Un vieux château à Edimbourg [PV]

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-Mademoiselle!

Une voix qui semblait provenir d’une personne ayant de l’âge se répercutait en écho dans tout le hall du château, tandis que Satine descendait précipitamment les escaliers. La jeune femme s’arrêta net, en soupirant, et se tourna vers l’homme d’une cinquantaine d’année portant des habits traditionnels de domestique moldu. Celui-ci n’était pourtant pas de cette trempe, mais il était dépourvu de pouvoirs magiques. Un Cracmol au service du Grand Oncle de Satine, sorcier baignant dans la richesse et possédant cet immense château ainsi que les terres viticoles avoisinantes. Ils n’étaient que tous les deux dans le grand hall du château, dans l’immense escalier tapissé d’un tapis rouge se déployant jusqu’à la vaste porte d’entrée. Les murs revêtus de pierre, semblable au château de Poudlard, portaient dans des niches quelques torches qui s’allumaient d’elles même lorsque l’on passait devant. Bref, le décor luxueux et l’ampleur des pièces ne venaient que trahir la richesse dans lequel se complaisait son grand-oncle, chose que Satine à vrai dire ne supportait pas. La richesse, les fastes des soirées pseudos mondaines entre sorciers importants, tout cela n’était que futilité.
Et en plus, comble du comble, son grand oncle avait obligé Satine à porter une robe blanche, digne d’un sacrement à l’Eglise, tout cela pour un simple dîner où ce cher grand-oncle ne s’était même pas présenté, à cause d’un imprévu.

La jeune femme décida donc de ne pas rester une minute de plus. Ce luxe, cet accoutrement…Satine se regarda dans un des grands miroirs surplombant l’escaliers, et se voyant ainsi, ces longs cheveux blonds, ces grands yeux bleus, et cette saleté de robe blanche, on aurait pu la prendre pour un ange, ce qui l’exaspérait au plus haut point. Son exaspération se répercuta sur son comportement qui se montrait parfois gamin, presque futile, et le pauvre domestique dut en payer les frais.

-Quoi?Demanda-t-elle sèchement, sentant la colère l’envahir. N’insistez pas, il n’est pas là, et je ne vais pas rester là à l’attendre, dans cet accoutrement en plus…On dirait…Oh puis rien…

" On dirait…" Un mariée….Sur cette pensée Satine frissonna, voilà pourquoi elle n’alla pas plus loin dans ces paroles, rien que de prononcer ce mot l’exaspérait…L’obliger à porter un tel accoutrement alors que son cher oncle ne se présenterait pas, l’affliger de cette tenue de surcroît vraiment c’était le comble. Satine continua de descendre les escaliers, une main tenant sa robe pour ne pas marcher dessus. Mais le domestique insista, criant vivement un « attendez! » à l’autre bout de l’escalier. Cette fois Satine se tourna, et eut bien malgré elle un petit sourire amusé en le voyant courir. Tout de même…Faire cavaler un vieil homme de 50 ans dans les escaliers n’était pas vraiment très sympathiques. Satine se sentit quelque peu honteuse de sa réaction, et finalement attendit qu’il vienne à elle, époussetant sa robe. Le Cracmol lui tendit alors un coffret en bois,quelque peu usé, qui d’apparence n’avait pas de grande valeur. Seulement il n’y avait nul doute que c’était là un objet de magie noire.

-De la part de votre grand oncle pour votre père. Il sait que c’est un ferru des objets de la sorte. Il vous fait don également de la robe, cela va de soit. Au plaisir de vous revoir Mademoiselle.

Satine fit un grand sourire de remerciement, mais lorsqu’elle tourna le dos, ce fut exaspérée qu’elle leva les yeux au ciel dans un soupir. Elle ne prêta pas attention à l’objet qu’elle avait entre les mains, un objet de magie noire certes, mais dont elle ignorait les secrets renfermés D’habitude la jeune fille se montrait très curieuse, mais pour le moment tout ce qui lui importait c’était de sortir de cet endroit oppressant. D’un pas rapide elle se dirigea vers la porte de sortie, la tête baissée perdue dans ses pensées, lorsqu’elle vint percuter quelqu’un.

-Hé…Faites attention, j’aurais pu le faire tomber…

Satine leva les yeux et se retrouva face à un beau jeune homme désirable (HJ je l'ai mis ) , mais ne lui épargna pas un regard quelque peu accusateur, ramenant le coffret de bois contre elle. D’accord, c’était de sa faute si elle était souvent dans ses rêveries ainsi, c’était elle qui ne l’avait pas vu. Cependant l’incident de son grand oncle absent, cette robe qui la faisait passer pour une jeune fille modèle prête à aller gentiment préparer le repas du soir pour son mari, et le fait de n’être même pas sortie du château mais si près de la porte de sortie, fit que Satine était quelque peu sur les nerfs. La jeune fille souffla légèrement pour se calmer, et les paroles qu’elle lança ensuite lui demandèrent un effort considérable :

-Je vous demande pardon…

La tête tournée vers le côté, elle se demandait ce qui l’avait poussée à venir ici. Elle était jolie la visite de famille…son grand oncle était absent, et lui collait une dizaine de domestiques chargés de surveiller si elle n’allait pas fouiner dans ses affaires en attendant. Satine reporta son attention sur le jeune homme dont le visage ne lui était pas inconnu, et lui demanda soudain :

-Mais…Qu’est-ce que vous venez faire ici?

La curiosité l’emporta. Il aurait très bien pu être un invité, convié à un dîner ou peu importait….Bref ce n’était pas à Satine de poser la question, après tout elle n’était pas maîtresse des lieux. Elle se retourna alors pour voir si le domestique était encore là, pour savoir s’il pouvait lui apporter un élément de réponse, mais ils étaient apparemment seuls dans le couloir. Satine reposa donc son regard sur Aenahel, en attente d’une réponse valable.

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Aënahel avait entendu parler d'un objet ancien ayant appartenu a un mage noir quelques siècles auparavant. Un médaillon d'après les informations du mangemort le médaillon renfermé un sortilège de mort très puissant mais Aënahel ne s'y intéressait pas vraiment pour cette raison même si cet aspect de l'objet renforcé son attrait, la principale chose qui excité l'attention d'Aënahel était la rareté du sort et du médaillon.

