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| La plume n'est que le prolongement naturel de mon bras [PV] | |
| | Auteur | Message |
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Abigaëll Invité
| Sujet: La plume n'est que le prolongement naturel de mon bras [PV] Dim 25 Juin 2006 - 14:33 | |
| Nous étions alors début Février, et ce commencement d'année 1981 s'avérait plutôt rude. Voila cinq années que la jeune fille était à Poudlard et elle ne se souvenait pas avoir eu déjà aussi froid. Abbi qui avait entamé sa cinquième année avait de plus en plus de travail, c'est pourquoi la sorcière, extrêmement perfectionniste, passait tout son temps le nez plongé dans ses livres, sa plume grattant rapidement le parchemin. En cette fin d'après-midi, Abbi s'était une nouvelle fois enfermée dans cet endroit si silencieux et calme qu'était la bibliothèque de Poudlard. Elle regarda une nouvelle fois son parchemin, parcouru par les lignes si serrées de sa fine et régulière écriture. Elle venait alors de terminer un long et rigoureux devoir pour son cours de défense contre les forces du mal, alors elle décida de faire une petite pause, histoire de se reposer les neurones quelques instants. La jeune fille se leva lentement et sans un bruit de sa chaise puis se dirigea en direction des allées de la pièce. Elle déambula ainsi un certains moment, regardant les vieux livres poussiéreux qui devaient dormir sur les étagères de bois depuis une éternité. Tout d'un coup son regard fut attiré par un livre sur la les animaux magiques...Elle avait toujours adoré tout ce qui touchait à ce domaine et c'est avec plaisir qu'elle saisit l'énorme ouvrage puis le transporta jusqu'à sa table. Ce livre était plutôt lourd pour elle qui était si frêle, elle le posa donc dans un "boum" plutôt bruyant et toutes les têtes se tournèrent vers elle...Un élève de septième année de Serpentard lui jeta un regard noir qui signifiait qu'apparemment elle l'avait dérangé dans un travail qui devait être assez dur...Elle se mit à rougir comme une tomate face à l'ensemble des personnes présentes qui la fixaient, mais lança un regard de dédain et de défi au Serpentard, une fois que celui ci eu détourné les yeux, elle tira sa chaise et s'assit. Quand elle ouvrit la couverture, de la poussière s'éleva des pages jaunies par le temps et fit éternuer puis tousser Abbi, une nouvelle fois elle fut l'attraction de tous les yeux de la salle et se fit toute petite, d'un air de dire "non non ce n'est pas moi"...
*Non mais c'est pas vrai, je ne suis vraiment pas discrète aujourd'hui....quel boulet de service...Ce livre a l'air vraiment intéressant, mais apparemment il n'a pas été feuilleté depuis des lustres*
Silencieusement cette fois, la jeune fille s'adonna a la découverte de nouvelles espèces magiques, laissant parfois échapper des murmures exclamatifs d'étonnement ou de crainte, en fonction de la bestiole qui s'offrait à ses yeux. Tout cela était très enrichissant, elle griffonna quelques notes sur un vieux bout de parchemin et au bout d'une demi heure, eut fini le pavé. Elle se leva donc une nouvelle fois, et le ramena jusqu'à l'endroit ou elle l'avait trouvé, laissant ses doigts glisser sur la bordure, une fois qu'elle l'eut bien coincé entre un livre de potions et un autre de botanique. Elle retourna ensuite jusqu'à sa place et décida qu'il était temps de se remettre à ses devoirs, car autrement elle n'aurait jamais le temps de terminer. Elle ouvrit son livre de sortilèges et relu plusieurs fois les sorts qu'elle devait apprendre...Elle commençait à être fatiguée, et au final elle avait l'impression que plus elle lisait, moins elle retenait....Puis sans même s'en rendre bien compte, son esprit divagua et au lieu d'apprendre elle se mit à gribouiller sur le coté de la page de son livre.
