. Quoique même quand il sera raide et froid, que les vers s’occuperons de ses restes, Julen ne méritera pas d’avoir une tombe au nom de Winchester. Je ne le permettrait pas. Qu’il pourrisse à même le sol. C’est ce que mérite les dégénérés dans son genre.
Pas un mot entre nous. Il sait très bien pourquoi je suis venu. Il remonte ses manches. Je vais me faire une joie de le défigurer avant d’en finir.

JULEN- Yon… on est pas obligé d’en arriver là…

Cause toujours. Et au nom de quoi je t’épargnerai ? Certainement pas les liens du sang. De ça il n’est plus question entre nous depuis longtemps. Mon poing s’abat sur sa figure. Son nez se met à pisser le sang. Je l’ai déjà dit, je n’aime pas me salir les mains. Mais là c’est tellement jouissif. D’habitude, j’aime torturer mes victimes, les regarder agoniser sans les approcher. Profiter du spectacle en sachant que personne ne pourra jamais faire le lien avec moi. Mais là je cogne et j’y prend presque plus de plaisir que quand je jette le supplice de la métamorphose. Un de mes sorts de prédilection. Presque ma signature. C’est déjà trop d’honneur que je lui fais de le toucher. Pas très digne d’un sorcier de sang pur mais tellement jouissif. Je le finirai à l’endoloris je pense. Je veux qu’il souffre. Qu’il est bien le temps de le sentir passer. Je veux qu’il paye. Julen l’a compris. Il me rend coup pour coup.

JULEN- En fait c’est toi que je plaints . Tu n’es qu’un pauvre type incapable de comprendre ce qui est différent de toi’, il décoche un sacré coup de poing, ‘tu ne sauras jamais ce que c’est que d’aimer.’, je passe ma main sur ma mâchoire douloureuse, il a plus de répondant que je l’aurais supposé ‘ Qu’est ce que tu croyais ? Que j’allais me laisser faire ? Je vais me battre pour ma femme et j’aurais le dessus Yon…’

YON-Tu essayeras…

Je ne suis pas venu pour discuter. C’est trop tard maintenant. Un peu de sang coule à la commissure de mes lèvres. Je redouble de violence et finalement je finis par le mettre à terre. Sa chemise est maculée de son sang et du mien. Il n’a pas encore assez souffert. Revenons en aux bonnes vieilles méthodes. On ne déshonore pas le nom de Winchester s’en en payer le prix fort. Julen va l’apprendre à ses dépends. Il ne parvient même pas à se relever. Je tire ma baguette. Bois d’If. 35 cm. Un instrument de mort. Le prolongement naturel de mon bras. Sourire. J’aime tellement cette sensation de toute puissance. Il est là comme un chien, tordus de douleur, ses yeux rivés sur les miens, son visage déformé par la haine.

YON-Heureux de voir qu’au moins une fois dans ta vie tu auras éprouvé un sentiment digne de ce nom !

Ma baguette pointée sur lui. 14h52. Cimetière de Canterbury. Aujourd’hui Julen va mourir.

YON- Endoloris !

Au dessus de nos tête, un ciel d’Apocalypse. Des nuages noirs se convulsent. Ma voix semble remplir l’atmosphère, résonner contre le ciel lourd et bas. Un grondement terrifiant se mêle aux accents graves de ma voix. Julen hurle à la mort. L’orage couvre ses cris. De toute façon, j’ai pris mes précautions avant de l’attirer ici. Nous sommes entre nous. Le bras tendu, je me délecte du spectacle. Pour rien au monde…

MA PETITE VIPERE- Yon…Yon arrête ! J’t’en prie !!

Je ne cille pas. Julen va mourir. C’est tout. Elle accoure à moi. Je ne me risquerai jamais à la blesser. Elle le sait. Son regard planté dans le mien. Elle ne dit rien. Elle est aussi déterminée que moi. Derrière elle au sol, Julen va se remettre de mes sévices. Qu’il profite de ce sursit. Il ne mérite pas sa pitié ! Je suis furieux mais je ne peux pas faire ça devant ma petite sœur. Pas tant qu’elle le défendra. Mais un jour elle comprendra. Elle est encore trop jeune. Son cœur ne s’est pas encore assez endurci mais elle apprendra.
Tu as gagné pour cette fois sale traître. Je tourne le dos sans un mot. Mon long manteau noir flotte derrière moi. Si Julen recroise un jour mon chemin, les choses se passerons différemment. En tout cas pas aussi bien pour lui. Arya n’aura pas besoin de le savoir. Le pli cruel ne quitte pas mes lèvres. Je sais que ce n’est que partie remise.

15h15. La pluie s’abat violemment sur le Cimetière de Canterbury. Aujourd’hui Julen est mort pour moi. Définitivement cette fois. Ma sœur n’a fait que retarder l’échéance. Julen, ce n’est qu’une question de temps.

Le souvenir est encore là. Vif. Présent. Le Yon de ce jour là est toujours là en moi. Le même goût de sang dans la bouche. La même fureur inspiratrice

OMBRE- ARYA MERDE! JE t'avais dis que je ne voulais pas que tu sortes!


Je passe ma rage sur elle. Mais au fond ce n'est pas juste. Elle s'est même montrait très à la hauteur aujourd'hui avec ce sâle con. J'aurais aimé voir.

