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| Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] | |
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Yoshino Invité
| Sujet: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Ven 23 Juin 2006 - 14:58 | |
| « Clac ! »Le tiroir du fond du dortoir des filles de 5ème année à Serpentard se referma brusquement, poussé si violemment qu'il aurait pû tomber si une jeune fille avec des traits asiatiques magnifiques ne s'était pas précipitée en soupirant pour ne pas le laisser tomber, en crainte de réveiller les autres. Cette dernière s'avança à nouveau vers son lit et s'y assit, fixant le vide du plancher. C'était aujourd'hui la première sortie à Pré Au Lard pour les élèves de la troisième à la septième année. D'après ce qu'on avait dit au sujet de ce petit village en bordure de l'école de Sorcellerie de Poudlard ou se trouvait particulièrement ce dortoir, il était enjoué et il y avait toujours beaucoup de mondes. Les boutiques étaient farfelues et merveilleuses et tout le monde était gentil. Par contre, la jeune fille assise sur le lit vert et argenté ne semblait pas du tout vouloir être gentille et s'amuser. Elle avait un air froid et arrogant, des traits sévères et méchants, mais tout au fond de son visage on décelait la peur et le désespoir. Yoshino Nakatomi était bien différente de ses camarades. Pourquoi?
On a toujours dit que la plupart des jeunes adolescentes mênent une vie enjouée, que tous les garçons les suivent et qu'elles s'habillent toutes à la dernière mode. On dit que leurs parents sont toujours près d'elles à leur acheter tout ce qu'elles voudront, que ça soit des peluches ridicules ou des billets de spectacle pour les Bizzar' Sisters. En d'autres mots, les élèves de Poudlard étaient souvent pourries gâtées et avaient tout ce qu'elles voulaient, des garçons jusqu'aux gâteaux d'anniversaire avec dix bougies chacune contenant un cadeau. Bref, elles menaient une vie simple et sans problèmes, et une fille de ce genre aurait étée ravie de participer à la sortie de Pré Au Lard ce jour de Janvier.
Mais la préfète de Serpentard qui était maintenant entrain de poser son épinglette sur sa poitrine décorée d'un blouson noir, n'avait pas une vie comme ça. Depuis qu'elle avait un an, toutes sortes d'évènements étaient apparus dans sa vie comme des nuages de poussière ou des bulles qui éclatent. Tout d'abord la mort de ses parents, ou plutôt l'assasinat par des ennemis, car les parents de Yoshino étaient fabricants de baguette magiques et étaient très renommés. Or, dans ce monde affreux, règnent toujours des jaloux... Ces derniers l'ont jetée à la mer dans un panier que Chinatsu Pang, la directrice adjointe de l'école de Sorcellerie du Japon a récupéré des flots. Pendant 5 années la jeune Nakatomi a vécu dans l'ignorance de sa famille et était choyée par l'école qui avait décidé de la garder. Or, lors de sa cinquième année, elle avait appris tout sur la mort de ses parents, comme un mur qui se dressait devant elle. Dix ans plus tard, après cinq années d'études à l'école, elle entrait enfin à Poudlard, la célèbre école d'Angleterre, la plus renommée partout.
Mais s'y plaisait-elle? Mieux qu'au Japon, c'était certain. Au moins ici il y avait des fantômes, des cours de Magie Noire, des directrices expérimentées et des professeurs renommés. De plus, le château était un vrai labyrinthe passionnant à visiter pour une exploratrice du type de la jeune asiatique. Quelques semaines plus tard après son arrivée, elle avait étée nommée préfète de sa maison, Serpentard, le grand ami des sangs pûrs et total ennemi des moldus. Cette maison collait bien à son caractère, du moins c'est ce qu'elle pensait, et elle avait de très bonnes notes, ce qui ne changeait guère de son école Asiatique. Or ce jour, elle n'avait pas du tout envie d'aller au village, sauf si il y avait un coin ou deux dans le fond du village pour des achats de Magie Noire. Cette pensée déjà certaine pour Yoshino s'accentua et elle fût plus excitée de se rendre à la sortie de la journée tout d'un coup. « Bon allez... »¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ Le vent. Cette force effroyable qui vous fouette le visage au moindre mouvement ou avancement contre lui. Il est égoïste, ce vent. Il veut toujours être le premier sur le chemin, pas question de le dépasser. Mais ce jour précis, il devait être très en colère car les élèves de Poudlard, emmitouflés dans leurs mitaines et manteaux, le recevaient de plein fouet. En essayant d'avancer dans le parc pour atteindre les grilles gardées par le concierge, ils pataugaient dans la neige tandis que le vent s'amusait à leur mordre le visage. Les premiers du tas étaient quelques élèves « courageux » de Gryffondor, suivaient les Serdaigles et les Poufsouffles et pour finir les Serpentards. Chaque maison était menée par les préfèts et les préfèts en chef se trouvaient tout au bout. La préfète des Serpentards marchait le plus possible comme si il n'y avait aucune bourrasque, bien que ce fût presque inévitable. De temps à autre, elle se retournait vers la file des Verts et Argent qui la suivait. Enfin, après quelques minutes d'effort convenable, ils se retrouvèrent devant les grilles en attendant que le responsable leur fasse passer un petit ballon sur le corps pour détecter tout objet dangeureux. Les troisièmes année de Gryffondor s'excitaient tous devant la cloture, sautillant et se frottant les mains pour ne pas avoir froid. Quand tout cela fût fini, la préfète de Serpentard se retourna à nouveau et fit signe à ses élèves de sa main droite : « Ohé ! On m'écoute ici ! Merci. Vous devez vous promener par groupe de quatre et ne pas rester seul si vous êtes de troisième ou quatrième année. Quand aux années supérieures, elles sont libres. Vous pouvez visiter tous les magasins du village et absolument vous rendre ici à deux heures ou vous rejoindrez vos directeurs et directrices de maisons, pour notre cas, ce sera Kaori Harada, la directrice des Serpentards. Sur ce, essayez de bien vous amuser, chers amis Serpents... Allez... Plus vite, froussards.. »Yoshino Nakatomi lança un dernier regard au village avant de poser un pied chaussé d'une botte noire dans l'ouverture de la grille. [ PV Valenna et Keiro , Animateur Accepté ^^ ] |
| | | Gregory Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Ven 23 Juin 2006 - 16:19 | |
| "Scratch !"Valenna eut un léger sursaut, avant de cligner lentement des yeux, tentant de ne pas brusquer son réveil, ce qu'elle détestait par-dessus tout ; car le sommeil était précieux, à son avis. Ainsi, entrouvrant ses paupières, elle chercha d'où venait le bruit, comme le déchirement de quelque chose, et vit, sur le lit d'à côté, sa colocataire qui déchirait une feuille d'un cahier. Elle eut envie de se lever pour la gifler, mais tenta de reprendre contenance, et de se rendormir, car elle avait encore du temps devant elle pour replonger dans ses rêves. A peine avait-elle refermé les yeux que le bruit retentit de nouveau dans la pièce avec brutalité, et cette fois, elle ouvrit grand les yeux et repoussa sa couverture d'un geste sec. Sa colocataire tourna le regard vers elle, bafouillant des excuses sans intérêt, et Valenna passa la main sur son visage fatigué, avant de soupirer d'agacement. D'habitude, elle était avenante et gentille, et d'ailleurs connue pour ça chez les Serdaigles. Travailleuse, elle était toujours prête à donner un coup de main à quelqu'un ; mais elle avait des principes. L'un de ceux-là était qu'on ne la réveillât jamais pendant son sommeil, car sinon elle se révélait de très mauvaise humeur, ce qui était toujours catastrophique pour son entourage. Ainsi, ses yeux bleus rencontrèrent ceux de sa colocataire, et cette dernière dut y lire tout son ressentiment, car elle laissa tomber les feuilles sur le lit, comme en geste de rédemption, et s'excusa encore une fois.
Valenna fit un geste de la main qui signifiait "Laisse Tomber", et se dirigea avec une démarche maladroite vers l'Armoire brune du Dortoir, qui contenait toutes les affaires qu'elle avait, ainsi que celles de sa colocataire. Quand on regardait, c'était assez amusant, car les deux parties étaient très différentes : sa colocataire regorgeait d'affaires, d'accessoires, de vêtements, de jeux électroniques. Un ensemble coloré et très gai, en somme. De son côté, Valenna avait beaucoup moins de vêtements, mais elle s'en servait avec soin, et les couleurs étaient souvent dans le noir, le rouge ou le blanc. Cela variait très rarement, et seulement pour les grandes occasions, puisqu'on pouvait voir sa robe de soirée soigneusement disposée. Sa nature n'était pas de dépenser tout son argent dans des vêtements qui ne lui plaisaient qu'à moitié et qu'elle ne metterait qu'une fois ; car elle n'avait pas beaucoup d'argent, et elle cherchait dans le pratique mêlé à l'esthétique. Et non pas seulement dans l'abondance. Ainsi, avec soin, elle regarda par la fenêtre, étudia le temps avec une moue significative, et choisit finalement un jean de couleur foncé, ainsi qu'un pull noir, qui lui faisait une belle silhouette. Aux pieds, elle mit des bottes noires, simples, mais élégantes. Enfin, elle attrapa d'une main sa cape d'hiver noire, et de l'autre son sac dans lequel elle avait tout ce qui comptait vraiment à ses yeux, et elle sortit de son dortoir sans même jeter un regard à sa Colocataire.***** Dans le Hall, une foule d'élèves se pressaient en tout sens, et elle haussa un sourcil en les regardant avec un dédain non dénué d'amusement. Du haut de son statut de Septième Année, elle observait d'un oeil critique le tohu bohu qui régnait. Les Poufousffle étaient les plus agités, les Gryffondor discutaient en riant, les Serdaigles pensaient, solitaires, et les Serpentards, immobiles, jetaient des regards noirs autour d'eux. Valenna trouvait cette situation très représentative pour chacune des maisons, mais sans réfléchir plus, elle passa dans la Grande Salle, où elle but simplement un jus d'orange, avant de ressortir. A l'Extérieur, un vent glacial s'infiltrait dans les moindres recoins des vêtements des Elèves, qui frissonnaient, et les Petits claquaient même des dents. Cependant, tous étaient très joyeux à l'idée d'aller à Pré-au-Lard, village réputé pour sa gaieté, et pour la libre magie que l'on pouvait exécuter. Valenna, elle, serra sa cape d'hiver contre son corps aux formes grâcieuses, et marcha, sans vraiment regarder les autres élèves. Seul la Préfète de Serpentard lui en imposait un peu, de loin, comme elle parlait aux Serpentards, et son discours fit sourire Valenna, qui resta immobile pour l'écouter. Quand Yoshino se remit à marcher, la Serdaigle, sans vraiment s'en rendre compte, avança à ses côtés, avec une nonchalance caractéristique.
