Maisonnette perdue au fin fond du Yorkshire…

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Maisonnette perdue au fin fond du Yorkshire… Maisonettecopiezn9

Des plaines et des collines à perte de vue. Tout est vert et contraste avec le ciel toujours gris. L’horizon même n’admet pas un changement de couleur. Ainsi il est facile de décrire le conté du Yorkshire en Angleterre. Il peut ne rien avoir à des kilomètres. Seule Mère Nature semble vivre pleinement sa vie dans cette région. Des villages de moldus naissent parfois en plein milieu d’une plaine, ces villages vivent en totale autarcie et ne sont pourvus que de l’agriculture pour subvenir à leur besoin. Parfois de grosses pierres sortent du sol, c’est l’imprégnation celtique de cette région. Mais ce qui semble le plus intéressant c’est l’impression d’entendre perpétuellement le son des cornemuses lorsque le vent souffle.

Cette région regorge de tradition et de légende. On dit que les forêts y sont ténébreuses et profondes, nul ne peut trouver sont chemin à moins de s’y être déjà perdu. Les paysans moldus des villages alentours n’y vont jamais. Ils disent même qu’elles sont hantées et racontent à leurs enfants qu’un vieil homme vêtu de blanc les emportera s’ils pénètrent les grandes forêts. Mais si vous êtes un étranger ne leur demandez jamais votre chemin car ils prendront un malin plaisir à vous perdre dans les abysses mystérieuses de ces forêts.

Seulement au centre même de la plus grande forêt de la région se trouve une maison, là-bas le courrier n’arrive jamais et les cartes quel quelles soient ne l’indiquent pas. Pour y aller il faut déjà y être venu et le seul moyen d’y parvenir est de marcher en espérant que Mère Nature ne prenne pas un malin plaisir à préserver cette antre qu’elle protège farouchement en son centre. Certains sorciers avaient déjà essayé de transplaner dans cette forêt mais aussitôt Mère Nature s’était occupé de leur cas, ce qui leur avait valu un long séjour à St Mangouste. La maison tant protégé par la nature environnante et évidemment par les magies ancestrales, n’est en fait que petite maisonnette à l’apparence coquette. Elle se trouve entourée d’un petit jardin dont les fleurs resplendissantes semblent entretenues par quelques tours de magie, une petite rivière coule nonchalamment à ses côtés. La petite maisonnette est construite de plein pied et tout en pierre. La porte principale est faite de chêne et les fenêtres à l’apparence ordinaire ne permettent pas de voir à l’intérieur. La maison est entourée de la forêt qui offre une protection impénétrable à ce petit paradis pourtant bien étrange. Les apparences sont ‘toujours’ trompeuses…

[HRP : Pour coller à l’historie de cet endroit, il est donc impossible d’y accéder sans y être déjà venu où y être convié [donc demandez par MP avant] néanmoins vous pouvez faire en sorte d’être perdue dans la grande forêt… qui sait… peut être que le vieillard blanc viendra vous chercher avant que Mère Nature ne se mette en colère…]

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Ministère de la Magie, 8h47 minutes et 32 secondes, un hibou frappe contre la fenêtre du bureau du Ministre du DACOM, avec toute la force qu'il est capable de fournir. L'animal s'acharne tant et si bien qu'il finit par briser un carreau, s'engouffrant dans la pièce où travaille assiduement un jeune ministre qui n'en peut plus d'exercer sa fonction.

L'animal voltige jusqu'à Istari et dépose à son attention une lettre qui de prime abord semble vierge. Ca n'est qu'en la saisissant qu'Istari vit des carractères fins s'y dessiner. Le message était bref et précis, et lorsqu'Istari eut fini de le lire, il fut transporté par un élan de joie et d'espoir. Cryptos avait tenu parole, et oeuvré dans le but de ramener Iranoe. Du moins était-ce ce qui transparaissait de la letre. Sans se poser un trop grand nombre de question, le jeune homme alla trouver sa secrétaire pour lui notifier un congé qu'il s'octroyait lui même. Il fit annulé toutes ses réunions de la journée, et signa un document qui donnait les pleins pouvoir à la même personne que celle qui l'avait remplacée durant son absence prolongée. Istari prit ensuite le partie d'aller chez lui, et d'y collecter les affaires dont il aurait besoin pour subsister un peu plus d'une semaine. Usant d'un sortilège de réduction, le Ministre fit tout tenir dans un attaché caisse dont il se pourvu.