Le mangemort avait pris deux semaine de congés pour pouvoir récupérer le médaillon, il s'était introduit comme gentleman dans le château du vieil homme le possédant, a force de douces paroles et de quelques billets changeant de mains il fini par être présenter au vieux Lord. Grâce a son charisme il réussit a se faire aimé. En une semaine le Lord le considérait comme son meilleur ami et l'invité à un dîner mondain. Aënahel s'habilla bien mais sous ses beaux atours étaient dissimulés divers crochets et autres passes par tout. La nièce de l'oncle elle aussi fort bien habillé lui rappelait vaguement quelqu'un mais il n'y fit pas attention et se concentra sur sa tache.

Alors que le dîner aller commencer il se retira pour aller aux toilettes, une fois seule il se dirigea dans els couloirs dont il avait maintenant une connaissance aiguë et se dirigea d'un pas sur vers la salle où le vieil homme entreposé ses objets et eut la surprise de le rencontré dans la salle en train de confier quelque chose à un serviteur. Il se dissimula dans l'ombre et laissa le serviteur passer puis entra dans la pièce qu'il referma derrière lui grâce à sa baguette. Puis se tourna vers le Lord.

" Bonsoir Lord McConnor...
-Tom? Que faites vous là?
-Je vous cambriole monsieur et vous allez me faciliter la tâche... Oh cessez de m'appeler Tom mon vrai nom est Aënahel Dil'Hanran...
-Mais que... Comment? Vous m'avez menti...
-Incarcerem
-Arretez je connais des gens haut placé! Je pourrais vous faire... "

Le vieux Lord n'eu pas le temps de finir sa phrase Aënahel venait de lui ouvrir la bouche et d'y introduire un flacon contenant un liquide incolore: du veritaserum. Il regarda un moment le vieil homme qui se débattait puis qui devint calme et tranquille le regard d'un air vitreux.

" Bien Lord McConnor, maintenant où est le médaillon de Lord Sinistros?
- Je viens de le donner au serviteur pour qu'il l'apporte à ma petite qui elle même le donnera à mon neveu son père...
-Bien maintenant vous ne me servez plus à rien adieu Apollonius McConnor Lord d'Écosse... Avada Kedavra"

Il y eut un éclair vert et le Lord arrêta de respirer sa tête s'affaissant sur sa poitrine. Aënahel el tourna vers le bureau croisant ses bras puis appuyant le tête chauve dessus faisant croire que le Lord dormait. Puis le mangemort sortit de la pièce refermant derrière lui. Il descendit par un passage secret qu'il avait découvert lors de sa dernière visite et se retrouva dans un couloir dont els torches s'allumèrent à son arrivée. Il avança d'un aps rapide, il arriva près de la porte de sortie et aperçut la jeune nièce d'Apollonius il la percuta volontairement elle lui reprocha lorsqu'elle leva les yeux il lui adressa un sourire charmeur. Elle était plutôt mignonne, et ressemblait à une petite fille modèle, d'ailleurs comme une petite fille modèle elle s'excusa. La voix grave du mangemort retentit dans le hall.

" C'est à moi de m'excuser mademoiselle bousculer une fille aussi charmante voila qui est inexcusable j'espère toutefois que vous m'excuserez..."

Le mangemort baissa les yeux et aperçut le coffret un éclair de convoitise si bref que la jeune fille ne le remarquerait sûrement pas passa dans ses yeux noirs. Elle lui demanda de façon assez impolie quittant son masque de fillette modèle ce qu'il fichait ici.

" J'étais invité au dîner et je crains bien de m'y être fort ennuyé en ayant assez d'attendre le vieux j'ai décidé de partir... Il me semble que c'est aussi votre cas non "

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Satine croisa ses bras en soupirant, le coffret dans le creux d'un bras, et la tête légèrement levée vers le plafond, lorsqu'elle entendit le compliment d'Aenahel. Cela ne venait que confirmer ce qu'elle pensait des invités de son oncle : se cachant tous derrière des belles paroles, qu'ils pensaient ou non, dans l'unique but de se faire bien voir. Et lorsqu'ils apprenaient qu'elle était de surcroit la nièce du Lord, voilà que d'un seul coup elle était la personne la plus intéressante du monde, charmante et bien élevée, magré ses remarques cinglantes. Elle pouvait dire ou faire ce qu'elle voulait, elle restait aux yeux de ses être futiles la nièce du maitre des lieux.

-Gardez pour vous vos belles paroles, les compliments ne vous mèneront nulle part, puisque de toutes façons je m'en vais. Je ne pourrais donc pas vous introduire auprès de mon Grand-Oncle, navrée vraiment.

Certes elle y était allée un peu fort, mais une fois que Satine était partie sur sa mauvaise foi, ses accès colériques pouvaient très bien empirer, comme se calmer d'un seul coup. A croire que ce lieu l'accablait en plus haut point, et elle finit par reposer son regard sur Aenahel, s'apercevant du léger sourire qui s'affichait sur son visage. A vrai dire elle ne s'était pas rendue compte de l'ironie de ses paroles. Comment aurait-elle pu, elle ignorait qu'elle avait devant elle l'assassin de son grand oncle...Mais Satine lança un regard perplexe au jeune homme en face d'elle, lorsque celui-ci avoua qu'il s'était ennuyé lors de ce dîner. Elle avait donc affaire à l'exception qui confirmait la règle, enfin quelqu'un de désintéressé, qui de surcroit disait simplement ce qu'il pensait. Satine lui adressa alors un sourire, et se calma soudain, heureuse de ne pas se trouver face à un de ces sorciers bourgeois prêts à tout pour se rapprocher du Lord. A ses yeux Aenahel avait l'air d'une personne sincère, mais derrière la façade froide de la jeune fille se trouvait une personne douce et naïve, prête à croire n'importe qui.

-Oh...Oui c'est exact. A vrai dire je devais m'entretenir avec mon grand-oncle, pour une affaire de famille. Mais lui et ses imprévus...Me laisser seule avec ces vautours...

Peu importait si l'un d'entre eux rôdaient dans les parages et entendaient au vol les paroles cinglantes de Satine. De toute évidence ils savaient très bien ce qu'elle pouvait penser d'eux. Soudain, une grande agitation se fit entendre en haut des escaliers, quelques domestiques courant à gauche à droite. La femme de chambre se pencha alors sur la rembarde, s'adressant alors à Satine :

-Mademoiselle....Votre Grand-Oncle a été retrouvé mort dans son bureau...

