Grand retour [A]

Les lourdes portes du hall s’ouvrirent brutalement et le silence se fit alors. Il était inhabituel que quelqu’un arrive en pleine semaine, de si bon matin. Qui cela pouvait-il bien être ? Qui ou quoi ? Un landau fit alors son apparition. Un landau magique, avançant tout seul sur ses roulettes, la couchette tanguant de façon à bercer le bébé qui se trouvait à l’intérieur. Car même si on ne le voyait pas, nul ne doutait qu’il y en avait un. Un landau rose, brodé de fines dentelles. Une fille, donc, dans la logique des choses. Mais ce berceau ne venait pas tout seul.

Derrière lui, une fine et longiligne silhouette avançait d’un air solennel et froid. La jeune directrice de Poudlard jeta un œil autour d’elle, guettant la moindre personne qui oserait ignorer son arrivée. Elle était vêtue d’un élégant tailleur d’un vert très foncé, composé d’une jupe s’arrêtant à mi-cuisses et d’une veste cintrée, de laquelle dépassait un col de chemisier blanc. Une cape vert émeraude brodée d’argent recouvrait le tout. Ses cheveux étaient relevés en chignon fixé par une fine barrette, verte également. La directrice affichait avec indifférence les couleurs de son ancienne maison. Partiale, elle ? Oui. Et alors ?

Elle avait légèrement grossi depuis son départ de Poudlard, mais cela ne faisait que mettre plus en valeur ses courbes gracieuses. Tout le monde savait qu’elle avait accouché en plein été. Un faire-part était paru dans la Gazette du Sorcier, annonçant la naissance de la fille de Mikomi Tenshi et d’Achille Storm, et par la même occasion, le futur mariage des deux jeunes gens. « A une date encore indéterminée », précisait le journal, « mais nous ne manquerons pas de vous tenir au courant. » La fiancée en avait soupiré de dédain. Jamais, au grand jamais elle n’épouserait cet homme infect. De toutes façons, il semblait avoir disparu. Elle espérait que les choses se tasseraient et que son père accepterait enfin qu’elle puisse choisir elle-même son futur mari.

La jeune femme avança de quelques pas, laissant apparaître derrière elle tous ses bagages sur un chariot devançant une elfe de maison à l’air craintif, qui semblait éreintée de pousser ce lourd fardeau. Sa maîtresse lui lança un regard exaspéré.

« Tu es lente, Peony ! Tu as de la chance que je ne te force pas à monter les escaliers jusqu’à mon appartement avec ce chariot. De toutes façons, tu ne ferais que me ralentir un peu plus. »

L’elfe, tremblante, tenta de se faire toute petite, et répondit en baissant le regard :

« Oui madame… »

Mikomi grinça des dents.

« Mademoiselle ! », siffla-t-elle à voix basse pour que personne ne l’entende. « Je t’ai déjà dit de m’appeler mademoiselle ! »

Elle détourna le regard, ne se préoccupant pas de l’air désolé de son elfe, et avança encore dans le hall, tentant de garder l’air digne malgré cet échange gênant avec son elfe, toisant les élèves présents et adressant des sourires polis aux professeurs qu’elle croisait. Elle ne connaissait pas la plupart, ayant chargé Harkaitz de s’occuper de ça pendant son absence. Elle avait pleinement confiance en lui, bien que ce ne fût un ancien Poufsouffle. Elle sourit également à un groupe d’élèves de Serpentard. Dans le landau, Naia était profondément endormie.

*Heureusement que j’ai débarrassé le château de cet odieux esprit frappeur*, songea sa mère, *sans quoi il aurait sans doute été le premier à venir la molester.*

Elle soupira, lançant un regard inquiet à son bébé. Si elle se réveillait, se serait la catastrophe, ses cris résonneraient sans doute dans une grande partie du château et tout le monde se précipiterait pour voir de quel genre de créature malfaisante il pouvait s’agir. Et bien évidemment, beaucoup s’attarderaient au-dessus du landau, ce qui ne ferait qu’empirer les choses.

Miki savait qu’elle allait avoir beaucoup de mal à se reposer pendant les prochaines semaines. Sa fille avec elle, elle passerait ses journées et ses nuits alternant travail et baby-sitting. Heureusement, elle était entourée de proches et elle avait l’embarras du choix pour demander de l’aide. Une chose l’avait toutefois inquiétée concernant le fait de confier Naia à ses proches. Pour eux, c’était la fille d’Aënahel. Alors, comment allait-ils réagir en la voyant les yeux ouverts ? Car, c’était certain, personne parmi les ascendants de Mikomi n’avait les yeux bleus. Et Nahel avait les yeux noirs. Il était donc génétiquement impossible – ou presque – que Naia ait les yeux bleus. Mais la jeune maman avait déjà tout prévu. Quand il s’agissait de mentir pour sauver son honneur, elle savait y faire. Et elle pourrait même sans doute faire d’une pierre deux coups.

Un sourire énigmatique aux lèvres, Miki avança sans quitter des yeux le landau rose devant elle.

Dans son bureau, Kaitz discutait une avec une élève de Poufsouffle qui semblait avoir quelques difficultés. En fait, elle avait des problèmes depuis la fin de l'année dernière, son examen de DCFM avait été une catastrophe mais, puisqu'il connaissait sa mère, il était bien décidé à trouver ce qui clochait chez elle. Mais bon, c'était pas facile, l'adolescente n'en savait rien. Il tentait de lui faire raconter un truc Étrange qui aurait pu se passer, mais elle n'avait rien à raconter. C'était un cas difficile.

Le portrait d'Helga Poufsouffle, absente depuis un moment, revient soudainement dans son cadre, passablement essouflée. Puis, de manière fort poile, s'adresse à son successeur.

- Hum... excusez-moi monsieur Rocstone, halète-t-elle.
- Oui, très chère Helga ? Prenez votre temps. Le ton du directeur est des plus suave, la fondatrice en rougit presque.
- Oh... oui, merci. La directrice est dans le hall, je viens juste de la voir.
- Mikomi Tenshi ?
- En personne, fait le portrait, avec tout de même une petite moue d'inconfort.
- Ah, merci bien de me prévenir, très chère Helga. Miss Sitachenko, que diriez-vous si on reprenait cet entretient plus tard ?
- Je dirais que vous avez à aller accueillir la directrice dès son arrivée... et que je n'ai rien d'autre à raconter.
- Ça, nous verrons. Je vous contacterai, Miss Sitachenko.
- S'il le faut monsieur Rocstone.
- Il le faut, j'ai promis à votre mère.