L'heure du départ approchait, mais une relecture de la lettre serait sans doute judicieuse.

Istari,

Il y a plusieurs semaines, un incident tragique est
survenu durant lequel nous avons perdu Iranoe. Je t’avais dit que je te
contacterai dès que j’aurais besoin de toi et ainsi, à ce jour le temps
est venu de t’apporter des explications sur ce qui s‘est réellement
passé. Je t’invite donc à me rejoindre dans les profondes forêts du
Yorkshire. Ne demande jamais ton chemin et n’utilise que le petit
tringle de pierre ci-joint, sa pointe t’indiquera toujours la direction
à suivre où que tu sois. Ne t’écarte jamais du chemin indiqué. Tu
pourras transplaner jusqu’au village de Westhill mais n’adresse pas la
parole à ses habitants et ne fais confiance qu’à la direction que
t’indique cette pierre. Tu n’auras ni besoin de carte ni de boussole,
en revanche fais attention à toi, les forêts du Yorkshire sont
protégées par d’anciennes magies hostiles aux étrangers. Après le
village tu devra marcher pendant plusieurs heures, n’essayent pas de
transplaner, cela mettrait ta vie en danger et ne t’éloigne jamais des
sentiers quoi qu’il arrive. Les vents du Nord seront avec toi…

Cryptos

PS : Prends des affaires pour plusieurs jours tu en auras peut être besoin.

Le jeune comte de Menessi remarqua subitement qu'un petit tringle venait d'apparaitre à l'instant, sur le papier parchemin de la lettre. Tout naturellement, il l'adjoint à son matériel de voyage. Dix secondes plus tard, le sorcier avait disparu.

Une fois débarqué dans le Yorkshire, et plus précisément à l'orée de la plus grande de ses forêts, Is' prit le temps s'accorder un instant de répis, et d'inspirer une profonde bouffée d'oxigène. Ainsi préparée, il s'engouffra dans les ombres du bois.

Le périple jusqu'à la demeure de Cryptos fut périlleux et semé d'embuches, quelques créatures disposant de pouvoirs magiques avaient jalonné le parcours du très jeune Ministre. Mais à l'aide de son intellect, il en était venu à bout, sans qu'il ne lui arrive malheur, d'une quelconque manière que ce fut.

Après 5h00 de marche et d'errance, Istari de Menessi parvint dans le domaine de Cryptos. Il reconnu le style humble du sage dans la structure de son habitation, et, enthousiasmé à l'idée de peut-être retrouver Iranoe, il frappa contre la porte de bois du domicile.

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Une pluie fine tombait sur le Yorkshire et était accompagnée de son légendaire brouillard qui pénétrait les terres jusqu’à ses profondeurs. L’après-midi s’annonçait plutôt maussade. Les grandes forêts du Yorkshire étaient d’autant plus sombres que le ciel était grisâtre. Une petite maison de pierre, au plein centre ce ces forêts, dégageait de la fumée de sa cheminée. Elle était d’une sobriété déconcertante et pourtant semblait être sortie d’un conte de fée pour moldue. Le brouillard s’était particulièrement installé dans cet espace dénoué d’arbre. Néanmoins, les hauts sapins l’entourant lui donnait une allure obscure. Tout cela ajouté au léger bruit de la proche rivière donnait à cette maison un symbole de refuge au milieu des ténèbres créées par Mère Nature.

Qui pouvait bien habiter là, si ce n’était un vieil ermite ? Ce vieillard n’était autre que Cryptos, un vieil homme d’importance mondial envers la société magique et qui pourtant vivait dans le trou du cul du monde. Un endroit reculé, indiqué sur aucune carte, qui n’est accessible qu’après de longues heures de marche à travers une nature hostile et qui ne peut être trouvé que si on l’a déjà trouvé. Cryptos aimait les paradoxes et surtout lorsque la situation dans laquelle il se trouvait en étant un. Le vieil homme était assit dans un vieil fauteuil à bascule à l’intérieur de la maisonnette. Il était prêt de la grande cheminée où le feu crépitait sauvagement.