Sur cette information divulguée avec tout de même peu de délicatesse, Satine plaqua une main sur ses lèvres, murmurant brièvement un "impossible", audible que pour elle même et Aenahel. Les larmes ne montèrent pas aux yeux de la jeune femme, car si Apollonius avait Satine en affection, cette dernière ne supportait pas vraiment les airs snobs qu'il se donnait souvent. Cependant, le choc fut rude, et elle ne put avancer un seul mot, laissant le silence s'installer, les yeux posés au sol. Après un certain moment, elle daigna lancer à la femme de chambre :

-Bien que personne ne sorte dans ce cas...J'ai peine à croire qu'il serait mort de vieillesse...

En effet il avait beau avoir de l'âge, il ne demeurait pas moins en bonne santé. Pourtant c'était absurde de croire à un meurtre, car si c'était une affaire d'argent, on aurait assassiné Satine également qui avait le statut d'héritière. Elle se retourna vers Aenahel, perdue, ne sachant plus quoi faire. Ne sachant pas si vraiment elle voulait voir le cadavre de son oncle. Satine posa une main sur son front, cela ne pouvait pas être réel. Cette mort subite, et ce jeune homme en face d'elle qu'elle ne se souvenait pas avoir croisé énormément dans ce château. Bref, la panique fit que Satine eut un geste complètement irréaliste et irréfléchi : elle attrapa Aenahel par le poignet et l'entraina avec elle dans un petit salon de taille modeste, qu'elle ferma à clef pour ne pas être dérangée par les sorciers présents dans le château. Se tenant contre la porte, elle avait peine à croire que cet inconnu était innocent, et si vraiment il l'était, alors Satine passerait un entretien avec toutes les peronnes présentes.

-Bon ça suffit...Qui êtes vous? vous ne m'avez pas l'air étonné de tout ce cafarnaum...

La jeune fille le dévisagea, comme si elle cherchait à lire dans ses pensées, chose qu'elle ne pouvait pas faire cependant. Peut être qu'elle allait vite en besogne, peut être qu'il n'était pas l'homme qu'ils cherchaient. Et puis, pourquoi faire ça, avoir une telle réaction? Après tout elle n'avait jamais porté son oncle dans son coeur, mais ce fut sur un acte spontané et irréfléchi qu'elle avait réagi de la sorte. Le coffret en bois toujours contre elle, Satine attendit sa réponse, tentant d'analyser l'attitude d'Aenahel, et son comportement, comme si cela allait lui apporter un élément de réponse.

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Aënahel écouta sans broncher la courte phrase de Satine débitée de façon froide, il savait qu'il ne devait pas être violent avec elle, elle risquait de se renfermer et les espoirs de récupérer le coffrets deviendraient totalement nuls, de plus la nature et l'apparence charmante de la jeune ne l'y engageait vraiment pas. Une idée vint à Aënahel elle lui parut affreuse étant donné sa relation avec Mikomi mais celle-ci n'en saurait peut-être jamais rien. Le jeu en valait la chandelle de plus Satine n'était pas vraiment laide.

" Bien je garderais mon beau jeu pour votre oncle, mais je n'ai vraiment envie de n'être que mots durs pour un aussi jolie jeune fille... Quand à ce qui est de m'introduire auprès de Lord McConnor je l'ai déjà étais, il est d'un ennui je crois bien que je le regrette maintenant..."

La jeune fille sembla se calmer et lui adressa un très joli sourire que Aënahel lui rendit accompagné d'un clin d'oeil. Il avait apparemment bien joué en misant sur l'antipathie qu'Apollonius inspiré à sa nièce bien qu'il risquait de ne plus lui en inspirait maintenant cette pensée faillit tirer un sourire au mangemort mais il se retint cela paraîtrai suspect. Elle avait compris le sens de sa phrase teinté d'ironie apparemment elle se plaignait de son oncle lui reprochant de l'avoir laisser seul avec les aristocrates ennuyeux peuplant la salle à manger à cette heure-ci, Aënahel l'approuva d'un signe de tête et d'un sourire on ne peut plus charmeur.

Il s'apprêtait à lui répondre quand une bonne cria du haut de l'escalier annonçant la découverte du corps du Lord. Aënahel observa la jeune fille qui plaqua sa main contre sa bouche exprimant son étonnement et d'après elle l'impossibilité de la chose qui venait de se passer. Toutefois elle sembla changer et ordonna à la bonne de ne laisser sortir personne supposant que l'homme n'était pas mort de vieillesse comme c'était exactement le cas.

Aënahel ne s'affola pas et resta calme mais il n'eut pas le temps de se composer un masque étonné la jeune fille se retournait déjà vers lui et nota cela. Alors que le mangemort croyait que tout était tombé à l'eau et se préparant à supprimer la jeune fille une explication lui apparue simple comme bonjour personne ne pourrai el contredire étant donné que personne ne le connaissait vraiment ici. Alors qu'il se préparait à expliquer cela à Satine celle-ci l'entraîne par le bras vers un salon isolé qu'elle ferma à clé.

Le mangemort réprima un nouveau sourire tout cela facilitait grandement ses plans isolée avec la jeune fille il aurait peut-être plus de facilité pour la séduire. Elle lui posa d'emblée une question Aënahel s'y était attendu et ne savait trop quoi répondre. Il commença par se composer un faciès stoïque ni embêté ni trop rassurant et lui répondit.

" Et bien je suis connu ici sous le nom de Tom Berry toutefois mon vrai nom est Aënahel, j'ai été introduit ici par un ami car je voulais rencontrer votre oncle et lui soutirait de l'argent dont 'j’ai besoin pour des expériences magiques à Londres toutefois mon nom de famille est sali car des personnes de ma famille ont commis des choses atroces que je ne préfère pas citer pour ne pas horrifier la pure jeune fille que vous semblait être... Quand à ma réaction je suis être fort flegmatique et je ne montre pas facilement mes sentiments, toutefois sachez que je suis toucher par la mort de vôtre oncle et qu'elle me surprend autant que vous... Toutefois je vous conseillerai de vous calmez un peu, vous me semblez en plein désarroi..."

