Inondation nocturne [ou de l'eau...]

Un robinet est resté ouvert toute la nuit dans la salle de bains des filles et à tout inondé. On essaye de réparer les dégâts avec Sally.

Ah bon, un dégât est un dégât. Lareless sort sa baguette magique. Un sortilège pour assécher le tout, un récuro pour faire redevenir les meubles présentables... Elle en a pour un gros 10 minutes. L'odeur d'humidité couvrait l'odeur de flambé.

Pour finir, elle rallume le feu dans la cheminée.

Vous auriez dû me prévenir tout de suite... Mais c'est quoi cette odeur de cramé?

En effet, l'odeur du feu qui a brûlé quelque chose plane lourdement dans l'air. Less regarde partout, se demande ce qu'il peut bien se passer encore. Elle avance un peu, respire avant d'être prise d'une quinte de toux.

Mais ca flambe! Faites sortir les autres...

Elle ne peut pas savoir que le feu a été circonscrit.

C'est vrai qu'il n'y avait pas pensé. C'est beaucoup plus simple de prendre les choses en mains lorsqu'on est un professeur mais Loris n'avait même pas penser à cette solution. Prevenir Miss Mainella aurait été tellement plus simple et lui aurait éviter tout ces problèmes. Enfin, maintenant, c'était fait. Tout semblait en bon état, restait plus qu'à réparé ce qui avait été détruit avec le feu et avec l'eau mais il laissait le soin à Lareless de le faire. Il voulait plus prendre de risques à présent.

Maintenant que la professeur était là, Loris se sentait parfaitement ridicule en caleçon au milieu de la salle commune, sa baguette à la main. Il avait fait prendre des risques à Flash et Jeff, sans compter Sally. A présent, c'est lui qui se sentait coupable. Un héros ? Tu parle, t'es plutôt un zéro. Chad n'aurait jamais agit comme cela. T'es vraiment trop nul. Tu fera jamais un bon préfet. Mais ta gueule la petite voix.

Finalement, la panique de Less le ramena bien vite à la réalité et lui fit prendre conscience des risques inutiles qu'il avait pris. Il s'empressa tout de même de rassurer son professeur.
"Des elèves se sont plantés de sort et ion fait cramer une partie de leur chambre mais, avec Sally, on a réussi à éteindre le feu. J'ai envoyé les deux elèves avec Flash et Jeff à l'infirmerie. Pas de blessé mais ils ont eu très peurs et pourront se reposer un peu avant de retourner en cours"

Il espérait avoir fait ce qu'il fallait mais craignait que Less lui reproche son attitude. Lui qui avait voulu faire de son mieux avait fait n'importe quoi et il regrettait cette matinée.

Ca va alors. Je ferai nettoyer la salle commune de fond en comble demain.

Elle se retourne vers les étudiants. Visiblement, elle est fière d'eux. En ce moment, l'esprit Grifondor a ressorti. Elle fait un dernier tour d'horizon, pour être certaine que tout a été convenablement nettoyé et rangé. Avec les dégâts d'eau, on ne fait pas de farces.

Vous pouvez aller vous recoucher, je vais aller voir moi même comment se portent vos confrères qui sont à l'infirmerie. Je vous en donnerai des nouvelles, promis.

Elle se détourne, Va ressortir par la grosse dame. S'arrête.

Oh, M. Antony, pour avoir tout pris ca en charge, j'octroie 10 points à Griffondor. Mlle Flemmings, pour l'avoir aidé, vous faites gagner 5 points. C'est du beau boulot vous deux. Maintenant, alez vous recoucher.

Le tableau pivote et Lareless quitte la salle commune.

Loris ne savait pas pourquoi, mais il pouvait s'empêcher de baisser les yeux comme gêné par le regard troublant de son professeur. Il n'aimait pas les compliments et préférait faire des bonnes actions dans l'ombre. Il n'aimait pas qu'on parle de lui même en bien et n'était jamais bien à l'aise dans ce genre de situation. Heureusement, le regard de la jeune femme ne resta pas longtemps posé sur eux et elle allait quitter la salle commune, Loris eut juste le temps de lui dire.
"Madame, Flash et Jeff nous ont aussi été d'une grande aide pour arrêtez l'inondation. Sans eux, nous n'aurons pas pu y arriver."