Cependant, après quelques secondes, elle se rendit compte que ce serait stupide d'aller jusqu'au village en silence, sans prononcer un mot à Yoshino, qui ne tarderait pas à s'apercevoir de la présence étrange d'une Serdaigle à ses côtés. Ainsi, elle tourna le visage vers elle, et avec un intérêt contenu, bien caché par un visage avenant mais avec une certaine indifférence, elle lui parla."Bonjour, lui dit-elle d'une voix douce. Il fait froid, tu ne trouves pas? ajouta-t-elle."Première approche. Ridicule. Pathétique. Mais au moins, le premier pas avait été fait.
Dernière édition par le Sam 24 Juin 2006 - 14:55, édité 1 fois |
| | | Yoshino Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Sam 24 Juin 2006 - 14:48 | |
| « J'ai demandé à la Lune... Si elle voulais bien de moi... Elle m'as dit j'ai pas l'habitude de m'occuper des cas comme ça... Et toi et moi, on était tellement sûrs... Padapapapapa... »
C'était ridicule que une jeune préfète de Serpentard chante cette chanson calme et sereine, car tout premièrement les Vert et Argentés n'étaient aucunement sereins, mais plutôt agressifs, arrogants et très « Méchants ». En second, la mélodie douce qui sortait de la bouche fine de Yoshino Nakatomi n'était rien d'autre qu'une musique moldue. La jeune femme, en outre, détestait les moldus et trouvait qu'ils ne servaient à rien. Comment vivre sans magie? Comment faire toutes les tâches ménagères et s'amuser sans magie? Aucun Quidditch, aucun mauvais tour... Non, non c'était presque impossible à ses yeux. Mais bref, elle aimait beaucoup la musique moldue, et c'était la seule chose qu'elle appréciait de cette sorte de culture fantaisiste et très très modeste. Elle s'arrêta de chanter pendant un instant, relevant son sac à main noir sur sa cape et releva la tête, ses cheveux maintenant blonds sur le crâne mais noirs au bout de mèches voltigeants autour d'elle, caressés violemment par le vent. Elle était bientôt arrivée à Pré Au Lard, le célèbre village.
En effet, quelques minutes plus tard, toujours les pieds dans la neige glacée, les yeux perçants et tristes de la jeune asiatique repèrèrent quelques toits, quelques petites maisons fantaisistes qu'on pouvait apercevoir de loin. Son regard se contenta de ne pas ciller tandis que les petits Poufsouffle de troisième année les pointaient tous du doigt en riant. Yoshino poussa un long soupir d'exaspération avant de tourner à nouveau son regard vers ses bottes argentées et mouillées par la neige. Ce qu'elles étaient bafouées. Mais ce n'était pas vraiment sa préocupation première. Du moins pas pour l'instant. Le village heureux et bruyant de Pré Au Lard leur ouvra ses portes et tous les élèves se précipitèrent en courant dans l'enceinte. La Japonaise, quand à elle, demeura au loin et marcha lentement, bien qu'elle eut voulu courrir et être libre, elle aussi... Un jour, on lui disait... ~ Toujours.
La minuscule ville s'installait sur une ou deux rues, peut-être même trois, couvertes de neige, mais celle ci nettoyée. Des petits chanteurs chantaient des cantiques d'hiver bien que Noël fût passé, d'autres paysans avec des gros nez s'exclamaient que le prix d'une bouse de dragon était devenu beaucoup trop cher, et il y avait des enfants de tout âge qui se lèchaient les babines devant le magasin de HoneyDukes, la confiserie magique. Le regard agacé de la jeune Nakatomi se transforma également en regard enfantin et gourmand, mais elle y renonça car elle aperçut au loin un magasin de Farces et Attrapes, parfait pour la Magie Noire et les tours spéciaux qu'elle voulait préparer aux professeurs.
C'est alors que tout autre chose attira son attention. Non pas une boutique encore plus merveilleuse que les deux autres, mais un objet vivant. Quelqu'n de vivant. Qui marchait auprès d'elle... Une jeune femme. Mais elle n'en voyait pas le visage. Seulement les bottes qui marchaient au même rythme que Yoshino. À côté d'elle. C'était les mêmes chaussures que l'Asiatique. Peut-être avait-elle trouvait quelqu'n qui lui ressemblait, comme cette nuit dans le cimetière, cette femme...
~ Quand vous regardez les étoiles, à quoi pensez vous?
Comme la jeune Shakespeare, cette merveilleuse ministre qui l'avait fascinée, qui lui ressemblait dans tous les contextes et qui la qualifiait d'ange, comme Yoshino le pensait également, en ajoutant un mot de désespoir juste après. Serait-ce la même personne? Le même type de personne? C'est ce qu'elle allait voir. Mais juste avant qu'elle n'aie eu le temps de relever la tête, une voix douce et enfantine surgit de la propriétaire des bottes. Quand elle eut fini sa phrase, la préfète referma les yeux en signe de déception. Non elle ne lui ressemblait pas. Elle était même sûre que elle était à Gryffondor, cette maison idiote pour les soit-disant courageux. Elle tourna la tête pour apercevoir un visage cristallin.
« Une Serdaigle mhhm ? Mouais. J'en connais un peu. Et il fait froid, oui il fait froid. C'est nul. Affreusement nul. »
La réponse de Yoshino aussi, était nulle. |
| | | Gregory Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Sam 24 Juin 2006 - 15:24 | |
| Le Soleil était présent, mais si loin qu'on ne ressentait aucunement sa chaleur, et que ses rayons que la plupart trouvaient bienfaiteurs étaient comme interceptés par les Lourds Nuages entre l'Astre et les Anglais. Cela réveilla un souvenir chez Valenna, et très vite, elle se plongea dans ses pensées, sans plus faire attention à Yoshino qui n'avait pas encore remarqué sa présence. Une fois, Valenna avait pris l'Avion, vers huit-neuf ans, avec ses grands-parents, qui l'avaient sagement placé près du hublot. A l'époque, elle montait déjà sans problèmes un balai, et volait avec plaisir tout autour du Manoir où ils l'avaient recueillie. Mais l'avion l'avait transformé, c'était un voyage qu'elle aurait aimé voir continuer pendant des jours et des jours. Au décollage, elle avait senti une brusque inflation dans ses oreilles, et avait consciencieusement mâché le chewin-gum que lui avait donné sa grand-mère, puis s'était collée au hublot durant tout le vol. Avant de décoller, elle avait eu peur car le temps était orageux, nuageux, terrible. Tout le Ciel était couvert de mille Nuages, et elle se disait qu'elle ne pourrait pas profiter du Vol. Au contraire ! Une fois dans les Airs, elle avait découvert un monde totalement différent : au-dessus des Nuages, c'était le Paradis.
"Et voilà, lui avait dit sa grand-mère, tu as de la chance ! Premier vol extraordinaire : comme il fait orageux en bas des nuages, et que nous sommes en fin de journée, tu vas voir le Pays des Anges... Regarde, on décolle... Mâche bien ton chewin-gum ou tu vas avoir mal aux oreilles. Très bien. Et maintenant, regarde !"
Valenna avait hoché de la tête, et regardé par le hublot, voyant maintenant une file de Nuages Blancs qui s'étendaient, comme la Glace dans l'Artique, comme une Mer de Sel, comme le Paradis. La Fillette avait applaudi, heureuse, et souri jusqu'aux oreilles ; et n'avait pas lâché le spectacle des deux heures de vol. Seul l'atterrissage avait pu lui faire détourner les yeux... En ce moment, pendant qu'elle marchait, Valenna levait les yeux vers les Cieux orageux, et se disait que peut-être quelqu'un, comme elle, faisait sa première expérience dans un bel avion, qui la faisait survoler... le Paradis.
Ce fut le regard de Yoshino qui la fit sortir de ses pensées, alors elle détourna les yeux vers elle, et sentit un brin de déception dans le regard de la Préfète, comme si elle espérait quelqu'un d'autre, que Valenna n'était pas celle qu'elle espérait. Peut-être s'était-elle fait des idées sur la personne qui tenait ces bottes. Ces bottes ! Valenna vit qu'elle portait les mêmes que celle de Yoshino, et ses yeux brillèrent quelques instants. Si elle avait cru aux coïncidences, ou au Destin, cela lui aurait semblé être un beau signe. Mais elle n'avait pas de croyance particulière. La religion? Ce n'était pas encore quelque chose de défini chez elle... Elle jeta un nouveau regard vers Yoshino, et fut triste de voir qu'elle n'était pas le profil désiré. Peut-être la Serpentard aurait souhaité quelqu'un de sa maison. Pas une Serdaigle, peut-être. Valenna, cependant, ne pensa pas un instant à baisser les yeux, et soutint le regard quelque peu désapprobateur de la Serpentard, qui, finalement, lui répondit. Sa remarque sur les Serdaigles fit légèrement sourire Valenna : elle n'était pas de la pire catégorie pour Yoshino ; c'était un point plutôt positif.
"Tu trouves? demanda Valenna avec un infime sourire, par rapport au froid. C'est beau, en tout cas, quand il fait froid, dit-elle en montrant d'un signe de tête les jardins enneigés à leur droite, et les décorations de Noël tardives à leur gauche. Mais le vent est furieux aujourd'hui... acheva-t-elle."
Mieux. Mais pas encore ça. Elle cessa de la regarder, car elles arrivaient lentement dans le Village de Pré-au-Lard. Elles passèrent la Grille, et se trouvèrent dans le Lieu si agréable. Honeydukes ouvrait ses portes aux dizaines d'élèves qui sautillaient de joie - et peut-être de froid - à sa vue. Plus loin, il y avait un Magasin de Farces et Attrapes, et Valenna vit que le regard de Yoshino dérivait dessus.
"Si ça ne te dérange pas, lui dit-elle avec une certaine audace, et un sourire, on pourrait aller au Magasin de Farces et Attrapes." |
| | | Yoshino Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Mar 27 Juin 2006 - 23:02 | |
| Un papillon? En hiver? Mais qu'est ce qu'il faisait là? C'était peut-être un signe d'espérance, une lueur d'espoir dans cet infini océan de blanc. Le monarque en loccurence vint se poser doucement sur l'épaule gauche de la préfète des Serpentards qui lui sourit d'une façon gentille et maternelle. Ce signe de joie dans la marée de froideur qui régnait autour d'eux lui redonna le sourire qu'elle n'avait pas eu depuis ce fameux cours de défense contre les forces du mal avec le préfèt de Poufsouffle qui avait l'air dégouté de la camarade de Yoshino qui avait fait un strip-tease devant le professeur en classe. Son air effaré lui avait donné envie de rire, mais comme Mr. Rocstone avait enlevé cent points à Serpentard pour cette conduite innaceptable, elle s'était emportée et avait geulé autant que son camarade. Ensuite, le soir, elle y avait repensé et éclaté de rire dans le dortoir, rare chez elle.