L’intérieur de la maison était rudimentaire, la pièce dans sa totalité ne devait pas faire plus de 15m² et semblait constituer la maison dans son intégralité. Cette pièce était meublée très sobrement, la cheminée était grande et faite de bois sculpté à la main, toute la pièce semblait d’ailleurs être tournée vers elle. Une table en bois était également disposée dans un coin, quelques chaises et étagères ne soutenant aucun objets magiques. Quelques tableaux de paysages divers étaient accrochés aux murs et le sol était constitué d’un vieux parquet. Quelques fenêtres laissaient pénétrer la lumière et une unique porte dans un coin de la pièce paraissait donner à l’extérieur. Il n’y avait même pas un lit et aucun indice montrant que l’habitant de cette maisonnette était un sorcier.

Cryptos se balançait doucement sur son siège auprès du feu, son regard était plongé dans les flammes et il semblait réfléchir. En réalité il suivait quelqu’un qui approchait et s’assurait que rien de grave n’allait lui arriver. Après plusieurs négociations avec Mère Nature il avait obtenu d’elle qu’elle laisse passer sans trop d’encombre le dénommé Istari de Menessi. Cryptos avait un fin sourire au lèvre lorsqu’il entendit enfin un bruit à la porte, il était arrivé après plusieurs heures de marche. La porte de chêne s’ouvrit d’elle-même dans un grincement significatif.

Le vieil homme toujours vêtu d’une vieille robe de sorcier blanche resta assit dans son fauteuil à bascule.

« Entre Istari. »

C’est quelques mots furent suivit de quelques pas et du bruit de la porte se refermant d’elle-même. Cryptos se leva enfin et se dirigea vers le jeune homme avec un large sourire.

« Je suis content de ta venue Istari. Comment vas-tu ? »

Cryptos serra la main du jeune homme, il le tutoyait ce qui était une exception étrange car Cryptos vouvoyait tout le monde et le nombre de personne avec lesquelles il se permettait ce genre de familiarité se comptait largement sur les doigts d’une seule main. Cryptos invita le jeune homme à prendre place au coin du feu. Cryptos repris sa place dans son fauteuil à bascule et le premier indice de la présence de magie survint, un autre fauteuil de bois sortit du parquet tel des racines et forma un identique à celui de Cryptos. Le vieil homme invita Istari à prendre place et il laissa planer le silence alors qu’il fixait intensément le jeune homme avec son habituel sourire. Puis soudain il entra dans le vif du sujet pour des raisons inexplicables.

« Pour commencer, je vais essayer de répondre à toutes tes questions, quel quelles soient et... dans la mesure de mes possibilités. »

Cryptos venait bien évidemment de faire une pointe d’ironie qui le caractérisait tant. Il était évident qu’il faisait confiance à Istari pour que ces questions ne soient pas trop pointues, cependant il n’avait nullement limité le sujet des questions et attendait que le jeune homme le mitraille d’interrogations.

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Trépidant d'impatience, Istari n'avait pas eut besoin de se faire priller pour pénétrer à l'intérieur de la maisonette rudimentaire qui servait de domicile au respecté grand manitou de la conférence internationale des mages et sorciers, le vieil hermite, sage et puissant, Cryptos Sacrosanctus. Le jeune homme apprécia pour sa part le confort dont disposait ce nid douillet du Yorkshire, dans lequel avait aménagé le magicien. Attentif au moindre détail, De Menessi scruta l'unique pièce dans son ensemble, émerveillé par tant d'ingéniosité et de magie. Tout aussi semblait ensorcelé, sous l'influence de quelques enchantements ou maléfice. D'ailleurs, il en avait déjà fait l'expérience en parcourant le bois à la recherche de la masure.

"Cryptos... merci de m'avoir contacté, vous n'imaginez pas à quel point votre courrier m'a réjoui. J'ai accouru aussi vite que possible, et ca n'est manifestement pas en vain. Je vous ai trouvé..."

