Une sinistre nuit de métamorphose... [libre]

C’était le moment tant redouté de sa journée. Alors que l’aube concluait sa journée, la lune sortit du sommeil. Cameron contemplait cet instant depuis son dortoir, ou pas un loire ne dormait encore. Tous discutaient leur journée et partageaient leur vécu. Il s’écarta du bord sur lequel il était appuyé et quitta le dortoir, les chevilles toutes enflées. Déjà les couloirs étaient libres. Pas une ombre, pas un congre. Le garçon profita du moment et traversa une succession de couloirs noirs. Il descendit les escaliers, à plein pieds, et se mit à courir une fois sortit. Il courrait vers l’horizon. Son cœur ne cessait de battre tout en palpitant d’anxiété. Son teint se faisait pâle et ses mains moites. Il courait le plus loin possible, sans se soucier du monde.
Il pensa alors à sa sœur, celle qui lui manquait tant. Il se rappelait les moments de soutiens qu’il avait partageait avec elle. Aussitôt, un vent frais l’éveilla. Il sortit de son rêve. Il été passé d’un charmant gazon, vert, rose ou melon, ou se distinguaient lys chèvrefeuille et jasmin ; à une terre sombre et isolée, dans un bois plus loin et perdu.

Le garçon venait d’entrer dans le cimetière. C’est cet endroit où rôdent d’étranges créatures… Lui rappelant ces douces aventures, celle de son enfance si dure à oublier mais aussi à se rappeler. Le garçon grinça des dents. Il faisait nuit, l’ombre régnait en vain, il pensait déjà au petit matin. Tout cela n’aurait été qu’une fois de plus un mauvais rêve, pour ainsi dire un beau cauchemar. L’enfant regarda la lune. L’endroit était sinistre et effrayant. D’étranges bruit blessants et fréquents retentissaient à son oreille, si sensible si fragile. Sa pensée changeait, tout comme ses jambes et ses pieds. Il compatissait avec sa sœur. Elle n’était pas là, loin de là mais pourtant, il l’entendait. Elle aussi gémissait et souffrait de ce terrible sort.

Cameron criait presque. D’horribles douleurs le surmenaient. Le temps était mauvais, d’ailleurs, il pleuvait. Il abattue une mûre, qui mourut à ses pieds. Il en vit toute une flaque de jus qui s’étalait sur son pied. La couleur envahie le bas de son corps, en partant des pieds jusqu’aux hanches. Puis une couche d’un gris particulièrement obscur recouvrit cette envahissante couleur qui avait fait de lui une « bête ». En effet, comme tous les soirs, Cameron avait pris sa demie apparence de bête… du moins, du bas de son corps alors qu’au même instant, sa jumelle subissait cette nouvelle apparence de ses hanches jusqu’au plus haut cheveux de sa tête. C’était un soir comme tous les autres. Aussi honteux, aussi triste. D’ailleurs se soir là, profitant de ce silence parfait et de cette absence de tout être éventuel, Cameron pleura. Les gouttes défilaient doucement sur son visage et portaient chacune d’elles, un petit morceau du souvenir de son enfance. Les longs arbres étouffaient ces pleurs comme ils avaient étouffées les cris de ces douleurs. Le garçon allait subir pendant une nouvelle nuit, son apparence de « demi sombral ». Tout en observant la charmante lune, il observait ces astres éclatant et très présents dans le ciel. Il héritait de toutes les qualités de cette créature, mais il en subit également les défauts… Tout était normal jusque là… jusqu’à ce qu’il entende :

- ??? - Hey ! Qu'est-ce tu fiches ici ?

Le garçon sentait son cœur battre plus vite que jamais et aussi vite que toujours. Il était de dos à cette personne, assis sur un vieux tronc pourri qui lui servait de siège… Ses pattes tremblaient et restaient tendues, posées sur ce sol particulièrement étrange…

[HJ:J'ai un peu changé les paroles, juste pour que ca colle avec mon personnage... ]