Le jeune fille grimace, une grimace éloquente de gêne et de malaise. Aussitôt la jeune poufsouffle partie, Kaitz se dépêche et se dévisage d'un oeil critique dans le miroir. Il ajuste le collet de sa robe noire de sorcier sur sa chemise jaune. Avec désinvolte, il ébouriffe sa masse de boucles brunes, puis se retourne vers le portrait.

- De quoi j'ai l'air ?
- De votre grand-père.
- J'ai l'air si vieux ?
- Non, je veux dire, lorsqu'il avait votre âge...
- Je sais bien, je vous taquine, très chère Helga.
- Mais en moins soigné.
- C'est parfait alors. Merci, chère Helga.

Le portrait sourit et secoue la tête. Kaitz lui adresse un clin d'oeil et quitte son bureau. Enfin, elle était de retour. Il avait fait son possible, mais la direction d'une école, c'était vraiment pas sa tasse de thé. C'que c'était ennuyant. Au moins, être directeur de poufsouffle avait son contingent de plaisirs. Il n'avait rien trouvé de plaisant à la direction de l'école. Mais bon, il l'avait fait parce qu'elle le lui avait demandé. Et elle était enfin de retour. Ah, oui, de retour. Il pourrait la voir, plutôt que de lui parler par hibou interposé. La dernière fois qu'il l'avait vu, elle était épuisée, mais rayonnante.

Avant de paraître dans les escaliers, il jette un oeil discret vers le hall, du haut du premier étage. Oui, elle était là. Digne, royale, majestueuse. Ah, oui, c'était elle. Le regard fixé sur le landau devant elle, elle a ce sourire caractéristique qu'il a vu si souvent. Un sourire qui s'impose, mais si inaccessible. Ce sourire qu'il détestait autant qu'il en était fou.

Dissimulé par le coin du couloir, la tête dépassant à peine, il semble hésiter à s'avancer. Ce n'est pas vraiment une hésitation, mais plutôt l'envie de la voir sans qu'elle ne le voit. C'était toujours aussi agréable. Il ressent le léger frisson qui annonce quelque chose de risqué. C'est toujours risqué avec Mikomi. Toujours un danger. Le danger de devenir bête, le danger de perdre la tête. Par chance, Less n'était pas en vue. Non pas qu'il appréhende l'attitude de Less, mais il n'avait pas envie de voir son air moqueur dans le regard en présence de la directrice. Il pouvait confondre les élèves et le reste du personnel, mais Less le connaissait trop pour se laisser berner. Bon, il n'allait certainement pas rester là jusqu'à ce qu'elle le croise à moitié caché par le pan du mur... il lui fallait prendre les devants. « Allez Kaitz, c'est pas une première... »

Il recule d'un pas, puis se met en marche. Une avancée assurée, un empressement juste correct et un sourire visiblement ravi. Il ne dit rien, que son sourire avant d'avoir descendu la dernière marche.

- Mademoiselle Tenshi, lance-t-il avec un peu trop de protocole à son goût, C'est un plaisir de vous revoir parmi nous, clame-t-il d'une voix assez forte. Je suis ravie de vous revoir, ajoute-t-il à voix plus basse lorsqu'il arrive près d'elle.

Il hésite quant à l'attitude à adopter envers elle. C'est un peu délicat. Il jette plutôt un oeil vers le landau rose.

- Elle a l'air d'un ange... étonnant...

Lueur moqueuse dans le regard, il sourit, mais visiblement, il paraît un peu intimidé. S'il n'y avait personne dans le hall, ce serait différent, mais...

Il y a des chose dans la vie, vis à vis lesquelles il est vain de lutter… Samuelle traversa le hall et apostropha la directrice de Poudlard en lui balançant une claque sonore sur les fesses : « Mi-ko-mi! Et bien, c’que tu as grossi!! T’es toute boursouflée! » La claque lui passa au travers, évidemment, mais le froid ectoplasmique fut quand même proche d'un pincement cinglant.

Seul Samuelle Daee pouvait se permettre d’aussi cuisant outrages et désamorcer la situation explosive par un simple sourire en tranche de courge. Sam souriait de toutes ses dents. Quelque part dans un proche passé, lors de son deuxième passage à Poudlard, en 7ième année, Sam avait servit le même accueil personnalisé à Mikomi.

La fantôme posa une main sur le landau pour y prendre appui, n’ayant toujours pas perdu ses habitudes de vivantes…Puis tout en babillant de choses et d’autres, tout aussi peu avantageuses, elle sembla porter son regard sur l’amas d’immondes dentelles et rubans rose… « ARGL!! » fit-elle en bondissant en proie à une pure panique, retirant sa main comme si elle avait été brûlée. « Mais qu’est-ce que c’est que ÇA!!! » hurla-t-elle ses yeux d’or exorbité d’horreur, prête à prendre la fuite…

Samuelle était née au sein d’une famille très correcte. Elle avait toujours senti qu’il était de son devoir de compenser cette rectitude par quelques élans digne d’une Drama Queen particulièrement hystérique. Samuelle était très douée…

Du landau, le nourrisson commença a vagir, effrayé par les éclats de voix. « Oh fichtre, par la batte, le vif et le souaffle!! C’est un bébé!!! Ta fille peut-être?? Couti-Couti-Couti!! » s’exclama la fantôme sur un ton ignoblement mièvre et fabuleusement crétin, tout en se lançant dans une série de grimace particulièrement horribles qui firent redoubler les cris de l’enfant… « Oh, mais qu’est-ce qu’elle a? » fit Sam, innocement...

Les vagissements terrifiés de la petite attirent Lareless, qui était en train d'essayer de faire comprendre à une elfe des cuisines une base en arithmancie. Malgré la bonne volontée de l'elfe, ca semble peine perdue à la sorcière.

On reprendra demain...

Elle apparait dans le cadrage de porte, voit Samuelle qui fait des grimaces horribles au dessus d'un berceau rose.

Muelle, arrête, tu va lui faire faire une syncope. Bonsoir madame Tenshi. Puis je faire connaissance avec votre enfant?(le madame est voulu)

Elle s'avance, sanglée de ses béquilles. aujourd'hui ca va bien, sa démarche est plus fluide que d'ordinaire.

Une charmante petite fille... Jolie comme tout...

Elle lui chante une douce berceuse en italien, le ton grave et vibrant de la voix de less calme légèrement la petite. Assez pour lui faire ouvrir ses yeux d'un bleu étonnant. d'un bleu...

Mais l'enfant a visiblement besoin de sa mère. Lareless continue a fredonner malgré tout, continuant de regarder la gamine d'un oeil brillant. Un sourire doux et mystérieux sur ses lèvres pleines.