Il adressa un clin d'oeil complice au sorcier, avant de prendre place sur le siège qui venait d'apparaitre. Une fois confortablement installé, le comte fut invité à poser toutes les questions qui lui viendraient à l'esprit au sujet d'Iranoe, à condition néanmoins de ne pas déroger aux convenances et de faire état de sa santé et sa condition actuelle.

"Merci de vous en inquiétez Cryptos, je me porte bien, il se peut que je sois surmené dans mon environnement professionnel, mais laissons celà de côté. Je ne suis venu que dans un seul but... et y déroger est un crime de chaque instant.

Je veux sauver Iranoe Sayuri Monsieur... et ce dans les plus brefs délais. Mes questions ne portent pour l'instant sur rien d'autres que la magie à pratiquer pour la ramener... Vous avez sûrement élaboré un concept... S'il vous plait... faites-m'en part... dites-moi par quelle entreprise je pourrais vous êtres utile..."

Is' avait parfaitement conscience de faire état de la naïveté des jeunes gens irréfléchis en s'impacientant et en voulant immédiatement satisfaire ses envies. Néanmoins, le spectre d'Iranoe pesait encore lourd sur sa façon de pensée, et d'une certaine manière... l'empêchait d'être vraiment lui-même. Un garçon réfléchi et posé. En l'occurence, le comte n'avait plus tout ses repères, et nul doute que Cryptos s'en était rendu compte. Il restait à déterminer la manière dont il userait pour remédier à ce facheux état du Ministre du DACOM.

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Cryptos était paisiblement assit dans son fauteuil et Istari vint le rejoindre à ses côtés. Le vieil homme fixait le feu dansant de la cheminée comme s’il lisait un livre. Son attention était pourtant portée sur les dires du jeune homme qui venait de pénétrer sa maison, tout aussi petite qu’étrange. Istari venait de faire allusion à un certain surmenage, ce qui n’était point Cryptos, mais le vieil homme savait que la jeunesse était robuste et qu’Istari ne se laisserai pas surmené par son travail tant bien même qu’il le tenait très à cœur. L’attitude d’Istari quant à venir directement au but plaisait à Cryptos. Il détourna enfin son regard des flammes de l’âtre et plongea son regard sur le jeune homme assit à ses côtés.

Cryptos arborait toujours son sourire coutumier mais le reste de son visage se voulait encore plus énigmatique que d’ordinaire, ce qui allait sans dire que le mystère émanant de Cryptos atteignait son paroxysme. Les yeux du vieil homme pétillèrent légèrement lorsqu’ Istari parlait de vouloir sauver Iranoe. En effet, le but de cette visite était de mettre fin au profond sommeille de pierre de la belle aux bois tranchants. La deuxième chose qui fit sourire Cryptos, fut l’engouement et la hâte émanant du jeune homme. Une fois qu’Istari eu finit de parler Cryptos jeta un dernier coup d’œil au feu puis passa une main dans sa longue barbe blanche.

« Le concept en lui-même résulte d’anciennes pratiques qui ne feraient qu’incomber ton esprit de choses inutiles. Disons que ce rituel est érigé autour… d’un sacrifice… et c’est là que tu interviens… »

Cryptos laissa planer expressément le silence avant de reprendre.

« Je ne parlais bien sûr que de quelques gouttes de sang… Mais si tu le veux bien, nous allons passer à la pratique. Il y a une demoiselle qui dort depuis trop longtemps ici. »

Qu’entendait Cryptos par ‘ici’ ? Il n’y avait nul trace d’Iranoe sous quelques formes que ce soit ici. Le vieil homme se leva enfin et invita le jeune homme à le suivre. Il se dirigea à l’autre bout de la maisonnette, qui en fait était l’autre bout de la pièce, en direction de l’unique porte dans un coin de la pièce qui paraissait donner sur l’extérieur. Cryptos posa la main sur la poignée de la porte et aussitôt le feu à l’autre bout de la pièce augmenta en intensité et devenait blanc. Finalement cette maison à l’aspect rudimentaire semblait regorger d’étrange magie. Cryptos fixa Istari droit dans les yeux.

