Besoin de réfléchir... {PV}

[HJ: Je ne te promet pas un bon RP...]

Il est trois heures et, dans la Tour de Gryffondor, une élève ne dort pas encore. Faisant semblant de dormir lorsque les Préfèts passent de temps en temps dans les chambres, personne ne remarque que Nathalie ne dort pas. Personne ne remarque qu'une Gryffondor est encore éveillée dans un des dortoirs de quatrième année, dortoir qu'elle ne va pas tarder à quitter si tout se passe bien pour ses examens. Il ne lui reste plus qu'un examen à passer, le plus dûr pour elle car il n'est que physique et si elle loupe, si elle n'est pas concentrée, un oubli pourrait lui être fatale, elle ne doit surtout pas se déconcentrer et c'est pour ça qu'elle n'arrive pas à dormir, elle a trop de choses en tête, elle est perturbée et n'arrive pas à dormir par n'importe quel moyen, elle n'a qu'une seule chose à faire, aller se changer les idées, aller quelque part où c'est tranquille et au diable les règles, elle avait besoin de réfléchir. Et elle ne connaissait qu'un seul endroit assez calme et tranquille où elle pourrait réfléchir tranquillement. Si elle se faisait prendre dans les couloirs? Tant pis, elle assumerait la conséquence de ses actes, elle sait ce qu'elle risque quand elle s'aventure dans le château à une heure pareille, elle le sait mais là, elle n'en peut plus, elle a l'impression que sa tête va exploser avec tout ce qu'elle a emmagasiné pendant les examens sans compter pendant le reste de l'année, elle avait besoin de réfléchir. Cet endroit n'était autre que la Tour d'Astronomie. Elle savait que les cours étaient finit puisque c'était les examens de fin d'année mais, de toute façon, les cours d'Astronomie se finissaient vers une heure du matin maximum. Elle se souvenait qu'elle avait été punie et que sa punition consistait à aider la professeur d'Astronomie à ranger la Tour. Tour qu'elle avait finalement rangé toute seule vu que la professeur corrigeait des copies. Mais étonnemment, elle n'avait pas été méchante avec Nathalie, elle lui avait même fait la conversation et n'avait pas râlé sur la lenteur avec laquelle elle progressait, comme si elle savait que Nathalie avait un problème avec la nourriture et qu'elle avait donc des difficultés à éxécuter les choses les plus simple.

Nathalie poussa un soupir. Elle n'avait pas le choix, elle devait se lever, au moins que cette insomnie lui serve et qu'elle puisse réfléchir tranquille sans se soucier de quoi que ce soit. Elle se leva donc de son lit, s'habilla et sortit de son dortoir sur la pointe des pieds, sans faire le moindre bruit. Les Préfets dormaient déjà, c'était bizarre d'ailleurs car il y avait toujours au moins une personne qui était là pour surveiller les élèves. Enfin bon, Nathalie n'allait pas se tracasser avec ça, elle sortirait de la Tour de Gryffondor, Préfets ou non. Elle prit donc la direction du portrait de la Grosse Dame et le poussa doucement pour pouvoir sortir, la Grosse Dame poussa un grognement et souleva un sourcil en voyant Nathalie sortir. Elle adressa à la jeune fille une parole.

"Savez-vous quelle heure il est jeune fille? A force de sortir comme ça toutes les nuits, vous finirez par vous faire prendre !"

"Eh bien si je dois me faire prendre, j'assumerais la conséquence de mes actes..."

La Grosse Dame ne trouva rien à ajouter et laissa Nathalie partir sans dire un mot de plus. Nathalie continua donc son chemin sans même prendre la peine d'allumer sa baguette, elle n'en avait pas besoin, elle connaissait le chemin de la Tour d'Astronomie par coeur à force d'y aller chaque semaines à cause des cours, surtout en pleine nuit. De plus, elle était habituée au noir puisqu'elle n'avait pas dormis et elle était restée les yeux ouverts, couchée sur son lit jusque maintenant. Elle déambulait dans les couloirs, silencieuse et calme, se dirigeant vers la Tour. Certains tableaux lui râlaient dessus sous prétextes qu'elle allait se faire prendre, si elle s'écoutait, elle aurait crié qu'elle le savait mais qu'elle assumerait tout, quoi qu'il lui en coûte, elle était humaine et elle devait réfléchir. Parler avec quelqu'un ne la dérangeait pas mais elle voulait surtout sortir, sortir et aller n'importe où mais là, elle avait choisis la Tour d'Astronomie. Au fur et à mesure qu'elle avançait, elle s'approchait de la Tour d'Astronomie, d'ailleurs, elle était arrivée à présent, elle monta les escaliers et poussa la trappe qu'elle n'avait pas vu avant, elle s'y était cognée mais n'avait pas mal. Elle entra alors dans la Tour, voyant l'endroit vide, pas un seul banc vu que les élèves s'installaient sur des coussins. Il n'y avait que le matériel nécéssaire à apprendre l'Astronomie à de jeunes élèves et rien d'autre, si, l'ambiance. Elle était chaude, calme, chaleureuse. Le ciel dehors était encore étoilé et Nathalie adorait regarder le ciel étoilé, surtout à cette heure-ci. Elle se dirigea vers le "balcon" et s'appuya sur les "barreaux", elle ne connaissait pas vraiment le nom de ça. Non, elle n'avait pas l'intention de sauter, du moins, pas aujourd'hui et pas maintenant. Non, elle voulait simplement réfléchir. Elle leva le regard vers le ciel et se mit à chercher certaines constellations. Elle n'en vit qu'une seule mais après tout, elle ne savait pas vraiment où elles se trouvaient, ces constellations.

Elle repensait soudain à tout ce qu'il s'était passé cette année. Sa rencontre avec Brian qui fut écourtée, elle ne l'avait jamais revu et elle en était un peu triste, finalement, elle était toujours célibataire. La fois où elle était venue pour la première fois dans la Tour d'Astronomie, elle avait été émerveillée et à la fois troublée. Elle se souvint aussi de lorsqu'elle s'était fait prendre dans les couloirs à une heure assez avancée dans la nuit. La professeur de Botanique lui avait fait un peu peur mais elle n'avait pas mentit. Enfin, si un peu en y réfléchissant bien, elle avait réussit à lui cacher quelque chose, quelque chose que personne ne savait jusqu'à aujourd'hui. Un autre souvenir lui revint en mémoire. Quand elle avait eut un malaise dans les couloirs, encore une fois, et qu'Arya, une élève de Serpentard, avait été prévenir l'infirmier de son état. L'infirmier n'avait d'ailleurs pas su trouver une solution à ce problème. Elle se souvint aussi de l'examen de Défense Contre les Forces du Mal. Elle se souvenait de chaques choses qui avaient fait que cette quatrième année à Poudlard marque sa vie. Mais elle se souvenait aussi de souvenirs plus noirs, lorsque sa mère et son père sont morts. Lorsqu'elle avait perdu sa Grand-Mère. Lorsqu'elle avait du fuire de chez elle pour être en sécurité et finalement, elle avait été recceuillie par sa tante qui ne voulait plus d'elle. Elle se sentait malheureuse en pensant à ça. Une larme coula sur sa joue, elle n'essaya même pas de l'essuyer, elle l'a laissa couler le long de sa joue sans tenter de retenir les autres larmes qui se mêlèrent à la première. Elle pleurait mais en silence, ne voulant pas briser ce silence qui habitait la Tour d'Astronomie à cette heure si tardive ou si matinale. Elle entendit alors quelqu'un pousser la trappe de la Tour d'Astronomie mais elle ne réagit pas, restant plus calme que jamais. Si c'était un professeur, tant pis...

Invité

[Mais non, il est très bien, mais le mien n'est pas terrible]

Comme de partout, le château de Poudlard était plongé dans une obscurité totale. Seules les quelques étoiles présentes dans le ciel noir donnait un peu de lumière. Mais à quoi servait-elle cette luminosité ? Dans l’école, élèves et professeurs étaient censés dormir très profondément depuis déjà deux heures. Les préfets avaient fini leur tour de garde et ils venaient de retrouver leur précieux lit douillet. Comme dans toutes les salles communes, celle des Serdaigles était on ne peut plus silencieux malgré les quelques ronflements qui s’échappaient des portes closes. Mais dans un lit, dans le dortoir des quatrièmes années, un jeune garçon n’arrivait pas à trouver le sommeil. Depuis déjà plusieurs heures, il était sorti d’un cauchemar terrible, sa pire crainte l’avait réveillé et depuis il ne cessait d’y repenser. Voir ses sœurs mourir était sa pire angoisse enfouie au fond de lui et le voir en rêve était pire que tout. Depuis, il se tournait et retournait en essayant de penser à quelque chose d’heureux mais rien ne lui venait à l’esprit. Il regarda sa montre. 3h. A cette heure là, les préfets devaient être couchés et avec un peu de chance, il parviendrait à sortir d’ici et d’aller se promener. Ce n’était pourtant pas dans les habitudes de Yannis mais aujourd’hui, il en avait besoin pour retrouver sa bonne humeur naturelle et arrêter de se tracasser pour tout.

Il sortit de son lit le plus lentement possible. Le parquet craquait un peu et il ne voulait pas réveiller ses compagnons de dortoirs. Il enfila rapidement un jean et un T-shirt au hasard. Sans les lacer, il mis ses chaussures et sortit en silence. D’habitude, il dormait à peine était-il couché mais cette fin d’année l’angoissait. Les bêtises de son frère, les examens d’Andrea qui ne s’étaient pas très bien déroulés pour l’instant, le manque que procuraient ses sœurs, l’envie d’être à nouveau à leurs côtés. Par contre, il ne pensait pas du tout à son épreuve de potion qui se déroulait le lendemain en fin de matinée.

Yannis aimait observer le ciel et quoi de mieux en été que les étoiles et la tour d’astronomie pour se ressourcer un peu. Ce n’était pas la matière dans laquelle il excellait mais il était plutôt doué dans la pratique. Lentement mais déterminé, il monta les marches en colimaçon qui menait à la tour. Il poussa la porte et failli pousser un cri de surprise. Il vit une jeune fille appuyer contre « le balcon ». Il pensait être seul à se promener la nuit et eut peur d’avoir affaire à un professeur. Mais il sourit en constatant que la jeune fille ne semblait pas bien plus âgée que lui. Elle lui tournait le dos et ne semblait pas l’avoir entendu ou alors elle l’ignorait. Le côté social de Yannis avait pris le dessus et il s’approcha lentement d’elle.

Il s’appuya lui aussi contre les barrières à côté de Nathalie. Il ne la regardait pas mais s’attardait plutôt sur les étoiles.
« Belle nuit pour regarder les étoiles. J’espère que je ne te dérange pas »
La voix rassurante et plutôt enjouée de Yannis contrastait avec la tristesse de Nathalie. Pourtant, le jeune homme ne remarqua rien parce qu’il n’avait encore pas vu son visage et que la lumière était toujours éteinte. La salle de cours n’était éclairé que par les étoiles ce qui lui donnait un air protecteur et chaleureux

Nathalie était toujours en train de regarder les étoiles, elle pensait, ne faisant attention à rien, une attaque de mangemorts ou le fait que la Tour ne s'effondre ne l'aurait en rien dérangée. Elle restait imperturbable, du moins, tant qu'elle était seule, rien ne pouvait la sortir de ses pensées. Elle regardait le ciel, sans se soucier de quoi que ce soit, du moins en apparence parce que, intérieurement, elle pensait, elle était inquiète à propos de ce qui allait se passer dans sa vie, allait-elle tenir ou allait-elle craquer? Elle savait la réponse d'une de ces deux questions. Si ça continuait comme ça, elle allait craquer, elle n'allait pas tenir dans cette situation, elle se sentait terriblement seule et avait l'impression qu'elle ne pourrait demander de l'aide à personne, elle était en train de déprimer en gros mais il ne fallait surtout pas qu'elle craque. Enfin. Pourquoi ne pouvait-elle pas craquer? Personne ne tenait à elle ici, elle en était sûre ou du moins, elle le pensait. Elle savait cependant, au fond d'elle-même, qu'elle allait manquer à quelqu'un. Plein de personnes, elle avait aussi une impression comme ça mais elle était tellement enfouie dans son coeur qu'il était impossible que ce ne soit que ça qui la fasse changer d'avis. Elle regardait quelques étoiles encore et la trappe qui était dans la Tour, ou plutôt celle qui permettait d'accéder à la Tour d'Astronomie, faisait du bruit. Elle n'en faisait pas bien entendu mais quelqu'un la souvevait, elle le savait, elle connaissait ce bruit pour cause qu'elle venait beaucoup ici, elle empruntait le chemin de la Tour d'Astronomie tous les soirs pour venir en cours ou pour faire des sorties nocturnes. Le plus étonnant, c'est qu'elle ne s'était jamais fait prendre une seule fois. Si, une fois quand elle était allée dans les cachots pour chercher de la nourriture aux Cuisines mais pas après, à chaque fois elle trouvait une parade, elle échappait aux professeurs et maintenant, elle savait quand ils dormaient. Plus personne ne surveillait les couloirs pour le moment sauf peut-être un ou deux professeurs qu'elle évitait sans problème. Elle avait de la chance à ce niveau-là.