Vous n'avez réellement pas manqué votre coup madame... Cette enfant va certainement devenir un joyau de cette école.

D'un geste tendre, elle écarte un peu la couverture, puis s'écarte brusquement. Montrant qu'elle ne veut pas s'interposer entre la mère et son enfant. Plutôt, elle se place a côté de Kaitz, légèrement en avant de celui-ci, lui démontrant plutôt qu'elle n'aura plus le champ libre pour le manipuler à sa guise.

La jeune femme a son sourire et son regard mystérieux... Personne, pas même un légilimens serait capable de déchiffrer son esprit en ce moment précis.

Le regard de Miki se posa directement sur Kaitz à son arrivée. Il y aurait au moins quelqu'un de bien pour l'accueillir. Elle aurait aimé voir surgir sa soeur ou bien Riku, mais la première avait quelques soucis de santé - c'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle ne lui avait pas confié la direction de Poudlard - et la deuxième avait toujours beaucoup de travail - activités malhonnêtes incluses. Miki se demanda en revanche ce que pouvait bien faire sa cousine.

Elle rendit son sourire au jeune directeur de Poufsouffle, rassurée de sa présence, pour elle mais également pour son bébé, qui serait sans doute beaucoup plus en sécurité avec cet homme à ses côtés.

"Professeur Rocstone ! Quelle bonne surprise ! Je vous remercie d'être venu m'accueillir, mais surtout de m'avoir remplacée durant tout ce temps."

Elle avait pris l'habitude de l'appeler professeur quand ils étaient en public, même maintenant qu'il ne l'était plus. Elle préférait nettement un élégant "professeur" à un si froid "monsieur". Elle le laissa approcher. Elle aurait voulu le serrer dans ses bras, mais jamais elle ne ferait un tel geste en public au beau milieu de Poudlard. Elle se contenta donc de lui parler elle aussi à voix basse, arborant un sourire plus complice.

"C'est réciproque, mon cher Kaitz."

Le jeune homme s'approcha du landau, comme elle s'y attendait. Elle se garda de hausser la voix pour répondre, le caractère de sa fille ne regardant aucunement les autres personnes du hall.

"Ne t'y fie pas, elle a un horrible caractère. Elle tient ça de sa mère... et sans doute aussi de son père."

Une lueur étrange passa dans son regard, mais alors qu'elle s'apprêtait à poursuivre, ce qui lui sembla être un ouragan lui tomba dessus. Miki serra les dents et passa sa mains devant ses yeux d'unair exaspéré. Elle avait songé à l'esprit frappeur, mais il y avait pire que lui, et l'espace d'un moment elle l'avait oublié.

"Bonjour, Samuelle", lâcha-t-elle dans un soupir désespéré.

Elle tenta de rester aimable, mais elle lui lança un regard noir tandis que le fantôme lui souriait. Ce sourire l'agaçait certainement plus que le reste. Si elles n'avaient pas été au milieu du hall elle lui aurait sans doute ordonné de déguerpir, et pas de la façon la plus courtoise. Mais elle tenait à garder toute sa dignité. Elle s'inquiéta toutefois en la voyant tenter de s'appuyer sur le landau. Elle n'écoutait pas ses déblatérations, elle n'en avait que faire. Ce qui lui importait, c'était sa fille. Elle tenta de lui faire prendre conscience de sa présence.

"Samuelle..." risqua-t-elle d'un ton agacé.

Mais le fantôme continuait de parler.

"Samuelle !" répéta-t-elle en haussant le ton.

La Poufsouffle réalisa la présence du landau et réagit avec une exagération extrême, provoquant les pleurs de la petite. Mikomi se tapa le front de sa main, à présent véritablement énervée par le comportement du fantôme.

"Qu'est-ce qu'elle a? Elle a que tes élucubrations l'insuppportent certainement autant autant que moi, alors je te prierais de retourner t'occuper de ta satané maiso..."

Elle s'interrompit, se rappelant soudain la présence de Kaitz, qui risquait sans doute de ne pas apprécier que l'on médise sur sa maison, même si, le connaissant, il ne le montrerait pas. Mais vraiment, s'il y avait une maison exécrable, c'était bien Poufsouffle, et son fantôme la représentait très bien. Elle allait reprendre quand une jeune femme fit son apparition, munie de béquilles. Tout ce qu'elle connaissait d'elle, c'était une photo qu'elle avait vu sur les rapports de Kaitz, la nouvelle professeure d'arithmancie.

*Voilà qu'on accepte les handicapés, maintenant...*, songea-t-elle avec une méchanceté gratuite que rien ne justifiait.

Elle grimaça légèrement en s'entendant appeler "madame". Comment osait-elle l'appeler ainsi alors qu'elle était sans nul doute plus âgée? Mais la jeune fille ne releva pas.

"Vous êtes sans doute madame Mainella, n'est-ce pas ?"

Elle avait passé l'âge de jouer à "c'est celui qui dit qui est", mais elle n'avait pu s'empêcher de lui retourner le "madame".

"Je vous en prie, allez-y... Maintenant qu'elle est réveillée."

Elle adressa un nouveau regard glacial à Samuelle. Ca ne pourrait pas être pire, de toutes façons.

Elle fut surprise du doux ton de la voix de la jeune femme,qui chantait à Naia une berceuse dans unelangue que Mikomi ne reconnut pas, mais qui ressemblait fortement à du latin. Elle fut tout aussi étonnée des compliments qu'elle lui faisait. Contrairement à ce qu'avait au départ pensé Miki, elle semblait l'appeler "madame" de façon innocente. Pourtant, une intuition lui disait de se méfier de cette femme.

"Je vous remercie, madame", s'efforça-t-elle de répondre avec un sourire.

Elle la vit alors s'écarter du landau pour lui laisser s'occuper de sa fille. Miki s'approcha alors avec l'intention de la prendre dans ses bras pour la bercer un peu, mais ce faisant elle jeta un coup d'oeil à la professeure et constata qu'elle semblait vouloir écarter Kaitz d'elle. C'était un geste qui aurait pu paraître innocent à d'autres personne, mais pas à Miki. Voilà la réponse à sa question. Elle ne connaissait pas la nature de ses relations avec lui, mais elle était certaine qu'elle risquait d'être un obstacle. Elle s'empara doucement du bébé et commença à la câliner, puis s'approcha de Kaitz, ignorant volontairement Lareless.