« Là où tu vas, tu trouveras ce que tu cherches mais aussi beaucoup d’autres choses, c’est pourquoi tu devras te concentrer sur ton but ultime. Je ne serais pas présent physiquement avec toi, néanmoins je serais ton guide, à condition que tu préserve ton but sinon tu te perdras dans les méandres des songes et de l’éternité. Es-tu prêt ? »

Les mots que Cryptos employaient, donnaient un sens légèrement épique et cela en devenait presque absurde, pourtant le sens premier des mots était à prendre pour comprendre cette mise en garde. Cryptos attendit la réponse du jeune homme sans bouger.

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"Sir Sacrosanctus, je serais un piètre amant si je devais renoncer en cet instant à entreprendre les démarches nécessaires au retour d'Iranoe. Il va de soit que je suis prêt, prêt à tout et même davantage. Etant mon guide, je n'ignore pas que vous parviendrez à me rendre sensible à l'ittinéraire le plus sûr pour mener à bien l'action que j'entends entreprendre. Je place en vous toute ma confiance... C'est peut-être de l'inconscience, sans doute même, mais je n'ai pas d'autre alternative à saisir... Je suis prêt..."

C'est ainsi qu'Istari conclut son bref monologue, après s'être levé et avoir rejoint Cryptos, à l'autre bout de la pièce. Le jeune comte avait écouté attentivement toutes les explications du sage magicien, et bien qu'il n'eut fait aucune remarque, l'idée d'avoir à sacrifier son sang ne l'enthousiasmait guère.

En effet, les rites qui nécessitaient l'implication du liquide carmin s'apprentaient le plus souvent à des formes de Magie obscures, répugnantes, et par-dessus tout dangereuses. De nombreux sorciers avaient succombés à leur amour de ce pouvoir, et plus que la vie, c'est leur âme qu'ils avaient sacrifiés pour satisfaire leurs soif démesurée de puissance.

Mais ca n'était cependant pas tout, un deuxième aspect de cet acte froissait la motivation du jeune homme, même s'il savait pertinament qu'une fois le moment venu, il n'hésiterait pas. En effet, son sang, celui de sa lignée, disposait de caractéristiques propres aux lignées les plus pures du monde de la sorcellerie. Le sang d'un ancien Comte avait sa valeur, et sa rareté en faisait quelquechose d'unique. Le fait d'être forcé d'en donner un tant soit peu n'était pas une action anodine. De Menessi en avait pleine conscience.

Enfin, il interrogea.

"Puis-je franchir ce seuil, guide blanc?!"

Un d'un geste machinal, il porta une main à la poche de droite de son vêtement, là où reposait sa baguetet magique.

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Cryptos regardait Istari avec un regard plus grave que d’ordinaire, il ne souriait plus vraiment et ses yeux reflétaient le feu de l’âtre à l’autre bout de la pièce. L’impatience du jeune homme à recouvrer sa bien aimée ne disait rien de bon au vieil homme. Bien qu’il comprenne parfaitement cette sensation, là où Istari allait aller, il devait en faire abstraction. Istari exprima la confiance qu’il avait en Cryptos mais le vieil homme savait que là-bas il ne pourrait que guider Istari cependant il ne préféra pas lui parler des risques qu’il encourait.

« N’oubli pas Istari, tu es là-bas pour ramener Iranoe dans notre monde et pour rien d’autre. Garde ton but ancré en toi coûte que coûte. »

Cryptos vit qu’Istari se crispa sur sa baguette, ce qui était un réflexe normal de sorcier. Mais là où le jeune homme allait aller, la magie ne sert à rien. Cryptos fit pivoter son poignet sur la poignée de la porte et l’ouvrit dans un grincement strident provoqué par l’usure de celle-ci. Les évènements qui suivirent se déroulèrent à une vitesse insoutenable, Istari n’ayant toujours pas fait un pas fut littéralement aspiré par l’entrée. Cryptos referma la porte derrière lui et soupira profondément avant d’aller reprendre sa place près du feu. Celui-ci était d’une blancheur flamboyante et Cryptos n’avait d’yeux que pour ses mouvements impénétrables. Cryptos lisait, une lecture dangereuse.