*Pfffff j'ai pas envie de travailler...Je suis fatiguée, c'est inhumain de nous donner autant de travail! Et pourtant Dieu sait à quel point je ne suis pas paresseuse d'ordinaire!*
Abbi croisa ses bras sur la surface froide de son bureau et y enfouit son visage qu'elle posa sur le coté, elle avait alors le regard en direction d'une petite fenêtre par laquelle elle pouvait voir de gros flocons blancs tomber. Elle trouvait ce spectacle joli et reposant, et à cet instant elle ne pensait pas vraiment à grand chose.
*Avec ce temps un manteau blanc a du recouvrir le parc de Poudlard...J'aimerais tellement sortir et aller voir ça...J'ai envie d'aller dehors, de sentir mes pieds s'enfoncer dans la neige, entendre le bruit de mes pas dans la poudreuse, et si quelqu'un veut bien faire une petite bataille...*
Cette pensée fit naître un léger sourire sur les lèvres de la Serdaigle, et elle resta ainsi un long moment, jusqu'à ce qu'elle sente une présence dans son dos...
titre inspiré d'une lettre de Choderlos de Laclos |
| | | Kida Tsu Invité
| Sujet: Re: La plume n'est que le prolongement naturel de mon bras [PV] Mar 27 Juin 2006 - 13:40 | |
| Kida avait des obligations envers le Ministère et avait obtenu une autorisation auprès de ces mêmes autorités afin qu’il puisse pénétrer à Poudlard afin d’y sonder la bibliothèque pour la création de nouveaux sorts et la découverte de certains plus anciens. S’était une impression bizarre que de pénétrer dans une école où la majorité des personnes ont moins de 17 ans. Mais outrepassant cette étrange sensation, il s’attacha à ce qu’il devait faire et s’y concentra. Durant des heures, il parcouru les rayons des étagères pour y trouver les différentes perles rares qu’il amassa sur une grande table en bois sombre. Seuls les bruits de feuilles tournées raisonnaient dans l’immense salle, certainement datant d’une période illustre. Il était également agréable que de sentir cette odeur de vieux livres, qui planait dans toute la bibliothèque.
Ce calme fut rapidement brisé par l’apparition d’une jeune fille. Celle-ci, d’une maladresse peu commune, attira l’attention de Kida qui l’observait depuis le haut d’une échelle. Elle s’assit alors au final juste derrière son propre siège, sur la table d’en face. Priant pour qu’elle ne fasse rien d’étranges choses derrière lui, il prit un dernier livre et redescendit pour s’asseoir discrètement sur sa chaise, son dossier coller contre celui de la jeune fille, vaquant visiblement dans des pensées lointaines. Elle paraissait paisible et souriant légèrement, il se plongea dans le premier ouvrage qu’il avait devant lui.
Il se passa presque trois heures avant que Kida ne ressorte la tête de son livre, s’apercevant de la disparition de tous les élèves. Les lumières avaient été allumées et les cheminées produisaient une douce chaleur et une légère odeur de bois brûlé. Il se leva doucement et toucha quelque chose avec sa chaise. Se retournant, il s’aperçut que la jeune fille était toujours là, fermement endormie sur son livre ouvert. Elle paraissait si calme et si tranquille qu’il ne voulut la réveiller. Il regarda à droite, à gauche, ne voyant plus personne à l’horizon. Il enleva sa cape et la mit sur les épaules de la jeune fille. Seul, il pouvait utiliser à mesure ses pouvoirs et sans un bruit, il dirigea les bras dans plusieurs directions dans lesquelles se mirent à voler les livres qui se rangèrent soigneusement là où ils devaient être.
Alors qu’il commença à partir la jeune fille se réveilla brutalement, peut être sentant la présence du jeune homme bouger. Il attendit un instant avant de se retourner et se permit de lui parler un petit peu.