Mais le petit insecte lui rappela non seulement ce moment joyeux sur son lit, mais également un souvenir si lointain, lointain que même un éléphant avec la plus grande mémoire n'aurait pû s'en rappeler. Alors, pour la troisième fois depuis qu'elle était à Poudlard, la fameuse école de Magie pour adolescents, Yoshino Nakatomi replongea dans ses souvenirs d'enfance, comme une pensine, comme si tous ces moments n'étaient qu'une ville et que à chaque fois elle entrait dans une différente maison, mais cette fois, la maison dans laquelle elle entrait était très très difficle à trouver, et un papillon l'avait guidée jusque là, jusqu'à la maison de ses un an, avec ses parents près d'elle... Tout près, si près...FLASH BACK « Dai Suki Kimiko... »Un homme d'une trentaine d'années caressait la joue d'une jeune femme du même âge magnifique, avec des yeux noirs pourtant si joyeux, et une bouche si fine, rouge et parsemée de reflets venant du soleil qui brillait dans la cour ou ils se trouvaient. Un peu plus loin, une jeune asiatique de peut-être un ou deux ans était à quatre pattes dans l'herbe verte toute fraîche et avait le même sourire que sa mère. Plus loin sur le gazon était couchée un morceau de bois. Mais pas un morceau de bois ordinaire... Une baguette magique. La petite se mit à gambader plus vite et lorsque les lèvres de ses parents s'effleurèrent, elle poussa un petit cri car l'escargot qu'elle avait fait apparaître dans ses mains venait d'éclater. Non pas juste l'animal, mais également la petite fille riait à présent aux éclats, après avoir poussé un petit « Ah ! » de surprise et d'intrigue. Ses parents se joignirent à elle bien que son père avait un air sévère à moitié amusé sur son visage. Il se rua vers elle et la souleva dans les airs en la faisant tournoyer et lui chuchota à l'oreille: « Combien de fois je t'ai dit de ne pas jouer avec ma baguette, petite peste, hein? »FIN DU FLASH-BACK ~ Back into reality...
La jeune femme ouvrit et referma ses yeux puis regarda sa camarade de Serdaigle à côté d'elle qui avait la même réaction. Elle également avait eu un flash-back apparemment. Comme un réflexe, la jeune asiatique fixa son épaule pour voir si le papillon y était toujours mais non... Elle le voyait valser dans l'air, tout seul au loin, partant pour sa nouvelle maison, au chaud avec les siens. D'une voix faible, tremblotante, mais sereine, Yoshino murmura doucement à l'insecte qui lui avait fait revivre un des meilleurs moments de sa vie: « M... Merci... »Valenna, apparemment, venait de revenir à elle. La jeune Nakatomi n'était pas encore rendue à ce point de la réalité mais lui sourit tout de même d'un air franc en croisant les bras sur sa poitrine. Quand elle se rendit compte de ce qu'elle avait fait, elle fit une grimace et haleta. La jeune Serdaigle lâcha un petit soupir avant de répondre à la réplique assez arrogante de Yoshino. Cette dernière la frappa. C'est beau, le froid, qu'elle disait. Pour elle, tout ce qui était beau, c'était le papillon orange et noir qui s'était posé délicatement sur son épaule, comme une fée, et qui lui avait fait revivre tant de souvenirs. C'est pourquoi elle fût dégoutée par sa réponse, et, avec une nouvelle grimace, répondit rapidement: « Beau, le blanc? Quelle horreur. Tu n'as pas vu le papillon qui s'est posé sur mon épaule? Ça c'était beau. Pas cet océan de couleur neutre. »Enfin, la promeneuse resta sur place, le vent lui fouettant le visage en la glaçant de peur, et elle commença à chanter pour lui donner espoir, une vieille chanson japonaise. Heureusement, Valenna, qui n'avait fait aucunement attention à la réponse de la Serpentard, lui proposa gentillement d'aller au Magasin de Farces et Attrapes. Sans rien dire, la jeune femme monta les marches qui menaient à la porte de Zonko et entra d'un pas vif, assuré et calme. Elle avait le don pour avoir plusieurs sentiments en même temps. |
| | | Gregory Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Mer 28 Juin 2006 - 12:52 | |
| Une brise glaciale souffla parmi les branches touffues d'épines d'un sapin qui, lentement, fit tomber un peu de neige, blanche, gelée, et celle-ci fit sa chute sur un petit lièvre brun, qui marchait en laissant des traces de pas derrière lui. La neige était profonde, et l'animal se retrouva, le pelage blanc, frissonnant. Il se mit à courir, ses pattes arrières se mouvant à un rythme affolant, pour que la neige s'échappât dans l'air, en tous sens, volant, en un désordre continuel. Enfin, des taches brunes apparurent sous la neige, et, bientôt, il passa sur la route, où avançaient les nombreux élèves de Poudlard, au grand ravissement des filles de Poufsouffle, qui l'accueillirent, et lui enlevèrent du dos la neige qu'il lui restait. Mais, animal sauvage, il ne tarda pas à s'enfuir de leurs mains malhabiles, pour retourner dans son paysage blanc, où la liberté était le droit le plus précieux qu'il conservait. Ce ne serait donc jamais un animal en cage d'une de ces filles, émerveillées par son simple pas, pourtant si naturel pour un lièvre. Il se retourna une dernière fois - les filles lui firent un signe de la main - puis disparut au milieu des nombreux sapins, qui penchaient leurs branches lourdes de neige.
*Corre, bonito, antes de que te atrapen...*
Il n'y eut bientôt plus ombre du lièvre, et Valenna tourna donc son visage vers le chemin qu'elle parcourait aux côtés de Yoshino, dont elle entendit une réponse sarcastique, presque méchante. Elle hésita à répondre quelque chose, sous le coup de l'énervement qui la prenait, car elle détestait l'antipathie, ainsi que l'hypocrisie, mais la Préfète de Serpentard entrait déjà dans le Magasin de Farces et Attrapes, la tête haute, avec un très léger sourire. Valenna n'avait plus envie de lui faire plaisir, et savait à peine s'il servait à quelque chose d'entrer derrière elle dans le Magasin, lorsqu'elle entendit un piaillement d'oiseau qui se rapprochait.
"Lueur ! dit-elle en voyant un joli Oiseau, très jeune, débarquer, tache de couleurs dans le blanc."
Le Petit Oiseau voletait dans l'air, grâcieusement, cherchant à éblouir la file des Poufsouffles, décidément amoureux des animaux, et beaucoup de filles se tournèrent vers Valenna avec envie, car elles avaient compris qu'il lui "appartenait". Cependant, elle ne considérait pas la situation ainsi ; il était libre de ses mouvements, et elle n'était aucunement sa "maîtresse". Simplement, il s'était attaché à elle, et elle à lui, et c'était une affection gaie qui en valait la peine, en réalité. Elle siffla un coup, et Lueur cessa de faire son coquet, pour s'approcher, à grands coups d'ailes, de la Serdaigle impatientée. Il se posa sur sa main droite, et elle caressa ses plumes douces, avant d'enlever un peu de neige d'au-dessus de sa tête. Puis elle le regarda avec étonnement lui tendre un petit rouleau de parchemin ; d'habitude, c'était toujours sa chouette qui lui portait les lettres ! Sauf si Lueur avait été chez son grand-père, dans ces cas-là, il l'aurait utilisé comme courrier... Etonnant. En haussant très légèrement les épaules, et déroulant le parchemin, elle découvrit l'écriture soyeuse de son grand-père, toujours si soignée. Hochant de la tête, elle lut les quelques lignes qu'il lui avait adressé.
"Ma Très Chère Valenna, Je suis très occupé en ce moment, et c'est pour cela que ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus. Mais j'ai quelque chose à t'annoncer, que je n'ai encore jamais pu te dire. Il faudrait que l'on en discute ensemble... Je peux simplement te dire que nous ne sommes pas ta famille, tout comme ceux que tu as considéré comme mère et père jusqu'à maintenant. Je t'expliquerai tout bientôt.
Je m'excuse pour tout ce secret. Ton grand-père."
Valenna eut de plus en plus de mal à continuer sa lecture, ses yeux se brouillant étrangement, son esprit refusant de comprendre ce qu'elle lisait. Au fur et à mesure, elle enroulait ce qu'elle avait déjà lu, et à la fin, elle déglutit lentement, sous les regards quelque peu inquiets de quelques élèves. Ainsi, elle recula, et sans même voir, c'était la Porte du Magasin, ouverte par Yoshino, et elle entra, à reculons, sans le vouloir, sans s'en rendre compte, dans un nuage d'émotions indescriptibles. On lui avait menti, pendant dix-sept ans. Avait-on considéré qu'elle n'avait pas assez vécu d'horreurs? Qu'elle n'était pas capable d'entendre cela? Et... Elle ferma les yeux lentement, et faillit défaillir. Alors, elle s'appuya contre un mur vide, en face d'étagères qui laissaient apparaître tant d'étrangetés, pour les Farces. Valenna sentit la présence de Lueur se rapprocher, et l'Intendant du Magasin rouspéter, avant de voir le visage blême de la Jeune Fille. Cependant, il ne s'immisça pas dans le moment, s'éloigna, et laissa l'oiseau sur l'épaule de Valenna. Immobile. Atterrée. |
| | | Yuki Mat Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Sam 1 Juil 2006 - 16:09 | |
| [ Désolée les filles pour le gros retard >__< ]
Une silhouette flou s’avança le long d’un sentier de pierres . Une silhouette féminine , a première vue . Le temps devenait de plus en plus couvert , laissant un léger vent faire surface . Un vent glacial qui vint caressait la peau de Keiko… Les cheveux bataillant dans le vent , la jeune fille entama le refrain de la chanson qu’elle fredonner . Accompagner du souffle des feuilles , elle s’éleva dans le ciel étoilé , déployant ses longues ailes brumeuses . Un sourire Angélique s’installa sur ses lèvres , un sourire que personne ne pouvait rater . Il était remarquable , doux et chaleureux…Mais surtout , il reflétait le bonheur de la jeune fille . Un bonheur étincellent , inoubliable . Il était unique , tout comme cette jeune fille qui souriait . Cet Ange tomber de nulle part… Elle s’envolait en direction du Paradis , elle avait toujours penser que c’était mieux , qu’on apprener a vivre , là bas . Et alors se sourire s’effaça , pour faire place a un visage émerveillée par la beauté de cette endroit … Le Paradis , elle y était enfin…
« DRIIIIIIINNNNNNNNNGGGGG !!! »
Doux rêve s’envola , le réveil sonna et Keiko fut obliger de se réveiller , quittant son monde , quittant son Paradis . La main proche du sol , Keiko manqua de peu de tomber par terre . Elle se leva alors , d’un geste gracieux , puis regarda par la petite fenêtre qui se trouver près de son lit en baldaquin . Sa vue étant floue au réveil , elle ne voyait presque rien… Dans un grand et large soupir , elle s’avança alors , s’asseyant près de la fenêtre . Puis elle approcha sa main de celle-ci , jusqu’a toucher la vitre glacial . Un léger frisson parcoura la jeune fille , laissant son regard perplexe devant ce paysage si majestueux . Sa gorge était nouer , elle repensait a ce rêve qu’elle avait fait… Son Paradis était si loin maintenant… Elle se souvint alors de cette chanson qu’elle était censé fredonner dans son rêve . Jamais elle n’avait entendu cette mélodie auparavant . Légèrement surprise , elle se mit a réfléchir … Se rappelant de chaque note qu’elle avait fredonner…Puis elle reproduisit la mélodie , qui était cette fois , un peu plus grave que dans le rêve .