Aënahel espérait que le mensonge passerait toutefois son nom n'était pas apparu dans els journaux depuis très longtemps et les activités de son père dont il avait récemment découvert l'existence était connu de tout Londres pour finir la jeune fille semblait assez naïve. Pour appuyer sa dernière phrase il avait pris doucement le bras de la jeune fille et l'avait dirigé vers un fauteuil ancien de son autre main il saisit le coffret et le posa sur une table bien en évidence. Il l'aida à s'asseoir et pris un fauteuil s'asseyant en face d'elle, il la fixait dans els yeux. Ses propres organes visuels ne reflétait rien d'autre que ce qu'il voulait y faire apparaître à savoir un profond dessolement pour la jeune fille teinté d'une légère tristesse. Il décida de la laisser parler avant de continuer lui même, et le silence s'installa confortablement.

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Les explications d'Aenahel, plutot que de lui apporter un élément de réponse, ne firent qu'accentuer sa confusion. S'il ne semblait pas affecté de la mort d'Apollinius, c'était parce que il se disait être une personne flegmatique...Et de plus, il était en compagnie de Satine lorsqu'on retrouva le corps de son grand-oncle sans vie. Etait-ce possible, après tout, qu'il soit mort de vieillesse? Satine écouta avec attention les dires du jeune inconnu, et lorsqu'il prononça le nom d'Aenahel, la jeune fille leva les yeux vers lui, comme si ce prénom lui évoquait quelque chose, tel un lointain souvenir. Bref pour l'instant, ce n'était pas de ça qu'elle souhaitait s'occuper, et Satine ferma les yeux un instant, tentant de reprendre ses esprits. Apparemment elle n'avait pas affaire à un assassin, mais Satine ne prenait jamais garde de sa naïveté. Elle sentit alors une main la prendre délicatement par le poignet, et en temps normal, Satine se serait sûrement détachée violemment, mais la confusion qui régnait dans son esprit fit qu'elle se laissa faire, et s'assit dans le fauteuil, laissant le soin à Aenahel de prendre la boite en bois sans un mot.

Cependant le mangemort n'avait pas visé juste. Comparer Satine à une jeune fille pure, que ce soit le cas ou non était une erreur. A vrai dire elle vivait mal ses airs angéliques, normal lorsqu'on descendait d'une lignée de mages noirs. Satine passait plus pour la jeune fille frêle à protéger que pour une sorcière capable de se défendre seule, et cela elle ne pouvait pas le supporter. Elle se leva alors, se dirigea vers Aenahel, plaquant chacune de ces mains sur un accoudoir du fauteuil, se tenant à présent très près du mangemort.

-Que les choses soient claires...Je ne suis pas...une jeune fille pure...

Elle finit par lui sourire d'une manière légèrement ironique, avant de se redresser, laissant ses longs cheveux retomber sur ses épaules. Satine avait surtout eu envie d'être directe et explicite : s'il voulait bien s'entendre avec elle, qu'il ne continue pas son jeu de jeune homme bien élevé en discussion avec une petite fille modèle. SAtine lança un bref coup d'oeil au coffret de bois, sans pour autant s'y attarder, ne sachant pas que c'était là la cible du mangemort, et alla se rassoir sur le fauteuil. Comme à son habitude lorsqu'elle se sentait frustrée, elle tourna la tête sur le côté, regardant ailleurs, refusant de plonger son regard dans ceux de son interlocuteur, certes charmant mais pas vraiment cernable.

-Ne me dites pas ce que je dois faire, je suis parfaitement calme. Et puis, je ne vois pas en quoi ça vous regarde, que je sois calme ou non. Je ne vous connais pas, vous avez menti à mon oncle, vous empruntez une fausse identité...Après ça je dois vous faire confiance? Vous êtes quoi au juste...Un employé du ministère? Allez-y, perquisitionnez le chateau pour possessions d'objets interdits, notre famille est suffisemment influente pour passer outre toutes ces lois.

La colère fit que Satine parla peut être trop, mais surtout très vite. Elle était paradoxale dans ses propos, disant à la fois qu'elle était calme ou qu'elle ne l'était pas, qu'elle semblait ne pas lui faire confiance alors qu'intérieurement tout portait à croire qu'Aenahel était innocent. en somme le mangemort avait réussi quelque chose qui pouvait tourner à son avantage : il l'avait destabilisée, et le manque de contrôle était une chose que Satine ne supportait pas. Tout cela, mêlé à la panique, fit que la jeune fille se sentait de moins en moins sûre d'elle et de la situation. Accoudée sur le canapée, une main posée sur son front, elle murmura à voix basse :

-En plein désarroi oui..S'il vous plait partez...

A vrai dire, Satine n'avait pas réellement envie que son interlocuteur ne s'en aille. Certes elle ne le connaissait pas, mais cela faisait une présence à ses côtés non négligeable. Se retrouver seule dans un tel moment aurait été bien pire, et elle ne sut pas vraiment pourquoi elle avait sorti cela. La confusion en était sûrement la cause de nouveau.

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Aënahel sentit que Satine était en pleine confusion, elle ne savait si ses dires étaient vrais et surtout elle n'arrivait pas à s'imaginer comment et à quel moment il aurait tué son oncle. Toutefois il faudrait un certain temps pour qu'elle se rende compte qu'il s'était absenter du banquet suffisamment longtemps pour agir d'ici là Aënahel aurait eu le temps de la séduire ou bien de la tuer puis de récupérer le coffret. Aussi ce qui le préoccupait pour l'instant était le reproche que Satine faisait à sa précédente tirade, il lui sourit et lui répondit:

" C'est un simple façon de parler mademoiselle McConnor bien évidemment il n'existe personne de pure surtout de nos jours et en vous parlant je me rends bien compte que vous n'êtes pas al petite fille modèle, bien sage que je m'étais imaginer u départ soit dit en passant je vous préfère ainsi..."

Aënahel rendit son sourire à la jeune fille elle semblait le croire ce qui rassura le mangemort, il remarqua le rapide coup d'oeil qu'elle porta au coffret, bien elle ne s'y attardait pas elle ne se doutait pas le moins du monde de ses projets. Au moins un bon point. Aënahel remarqua aussi qu'elle ne le regardait pas dans les yeux. Elle était peut-être bien de ces personnes qu'Aënahel faisait flancher d'un regard mais le mangemort en doutait seul els esprits faibles ou les moldus ne lui résistait pas. Cette jeune fille avait un caractère fort et bien qu'elle ne soit pas un génie, elle était sûrement intelligente juste naïve.