Je suis désolé de t’avoir réveillé. A vrai dire, il est très tard et il se pourrait bien que nous soyons les derniers à partir de ce lieu. Tu devrais retrouver tes camarades de classe. Et si tu en auras l’envie, peut être aurons-nous l’occasion de faire une promenade dans la neige prochainement, j’en serais ravi. Il lui sourit. Il l’avait légèrement murmuré tout cela et elle paraissait terriblement seule, comme beaucoup d’élève qu’il avait pu apercevoir dans ces lieux. Il était légèrement plus vieux qu’elle mais une relation amicale ne le dérangerait pas plus que cela. Elle paraissait sympathique mais étrange, dans une solitude qui faisait presque froid dans le dos. Sa cape lui allait bien pour tout dire et il n’osa pas lui dire qu’elle lui appartenait, une sorte de petit cadeau de bienvenue, sans doute. |
| | | Abigaëll Invité
| Sujet: Re: La plume n'est que le prolongement naturel de mon bras [PV] Mer 28 Juin 2006 - 19:33 | |
| Les yeux fixés vers l'extérieur, l'esprit perdu dans la blancheur du paysage, dans cette position a moitié avachie sur son bureau et le silence royal mêlée à la volupté de la chaleur du feu de cheminée qui régnait dans la pièce, Abbi finit par s'endormir profondément. Depuis voila quelques mois il était vrai que les cinquième année croulaient sous les devoirs et Abbi commençait à être sérieusement fatiguée...Mais elle ne pensait pas qu'elle arriverait quand même un jour à s'endormir sur un livre de cours...Dans ce sommeil profond, ses rêves furent parcourus par toute sorte de choses étranges, entre autre, toutes les bêbêtes qu'elle avait vu auparavant dans le livre...Au bout d'un moment elle se réveilla en sursaut, sans doute avait-elle fait un mauvais rêve au final, car elle put sentir sa nuque parcourue de sueurs froides. Elle passa une main un peu tremblante dans ses longs cheveux et s'aperçut alors qu'elle était recouverte d'une cape qui n'était pas à elle...
*Mais c'est à qui?...Mince mais...La bibliothèque est déserte...?*
En effet la bibliothèque était absolument déserte, mis à part un jeune homme qui se tenait à coté d'Abbi...Elle détourna légèrement la tête et fut surprise de voir la grande silhouette près d'elle, le vêtement devait sûrement lui appartenir...Elle lui adressa un petit et timide sourire, il avait l'air aimable et extrêmement sympathique. Abbi remarqua aussi qu'il était un peu plus vieux mais qu'il ne portait pas l'uniforme de Poudlard et elle ne l'avait jamais vu non plus dans le corps professoral ou le personnel de l'école de sorcellerie.
*Tiens tiens, d'où peut-il bien venir? Il aurait l'âge d'être peut être en dernière année...oui non...il serait trop agé en fait... ou alors un jeune professeur...Mais je ne me souviens pas l'avoir déjà vu à Poudlard...*
Se rendant compte que son visage exprimait une certaine perplexité au lieu de la gratitude qu'elle devait à l'homme en face d'elle, Abbi oublia aussi vite qu'elle le put ses pensées et afficha finalement un resplendissant sourire.
"Il n'y a pas de mal...et puis je crois pas que ce soit vous qui m'ayez réveillée...Plutôt un mauvais rêve...En fait ça m'arrive fréquement ce genre de chose...Vous voyez en général, je ne souviens jamais de ce à quoi je rêve, mis à part lorsque je fais un cauchemar...Il parait que c'est pour tout le monde comme ça, je ne sais plus où j'ai lu ou entendu ça...Par exemple....Oui ça doit remonter à quand j'avais 9 ans...Eh bien voyez vous..."
Abbi se mit à rougir comme jamais quand elle se rendit compte qu'elle commençait à raconter sa vie à inconnu qui devait certainement trouver cela sans intérêt. Elle se remit à sourire de sa gêne, se racla la gorge, faisant comme si de rien n'était et se reprit :
"Excusez moi, il m'arrive aussi de m'emporter...Au fait je m'appelle Abbi, et je suis en 5eme année à Serdaigle..."