Elle leva les yeux au ciel. Sans réagir au fait qu'il y ait quelqu'un dans la Tour d'Astronomie. Pas qu'elle ne voulait pas être dérangée mais elle voulait prendre l'air et de plus, elle avait encore les yeux humide à cause des larmes qu'elle avait versé. Elle ne se demandait même pas qui c'était, elle se posait une seule et unique question, question qui restait malheureusement sans réponse. Et le fait qu'elle ne puisse donner une réponse à cette question la perturbait, elle n'arrivait plus à dormir à présent et même parfois, elle avait peur de faire un malaise en pleine nuit. Elle ne se sentait pas bien, pendant qu'elle fermait les yeux dans son lit, elle avait peine à respirer parfois et sa tête tournait. Elle se demandait si elle devait aller voir l'infirmier ou non avec tout ça, c'était inquiètant le fait qu'elle ait peine à respirer comme ça et qu'elle ait la tête qui tourne alors qu'elle est couchée. Elle avait peur. Pourquoi? Parce qu'au fond d'elle, elle ne voulait pas partir. Elle ne voulait pas mourir. Elle ne voulait pas quitter ce monde, si noir qu'il soit mais elle ne voulait pas partir, elle tenait à la vie, si étonnant soit-il, elle y tenait même si elle ne restait pour rien. C'était tout de même bizarre qu'une si simple question reste sans réponse, ce sont justement les questions auxquelles on répond le plus facilement ordinairement, enfin sauf quand les réponses sont trop difficile ou que l'on ne trouve pas de réponse mais d'habitude, les réponses sont toujours là. Sauf pour cette question de cet ordre. Elle ne trouvait pas. Cette question : Pourquoi? Cette question qui restait sans réponse. Elle venait ici, en partie, pour essayer de répondre à cette question qui la hantait. Elle voulait répondre à cette question pour enfin être tranquille et essayer de trouver une solution avec la réponse qu'elle aurait trouvé.

Elle entendait la personne se rapprocher d'elle doucement, restant calme et il avait l'air rassuré. Nathalie avait essuyé ses yeux mais on voyait quand même un petit peu qu'elle avait pleuré. Une fois que la personne fut arrivée près d'elle, elle s'installa contre la barrière près de Nathalie. Elle put enfin voir de qui il s'agissait. Il s'agissait d'un garçon, un élève de Serdaigle à en vois comment il était habillé. Il devait avoir plus ou moins le même âge que Nathalie mais ce n'était qu'un premier aperçu et elle ne le voyait que de côté. Ses cheveux, cette fois-ci, étaient détachés Elle n'avait pas vraiment pris la peine de les attaché, elle avait simplement mis ses cheveux derrière ses oreilles mais elle n'était pas pour autant décoiffée. Elle n'avait pas bougé pendant qu'elle était dans son lit et c'était simplement pour ça qu'ils étaient toujours comme ça, ils avaient un semblant de coiffure mais rien de plus. Le garçon par contre, il n'avait pas de coiffure spéciale, elle ne le voyait que de côté et vu que ses cheveux étaient détachés, elle ne voyait pas trop le garçon même si ils étaient derrière ses oreilles. Elle écouta ce qu'il lui dit, il dégageait une impression chaleureuse, il était calme et il avait l'air assez tranquille. Nathalie faisait contraste avec lui avec sa tristesse du moment, elle ne répondit cependant pas tout de suite à ce qu'il venait de dire. Il venait de lui parler tout aussi calmement qu'il était lui-même. Il avait une voix rassurante. Elle lui répondit enfin, sans pour autant tourner le regard, toujours regardant le ciel étoilé.

"Oui, en effet, c'est une belle nuit. Non je te rassure tout de suite, tu ne me dérange pas du tout... Disons que je suis ici juste pour essayer de trouver une réponse à une question que je me pose depuis longtemps..."

Nathalie s'attarda encore un peu sur le paysage avant de tourner enfin le regard vers le jeune garçon qui se trouvait à côté d'elle. Elle ne pleurait plus bien sûr mais ses yeux étaient encore humide, il était impossible de ne pas voir qu'elle avait pleuré. Sa voix était normale, douce comme d'habitude mais une pointe de mélancolie et de tristesse se laissait entendre. Elle ne voulait pas le cacher, elle ne pouvait pas le cacher, elle n'y arrivait pas, c'était tout simplement trop demander, elle avait trop de tristesse en elle, trop de tristesse et ce n'était pas possible de la contenir. Elle tourna le regard vers le jeune garçon et ne dit plus rien, ses cheveux tombaient de nouveau mais elle ne fit rien pour le moment, elle réfléchissait, toujours à la même chose mais elle n'arrivait pas à penser à la même chose. Elle était vraiment perturbée par cette question qui restait sans réponse. Même si elle esssayait de le cacher au jeune garçon, c'était assez visible lorsqu'on la regardait. Il ne la regardait pas encore mais tant pis, il allait le remarquer dés qu'il poserait son regard sur elle.

[HJ: Désolée du maigre RP et de la qualité, j'aurais pu faire mieux...]

Invité

En regardant les étoiles, Yannis pensait à cette année, une année de plus à s’inquiéter pour tout le monde. Ses sœurs d’abord. Les pauvres libres à elle-même sans personne pour veiller sur elle. Le jeune homme avait régulièrement de leurs nouvelles et Emmaëlle lui assurait que tout se passait pour le mieux et que leur mère était plus présente à la maison mais est ce qu’elle apportait aux deux filles tout l’amour dont elles avaient besoin ? Il en doutait mais ne pouvait rien faire de plus pour convaincre ses parents qu’ils passaient à côté de quelque chose. La grande différence cette année, était qu’il avait son frère à portée de main. Il ne voulait pas qu’Andrea devienne un de ses petits délinquants qui traînent souvent en bas de chez eux et qui s’amusent à casser voitures et magasins. Il avait essayé de lui faire comprendre mais le plus jeune refusait l’autorité de son aîné et souffrait beaucoup de la comparaison. Malheureusement, Yannis ne l’avait encore pas compris et s’acharnait à être sans arrêt sur le dos de son frère, pour le protéger.

Un silence doux se faisait entendre après ses paroles comme si la jeune fille voulait masquer sa tristesse en essayant de retrouver une voix normale. Il ne la dérangeait pas et s’était une bonne chose. Il n’avait pas envie de quitter cet endroit tout de suite et de retourner dans ses cauchemars. Le fait qu’elle soit tourmentée par quelque chose, le touchait et l’angoissait en même temps. Il ne supportait pas de voir quelqu’un triste et lorsqu’il tourna la tête pour savoir à qui il avait affaire, il vit les yeux rougis de la jeune fille. En scrutant son visage, il reconnu une jeune fille de Gryffondor avec qui il participait à certains cours depuis plusieurs années mais il ne lui avait jamais adressé la parole. Il avait aujourd’hui le moyen de remédier à cet oublie et il ne s’en priverait pas surtout que la jeune fille avait l’air d’avoir besoin de parler. Il dit d’une voix toujours aussi calme et douce
« Si je peux t’aider à trouver une réponse à cette question, n’hésite pas. Et si ta besoin de parler, je suis là. »
Yannis était surtout connu pour ses conseils et il adorait aidé les personnes. Il ne se privait jamais de ce bonheur et voir les yeux rougit de la jeune fille, lui fit perdre, temporairement, le sourire. Il tourna la dos à la barrière et s’appuyant contre. Elle avait l’air troublé comme si sa vie dépendait de la réponse à la question. Il la regardait assez amicalement mais ne voulant pas la gêné et surtout ne souhaitant pas l’obliger à parler. Il savait que généralement on se confiait assez facilement à lui mais il n’avait jamais mis la pression sur quelqu’un sachant que certains préféraient garder leurs problèmes pour eux et pour leurs amis.

Yannis ne pensait que très rarement à lui et à ses problèmes. Les examens par exemple n’avaient aucune espèce d’importance pour lui. Il s’était pas mal débrouillé pendant les cours, arrivait à faire presque tout les sorts et les potions. Il avait relu ses notes, alors pourquoi devrait-il s’angoisser ? Contrairement à la majorité des gens de sa maison, il ne passait pas ses journées la tête dans les bouquins ou la baguette à la main pour se dé stresser. Il n’en avait pas besoin mais surtout n’en avait pas envie. Pourtant, il savait qu’un redoublement ne plairait pas à ses parents mais il s’en fichait éperdument. Il savait qu’il s’en sortirait plus ou moins bien et cela lui suffisait.

[HJ: Désolée si je prend parfois du temps à répondre au RP, j'ai pas trop d'inspi' ces derniers temps et c'est pas la forme... Et désolée si il est un peu bizarre celui-ci, je me suis un peu lâchée mais...]

Nathalie venait de se retourner et se trouvait à présent à côté du jeune garçon mais sans le regarder pour le moment. Elle regardait le sol pendant quelques secondes, une fois qu'elle avait parlé, qu'elle avait dit qu'il ne la dérangeait pas et qu'elle cherchait une réponse à une question. Il y avait eut un petit silence avant qu'elle ne réponde, elle voulait simplement chercher ses mots, retrouver son calme et ne pas faire trop de peine au garçon si il la voyait ainsi mais elle avait l'impression que c'était peine perdue, il avait vu ses yeux rougis par le fait qu'elle venait de pleurer et il avait perdu le sourire pendant un petit moment. Elle ne voulait pas que l'on s'inquiète pour elle car elle avait l'impression de déranger son monde, elle se sentait coupable, elle culpabilisait pour ça. Pourquoi? Parce qu'elle pensait qu'elle n'en valait pas la peine. Elle ne comprenait pas pourquoi les personnes qu'elle connaissait s'attachaient autant à elle alors qu'elle ne faisait rien de spécial pour que ce soit le cas. Elle avait plein de défauts dont celui d'être très têtue et il lui fallait longtemps avant de céder quand elle cédait, et céder était très rare chez elle. Elle savait qu'elle avait beaucoup de défaut mais elle ne voyait pas ses qualités, si, elle en avait bien sûr mais cette question, pourquoi tout le monde s'attachait à elle restait sans vraie réponse. Que faisait-elle de spécial qui faisait que les personnes qui la connaissaient tiennent à elle sans, peut-être, vraiment la connaitre? Il ne la voyait que sous des jours noirs ces derniers temps et elle s'en voulait, elle avait un sentiment, comme si c'était sa faute tout ce qu'il lui arrivait mais elle voulait profiter de la vie elle. Elle voulait sourire de nouveau comme avant, comme quand elle se sentait heureuse avec ses parents. Mais maintenant, ils n'étaient plus là, elle était seule sauf peut-être qu'elle avait ses amis mais elle ne comprenait pas pourquoi ils étaient autant attaché à elle. En réfléchissant, elle se posait plusieurs questions. Non, une seule car dans la deuxième question, il y avait encore le mot pourquoi.

Le garçon venait de répondre à ce que Nathalie venait de dire, toujours de la même voix. Il avait un côté rassurant, elle avait l'impression que rien ne pouvait lui arriver ici alors que les professeurs pouvaient sans doute venir à tout moment. Elle ne savait pas si elle devait lui dire tout comme ça, certes elle avait besoin de parler, elle n'en pouvait plus et elle n'avait pas encore "libéré" tout ce qu'elle avait en elle, elle se retenait tout le temps, si elle devait pleurer, si elle se laissait aller, elle serait déjà par terre en train de verser toutes les larmes de son corps sans se soucier de qui, de la personne qui était à côté d'elle. Mais elle se retenait, elle ne voulait pas se laisser aller comme ça surtout que le jeune garçon qui venait d'arriver avait un peu perdu le sourire rien qu'en voyant les yeux de Nathalie. Ordinairement, lorsqu'on regardait ses yeux assez longtemps, on voyait surtout qu'elle avait des yeux bruns-verts mais pas de marque, rien qui montrait qu'elle avait pleuré ou quelque chose comme ça.Elle hésitait à lui dire quelque chose, elle se dit que, de toute façon, maintenant qu'elle avait commencé, maintenant qu'il avait déjà un peu perdu le sourire l'ombre d'un instant, si elle ne lui disait rien, il risquait d'être inquiet pour une chose ou de se poser des questions en la voyant en cours vu qu'ils se voyaient souvent en cours mais sans vraiment se parler, pour ne pas dire sans se parler du tout. A vrai dire, Nathalie ne lui avait jamais parlé une seule fois et, maintenant qu'ils étaient tous les deux là, pourquoi ne pas en profiter? Elle leva le regard vers lui et elle lui répondit d'une voix un peu triste mais douce tout de même.

"Je ne sais pas si tu saurais m'aider à répondre à cette question. Je pense que c'est une question à laquelle personne ne peut répondre. Cette question est : Pourquoi ?"