Dans cette même solitude , Keiko quitta son dortoir , toujours en fredonnant la mélodie , si mystérieuse soit elle . Perdue dans ses pensées féeriques , la jeune fille bouscula quelqu’un sur son chemin . Elle s’inclina comme pour s’excuser , puis se remit en route , toujours avec cette mélodie . Chacun de ses pas étaient réfléchis , comme si elle calculer la longueur de chacun pour que celle-ci soit égale . Les yeux rivés sur ses pieds , elle continua , sans s’arrêter . Quelques minutes passèrent , quand tout a coup elle tomba sur le sol , inconsciente . Assommer par le bruit des élèves , assommer par les cris de chacun , elle se releva après quelques secondes d’affaiblissement . Une jeune fille s’arrêta devant elle , puis l’aida .
* Keiko * « Merci » répliqua Keiko, froidement
« De rien , c’est normal … » répondit la jeune fille
Le regard de cette jeune fille était neutre , perdu dans un horizon lointain que Keiko avait longtemps connu . Un avenir incertain se déplaçait dans ses veines , une envie soudaine de quitter la terre pour s’envoler vers un endroit fait a partir d’un réel bonheur . Keiko connaissait cette envie , elle connaissait chaque souffrances que pouvait ressentir la jeune fille . Mais , en bonne Serpentard , Keiko se remit en marche , lançant un regard noir sur la jeune fille qui était a Poufsouffle , d’après l’insigne qui se trouvait sur sa robe . Mais malgré ce regard brumeux , plein de haine , Keiko arriva a sourire , comme pour lui redire merci , encore et encore . Son sourire s’effaça peu à peu , laissant place a un grand silence , un silence froid… Elle avait l’habitude , mais ce silence là devenait…gênant… Son visage devenait de moins en moins expressif , reflétant son état neutre habituel . Les habituels sourires forcés avaient soudain disparus , comme par enchantement …
Plus elle s’approchait de la grande porte , plus il faisait froid . Elle s’était dit , par intuition , qu’il devait pleuvoir dehors… Mais elle s’était bel et bien tromper , ce n’était que le vent glacial qui courrait dans tout les sens . Un vent devenant de plus en plus violent , émettant de drôle de bruits qui fasciner la jeune asiatique . Le bruit des feuilles se déplaçant dans leur arbre , le bruit des cailloux de croisant … Tout ces bruits devenaient fascinant , presque artificiel . Keiko soupira alors , jusqu'à ce que quelques gouttes d’eau arrose sa peau nue . Des gouttes d’eau tomber de nulle part , la pluie…L’événement qu’elle aimait tant , reflétant sa solitude … Elle aimait cette ambiance . Ca ne faisait que quelques minutes qu’elle était arriver a l’extérieur du château , mais elle avait l’étrange impression d’y être depuis des heures , voir des jours entiers .
* Keiko * « Dai suki… »
Dit elle alors , comme inconsciente de toutes ses paroles . Elle continua alors a fredonner la mélodie , se répétant cette phrase , ces mots . Dans sa tête , son rêve repasser en boucle , comme un disque rayer . Elle aurait voulu immortalisé ce moment , mais c’était presque impossible . Au bout de plusieurs minutes de marche , elle se trouva devant une route , un chemin étrange… Un petit sentier imitation sable . Le sable qu’elle avait déjà vu en méditerranée … Et ses souvenirs tournèrent uns a uns dans son esprit , laissant place a quelques larmes de nostalgie . Elle avait honte…Honte de pleurer en public , de se rabaisser autant en montrant qu’elle était faible . La grande Serpentard , la dure , redevenait la petite fille triste et déprimée…C’était impossible… Elle ne pouvait pas redevenir la fille qu’elle était avant , ce n’était qu’un cauchemar… Alors elle se pinça , jusqu'à remarquer que tout ça était bien réel…
Elle se mit alors a courir , courir en direction d’un endroit qui lui était toujours inconnu . Elle voulait fuir la réalité , peut être bien partir loin… Mais sa réalité la rattrapé quand elle bouscula une jeune fille . Celle-ci semblait être a Poudlard aussi , et elle était accompagner d’une jeune asiatique . A présent sur le sol , Keiko soupira devant elle-même . Elle avait tellement honte qu’elle aurait pu s’enterrer vivante … Les larmes continuaient de couler le long de ses joues pales , Keiko essayer tant bien que mal de se relever , mais elle tourna la tête et remarqua que la jeune fille qu’elle avait bousculer était , elle aussi , sur le sol . Elle la regarda alors quelques instants , jusqu'à remarquer qu’elle était a Serdaigle…
* Keiko * « Excuse moi… Je n’ai pas vraiment fait gaffe , je suis désolée »
Répliqua t-elle , le regard de plus en plus perdu dans le même horizon que celui de la jeune fille précédente , la jeune Poufsouffle qui l’avait aider a se relever . Elle était bel et bien consciente que le jour d’aujourd’hui n’était pas de son côté… Elle se mit alors a sourire , jusqu'à se relever et tendre sa main en direction de la jeune fille qui semblait être a Serdaigle . Elle aurait voulu se présenter , mais l’honneur l’obligea a rester dans le silence total… Elle avait déjà trop honte pour en rajouter une couche . Elle se contenta alors de jeter un regard noir a un passant qui semblait rigoler de la situation dans laquelle Keiko s’était mise . |
| | | Yoshino Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Dim 2 Juil 2006 - 15:18 | |
| C'était immense. Des étagères de friandises, sucrées, truquées, délicieuses ou magiques, fascinantes et attachantes, même de compagnie. Des miliers et des miliers de friandises... Mais ce n'était que le premier étalage. Il était situé devant une fenêtre mais on pouvait tout de même apercevoir une petite partie du village de Pré Au Lard. Yoshino s'approcha, l'air intéressé, et aperçut une boutique colorée portant l'enseigne de HoneyDukes, la confiserie magique. Sa bouche s'ouvrit, ses yeux s'écarquillèrent, oubliant leur tristesse et un sourire d'enfant s'installa sur son visage Japonais. Si il n'y avait qu'un petit étalage dans la boutique de Farces et Attrapes qui était fait de sucreries, alors elle ne pouvait imaginer la véritable confiserie... Ça devait sans doute être trop beau pour être vrai. Mais pour l'instant elle se concentra sur les étalages actuels. La jeune asiatique se retourna pour faire signe à sa camarade de Serdaigle de la rejoindre mais elle constata avec surprise qu'elle n'était pas encore rentrée. Peut-être Yoshino était-elle pressée et impatiente, qui sait?
Par la porte qui ne cessait de s'ouvrir et refermer par tous les gens excités qui rentraient à la quatrième vitesse dans ce magasin si magique, bien qu'on soit dans un univers de magie, la préfète aperçut l'élève avec ses cheveux bruns lui tombant aux épaules, qui essayait d'attrapper un petit oiseau. Mais que faisait-il dans ce Pôle Nord? C'était glacial... En observant de plus près, on apercevait que ce n'était qu'un simple geai porteur de messages. La Serpentard s'étonna. D'habitude, c'était les chouettes ou les hibous qui portaient le courrier, pas les petits volants comme les colibris ou les rossignols. Tout de même, il fallait avouer que c'était une façon originale et rêveuse de poster des lettres. Le sourire maintenant disparu de la bouche de Yoshino réapparut quand elle vit que son amie décrocha le petit morceau de parchemin de la patte droite de l'oiseau roucoulant.
Ne voulant lire la lettre pour ne pas s'inflitrer dans la vie privée de la Serdaigle, la vert et argenté recula et laissa la porte ouverte pour que sa camarade rentre une fois qu'elle eût fini de lire. Une ou deux minutes passèrent, pourtant la lettre n'était pas si longue, à peine quelques lignes d'ailleurs très faciles à déchiffrer. Mais la septième année était figée sur place, comme si on l'avait changée en pierre. Peut-être avait-elle reçu une nouvelle triste ou très surprenante, Yoshino n'en savait rien et commençait à s'inquiéter, elle voulait aller vers la brune mais en même temps c'était risqué d'enlever son pied de la porte, ça pourrait frapper quelqu'n au dernier moment. Alors, elle attendit, encore et encore...