La sorcière fit exprès de ne pas en dire plus, en effet implicitement elle espérait bien que l'homme en face d'lle, aussi gentil qu'il était, lui en apprendrait plus sur son identité et ce qu'il faisait ici, n'appartenant pas à Poudlard.
"Oh oui! C'est avec plaisir que j'accepterais d'aller me promener en votre compagnie dehors! J'ai vraiment envie d'aller voir la neige...Vous savez je vais encore une fois déborder du sujet initial, mais cela fait des jours que je n'ai plus mis le nez dehors à cause de tout le travail que j'ai à faire en ce moment..."
Elle se leva silencieusement, ferma et rangea tout ses livres, puis retira la cape de son interlocuteur avant de la lui rendre avec un geste de tête qui signifiait merci. |
| | | Kida Tsu Invité
| Sujet: Re: La plume n'est que le prolongement naturel de mon bras [PV] Lun 14 Aoû 2006 - 15:12 | |
| Reprenant sa cape en inclinant légèrement la tête, il comprenait qu’une vie d’étudiant à Poudlard n’était pas de tout repos et que l’apprentissage y devait être intensif. Cette jeune fille, malgré une apparence reluisante et fraîche, trahissait comme une fatigue psychique qu’il eut tôt fait de constater. Une petite ballade dans la neige, cela ne ferait de mal ni à Abby, de son nom, ni à lui-même qui ne sortait qu’entre le quai de la gare et Poudlard.
Il lui prit gentiment l’épaule, alors qu’elle sursaute à ce contact impromptu. « SHYUNPO » La réalité autour d’eux se diffusa dans un kaléidoscope de couleurs incertaines qui se défaisaient et se remélangeaient dans une harmonie à peine croyable. Ce n’était pas du transplanage, chose beaucoup plus précise et rapide. On aurait dit qu’ils ne bougeaient pas, comme immobilisés par tant de choses éblouissantes. Le voyage se faisait long mais Abby était entouré de Kida qui la maintenait droite par ses mains qui tenaient ses bras aussi délicatement que solidement. Peu à peu, la réalité se reforma en un paysage cohérent tout autour d’eux. Ils avaient fait quelques kilomètres, alors qu’ils surplombaient le lac, apercevant au loin Poudlard qui scintillait de milles feux.
« Katon » prononça-t-il, dirigeant son doigt vers un morceau de bois qui se mit à brûler de façon incandescente et chaleureuse. Par quelques gestes habiles, il amena quelques autres bûches pour maintenir le feu allumé.
Désolé, de ne pas t’avoir prévenu de tout cela mais souvent, les gens ont peur de tant de manifestations inconnues, même provenant de sorciers. En Europe, la pratique de la magie reste dans un traditionalisme que je trouve souvent affligeant, portant le terme d’hérésie à tant de choses qui ne sont ni plus ni moins que d’autres facettes de la Magie qui n’a de cesse d’évoluer et de se développer. D’où je viens, la Magie est une pratique de vie qui n’a de frontière que l’imagination de ses pratiquants. Aucune limite si ce n’est la conscience universelle des droits du monde.
Je ne me suis même pas présenté après tant de choses. Je me nomme Kida Tsuke et j’appartiens au Ministère de la Magie en tant que chercheur de sortilège. Je suis arrivé ici il y a de cela moins d’un an, mon pays d’origine étant le Japon, et celui de ma résidence, la Corée du Sud. Après un passé tumultueux avec beaucoup de passage dans les Ténèbres, je tente de me raccrocher à ce que je peux pour trouver ma rédemption dans ce monde. Du mal, j’en ai propagé beaucoup autour de moi. Du bien, je tente de le propager à mes proches à présent, même si c’est chose totalement nouvelle pour moi.
