Retour... loin d'être en force... [sujet divers - libre]

Une caisse de 12 (potions, entendons nous) dans les mains, Lareless revient à la salle de magie noire. Elle s'interromp sur le côté de la porte lorsqu'elle entend la voix de Mikomi.

l'on aime énormément ne nous reconnaisse plus, on peut difficilement faire plus dramatique...

Un petit sourire se dessine sur les lèvres pleines. Elle dépose doucement les potions à l'extérieur de la classe, puis siffle doucement son chien.

POur la deuxième fois, il envoie valser Jack en se relevant vivement. Puis il disparait comme une balle dans le corridor.

Viens, allons faire cette promenade vieux. Ils ont à causer.

La main délicatement posée sur l'échine du chien, ils vont enfin faire cette promenade. Ca lui met du baume au coeur de voir Mikomi être moins seule.

- Ne t'inquiète pas pour Naia, j'ai été très présente auprès d'elle. J'ai aussi Lilith, la fille adoptive de Kaley, chez moi, mais ça se passe bien.

Il sourit, mais c'était pas exactement ce qu'il voulait dire. Il ne doutait pas un instant qu,il avait à s'inquiéter pour Naia, mais il savait qu'il l'avait délaissé depuis quelques mois, mais il allait devoir récupérer cette lacune. Il aurait à récupérer des tas de lacunes d'ailleurs. Un mois d'emprisonnememtn dnas son propre corps, ça portait à réflexion et il avait une longue liste des choses à faire durant la prochaine année, des choses à faire avant qu'il ne soit trop tard.

- En tout cas, on a un point commun... On s'échine tous les deux pour rendre la mémoire à notre meilleure amie. Je comprends ta souffrance puisque j'ai la même. Qu'une personne que l'on aime énormément ne nous reconnaisse plus, on peut difficilement faire plus dramatique...

Ah oui, c'est vrai. Kaori était aussi amnésique. Il ne l'avait apprit que quelques jours avant d'être empoisonné et ça lui était totalment sorti de la tête. Et que Mikomi le lui dise lui fait brusquement réaliser qu'il n'est pas seul et incompris. Élan de compassion spontané, il enlace étroitement Mikomi, mais ne dit rien. Qu'est-ce qu'il y a à dire de toute façon... rien, puisqu'il n'a pas réussit à faire retrouver la mémoire de Less... mais s'il trouve avec Mikomi, il lui dira comment faire. Pas tellement qu'il apprécit Kaori, au contraire, mais il ne sait trop que l'amnésie de sa meilleure amie est insupportable. Il soupir, non pas d'ennuie mais d'impuissance. (Non, pas ce genre d'impuissance... bande de pas fins )

Hess se lève brusquement, faisant feuler Jack une seconde fois et se dirige vers la porte ouverte de la salle de Magie Noire. Rien d'étonnant, c'est un chien de garde avant tout et il fait très bien son boulot. Kaitz le suit du regard, tenant toujours Mikomi contre lui. Le chien disparaît rapidement et il l'entend s'éloigner. Il a brusquement un doute. Il lâche Mikomi et se dirige vers la sortie. Il jette un oeil dans le couloir, juste à temps pour voir Less et Hess tourner le coin du couloir. Il se sens étrangement agacé par la situation. Au sol, il voit la caisse contenant les revigorants. Il serre les poings et la mâchoire et a très envie de balancer un coup de pied à la caisse en question, mais il se contente de donner un coup sec au cadre de porte, pour évacuer l'agacement. Ça marche un peu... bien peu. Du pied, il pousse la caisse à l'intérieur de la salle de Magie Noire et s'accroupi devant pour en inspecter le contenu.

- Un revigorant pour le corps et le Whiskey pour l'esprit, annonce-t-il, amer. J'ai l'impression de voir ma mère agir envers mon père... un gentil monsieur envers qui on a de délicates attentions.

Il sort un flacon de la caisse, laisse les autre là où ils se trouvent, puis revient vers Mikomi, attrappant son verre de Whiskey en passant. Il le plante dans les mains de Mikomi et ouvre son flacon.

- À Kaori et Less. Qu'elles retrouvent la mémoire le plus rapidement possible...