Ce soir la, John etait dans un bar, de l'allée des embrumes. Endroit peu fréquentable, certes, mais agréable pour quelqun comme Corso. Un pur feu a la main, il discutait avec un homme, de choses et d'autres, tandis qu'une femme assise a coté de lui sur la banquette lui mordillait l'oreille avec gourmandise et sensualité. Une heure apres, la nuit commenca a tomber. L'homme avec qui John parlait etait en train de se battre avec trois autres gars, au comptoir, et la fille etait desormais a cheval sur Corso, le remplissant de baisers et lui caressant le torse. Mais celui-ci etait lassé. Lassé de voir ces hommes se battre, et lassé de cette femme qu'il ne connaissait pas. A vrai dire, il n'avait meme pas envie d'elle. Il la poussa sur le coté, tandis qu'elle ralait, et s'en alla, sans dire un mot. Ce soir, il s'ennuyait. il aurait bien aimé qu'il se passe quelque chose d'innatendu...et ou se passait-il toujours des choses ? Au cimetiere bien sur. Meme si il etait vide, il y croiserait certainement son cousin...

John Corso remonta l'allée des embrumes, de quelques metres, et tourna sur lui-meme, transplanant. Il apparut directement au cimetiere. Il inspira a fond. mmh...Cette ambiance...ce noir, ce silence profond, interrompu par des bruits inconnus...John sourit. Il adorait cet endroit. Le professeur de métamorphose enfouit ses mains dans ses poches, et commenca a se promener dans cet endroit sinistre, tournant autour des tombes, sans aucun mal etre. Il écoutait tantot le silence, tantot les bruits etranges qui regnaient dans le cimetiere. Mais un bruit qu'il entendit n'etait pas étrange...il lui etait meme connu...c'etait un enfant...des gémissement, puis des sanglots... John, intrigué, avanca, se laissant guider par la voix du jeune Gryffondor. Que faisait un eleve ici ? A pleurer dans un cimetiere ? Etait-il possible que...?

Arrivé derriere la silhouette, John etait incapable de reconnaitre l'eleve. Il sortit sa baguette et grace a un sortilege informulé (en l'occurence, "lumos" ) il alluma la pointe de sa baguette et scruta la pénombre pour voir de qui il s'agissait.

-John- Hey ! Qu'est-ce tu fiches ici ?

Demanda t-il de sa voix grave et autoritaire. Il contourna l'eleve qui visiblement, etait trop appeuré pour oser bouger. C'est alors que la lueure de sa baguette éclaira le sol. En voyant ces pattes, John eut un rapide mouvement de recule. C'etait quoi ca ? Il leva sa baguette pour éclairer le gamin, et constata le fait. Abassourdit par ce qu'il voyait, il déglutit, ne trouvant pas tout de suite ses mots. Puis, il avanca vers le minot, qui pleurait toujours. John avait beau etre un sauvage, quelqun de froid, détaché, insenssible...la, il avait mal au coeur en voyant cela. Il s'agenouilla face a l'eleve et le regarda, de ses yeux sombres.

-John- Cameron...?

Il n'avait jamais eu cet eleve en cours...mais en tant que professeur, on connaissait beaucoup d'eleves que l'on avait pas. Enfin celui-ci, il ne connaissait que son nom...Il ne savait pas quoi dire. Demander si "ca va" serait offenssant, etant donné la situation...et lui demander de nouveau ce qu'il faisait la serait déplacé aussi...C'etait évident ce qu'il faisait la. Il se cachait bien sur. Il s'isolait... John regarda ses pattes. Incroyable. Il etait professeur de métamorphose, et pourtant, jamais il n'avait eut a étudier un cas pareil...une demi-métamorphose...Un demi sombral en plus... Incroyable. Ce ne pouvait pas etre de naissance. C'etait forcement un sortilege...qui relevait de la magie noire, tres certainement...John connaissait des sorts semblables. Mais c'etait un tres haut niveau de métamorphose...Un sombral...un demi sombral...John avait toujours été passionné de Métamorphose. Des son plus jeune age. Si on lui avait dit qu'un jour il verrait cela...

-John- Depuis quand est-tu comme ca ?

Que pouvait-il dire d'autre ? "Qui t'a fais ca ?" n'aurait avancé en rien les choses...il devait se renseigner sur le jeune homme, et sur ce qui lui arrivait...Sa voix etait, pour la premiere fois avec un eleve, comprehensive.