Enfin ! La jeune asiatique finit par se souvenir du prénom de la Serdaigle. Elle s'appelait Valenna. C'était un nom si gracieux et angélique, il lui allait à merveille... Oui, elles s'étaient souvent croisées en cours collectif. Sans se voir... Bizzare et dommage en même temps. Car son amie avait le visage tendre d'un ange bienfaiteur. Mais ce même ange semblait tout d'un coup déchu et triste de pouvoir vivre. Le désespoir l'avait envahie. Par une lettre. La tristesse lui avait rendu visite par une lettre. Elle lui annonçait qu'elle allait venir l'envahir à cet instant précis. La Serpentard ressentit un élan de tristesse vers son amie et décida finalement de la nommer par son prénom qu'elle aimait tant en cachette: « V...Valenna... »Silence. Mais une autre réaction se fit suivre. La Serdaigle rentra dans le magasin, mais toujours atterrée. Yoshino aperçut le gérant de la boutique qui commençait à s'énerver que le vent rentrait trop. Sa lèvre inférieure se fit mordre par ses dents. Vite... Non seulement elle voulait connaître se qui se passait mais aussi elle ne voulait pas se faire virer du magasin qu'elle avait tant adoré du premier coup d'oeuil. Dès que la nouvelle ange déchue pénétra complètement dans le magasin, la lettre dans ses mains et que le petit oiseau se soit envolé au loin, la jeune Nakatomi referma la porte d'un coup sec lorsque la septième année reculait toujours. Elle aurait voulu l'arreter mais trop tard. Valenna avait attéri dans l'étagère de bombabouses et quelques unes se renversèrent sur le plancher. La préfète leva les mains au ciel. Pendant un instant, elle avait pensé que les papillons portaient bonheur, surtout en hiver, mais apparemment, pas autant que ça. Yoshino soupira et entreprit de ratrapper les quelques objets pour les replacer sur l'étagère en bois, honteuse. « Ma qué ce qué cé que toutes ces baliverrrrnes dans ma boutique, mesdemoiselles? Hé? » « Sincèrement désolée, monsieur, c'est mon amie elle euh... Elle est attérée par une nouvelle, excusez la... »« Ah oué? Prrrochéne fois c'est déhors ! »L'accent espagnol du vendeur retentit dans la tête de la Serpentard qui entreprit de laisser Valenna avec ses problèmes. Cette dernière s'était détachée de l'étagère, sans prendre le temps de ramasser, et alors sa camarade se sentit bien obligée de le faire à sa place. Avec une grimace d'impolitesse, la jeune préfète se plaça face au gâchis et pensa fort à une formule qu'elle avait jadis appris dans son ancienne école, au Japon. Une grande inspiration sortit de sa bouche rose et elle murmura d'une voix calme mais sérieuse: « Récurvite. »Au moment où l'asiatique releva la tête, ses cheveux blonds noirs voletants autour d'elle, le plancher comme neuf, elle aperçut la Serdaigle à terre, en face d'une autre Serpentard qui devait être de quatrième année. En murmurant son sortilège, Yoshino n'avait sans doute pas entendu le « Boum ! » qui avait produit cette chute. De toutes façons, elle était pardonnée. Son amie n'avait pas cessé d'être endormie depuis qu'elle avait vu ce petit bout de parchemin, et sa camarade n'en savait absolument rien. Cette fois, le vendeur se mit à protester, crachant toutes sortes de jurons et les menaçant. La quatrième année, qui avait des airs japonais comme sa préfète, murmurait qu'elle était désolée et qu'elle n'avait pas voulu faire ça, que c'était un accident. Mais ses larmes n'avaient pas étées remarquées par la Serpentard. Seulement après, car les larmes sont transparentes. On ne les vois que lorsque l'on ressent la même tristesse. Et ce fût au tour de Yoshino de vouloir pleurer, pleurer simplement par ce regard, car elle reconnut avec toute la tristesse qu'elle avait receuilli pendant toutes ces nuits, tout ce qu'elle avait vécu se trouvait dans le regard de cette jeune fille. Le même. Rêveur et angélique, rêvant des anges et du paradis. « Angelic Dead... Ne t'en fais pas. » D'un doigt gracieux, sans prêter aucune attention à la Serdaigle qui se relevait, elle souleva une larme de la vert et argent et la garda sur son doigt. Comme un souvenir.
~ C'était son tour d'être triste...[ Je t'aime Mel' ] |
| | | Animatri Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Dim 2 Juil 2006 - 21:26 | |
| Le propriétaire de la boutique de Farce et Attrappes regardait d'un air mauvais et soupçonneux les trois jeunes filles. Il grommelait dans sa barbe tout en vaquant à ses occupations. C'était un homme d'une cinquantaine d'année à la carrure imposante. Il était gras et rougeaux. Le tablier qu'il portait était d'un blanc immaculé, fraîchement lavé. Le proprietaire porta sa main à sa tête et se gratta le cuire chevelus. Il parlait mal l'anglais car, étant d'origine espagnol, son accent était indéchiffrable, ce qui lui avait voulu par le passé de nombreux ennuis avec le ministère de la magie. C'était un homme qui avait tendance à brasser beaucoup d'air pour rien et à tempêter régulièrement pour un oui ou pour un non, ce qui énervait prodigieusement sa femme et davantage encore sa fille de quinze ans Mélina. Mais en dehors de cela, c'était un homme juste et généreux qui n'avait pas eu la vie facile. Enfant, il avait vécu dans les barrios de Lima, au Pérou. Il mendiait son pain pour pouvoir survivre. Sa vie était faite de petits vols à l'étalage et de matchs de Quidditch car bien que sa famille fut pauvre, elle était issue d'une longue lignée de sang pur. A l'âge de neuf ans, l'homme, encore enfant, perdit sa mère des suites d'une longue maladie. Son père disparut mystèrieusement quelques semaines plus tard. Un jour, à Lima, il croisa la route d'un jeune et talentueux journaliste moldu qui parcourait le monde à la recherche de scoops qui lui permettrait d'obtenir le célèbre prix Pulitzer. L'homme lui parla de Londres et des grandes capitales européeennes. Il n'en fallu pas plus à l'enfant pour que son esprit s'embrase. Il s'embarca à bord du premier paquebot en partance pour Londres. Vingt ans plus tard, il reprenait une vieille boutique délabrée de Pré-au-Lard et y construisait un magasin de Farces et Attrapes.
Le vendeur avait fini de se gratter la tête. Il jeta un regard à un bloc note posé sur le comptoir et se rendit compte qu'il n'y avait plus en magasin de Canaris-Cui, une pillule qui provoquait le dédoublement de n'importe quel volatil. Le proprietaire disparut dans la réserve.
A ce moment-là, deux élèves de secondes années appartenant à la maison des Gryffondors pénétrèrent dans la boutique. Le premier était grand et malingre, avec une peau très pâle et des cheveux blond vénitien, il s'appellait Arthew Parker. Le second, Mathis Profetis, était plus petit et plus trappu. Les deux garçons riaient faisant fi des personnes qui se trouvaient autour d'eux. Ils parcouraient à grands pas les étalages remplis de jeux magiques et colorés. Arthew saisit un tube de Dentis Blancae, une crème que l'on pouvait substitué au dentifrice et qui faisaient les dents noires pour plusieurs d'affilés. Le jeune rouge et or l'ouvrit discrètement, en glissa dans la paume de sa main, s'approcha lentement de son camarade par derrière et plaqua vivement sa main contre la bouche de ce dernier. Mathis cria et protesta. Il se débatti de l'étreinte dans laquelle le tenait son camarade. Lorsqu'il retrouva sa liberté, il était furieux. Il attrapa la première chose qui lui tomba sous la main et le lança en direction de Arthew. L'affaire dégénéra. Les deux garçons avaient utilisé et endommagé de nombreux produits. Dans leur chamaillerie, ils avaient également touché les personnes qui se trouvaient dans la boutique. L'un de se retrouva même avec d'énormes pustules de la taille d'un smarties sur le visage.
Tous ces cris alertèrent le proprietaire qui remonta en vitesse. Entendant les bruits de pas approcher, Mathis et Arthew s'enfuirent de la boutique sans demander leur reste. L'homme, les bras sur les hanches, regarda l'étendu des dégâts. Il jeta un regard haineux aux trois jeunes filles et pointa un doigt vers elle.
"Vous ! Cha souffit toutés ces bétisés ! Dehors !!" cria-t-il.
L'homme saisit sa baguette magique et s'apprêta à prononcer une formule quand.... |
| | | Gregory Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Dim 2 Juil 2006 - 23:41 | |
| Etait-ce un rêve? Ou peut-être un cauchemar? Ou encore quelque chose qui annonçait la mort ; mais on lui avait toujours raconté qu'en plus de la lumière blanche qui inondait en ce moment-ci ses paupières, il y avait une sorte de petite musique. C'était évidemment des contes pour enfants, mais elle préférait cette version à celle de beaucoup d'autres, qui disaient : "Quand on meurt, Valenna, on disparaît, on t'enterre, et c'est fini". Le choix n'était pas compliqué : une version était glauque à en mourir, et l'autre plus acceptable, même si presque pathétique par la joie qu'on tentait de donner à cette mort effrayante. Valenna cherchait les Anges, ou quelqu'un qui l'accueillerait, les bras ouverts, au Paradis, où elle passerait un moment tranquille, l'éternité, en fait. Et c'est juste à ce moment qu'elle entendit de très multiples voix, et des fracas, ou alors c'était simplement son imagination, mais en tous les cas, elle cligna des yeux plusieurs fois, et vit de nouveau le monde ; un hoquet de stupeur lui échappa, d'être revenue. Aurait-elle préféré partir, à tout jamais, sous les yeux de multiples inconnus, la lettre de son grand-père à la main? Peut-être, mais inconsciemment, elle pensait à ce qui lui restait à vivre, et un frémissement la parcourut, tandis qu'elle se sentait... trempée. Les Bombabousses qui avaient éclatées laissaient une trace indélébile sur ses vêtements, derrière, alors qu'elle était encore couchée à terre. Maintenant qu'elle reprenait contact avec le magasin, elle se rappela qu'elle était avec Yoshino, en voyant la belle Asiatique inquiète, peut-être pour elle - *Espoir*. Puis, elle tourna les yeux, et vit alors quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, mais plus jeune qu'elle, qui était aussi mouillée, et en déduisit que c'était elle qui l'avait fait tomber ; pourtant, elle ne lui en voulait pas, car, pendant quelques secondes, elle avait eu l'espérance que tout était fini. Et c'était une sensation précieuse dont elle se souviendrait à tout jamais.
L'inconnue, qui était à Poudlard, lui tendait la main, pour l'aider à se relever, mais Valenna ne voyait que son visage, et les larmes qui coulaient, et le rouge qui brillait sur les joues ; elle était honteuse, et triste. Qu'y avait-il de plus horrible comme moment que ressentir ces deux émotions, face à autant de personnes? Il était certain que maintenant, elle ne ferait aucun commentaire sur la chute, ni sur les larmes, car ce serait comme troubler l'intimité, déjà si restreinte, de la jeune fille ; alors elle prit simplement sa main, se releva sans trop de difficultés, mais grimaça en voyant le parchemin de la lettre humide : il était tombé dans la flaque d'eau. Pourtant, tout était propre maintenant, car Yoshino avait remis de l'ordre, avec vitesse et efficacité. Un homme, qui devait être le propriétaire, avait le visage rouge de colère, mais était parti dans l'autre sens, et Valenna regarda plutôt l'Asiatique et l'Inconnue. Elle sentait le silence qui grandissait sans limites, et comprit qu'elle devait maintenant faire quelque chose. Elle broya le parchemin, avec une rage mêlée d'une tristesse intense, et mit le résultat dans une de ses poches, avant de regarder l'Inconnue. Yoshino lui parlait, et... pleurait. Et ce fut le moment où Valenna se sentit de trop, et elle ne sut que faire, quelques secondes, un moment de malaise intense l'envahit, tandis qu'elle tentait de chasser ces idées, vainement. Elle se força donc à parler, lentement, pour ne pas laisser voir la distance qu'il y avait maintenant entre elle et les deux autres.
"Ce n'est pas grave, répondit-elle à l'inconnue. Juste pour les présentations, je m'appelle Valenna, et voici Yoshino..."