Et il cogne les deux récipients l'un contre l'autre avant d'avaler cul-sec le contenu de son flacon.

À sa grande surprise, Mikomi accepte de trinquer avec lui. À sa grande surprise et à son grand plaisir, doit-on préciser. Visiblement, elle n'a pas le même goût que lui en ce qui a trait à l'lacool. Ça le fait sourire.

- Tu sembles déjà aller mieux. Cette potion à l'air efficace. Ca ne veut pas dire pour autant que tu peux travailler, mais je t'autorise à faire abstraction du repos forcé. Tu te sens comment ?

Effectivement, il se sent mieux. Ouais, vraiment. Ça fouettait ce truc ! Il se sentait déjà moins fatigué, moins épuisé. Il se demandait si ça allait durer un moment ou si c'était que bref comme effet. Enfin, il allait rapidement le savoir.

- J'me sens surtout chanceux d'être payé sans travailler, surtout avec l'accord et proposé par la patronne. Il sourit, avant de poursuivre. C'qui est bien avec ce truc, c'est que j'aurai assez de force pour monter dans ma chambre, puis redescendre aux cuisines pour me chercher quelque chose à grignoter et de remonter, ironise-t-il.

Machinalement, il emmêle ses doigts à ceux de Mikomi et fait doucement glisser son pouce sur le dessus de sa main. Il reprend son sérieux un moment et la dévisage. Il a passsé un mois à Ste-Mangouste. Un très long mois.

- Tu as faim ?

C'était une bonne question. Avait-il faim. Il n'avait presque rien mangé depuis des jours, riens mangé du tout quelques jours au début. C'est comme lorsqu'on finit par se rétablir d'une gastro, l'estomac reste fragile durant des jours suivants. Et puis, sans bouger durant deux semaines, puis à peine sortir du lit durant deux autres, ça ne donnait pas très faim. Et là encore, même à manger un peu, ça lui donnerait probablement mal au coeur. Y'avait que le Whiskey et le Cognac qui passaient dans n'importe quelle situation.

- Tu veux que j'aille te commander quelque chose à manger ? Je n'en ai pas pour long... Enfin, si tu préfères, je peux rester à tes côtés...
- Mais restes, restes, j'bouge pas assez pour avoir faim. Plus tard, si j'ai vraiment faim.

Et il sourit, un adorable sourire en coin, un peu pâle certes, mais qui ne perd rien de son efficacité.

- J'ai compris, tu m'as fait boire pour profiter de moi c'est ça ? Tu sais bien que je ne tiens pas l'alcool.

Il hausse un sourcil, franchement surpris par le faux reproche. Ça le fait rigoler. Par provocation, et surtout parce que le temps de réflexion de Kaitz dépasse à peine celui des poisson rouges dans ce genre de situation, il passes ses dans son dos, entraînant celles de Mikomi en même temps. Ça leur offre une proximité qu'ils ont rarement eu, à part une fois, jadis, quand elle l'avait agrippé dans un couloir pour lui plaquer un baiser fougueux. Enfin, lui il l'avait interprété ainsi, mais c'était probablement tout faux.

- Je sais que tu ne supporte pas l'alcool, mais tu le tiens si mal ? questionne-t-il, la voix suave.

À sa grande satisfaction, elle n'essaie même pas de s'y soustraire. Pour une rare fois, peut-être même la première fois, elle avait l'air hésitante plutôt que d'exprimer son "Oui, mais non" habituel. Dans le sens de "Oui j'aime bien que tu t'approches, mais non, si tu crois pouvoir poser tes pattes sur moi."

- Exactement. Un verre de plus et je serais sans doute capable de choses que je regretterai une fois redevenue sobre.

Kaitz sourit. Non, mais quelle défaite facile pour avoir des regrets. Avoir trop bu ne donne pas de regrets, au contraire, on est plus téméraire en ayant bu, ça devrait être une chance à prendre plutôt que de redouter un regret.

- Je ne te conseille pas d'essayer, je suis encore capable de me défendre. Mais j'avoue que tu peux avoir de bonnes techniques de déstabilisation...

La sourire se fait plus rayonnant et le bleu du ciel dans son regard vire à l'ensoleillé. Une brillance dans l'oeil laisse prévoir le pire. Mais un délicieux bien pire.