Pourquoi je te dis tout cela ? je l’ignore moi-même. Peut être que je cherche des personnes pour me délivrer de mon histoire. Où peut être suis-je simplement en train de perdre la tête…
RegardanT Poudlard au loin, il ne savait plus quoi dire. Ces révélations, cette jeune fille inconnue … l’emmener au loin de tout regard, la situation pouvait largement porter à confusion. Seulement, il n’avait aucune idée malsaine derrière la tête, seulement le désir d’être écouter et d’écouter, apprendre des autres, choses qu’il n’avait plus fait depuis tant d’année. Il était si jeune et portant, il aurait cru vivre une nouvelle vie … |
| | | Abigaëll Invité
| Sujet: Re: La plume n'est que le prolongement naturel de mon bras [PV] Sam 19 Aoû 2006 - 20:18 | |
| Les yeux encore alourdis par le sommeil, Abigaëlle regarda paisiblement l'homme reprendre ce qui lui appartenait, répondant à la jeune fille lui aussi par un petit signe de tête. Elle lui adressa un petit sourire, après tout ce n'était encore qu'un inconnu, même s'il avait été d'une gentillesse presque fraternelle avec elle. Mais elle dût avouer qu'elle fut plus que surprise et même un peu effrayée quand il posa une main sur son épaule. Abbi n'était pas vraiment de nature très craintive, mais il fallait bien reconnaitre que le contexte pouvait porter à confusion...C'est pourquoi la sorcière ne put s'empêcher de sursauter en sentant cette chaleur humaine près de son pal cou. Elle ne dit pas mot et se contenta de continuer d'observer, se posant en même temps une multitude de questions intérieures.
*SHYUNPO?*
Abbi n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait que l'image de la bibliothèque commençait déjà à se déformer, mélange changeant de couleurs mais le tout restant tout de même parfaitement en harmonie. La sorcière, n'ayant que 15 ans, n'avait jamais transplaner ou prit n'importe quel moyen de transport autre que le traditionnel balais...Tout cela était bien étrange, était ce cela le transplanage? Non...Elle ne savait pas pourquoi mais elle était intimement persuadée qu'il sagissait d'une chose encore bien plus extraordinaire, que même certains sorciers d'ici d'un âge avancé ne connaissaient. L'homme qu'elle venait de rencontrer peu de temps auparavant la tenait fermement par les épaules, cela tombait à pic, Abbi, si dégourdie qu'elle était aurait bien été capable de se casser la figure sous le coup de la surprise et aussi, car il fallait bien l'avouer celui de la peur. Cela faisait maintenant un petit moment que les deux individus étaient comme ça, Abigaëlle commençait même à se demander quand ce voyage si bizarre allait se terminer, lorsque soudainement, peu à peu tout redevenait normal. A un détail près, ils n'étaient plus dans l'enceinte de l'école...
Abigaëlle esquissa un petit pas, histoire de mieux voir où elle se trouvait, et elle ne fut pas déçue de l'endroit où cet homme l'avait emmenée...La vue était absolument magnifique et imprenable sur les jardins. La sorcière vit au loin les petites lumières dorées du chateau qui se reflètaient aussi dans l'eau du lac, reluisant un peu plus bas dans la vallée.
"C'est splendide ici!" s'exclama la jeune femme avec un enthousiasme non dissimulé. "Sérieusement je ne savais pas que d'ici le paysage était si beau! Je n'ose même pas imaginer ce que ça doit donner en plein jour!"
Abbi termina sa phrase et un léger doute succéda à la joie. Effectivement, tout cela était bien beau, mais elle était presque en train d'oublier qu'elle était hors de l'école, avec un homme beaucoup plus âgé qu'elle et qu'elle ne connaissait absolument pas. La sorcière continua de sourire car là où des personnes "saines d'esprit" auraient pu ressentir une certaine crainte, elle, au contraire ne voulut finalement pas chercher plus loin...De toute manière la sorcière n'eut pas à réfléchir plus longtemps car l'inconnu venait de commencer à se présenter.