"Ca fait longtemps que tu ne l'as pas prise dans tes bras", murmura-t-elle au jeune homme tout en lançant à la jeune femme un regard narquois qui semblait dire "laisse tomber, c'est comme s'il était le père de mon enfant, et ce lien qui nous unit ne sera jamais rompu".

Elle tendit l'enfant au jeune homme, et comme pour appuyer ce regard, elle ajouta :

"Je sais que ce n'est ni ne lieu ni le moment pour te demander cela, Kaitz, mais j'aimerais beaucoup que tu sois son parrain. Elle n'a pour l'instant qu'une marraine, et tu sembles être la personne idéale pour compléter cette nouvelle famille."

Elle insista sur le mot "famille", lançant un nouveau regard à Lareless. Elle savait que Kaitz ne refuserait pas cette proposition. Quoi que veuille cette femme, et toutes les autres, Kaitz ferait partie de sa famille et elle pourrait à loisir l'avoir près d'elle.

Subjugué par Mikomi, Kaitz écoutait attentivement ce qu'elle disait, beaucoup plus concentré sur le mouvement de ses lèvres que sur ce qu'elle peut dire.

- Vous savez très bien que vous pouvez compter sur moi, Mikomi.

La discussion reste polie et trop impersonnelle à son goût. Il aurait préféré plus de proximité, plus d,intimité, mais il fallait être patient. Il patientait depuis des années, quelques minutes de plus ou de moins, n'allait pas le tuer.

- Oh, c'est certain qu'elle tient tout de la mère. Sinon, elle est mal barrée...

Le sourire en coin, il fait clairement allusion à Dilly, son adversaire de toujours. Sans animosité cependant. Il sait bien que Dilly est pas le mieux placé dans cette situation. Étrangement, c'est Kaitz qui a le beau rôle, même monsieur Tenshi, sans l'afficher, semble apprécier sa présence. Bon, faut dire que Kaitz lui a longuement fait l'étalage des attributs et qualités Rocstone.

Samuelle entre en scène avec sa... vitalité habituelle. Kaitz lui adresse un sourire, mais son attention n'est pas sur elle. Inattentif à ce qui se passe autour de lui et Miki, il la regarde, sans rien dire, sans même rien penser, à milles lieux du hall d'entrée, dans une parfaite expression de béatitude.

Il entend vaguement une berceuse, chantée par une voix qu'il connaît. Oh, tiens, pourquoi il pense à Less d'un coup ? Elle lui chante cette même mélodie chaque fois qu'il a passé un sale quart d'heure, perdu dans son imaginaire fantasmique, il aurait presque fredonné la mélodie si d'un coup, il n'avait pas prit conscience que Less est vraiment à côté de lui. Il la dévisage, comme étonné de la voir là, puis il lui sourit, juste avant que Mikomi ne s'adresse à lui en lui tendant Naia.

- C'est vrai, ça fait très longtemps... mais pas tant que ça...

Il répète, comme hypnotisé, mais lorsque la petite se retrouve dans ses bras, il semble soudain s'animer. Un sourire des plus ravi s'installe sur ses lèvres, éclairant son visage d'un rayon de bonheur contagieux.

- C'est fou ce qu'elle a grandit en si peu de temps. Parrain ? Oh... comment je pourrais refuser ? Évidemment que j'accepte Mikomi, et j'accepte avec un immense plaisir. Salut Naia. C'que t'es belle. Bienvenu à Poudlard. T'as de la chance, t'en connaîtra les recoins avant d'y être admise. J'te ferai visiter, lui promet-il en murmurant.

Un sourire béat sur les lèvres, Kaitz tient délicatement la petite Naia contre lui, en la berçant tranquillement.

- T'as vu Less si elle est belle ? Regarde Muelle... c'est une perfection, si délicate.

Il lui caresse délicatement la joue. Une petite main lui agrippe le doigt d'une solide poigne. Encore une fois, une sourire vient illuminer le visage Kaitz. Jamais les deux amies de Kaitz ne l'ont vu dans cet état. Deux regards trop bleus se croisent et restent souder l'un à l'autre de longues secondes. Kaitz est le premier à détourner le regard. Rayonnant, il sourit à Mikomi. Encore une fois, il n'y a plus rien d'autre.

« Oh oui! Oh oui! Oh oui!!! » s’exclama Samuelle en applaudissant bruyamment et en souriant comme une débile. « Kaitz parrain, c’est merveilleux ça!!! On va être parrain!! » fit la fantôme en amorçant sa danse de la victoire et en se jetant avec effusion dans les bras de Mikomi pour lui plaquer 2 baisers glacés sur les joues… « Merci!!! J’ai toujours voulu avoir une petite-nièce! » poursuivit-elle en se retournant pour en accaparer totalement l’attention du bébé, passant indifféremment au travers de toute personne qui lui bloque l’accès. « Gouzi-Gouzi-Gouzi!! Tu vas voir bébé, je vais t’apprendre tout ce que tu dois savoir! Ça va être merveilleux!! »

Oh oui, une Samuelle Daee motivée avait des tas de choses à montrer, et pas des mieux vues en société. Un clin d’œil doré à l’attention du directeur de Poufsouffle lui indiqua qu’elle blaguait à peine… Samuelle avait bien l’intention d’influencer cette enfant de son mieux… Ne serait-ce que pour rendre sa mère dingue…

Puis, faisant à nouveau volte-face, faisant totalement abstraction que son état de défunte serait peut-être un petit handicap : « Je pourrai être sa nounou? Humm? » demanda Samuelle, les yeux brillants d’espoir…

- Oh, c'est certain qu'elle tient tout de la mère. Sinon, elle est mal barrée...

Le regard de Less se pose sur la gamine. Puis sur Kaitz, ne manquant rien de ses gestes. Son sourire se fait plus doux.

"Je sais que ce n'est ni ne lieu ni le moment pour te demander cela, Kaitz, mais j'aimerais beaucoup que tu sois son parrain. Elle n'a pour l'instant qu'une marraine, et tu sembles être la personne idéale pour compléter cette nouvelle famille."

Lareless ne marque aucune émotion particulière, aucun tic face a cette affirmation

- C'est fou ce qu'elle a grandit en si peu de temps. Parrain ? Oh... comment je pourrais refuser ? Évidemment que j'accepte Mikomi, et j'accepte avec un immense plaisir. Salut Naia. C'que t'es belle. Bienvenu à Poudlard. T'as de la chance, t'en connaîtra les recoins avant d'y être admise. J'te ferai visiter

Le regard se fait plus doux, compréhensif. De sa place, la sorcière peu entendre tout les murmures de Kaitz. Elle ne dit rien. Cependant, elle s'inquiète pour son ami. Ca ne lui semble pas correct d'utiliser un enfant pour s'attacher un homme. Comme père ou parrain... Peu importe.