Satine lui reprocha de lui dicter sa conduite, lui certifia presque qu'elle ne pouvait lui faire confiance malgré tout el mangemort vit que ces paroles étaient lâchés par réflexe plus que par envie Satine était paniqué et déversait sa peur sur ce qui était à disposition à savoir Aënahel. Elle finit par l'accuser d'être un employé du ministère là Aënahel ne put s'en empêcher il éclata de rire. Il se reprit rapidement et lui parla d'une voix douce et chaude, pour la mettre en confiance.

" Moi?! Un employé du ministère... Ce ministère corrompu, qui oeuvre plus dans l'intérêt des mangemorts que dans celui de nos concitoyens? Non je ne fais pas parti de cette parodie de machine politique... Non, pour revenir a ce que vous disiez je ne vous dicte pas votre conduite je vous conseil selon ce qui me semble être al voie la plus sage, malgré le fait que j'ai menti à vôtre oncle (ce que j'ai fais car c'était absolument nécessaire) je tien a travailler dans votre sens et pour vous puissiez sortir rapidement de cette crise..."

Aënahel lança un regard a Satine, un regard qu'il empli de franchise, de bonté, et de tout ce que le mangemort exécrait toutefois il était sur que si il avait été à la place de Satine il se serait lui même convaincu. Ce qui suivit fit qu'Aënahel dut cacher un nouveau sourire Satine venait de le congédier, il lui adressa un sourire mélancolique et lui dit.

" Si tel est votre souhait... Vous êtes la maîtresse de maison maintenant."

Le mangemort se leva sourit une nouvelle fois et se dirigea à pas tranquille vers la porte, il devait marcher ni trop vite, ni trop lentement lui laisser le temps de regretter son geste pour qu'elle le rappelle.

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Le problème était que Satine, lors de ce diner, n'avait nullement prêté attention aux invités présents, écoutant d'une oreille distraite les conversations que certains avaient avec elle, un sourire hypocrite sur le visage, ne répondant que par "vraiment?" ou "bien sûr.." Bref, rien de bien passionnant, et c'était à peine si elle se souvenait encore des personnes qui y étaient présentes. Interroger chaque sorcier un à un aurait été bien trop long, et ne mènerait sûrement à rien à vrai dire. Cependant la fierté de la famille, dont celle de Satine, en dépendait. Et la jeune fille gâtée avait en elle une grande fierté que nul ne devait ébranler, sous peine de recevoir ses foudres. Voilà pourquoi son unique souhait en ce moment était de se faire l'investigatrice de ce meurtre non élucidé, quoi qu'un seul désir lui venait en tête sur le moment : sortir de ce château.

La jeune fille daigna poser ses yeux sur Aenahel, soutenant son regard sans pour autant lui épargner une certaine lueur froide. Il n'y avait pas lieu d'être si distante pourtant, car il avait l'air innocent dans cette histoire, du moins son grand jeu de comédien lui donnait un bon alibi. Mais le fait qu'il la destabilisait ainsi la dérangeait, peu de personne parvenaient ainsi à la faire douter si fortement, et c'était quelque chose qui lui déplaisait. Accoudée sur le canapé, une main posée délicatement sur la joue, elle regarda d'un air perplexe Aenahel se gausser lorsqu'elle employa le mot "ministère". En le voyant rire ainsi , Satine fronça les sourcils. La jeune fille se leva doucement et se posta devant la large fenêtres, tournant le dos au mangemort. Ses yeux distraits vagabondaient sur le vaste jardin du domaine du châtelain. Dans un murmure presqu'inaudible, à moins qu'Aenahel ne l'ait entendu, Satine lâcha doucement :

-L'intérêt des mangemorts n'est pas isolé...

La jeune fille se retourna doucement, plongeant son regard bleu dans celui plus sombre du jeune homme. Celui-ci se voulait rassurant, autant par sa présence, étrangement, que par ses paroles. Après tout il pourrait être un bon allié, pour retrouver l'assassin de son oncle.....ou partir en douce du château. A vrai dire, Satine se souciait peu de ce qui était advenu de ce vieux snob, ce n'était que la fierté qui la poussait à agir de la sorte. Moins confuse, ce fut cependant avec remord qu'elle le vit tourner les talons, se dirigeant vers la porte de sortie. Sur le moment, Satine ne dit pas un mot, son regad posé à présent sur le coffret en bois. Tandis qu'elle s'en approchait, Aenahel s'avançait vers la porte, la main quasiment sur la poignée lorsqu'elle dit :

-Je me nomme Mc Illian, et non Mc Connor, Monsieur l'Inconnu. Si je serai vous je ne franchirai pas cette porte. Tout le château est aux abois et avouez que vous êtes le coupable idéal...On ne peut pas dire que vous soyez un habitué du domaine, malgré vos manières de pseudo gentleman, que vous jouez à la perfection je dois l'avouer...

Satine avait prononcé ces paroles, le regard posé sur la boite, l'ouvrant doucement afin d'en révéler un magnifique médaillon. Si elle avait accentué le ton de sa voix sur "Monsieur l'Inconnu", c'était surtout pour lui reprocher de ne pas lui avoir révélé son nom de famille. N'entendant plus un seul pas, ni un grincement, elle en déduit qu'Aenahel était resté près de la porte. Un petit sourire aux lèvres, Satine leva son regard sur celui ci avant de rajouter :

-Bien sûr me direz-vous, vous pourrez toujours jouer de votre charisme. Mais je ne suis pas certaine que cela soit l'idéal. Enfin...Je ne vous accuse en rien, détrompez-vous.

Satine ne l'accusait pas en effet, c'était seulement une manière de le faire rester sans pour autant porter atteinte à sa fierté et lui demander de ne pas partir alors qu'elle lui en avait fait la requête un instant plus tôt. Son intérêt se posa sur le médaillon qui lui avait été confié, et elle se souvint soudainement que son oncle lui en avait déjà vaguement parlé. Sachant qu'il n'était nullement dangereux porté par un sorcier, et ne prenant pas le risque de l'oublier ici, Satine le sortit du coffret, et le placa autour de son cou d'une main, tandis que de l'autre elle soutenait ses longs cheveux.
La jeune fille se tourna ensuite vers Aenahel et s'avança vers lui afin d'ouvrir la porte. Une main sur celle-ci, prête à l'ouvrir, elle s'aperçut vite que la clé n'y était plus. Satine regarda à terre pour voir si elle n'était pas tombée au sol, plaçant ses mèches de cheveux derrière l'oreille.