Son regard montrait toute la gêne qu'elle ressentait, malgré que sa voix était toujours aussi douce, et son ton aussi posé ; mais l'expression de son visage restait impassible. Comme toujours, c'était ses grands yeux d'un bleu limpide qui laissaient échapper toutes les émotions qui la dévoraient ; elle devenait un livre ouvert à toute personne, quand les sentiments se bousculaient, ainsi que les évènements. Elle détourna donc les yeux, comme pour préserver l'intimité qui se révélait au grand jour, détaillant le propriétaire, qui venait sûrement d'Amérique Centrale ou d'Amérique du Sud. Celui-ci disparut dans la réserver, et son regard se décala lentement sur les étagères ; au départ, elle était venue pour Yoshino, mais elle se rendait compte que c'était une véritable caverne d'Ali Baba, cet endroit ! Des friandises par poignées s'étendaient, plus ou moins bien installées, toutes aussi appétissantes, et Valenna se sentit saliver avec un sourire. Puis, elle remarqua les quelques feux d'artifices, faux gants, qui se transformaient sûrement en quelque chose de peu agréable, et autres. Les Bombabousses derrière elle étaient maintenant beaucoup moins nombreuses, après les dégâts qu'elle avait commis, et que, après tout, Yoshino avait en grande partie réparé. C'est alors que la sonnette du magasin retentit, et deux garçons pénétrèrent dans la boutique. Ils paraissaient bons amis, mais joueurs. Trop, d'ailleurs. Qaund l'un des garçons se retrouva les dents noires d'un mauvais produit, la bagarre se déclencha, par le lancer de tous les objets à portée de main, et le propriétaire se hâta de les chasser, mais les dégâts étaient faits. Il s'approcha alors à grands pas, l'air furieux, pour chasser les trois filles, seules, du magasin, et sortait déjà sa baguette, pour leur lancer un sort.
"Esperé ! s'écria alors Valenna, retrouvant sa vivacité d'esprit. Sé que le causamos muchos problemas, y lo lamento. Ya nos vamos a ir, sin tocar a nada ; disculpenos, y que pasé un buen dia."
C'est alors que le Propriétaire, écoutant sa langue maternelle, esquissa un sourire charmé, et qu'il hocha de la tête, rangeant sa baguette, mais avec tout de même un geste de la main signifiant qu'elle devaient se hâter de s'en aller. Valenna se tourna alors vers Yoshino, et la Troisième Fille, sans plus penser à cette confidence, et leur fit un signe de la tête.
"On ferait mieux de se dépêcher, les filles, chuchota-t-elle, en incluant déjà Keiko au groupe."
(HJ : Super intervention de l'Animatrice Joker ! Mel', ça fait du bien de RP un peu avec toi... Et Yoshino, toujours autant de plaisir à te lire. Je suis ta SuperFan à jamais.) |
| | | Yuki Mat Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Lun 3 Juil 2006 - 12:58 | |
| [ Je t'aime aussi Stef...Je vous aimes toutes les deux , ça fait du bien ... ]Cette mélodie s’était soudain volatilisait , comme ci sa seule inspiration était la solitude de Keiko. Une solitude qui avait disparu au moment de la chute … La jeune asiatique regarda alors autour d’elle , ne voyant pas où elle avait atterrit . Les larmes avaient dû la rendre aveugle , l’empêchant de voir où elle allait . Elle regarda alors l’autre Serpentard , espérant que celle-ci l’aide a retrouver son chemin . Ne pouvant parler , elle se contenta du regard . Elle reconnut sa préfète , la préfète de Serpentard… Son regard devint alors de plus en plus admiratif face a cette jeune fille . « Un jour , Keiko , tu y arriveras… » avait un jour , dit son père . C’était peut être une des rares fois où il avait parler avec sa fille , ou peut être encore une des rares fois où il avait dit quelque chose de…censé , aux yeux de sa petite fille . Keiko se souvenait de ce jour là , ils étaient à Osaka , chez une amie a son père . C’était un jour qui était gravé dans son esprit , elle pouvait réciter les moindres paroles de son père par cœur . Le regard que lui portait la femme qui était présente était étrange , comme ci elle regardait sa propre petite fille… ----------FLASH BACK---------- Osaka , une petite ville que Keiko appréciait . Elle se trouvait en compagnie de son père , lui tenant la main… C’était rare , Keiko en était consciente et c’est pour cela qu’elle allait profiter de ce moment . Tout deux se dirigeait vers la maison d’une amie a son père , elle était Européenne et avait la même voix que la mère de Keiko , a quelques détails près . La petite courrait dans tout les sens , heureuse de vivre , heureuse d’être là . Mais ce bonheur se dissipa au fil de ses pas , dévoilant un doute profond qu’elle ne connaissait pas encore , mais qui allait se révéler au fil des années qui allaient passés . Arrivés près de la maison , le père de Keiko entra , en souriant a celle qui était son amie , cette femme… Il était heureux d’être avec elle , et en oublier presque sa propre fille . Keiko lui serra alors la main , très fort , jusqu'à ce que celui-ci laisse échapper un petit cri de douleur . Il avait bien vu qu’elle était là… Mais pas pour longtemps…« Keiko , va donc t’asseoir sur le canapé là bas . Mon amie et moi voulions parler seul à seul . » déclara son père Le choc total . La petite fille exécuta alors les ordres de son père , les laissant seuls dans la cuisine . Une action qu’elle n’aurait jamais dû accomplir , car elle savait au fond que c’était mal , qu’il l’avait oublier… Qu’elle allait la remplacer … Son regard était de plus en plus pedu dans le vide , elle entendait des petits murmures , puis ça… Elle entendit cette phrase , la phrase qu’elle espérait ne plus jamais entendre , surtout venant de son père… Un « Je t’aime » qu’elle avait connu , quand sa mère vivait encore . Comment a-t-il pu la remplacer si vite…Comment a-t-il pu l’oublier comme ça , c’était impossible … Keiko se leva alors , jusqu'à courir dans la cuisine , voulant a tout prix voir qu’elle rêver , que ce n’était pas réel … Mais arriver près de son père , elle remarqua que ses lèvres étaient poser sur celle de…cette femme…cette inconnue…* Keiko * « NON ! » cria t-elle
Cet événement avait , sans doute , perturber Keiko . Elle s’en alla alors de la maison , se dirigeant vers l’océan qui était tout près . Elle était si petite… Comment avait il oser détruire sa vie , son enfance…en si peu de temps…Comment a-t-il pu oser détruire Keiko , comme ça ? Elle était si jeune…Elle était sa fille ! ----------FIN DU FLASH BACK ---------- Keiko était a présent adolescente , elle devait oublier le passé , oublier cette partie de sa vie pour ne plus souffrir . Mais sa mère , sa mère n’était plus là , lui aussi n’était plus là . Elle ne pouvait vivre sans elle , alors elle souffrait , elle continuer … Pleurant tout le temps , en rêvant d’une vie meilleure , d’un ailleurs inconnu mais toujours là , avec elle . Son regard devint alors extrêmement vide , se dirigeant dans tous les sens jusqu'à se poser sur la jeune Serdaigle . Elle semblait , elle aussi , perdue , ou bien bouleversée . La jeune asiatique se mit alors a soupirer , jusqu'à écouter les paroles du Propriétaire. Il était en colère , il en était rouge . Et c’est alors que cette mélodie refit surface , comme ci la solitude de Keiko reprenait le dessus . Mais pourtant elle n’était pas seule , il y avait tant de gens présents…Il y avait aussi elles… Mais elle ne pu s’empêcher de fredonner la mélodie , silencieusement . C’était plus fort qu’elle , elle repensait a son rêve , a sa vie… Ce n’était peut être pas bon pour son moral , ça ne faisait que la détruire davantage , peut être mais…elle y était presque obligée…Comme ci son esprit était contrôlée par quelqu’un qui ne voulait que la faire souffrir…son père , peut être…* Keiko * « Pourquoi il a fait ça… »Murmura la jeune asiatique , comme pour trouver une réponse a cette question qui tourbillonnait dans son esprit . Elle voulait a tout prix savoir le pourquoi du comment , même si elle devait souffrir encore plus qu’elle ne souffre aujourd’hui . Son regard se posa alors sur la jeune asiatique , la préfète de sa propre maison . Elle était d’une beauté éblouissante , Keiko aurait même cru voir un Ange passée au même moment . C’est alors que la jeune Serdaigle se présenta , et présenta aussi … Yoshino . Elles avaient toutes deux des prénoms sublimes , reflétant leurs beautés presque angéliques . Keiko se sentit de trop , jusqu'à reculer d’un pas et souffler . Elle n’était pas stresser , pas du tout…elle était juste embarrassée… Cette sensation étrange de gêner tout le monde redevint l’habituel casse-tête de Keiko , se sentiment de ne pas être a la hauteur…d’être pitoyable , pathétique… * Keiko * « Enchantée… Je suis Keiko Takahashi … » Pas un mot de plus . Elle se contenter de se présenter , le plus simplement possible . Au même moment , le Propriétaire se remit en colère , pour une raison que Keiko ne connaissait pas . Elle s’en contre fichée , ce qu’elle voulait , s’était sortir au plus vite de cet endroit…étrange . Elle recula alors , encore et encore , jusqu'à regarder Yoshino et Valenna . Elle avait peur de paraître idiote , alors elle s’avança et s’arrêta près de Yoshino . Valenna se mit alors a parler une langue que Keiko ne connaissait pas , du moins qu’elle ne comprenait pas . Elle parlait si bien que Keiko se doutait bien que c’était sa langue maternelle … comme Keiko avec le Japonais , qu’elle ne maîtriser moins bien depuis son départ …étant toute jeune , elle n’avait plus du tout la notion de la langue Japonaise , mais comptait bien parlait comme avant… Mais ses rêveries furent interrompus par la voix de Valenna . Celle-ci disait qu’il fallait partir au plus vite , incluant Keiko au groupe , chose rare…
Keiko se mit alors a sourire , pour une fois heureuse . Elle regardait la tête que faisait le Propriétaire , toujours aussi rouge de colère pour une raison inconnue . La jeune asiatique n’avait pas vu la scène , elle était dans la Lune et ne vivait pas dans la réalité , du moins pendant quelques minutes . Elle se mit alors a rire doucement , toujours aussi contente , mais surprise du geste qu’avait fait Valenna . Habituellement , Keiko était plutôt rejeter , voir manipuler ( même si la jeune fille ne se laisser pas faire du tout ) . [ Désolée du RP médiocre les filles , j'ai pas trop d'inspiration aujourd'hui >.< ] |
| | | Yoshino Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Mar 4 Juil 2006 - 16:46 | |