*Alors comme ça il s'appelle Kida Tsuke et travaille pour le ministère...C'est intéressant ce qu'il doit faire...En plus il vient du Japon et vit en Corée du Sud! C'est carrément fantastique!*
La Serdaigle regarda une nouvelle fois des pieds à la tête Kida, heureuse de pouvoir lui attribuer un nom...Elle trouvait que cela lui allait plutôt bien (^^)...Il n'y avait rien à dire, Abigaëlle trouvait cet homme tout à fait interessant. Quand il aborda le point du traditionalisme de la magie en Europe, la sorcière fit donc le rapprochement logique avec ce qu'il lui avait fait découvrir quelques instants auparavant. Il devait savoir des tas de choses que les sorciers d'ici ne connaissaient pas et la jeune fille mourait d'envie de lui poser milles questions, voulant apaiser cette avide curiosité qui lui avait plus d'une fois fait défaut. Abbi se mordit machinalement la lèvre et esquissa un splendide sourire, après toutes les révélations qu'il lui avait faites, elle se devait elle aussi d'en dire un peu plus sur elle.
"A moi de me présenter! Je m'appelle Abigaëlle Magali Bluelak, née dans la petite ville de Plymouth, ayant grandi en France et résidant maintenant près de la célèbre ville de Londres. Je suis en cinquième année à Poudlard dans la maison des érudits Serdaigle. Pourquoi je vous dis tout cela! Moi je le sais, parce que vous vous êtes présenté à moi!" dit-elle malicieusement. "Non plus sérieusement, vous pouvez tout simplement m'appeler Abbi!" reprit-elle toujours en souriant.
La sorcière espérait que son petit brun d'humour ne serait pas mal prit de la part de Kida, mais cela l'aurait beaucoup étonnée car il paraissait être un homme très ouvert et d'une extrême sympathie. Abbi se retourna alors en direction de l'école, voyant que son interlocuteur avait lui même le regard perdu en direction du château. Elle tourna légèrement la tête et fixa ses yeux sur les cheveux presque orangés qui dansaient avec un faible vent qui s'était levé.
"Vous savez la culture Japonaise m'intéresse beaucoup, vous pourriez m'en parler un peu plus, me raconter et m'expliquer les différences avec notre culture. Vous savez je brûle d'envie de vous entendre me parler de ça..." dit poliment la sorcière.
Abbi s'assit par terre, espérant que Kida ne refuserait pas. Elle attrapa un morceau de bois et commença à écrire les premières lettres de son nom dans la neige. |
| | | Kida Tsu Invité
| Sujet: Re: La plume n'est que le prolongement naturel de mon bras [PV] Mer 13 Sep 2006 - 12:04 | |
| La curiosité visiblement insatiable de la jeune fille fit légèrement sourire Kida qui trouvait cela amusant, mais en même tant rassurant. Les gens de cette époque n’étaient plus en quête de savoir ni de vérité, se contentant souvent de vivre leur vie de façon morne, sans pétillement et souvent en désespoir de cause. Cette rencontre, ce calme, cette atmosphère, tout semblait si irréel et improbable et pourtant, ils étaient bien là ensemble, lui peut être de dix ans son aîné. Mais comme il le disait lui même, vieux message de son père, « ce sont les plus vieux qui enseignent les plus jeunes pour que ces derniers puissent faire réviser le jugement de ces vieilles carnes ». Sur ces paroles, il vint rejoindre la jeune fille dont le visage était illuminé par il ne savait quoi comme bonheur.