-Bien...Entre nous je suis lasse de tout ça, et je laisse l'enquête aux domestiques...Vous n'auriez pas vu la clef?

D'aucuns lui auraient dit qu'un simple "alohomora" aurait suffit, mais aucun de ces sortilèges, que ce soit pour fermer ou ouvrir une porte, ne fonctionnaient dans ce chateau, soigneusement protégé par quelques maléfices. Satine soupira brièvement, une main sur sa hanche, cherchant dans un recoin de sa tête où elle avait posé cette clé.

-Pourtant je croyais l'avoir laissée dans la serrure....C'est malin...Et tout ça c'est de votre faute, si vous ne m'aviez pas bousculée, on n'en serait pas là.

La jeune fille croisa les bras, parlant dans une attitude de petite fille gâtée. Ce n'était nullement la faute de ce dernier, il avait simplement réussit à la mettre à l'aise, par des sourires enjoleurs et son charme certain, mais Satine avait une mauvaise foi dépassant parfois toute les espérances.

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Après sa courte tirade au sujet du ministère Aënahel avait cru entendre Satine murmuré quelque chose mais il n'y fit pas attention. Il sentait que la jeune fille ne menait pas l'enquête par plaisir mais par obligation envers sa famille, elle n'avait pas envie de rester dans le château plus longtemps d'ailleurs Aënahel en l'avait-il pas rencontré juste devant la grande porte de sortie du château? Tout en faisant mine de se diriger vers la porte Aënahel pensait tout cela réfléchissant pour savoir si il devait jouer sur ce point ou non.

Alors qu'il posait la main sur la porte, la voix de Satine s'éleva derrière lui, tout en se retournant sa main s'abaissa furtivement la petite clé en or disparu dans sa manche pour finir dans une poche intérieur. Aënahel soutint le regard de Satine lorsqu'elle lui expliqua que Nahel était le suspect idéal ce qui était vrai puisque de tout façon il était bel et bien le coupable mais ça personne ne le saurait, du moins pas avant le lendemain matin quand il serait déjà loin du château.

Tout en parlant Satine s'était rapproché du coffret posant sa main dessus, Aënahel savait que de toute façon le dérobait maintenant main ou pas main était impossible, car Satine avait l'oeil malgré ses airs naïfs et simples. Il devait donc attendre et continuait son jeu de séduction qui apparemment prenait de mieux en mieux. Satine le charrier sur son charisme ce qui tira un sourire ironique à Aënahel.

" Mademoiselle là où le charisme un coup sur l'occiput peut le remplacer toutefois si nous pouvions éviter d'arriver à de telles extrémités envers les serviteurs de ce château j'en serai grès je suis de nature plutôt non violente.... Je ne crois pas que vous m'accusez du moins vos yeux disent le contraire..."

Aënahel observa Satine passer le médaillon autour de son cou, la partie allait se corser mais Aënahel n'aimait pas les choses trop facile à obtenir, il lui sourit comme pour lui faire un compliment silencieux par rapport au médaillon qui lui allait vraiment bien. La jeune fille passa près de lui pour ouvrir Aënahel sentit ses cheveux contre lui et sourit. La jeune fille se rendit compte que la clé n'était plus sur la serrure.

Aënahel savait que el château était truffé de maléfices contre les quelles il ne pouvait rien voila pourquoi il s'était infiltrer ainsi et n'avait pas cambrioler de manière classique le château. La jeune faisant preuve d'une mauvaise foi étonnante l'accusa d'être la source de tout ses problèmes ce qui n'était a vrai dire pas tout à fait faux. Aënahel fit doucement glisser la clé dans sa main et s'approcha de la serrure comme pour regarder, il se pencha et se releva montrant la clé à la jeune fille.

" Et voila elle a dut tomber quand je me suis approché de la porte et que j'ai essayé de l'ouvrir... Maintenant que faisons nous mademoiselles McConnor allons nous resté dans ce petit salon tamisé longtemps où irons nous folâtrer dans la lande Écossaise ou bien encore rejoindre une chambre?"

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Et dire qu’en ce moment elle devrait être loin, si loin de cette demeure maudite, tranquillement sur le chemin du retour. Car il fallait bien avouer qu’elle se souciait peu du décès de son grand oncle. Dommage pour lui si cela avait été le fait d’une mort naturelle, mais tout de même en un sens effrayant si ce n’était pas le cas. Enfin après tout cela n’avait tenu qu’à elle, Satine n’était nullement obligée de tenir ainsi un interrogatoire, quoique partir aussi vite aurait probablement éveillé les soupçons envers elle. Même si les domestiques n’auraient jamais l’audace de lui faire part de leur méfiance potentielle.

La jeune fille ne tint pas compte du sourire du mangemort lorsqu’elle passa le collier autour du cou. Dans cette demeure de toute façons tout le monde avait tendance à revêtir un masque d’hypocrisie de façon à charmer le plus de personnes possible, ainsi Satine était absolument certaine que ce n’était là qu’un manège. Dans quel but? Aucune idée à vrai dire, mais si elle était naïve elle n’était néanmoins pas dupe. Lorsque Aënahel lui montra dans un sourire la clé en or, Satine croisa les bras dans un soupir qui venait trahir son exaspération et leva les yeux au plafond, refusant d’admettre qu’elle avait tord. Si cela n’avait tenu qu’à elle, elle aurait sûrement sorti quelconque futilité, aussi bien dans ses paroles que dans ses gestes, comme une gamine devant sa mauvaise foi. Cependant Satine s’en abstint, et tourna finalement le dos au mangemort, les bras toujours croisés.

- Bien, voulez-vous que je sorte une coupe de champagne pour votre trouvaille? Et pour la dernière fois je me nomme Mc Illian, pourquoi voulez-vous à tout prix m’affilier à ce sorcier ennuyeux?

Mais Satine ne lui tourna pas le dos bien longtemps. Sur les paroles d’Aënahel elle se tourna de nouveau vers lui, le regard noir. Cependant il changeait tellement des petits sorciers bourgeois et ennuyeux, et elle ne put s’empêcher d’esquisser un bref sourire amusé qui s’effaça aussitôt.