| [ Il est pas médiocre il est magnifique et je pense que c'est le plus beau RP que je n'ai jamais fait avec quelqu'n. Désolée du retard. ]Un Ange. Depuis qu'elle était à Poudlard et dans son enceinte, elle avait croisé deux anges. L'une était le Ministre de la Magie. Bien sûr, le Ministère de la Magie avait bien de la chance d'avoir un ange comme ministre. Mais pourtant nombre de gens avaient toujours détesté le Ministère et ses décisions, mais jusqu'au jour où elle rencontra son espérance, Sonatine... Jusqu'au jour ou elle rencontra Amy Shakespeare, sorcière haute placée pour les affaires du Monde de la Magie, elle avait crû que non seulement le Gouvernement n'était qu'un pack de gros lourdeaux mais également que les Anges n'éxistaient pas. Mais les paroles qu'elle avait prononcé, le regard que la Serpentard lui offrait... Magique... C'était des preuves. Preuves que les anges existaient, preuves que le bonheur était présent, sous tellement de formes, un papillon, un sourire, un regard, une dragée surprise, comme Soanala l'avait si bien précisé. Oh comme Yoshino Nakatomi rêvait de voir la vie sous un autre angle. N'était-ce pas facile, quand on avait deux parents morts, des secrets à cacher, une existance reprochable? Oui, ce n'était pas facile, mais il fallait essayer de faire de son mieux. Et elle allait le faire. C'était décidé... Définitif, sujet clos. Et voilà... « Tu dois être un Ange. Le deuxième sur ma route. » murmura-t-elle à sa camarade d'une voix lointainement rêveuse.Elle se releva tant bien que mal, époussetant la poussière de sa cape noire qui avait étée comme neuve jusqu'à ce que tout ça se soit passé. D'ailleurs, Yoshino se demandait si c'était possible que tant de choses courraient dans une seconde. Tout d'abord, Valenna avait appris une nouvelle fracassante, si forte que elle aussi ressemblait à un ange déchu. En fait, on était tous anges quelque part en nous. Il fallait la trouver. La quatrième année l'avait trouvé en bousculant la Serdaigle. Yoshino et la septième année l'avaient trouvé par un morceau de parchemin, une nouvelle qui vous clouait sur place et qui laissait couler les larmes sur vos joues. Mais oui... L'asiatique aussi avait eu ce sentiment clair ! « Valenna ! Qu'est ce qui se passe...? Tu peux... »Mais elle fût interrompue par deux jeunes gens de deuxième ou troisième année, de Gryffondor qui firent retentir la sonnette d'entrée en ouvrant la porte. Gryffondor, cette maison ridiculement vantarde, et soit disant courageuse... Pff, quelle honte. Justement la preuve était devant ses yeux. Les deux amis commencèrent à observer les différentes farces et attrappes dans le fabuleux magasin que les trois jeunes filles avaient découvert quelques minutes plus tôt. Le premier, que la jeune asiatique avait déjà coincé dans les couloirs parce que il essayait de lancer une bombabouse à son copain de quatrième année, saisit un tube de dentifrice qui, comme Yoshino le savait si bien pour l'avoir utilisé contre une de ses ennemies au Japon, rendait les dents noires pendant des jours et des jours. Il l'ouvrit, sans se rendre compte de tout, fit bousculer quelques autres bombabouses qui éclatèrent en éclaboussant légèrement les trois élèves qui s'étaient maintenant relevées, même Valenna, et le jeune homme en sortit un peu de dentifrice dans sa main. Puis, par derrière, il plaqua le liquide sur la bouche de son camarade qui hurla et, la bouche pleine de bulles, les dents noires, lui lança divers objets qui éclatèrent. Les autres clients en reçurent également, de toutes sortes d'effets. La préfète se prépara à foncer sur eux mais elle prit la précaution de regarder le comptoir. Le vendeur avait disparu.
Des pas résonnaient de la réserve. Le gros monsieur prononçait quelques jurons en arrivant. Les deux Gryffondors arrêtèrent en pleine bataille, déposèrent leurs armes par terre et courrurent vers la sortie juste au moment où l'homme barbu sortait de la porte réservée aux employés. Les trois jeunes filles étaient couvertes de toutes sortes de produits, de la tête aux pieds, comme si c'étaient elles qui avaient organisé tout ce bran le bas de combat. Alors bien sûr, le vendeur allait les prendre pour les coupable. La jeune asiatique jeta un coup d'oeuil vers la fenetre et aperçut un des Gryffondors qui leur faisait un pied de nez. Yoshino répondit par un geste obscène juste avant que l'énorme employé arrive vers elle, les conjurant avec son pitoyable accent espagnol que la préfète commençait décidément à bien détester, surtôut quand il l'utlisait pour les mettre dehors. * Oh merde... J'aurais tellement voulu voir le reste ! *C'est alors que Valenna, réveillée, sortit une phrase totalement en espagnol qui fit sursauter Yoshino, qui plaqua une main sur son coeur en éclatant presque de rire, penchée. La quatrième année aussi rit, et elle la regarda une fois de plus, ce regard si beau, cette joie de vivre dans ces yeux, si fausse, la même tristesse... Oh qu'elle aurait voulu que ça soit sa soeur, elle aurait voulu tout lui confier, l'aimer... C'était peut-être possible. Seulement il fallait apprendre le mot « Amie » et « Aimer ». Ce n'était pas si difficile. Non... Le vendeur sourit à l'espagnole qui lui rendit le même sourire. Alors, au dernier moment, Valenna, revenue à ses esprit, présenta la Serpentard et elle même à la nouvelle. Elle s'appelait Keiko. Keiko Takahashi. Si beau nom, prénom. Sa futur soeur s'annonçait si joyeuse et avait tellement de points en commun avec la Nakatomi. Elles s'entenderaient... « Oui... On va y aller. » murmura la serpent avant de pousser la porte, laissant sortir Keiko et Valenna.
Puis, elle leur montra un banc, pour qu'elles aillent s'asseoir juste en avant de la boutique pour tout de même admirer tous les produits de Zonko et pouvoir « lécher la vitrine ». Yoshino s'observa et voulut crier tellement elle était sale, mais au lieu de cela, elle éclata de rire et pointa sa baguette magique sur sa robe de sorcière maintenant grise à cause de la poussière et des produits de la boutique en vrac sur son chemisier. Elle essaya de bien se concentrer avant de murmurer d'une voix assurée et non rêveuse ou arrogante: « Récurvite. »Sa robe se transforma automatiquement comme elle était il y avait maintenant quelques heures. Car même si quelques produits étaient indélébiles, de toutes façons comme ils étaient juste jetés de travers cela les enlevait tout de même. La magie était bien pratique, souvent. La préfète répéta l'opération sur ses deux nouvelles amies et fixa la neige blanche imprimée des marques de ses bottes noires, indentiques à celles de la jeune Serdaigle assise à côté d'elle. Keiko, elle, fredonnait une mélodie que Yoshino aurait bien qualifié comme « Musique du Paradis ». Et si ça l'était? Peut-être que ses doutes étaient confirmés. Peut-être que la Serpentard était véritablement un Ange... « Dis moi Valenna... Qu'as-tu? » |
| | | Gregory Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Sam 29 Juil 2006 - 14:51 | |
| Espoir. C'avait été le mot déterminant de toute son enfance, que sa grand-mère lui répétait souvent, pour qu'elle apprenne à penser au futur, et non pas seulement au passé, à ce passé qui l'avait dévasté trop jeune, trop fragile. Son enfance, divisée en deux parties, si contradictoires, comme si la vie voulait qu'elle goute de tout, du malheur qui se transforme en une joie passive, difficile à vivre, encore, de la pluie, la tempête, qui s'écoule lentement, en un temps ensoleillée, où pourtant quelques nuages blancs flottent dans le ciel. Le blanc, elle l'avait dit tout à l'heure à Yoshino, était une couleur qu'elle appréciait, et ces lieux de neige aussi, car cela lui faisait toujours penser au Paradis, à la fin de tout, et parfois, c'était agréable, rien qu'un instant, d'imaginer que tout pouvait s'arrêter, en un seul geste, qu'elle pouvait donc contrôler la vie et la mort. Malheureusement, cela ne fonctionnait que sur elle-même, et elle avait du accepter que ni sa grand-mère, ni sa mère, toutes deux mortes à cause d'elles, ni toutes les autres victimes de son père ne revivraient, quand bien même elle prierait nuit et jour. La résurrection de Jésus était pour cela improbable, parfois, ou choquante : pourquoi lui et pas tous ces innocents, ces victimes de leur propre bonté, détermination à aider autour d'eux? Cependant, Valenna pensait peu à ce genre de choses, car la religion, elle tentait d'y croire, de se dire que peut-être elle aussi avait un ange gardien, et que probablement il s'était tout simplement absenté pendant ses sept premières années, ou qu'il était arrivé trop tard. Quoiqu'il en soit, l'espoir avait toujours fait partie d'un des principes de sa famille, qu'on lui avait donc inculqué, jusqu'à ce que son esprit l'intègre comme sien.
Confiance. Cela avait été beaucoup plus dur, comment confier en d'autres personnes, après avoir vu ces horreurs commises par son propre père, qui doit nous mettre sur le chemin de la vie ; elle s'était détournée des choix de son père, et maintenant savait que jamais rien ne serait pareil, ses yeux se fermaient douloureusement, elle pleurait parfois, mais ne regrettait jamais le choix qu'elle avait fait. Chaque pas lui avait couté des efforts faramineux après les incidents de sa vie, les différents obstacles, si nombreux, au bonheur, qui se présentaient, inlassables, devant son coeur. Pourtant, au fur et à mesure des semaines, au chateau, où elle cotoyait les salles de classes emplies de nombreux élèves, la Grande Salle, où le murmure des bavardages formait un brouhaha si délicieux à écouter, ou encore sa Salle Commune, où les élèves paraissaient unis par ce choix qu'avait fait le Choixpeau. Cependant, cette division entre les jeunes de même âge, de mêmes occupations - parfois - et encore quelque fois de mêmes voeux, lui avait toujours semblé étrange, mais elle s'y était fait, comme à tout. Surtout comme à la confiance. Elle avait rencontré des personnes qui l'avait été, peu à peu, et le parcours avait été difficile autant pour elle que pour ces amis et amies, comme Serenity Moonlight. Leur rencontre avait été un miracle, et leur union un don du ciel, de la Lune, qui s'était fait prêtre ce soir-là. C'avait été une sensation unique et pourtant si différente de toutes celles qu'elle avait ressenti, car la magie ce soir-là avait réuni les âmes de Serenity et de Valenna ; ainsi, chaque fois que l'une s'éloignait trop de l'autre, partant par exemple en voyage, elle ressentait la douleur de l'absence, mais plus les pensées. Il fallait qu'elles soient proches, et sans besoin de légimencie ou d'occlumencie, elles se comprenaient sans même se regarder. Confiance.