Elle avait dit tout ça d'une voix plus ou moins normale au niveau de la rapidité, elle n'avait pas de hoquets comme ont généralement les personnes qui essaient de se calmer une fois qu'elles ont pleuré. Nathalie était calme mais triste, très triste et elle essayait de ne pas trop le montrer pour ne pas que le jeune garçon soit triste ou ait le moral miné à cause d'elle. Elle se tourna de nouveau et jeta un coup d'oeuil au ciel encore étoilé et, en voyant une étoile briller plus que les autres mais n'étant pas l'étoile du Nord, elle eut une envie de pleurer un peu plus forte et elle laissa couler une larme sur sa joue, cette fois, sans le cacher au jeune farçon, du moins, elle n'essayait plus, c'était trop dur. Elle en avait marre de tous les malheurs dont elle était victime, marre que tout ça ne tombe que sur elle alors qu'elle n'avait rien fait pour que ce soit le cas, marre de tout ça, marre, même marre de la vie. Elle allait en finir si ça continuait comme ça, de toute façon, si elle n'en finissait pas elle-même, c'était son corps qui ne tiendrait pas le coup, il allait lâcher avant elle et elle le savait, même si elle ne voulait pas qu'il lâche avant elle. Elle eut soudain un moment de faiblesse et s'appuya contre la barrière, se retournant vers l'intérieur de la Tour d'Astronomie. Ses jambes ne la soutenait plus, elle avait trop de tristesse en elle et devait tout évacuer. D'un moment à un autre, elle avait envie de pleurer plus que tout, tant pis si il y avait quelqu'un près d'elle, elle avait trop retenu ses larmes pour le moment. Elle se laissa glisser contre la barrière jusqu'à se retrouver assise par terre, dos à la barrière mais toujours appuyée avec son dos. Elle déposa sa tête contre la barrière et respira un grand coup mais toujours en essayant d'être silencieuse. Elle ne savait pas si la garçon avait remarqué qu'elle était assise ou non mais elle ne savait plus rester debout pour l'instant, elle était au bord des larmes.

Invité

Le dos appuyé contre la barrière, Yannis fixait la porte sans vraiment la voir. Son visage avait perdu le sourire, le jeune garçon n’aimant pas voir les gens si triste, si désemparé et quelque soit la raison de la jeune fille, il donnerait son possible pour l’aider. Il savait pourtant qu’en ce moment, il n’était pas dans les meilleurs dispositions pour distiller des bons conseils mais en voyant les yeux rougis de Nathalie, il avait senti son cœur se serré et il avait eu envie de la prendre dans ses bras. Réaction qu’il pourrait qualifier de « normal » après avoir veiller sur ses sœurs pendant plusieurs années. C’était pour lui un geste protecteur et souvent, les filles se disaient être rassurés et sentir leurs problèmes devenir ridicule. Cela lui faisait toujours chaud au cœur de se dire qu’il servait encore à quelque chose mais il pensait ce geste inapproprié à la situation. D’abord, il ne connaissait pas Nathalie, à part son prénom et sa maison. Ensuite, il la trouvait assez distante. Peut être avait-elle envie d’être seule et ne supportait pas de le voir s’incruster ici. Enfin, il pensait ou plutôt ressentait une sorte de malaise qui lui faisait penser que son problème était plus grave qu’un simple chagrin d’amour ou de disputes entre filles.

Les bras le long de son corps, il jetait quelques regards en direction de la jeune fille pour savoir si elle accepterait son aide. Elle semblait absente comme si elle réfléchissait. Le silence était alors la meilleur arme. Il continuait de se taire mais se mit à penser au pire. Apparemment, Nathalie n’était vraiment pas bien et il ne savait pas s’il serait capable de l’aider. Il l’écouta prononcer le pourquoi ? Ainsi c’était ça. Yannis ne pu s’empêcher de souffler de soulagement. Pourtant, c’était LA question. Celle que tout le monde essayait de résoudre. Pourquoi la vie ? Pourquoi nous ? Pourquoi les Hommes ? Pourquoi ? Tellement de questions qui demeuraient sans réponse mais c’est justement ce qui rend la question si intéressante.

« Pourquoi ? »
Souffla-t-il dans un murmure. Il ne se posait que rarement ce genre de questions mais ce n’était pas le cas de tout le monde. Sa sœur par exemple. Agée de seulement 8 ans, Salomé était déjà mature pour son âge et voulait toujours tout savoir. Yannis, lui répondait presque toujours parce que pour qu’elle essaye elle-même de répondre à toutes les questions.
Le jeune serdaigle était toujours debout, fixe. Il n’avait même pas fait l’effort de regarder la jeune fille et la réconforter. Il était plutôt occupé à réfléchir parce que ce n’était plus sa sœur qu’il avait en face de lui mais une jeune fille ravissante que la question semblait perturbé et il ne voulait pas dire n’importe quoi. Il tourna enfin les yeux après plusieurs secondes de silence et vit que la jeune fille venait de s’asseoir par terre. Il s’installa à côté d’elle et passa un bras autour de son cou. Il ne savait pas comment elle réagirait mais il avait envie de la protéger. Il lui parla doucement sans cesser de la regarder en lui souriant pour lui transmettre un peu de douceur.
« Si tu te pose cette question c’est que quelque chose l’a déclenché dans ta vie et je pense que tu as besoin de te lâcher. Oublie moi et pleure si t’en a envie, on dit toujours que sa fait du bien. Après on essayera de résoudre ensemble cette question tellement difficile mais intéressante. »
Lentement, avec douceur mais autorité, il l’attira à lui pour qu’elle rende les armes et se laisse aller.

Nathalie venait de dire ce qu'elle pensait, la question qu'elle se posait au jeune garçon. Jeune garçon dont elle ne connaissait rien mais elle savait qu'elle l'avait déjà vu quelque part. Elle se souvenait de son visage mais ne se rappellait plus de son prénom. Elle l'avait déjà entendu, oui, lorsqu'il entrait en classe durant le même cours qu'elle et qu'il se présentait au professeur du cours. Elle savait qu'elle connaissait son prénom mais elle ne s'en rappellait pas pour le moment. Elle n'avait pas l'envie de chercher surtout, elle voulait trouver une réponse à cette question qui la perturbe. Elle voulait y répondre encore plus que de répondre à l'interrogation qu'était le prénom de ce garçon. Ce n'était pas la même chose en fait. Pour la question, elle ne savait pas, elle ne connaissait pas la réponse. Pour le prénom, elle connaissait la réponse mais ne s'en rappellait pas pour l'instant. Elle était tout de même assez troublée du bien-être que dégageait ce garçon. Du bonheur qu'il représentait. C'était presque étonnant mais en même temps, ça la rassurait. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Encore un pourquoi sans réponse. Elle savait simplement que sa présence lui faisait du bien. Elle voulait toujours pleurer, elle voulait se lâcher plus que tout mais elle ne savait pas comment, elle était au bord mais elle ne voulait pas faire de la peine au jeune garçon. Elle était entre deux choix. Elle se sentait un peu moins seule et avait l'impression que ce jeune garçon allait être un bon ami. Encore là, elle n'en connaissait pas la raison. Elle voulait tenir mais en même temps évacuer tout sans se soucier de quoi que ce soit.

Elle entendit alors un murmure venant du jeune garçon. Un murmure juste après que Nathalie ait parlé mais elle n'entendit pas ce qu'il dit. Il parlait bien trop bas et n'était pas assez proche d'elle pour entendre ce qu'il disait. Elle préférait s'asseoir par terre. Le garçon n'avait pas remarqué qu'elle s'était assise prêt de la barrière, de dos. Il était en pleine réflexion, du moins, c'est ce qu'elle croyait, elle ne savait pas exactement ce qu'il faisait pour le moment "dans sa tête". Elle voyait qu'il regardait la porte, ou plutôt la trapper qui menait à la Tour d'Astronomie. Elle ne savait pas si il regardait exprès, en faisant attention ou non mais il la regardait. D'après le regard qu'il lancait, il était en train de penser, elle connaissait bien ce regard, elle était souvent comme ça elle aussi quand elle pensait, à regarder n'importe où sans vraiment faire attention à ce qu'elle regarde. Mais savoir à quoi il pensait, c'était autre chose. Elle ferma les yeux pendant un instant, essayant de se calmer mais ça ne marchait pas vraiment. Elle regarda de nouveau autour d'elle à un moment mais elle essayait de penser à autre chose pour ne pas avoir la gorge aussi serrée. Ca ne marchait pas vraiment, elle pensait toujours à la même chose et voulait pleurer encore et encore, sans s'arrêter mais elle avait peur de commencer sans pouvoir s'arrêter. Elle ne voulait pas passer pour une fille sensible qui pleurait pour n'importe quoi mais c'était sûr qu'elle était un peu sensible. Elle avait sûrement peur pour n'importe quoi et avait souvent besoin qu'on la rassure mais elle se sentait de trop. Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'elle embêtait les gens, les personnes qui la voyait. Elle espérait à chaque fois qu'elle pourrait partir sans que quelque chose, que quelqu'un ne la retienne mais elle avait l'impression qu'elle regretterait ce geste si jamais elle venait à le faire. Nathalie se sentait de trop ici. Elle avait l'impression qu'elle ne manquerait à personne, que ça ne ferait que rendre service si elle partait. Après tout, elle libérerait un lit dans le dortoir, elle libérerait une place à Gryffondor, elle libérerait une place. Bien qu'elle ne prenne pas de place.

Elle réfléchissait et, pendant qu'elle était encore en train de penser, le jeune garçon était venue près d'elle. Elle se rendit compte de sa présence lorsqu'elle ne le vit plus debout mais assis juste à côté d'elle. Elle ne réagit pas lorsqu'il mis son bras au dessus de ses épaules. Elle ne voulait pas bouger, pas réagir, se laisser aller, elle se sentait faible. Elle ferma les yeux un moment, s'appuyant contre la barrière, non plutôt contre le bras du jeune garçon sans même être gênée du fait qu'il soit si près d'elle. Elle s'en foutait un peu pour le moment, ça lui rappellait quand elle était avec Brian à un court instant mais elle n'y pensait plus sinon elle savait qu'elle allait craquer. Craquer sans même le vouloir elle-même. Elle regarda le jeune garçon. Yannis. Voilà ! Elle se souvint de son prénom à présent. Rien que le fait qu'il la regarde comme ça, elle se souvint de son prénom. Une chose en moins à résoudre. Elle le regardait et l'écoutait. Les paroles qu'il prononçait, ce sourire si doux, tout ça l'appaisait un peu. Elle écouta sans même tenter de dire quoi que ce soit, elle ne voulait plus lutter pour ça. Elle dit seulement un seul mot, une seule chose.

"Je..."

Elle n'eut pas le temps ni la force de terminer sa phrase. Elle voulait dire que ce n'était pas la peine mais les larmes lui montaient affreusement aux yeux et elle n'en pouvait plus de se retenir. Elle avait besoin de se lâcher, elle n'avait plus la force de se retenir. Yannis avait vu juste, elle avait besoin de tout évacuer, de se lâcher et le fait qu'il lui dise qu'elle ne devait pas se retenir parce qu'il était là la poussait à avoir confiance et se lâcher complètement. Elle ne se retint même pas lorsqu'il la tirait vers lui pour qu'elle puisse verser toutes ses larmes. Il était doux mais elle avait l'impression que, si elle essayait de résister, ça n'allait rien changer. Elle ne voulait pas tenter de lutter, pour une fois qu'elle pouvait se lâcher, elle allait le faire, elle sentait qu'elle devait le faire, elle s'était retenue trop longtemps. Elle était à présent contre Yannis et sentait les premières larmes couler sur ses joues. Elle ne tentait même pas de retenir le flot de larmes qui coulaient à présent, elle n'essayait plus. Elle "éclatait". Les larmes coulaient toutes seules sur les joues de Nathalie et elle savait qu'elle n'allait pas réussir à s'arrêter avant que tout ne soit sortit. Elle n'arrivait plus à retenir quoi que ce soit et elle était presque dans les bras de Yannis à présent, pleurant toutes les larmes de son corps sans se retenir. Elle craquait mais une fois que tout serait sortit, elle se sentirait peut-être mieux. Un mangemort aurait pu attaquer maintenant, juste devant eux, elle n'aurait pas bouger et ne se serait pas pour autant arrêtée. Elle se sentait en sécurité ici. Le garçon ne lui voulait pas de mal, du moins, elle n'en n'avait pas l'impression sinon il l'aurait déjà attaqué, elle était innofensive, sans défenses et épuisée à cause des examens. Elle avait tout passé mais à présent, elle était vidée. Elle ne savait plus s'arrêter.

[HJ: Désolée RP un peu minable...]

Invité

Yannis fut très satisfait que la jeune fille se laisse aller sans aucune retenue. Il avait eu une petite appréhension, lorsqu’il avait passé son bras autour d’elle. Il ne la connaissait pas tellement et même si pour lui, c’était un geste purement amical et protecteur, il n’en était peut être pas de même pour elle. En cours, il l’a voyait plutôt comme quelqu’un de timide mais aujourd’hui, elle devait avoir envie, besoin même de quelqu’un pour la soutenir et l’aider. Et Yannis ferait tout son possible pour qu’elle sorte de cette tour, le sourire aux lèvres et l’esprit détendu.