- Si j'avais voulu te déstabiliser, je m'y serais pris autrement. J'aurais plutôt fait dans ce genre là, dit-il en joignant le geste à la parole.

Habilement, il la fait pivoter délicatement et lui fait courber les reins, tout comme s'ils avaient dansé un tango. Il la tient fermement, mais elle n'a aucune prise, il ne doit pas la lâher.

- Ça, c'est de la technique déstabilisante. Autrement, c'est moi, seulement moi, pas une technique.

Il sourit, candide, puis il la remet sur pied, non pas qu'elle soit lourde, mais c'étaient ses muscles à lui qui faisaient des siennes. elle est remise sur pied, mais il la garde tous près de lui, très près de lui.

- Qu'est-ce que tu pourrais regretter une fois redevenue sobre ? murmure-t-il, le regard brillant.

- Beaucoup de choses... Mais tu pourrais toujours t'arranger pour ne pas me les faire regretter.

Tout à son honneur, il lui répond par un sourire confiant de réussir et un regard ensoleillé qui lui promet de réussir. De toute façon, Harkaitz Rocstone n'avait jamais déçu aucune femme à ce niveau là. C'était après qu'il avait pu en décevoir quelques unes, mais bon, il n'avait jamais rien promis de plus, non plus.

Et puis Kaitz pouvait prétendre à donner de l'"affection" d'un simple haussement d'épaule. Et puis, sans scrupules, toujours parce que son temps de réflexion dépassait à peine celui d'un poisson rouge, il vient glisser ses doigts dans les cheveux de Mikomi, et prend tout son temps pour la détailler. Il l'avait rarement vu de si près et ainsi. Il comptait bien s'en délecter jusqu'à ce qu'elle en décide autrement.

- Y'aura rien à regretter, affirme-t-il, la voix un peu rauque.

Et il l'embrasse délicatement, presque timidement, s'attendant peut-être à ce qu'elle le repousse une fois de plus. Vous savez ce que sont les "après réflexion".

Les yeux toujours rivés dans ceux du jeune homme, Mikomi ne prononçait plus mot, se contentant de sourire de façon énigmatique. Lorsqu'elle sentit ses doigts caresser doucement ses cheveux, elle éprouva une sensation de volupté et de quiétude. Elle se sentait véritablement apaisée dans les bras de Kaitz, c'était quelqu'un qui conservait une certaine placidité, quelqu'un par qui on avait envie d'être protégé.

Kaitz - Y'aura rien à regretter.

Sa voix... Miki était comme subjuguée, si bien que la suite lui arriva comme une évidence. La baiser si doux du jeune homme la met en émoi. Il n'avait rien à avoir avec celui qu'ils avaient échangé jadis. Ce baiser-là ressemblait à celui que donne pour la première fois un homme à la femme dont il est amoureux. Bien sûr, pour Miki, Kaitz n'était pas amoureux d'elle, mais de Lareless. Elle faisait semblant de ne rien voir, mais elle voyait qu'il se passait quelque chose entre eux deux. De son avis personnel, la relation qu'il entretenait avec Aphrodite n'était qu'une façade. Quant à elle... Elle ne savait pas trop ce qu'elle représentait pour lui en réalité. Peut-être une attirance sexuelle, ou alors était-ce simplement le fait qu'elle le repousse qui l'attirait chez elle...

Mais cette fois, elle ne le repoussa pas. Elle apprécia son baiser. Mais elle lui lança ensuite un regard interrogateur. Ce baiser, que signifiait-il pour lui ? Elle ne se risqua pas à le lui demander. Elle avait juste envie de prolonger ce moment. Elle fit lentement remonter ses mains le long du dos du jeune homme.

Miki - Tu avais raison, je ne regrette pas. Mais j'espère que je ne vais pas non plus regretter ce que je vais faire.

Elle lui caressa doucement la nuque avant de déposer un autre baiser sur ses lèvres, baiser qu'elle fit plus langoureux. C'était tellement agréable... Pourtant, au bout de quelques secondes, elle s'arrêta net, réalisant ce qu'elle venait de faire. Elle était allée un peu loin, emportée par le délice de l'instant. Elle regarda le professeur avec une certaine gêne.