Il voulait gagner des points en plus ? Non, Loris se fichait pas mal de la coupe des quatres maisons, il voulait simplement se rattraper. Il avait pas été très simpa avec les Gryffondors lorsqu'ils s'étaient jetés tout les deux dans le feu mais il avait aussi démontré leur courage et méritaient certainement autant de compliments que Loris. Il sourit une dernière fois à miss Mainella et lorsque la grosse dame eut pivoté, il se laissa tomber sur le canapé epuisé, espérant pouvoir discuter un peu avec Sally. Il n'était plus fatigué et l'envie de retrouver son lit ne l'enchantait guère. Il espérait que la Gryffondor serait de son avis.
"Et ben, on s'en est pas mal tirer. Je pensais qu'on allait se prendre une retenue de ne pas l'avoir appelé. Pendant quelques instants, j'ei eu peur de sa réaction"

Il avait eu peur. pas de l'inondation, pas du feu simplement de son professeur. Il avait agit à l'instinct et finalement avait eu peur que ce ne soit pas la meilleure solution. Le regard des autres. Tellement important pour Loris, plus important encore que les menaces extérieures.

Clin d'oeil complice. Comment aurait-il pu la dénoncer ? Elle n'avait pas fait exprès et cela arrive à tout le monde de faire des bêtises sans même s'en rendre compte. Et puis, discréditer un Gryffondor devant leur directrice de maison est une chose vraiment impensable. Non, vraiment, le jeune homme n'aurait jamais pu faire une chose semblable et puis Sally semblait tellement gentille, tellement maladroite qu'il avait qu'une envie, la prendre dans ses bras. Il la voyait plus comme une enfant qui aurait besoin d'être protégée que comme une petite amie et pourtant ... Pourtant, elle était pas mal, même très mignonne.

Il la regardait, l'écoutait avec beaucoup d'attention, ne baissant pas les yeux lors des compliments, au contraire. Il était fier de l'attention que la jeune fille portait sur lui et la façon qu'elle le regardait. Il en était même troublée mais ne laissait rien transparaître qu'un sourire charmeur. comme à son habitude, il essaya de minimiser son rôle dans cette histoire. tentative de séduction ? Peut être.
"Tu sais, si j'avais prévenu miss Mainella, rien de tout cela ne serait arrivé. Je me rend compte que j'ai mis la vie de Flash et de Jeff en danger mais aussi la tienne. Il aurait pu t'arriver quelque chose de grave et sa je me le pardonnerais jamais. J'espère sincèrement que tu ne m'en voudra pas trop."

Il était sincère. Il prenait maintenant onscience de ce qu'il aurait pu se passer et de son comportement qui était loin d'être raisonnable.

Sourire. Il regardait toujours la jeune fille, n'arrivant pas à décrocher son regard du sien. Il passa une main dans ses cheveux pour les enlever de devant son beau visage et après plusieurs secondes d'un silence extrême, il approcha son visage du sien et l'embrassa. Allait-elle accepter son baiser ou le repousser ? Son coeur battait fort.

"Tu sais, si j'avais prévenu miss Mainella, rien de tout cela ne serait arrivé. Je me rend compte que j'ai mis la vie de Flash et de Jeff en danger mais aussi la tienne. Il aurait pu t'arriver quelque chose de grave et sa je me le pardonnerais jamais. J'espère sincèrement que tu ne m'en voudra pas trop."

Sally secoua la tête. Comment aurait-elle pu lui en vouloir ? Elle n'y avait même pas songé un seul instant, ne voyant que le côté héroïque de Loris. Pour elle, cela suffisait. Peut être n'avait-il pas prévenu le professeur Mainella au moment où il s'éveillait mais cela n'avait plus d'importance. Après tout, il appartenait à la maison de Godric Gryffondor et ses membres étaient impulsifs, hardis. Ils fonçaient et réflechissaient ensuite mais ils étaient toujours présents pour soutenir leurs camarades. Elle eut une pensée pour Flash et Jeff qui devaient être à présent à l'infirmerie et grimaça en revoyant le ventre de Jeff. A bien y repenser, il s'était montré bien plus imprudent que Loris. Sally regarda Loris de ses yeux sombres puis lui répondit, touchée :

"Tu plaisantes ? Je ne pourrai pas t'en vouloir ! Pas après tout ce que tu as fait ce soir !"

Elle le vit sourire et songea que cela lui allait bien. Il approcha sa main de son visage, la passa dans ses cheveux. Elle retint son souffle, ne pouvant s'empêcher de frissoner. Ils se regardaient, ils se taisaient. Mais ce n'était pas un silence lourd, ou oppressant. Non. Sally le comprenait. Elle pressentait ce qu'il allait faire et peut être ce qu'il dirait par la suite. Lentement, il se pencha vers elle. Elle ne broncha pas, elle ne fit pas un geste, elle se laissa faire. Son esprit s'engourdit, ses yeux se fermèrent. Les battements de son coeur s'accelérèrent. Sa respiration était plus faible. Il n'y avait plus qu'eux, mais ils étaient loin de Poudlard. Loin de tout.

Après tout, pourquoi ne pas faire un bout de chemin ensemble ?