Même si le jeune garçon pensait que la tristesse de la jeune fille était réelle et son malheur profond, il ne s’imaginait pas qu’elle projetait de se suicider ou du moins que cela même lui ait traverser l’esprit. Pour le serdaigle, le suicide était un moyen de fuir, une sorte de lâcheté. Aucun problème ne devait être suffisant pour en finir avec la plus belle chose au monde, la vie. Il pensait aussi chaque problème a sa solution, il suffit d’avoir un peu de volonté et surtout des amis pour s’entraider.

Le visage de Yannis avait retrouvé son sourire habituel tandis qu’il ne relâchait pas son étreinte autour de Nathalie. Il l’entendait sangloter. Doucement d’abord, puis les larmes se firent de plus en plus nombreuse. Le jeune homme ne bougeait pas, ne disait rien, la laissant extérioriser tout ce qu’elle avait sur le cœur. Il savait bien qu’ils ne pourraient parler vraiment que lorsqu’elle sera apaisé. Il attendait. Combien de temps ? Plusieurs minutes, de longues minutes qui lui permirent de réfléchir à la façon dont aborder le sujet du pourquoi sans paraître trop envahissant et sans la blesser.

Lorsque enfin, il la vit se calmer, il sortit de sa poche un petit paquet de mouchoir en papier. Il en retira un, avec une main, comme il pu. Il le déplia et avec sa main, toujours aussi délicatement, il releva la tête de Nathalie pour qu’elle le regarde. Il se contenta de lui sourire et porta le mouchoir sur son visage. Il essuya ses joues humides et le passa ensuite sur ses yeux. Il lui tendit enfin, un autre, propre. Il continuait de la regarder et lui demanda d’une voix douce et amicale
« Je me demande bien ce qui peut mettre une aussi jolie fille dans un tel état »

Le fait d’utiliser l’affirmation montrait bien à Nathalie qu’elle avait le choix. Le choix entre se livrer, laisser son cœur se vider encore plus et tenter de résoudre ses problèmes ou alors se taire et remercier le garçon de ne pas la juger. Les compliments étaient aussi une arme très puissante pour redonner le sourire et Yannis aimait en faire pour remonter le moral. Le silence se refit dans la pièce. On entendait juste quelques cris de loups-garous à l’extérieur. On devait être la pleine lune, un jour que n’aimait pas le serdaigle qui avait une peur bleue de ses animaux si imprévisibles.

[C’est vraiment nul, désolé]

Nathalie était pour le moment dans les bras de Yannis. Elle pleurait, se vidait de tout ce qu'elle avait sur le coeur. Tout ce qu'elle avait retenu pendant ces quelques années où sa vie avait été un véritable enfer. Elle s'était probablement trop retenu et n'arrivait plus à garder quoi que ce soit pour elle, elle devait se vider, se vider pour pouvoir repartir sur de bonnes bases, remontée et pleine de courage. Elle n'avait pas le choix sinon elle allait droit vers la fin de sa vie et, c'était vrai qu'elle y avait pensé pas mal de fois mais elle n'avait jamais essayé de se suicider pour le moment. Du moins, pas essayé "clairement". Elle n'avait pas eut de signe ou de cicatrices sur elle du à ce "début" de tentative mais le moral avait pris un gros coup et elle avait l'impression qu'après avoir essayé ça, c'était perdu. Plus aucun espoir de revenir à la lumière. Toutes ces années dans la souffrance, c'était trop pour elle. Elle n'avait eut aucun grands moments de bonheur, du moins pas assez grands pour qu'elle puisse s'y accrocher. La mort de ses parents, sa tante qui ne voulait plus d'elle, elle qui ne savait plus avaler quelque chose, ses amis qu'elle ne voit jamais et qui n'arrivent pas à la consoler et finissent par l'abandonner. Elle en avait plus qu'assez. Cette école était devenue une école de Magie Noire. Nathalie devait se débrouiller toute seule alors qu'elle n'était même pas majeur. Elle était toute seule, là, perdue dans ce monde qu'elle ne connaissait pas du tout. Ses parents n'avaient pas eut le temps de lui expliquer ce qu'était devenu le monde depuis qu'ils sont nés, comment il a évolué et surtout, ce qu'il est maintenant. A qui faire confiance, ce qui est bon et ce qui est mauvais. Le Bien et le Mal. Elle avait appris tout ça par elle-même et avait donc acquis une grande maturité mais ces années passées sans pleurer comme aujourd'hui avaient été trop nombreuses et comme tout être humain, Nathalie craque. Elle ne se sentait plus d'attaque et n'était plus motivée à rester sur Terre. Elle se demandait pourquoi elle devait rester. Après tout, elle n'avait plus de parents, plus de proches, plus de cause pour laquelle se battre, plus de raison pour tenir. Elle était entre la Vie et la Mort.

Seul quelqu'un de raisonnable et de compréhensif pourrait peut-être la raisonner. Quelqu'un qui sait s'y prendre, lui remonter le moral ne serait pas facile. Elle n'avait plus rien pour s'accrocher. Elle voulait tant tenir, discuter par exemple avec Yannis plutôt que d'être là, dans ses bras en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Elle savait qu'elle risquait d'être épuisée à force de pleurer, ça faisait déjà quelques minutes qu'elle pleurait comme ça, sans pouvoir se calmer et sanglottant sans fin. La dernière fois qu'elle avait pleuré comme ça c'était... A la mort de ses parents, lorsqu'elle avait trouvé une cachette, elle n'avait pas pleuré tout de suite parce qu'elle devait garder les pieds sur Terre. Elle devait s'accrocher. Pourquoi ? Parce qu'elle s'était dit qu'elle allait vite passer ça malgré qu'elle aurait toujours une immense blessure non refermée dans son coeur. Elle ne s'était pas rendue compte tout de suite que ses parents étaient morts, qu'elle ne les reverrait plus jamais. Elle avait juste eut l'impression que c'était un cauchemar et qu'elle allait se réveiller. Mais le cauchemar continua, le lendemain, elle ne vit pas ses parents et vit qu'elle était dans une caisse avec une couverture sur elle. Couverture dont elle ignorait la provenance d'ailleurs. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle su que tout ce qu'elle avait vécu la veille était vrai. A ce moment-là que le cauchemar commença. Elle ne pensait pas encore qu'il allait dûrer plus de cinq ans, cinq ans c'est déjà énorme mais là, c'est largement dépassé. Malgré tout ça, elle avait tenu toutes ces années sans vraiment craquer pour de bon mais ce soir était de trop, elle n'avait plus d'énergie et avait besoin qu'on lui redonne confiance, qu'on l'aide à tenir dans ce monde de brutes comme dirait sa mère. Elle avait, en quelques sortes, besoin d'aide et pas qu'un petit peu.

Après avoir pleuré, s'être vidée et calmée complètement, Yannis le remarqua sans même qu'elle ne fasse quelque chose ou qu'elle ne parle. Yannis lui releva le visage doucement et en lui souriant, ça réconforta un peu Nathalie. Il avait pris un mouchoir à l'aide d'une seule main mais Nathalie ne l'avait même pas remarqué mais elle n'en n'était pas étonnée du tout, il faisait les gestes avec douceur et comme elle pleurait, elle n'avait pas remarqué qu'il prenait un mouchoir. Elle ne bougea pas lorsqu'il passa le mouchoir sur son visage, ses joues et ses yeux. Elle tremblait un peu, normal après avoir autant pleuré. Yannis replongea sa main dans le paquet de mouchoir et en retira un autre qu'il tendit à Nathalie. Elle le prit d'une main un peu tremblante et d'un geste faible mais les forces allaient peut-être lui revenir. Elle avait chaud, surtout ses joues à causes des larmes, elle n'avait pas chaud autre part et Yannis n'était pour rien au fait qu'elle ait les joues toutes chaudes. Si elle n'avait pas pleuré, on aurait pu penser qu'elle rougissait ou qu'elle était malade mais ce n'était pas le cas. Elle écouta alors ses paroles. Il lui parlait toujours avec douceur et en souriant ce qui était étonnant pour Nathalie. Elle le trouvait étonnamment gentil, personne n'avait été comme ça avec elle, elle pensait qu'il savait s'y faire avec les filles tristes, il devait sûrement avoir une ou plusieurs soeurs. Elle ne put s'empêcher de sourire à sa remarque, lorsqu'il lui dit un compliment. Elle ne bougeait pas mais ne savait pas si elle devait tout déballer ou laisser tout ça pour elle, tout garder. Non. Ce n'était pas la bonne solution : Tout garder. Elle laissa un peu le silence s'installer pour reprendre un peu plus son calme puis, quand elle se sentirait prête, elle dirait tout. Après quelques minutes, minutes qui ne furent pas très nombreuses, Nathalie décida de briser le silence. Elle commença à parler, regardant Yannis mais baissant le regard parfois.

"Ce... Ce qui me met dans un tel état c'est que... J'ai perdu mes parents quand j'étais petite, je ne me suis pas rendue compte et je pensais que je ne vivais qu'un cauchemar, j'ai du me cacher et dormir dehors pendant quelques jours jusqu'à ce que ma tante et ma cousine apprennent la mort de mes parents et commençent les recherches pour me trouver. Tout ce que j'ai appris jusque maintenant, ce n'est que par moi-même que je l'ai appris, ma tante ne faisait pas attention à moi, du moins, pas beaucoup, elle me considérait comme une tarre, comme le vilain petit canard. C'est pour ça qu'elle ne veut plus me garder, j'ai appris cette année que je devais encore rester à Poudlard pendant les vacances, chaque année c'est comme ça mais j'ai compris, elle ne veut plus de moi... Puis, cette année, depuis pas mal de temps j'ai du mal avec la nourriture, je n'arrive plus à manger quelque chose sans avoir mal au ventre alors je ne mange presque rien, j'ai déjà fait un malaise dans les couloirs et quelqu'un m'a vue lorsque je me suis évanouie. Mais depuis ça, je n'ai toujours pas réglé le problème et les examens ne m'ont fait que m'affaiblir. En gros, j'ai une vie plus que noire et je craque..."

Voilà. Elle avait tout dit, tout déballé même le sujet le plus présent pour le moment. Son problème avec la nourriture. Elle avait quelques remords au fait que Yannis la trouve comme ça, il lui avait peut-être dit qu'elle pouvait se lâcher mais elle se sentait un peu coupable de craquer juste maintenant. Ca devait toujours tomber sur elle de toute façon. Elle ne savait pas si elle allait tenir encore longtemps comme ça, elle avait déjà tenté d'abandonner mais elle avait l'impression de ne pas s'être battue jusqu'au bout et donc elle voulait continuer à se battre tant qu'elle n'aurait pas tout tenté. Elle était encore jeune, elle avait toute la vie devant elle et n'était jamais tombée amoureuse sauf une fois, un coup de foudre qui ne dura pas longtemps. Elle préférait ne pas penser à ça sinon elle allait avoir la gorge sérrée et elle ne voulait pas, cette "histoire" était finie qu'elle le veuille ou non. Elle n'était même plus amoureuse pour le moment donc elle n'allait pas se gâcher encore plus la vie que ce qu'elle n'était déjà gâchée. Elle allait rester calme. Si jamais Yannis trouvait une solution à ce que venait de dire Nathalie, si il réussissait à lui remonter le moral, la réconforter, peut-être qu'ils pourraient un peu plus parler et elle ne serait plus toute seule en cours comme d'habitude. Elle avait de la chance d'être tombée sur lui et non un professeur. Pour une fois, elle était contente que quelqu'un l'ait trouvée et ne la rejète pas comme le font pas mal de personnes. Elle poussa un léger soupir, elle se sentait un peu mieux après s'être confiée comme ça, avoir pleuré comme elle ne l'avait fait qu'une seule fois dans sa vie jusque maintenant. Non, c'était la deuxième fois cette fois-ci vu que la première était lors de la mort de ses parents. Elle avait accumulé trop.

[HJ: Me suis sentie un peu plus inspirée cette fois ^^]

Invité

Yannis avait eu raison lorsqu’il avait pénétré dans cette salle de classe quelques minutes plus tôt de ne pas partir et de s’approcher de la jeune fille. Il n’aimait pas déranger mais son caractère sociable l’amenait souvent à discuter pour faire la connaissance de nouvelles personnes. Maintenant, il la tenait dans ses bras convaincu qu’elle avait besoin d’aide et comme souvent, c’est à lui que reviendrait cette tâche. A dire vrai, il adorait cela et aider les gens était comme une passion. Il ne supportait pas de voir un visage triste même si la personne méritait ce qui lui arrivait. Aujourd’hui, c’était à Nathalie d’avoir besoin de quelqu’un pour pleurer, trouver des réponses sans qu’on la juge ou qu’on lui fasse la morale. Silencieux, Yannis se demandait bien ce qui pouvait tracasser la jeune fille. Il ne mit pas longtemps avant de voir un flot de paroles déversé sur lui. Il ne s’attendait pas à une réaction si vive de la part de la jeune fille. Elle qui semblait au début plutôt réticente à l’idée de faire partager sa peine à quelqu’un venait en quelques secondes, parler de tous ses problèmes. Attentif, toujours silencieux et protecteur, Yannis l’écouta du mieux qu’il pu essayant de retenir toutes les informations dans les moindres détails.