Comment peut on se servir d'un bébé pour retenir un homme qu'on ne veut que manipuler? Comment pervertir l'innocence la plus pure, d'un être qui n'a encore jamais rien demandé? Lareless a la réponse en regardant Mikomi Tenshi. Son regard reste mystérieux, ne laisse rien voir de ses émotions.

Lareless connait Mikomi, assez en tout cas, pour deviner que la seule personne qu'elle n'aimera jamais sans condition quelqu'un d'autre que sa propre personne.

En son for intérieur, elle sait qu'il n'y a que la nouvelle flamme de Kaitz, Aphrodite, pour peut-être sauver le coeur de son ami. Sinon elle sera encore une fois là pour lui ramasser le coeur à la petite cuiller quand elle le blessera une fois de plus.

- T'as vu Less si elle est belle ? Regarde Muelle... c'est une perfection, si délicate.

Elle rit doucement, un rire qui détonne avec sa personne pour qui la connait bien. Un petit rire attendri.

Je connais le père et il n'est pas mal non plus, alors elle ne pouvait qu'être parfaite. Doucement Muelle, tu vas l'effrayer.

Mais Muelle, avec son enthousiasme débordant se repenche sur la petite.

« Je pourrai être sa nounou? Humm? »

Less lève les yeux au ciel. Un regard d'un vert forêt profond ou la résignation se dispute au désespoir.

Lareless pose un regard aussi froid que le ton de la Serpentarde, sur Mikomi. Muelle est son amie, et de plus, elle lui confierait cent fois un enfant plutôt qu'à la directrice.

D'un ton poli, elle lui répond, ne lui laissant aucune prise pour contrattaquer. Seul son regard vert forêt peut indiquer quoi que ce soit. Mais seulement pour qui la connait intimement.

Vous le lui demanderez... Car madame, je ne crains que mes réponses ne soient tout sauf satisfaisantes pour vos chastes et pures oreilles.

J'ai des corrections a faire alors je vais vous laisser. Muelle, j'ai cru voir un Serpentard de première année s'égarer en direction du dortior de Poufsouffle. Tu pourrais vérifier s'il te plaît? Je n'ai pas envie de ternir l'arrivée de ce bébé en enlevant des points à sa future maison.

Kaitz... Dame...

Elle s'incline légèrement, autant que ses béquilles le lui permettent. Puis, se dirige vers les escaliers. Un moment plus tard, elle disparait au tournant de ceux-ci.

Kaitz lève un sourcil en voyant Muelle si enthousiaste. Il essaie d'imaginer ce que Muelle pourrait lui apprendre... à part des trucs que Mikomi désapprouverait certainement... des images totalement fabulé se glissent devant ses yeux. Son sourire toujours présent s'étire sur la gauche. Amusantes pensées. Il son sourire se fige pourtant lorsque Mikomi lui retire Naia des bras. Une petit murmure de déception se fait entendre, mais il ne bronche pas. Il ne prend pas parti non plus. Mikomi serait assez sadique pour se mettre hors d'atteinte et ça, il ne croit pas qu'il le supporterait.

Son regard bleu un peu plus sombre se promène sur un important échantillon des femmes de sa vie. Il sent les frictions, mais ne veut pas s'interposer. Elles sont assez grande pour se défendre toutes seules... du moins entre elles. Il se sent incapable de se positionner, il n,ose même pas intervenir. Pour une rare fois, il semble presque effacé, ce qui est totalement contraire à ses habitudes et on pourrait même dire totalement hors de ses capacités. En fait, il n'y a que lorsque Mikomi est là qu'il cède toute la place.

Il jette un regard impuissant à Muelle. C'est certain que la petite ne pourrait pas s'ennuyer avec son amie. « Muelle n'est pas qu'un fantôme ! Elle est beaucoup plus ! » Ces mots hurlent dans la tête de Kaitz, surtout lorsqu'il croise le regard de Mikomi. Mais il ne bouge pas. Impuissant, c'est effectivement dans l'état dans lequel il se sent. Esquisser un mouvement d'un côté ou de l'autre le mettrait dans une situation qu'il ne se sent pas capable d'assumer. Eh merde, qu'est-ce qui lui prenait ?

- Vous connaissez le père, dîtes-vous ? J'aimerais bien savoir comment.

En même temps que Less répond, Kaitz lève discrètement la main, signifiant qu'il est le responsable de cette fuite d'information. Less répond avec un stoïcisme déconcertant. Elle est plus agressive en temps normal. Même troublé, Kaitz ne peut rester aveugle à cet état. Il la regarde, puis la suit du regard lorsqu'elle s'éloigne.

- Less ?

Elle ne répond pas. C'est bien possible, sa voix n'a été qu'un murmure. Quelque chose la trouble, c'est évident. C'est aussi clair que de l'eau de roche. Il ne la quitte pas des yeux, tiraillé par l'envie de la rejoindre et son incapacité de partir tant que Mikomi ne lui aura pas signifié qu'elle en a terminé avec lui. Less disparaît. Kaitz lance un regard inquiet vers Muelle, mais, encore une fois, il ne bouge pas. Il reporte son attention vers Mikomi et Naia et sourit, un peu faible comme sourire, mais s'en est un.

- Elle est très belle. Et vous aussi. Vous m'avez l'air bien en forme. J'en déduis que tous s'est déroulée pour le mieux ensuite.

Il tente tant bien que mal de faire abstraction du départ de Less, mais son regard bleu bifurque vers l'endroit où elle a disparu à quelques reprises.

Samuelle, au cours de son éducation, avait connu de nombreuses écoles et un nombre encore plus effarent de maisons ou de confréries… Visiblement la directrice ignorait que Samuelle n’avait fait qu’un bref passage à Poufsouffle en 4ieme année… Samuelle ne la détrompa pas. Si elle avait la bêtise de l’estimer médiocre pour ce genre de détails, de la catégoriser, c’était parfait. Sam, avec sa personnalité à facette, avait passé sa vie à n’avoir l’air de rien. Lorsqu’on s’attend à peu de votre part, on vous demande peu… Ça permet d’avoir les coudées franches!