Miki - Kaitz... Je ne sais pas ce que tu attends de moi. Et ne doute qu'il soit raisonnable de continuer...

En réalité, son corps lui criait de continuer, mais sa raison le lui interdisait.

[HJ : fiouuu, sept heures et demie que je suis sur ce RP, avec tous les problèmes qu'il y a eu ce soir j'ai eu du mal à m'en sortir, il a fallu que je sois enfin seule pour être inspirée xD]

Elle ne le repousse pas. S'il avait eu la possibilité physique et mentale de rester stupéfait, il l'aurait fait, mais plus les secondes s'égrainaient, moins c'était la cas. Elle se détache un peu, mais il la retient près de lui. Elle semble avoir un doute. Il lui sourit, un sourire rayonnant, un sourire euphorisant, digne de lui-même.

- Tu avais raison, je ne regrette pas. Mais j'espère que je ne vais pas non plus regretter ce que je vais faire.

Ça s'annonce à merveille, non pas tant les paroles que son attitude. Elle succombe et ça lui plait. Kaitz ne peut mentir dans certaines situations. Et c'est une des ces situations où il ne peut mentir, même en voulant très fort. Il avait donc abandonné depuis longtemps l'idée de mentir dnas ces situations. Un frisson... non, c'était plutôt comme si, au contact du baiser de Mikomi, il s'électrisait soudainement. Il n'a même pas le temps de le réaliser plainement qu'elle s'éloigne à nouveau. Le regard qu'il croise lui fait craindre le pire. Un brin de panique fuse dans le bleu ensoleillé. Non, non, elle ne va pas douter maintenant.

- Kaitz... Je ne sais pas ce que tu attends de moi. Et ne doute qu'il soit raisonnable de continuer...
- Je n'attend rien d'autre que ce que tu m'offriras et j'ai pas vraiment l'habitude d'être raisonnable, ronronne-t-il.

Et il insiste juste un peu. Il va nicher ses lèvres dans le cou de Mikomi, y découvrant le satiné pour la première fois. Et Kaitz adore les premières fois. C'était peut-être pour cette raison qu'il avait eu tant de maîtresses. Une nouvelle découverte chaque fois, une nouvelle exploration à tout coups. D'une avidité d'archéologue qui découvre un précieux artéfact, délicat et avec précaution, il met à la lumière une parcelle de peau, un peu plus loins sur son épaule. Il y glisse les doigts avec délices et y pose les lèvres.

Il détache son regard de la peau une fraction de seconde et se rend compte qu'ils sont dans la salle de Magie Noire. Une salle de classe ? Non, non, non, ça ne va pas, mais pas du tout ! Son bureau ? Non, c'était... erf... y'avait qu'un seul endroit...

Il se détache et l'observe quelques secondes, avant de sourire et de demander, candide.

- Viens avec moi.

Affirmation, question ou demande, c'était presque la même chose, sur le moment. Un cliquetis métallique se fait entendre lorsqu'il tire son porte-clés (ÉNORME "set" de clés xD ) de ses poches. Il observe attentivement son bien et en tire une petite clé argenté, tout ce qu'il y a de plus banal.

Elle hoche la tête, mais elle semble tout de même hésiter. Y'avait probablement un conflit entre sa tête, son coeur et son corps. La facette "Corps" de Kaitz n'avait jamais laissé les autres lui dire quoi faire, il avait toujours vaillamment diriger les deux autres facettes, sans pour autant les étouffer. Jusqu'à maintenant, le trio facettes-de-Kaitz n'avait jamais été déçu. Du moins pas quand c'est "Corps" qui s'emparait du cerveau. D'ailleurs, "corps", contrairement à moi, La vipère, était à des lieux de penser à ce genre de trucs à ce moment là. Il était plutôt occupé à ne pas briser le fragile lien qu'il venait de brillamment créer... non sans avoir baillonné et ligoter "Coeur" et "Tête" pour être certain.

- Si tu ne te dépêches pas, je pourrais bien sortir de cette pièce... Je peux encore changer d'avis, je devrais, même, et tu le sais.
- Oh mais nous allons sortir de cette pièce. C'est... ma salle de classe...