La mort de ses parents. C’est un événement auquel le jeune Serdaigle n’avait jamais été confronté. Il faut dire que sa famille se résumait à ses parents, bien vivant mais souvent absents, à ses frères et sœurs, qu’il couvait et protégeait comme la prunelle de ses yeux. Il n’avait de contacts ni avec ses grands parents, ni avec des quelconques cousins. Ainsi, il n’avait pas eu à surmonter un tel décès. Pourtant, il imaginait assez bien l’état d’esprit dans lequel il serait si une personne de sa famille venait à perdre la vie. Il pouvait comprendre, du moins lui semblait-il, la douleur que Nathalie avait ressenti.

Il lui manquait aussi de l’amour. La mort de ses parents et l’ignorance de sa tante avaient dû entraîner une sorte de repli sur elle-même. Il lui caressa amicalement les cheveux et parla de sa voix douce.
« Le décès de tes parents a créé un manque chez toi, un manque affectif que ta tante n’a pas sût combler, pour des raisons que j’ignore. Je pense que ces deux problèmes conjugués ont entraîné un repli de ta part. La peur de s’ouvrir, la peur d’être abandonné et peut être aussi la peur d’être aimé et d’aimé. Je pense aussi que tu as du vouloir trouver en ta tante, ta mère morte et espéré qu’elle t’aime comme sa propre fille. Or ce n’est pas le cas et tu te sens rejette. Tu as l’impression que c’est ta faute si elle ne t’aime pas comme tu le voudrais, tu as l’impression de ne pas avoir été à la hauteur. »
Il marqua une pause pour observer la réaction de la jeune fille. Il la regardait toujours et enchaîna sur le problème de la nourriture
« Je ne suis pas nutritionniste, ni médecin, mais je pense que ce mal de ventre est lié à la culpabilité de ne pas avoir pu être aimé de ta tante. Si j’ai un conseil à te donner, ne vit pas pour elle, ni pour les autres. Tu n’as pas besoin d’elle pour être heureuse. Si elle ne veut pas de toi, tant pis, tu vas passer de supers vacances loin d’elle en l’oubliant. D’ailleurs, je te propose de les passer avec moi, dans la maison de mes parents à Londres. »

Le sourire et l’entrain de Yannis étaient amplement perceptibles et il continuait de parler avec joie pour tenter de faire sourire rien qu’une fois Nathalie.
« Tout le monde à le droit un jour ou l’autre au bonheur, il suffit de savoir le saisir dès qu’il arrive et de ne pas se refermer en pensant qu’on ne le mérite pas. Tout le monde a sa chance dans la vie et tu auras la tienne, comme les autres. »

Nathalie avait enfin fini de pleurer. Elle se calmait au fur et à mesure que le temps passait et qu'elle écoutait ainsi que regardait Yannis. C'était étonnant qu'il dégage autant de bonheur, de joie. Elle ne connaissait personne comme lui et il avait l'air de vouloir aider Nathalie. Il avait l'air d'un grand frère protecteur, très protecteur. Ce qu'elle aurait voulu avoir un frère comme ça. Ce qu'elle aurait voulu avoir une famille encore. Elle se sentait triste au fond d'elle. Très triste, elle avait même la gorge serrée mais elle essayait de ne plus penser à ça même si elle devait essayer d'y penser sans avoir la gorge serrée comme ça. Elle essayait d'être le plus détendue possible et le sourire de Yannis ainsi que sa bonne humeur l'aidait beaucoup. Elle sentait qu'il voulait l'aider à aller mieux. Elle avait ce préssentiment-là pour elle ne savait quelle raison. Elle n'avait pas bougé, toujours là, dans les bras de Yannis en essayant de rester calme après ce qu'elle venait de lâcher, tous les problèmes qu'elle avait. Elle avait répondu à sa question. Question ? Non ce n'était pas vraiment une question mais elle sentait qu'elle devait lui dire, il l'avait vu pleurer comme ça et elle sait, en tout cas pour elle, à quel point c'est horrible de voir quelqu'un pleurer sans en connaître la raison. Elle ne voulait pas que ce soit comme ça, il avait été si gentil pour le moment et ne lui avait causé aucun problème pendant les cours. Elle ne le voyait d'ailleurs pas du tout comme ça pendant les cours. Elle le trouvait assez calme et serein, il avait beaucoup d'entrain et elle en était assez étonnée. Cependant, elle était contente d'être tombée sur lui, si ça se trouve, si elle serait tombée sur quelqu'un d'autre, ça n'aurait pas été la même chose et elle ne se serait pas lâchée comme elle l'avait fait avec Yannis. C'était vraiment quelqu'un d'étonnant. De très gentil aussi mais elle ne le connaissait que pour cette seule "rencontre" et elle ne l'avait vu qu'en classe et parfois dans la Grande Salle mais sans jamais lui adresser la parole. C'était étrange de savoir que le monde, l'école était si petite. Après tout, on côtoyait sans cesse les mêmes élèves pendant toute l'année ici. C'était très rare de ne pas croiser une tête connue au bout de l'année. Généralement, à la fin de l'année, on connaissait les têtes de toute le monde, du moins, de vue et vu que ça faisait quatre ans que Nathalie était ici, beintôt cinq, c'était assez logique qu'elle connaisse plein de monde de vue.

Elle s'était repliée sur elle-même, avait ramené ses genoux près de son menton mais elle était toujours dans les bras de Yannis, elle ne tremblait plus à présent mais elle réfléchissait. Avoir tout dit comme ça faisait du bien, c'étais sûr mais elle ne voulait pas que Yannis se sente obligé de l'aider parce qu'elle lui avait tout dit. Si il devait l'aider, ce serait parce qu'il en avait envie. Elle ne voulait pas être un poids pour quelqu'un, elle avait même parfois l'envie qu'on l'oublie pour pouvoir partir tranquille, elle était sûre qu'elle ne manquerait à personne alors mais là, elle manquerait à quelqu'un, à plein de personnes et elle ne voulait pas. Le silence reignait pour le moment dans la Tour d'Astronomie, Yannis semblait réfléchir à ce qu'il pourrait répondre à Nathalie, c'était normal qu'il prenne son temps. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on avait en face de sois une fille comme Nathalie, une fille malheureuse qui ne croit plus en l'espoir pour le moment. Elle ne cessait de penser qu'elle portait la poisse, que la malchance était attirée par elle. Elle aurait tant voulu avoir une vie différente. Elle releva un peu la tête, elle la tourna lorsqu'elle sentit que Yannis avait posé sa main sur ses cheveux, il essayait de la réconforter, de la faire sourire, elle le savait. Il y arrivé un peu en plus, elle se sentait beaucoup mieux depuis qu'elle était entrée dans cette salle de classe, dans cette Tour si calme. Elle regardait Yannis et écouta ce qu'il lui dit à propos de la mort de ses parents. Elle n'avait pas vu la chose comme ça mais c'était plutôt vrai. Elle culpabilisait de ne pas avoir été là à temps pour sauver ses parents et de forcer sa tante à travailler pour qu'elle puisse suivre les études à Poudlard. Ses parents avaient commencé à "économiser" pour qu'elle ne manque de rien plus tard mais ils sont partis trop tôt. Elle s'en voulait, elle n'était pas à la hauteur, c'est ce qu'elle pensait au fond d'elle, Yannis avait vu juste, il l'avait seulement écouté et il avait dit tout ça sans se tromper. Elle ne trouva rien à dire, il n'y avait rien à dire en fait.

Elle écouta ensuite ce que Yannis lui dit en étant encore un peu plus attentive lorsqu'il commença avec le sujet de la nourriture. Si il trouvait une solution, si il trouvait pourquoi elle était comme ça, elle le remercierait énormément, personne n'avait jamais trouvé jusque maintenant, même l'infirmier de Poudlard. Elle regardait Yannis, impressionnée toujours au même degré de ces gestes doux et sa voix douce, elle voyait vraiment qu'il devait avoir au moins une petite soeur, il savait parler pour réconforter, il avait les paroles et sa joie, il savait la transmettre. Elle n'avait pas encore sourit pour le moment mais ça ne saurait pas tarder, Yannis s'y prenait très bien et il avait déjà un peu "remonté" le moral de Nathalie. Tout simplement parce qu'elle lui avait tout dit et elle avait pleuré sans être jugée et sans recevoir de moral pour un "problème" de santé. Elle se souvenait de ses parents à présent, qu'est-ce qu'elle aurait aimé pouvoir être avec eux pour les vacances. Mais en fait, ils sont toujours avec elle, elle a ce sentiment, les personnes qui partent nous surveillent toujours, oui, elle y croyait un peu mais alors pourquoi ne faisaient-ils rien pour l'aider ? C'était sa question si ils étaient, effectivement, en train de la regarder du haut d'un nuage. Ils devaient sûrement souffrir de la voir comme ça, c'était sûr et certain. Mais elle ne pouvait rien faire, si vivre heureuse mais il n'y avait rien de plus difficile. Elle reporta de nouveau son attention sur Yannis. Il venait de lui proposer de venir passer les vacances avec lui chez ses parents à Londres. C'était la première fois qu'on lui proposait quelque chose comme ça. Elle ne savait pas si elle devait accepter ou non. Elle leva un regard à la fois étonné mais également plein de reconnaissance. Mais pourquoi faisait-il ça ? Il venait à peine de la connaître et il voulait déjà l'aider comme ça. Elle regarda Yannis puis parla la première fois depuis qu'il avait commencé à parler.

"Je... C'est vraiment gentil de ta part et je veux bien accepter mais je ne veux pas déranger tu sais. Et... Pourquoi fais-tu tout ça pour moi ?"

Elle n'était pas dérangée par cet élan de générosité, au contraire, ça lui plaisait même de ne pas devoir passer ses vacances à Poudlard, ce n'était pas vraiment son lieu préféré pour passer des vacances surtout quand tout le monde, tous les élèves ainsi que pas mal de professeurs ne sont pas là mais qui sont partis en voyage ou dans leur maison en dehors de Poudlard. Elle était sans cesse toute seule avec les cadres et les fantômes, en train de réviser ou de lire un livre ou encore se baladant et passant ses journées dehors, dans le jardin de Poudlard. Elle avait tout de même de la chance que l'école soit ouverte pendant les vacances pour les élèves comme elle. Elle ne savait pas trop ce qu'elle pouvait dire à Yannis, elle avait déjà répondu, c'était sûr qu'elle acceptait mais elle ne voulait pas être un poids pour sa famille ou même pour lui. C'était très généreux et gentil ce qu'il avait fait. Elle ne savait comment le remercier, ne sachant plus trop quoi dire, elle resta silencieuse. Le silence s'installa quelques secondes mais Yannis le brisa en disant quelque chose. Cette chose provoqua un sourire. Sourire qui n'était pas apparu de la soirée et Yannis avait l'air content de voir ce sourire sur les lèvres de Nathalie. Il n'était pas grand, certes, mais c'était un sourire. Elle ne savait pas quoi répondre mais elle voulait répondre quelque chose. Elle ne lui serait jamais assez reconnaissante pour tout ce qu'il avait fait aujourd'hui, en l'espace d'une soirée. Elle aurait du le rencontrer plus tôt. Elle regrettait de ne pas être venue ici plus tôt, un autre soir, enfin peut-être qu'elle aurait été toute seule si elle avait été ici un autre soir que celui-ci. Le plus éttonnant c'est qu'il n'était pas tôt et Nathalie n'était pas vraiment fatiguée. Elle avait eut beaucoup d'émotions aujourd'hui, rien que son examen de Sortilèges l'avait beaucoup épuisée mais elle n'était pas fatiguée, c'était d'ailleurs assez étrange pour elle. Elle regarda une nouvelle fois Yannis et lui dit, d'une voix douce et calme.

"Merci..."

Invité

Le bonheur. Yannis savait bien qu’il n’avait pas une vie parfaite et que les hauts et les bas faisaient partie intégrante de son quotidien. Mais pour le jeune homme, le bonheur était à la portée de tout le monde, il suffisait savoir le saisir quand il passait à porter de main. Pour lui, sa vie en était remplie. Il avait ses parents prêts de lui, ses sœurs qu’il adorait plus que tout au monde, son frère, même si leur relation n’était pas au mieux, ses amis. Pourquoi se plaindre ? Il y avait des gens bien moins bien lotie que lui. Il n’avait pas connu de gros malheurs et c’était l’une des raisons qui le poussait vers les autres. Il espérait ainsi pouvoir leur transmettre sa joie de vivre et leur rendre le sourire et le moral. Il gardait le regard fixer sur Nathalie, son sourire angélique sur ses lèvres.

Il ne savait pas pourquoi mais il espérait que ses paroles l’aient un peu réconfortés et l’aideront à remonter la pente. Au fur et à mesure qu’il avançait dans ses explications, il la sentait se détendre petit à petit. Elle avait l’air d’être très attentive à ses paroles se décrispant. Yannis pensait à la justesse de ses paroles. Il se disait qu’il ne devait pas avoir tout à fait tord au vu de la réaction de la jeune fille. Peut-être qu’il venait d’exprimer de façon claire et concise ce que Nathalie pensait au fond d’elle-même sans oser se l’avouer. Il continuait d’avoir sur elle, le regard protecteur d’un grand frère calme et prévenant.