Après le départ de Lareless, Samuelle plongea ses mains dans ses poches, signe qu’elle approfondissait sa concentration. « Des droits? » gloussa la fantôme en soulevant un sourcil. « Des droits sur une personne? » insista-t-elle, la notion lui étant particulièrement indigeste. « J’espère bien, en effet, ne jamais avoir de « d-r-o-i-t-s » sur personne… Quelle idée mesquine et immonde! » ricana-t-elle, en détaillant Mikomi de la tête aux pieds. « La vie n’appartient qu’à nous même! Je suis bien placée pour le dire! »

Puis, parce qu’elle perçoit le trouble de son ami qui a tout à perdre et la position délicate dans laquelle il est, Samuelle fait volte-face et le fixe droit dans les yeux, sans ciller, et lui sert un : « Harkaitz Rocstone, tu n’es vraiment qu’une misérable L-o-p-e-t-t-e! » fit-elle en appuyant bien, avec hargne, sur le dernier mot, mais en ponctuant sa phrase d’un clin d’œil doré.

Cette déclaration faite, Samuelle releva le menton dignement et se dirigea vers la porte extérieure, martelant le sol de ses pantoufles. Tendant la main vers la poignée de porte, elle réalisa soudain qu’elle ne pourrait s’offrir la sortie qu’elle désirait. « HEP! Toi! » fit-elle à une timide élève de première année de Serpentar. « Viens là et ouvre la porte! » commanda-t-elle d’une voix autoritaire. L’enfant, naïf, obéi à ses ordres. Samuelle Daee franchit le seuil telle une impératrice de bon droit, puis, chuchota par-dessus son épaule : « Allez, maintenant, claque la porte! Allez, vas-y, claque-la!! Bordel, tu vas faire ce que je te dis? Claque cette bon dieu de porte! » VLAM! Le bruit soudain fit sursauter le bébé qui se remit à pleurer de bon coeur...

Kaitz entendit vaguement la réplique de Samuelle, mais il ne put faire autrement que de la fixer, l'air étonné lorsqu'elle se plante devant lui. Il recule même d'un pas, agissant comme si elle n'avait pas été un fantôme, mais la Samuelle bien physique de ses années passées. Le voix pointue, le ton agressif, elle lui balance l'insulte avec l'aplomb qu'il lui connaît. Il se revit, des années plutôt, la seconde fois où il avait reçu son poing en pleine face. La situation était différente, mais l'effet équivalent. Sauf que cette fois, leur amitié passé comptait pour beaucoup. L'éclat doré ne lui échappe pas. Samuelle s'amusait follement au dépend de toute le monde. Elle était divinement détestable.

Elle part, sans bruit... enfin, sans bruits ou presque, parce qu,il l'entend vaguement parler, puis hausser le ton, puis un VLAM terrible, accentué par l'écho du Hall, fit presque trembler le château. Réagissant au son, Naia se mit à pleurer. Un peu troublé par tout ça, Kaitz réagit sans trop réfléchir. Il cherche la cause de ce raffut et découvre une élève tout près de la porte, qui a l'oeil attisé. En moins de deux, il se retrouve au-dessus de la petite, la dominant de toute sa hauteur.

- Non, mais on ne ferme pas les portes si fort, surtout pas dans un Hall ! On ne les fait claquer que lorsqu'on est en colère et t'as pas l'air en colère ! -10 points pour utilisation d'un claquement de porte inopportun ! Allez file maintenant !

Il pointe l,autre bout de la salle et laisse la gamine partir, presque en courant.

- Et on ne court pas dans les corridors en présence des professeurs et de la directrice !

Une fois qu'elle a disparue, il baisse le bras, presque gêné de s'être énervé après une élève. Mais bon... il n'était pas dans son tort... il avait tout à fait le droit de réprimander une élève qui claquait une porte. Il soupire et revient vers Mikomi, l'air presque penaud.

Dans la Grande Salle du Château, là où les élèves prenaient leur petit déjeuner, Chaz et Ilario tentaient veinement de garder leur yeux ouverts après avoir passé une nuit blanche au sommet de la Tour d'Astronomie en compagnie de leurs ami(e)s. Chaz tenait sa tête avec sa main droite tout en buvant une tasse de chocolat avec sa main gauche et Ilario se tenait le visage avec ses deux mains qui elles mêmes étaient soutenu par des coudes qui tenaient, avec peine sur la table, tenta de se réchauffer au dessus de son bol de café au lait. Tandis qu'à côté d'eux, James, l'un de leur ami, ne cessait de parler pour combler le silence des frères Paez. Il s'était lancé dans une de ses grandes tirades théâtrales, tout en vétupérant contre un bouffon de serpentard de leur année qui leur avait fait un signe obscène du doigt. Il en était à 10 minutes de raillerie, critique et tout ce qui s'enssuit sur le Serpentard jusqu'à ce qu'Ilario relèva la tête avec un air résigné mais exaspéré tout en disant:

Ilario: Tu ne veux pas te taire 5 minutes?
Chaz: Surtout qu'on le sait qu'il est con...
Ilario: Après 6ans de vie commune sous la même toiture du Château...
Chaz: On a finit par le comprendre, tu sais...
Ilario: Quand on est con, c'est pour la vie!

James eut un soupire et il baissa la tête, visiblement vexé. Chaz et Ilario croisèrent leur regard puis ce fut à leur tour d'être mal à l'aise et de finir par dire.

Chaz: Ce n'est pas contre toi, James.
Ilario: C'est juste qu'on est fatigué...

James releva la tête avec un sourire. Depuis, qu'ils se connaissaient, Les Trois amis n'avait cessé de se casser puis de se remonter le morale et de se réconcilier en quelques sortes. Cela avait un peu aider à onsolider leur amitié. Tout d'un coup, les profs commencèrent à se lever. James consulta sa montre et dit:

James: Il n'est que 7h 45. Qu'est ce qu'ils foutent?

Chaz et Ilario étaient maintenant réveillé. Ouvrant de grands yeux supris, comme la plupart des élèves de la grande salle, ils comprirent qu'il se passait quelque chose et avant que les autres élèves ne bougent, Chaz, Ilario et James s'étaient levé comme un seul homme, et ils se dirigèrent vers le Hall. Une fois dans le Hall, la surprise fut de taille car leur Directrice était dans le hall entourait du Directeur Remplaçant de Poufsouffle et la prof d'Arithmancie qu'ils avaient eut précédemment, Chaz, Ilario et James, bouche pendante (Peut être par la beauté de la Directreice et de par l'aura qu'elle dégageait) s'exclamèrent comme un seul homme, encore une fois:

Chaz, Ilario et James: Ah, ben ça alors!

Mikomi lui répond qu'elle se porte à merveille et qu'elle est au sommet d e sa forme. Kaitz lui sourit, un sourire franc, visiblement ravi.

- J'en suis fort content. Ravi que vous vous portiez à merveille. Et pour les yeux, c'est...