-Oui bonne idée Aënahel, dans une chambre où je pourrais vous séquestrer. Arrêtez de vous moquer de moi et cessez de raconter des sottises, plus vite nous sortirons d’ici et plus vite notre calvaire à tous les deux sera fini. Alors je vous en prie, ouvrez donc la porte. D’ailleurs je me demande encore pourquoi je vous ai amené ici, bref…

Voyant qu’Aënahel ne bougeait pas, Satine lui arracha la petite clef des mains avant de l’introduire dans la serrure. Mais cependant quelques remords vinrent stopper son geste. Une main sur la poignée, l’autre sur la clef, elle baissa doucement la tête, les yeux au sol, laissant tomber ses longs cheveux sur ses épaules. Certes Satine n’avait pas un caractère facile, cependant il était rare qu’elle s’emporte ainsi. La jeune fille pouvait se trouver aussi douce et attentionnée que de mauvaise foi, et elle s’en voulut soudain de s’en être pris ainsi à Aënahel.

-Ecoutez…Je m’excuse de m’être montrée ainsi désagréable. C’est que cette demeure m’exaspère sans compter la situation qui est tout de même assez déstabilisante. J’avoue que je m’en suis prise à vous injustement et je m’en excuse à nouveau. Je ne suis pas dans mon état habituel…enfin…

Non elle n’était pas dans son état habituel, dans le sens où lorsqu’elle prouvait ainsi sa mauvaise foi, Satine se calmait par la suite. Alors qu’avec Aënahel elle l’avait été tout le long du tête à tête, quelque peu énervée par les évènements. La jeune femme tourna enfin la clef, ce qui fit émettre un petit cliquetis. Dans un geste délicat de la main elle poussa la porte de bois blanc, et se tourna vers Aënahel.

-J’avoue que j’admire votre patience. Enfin vous voilà libre à présent, pour ma part je pense que je vais tout de même…me rendre à l‘étage…avant de partir. On ne sait jamais si les domestiques ont loupé quelque indice valable sur le décès de mon cher oncle.

Ce qu’elle voulait dire par « se rendre à l’étage », n’était destiné qu’à cacher l’expression quelque peu morbide « aller voir le cadavre ». Tout de même qu’est-ce qu’elle pouvait être paradoxale, mais elle s’en rendait compte : demander à Aënahel de rester pour mieux le laisser partir ensuite, partir le plus vite possible du manoir pour finalement se rendre auprès du corps sans vie d’Apollonius…Peut être était-ce parce qu’elle sentait la fatigue s’emparer d’elle subitement, d’ailleurs elle ne tarda pas à poser une main sur son front, fermant les yeux quelques secondes.

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Aënahel sourit à la jeune fille lorsque celle ci lui proposa une coupe de champagne pour sa trouvaille, pour ce qu'il en avait goûté le champagne du château n'était pas mauvais et il avait la gorge fort sèche, mais bon cette demande pourrait paraître déplacée, il décida donc de se taire et s'en tint à sourire d'une façon un peu ironique. Il se réjouissait intérieurement du fait que Satine n'ait pas relever son sourire lorsqu'elle avait passer le collier autour de son cou, il devait garder ses projets de vols secrets le plus longtemps possible pour pouvoir arriver à ses fins.

Après les propositions quelques peu indécentes qu'ils avaient lancées par jeu elle se retourna d'un coup laissant paraître un petit sourire ironique avant de réapparaître sous son masque d'hypocrisie de jeune fille pré pubère qui amusait beaucoup Aënahel au lieu de l'exaspérer. Il décida de pousser un peu son avantage lorsqu'elle lui parla de calvaire, il employa une voix douce et murmurante.

" Tant que je suis avec vous il n'est aucun calvaire que je ne puisse endurer... "

Dans un bond elle s’élança et lui prit la clé des mains, mais juste au moment d'ouvrir la porte elle s'arrêta et lui parla d'une voix douce, un moment oublia ses projets de vols et tout ce qu'il avait amené ici, le visage de Satine apparut dans son esprit, mais un autre le remplaça celui de Mikomi. Satine s'excusait de sa conduite, Aënahel eut un doux sourire et posa une main sur son épaule doucement, elle fut caresser par les cheveux de la jeune fille et le mangemort parla de la même voix que précédemment.

" Ne vous inquiétez dont pas de ça... J'ai subit pire dans ma vie que ce genre de sarcasmes et je ne vous en veux pas le moins du monde... Maintenant à nous la liberté. "

Satine ouvrit la porte et Aënahel la suivit tranquillement. Elle lui annonça une fois sortie qu'elle voulait aller voir le mort à l'étage. Aënahel ne sut pas trop quoi lui répondre il avait peur qu'en l'accompagnant elle découvre quelque indice capable de le dénoncer. Mais il ne tarda pas a voir une ouverture lorsque la jeune fille porta la main à son front comme si elle allait défaillir. Aënahel prit la main libre de la jeune fille dans la sienne. Elle plongea son regard dans celui de Satine.

" Mademoiselle quelque chose ne va pas? "

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HJ : désolée papy nahel, pour ce que Satine va faire subir à ton perso héhé. Pour plus d'explications on en parle sur msn ^^

....Un frisson lui parcourut le dos lorsqu'il posa sa main sur son épaule, mais à vrai dire Satine ignorait pourquoi. Peut-être qu'inconsciemment elle savait qu'elle se trouvait devant un mangemort, peut être que quelque part elle savait qu'elle n'était pas en sécurité ici. Mais il était où, celui qui lui avait fait le serment d'être là pour elle? Au lieu de déployer son habituel cynisme, Satine ne bougea pas, plongeant son regard interrogateur dans celui d'Aenahel. Puis la fatigue, le froid qui l'envahissait soudain, cette étrange sensation comme un corps étranger coulant dans ses veines. Quelque peu paniquée sur le moment, Satine accepta l'aide d'Aenahel, serrant sa main glacée dans la sienne, tandis que de l'autre elle tenait son front bordé de quelques mèches blondes. De plus en plus, Satine avait du mal à respirer, sentant sa respiration se saccader et sa poitrine se soulever avec difficulté. Sur le moment, la jeune fille aurait aimé s'assoir, tenter de récupérer ses esprits, retrouver son souffle qui se faisait de plus en plus faible. Mais soudain, une voix comme un écho lui parvint à elle, il était difficile de discerner s'il s'agissait d'une voix féminine ou masculine. Satine ne comprenait plus, sa main soutenant son front glissant jusqu'au pendentif qu'elle venait de mettre à son cou. D'abord lointaine, incompréhensible, cette voix se faisait de plus en plus proche, prononçant des mots qui n'avaient de sens mais que la jeune fille percevait cependant. A moins que non....ce n'était pas vraiment une voix, plutot une sorte de subconscient comme si il n'y avait pas besoin de mots pour que Satine comprenne. Mais seule la jeune femme pouvait enendre, Aenahel ne pouvait que la regarder d'un oeil interrogateur tandis que Satine entendait cette pseudo voix lui murmurer des paroles incompréhensibles.