Ce fut probablement son dernier soubresaut de raisonnable lucidité. Enfin bref, il ne perd pas de temps et se dirige vers Mikomi la porte. En voyant... ou détectant le trousseau de clé, la porte proteste en grinçant brusquement. Mikomi la porte voulait rester verrouillée et protestait de toutes ses fibres à l'idée de la déverrouiller. Mais bon, contre un Kaitz décidé et une clé argenté, elle n'avait aucune chance. Elle dû capituler rapidement et ouvrir le passage vers.... un tout autre lieu.

C'était ailleurs. Pas ailleurs dans Poudlard, c'était ailleurs. Un appartement. Un cinq pièces visiblement. Kaitz écoute, puis fait signe à Mikomi de le suivre. Endroit coquet, rien de prestigieux, très moderne, très moldu bref qui pouvait être ailleurs et partout. Il referme la porte et reverrouille... la porte du placard d'entrée... avant de jeter le porte-clé sur la table à l'entrée.

- C'est un de mes chez-moi.

Ouais effectivement, côté déco, c'est typiquement masculin, très dénudé. Il laisse très peu de place à la discussion... ce qui d'ailleurs n'aurait que couper court à tout ça et manifestement, c'était pas dans ses intentions. Il ne s'attarde pas d'ailleurs à faire visiter l'endroit à Mikomi. Il revient vers elle et reprend son exploration tactile, avide d'en découvrir plus.

- Ni vu, ni connu, personne d'autre, ailleurs, dit-il dans une suite éparpillée, mais en même temps si logique. Y'avait de quoi rassurer les dernière craintes de Mikomi... ou de la faire détaler comme un lapin... ou une lapine.

- Tu lis dans mes pensées, et tu sais me convaincre, Kaitz...

La suite est indescriptible. Du moins dans l'esprit de Kaitz. C'était la fin d'une lancinante torture qui durait depuis des années. Le fantasme Mikomi prenait corps devant ses yeux, devenait tangible, palpable. C'était comme un enfant qui veut un jouet depuis longtemps et qui en devine les formes sous le papier d'emballage sous le sapin de Noël.

Le contact des doigts de Mikomi dans son dos le foudroie comme une onde de choc. Kaitz, comme tout bon Poufsouffle était un tactile, le travail manuel, tout ce qui se faisait avec les mains... et bien avec lui ça prenait une tout autre dimension. Si Mikomi n'a qu'à glisser ses doigts dans son dos pour le mener è l'extase, il se doute qu'elle est probablement plus exigeante. Mais Kaitz sait ce qu'il fait. Ou du moins "Corps" faisait ce qu'il savait si bien faire. Les doigts de Mikomi avaient mis "Coeur" K.O. et "Tête" était en béate admiration, donc hors service. Oui, "Corps" aurait dû être faible, puisqu'il avançait encore à ce moment que parce que le revigorant de Sanchez était efficace, mais quand on s'appelle Harkaitz Rocstone et qu'on a sous les doigts son plus grand fantasme, on arrive toujours à trouver l'énergie requise (les type comme Kaitz devaient avoir une glande de plus dans le corps pour shooter une bonne dose d'adrénaline quand "Corps", "Tête" ou "Coeur" l'exigeaient... ou alors c'est comme les p'tits chevaux mécanique "Pony") M'enfin, bon.

Comme toujours, l'incendie débute quelque part entre les quelques vertèbres aux creux des reins de Kaitz. Et les feux de broussailles s'étendaient rapidement jusqu'à ses extrémités. Le regard fiévreux, il laisse ses doigts courir sur Mikomi, jusqu'à trouver la première faille de ce qui la recouvre. Un sourire vient effleurer ses lèvres tandis qu'il met à jour de plus en plus de peau. Douce et délicate peau qui rend ses rêves les plus parfaits indignes d'avoir été imaginés.

Les lieux et l'aménagement des lieux deviennet secondaire, mais il s'y déplace avec assurance, connaissant l'endroit par coeur. Mais il ne voit rien d'autre que ce qu'il découvre, dans tous les sens du terme. Lorsque chaque pétale de Mikomi se retrouve sur le sol, il ne peut s'empêcher de prendre quelques centimètres de recul, pour la détailler dans son ensemble. Les lèvres entrouvertes, la respiration visible mais profonde, c'est une profonde admiration qui lui dans son regard. Oui, c'était presque toujours le même regard, depuis qu'elle le connaissait, mais un cran au-dessus et un foutu cran au-dessus.