OMBRE- Non je suis désolé. il faut faut bien que tu sortes quand même. Cet enfoiré me fait dire n'importe quoi! Il ne pourra pas se cacher bien loin. Il n'aurait pas du revenir.

J'ai déjà enfoui ma colère au plus profond de mon coeur. là où elle me sera le plus utile. Ce soir je chasse. Je caresse les cheveux de ma petite vipère que mon brusque changement de ton a dû terroriser. J'aimais je ne lui avait gueuler dessus si sincèrement et si méchament. Elle l'a sentit dans ma voix et elle l'a bravée. Comme toujours. Mieux que toujours.
J'ai toujours le regard mauvais. Je la plaque au mur violement. Sans réfléchir. J'ai besoin de passer ma colère sur quelqu'un. Et elle est là. Mon autre moi. Sa bouche je la dévore. Mon souffle s'est fait puissant soudain. Je la maintiens sous mon baiser furieux. Toujours mieux. Puis je lui arrache cette caresse sans plus de ménagement. Non ma fureur ne passe pas.

16h25. Ma chambre. Je jette un manteau noir sur mes épaules. Celui là justement. Je sort en claquant la porte.
OMBRE- Je vais chasser!


Je pars à grandes enjambées. Ce soir je finis ce que j'aurais du faire il y a longtemps. Julen nos chemins se croisent à nouveaux. Sauf que je ne suis plus un débutant. je suis aguérri. Je suis un chasseur.

Il ne lui fallut pas longtemps pour réagir. Déjà il s’était levé l’air furieux, et faisait les cents pas. En avait il contre elle ? Elle ne savait pas réellement. Elle continuait a parler, mais déjà il ne l’écoutait plus, continuant a penser. Elle savait ce qu’il avait en tête, la même chose qu’elle. Il se rappelait.

FLASH BACK

Arya avait traversé la pièce en courant et avait atterrit dans un cimetière. Des voix se faisaient entendre. C’était eux. Elle ne saisissait pas un mot, mais s’approchât en courant, alors que Yon terrassait Julen d’un Endoloris. Julen hurle. D’une certaine manière, c’était beau a voir, mais elle devait l’en empêcher.

La vipère : Yon… Yon arrête ! Je t’en pris !!

Il ne semblait même pas l’entendre. Elle accourut vers lui, elle savait qu’à elle il ne la toucherait pas. Il leva son sortilège, la fixant dans les yeux. Elle voyait toute la fureur qu’il ressentait. Pourtant, elle ne bougeât pas, son regard déterminé. Sans un mot, il lui tournât le dos, sa cape noire virevoltant dans son dos. Arya le regardât s’éloigner.

Julen : Merci…
La vipère : Ne me parle pas. Tu ne mérite pas ma pitié. Si j’ai fait ça c’est pour lui, pas pour toi. Tu n’es même pas digne de me parler.

FIN DU FLASH BACK

Elle s’en souvenait comme si c’était hier. Elle était partit a son tour, essayant de rattraper le seul qui comptait a son cœur, mais il avait déjà disparut. Aujourd’hui, ils avaient grandit, pourtant cela n’avait en rien changé leur rapport. Il continuait à marcher, sa fureur émanant de tout son corps. Arya s’était levé pour tenter de le calmer, mais c’est à ce moment qu’il explosât.

OMBRE- ARYA MERDE! JE t'avais dis que je ne voulais pas que tu sortes!

Arya prise de terreur reculât de plusieurs pas. Jamais elle ne l’avait vu comme ça, jamais il n’avait osé lui parler ainsi. Elle était quelque peu sonnée, elle ressentait même une certaine peur, mais essayât au mieux de la cacher, restant hors de porté de ses mains.

OMBRE- Non je suis désolé. Il faut bien que tu sortes quand même. Cet enfoiré me fait dire n'importe quoi! Il ne pourra pas se cacher bien loin. Il n'aurait pas du revenir.

Arya se détendit quelque peu et se rapprochât de son frère. Il s’approchât à son tour, et passât sa main dans ses cheveux. A nouveaux ce sentiment étrange. Elle frissonnait Elle voulait se blottir dans ses bras, mais sa réaction a lui fut toute autre. Son regard noir n’avait pas disparut. Soudain, il l’attrapât, et la plaquât violemment au mur. Elle sentait toute sa puissance, elle ne pouvait lutter. Son corps entrât en contact avec le mur, et elle retint une plainte de souffrance. Sans plus de ménagement, il l’embrassât, et elle se laissât faire, impuissante. Non pas par la force qu’il mettait à la retenir, mais par l’envie qui la dévorait à son tour. Il s’écartât alors, et elle restât muette .Il disparut dans sa chambre. Arya restât prostrée contre le mur, ne sachant que penser de ce baiser. Il réapparut très vite, son manteau noir sur les épaules.

OMBRE- Je vais chasser!

La porte claquât. Et elle se laissât glisser le long du mur. Elle savait déjà ce qui allait se passer. Elle se relavât lentement, ne sachant que faire. Lentement elle se portât jusqu’à la chambre de Yon et se glissât dans ses draps, comme bien souvent. Elle allait l’attendre. Longtemps peut être, mais elle serait là a son retour. Ce soir elle ne dormirait pas. Ce soir Julen serait mort.