Yannis pensait à la raison qui l’avait fait venir ici, à l’endroit le plus élevé du château, en pleine nuit. Se n’était pas dans l’habitude du sérieux Serdaigle de se balader seul dans les couloirs avec l’angoisse de rencontrer un professeur ou un préfet. D’ailleurs, ce n’était pas dans son habitude d’aller à l’encontre d’un règlement prédéfinis par ses supérieurs. Et pourquoi était-il venus ici plutôt qu’ailleurs ? Les étoiles n’étaient pas vraiment une passion et les cours d’astronomie le barbaient un peu. Même s’il trouvait le ciel et la nuit terriblement romantique, il se mettait à penser que c’était peut-être une force, invisible mais puissante, qui l’avait entraîné ici pour qu’il vienne en aide à Nathalie et il devait se l’avouer, il était heureux d’être là avec elle. Il n’avait besoin que d’une chose, la voir sourire, rien qu’une fois pour être sûr que ses paroles l’avaient aidé et qu’elle ne lui en voulait pas de s’imposer dans sa vie de cette façon.

Sa proposition de venir passer les vacances chez lui était certes spontanée et rapide mais elle n’en était pas moins sincère. Il ne s’imaginait pas passer des vacances dans un lieu si familier, seul dans un château avec comme seul compagnie les fantômes. Il en frissonna. Le regard à la fois enjoué et surpris que lui lança Nathalie lui suffit à comprendre qu’il avait pris la bonne décision et ce serait avec plaisir qu’il l’emmènerait se balader dans les rues de Londres pour faire du shopping ou un peu de sport. Elle semblait heureuse que quelqu’un lui propose quelque chose comme si elle ne pensait que tout le monde l’ignorait et personne ne voulait passer un peu de temps avec elle. Il continuait de lui sourire de la même façon et lui répondit d’un ton faussement offusqué mais d’une voix toujours aussi douce et calme.
« Me déranger ? Tu plaisante j’espère. Si je te le propose c’est que cela me ferait vraiment plaisir de t’accueillir chez moi, j’aurais quelqu’un pour m’aider dans les tâches ménagères. »
Il plaisantait bien sûr, espérait arracher un petit rire à Nathalie. Mais rapidement, il redevint sérieux parce que cette proposition n’était pas en l’air. Il voulait vraiment l’inviter.
« Je pense pas que mes parents soient contre cette idée mais je vais tout de même les prévenir par hibou dès demain »
On pouvait percevoir une pointe de nostalgie dans la voix du jeune homme. S’il y avait une chose que regrettait le Serdaigle, c’était la non présence de ses parents. Il ne doutait pas de leur amour, bien au contraire, mais avec leur métier prenant, ils étaient rarement présents. Au début, cela ne l’avait pas gêné, bien au contraire. Il avait des responsabilités, il n’y avait pas grand monde pour le surveiller. Mais aujourd’hui, c’était différent.
Yannis pensait que si Dean et Victoire avaient passé un plus de temps à éduquer leur enfant et à leur prouver leur amour, Andrea ne serait pas aujourd’hui, un petit délinquant. Yannis aimait son frère mais il restait son grand regret. Le jeune garçon avait besoin de s’affirmer et c’est pourquoi, il fréquentait les petits voyous de son quartier. Yannis avait espéré que venir à Poudlard le ferait changer mais apparemment non. Il continua sur sa lancée.
« Et puis, je pourrais te présenter les pestes. Mes deux petites sœurs qui seront ravis de voir quelqu’un d’autre à la maison mais elles risquent de ne pas te lâcher. Et puis, il y a mon frère Andrea McBride, il est en première année ici, tu l’a peut être déjà croiser dans les couloirs. »
Au fond de lui, il espérait que non parce qu’elle pourrait changer d’avis en voyant son frère accumuler les bêtises et les punitions ici.

Lorsqu’elle le remercia, il se contenta de la gratifier d’un sourire heureux que son visage s’illumine pendant quelques secondes.

Nathalie regardait toujours Yannis à présent. Elle ne pleurait plus et était calme, très calme. Elle écoutait attentivement ce qu'il lui disait et, malgré qu'il ne la connaisse pas, il avait raison sur tous les points. Elle culpabilisait peut-être, en effet, mais elle ne se l'avouait pas. Elle pensait que ce n'était pas que ça et ne savait donc pas comment elle pouvait faire pour résoudre ce problème avec la nourriture. Mais il y avait encore une chose qui la tracassait. Elle n'arrivait plus à manger depuis longtemps, si longtemps qu'il était impossible qu'elle remange normalement, même avec ce que lui avait dit Yannis. Même si il avait raison, c'était tout simplement impossible de revenir au même point au niveau de la nourriture qu'avant parce qu'elle avait un manque, comme si elle n'avait rien mangé du tout d'au moins deux mois et ce manque était gros à combler. Comment elle allait faire ? Bonne question mais elle devait essayer de se débrouiller. Encore une fois tenter quelque chose et si elle n'y arrivait pas, ça allait mal finir. Même si Yannis était là, elle ne savait pas si il allait la soutenir tout le temps jusqu'à ce qu'elle s'en sorte. Cette proposition de venir passer ses vacances chez lui était la bienvenue, elle ne s'imaginait pas que quelqu'un lui proposerait ça un jour, surtout un garçon comme Yannis. Pas qu'elle ne pensait pas qu'il serait incapable de faire ça, non, mais juste qu'elle ne pensait pas qu'il réagirait si vite.

Elle regardait Yannis et n'avait pas bougé de ses bras. A vrai dire, ça ne la dérangeait pas du tout car elle n'avait pas froid comme ça, même si elle avait pleuré. Le fait qu'elle ait eut si chaud comme ça d'un coup en pleurant puis que maintenant, vu qu'elle ne pleure plus, elle ait froid, ce n'était pas de refus qu'elle restait près de Yannis. La dernière fois qu'elle avait été dans cette position, c'était quand elle s'était blessée et que son père l'avait prise dans ses bras pour la consoler. C'était du moins la dernière fois qu'elle s'était trouvée dans les bras d'un garçon ou plutôt, dans les bras de quelqu'un tout court. Elle était toujours émerveillée de voir à quel point l'âme de grand frère ressortait de Yannis. Elle savait qu'il y avait quelque chose de spécial chez lui en le voyant rien qu'en cours mais pas quelque chose comme ça. Elle écoutait les raisons que Yannis lui donnait. Toujours calme, silencieuse, attentive. Elle souriait même maintenant, ses joues n'étaient plus rouge et ses yeux non plus, c'était passé même si ils étaient encore légèrement rougit à cause des larmes. Elle regardait Yannis et seul le bruit de leur voix ou le chant du vent brisait ce silence si doux mais perturbant. Si quelqu'un entrait dans la Tour à ce moment précis, n'importe qui, en espérant que ce ne soit pas un professeur, un simple élève, il pourrait croire que ces deux jeunes élèves étaient un couple. Cette pensée fit sourire Nathalie d'amusement. Elle avait reporté son regard sur la trappe par où elle était entrée. Si elle n'était jamais venue par ici, aujourd'hui, elle n'aurait jamais rencontré Yannis et elle aurait pleuré sans pouvoir se calmer. Là, Yannis était là et son moral était un peu remonté. Elle reporta son regard sur Yannis et écouta ce qu'il lui dit. Elle eut un petit rire à la première remarque qu'il fit à propos du dérangement mais elle ajouta toujours en regardant Yannis, qui, apparemment avait eut ce qu'il voulait, faire rire Nathalie ou du moins, il avait l'air content.

"On sait jamais et pour les tâches ménagères ?... Hum... Je ne sais pas..."

Bien entendu, elle plaisantait aussi, elle n'allait pas imposer des conditions et nettoyer quelque chose ne la dérangeait pas, de toute manière. Du moment qu'elle n'était pas seule pour faire quelque chose, c'est sûr, elle ne voulait pas passer ses vacances dans une maison à nettoyer alors qu'on lui avait proposé de venir passer les vacances pour ne pas être à Poudlard. Elle n'aimait plus trop cet endroit et y restait seulement parce que c'était une bonne école et ses parents l'y avait inscrite, elle n'allait pas changer rien que parce que cette école enseignait la Magie Noire. Après tout, de la Magie Noire entre de bonnes mains peut s'avérer utile, toute magie est bonne, ça dépend seulement de la manière dont on l'utilise et à quel profit elle est utilisée. Nathalie était pour la Magie Blanche, ça oui. Mais elle étudiait la Magie Noire vu que le monde devenait noir à chaque fois que le temps passait. Il n'y avait peut-être qu'une seule maison dans Poudlard qui était destinée aux mages noirs mais il y avait les maraudeuses, elle enseignait la Magie Noire, du moins, elle avait le contrôle de l'école et ça faisait que le fait qu'il n'y ait qu'une seule maison était compensé avec les maraudeuses. Elle revint à ce dont ils parlaient. Yannis avait repris sont sérieux et il redit à Nathalie, sérieusement cette fois-ci. qu'il allait prévenir ses parents le lendemain pour ne pas que ce soit une mauvaise surprise, elle comprenait qu'il fasse ça et acquiessa d'un signe de tête en faisant un petit sourire, elle avait remarqué la pointe de nostalgie dans sa voix mais ne fit pas de remarque, elle se contenta de lui répondre, tout en souriant.

"Oui je pense aussi qu'il vaut mieux les prévenir, je ne veux pas arriver à l'improviste et déranger tout le monde parce qu'ils n'avaient pas prévus ma venue."

Peut-être qu'elle embêtait un peu Yannis en prétendant déranger, du moins, en disant qu'elle ne voulait pas déranger mais elle n'y pouvait rien, elle était comme ça et il fallait qu'elle soit sûre de ne pas déranger quelqu'un. Elle avait tellement été confrontée à ça étant petite, sa tante lui disant qu'elle ne devait pas faire ça mais autre chose, qu'elle faisait tout le temps des bêtises et qu'elle ne se trouvait pas où il fallait. Elle en avait plus que marre et finalement, elle était contente de rester à Poudlard plutôt que d'aller chez sa tante parce que Poudlard était peut-être un endroit qu'elle n'aimait pas mais chez sa tante, c'était horrible, elle se faisait tout le temps gueuler dessus. Le fait que Yannis lui propose de passer ses vacances avec lui, en dehors de Poudlard et non chez elle, chez sa tante, était un vrai soulagement, elle en était très heureuse car ça voulait dire qu'elle ne devrait pas passer ses vacances ici, à Poudlard avec pour seule compagnie, les fantômes et les tableaux comme l'année passée et l'année d'avant. C'était impossible et ses vacances étaient toujours horribles à cause de ça. Bref, c'étaient de mauvais souvenirs qu'elle devrait mettre de côté cette année car, ses vacances, elle n'allait pas les passer à Poudlard ni chez sa tante mais en dehors et c'était super. Elle avait retrouvé le sourire et ça, rien qu'en l'espace d'une soirée. Nathalie entendit alors les nouvelles paroles de Yannis et elle lui sourit quand il parla de ses petites soeurs. Ca lui était bien égal d'avoir quelqu'un sur le dos, elle n'avait jamais eu de petites soeurs ni rien de la sorte donc elle allait découvrir et puis tant pis si elles ne la lâche pas. En revanche, quand Yannis lui parla de son frère en disant qu'il était en première année et qu'elle l'avait peut-être croisé dans les couloirs, Nathalie rechercha dans sa mémoire mais elle ne se souvint de rien, elle n'avait jamais entendu parler de lui alors elle leva de nouveau le regard vers Yannis et lui répondit.

"Je n'ai jamais vu ton frère, du moins, je ne me souviens de rien. Et pour tes soeurs, ne t'inquiète pas, ça m'est égal, je n'ai jamais eu de soeurs, il faut bien un début à tout. Je suis sûre qu'elles ne sont pas si collantes et si c'est le cas, bah j'assumerais."

Elle lui souria et regarda de nouveau devant elle mais elle vit, avant de tourner le regard le sourire de Yannis. C'était vraiment un sourire plein de bonheur. Ca réchauffait le coeur de voir des personnes comme ça, il n'y en avait pas beaucoup. Nathalie, en tout cas, ne connaissait personne qui aurait fait la même chose que Yannis. Venir près d'elle, l'écouter, la prendre dans les bras pour qu'elle ait une épaule sur laquelle pleurer, se soulager. Et surtout, personne n'aurait fait ce qu'il avait fait pour elle, l'inviter à venir passer ses vacances chez lui ou du moins ses parents. Elle regardait devant elle tout en repensant aux rebondissements de la soirée, ne bougeant pas d'un pouce.