Il aurait probablement laissé échappé quelques jurons colorés, mais même "Corps" avait un peu de mal à réfléchir, là. Restait qu'une solution pour éviter la perte de conscience.

*disconnect my brain*

La lueur lubrique dans le bleu ensoleillé prend la place du regard admiratif.

[HJ : C'est trop bien écrit ]

Le jeune homme prit rapidement les devants, comme s'il avait lu dans les pensées de la japonaise. Les simples contacts qu'elle avait créés entre elle et lui avait fait office de déclencheur et elle se laissait guider par les mains de Kaitz courant sur son corps et l'effeuillant petit à petit. Il s'exécutait fébrilement mais adroitement, tandis que le corps de la jeune femme frémissait sous ses attouchements. Elle s'attendait à ce qu'il fût doué, mais constatait qu'il excellait dans cet art. Malgré elle, elle attendait la suite avec une certaine avidité.

Lorsque sa silhouette fut entièrement dévoilée, il s'arrêta pour l'observer quelques instants, l'oeil admiratif. Mikomi n'avait jamais compris ce qu'elle avait de si particulier pour que Kaitz lui voue un tel culte depuis leur scolarité à Poudlard. Mais l'effet qu'elle lui faisait en étant simplement dévêtue devant lui lui procurait une certaine fierté, et une certaine excitation également. Elle n'était pas pudique et ne ressentait aucune gêne à se révéler ainsi. Elle lui adressa un sourire mutin et se rapprocha de lui, sans le quitter des yeux. Il l'avait déplacée dans l'appartement, elle ne savait pas où ils se trouvaient mais ça lui était égal. Tout lui était égal d'ailleurs, sinon être avec lui.

Elle entreprit à son tour de le débarrasser petit-à-petit de son enveloppe qui était pour elle superflue. Elle voulait sentir les reliefs sculptés de l'homme contre sa peau. Effleurer les différentes parcelles de son anatomie. Sentir la rugosité de sa peau masculine sous ses lèvres. Elle apprécia les lignes parfaites de son corps. Celui-ci complètement mis à jour, elle se pressa doucement contre lui, goûtant sa peau avec gourmandise, faisant glisser ses doigts dessus. Elle ne prononçait mot, il n'y avait rien à dire, c'était à leurs sens de parler et d'écouter. Son ventre était bouillant, les battements de son coeur s'étaient encore accélérés. Elle planta ses yeux noirs dans ceux de son amant, pour l'inciter à continuer.

Il l'aurait bien fait lui-même, mais que Mikomi se charge de le dévêtir suffit à lui faire perdre un peu plus la tête. D'un autre côté, son cerveau ne risquait rien, puisque "Corps" l'avait soigneusement mis en état de veille. "Corps" est seul, seul à s'animer. Cinq sens pour unique interprétation de ce qui se passe, sans aucune synthèse, aucune explication, aucune hypothèse. Yeux, nez, oreilles, langue et peau, rien d'autre n'a d'importance. Toute surface doté de capteurs sensitifs est en pleine ébullition, faisant parvenir une multitude d'information au cerveau qui ne fait que les emmagasiner. Le dépouillement des données, c'est pour plus tard.

C'est une vague brûlante qui déferle sur Mikomi, qui la soulève pour totalement l'engloutir dans un tourbillon de passion enflammée. Kaitz est survolté, c'est le moins qu'on puisse en dire. Le moindre geste de Mikomi à son égard se répercute dans tout son corps dans un violent frisson. Chaque fois qu'il pose sa peau sur celle de Mikomi, c'est un fourmillement qui l'irradie totalement. Regard inquisiteur qui caresse la douce peau, suivit de près par le bout de ses doigts, il est complétement absorbé par son exploration. Il la balaie dans son intégralité une première fois, puis revient à la charge, du bout des lèvres. Sa peau à lui est aussi brûlante que son désir et son désir aussi dévorant que sa passion. Visiblement, il prend le temps de se repaître de la jeune femme, sans retenue et surtout sans la moindre hésitation. Il l'embrasse de la tête aux pieds, parcourant toutes ses courbes, maintes et maintes fois imaginée et qui sont, de loin, encore plus parfaites que ses fantasmes les plus fous.