Istari fut donc aspiré par la porte et se trouvait maintenant dans un endroit noir. Un endroit étrange où on ne semblait pas soumis à l’apesanteur. Le sol n’était pas palpable et aucun bruit ne ressortait d’aucun mouvement. C’était le noir total, le néant. Il n’y avait rien mis à part Istari qui ne pouvait même plus se voir lui-même. L’air semblait inexistant mais le besoin de respirer aussi. Il n’y avait ni sensation de froideur, ni de chaleur. En un mot, il n’y avait rien. Jusqu’au moment où… Des voix se firent entendre par dizaine et à gauche d’Istari un enfant courait vers lui en criant et pleurant. Il était illuminé et contrastait dans le noir, ses pas de course étaient voluptueux et sur son visage se lisait la terreur, il se rapprochait de plus en plus d’Istari. Plus loin deux corps d’adulte flottait, leur teint était livide, ils étaient morts. Cette scène semblait irréelle, le jeune garçon continuait de courir avec Istari en criant, il semblait poursuivit par quelque chose ou par quelqu’un. Les couleurs, se mélangeait, du sang coulait de haut en bas, du feu brûlais dans le noir puis soudain tout disparu mis à part l’enfant qui arrivait près d’Istari et passa à travers lui comme un fantôme. Le jeune garçon d’environ 9 ans grandissait inexplicablement et devint adulte. Il était maintenant à droite d’Istari et courait toujours. Il ouvrit une porte qui venait d’apparaître et la scène se métamorphosa, le jeune homme entrait et accouru vers une femme qui allaitait son enfant. La femme regarda le jeune homme avec un sourire mais celui-ci ne la regarda pas, il lui arracha le nouveau-né du sein et sortit sa baguette pour lui donner le sortilège de la mort. Le bébé tomba, sa chute ne s’arrêtait pas. Du sang coulait de nouveau jusqu’au moment où…

« ISTARIIIIIIIIIII »

Une voix se fit entendre plus fortement et couvrait les voix des autres personnes, aussitôt d’autre scène apparurent toutes aussi sanglantes les unes que les autres. Le néant cédait sa place à des milliers de personnes qui hurlait, courrait et tombait inertes. La voix plus forte reprit.

« CONCENTRE-TOI SUR TON ULTIME BUT »

C’était bel et bien là voix de Cryptos qui résonnait dans la tête d’Istari et qui l’incitait à faire disparaître toutes ces scènes horribles, toutes ces scènes de meurtres, d’horreurs et de sang.

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Is' venait d'assister à de biens curieux phénomènes, sans pour autant comprendre leur nature véritable. Il s'était retrouvé plongé au coeur des ténèbres, les plus épaisses qui soient, et avait été le témoin de scènes affreuses, dont il ne saisissaient pas l'origine. Etait-ce le fruit de son propre inconscient, concrétisé par une mystérieuses magie? Des Allucinations? Ou encore, un autre artifice dont il n'avait pas la moindre idée?

La voix d'un vieil homme retentit, ferme et implaccable. Cryptos était présent, il oeuvrait, même au coeur de la nuit la plus dense. Ses instructions redonnèrent un semblant de confiance à De Menessi, qui conjugua dans son esprit volonté et amour, en songeant à sa dame.

Peut-être ne fut-ce qu'une impression, mais il sembla au jeune comte que l'obscurité avait reculée...

Cryptos, m'entendez-vous? ... Que dois-je faire, je suis prisonnier d'un univers de noirceur, et je n'entrevois pas la moindre sortie. Qui plus est, mes pouvoirs magiques m'ont l'air d'être extrêment limités, au sein de cet environnement particulier.

Le magicien ressenti un effleurement. Quelqu'un l'avait frolé sur la gauche, une présence affreusement familière, qui lui remémorait Iranoe Sayuri. Un frisonnement s'empara du jeune ministre. Il était réellement mal à l'aise, ce qui ne lui était pas arrivé depuis plusieurs années.

Résolu, il hurla...