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Le Thorpe Park, Legoland, le design muséum, la tour de Londres sont les endroits préférés de Yannis dans sa ville natale. Il emmène souvent ses sœurs pendant les vacances voir les grandes constructions en lego, toutes plus magnifiques les unes que les autres. Il va au parc d’attraction avec ses amis et serait ravi d’y aller avec Nathalie. Cela lui permettrait de se changer les idées et de s’amuser un peu. Apparemment, cela faisait très longtemps que la jeune fille n’avait pas passé du bon temps à rigoler, s’amuser et manger des glaces. Les deux autres lieux étaient plus culturels. Le Design Muséum est un musée contemporain dans un décor splendide. Yannis adore passé à côté et s’est même lié d’amitié avec le gardien. Pour le jeune garçon, la tour de Londres est l’endroit le plus beau. On y raconte l’histoire de la ville dans un environnement et des décorations dignes des châteaux des rois. Mais ce n’est pas tout ce qu’envisageait Yannis de faire visiter à sa pensionnaire. Il espérait pouvoir un moment de tranquillité avec elle, pour lui montrer son jardin secret, son lieu préféré, celui qui lui permettait de se ressourcer. C’était son coin de paradis, même s’il était assez commun. Un peu d’herbe, un coucher de soleil, des étoiles, la ville en contrebas, il n’y avait rien de plus beau pour le jeune garçon romantique. Et ce qu’il voulait c’était le montrer à la jeune Gryffondor sans que les pestes les suivent. Il voulait garder cet endroit secret pour pas qu’on vienne l’embêter.

En pensant aux merveilleuses vacances qu’ils pourraient passés ensemble, le jeune homme ne quittait pas Nathalie des yeux. Il ne voulait pas que sa tristesse reprenne le dessus et continuait d’observer ses faits et gestes. Il se sentait responsable d’elle mais ce n’est pas pour sa qu’il se forçait à être gentil avec elle. C’était dans sa nature et il n’aimait pas voir quelqu’un pleurer ou souffrir. Et c’est pourquoi, voir le sourire de Nathalie aussi franc le remplissait d’une joie immense. Il continuait de faire le clown pour pas qu’elle pense à son passé.
« Mais bien sûr que si tu va faire les tâches ménagères. D’ailleurs, si tu veux dormir, il va falloir d’abord nettoyer le grenier de fond en comble. Il doit rester quelques souris. Notre dernier pensionnaire n’a pas eu le temps de finir le ménage, il y était depuis 15 jours et s’est jeté par la fenêtre. Comme on voulait pas d’ennuis, on l’a mis dans la cave, c’est pour sa que je ne te proposerais pas de dormir avec lui. »

Yannis ne pu s’empêcher de rigoler en pensant à toutes les conneries qu’il pouvait raconter en quelques minutes. Bien sûr, il n’y avait ni souris, ni cadavre chez lui et il ne pensait pas faire dormir la jeune fille dans la poussière du grenier mais il espérait la faire rigoler. Il continuait sur sa lancée lorsqu’il parla de ses sœurs.
« Elles ne sont pas collantes, c’est encore pire. Quand je rentre chez moi pour les vacances, j’ai l’impression d’être au commissariat, en plein interrogatoire. Tu vas voir, elles voudront tout savoir sur toi, mais j’ai prévu le coup. Avant de rentrer à la maison, on passera acheter du ruban adhésif et des cordes comme sa, je les attacherais sur une chaise avant de les bâillonner »
Il imaginait la tête de Salomé et Emmaëlle s’il leur faisait ce coup là. Il pourrait bien le regretter plus tard, et subir les foudres de la gente féminine. Mais avec sa gentillesse, il serait incapable de faire cela à ses sœurs.

Par contre, son visage se durcit légèrement lorsqu’elle parla de son frère et de ses parents. Il essaya de ne rien laisser paraître mais préférait prévenir Nathalie de se qu’il se passerait chez lui. Il essaya de garder le ton enjoué mais ses paroles étaient plus sèches.
« Mon frère est un gamin capricieux alors ne fait pas attention à ce qu’il pourrait te dire pendant les vacances, il aime embêter mes amis alors ne l’écoute pas. Quand à mes parents, il vont me répondre, mais bien sûr mon petit Yannis que tu peux inviter une copine à la maison de toute façon, je serais très occupé et ton père aussi, on a beaucoup de travail en ce moment. De toute façon, c’est toujours la même chose, ils sont rarement présents et leur boulot leur prend beaucoup de temps alors même si je leur dit pas, c’est pas sur qu’ils s’aperçoivent de ta présence. »
Son sourire était résigné. Yannis s’était toujours demandé comment ses parents avaient pu avoir quatre enfants sans avoir l’envie de s’en occuper plus régulièrement. Le jeune homme s’est toujours dit que lorsqu’il aura des enfants, il prendre une année sabbatique pour s’en occuper.

Nathalie continuait de regarder un peu partout. Elle passait souvent son regard sur Yannis mais, quand il regardait autre part, elle jetait son regard dans toute la Tour d'Astronomie comme pour s'assurer qu'elle n'était pas en train de rêver et pour être sûre que ce n'était pas un rêve alors qu'en fait, elle était bel et bien là, près de Yannis et ils parlaient depuis plus ou moins une heure maintenant. Elle n'était pas du tout fatiguée et pourtant, elle avait très peu dormi. Le fait qu'elle ait pleuré l'avait réveillée ou du moins, elle ne se sentait plus aussi préoccupée qu'avant, Yannis avait réussit à lui remonter le moral rien qu'en parlant et en lui souriant, en lui communiquant sa bonne humeur et sa joie. Tout ça avait redonné un peu le courage à Nathalie, il avait sans doute raison, tout le monde avait la chance de connaître le bonheur, il suffisait juste d'être patient. Elle savait qu'elle finirait par connaître le bonheur mais il avait vu juste au niveau qu'elle avait peur d'aimer et d'être aimée. Du moins, elle se posait beaucoup de question, elle avait aimé une fois quelqu'un d'autre que ses parents, lui avait donné sa confiance et cette personne n'avait plus donné signe de vie. Elle ne savait pas et ne pensait pas qu'elle était réellement amoureuse de cette personne, de Brian, parce qu'elle n'y pensait plus, elle n'avait pas beaucoup parlé avec lui et, si ils devaient se revoir maintenant, ce serait un simple ami et non son petit ami. Elle ne l'avait d'ailleurs jamais embrassé même si elle avait faillit. Elle se demandait bien comment elle avait pu tomber amoureuse de lui, même si ce n'était peut-être qu'un simple coup de foudre, et maintenant, elle en était sûre. Ce n'était rien d'autre qu'un simple coup de foudre. Mais maintenant, serait-elle capable de tomber amoureuse ? Elle ne savait pas réellement comment c'était lorsque l'on est amoureux, elle n'avait pas pu poser cette question à sa mère vu que quand elle était encore là, elle ne pensait pas à ce genre de questions. Mais maintenant, elle se posait des questions, des questions sur la vie, c'était tout à fait normal. Mais elle n'avait personne qui pouvait répondre à ces questions, elle était toute seule et devrait y répondre par elle-même. Seulement, si elle était amoureuse, comment le saurait-elle ? Elle n'avait pas le choix et devrait alors écouter son coeur pour savoir les sentiments qu'elle aurait envers le garçon qui serait capable de faire chavirer son coeur.

Nathalie reporta son regard vers Yannis, regard qu'elle avait détourné en pensant à tout ça, l'ombre d'un instant. Elle était pensive maintenant. Pourquoi plus maintenant qu'à un autre moment ? Elle n'en savait trop rien. elle avait le sentiment que ces vacances allaient changer quelque chose à sa vie mais elle ne savait pas quoi spécialement. Elle était dans l'ignorance complète, du moins, pour le moment et seulement en surface. Dans son coeur, au plus profond d'elle-même, elle savait ce qui allait changer sa vie durant ces vacances qui s'annonçaient merveilleuses. Elle ne savait pas s'empêcher de s'imaginer dans les rues ou alors à des endroits un peu particuliers avec Yannis et c'était assez bizarre cette idée de ne pas penser à rester à Poudlard pendant les vacances. Jusque maintenant, elle n'avait que passé ses vacances à Poudlard et nul part ailleur. Ca faisait vraiment bizarre de penser qu'elle ne passerait pas ses vacances ici, à Poudlard en compagnie des fantômes et des cadres ainsi que de quelques élèves restés à Poudlard pour plus ou moins le même genre de raison que celle de Nathalie. Elle écoutait toujours ce qu'il se passait autour d'elle et elle écoutait même ce que disait Yannis. Surtout les sotises qu'il disait. Elle l'écouta cependant tout en se retenant de rire pour rester sérieuse. C'était bien dûr mais elle voulait lui répondre quelque chose d'aussi stupide que ce qu'il avait dit même si elle risquait de pouffer de rire après. Elle le regarda puis lui dit.

"Oh mais si je veux dormir avec lui dans la cave. Je ne serais pas toute seule comme ça, j'ai déjà fait l'expérience de dormir avec des souris et disons que ce n'est pas ce que je préfère. Il me tiendra compagnie."

Elle ne pu se retenir plus longtemps et ils éclatèrent de rire tous les deux. Ca faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas dit une bêtise comme ça. Elle avait déjà dormis avec des souris, ça oui mais de là à vouloir dormir avec un cadavre et de plus dans une cave. En temps normal, si quelqu'un avait dit ça sans vouloir rire ou du moins plaisanter, Nathalie n'aurait pas accepté de dormir ou de venir passer quelques jours chez cette personne. Elle aurait trouvé n'importe quel prétexte pour ne pas venir ou aurait mis un lapin à cette personne le jour du départ. Elle reprit ses esprits et repris son sérieux pour écouter ce que Yannis lui dit à propos de ses soeurs. Il lui dit qu'elles étaient pires que collante et qu'elles voudraient tout savoir sur Nathalie. Oh mais Nathalie savait très bien s'y prendre avec les enfants. Même si elle n'avait jamais eu de petite soeur, elle savai plus ou moins comment elle s'en tirerait et il n'y aura même plus besoin de ruban adhésif et de cordes. Nathalie fit un petit sourire à Yannis puis elle lui répondit tout en souriant.

"J'ai une meilleure idée que du ruban adhésif et des cordes. Je leur dirais juste ce qu'elles voudront savoir et si elles continuent, je connais un truc infaillible qui les disuadraient de continuer. Généralement, quand je raconte une histoire, ça les berce et elles sont calmes donc je jouerais avec cet avantage. Ne me demande pas comment ça se fait, j'en sais rien mais ça marche toujours et ça m'étonnerait que tes petites soeurs soient fort différentes des autres petits "monstres" que je côtois."

Bien sûr, elle avait utilisé le terme "petits monstres" pour désigner les enfants, c'était bien connus cette expression, du moins Nathalie la connaissait et, comment Yannis décrivait ses soeurs, c'était le bon mot. Même si les petits monstres sont toujours craquants et que Nathalie ne sait pas leur résister bien longtemps, elle le savait et c'était une de ses faiblesses avec les enfants, elle cédait assez rapidement mais il fallait trouver la faille qui faisait qu'elle craquait tout de suite. Elle remarqua que son visage s'était durcit lorsqu'ils commencèrent à parler de ses parents. Ses paroles étaient devenues un peu plus sèches mais Nathalie continuait de l'écouter, calme et posée. C'était sûr que d'avoir des parents forts absents n'était pas bénéfique mais c'était mieux que de ne plus avoir de parents du tout. Elle posa une main, amicale bien sûr, sur une main de Yannis et elle lui répondit, le regardant dans les yeux.

"Ne t'inquiète pas pour les remarques de ton frère. Je suis habituée à recevoir des remarques parfois blessantes vu que je suis à Gryffondor et je suppose que tu connais la rivalité qu'il y a entre Gryffondor et Serpentard. Pour tes parents, ils essaient sûrement de faire leur possible pour que vous ayez une vie heureuse toi et les autres. Il ne faut pas leur en vouloir, j'aurais préféré avoir des parents absents que de ne pas avoir de parents du tout."

Elle lui fit un petit sourire, elle avait le sentiment que c'était à elle pour le moment de remonter un peu le moral de Yannis, du moins, lui montrer qu'il avait quand même de la chance d'avoir encore ses parents. Elle ne les connaissait pas, certes, mais elle n'avait plus de parents et aurait été heureuse d'avoir des parents, même absent. Ca ne lui avait pas fait de mal de parler de ses parents, sa tristesse était passée pour le moment et elle n'allait pas pleurer pour ça, ça ne servait à rien de s'appitoyer sur son sort, ce qui était passé était passé et il était impossible de revenir en arrière, non, ce n'était pas impossible mais elle avait prit l'habitude de ne plus avoir de parents et s'était fait à l'idée qu'elle était orpheline, elle aurait plus de mal en revoyant ses parents maintenant que de ne pas les revoir tout court. C'était étrange et logique à la fois. Elle ne réfléchit plus à ça et regardait Yannis, calme.

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Contrairement à Nathalie, le regard de Yannis était fixe. Il ne cessait de regarder la jeune femme sans la quitter une seule seconde des yeux. Il se sentait bien ici avec elle et surtout, il avait réussi à lui redonner le moral. Elle ne semblait pas triste du tout et même si de temps en temps, son regard se faisait absent, Yannis savait qu’il venait de lui offrir un beau cadeau en l’invitant à passer les vacances avec lui. Et cette proposition réjouissait le jeune garçon. Il ne serait plus obligé de s’occuper de ses sœurs vingt quatre heures sur vingt quatre et pourrait ainsi se concentrer sur autre chose et avoir la paix. En plus, la compagnie de Nathalie était agréable et il était sûr que les vacances seraient superbes.