Dans chacun de ses regards se reflète toutes son admiration.
Dans chacun de ses baisers se sent toute sa passion.
Dans chacune de ses caresses s'exprime tout l'honneur qui est dû à la jeune femme.
Dans chacun de ses frôlement se manifeste toute sa fascination envers Elle.

Si quelqu'un désirait savoir combien de temps pouvait durer le revigorant ingurgité par Kaitz et bien nous le saurons dans quelques secondes...

Exactement 37 minutes et 56 secondes.

Du moins si on prend en considération l'état lamentable dans lequel est Kaitz, l'effort physique intense auquel il se donne, sans oublier l'état de surexcitation psychique d'assouvir son ultime fantasme. "Corps" est le premier à le constater et ça le frappe de plein fouet. Erf, pas maintenant ! La gestuelle avide et nerveuse qui dominait jusqu'à maintenant perd de sa vivacité. "Tête" émerge lentement de sa béatitude et constate les dégats sur "Corps". Une bonne dose d'endorphine euphorisante. "Corps" perd la dominance du cerveau qui est remis en tension. Touts les données emmagasinées innondent les méandres du cerveau de Kaitz et se synthétisent. Prenant le total contrôle, "Tête" modère les ardeurs de "Corps" et du coup, l'attitude de Kaitz change sensiblement.

Tous les gestes deviennent plus lents, tous les frôlement plus tendres, les baisers plus précis. Le regard perd la lueur fiévreuse pour devenir caressant. Le sourire perdu revient glisser sur les lèvres de Kaitz. Faut se l'avouer, "Corps" a toujours été un peu brouillon, désordonné et surtout avide. "Tête" était beaucoup plus ordonné, précis et habile... du moins si le but du jeu n'était pas de faire cavalier seul. En une phrase courte, Kaitz redevient lui-même. Une douce volupté l'innonde tandis qu'il s'empare de la chaleur de Mikomi pour s'y réfugier avec délices.

"Tête", contrairement à "Corps", savait disposer de l'énergie nécessaire pour parvenir à ses fins, sans puiser dans les réserves, ni faire survolter le cerveau.

Et l'ultime moment arrive. Trop rapidement certes, mais bon, si on avait voulu romancer, on aurait pu continuer des heures, mais bon, ça n'aurait pas été très réel. Et puis, j'ai déjà dit que Kaitz était physiqueemnt dnas un état lamentable, et après ce que Mikomi vient de lui faire subir, c'est déjà miraculeux qu'il ait tenu si longtemps. Kaitz était un homme avant d'être un amant exceptionnel... mais l'amant exceptionnel talonnait l'homme de très près. Et puis, "Tête", avec habileté et précision préférait donner le coup de grâce à Mikomi, puis à Kaitz assez tôt, pour éviter que le cerveau ne surchauffe et n'explose à l'intérieur du crâne. Ce serait dégoûtant et très gênant.

C'est donc avec un soupir frôlant le râle que Kaitz s'effondre à côté de Mikomi. Encore tremblant, haletant, il se laisse le temps de reprendre son souffle, nullement gêné par son épuisement. "Tête", aidé d'un "Corps" un peu embrouillé, recherchaient "Coeur" qui était introuvable. Il avait probablement glissé dans les méandre du cerveau et il devait être retrouve le plus rapidement possible. Une minute, peut-être deux minutes plus tard, une fois sa respiration redevenue relativement normale, Kaitz se tourne sur le côté et s'endort.



...

Mais non, je blague
Je reprend.



Une minute, peut-être deux minutes plus tard, une fois sa respiration redevenue relativement normale, Kaitz se tourne sur le côté et se love contre Mikomi. Il sait qu'il doit faire quelque chose, sinon, il va tomber d'épuisement. Il doit captiver son esprit sur elle pour éviter de sombrer dans le sommeil. Il embrasse délicatement son épaule, tout en glissant ses doigts sur sa gorge. Il ne dit rien. Qu'est-ce qu'il aurait pu dire de toute façon ? Y'avait pas de mots pour exprimer... ça ! Mieux valait se taire. Un profond soupir de satisfaction, juxtaposé à un sourire tout aussi pleinement satisfait.