-Une lame aiguisée, tu n'en as pas sur toi? Tu devrais pourtant, avec tous ces meurtriers autour de toi...Tous, tu dois les tuer, avant que eux même ne t'ôtent la vie....tous, c'est pour leur bien...De quelle espèce sont donc tous ces gens, dont l'âme n'a pour assise que l'étiquette, dont toutes les pensées et tous les efforts ne tendent pendant des années qu'à avancer d'un siège vers le haut bout de la table ?

Rien....Ce qu'elle entendait en elle ne voulait rien dire, et pourtant pour Satine c'était cohérent, elle n'était plus elle même. Elle lâcha doucement la main d'Aenahel, et se retourna d'un oeil averti, comme si elle cherchait quelque chose. Puis la jeune fille murmura alors :

-Quelque chose d'aiguisé....Un poignard? Il n'y a rien ici....Soit...Aenahel?

Satine se retourna vers celui-ci, l'oeil complice, le regard amusé et la voix douce. Elle lui sourit alors, puis s'avança vers le mangemort, le poussant dos contre la porte qu'ils venaient de refermer. Ses gestes se firent tendre, Satine devait le tuer en douceur, elle n'avait jamais aimé la violence. Et si cette voix lui dictait de le faire, elle le ferait. Satine rejeta d'un délicat geste de la tête ses longs cheveux blonds sur son épaule droite, et plongea son regard bleu clair dans celui d'Aenahel, avant de porter ses lèvres à son oreille et de lui murmurer :

- Mourir...n'est qu'une distraction. Je vais faire en sorte que tout se passe bien. Un baiser d'adieu peut être?

La jeune femme passa une de ses mains dans la chevelure d'ébène du mangemort, tandis que s'esquissait sur son visage un sourire amusé. Elle alla pour poser ses lèvres sur les siennes, quand cette voix la pressa d'achever ce qu'elle tentait de faire : tout simplement ôter la vie du jeune homme. Satine n'alla pas plus loin et descendit alors sa main jusque sur le cou du mangemort, serrant tant et si bien qu'elle allait sans doute pour l'étrangler. Sans doute sa force était dédoublée sous l'effet du sortilège qui semblait la controler, mais Aenahel n'eut pas le temps de se défendre que déjà Satine revenait à elle. En effet, au loin, une voix féminine semblait l'appeler. D'abord perdue dans un écho, celle-ci se faisait de plus en plus certaine.

-Mademoiselle? Mademoiselle? Mais...que faites-vous?

Satine se retourna alors, et vit que derrière elle se tournait une femme de chambre perplexe. Elle posa ensuite son regard sur Aenahel et le lacha vivement. Elle ne comprenait plus, que s'était-il passé? Satine avait d'un seul coup, perdu le controle d'elle même. Elle posa son regard à terre, gênée, et comlpètement troublée.

-Je m'excuse je...ne sais pas ce qui s'est passé...

Ne supportant plus d'être ainsi fixée par la femme de chambre, Satine tourna les talons puis sans mot dire monta les escaliers d'un pas pressé, tenant d'une main quelques plis de sa robe blanche. L'angoisse était là, plus elle avançait, plus Satine savait qu'elle allait tomber sur un cadavre...celui de son grand oncle. Puis elle arriva devant la porte de son bureau, qui se trouvait fermée. D'abord hésitante, Satine posa la main sur la poignée d'un geste tremblant puis l'ouvrit. Le corps inerte d'Apollonius gisait sur son fauteuil, dans une position presque trop soignée. La jeune femme ferma un instant les yeux, tenant de balayer cette vision d'horreur, pour les rouvrir à nouveau sur le cadavre, avant de souffler légèrement pour évacuer son angoisse. Puis elle s'avança dans la pièce, non sans une certaine apréhension. D'abord parce qu'un meurtrier était sans doute encore parmi eux, ensuite parce que Satine était encore troublée de ce qu'elle venait de faire à Aenahel. Puis doucement, elle posa sa main sur le bras glacé de son grand oncle, avant de poser l'oreille sur sa poitrine, comme si elle espérait y entendre ne serait-ce qu'un faible battement de coeur.

-Rien... murmura-t-elle d'une voix faible en se relevant.

Puis elle observa le visage d'Apollonius : tirés, durs, crispés, comme s'il était mort d'un choc violent...Mais pour avoir cotoyé Aurors et Mangemorts, Satine connaissait ce visage obscurci par la peur...C'était là la marque d'un avada...Pendant quelques instants, Satine ne quitta pas des yeux le visage du cadavre, dans une certaine attitude de compassion. Sa peau pâle, ses cheveux blonds tombant sur sa robe blanche, lui faisaient l'effet d'un ange qui allait chercher une âme....Mais ce n'était pas elle qui lui avait arraché la vie, quelqu'un l'avait fait de sang froid. Puis la porte s'ouvrit dans un grincement, sur laquelle Satine daigna poser son regard que quelques longues secondes après. Aenahel se trouvait déjà dans la pièce, apparement le comportement étrange de Satine quelques minutes auparavant ne l'avait pas effrayé. Puis, reportant ses yeux sur le cadavre, Satine lui dit d'une voix faible :

-Mais c'est d'un avada qu'il est mort...Quelqu'un l'a tué volontairement...Un sortilège impardonnable...

"Un sortilège impardonnable", c'est de cela que Satine n'arrivait pas à se remettre. Jamais elle n'en avait utilisé contre quiconque, mais elle même avait déjà eu affaire à quelques sortilèges doloris pendant de nombreux combats, gardant même une fine cicatrice sur sa hanche. Elle frissona sur l'effet que pouvait avoir eu son grand oncle en voyant son heure arriver.

-Je ne comprends pas...Pourquoi on a voulu sa mort? dit-elle toujours troublée.

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