Valenna sortit de ses pensées en entendant son prénom dans la bouche de Yoshino, et elle se tourna aussitôt vers elle, mais la phrase ne se finissant pas, elle tourna des yeux hagards vers la porte d'entrée, et les trois filles filèrent à l'extérieur. Un vent froid filait toujours, sans pitié des corps grelottants des nombreux élèves pourtant joyeux d'être venus, et la neige s'étendait, imposante et pourtant si légère, porteuse d'une ère glaciale, et d'une beauté d'un blanc immaculé. S'asseyant sur le banc entre Yoshino et Keiko, elle se sentait une nouvelle fois de trop, et pensa que peut-être chacune ressentait la même chose, sans oser l'exprimer devant les autres ; mais cette même timidité étrange la prenait, et elle ne put rien dire. Les yeux parcourant le ciel bleu et blanc, elle respira brusquement l'air du froid, et ce ne fut qu'en baissant les yeux qu'elle remarqua le sort qu'avait actionné Yoshino ; sa robe de sorcière, quelques instants auparavant sale et mouillée, était maintenant propre, et aussi belle que quand elle l'avait acheté. Ce jour-là, elle était avec ses deux grands-parents, mi-hésitante, mi-joyeuse dans le Poudlard Express, qu'elle prenait pour la première fois de sa vie, entrant pourtant en Quatrième Année.
La question de Yoshino la surprit, et la laissa quelques instants silencieuse, car elle était directe, et Valenna se demanda si c'était aussi ce qu'elle avait voulu dire dans le magasin, mais pensa plutôt à ce qu'elle pourrait répondre ; sa rencontre avec la Préfète de Serpentard revenait dans son esprit, elle se rappelait que c'était elle-même qui l'avait abordé, et puis Keiko... Elles étaient toutes les trois différentes tout en ayant une ressemblance fatale : une tristesse masquée par un sourire si étrange, que seuls ceux qui avaient vécu le malheur pouvaient décrypter. Pour le moment, Valenna parcourait des yeux les beaux visages asiatiques de ses deux camarades, en silence, dans un doute embarrassé, mais, enfin, ses lèvres se décollèrent, et elle prit une grande inspiration, avant d'enfin parler.
"Il faudrait partir il y a longtemps... dit-elle d'une voix pensive. Seulement ainsi vous pourrez comprendre mes actes, mes pleurs.
... Je suis née dans une famille assez dispersée : ma "mère" et mon "père" se disputaient déjà, assez violemment, et c'était dur pour moi de les voir ainsi, jusqu'au jour où mon père a brisé un vase d'un coup de baguette magique en tentant de tuer ma mère, l'éclair vert avait pris une mauvaise direction. Un bout de verre avait déchiré mon épaule droite, et il avait regardé ma mère avec satisfaction, en disant que si elle partait sans rien dire à personne, ni plus jamais tenter de me voir, il m'épargnerait. J'ai appris plus tard que leur dispute était due à mon cas : mon père, Mangemort, voulait m'initier dès toute petite, et pas ma mère. Une fois celle-ci partie, il m'a tout de suite emmenée avec lui, je devais avoir cinq ans, et sous mes yeux, les torturés, suppliciés, puis assassinés. Les cris, les horreurs. J'ai du subir cela jusqu'à mes sept ans, jour où je me suis mise à genoux devant mon père, et où j'ai supplié en pleurant qu'il arrête. Il m'a alors envoyé chez ses parents, qui sont de l'autre branche, la magie blanche, et qui ont tenté de soigner mes plaies. Je suis entrée à Poudlard pour la quatrième année réglementaire, car ma grand-mère m'avait appris ce qu'il fallait au manoir, sans vouloir trop tôt me sociabiliser. J'ai d'abord eu beaucoup de mal, si vous saviez ! Comprenez-moi, je faisais toutes les nuits des cauchemars, c'était des insomnies répétées, et il me suffisait de fermer les yeux un peu trop longtemps pour frissoner. Je ressemblais à un cadavre mais peu m'importait, et peu à peu, j'ai fait des rencontres, autour du Lac, la nuit tombée, et je m'en suis sortie, grâce à ces personnes. Ma mère et ma grand-mère ont été tuées, toutes les deux à cause de moi, la première parce que j'ai été la voir, et que mon père l'a appris (espions), et la deuxième parce qu'elle m'a mis à Poudlard, au lieu de se soumettre aux ordres de mon père : Durmstrang. Mon père les a faites assassiner.
Et devinez ce que j'apprends aujourd'hui... Par mon grand-père... Que tout n'avait été que mensonges, que je n'étais pas de cette famille... Supercherie... Douleurs pour rien ! C'était ma famille adoptive, et j'ai en fait trois demi-soeurs, dont quelques-unes, je crois, à Poudlard, et deux demi-frères... Alors, j'ai tout vécu pour... rien. Et on me l'apprend à dix-sept ans !"
Ses yeux étaient mouillés de larmes, et quelques-unes s'échappaient régulièrement pour couler le long de ses joues, elle se mordit la lèvre avec violence à la fin de son récit, et une goutte de sang se mêla aux gouttes salées de ses pleurs. Elle sécha le tout d'un coup de main puis déglutit. Elle transformait encore un moment agréable en un récit tragique ; détournant le visage, elle se demandait si les filles n'en auraient pas assez de sa compagnie. |
| | | Yoshino Invité
| Sujet: Re: Sur trois jeunes filles, la neige tombe... [PV - A ] Lun 31 Juil 2006 - 17:33 | |
| [ Je vais clore en beauté ce RP =) ]
Neige. Blanc. Froid. Univers terne. Sans couleurs. Était-ce à ça que ressemblait le paradis, le vrai et l'unique, celui que voyaient les morts? Et est ce qu'il y en avait un? Il n'y avait rien à comprendre. Le blanc est le symbole de la pureté et le noir le symbole sombre, le mal. Yin Yang, ce signe japonais si connu, une religion moldue. Mais pourtant la jeune fille assise entre le yin et un ange avait un collier autour du cou qui représentait ce signe mystérieux. C'était sa mère qui avait porté ce collier. Et des doigts vernis de couleur noire tripotaient ce pendentif représentant sa famille. Ceux d'une jeune japonaise aux cheveux blonds parsemés de mèches noires, ces cheveux qui pouvaient virer au marron ou au roux, au terne ou même au blanc. Il y avait tant de possibilités. Et pas juste avec les cheveux. Quand on s'en rendait compte, on pouvait se dire qu'on est libre sur la terre. Rien ne nous interdit de nous tuer, rien ne nous interdit de se jeter dans la neige ou rien ne nous interdit de rire. On peut teindre ses cheveux de toutes les couleurs, peindre sa chambre en arc en ciel, mais on recevra de plein fouet l'avis des autres. L'avis des autres ! Quelle horreur ! Sur cette terre on est libre, libre de faire ce qu'on veut, à une condition: Rêver et balancer la société en l'air. Alors, tout en pensant à tout ce qu'elle pouvait faire dans ce monde infini et se disant qu'elle n'était que poussière, Yoshino Nakatomi sourit à Keiko.
Étrange, non? Le comportement de cette asiatique avait changé depuis quelques minutes. Non seulement elle avait ri deux fois mais elle était devenue presque " gentille " . Gentille, mais qu'est ce que cela voulait dire? Avoir une âme blanche. Être le Yin. Gentille, ça voulait dire Valenna. Gentille, ça voulait dire Soanala. Mais est ce que la préfète devenait elle aussi gentille, le bien, changer? L'était-elle, en train de changer? Commençais-elle à avoir des amies? Maintenant, elle qui avait si souvent viré au Yang, noir,se liait d'amitié avec le Yin? Ses doigts tripotaient de plus en plus fort son pendentif et elle sentit un petit craquement sous son ongle. Le Yin et le Yang venaient de se séparer.Ce collier faisait deux. Elle pouvait offrir la moitié à quelqu'n. La personne de son choix. Elle était libre, libre de choisir à qui l'offrir. C'était peut-être un choix idiot, mais pour elle c'était significatif. Elle garderait le noir jusqu'au jour ou elle penserait que ce ne serait pas nécessaire. Peut-être qu'un jour elle changerais vraiment comme elle était dans ces moments. Yoshino n'avait pas envie de devenir gentille comme Valenna car cela ne la représentait pas. Elle ne voulait pas devenir noire comme elle était car cela ne la représentait pas. Elle voulait être entre le Yin et le Yang. C'est pourquoi, de ses doigts fins, elle referma le pendentif et regarda vers le ciel. En fait, c'était sa vie qui était compliquée.
Soudain elle revint sur terre. Valenna fixait au loin et Keiko la regardait. Toutes deux étaient tournées vers elle et la jeune Serdaigle semblait se sentir de trop entre ces deux Serpentard unies. Unies sans rien dire, mais le sachant. Mais elle ne devait pas. Elle était la particule du Yin dans ce paysage, et ce n'était pas la neige. Non c'était elle, colorée comme elle le voulait, ses cheveux bruns voltigeants dans le vent mais son visage immobile. Enfin, ses lèvres roses se décollèrent et elle ouvrit la bouche pour parler. Choc.Yoshino Nakatomi avait eu une histoire difficile et tous ses secrets n'étaient pas encore révélés. Elle n'en connaissait que les trois quarts. Et une fois la semaine elle rendait visite à ses parents, au cimetière de l'école, en haut sur la colline. Ses parents étaient morts à cause de leur talent et c'était injuste. Mais elle se rassurait tout le temps en disant que elle en découvrirait encore plus plus tard. La jeune asiatique s'était également toujours répété que les petites filles jolies avaient souvent des parents qui les chouchoutaient toujours et avait toujours le sourire jusqu'aux oreilles. Elle avait pensé la même chose de Valenna quelques minutes plus tôt jusqu'à ce que ses paroles viennent heurter ses tympans.
Une fois son récit terminé, la préfète se demanda quoi répondre. Quoi répondre à cette réalité tonique, que il y avait des filles jolies et qui avaient le sourire jusqu'aux oreilles qui avaient vécu une histoire atroce. Pire que la sienne. Et elle, aussi égoïste qu'elle était, avait décidé de se refermer sur elle même et de ne parler à personne à cause de cela. Valenna, au contraire, était si douce et affectueuse. Jamais on aurait pu croire que cela sortirait un jour de ses lèvres. Les apparences sont trompeuses. Mais celle de Yoshino ne l'était pas. S'habillant toujours en noir, les jeans déchirés, des pantalons à pois blancs ou rayés fushia, jamais du blanc, toujours du noir, le visage sombre, le caractère mauvais, tout et tout refermait l'histoire de la jeune fille sous une apparence Yang. Alors, en beauté pour terminer cette rencontre, sous la neige tombante sur les trois, elle murmura:
~ Espoir, Ensemble, Toujours. |
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