Kaitz se sent irrésistiblement attiré par le sommeil. Les endorphines circulent encore dans ses veines, le laissant dnas une profonde béatitude. Ça ne peut pas être une rêve. Ses rêves n'ont jamais été si parfait. Et il est beaucoup trop épuisé pour que ce soit un rêve. C'est beaucoup trop réel pour être un rêve. Il est tiré de sa délicieuse torpeur par la voix de Mikomi.

- C'était merveilleux... Je dois profiter de ta présence jusqu'à ce que mon réveil sonne et que je me rende compte que je dois aller travailler.

Kaitz se tourne péniblement et jette un oeil au réveil-matin, qui flash.

- Autant que je sache, il n'a jamais tenu l'heure et je ne sais même pas s'il a une sonnerie, dit-il, le plus sérieusement du monde. C'était voulu, ajoute-il avec un sourire.

Lorsqu'il revient sur Mikomi, de longues larmes laissent des traces sur ses joues, mais elle sourit. Le bleu de ses yeux vire à l'inquiet quelques secondes.

- Excuse-moi, je suis trop émotive.

Il rigole et vient délicatement essuyer ses larmes. La tête sur les draps, il combat visiblement l'épuisement. Mais pas question qu'il s'endorme.

- C'est nouveau, se moque-t-il. Sinon, je m'y suis vraiment très mal pris durant toutes ces années.

Aucun reproche dans son sourire n'est visible. C'est plutôt une constatation. Pourquoi lui reprocherait-il quoique ce soit ? Ça n'aurait jamais été si parfait autrement. Quoique s'il avait été au sommet de sa forme... c'était matière à réflexion.

Dans les méandres de son cerveau, la brise se lève, soulevant délicatement les pensées éparses de Kaitz. Signe annonciateur de plus grands vents.

Et voilà. C'était fait. Il avait dit le mot de trop. Déjà ses pensées s'agitaient et bien maintenant, c'ést une tempête de vent. Des rafales balayaient ses pensées et les déplaçaient pour les mettre il ne sait où.

- Je ne comprends pas ce que tu veux dire. Je dois sans doute être en train de rêver. Parce que la réalité est bien différente. Je suis avec Kaley, qui est parti en Bulgarie. Et je suis fidèle. Je suis juste en train d'imaginer tout ça. Je n'aurais jamais osé faire tout ça sinon.

Il aurait besoin d'un verre de Cognac. Oh, pas pour devenir ivre, juste l'étourdir un peu. À tourner en même temps que la tornade qui se pointe il arrivait à saisir quelques bribes de pensées. Il repose sur les draps, sans forces, mais étrangement, sa tête fonctionne à plein régime.

Il a un léger reniflement d'agacement lorsqu'elle parle de Kaley. Ça devenait une situation délicate. Elle niait la situation actuelle. Ils étaient presque dans la même situation, alors pas la peine de nier quoique ce soit. Ayant perdu son sourire quelques secondes, il se le réapproprit, pour la rassurer, sans doute. Il réussit à lever le bras et à venir dessiner du bout des doigtsdes arabesques sur son ventre.

- Ce serait horrible de découvrir que ce n'est qu'un rêve. Un rêve si parfait, si au-delà de ce que j'avais pu imaginer jusqu'ici serait très décevant au réveil... horriblement décevant... ajoute-t-il pour lui-même, le sourire perdant de son éclat.

Oui, possibilité inconcevablement horrible. Non, c'était réel. Délicieusement réel. Mais Kaitz n'était pas en forme, loin de là. Chacun de ses mouvements, de ses paroles lui demandaient un effort considérable, lui qui n'avait jamais réussit à s'épuiser autant.

- Oser ou non n'a rien à voir avec fidélité, dit-il, d'un air boudeur. Depuis tout de temps et à un an de l'échéance, c'est parfait.

C'était un constat qu'il avait fait durant son séjour immobile à Ste-Mangouste. Il avait encore des tas de choses à faire.