Il ne put en ajouter plus, trois Gryffondor venaient de faire leur apparition dans leur champs de vision et c'étaient exclamé de manière fort peu convenable.

- Ah, ben ça alors!

Mais voyant leur air, Kaitz ne put s'empêcher de rire, discrètement tout de même. Il n'était pas loin d'avoir eu la même réaction en la voyant. Ils avaient parfaitement raison. L'expression et l'air qu'ils affichaient était tout à fait adéquate. Kaitz reçoit avec plaisir la petite Naia dans les bras, il la prend délicatement, le regard brillant. Elle était si mignonne. Ils se dévisagent tous les deux, d,un regard bleu, bleu. La directrice réprimande un peu les trois élèves, leur demandant s'ils ont cours. Un peu par amusement, mais surtout parce qu'il a l'impression de se revoir des années plus tôt, Kaitz détache son regard de la petite et ajoute son grain de sel.

- Vous savez, c'est très impoli de ne pas au moins saluer la directrice à son retour. Pour la peine, aidez cette pauvre Peony à porter les affaires de la directrice dans son bureau. Allez, c'est même pas une proposition, c'est un ordre.

Évidemment, avec le sourire qu'affiche le directeur de Poufsouffle, l'ordre perd un peu de son sérieux, mais tout de même, il serait très mal venu de ne pas obéir, surtout devant la directrice.

Un grand coup de poêle dans la tête leur aurait fait le même effet que les paroles qu'ils reçurent de la part de la directrice. Ils n'avaient jamais compris pourquoi, mais à chaque fois qu'ils la voyaient, ils étaient scotchés sur place. C'est sur que ce n'est pas la meilleure des manières pour regarder une personne de haute responsabilité surtout que c'était leur directrice d'école mais quand même... Elle était fort belle... Chaz fut le premier à reprendre ses esprits et à reprendre son habituel sourire coquin qu'il avait toujours lorsqu'il se pavanait dans le château. James fut le second, lui, il arborait une expression rieuse et de quelqu'un toujours heureux. Quant à Ilario, il avait portait son regard sur la fille de Madame Tenshi et il ne put s'empecher de dire avec toute la sincérité dont il était capable.

Ilario: Qu'elle est jolie...

La directrice s'avança vers les trois petits garnements avec une expression de méchanceté qui n'était, je pense, que fictif et qu'apparente, car après tout, Chaz, Ilario et James n'étaient allés que deux fois dans son bureau les années précédentes pour s'être battut avec Baddock de Serpentard et ses acolytes. Chaz répondit:

Chaz: Non, madame, nous n'avons pas cours. Du moins, jusqu'à 9h 00 où nous irons au cours de Mr Julien.

Chaz, Ilario et James furent cette fois abordé par le directeur remplaçant et l'actuel directeur de Poufsouffle. Ils comprirent que Rocstone avait lu en eux comme dans un livre ouvert. Les Trois Griffondors rougirent jusqu'à la racine de leurs cheveux puis James s'excusa pour lui et ses amis.

James: Nous sommes cruellement désolé, Professeur Tenshi. C'est que, voyez vous, ne pas vous avoir vu pendant 5 mois à peu près, ca change beaucoup de chose....

Chaz et Ilario se regardèrent avant de détourner leur regard avec un petit sourire. James était celui qui était le plus touché par le charisme de la jeune femme alors vous comprenez... Lorsque Kaitz leur dit d'aider l'elfe de maison, Ilario eut une furieuse envie de lui dire: Hey! C'est toi le loyal dans l'histoire! Nous, on est courageux! Mais le respect qu'ils avaient envers les adultes, l'avait empeché de prononcer cette phrase. Chaz sortit sa baguette, tandis que James enlevait le fardeau des bras de l'elfe et qu'Ilario, à son tour, sous un enchament, prit les affaires qu'ils restaient. Chaz prononça:

Chaz: Locomotor barda!

Même si ils n'étaient qu'en 6ème année, les frères Paez avaient une manière très chevaleresque et avec une facilité déconcertante, d'éxécuter le moindre enchantement. Puis les trois dirent:

Chaz, Ilario et James: A tout à l'heure!

Ils commencèrent à partir vers le bureau de la directrice lorsque Ilario se retournant, demanda à la directrice de Poudlard:

Ilario: Quel est le mot de passe, Madame?

Bon, Kaitz les aurait laissé user d'un sort, pour la forme, ça ne change rien, il avaient accepté de porter les bagages de la directrice avec enthousiasme, mais Mikomi ne semblait pas du même avis. Enfin, il ne doute aucunement que leur appartenance à Gryffondor y est pour beaucoup dans l'idée de porter manuellement tout les bagages. Il hoche la tête et esquisse une légère moue, mais bon, mieux valait ne pas provoquer Mikomi dès son retour. Et de plus, détruire un ordre qu'elle venait de donner pourrait miner leur crédibilité à tous les deux.

- Oh oui, nous vous suivons... au cas où vous échappiez tout ça. Allez, les gars, vous êtes trois, une tonne de valises féminine, c'est rien. Il rigole de sa propre blague vaseuse. J'vous met au défi ! Vous avez 3 minutes pour monter au deuxième étage, à partir de... il jette un oeil à sa montre, maintenant !

Sourire en coin, il laisse les trois garçons se mettre en action et tend le bras avec galanterie vers Mikomi.

- Mademoiselle Tenshi.

Un autre sourire, son plus charmant, son plus charmeur.

Chaz: Si, on réussit votre idée... On a des points en plus?

Qu'est ce qu'il était gonflé de leur demandé ça. Chaz ne put s'empecher d'esquisser un sourire en y repensant tandis qu'Ilario venait de lâcher l'une des nombreuses valises sur son orteil en voulant éclater de rire. Néanmois, l'on entendit le rire silencieux de James. N'attendant même pas de réponse et annulant leurs enchantements, les Trois compères ne répondirent rien à Mikomi Tenshi même si une réplique aurait été bien placé... Il ne fallait pas l'énerver. Surtout qu'elle a une petite réputation de fille capricieuse... Heureusement que les sévices corporelles étaient désormais interdit parce que sinon... Chaz souleva sa valise puis il la cala dans ses bras de façon à bien la tenir. Tandis que James continuait de monter les marches de l'escalier de marbre, Ilario, qui se massait le pied, prit la valise restante et commença à monter les marches. Il ne put s'empecher de dire à Chaz.

Ilario: La prochaine fois que tu te dépêches à sortir de la Grande Salle, dis le moi que je te fracasse le crâne...