La culture japonaise fascine de là où nous nous trouvons, commença-t-il doucement, mais en réalité, elle comporte nombre de défauts et de torts qui fait souffrir la population par une tradition toujours plus poussée et présente dans les mœurs. Mais en dépit de cela, je vais peut être plutôt parler de ce qui concerne la magie et des différences que l’on peut y trouver. La magie n’est pas un outil que l’on peut utiliser à sa guise comme si de rien n’était. Elle fait partie du monde, de l’univers, de chaque chose que nous voyons et de nous-même ; L’utiliser revint à sacrifier une partie de cela. C’est pour cela que nous trouvons souvent futile les gens d’ici, usant et abusant de la magie comme d’un outil vulgaire alors qu’au lieu de cela, c’est leur vie qu’ils mettent en jeu, comme celui de cette terre. Mais je ne veux pas t’alarmer plus que cela car en définitif, cela reviendrait à remettre en cause la nature humaine ce que nous, deux jeunes insignifiants, ne pouvons changer.
La magie, je l’ai connu dès mon plus jeune âge, avec les avantages que cela procure mais également les défauts et les inconvénients que cela a pu engranger dans ma vie… ainsi que toutes les lourdes conséquences que je porte comme un fardeau. A vrai dire, je n’en ai jamais parlé à personne et je me demande encore pourquoi.
Regardant au loin, ses yeux s’embrumant soudainement, il se tut un instant. Toute la souffrance de ces années passées resurgir comme un coup de poignard dans le cœur. Mais ne voulant attirer la pitié de cette jeune fille, il reprit son calme et sa sérénité pour dévoiler à une parfaite inconnu, l’identité de l’homme qui se tenait devant elle.
Je m’appelle Kida Tsuke, de la famille Tsuke du Japon, réputée comme étant la famille formant les meilleures Shihatékis (c’est le verbe domination en coréen… ^^) au monde. Ces personnes sont des assassins utilisant la magie pour arriver à leurs fins. J’ai été formé dans cette optique, subissant une formation rigoureuse et intraitable de mon père … comme de ma mère. A 14 ans … je tuais le premier être humain d’une liste que je ne saurais te récité. Je suis devenu, en quelques années, un assassin sans visage de renom qui toucha jusqu’à l’Europe. Il y a un an de cela, j’ai reçu une terrible mission visant l’empereur du Japon, mission largement récompensée par une pègre locale qui savait Le Japon en total déséquilibre si son représentant venait à mourir notamment en raison de la crise économique et de l’attache traditionaliste importante de toute la population. Je ne connaissais pas réellement la différence notoire entre le bien et le mal cependant, je savais au fond de moi que cette fois-ci, mes actes allaient avoir des répercussions importantes et sur beaucoup plus de monde que je ne pouvais l’imaginer. J’ai refusé … Mais par ce refus, j’ai attiré les foudres de la pègre qui cherchait alors à se venger mais également de ma famille qui ne supportait pas de voir un de ses membres se faire déshonorer par un refus aussi lâche, quelque en fut les conséquences. Je fut banni de ma famille, exilé dans un déshonneur sans fin. Mais alors que la façon la plus honorable aurait été de me suicidé. Il a fallut que la vengeance vienne jusqu’à moi. La pègre qui m’avait enrôlé est venue jusqu’à ma famille. Si ma mère et mon père était bien trop puissant pour être défaits, Ce n’était pas le cas de ma jeune sœur qui, malgré une défense honorable, succomba sous les coups de ses infâmes personnes.
Kaédé …
Sur ce nom, il se tut, incapable de constituer une autre phrase, submerger par des souvenirs avec sa jeune sœur, morte par sa faute, défunte par son irresponsabilité. De légères volutes, presqu’invisbles à l’œil, balayait la fine neige en des cercles magnifiques. Une larme unique vint longer le visage du jeune homme, impassible, qui venait de dévoiler, son être intérieur à cette jeune fille, qui, même si elle ne le savait pas, constituait à l’égard de Kida, une sœur en devenir. Son charisme, sa chaleur, son sourire et sa curiosité lui faisait souvenir de celle qui avait hanté ses rêves et ses cauchemars durant des mois… |
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