Lentement, il passait une main dans ses cheveux comme pour se rassurer qu’elle était bien là et que sa petite escapade nocturne n’était pas une blague. A voir son visage d’ange, son sourire et son regard illuminé, Yannis fut pris par l’envie de déposer un baiser sur son front. Relativement réfléchit, le jeune homme agit, à ce moment là, de façon spontanée. Mais son geste n’était nullement une invitation à aller plus loin. D’ailleurs, il ne connaissait rien d’autre que l’amour fraternel et amical. C’était simplement pour lui montrer que tout était fini maintenant et qu’il serait toujours là pour elle et pour l’aider à surmonter ses difficultés.

Pourtant, le ton que pris la conversation fut plus enjoué et Yannis se retint d’exploser de rire. Il n’avait pas envie de voir un professeur débarquer dans la tour en ayant entendu du bruit. Ce serait dommage de voir leur soirée gâcher pour si peu.
« Sa pour te tenir compagnie, il te tiendra compagnie. Dommage, j’avais mieux à te proposer, comme mes bras, mais si tu le préfère, je ne me vexerais pas »
Bien sûr, Yannis plaisantais encore, il n’imaginait même pas inviter, pour de vrai, une jeune fille de son âge passer la nuit avec lui. Ce n’était pas digne d’un garçon si bien élevé que lui. Il lui prêterais son lit, avec joie mais lui occuperais le canapé dépliable du salon ou le lit de sa sœur, si les pestes l’autorisaient. Apparemment, la jeune Gryffondor avait l’habitude des enfants ou du moins, elle appréciait leur compagnie mais elle changera peut-être d’avis en voyant Salomé.
« Mes sœurs sont les pires monstres que je connaisse mais si tu y arrive, je te serais extrêmement reconnaissante »
Les enfants, Yannis les avait toujours aimé et bien qu’il se dispute des fois avec ses sœurs, il les adorait. D’ailleurs, lors de sa troisième année à Poudlard, il s’était même dit que plus tard, il serait instit ou alors qu’il travaillerait dans une crèche moldu pour être en contact avec les bambins. Mais aujourd’hui, il n’avait aucun projet d’avenir sur le long terme et préférais vivre sa vie au jour le jour.

Bien sûr que le jeune Serdaigle connaissait les rivalités entre les partisans du lion et ceux du serpent, mais il n’avait jamais compris pourquoi les Serpentards vouaient une telle haine au Gryffondors, si ce n’est dû au passé. Il trouvait cela stupide mais avait renoncé à les réconcilier parce qu’il avait déjà échoué et ne souhaitait pas aidé ceux qui ne le voulait pas. C’était un peu la même chose avec son frère. Il continuait de le surveiller, le plus discrètement possible en essayant de se mêler le moins possible de ses affaires. Même si souvent c’était difficile, il suivait les conseils de son ami Liam et espérait que ses relations et surtout son comportement change assez rapidement pour ne pas qu’Emmaëlle entre à Poudlard et voit son frère accumuler bêtises sur bêtises.
« Mais pour Andrea, il risque de passer la majeure partie de son temps dehors avec ses amis ou alors, il écoute la musique dans sa chambre. »

Il se trouva ensuite particulièrement stupide de se plaindre d’avoir des parents absents. Il n’avait pas fait attention à ce qu’il disait et la remarque de Nathalie le toucha. Il eut peur de la replonger dans la tristesse mais apparemment, elle était un peu libéré et pouvait parler de ses parents le cœur plus léger. Il n’ajouta rien et se promis de ne plus parler de ses parents.

La montre moldu que le jeune homme portait au poignet émis un peu tintement pour signifier à son propriétaire qu’il était 5 heures. Déjà eut-il envie de dire mais il se tut. Il réfléchit à ce qu’il devait faire pendant la journée et conclut à haute voix.
« Je vais devoir envoyer ma lettre à mes parents avant qu’ils partent au boulot et avant que les autres élèves rejoignent les couloirs. Je te laisse, on se revoit plus tard dans la grande salle pour la remise de la coupe des quatre maisons. »
Il l’embrassa encore une fois sur le font et retira son bras un peu engourdi. Il lui sourit tendrement et se leva.

[Fais agir mon perso si Nathalie lui dit quelque chose sinon fait le partir]

Sujet: Re: Besoin de réfléchir... {PV} Sam 2 Sep 2006 - 13:08

[HJ: Oki pas de problème, je posterais plus tard dans la maison.]

Nathalie remarquait que Yannis ne faisait que la regarder, contrairement à elle qui changeait et regardait un peu partout. C'était déjà étonnant qu'elle ne rougisse pas du au fait qu'il la regarde tout le temps, ça ne la dérangeait pas et c'était d'ailleurs assez étrange. Généralement, quand quelqu'un la regardait, c'était en surveillant ses gestes mais pour voir si elle allait tomber dans un piège et, tout de suite après, elle entendait des rires qui signifiait qu'elle s'était encore fait avoir. Elle soupirait à chaque fois mais ça ne servait à rien qu'elle dise quelque chose sinon elle se ferait taper. Que c'est horrible de se sentir impuissante comme ça, elle ne pouvait rien faire. Toujours, c'était comme ça. Parfois, elle voudrait ne pas être à Gryffondor et être à Serdaigle ou Poufsouffle tellement les Serpentards l'embêtent. Enfin, le Choixpeau l'avait envoyé à Gryffondor et c'était ainsi, elle n'allait pas contester son choix rien qu'à cause des Serpentards, après tout, il y avait quelques Serpentards qui faisaient exception à la règle et qui étaient gentils. Comme Arya, cette élève qui l'avait aidée, prévenu l'infirmier de ce malaise et l'avait aidé à reprendre connaissance. Arya, jamais elle ne l'oublierait car c'était sûrement grâce à elle qu'elle était encore là aujourd'hui. Mais le regard de Yannis ne la dérangeait pas et elle n'avait pas les mêmes impressions qu'avec les Serpentards. Ses gestes aussi, ils étaient doux, intentionnés et son sourire faisait venir la joie et le bonheur dans toute la Tour mais surtout, dans l'esprit de Nathalie. Elle se réjouissait vraiment de passer ces vacances. Ses premières vacances loin de Poudlard et avec un garçon très gentil. Que pouvait-elle demander de mieux pour ce point-là ? Oui, il y avait bien quelque chose mais elle ne préférait pas y penser, elle voulait rester, du moins son esprit pour le moment, ici, dans cette Tour en écoutant les paroles de Yannis et non vagabonder dans ses souvenirs.

Nathalie ne réagit pas, si, par un sourire lorsque Yannis passa sa main dans ses cheveux, elle en profitait pour, elle aussi, être sûre qu'elle ne rêvait pas et qu'elle était elle aussi, dans cette Tour avec Yannis. Si c'était un rêve, c'était plutôt un cauchemar parce que Nathalie voyait une petite lueur qui lui disait que tout allait finalement se finir. Cette lueur, elle la voyait en Yannis, il lui avait fait retrouver le sourire et elle avait le moral, prête à partir en vacances pour oublier cette année quelque peu catastrophique sauf pour ses examens qu'elle avait réussit assez brillamment, elle devait se l'avouer. Elle ne savait toujours pas ce qu'elle voulait faire plus tard, elle n'y avait pas encore réfléchit mais après tout, il lui restait deux ans donc elle avait le temps de réfléchir, il peut se passer beaucoup de choses en deux ans. Elle regardait Yannis, ne gardant le regard que sur lui maintenant et elle lui fit un petit sourire lorsqu'il lui déposa un baiser sur le front. C'était spontané mais elle n'était pas gênée pour ça. Elle n'était que rarement gênée avec tout ce qu'elle avait vécu. Elle rougissait de moins en moins et assez difficilement, sauf quand la personne touchait le point qui la faisait rougir. Il y avait encore quelque chose qui la rendait rouge, c'était quand elle pleurait ou quand elle avait chaud. Quand elle riait, il n'y avait rien de spécial et elle avait un petit rire, rire qui ne se faisait pas fort entendre si elle essayait de le cammoufler, comme maintenant. Elle écoutait ce que Yannis lui répondait. Se retenant de rire un peu plus mais elle se contenta d'ajouter avec un sourire quelque peu remplit de malice.

"Hum... Je ne sais pas, je choisirais sur place si tu n'en vois pas d'inconvénients."

Cette discution avait pris un tournant bien étrange, elle avait commencé dans les pleurs pour Nathalie et l'inquiètude pour Yannis et finissait dans les rires et Nathalie n'allait pas passer ses vacances à Poudlard comme elle le pensait en entrant dans cette Tour. Elle avait le sourire à présent et Yannis avait l'air très heureux que ce soit le cas. Elle se sentait bien avec lui et se rendait compte qu'elle n'avait toujours pas quitté ses bras, bizarre mais elle avait bien chaud au moins. Elle ne cessait d'écouter ce qu'il disait, au sujet de ses soeurs, de son frère, de ses parents. Il avait l'air d'avoir une famille très soudée même si elle n'était pas souvent présente mis à part ses deux soeurs à qui, elle le voyait bien, Yannis tenait énormément. Elle savait qu'il tenait également beaucoup à son frère mais qu'il avait un peu peur parfois qu'il fasse "fuir" ses amis ou qu'il finisse mal. C'était signe qu'il l'aimait beaucoup. Ses parents, Nathalie savait qu'il devait avoir des difficultés à vivre avec des parents si absents, sachant qu'ils sont là mais qu'on ne peut pas les voir parce que ils sont sans cesse occupés. Ce devait être très dûr. Elle se contenta de répondre par un sourire à ce que lui dit Yannis à propos de ses soeurs. Elle risquait d'avoir une grosse surprise en arrivant chez lui, ses soeurs devaient être un cas pour que Yannis en parle ainsi. Elle ne disait rien mais ne savait pas ce qu'elle pouvait répondre de particulier, elle allait essayer, qui ne tente rien n'a rien après tout. Elle écoutait ensuite les paroles qu'il avait dit au sujet de son frère. Il ne devait pas s'en faire parce que Nathalie était là, ça ne la dérangeait pas du tout et elle lui répondit donc, d'un sourire rassurant accompagnant ses paroles.

"Ne t'en fais pas au sujet de ton frère. Ca ne me dérange pas qu'il reste dans sa chambre ou de ne pas le voir, c'est peut-être un peu dommage mais ça ne me dérange pas du tout, je tiens à te rassurer sur ce point-là."

Elle avait l'impression que les mots venaient tout seul pour le moment, elle ne réfléchissait qu'un peu avant de parler et, étrangement, les mots étaient à chaque fois les bons. Elle en fut d'ailleurs rassurée et contente de choisir à chaque fois les bons mots. C'était rare que ça se produise comme ça pour le moment, d'habitude, c'était à chaque fois les autres qui avaient les bons mots, ceux qui font réfléchir et là, c'est Nathalie qui les avait même si Yannis avait de bons mots, ceux qui l'avait calmée. Elle remarqua que Yannis jeta un coup d'oeuil à sa "montre" ou du moins à un objet qu'il avait sur son poignet. Elle se souvint d'avoir vu ça chez sa tante et elle sut ce que c'était et à quoi ça servait. Elle allait lui demander quelle heure il était quand l'horloge sonna cinq coup. Il était cinq heure. Ca faisait déjà deux heures qu'elle était ici avec lui, à parler des vacances et de sa famille. Elle l'écouta lorsqu'il lui dit qu'il devait envoyer un lettre à ses parents et Nathalie approuva d'un signe de tête puis elle ferma les yeux lorsqu'il lui donna un autre baiser sur son front. Elle lui répondit, le laissant se lever bien sûr.

"D'accord. A plus tard."

Elle le regarda s'en aller, se dirigeant vers la trappe et lui souriant juste avant qu'il ne la ferme comme lui venait de lui sourire. Elle resta encore quelques minutes, se levant et regardant les étoiles. Il s'était passé tant de chose aujourd'hui. Elle poussa un soupir puis suivit le chemin qu'avait emprunté quelques minutes plus tôt Yannis et se dirigea vers la Tour des Gryffondors. Elle faisait le moins de bruit possible pour ne pas se faire prendre et entra dans la Tour en murmurant le mot de passe à la Grosse Dame qui ne dit rien mais qui la laissa entrer sans rien dire. Elle monta dans le dortoir en se faisant aussi discrète qu'une petite souris et alla se recoucher sans même prendre la peine de se déshabiller comme si elle voulait être sûre que tout ça n'est pas un rêve et que le lendemain, elle pourra voir ses habits sur elle en sachant que c'était vrai. Le lendemain... Il ne lui restait que deux ou trois heures maximum pour dormir mais elle n'était pas fatiguée. Elle se laissa,cependant, emporter par le sommeil, même si il était léger.

~RP terminé~

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