Ca y est! C'était repartit! Il fallait qu'il balance cette réplique. Chaz émit un grognement mais il ne releva pas au grand étonnement de James car généralement, ça finissait en bagarre. Soupire de soulagement pour James mais de colère pour Ilario qui aurait bien aimé déversé sa colère de s'être fait tombé la valise sur le pied sur quelqu'un.

James: Madame, vous avez besoin de tout ça?

Puis il rajouta tout bas pour que seuls lui et les Jumeaux Paez entendent.

James: Ah! Les femmes!

Kaitz entend le commentaire sur les points. Un sourire rapace étire ses lèvres.

- Nan, pas de points, mais vu les question inutiles que vous posez, vous n'y arriverez pas en moins de trois minutes. Mais bon, si vous m'impressionnez, vous aurez le droit de prendre tout ce que vous serez capable de mettre dans vos poches sans magie.

C'était bien connu que le directeur de Poufsouffle gardait une réserve impressionnante de sucreries et gâteries de toutes sortes. N'importe qui, passant devant son bureau était invité, même s'il n'y avait personne, à venir se servir.

Ilario Paez perdit l'une des valises et elle finit sa course sur son pied. Kaitz ne put s'empêcher d'esquisse une grimace douloureuse « Iish... »

- Ça va monsieur Paez ? Visiblement si, puisqu'il reprit la valise et se remit en route. Faites gaffes, y'a peut-être des trucs fragiles dans les valises. Mais bon, c'est les risques du métier.

Il jette un regard à Miki, l'air de lui dire qu'elle l'a un peu cherché, mais il n'insiste pas. Il recale Naia contre lui et surveille les trois garçons qui montent les valises. Il n'a même pas le temps de réagir en voyant un éclat blond qui fonce droit sur le premier qui atteint le pallier.

- Hiii !

Il ferme les yeux en les entendant se percuter. Il resserre son étreinte sur Naia et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il est rendu au pallier.

- Tout va bien, Miss... ?

Sa question est agrémenté d'un gazouillis joyeux de la petite chose qui se trouve dans les bras du directeur de Poufsouffle.

[C'est pas court, c'est très bien ^^]

La jeune fille tente à quelques reprises de se lever, en vain. Et en voyant la grimace douloureuse qu'elle esquisse, elle ne va pas trop bien. D'ailleurs, elle répond avec franchise lorsqu'il lui pose la question, y ajoutant même le gémissement adéquat. Elle devait être sonnée, vertèbrement parlant, mais ça ne durerait pas. Le choc n'avait pas été si fort pour avoir briser des os, à moins bien sûr que la jeune fille fut très fragile.

- Vous savez, ils faut être attentif avant de prendre des risques. Comme veillez à regarder devant soi, ou s'assurer que les couloirs soient vides.

La petite Naia dans les bras, il la replace contre lui et s'agenouille près de la première année. Enfin, il croit bien que ce soit une première année, car il ne se souvient pas l'avoir eu en DCFM l'an dernier. Il la voit regarder sa montre et y jette un coup d'oeil par la même occasion. Il est encore tôt, 7h47, mais tout dépend de la distance à parcourir jusqu'au local. Et le temps que la gamine mettra à se remettre de sa chute.

- Appuyez-vous sur vos mains et tendez les jambes, pour faciliter la circulation. Prenez votre temps, respirez, c'est pas grave. Vous êtes Miss ?

L'oeil bleu brillant, il sourit à la jeune fille, un sourire amical, bienveillant, presque rayonnant. Le bébé dans ses bras émet un autre gazouillis joyeux. D'un geste désinvolte, Kaitz retire une mèche bouclés de devant ses yeux.

Il était tôt, très tôt, lorsque Raven fut réveillé par une chouette qui tapait au carreau de la fenêtre sa chambre. Le jeune homme se réveilla dans un grognement.

« Raah ces volatiles, ils arrivent chaque fois au mauvais moment, je vais m’en griller un, un de ces jours. »

Il s’approcha, en trainant des pieds, de la fenêtre et ouvrit à la chouette pour qu’elle lui donne sa lettre. Il n’avait pas, mais le fait que la journée ne faisait à peine de commencer pouvait plaider en tant que circonstance atténuante, remarqué que la chouette n’était autre que celle de Mikomi.

Il ouvrit la lettre et la parcouru rapidement. À peine lue, il s’habilla en vitesse et sortit en trombe de sa chambre pour aller chercher son balais, s’appliqua un sortilège de désillusion, puis sortit dans l’air matinal. Dans sa chambre, où la chouette attendait encore vainement pour sa récompense, on pouvait lire, sur la lettre qui se trouvait sur sa table de chevet.

Mon cher Raven,

Tu as du t’impatienter longuement de pouvoir voir Naïa, notre fille. Je m’excuse de n’avoir pas pu faire mieux que de t’envoyer cette photo la dernière fois, mais il m’était impossible de te voir à ce moment-là.

Mais tout cela sera bientôt résolu, en effet, je rentre aujourd’hui à Poudlard et il m’est enfin possible de t’accorder le droit de voir ta fille. Rejoins-moi au château vers 11 heures, le temps que je me réinstalle dans mon bureau et reprenne possession de mes appartements.

Si quelqu’un te demande le pourquoi de ta venue, explique que tu dois me voir au sujet de ton avenir professionnel car il te faut une recommandation signée de ma part, pour que tu puisses trouver un travail, du fait de tes mauvais comportements et de ton transfert de Durmsrang à Poudlard sous tutelle directoriale.

Affectueusement

Mikomi.

La lettre demandait explicitement de la rejoindre à 11 heures au château, mais Raven ne pouvait attendre. Fusant sur son balais, il prit la direction de Pré-au-Lard et atterrit là-bas, Poudlard n’étant pas accessible par balais, hormis pour celui qui savait défaire les multiple sorts qui l’entourait.

De Pré-au-Lard, il prit la direction du château en toute vitesse et arriva bien vite dans le parc, où l’idylle d’une nuit entre lui et Mikomi avait débuté. Il arriva bientôt devant les portes du château, les ouvrit et se retrouva dans le Hall d’Entrée où il pu apercevoir un groupe de personnes : Quelques élèves qu’il ne connaissait pas, Harkaitz Rocstone, le Directeur des Pouffsoufles, qui était de dos et parlait à une élève, ainsi que Mikomi, mais il ne vit pas Naïa, peut-être Mikomi avait-elle demandé qu’on l’amène le plus vite possible dans sa chambre, pour que la petite puisse être à l’aise et que Miki puisse discuter en toute tranquillité avec Mr Rocstone.

« Bonjour, mesdemoiselles et messieurs. »

Annonça-t-il simplement.