L’amour. Tu connais ça, cher journal ?
Je pourrais te dire que tu as de la chance, ou que, bien au contraire, tu rates quelque chose d’extraordinaire. Pour être franche, je ne sais pas vraiment comment tout t’expliquer. Je l’ai vu, je l’ai connus et voilà que d’un seul coup, il est mon état d’âme, ma joie de vivre, ma raison. Alors, c’est donc ça, l’amour. Ca me fait bizarre, je dois te l’avouer. C’est la première fois, mais je sais déjà qu’entre nous, c’est un échec total. Je le sais rien qu’en le regardant, rien qu’en l’écoutant. Je suis son amie… Cher Journal, je suis partie de Poudlard. J’en ai eu marre de le voir, marre de devoir tout cacher même si je savais qu’on finit par se brûler en jouant avec le feu. Alors, je devrais donc me taire et laisser le destin décidé de mon propre sort ? Vais-je mourir dans quelques heures ? Si c’est le cas, je veux pouvoir lui dire ce que je ressens. Je partirais sans aucun regret. J’aimerais… Crier. Lui crier mon amour, lui dire que je suis là, lui mettre des gifles s’il le faut pour pouvoir le réveiller. Rien qu’à le voir, j’en ai mal au cœur. « L’amour, c’est ça. Parfois tu vis, parfois tu meurs. » Ca, on en prend des coups. Et pas qu’un, crois moi cher journal. La seule solution, c’est de l’oublier. Lui, son nom, ce qu’il, ce qu’il a pu être… Ce que j’ai pu faire. Qui pourrait croire que j’aurais pu devenir heureuse dans ses bras. Je suis la belle qui finit toute seule. Tu sais, celle qui aime mais qui mourra avec ses regrets, parce qu’elle n’a jamais rien dévoiler. Alors je lui écrirais. Des millions de je t’aime pour remplir un petit cœur brisé. I’m sorry. C’est ce que je devrais dire pour avoir garder le secret ? C’est donc lui la victime. Et si il était moins aveugle, les rôles seraient peut être inversés. Je l’aime ! Je t’aime…
Cher Journal, tu connais la fin de l’histoire ? « Elle meurt solitaire, avec pour seul regret de ne pas avoir vécus ses derniers instants ». C’est une première, et je le cris haut et fort. Je suis amoureuse…