M'ENTENDEZ-VOUS, CRYPTOS... ???!

Is' eut alors l'impression de basculer en arrière, aspiré par un gouffre immense, tout comme l'avait été le nouveau né, un peu avant lui.

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Istari était donc dans cet endroit noir ou le néant semblait régner en maître. Un espace où le sol et le plafond était absent ou confondu. Une place où la confusion régnait parmi des scènes diverses défilant. Le jeune homme semblait plus que tout désemparé, il se laissait submergé par les évènements et à ce stade n’atteindrait jamais son but. Après la première intervention orale de Cryptos, sa voix s’évanouit peu à peu pour laisser place une nouvelle fois à des scènes de sang, de cris, de terreurs, de meurtres avec toujours les mêmes personnages aussi bien sur la gauche d’Istari que sur sa droite.

Cryptos devait réagir sinon, non seulement Iranoe ne reviendrait pas mais il perdrait Istari également. Cryptos qui était assit dans son fauteuil en face du feu blanc quelques minutes plus tôt, était maintenant debout devant l’âtre de la cheminée presque aussi haute que lui. Il avait les bras tendus devant lui et les mains dans les flammes blanches. Les feux d’une blancheur inextricable tournoyaient autour des vielles mains de Cryptos. Il avait les yeux fermés et marmonnait des paroles dans une langue totalement impénétrable. Des gouttes de sueurs coulaient le long de son front et s’enchevêtraient dans les rides de son visage marqué par le temps.

Cryptos avait pris les choses en mains au sens propre du terme, la relation de cause à effet dans la salle noire opéra immédiatement. Les personnages disparurent un par un tous en criant à l’agonie puis le silence revint et Istari se retrouvait dans la même situation qu’au départ. Il n’y avait rien. Jusqu’au moment où un bruit se fit entendre, un son de quelque chose de fin fendant l’air –ce qui était assez paradoxal vu qu’il ne semblait pas y avoir d’air dans cet endroit–. En effet un poignard arrivait droit sur Istari, tournoyant sur lui-même et tailladant l’air avec ardeur. Le poignard s’arrêta net à moins de dix centimètres du jeune homme et le silence revint. La lame était en or blanc et torsadée, son manche était en une pierre grise dont les rainures formaient des signes. L’objet qui lévitait impassiblement descendit un peu et se dirigea vers la main droite d’Istari, la pointe de la lame lui entailla lentement et légèrement le creux de la main.

Une fois la lame maculée de quelques gouttes de sang, elle se retira. Au même instant, à une cinquantaine de mètre d’Istari et éclairée par une lumière inconnue, se trouvait la statue de la jeune femme plongée dans un sommeil de pierre. Elle était exactement dans la même position qu’il y a quelques mois et semblait totalement dénuées de vie. Après cette apparition, le poignard s’éleva dans l’espace et entrepris une nouvelle course folle cette fois vers la statue de pierre. Cette fois-ci il ne s’arrêta pas et percuta de plein fouet la statue qui explosa en morceaux instantanément. En une fraction de seconde, les morceaux de pierre furent figés et la statue fut détruite. Les fractions de celle-ci se mirent à fondrent et à devenir liquide pour former un seul bloc à forme humaine, de ce bloc s’érigea une femme qui progressivement récupérait sa peau originelle.

La jeune femme était à présent nue et lévitait dénuée de vie, les yeux fermés. Soudainement ses yeux s’ouvrirent et la lumière de la vie en jaillit. Cette lumière aveugla Istari qui n’était plus libre de ses mouvements depuis un moment et à l’instant où tout redevint perceptible, Istari se trouvait allongé sur le sol de la maison de Cryptos avec à ses côtés Iranoe enveloppée d’un voile de soie blanche. Ils étaient dans la petite pièce où Cryptos était également assit. Il se trouvait dans son fauteuil en face du feu et ne se retourna pas pour regarder Istari et Iranoe encore inconscient et au sol à l’autre bout de la pièce non loin de la petite porte à présent fermée. Cryptos avait la respiration saccadée, le visage humide par la sueur, les traits tirés par ce qui semblait être la douleur et un poing fermé à l’endroit de son cœur…

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