[HJ: merci d'avoir repondu !! Désolé d'avoir été si long à répondre ]

Cameron entendait des pas qui s’approchaient dans sa direction. Un petit jet de lumière vint alors de cette personne, ou plutôt, du bout de sa baguette. Puis enfin, les yeux de Cameron se mirent à briller, comme toutes les nuits, comme ceux d’un sombral. La lumière n’est pas toujours signe de bonheur. Ici, c’était mauvais signe. Il n’avait jamais passé une nuit normale depuis ce jour. Mais cette nuit là était particulièrement sinistre ; comme sa vie l’avait été durant toutes ces années avant son entrée à Poudlard. Il ne connaissait même pas sa famille. Hormis bien sûr ses parents qu’il aurait préféré ne jamais rencontrer…et sa sœur qui lui manquait à en pleurer. Mais il ne connaissait pas ses cousins, ses grands parents … rien. Les seuls qu’il avait malheureusement vus étaient les parents de sa mère, Sabrina. Mais ce n’était que des monstres…

La personne avait eu un petit recul en entrevoyant ses horribles pattes. Au fond, Cameron pouvait le comprendre. Celui-ci ne bougeait pas. Il sanglotait toujours comme un petit enfant, qui regrettait sa vie. L’inconnu s’agenouilla alors devant le jeune homme. Il avait complètement honte et n’osait pas le regarder. Cependant, c’était la première nuit pendant laquelle quelqu’un avait eut la peine de venir le voir, et lui tenir compagnie.

- ????- Cameron...?

Le garçon releva brusquement la tête, et le regarda de ses yeux blancs et brillants. Il sentait quelque chose l’envahir à l’intérieur de lui. Une ombre s’emparait à moitié de lui. Son visage s’assombri et ses paroles se firent agressives, tout comme la plupart de ses geste. C’était une étrange situation, mais ce n’était pas la première fois. A la rigueur, il aurait préféré être un sombral tout court. Cela devait être plus facile. Celui-ci regarda donc profondément cet adulte, remplie d’une rage douteuse. C’était le professeur de métamorphose. Il ne l’avait pas encore eu en cours, mais tout le monde connaissait chaque professeur. Du moins, leur nom.

-Cameron- Professeur Corso ?

Cameron avait prit une voix grave, et sans émotion. Une voix noire et intrigante. Tout comme son regard, qui dévorait le professeur. Celui-ci paraissait intéressé par le cas du jeune homme.

-John- Depuis quand es-tu comme ça ?

Le professeur prenait une voix à la rigueur : compréhensible.
"Depuis quand était il comme ça ?" Cameron le savait très bien. La seule chose qu’il pouvait apprécier durant cet instant de métamorphose, était cette chose qui s’emparait de lui à l’intérieur. Un esprit qui chassait la plupart de ses souvenirs le temps d’une nuit, afin de les remplacer par d’autres pensées. Des pensées plus noires, plus ambitieuses. Des attirances, comme pour le rouge, le sang. C’était l’esprit d’un sombral ; aussi sombre que son nom l’indique. Ainsi, il oubliait une partie de son enfance; du moins, les pires détails. Cependant, il n’y avait pas une seule journée où cet atroce souvenir ne refaisait pas surface. Il ne pouvait s’empêcher de revoir toute la scène qui s’est passé ce soir là. Mais il n’avait jamais partagé ce souvenir avec une personne autre que Paoline, sa jumelle. Qui subissait en ce moment même, la partie du corps la plus impressionnante. Le jeune garçon scruta un instant la nuit, captant le moindre petit bruit. Puis reposa ses éternels yeux blancs de lumière sur Monsieur Corso.

-Cameron- Vous ne pourrez pas m’aider dans tous les cas. Ce sont d’horribles souvenirs. Vous ne savez pas ce que je vie !

Celui-ci s’emportait contre le professeur, sa voix devenait agressive et presque menaçante. Cameron se leva violemment, emplie de colère, dans le but de s’isola un peu plus loin. L’odeur du sang traînait dans les parages. Il concentra ses pensées sur les deux grands sorciers si noirs qu’étaient ses parents, puis sur ces deux « bêtes » qui avaient jetés un affreux sorts sur les deux jumeaux. Mais qu’étaient ces bêtes au faite ?

*Ils me le paieront !*

Pensa très sérieusement le jeune homme. Il se répéta la phrase multiples fois à lui même... quand le professeur refit apparition à ses côtés…