Mary... Mary Miatsy Rittyn.

Ce fut un grand brouhaha. En vérité, Miatsy n'avait jamais vu autant de monde rassemblé en un même endroit en silence. Selon elle, il y aurait obligatoirement un chahut. Personne ne pouvait tenir tranquille plus de trois minutes collés à une dizaine d'autres personnes. Le ciel était emplit d'un automne ambiant, avec son teint bleu violet et mauve. C'était très beau tout cela, cette humidité spéciale de la foule, des cris des professeurs venus chercher les élèves, le bruit des valises sur le sol de pierre, les têtes qui bougaient constamment. Immobile, la jeune urbaine comptenplait tout cela en silence, attendant que quelqu'un l'appelle. Pendant le voyage dans le "Poudlard express", comme on l'apellait, elle n'avait pas eut le temps de mettre les choses au point dans ce crâne roux. En fait, tout était encore plus embrouillé qu'avant. La magie existait. C'était une chose, d'ailleurs pas si étonnante que ça. Tout existait. La seule chose totalement absurde, c'était qu'elle soit une sorcière. Logiquement, elle aurait dut s'en rendre compte bien avant ses huit ans. Géneralement, vers six ans on avait le tour de soi même. On avait tout vécu, colère joie, tristesse, jalousie, extase, fatigue et tant d'autres... le fait qu'elle possède des pouvoirs était tout de même un fait non négligable et il était bizarre qu'elle ne s'en rende compte que maintenant. Mis à part ce point agaçant, c'était très agréable. Elle quittait son frère, sa famille avec une pointe de tristesse, la rue... mais elle allait être mal à l'aise. Elle n'était pas habituée à...

Alors qu'elle commençait à se tortiller nerveusement, une voix haut perché appella son nom. Elle leva automatiquement la main, et se trouva projetée dans la foule. Elle sortit de la débandade pour se trouver nez à nez à une femme sèche, qui était déjà passée à quelqu'un d'autre. Voyant qu'on l'avait seulement appellée pour qu'elle vienne se ranger, elle le fit maladroitement et se posta près d'un jeune garçon brun aux yeux noirs vif. Il la regarda bizarrement, mais elle avait déjà tourné la tête pour regarder le lac. Noir comme l'encre, il lui faisait penser à une énorme marmite d'huile. Alors qu'elle se demandait pourquoi l'eau changeait si façilement de couleur, sa rangée s'ébranla soudain. Elle faillit trébucher, mais se ratrappa à l'épaule du garçon et adapta son pas à celui de la file d'enfants. Le garçon ne put cette fois retenir un regard dégouté, et Miatsy l'aperçut. Elle fronça les sourcils puis sourit. Sans doute était il timide. Le sourire aux lèvres, elle s'assit dans la barque qu'on lui désigna, et qui tangua dès qu'elle y posa le pied. Toute excitée, elle regarda l'immense château se dessiner peu à peu alors qu'ils glissaient sur le liquide sombre. Elle y plongea la main, s'émerveillant des vaguelettes qui traçaient de longs cercles à chacun de ses gestes. Ils accostèrent enfin, et les membres endoloris d'être restée dans une position inconfortable sur le bois dur de la barque, Miatsy se leva lentement. Poudlard était... immense? Non, ce n'était pas l'expression qui convenait. Il n'était pas seulement grand, il était comme dans les contes. Avec l'impression d'entrer dans le château d'une belle princesse, la petite pénètra dans l'édifice par la grande porte. Aussitôt, un grand silence se fit. Chacun comptenplait la majesté du lieu. Les dallages de marbres scintillaient comme si on les astiquait toute les heures, ce qui était certainement le cas, se dit Miatsy. Mais le meilleur restait à venir.

Ses premiers pas dans la grande salle furent lents et hésitants. Trop prise par ce qu'elle voyait, elle ne regardait absolument pas ou elle mettait les pieds. Quatres longues tables étaient disposés paralèllement en son centre, et au bout, une autre table perpendiculaire ou siègaient les prfesseurs. Tout était immense, si resplendissant... mais là n'était pas le plus beau. Lever la tête, il fallait juste lever la tête pour avoir l'impression de tomber dans un monde inversé, de plonger dans le ciel bleu encre de la nuit. C'était sublime. Ce fut à ce moment là que Miatsy prit réellement conscience du mot magie. N'importe quoi, n'importe quoi pouvait arriver à présent. Avec l'impression de voler plus que de marcher, elle avança avec les autres vers la table des professeurs, ou plus exactement ce qui était devant la table des professeurs. Un tabouret, en l'occurence. Un tabouret avec un truc noir et difforme dessus. Miatsy ne chercha pas à en savoir plus, trop captivée par la comptenplation du "plafond". Des étoiles discrètes commençaient à apparaître, de ci, de là, comme si elle étaient timides. Miatsy rit silencieusement. Tout était tellement beau. Propre. Magique. La femme sèche qui l'avait acceuillie recommença à faire l'appel. Les élèves désignés devaient s'avançer et... Miatsy ne pouvait distinguer ce qu'il faisaient. Ils s'asseyaient sur le tabouret, mais après? Elle regarda autour d'elle. Les élèves plus âgés, assis devant les quatres tables, regardaient la scène avec amusement. Mais que faisaient ils donc sur ce tabouret? Un interrogatoire? Elle n'avait apprit aucune leçon, elle...

-" Mary Rittyn"

Miatsy sursauta, et tout les regards se tournèrent vers elle. Ah oui, effectivement, elle s'appellait Mary. Elle l'avait quasiment oublié. Elle cala une mèche rouge derrière son oreille gauche, et s'avança lentement. Comme la femme sèche semblait s'impatienter, elle pressa le pas. Si bien que, quand elle aurait voulut mettre cinq minutes à arriver devant le tabouret, elle y fut en quelques secondes. Elle se planta devant la femme et attendit. La femme avait un bouton sur le nez, rouge et très voyant. Miatsy aurait voulut lui faire remarquer qu'il existait des crèmes pour cela, mais le moment ne semblait pas des plus aproprié pour parler de cela. Alors elle se contenta de rester là, ce qui énerva la femme qui attendait visiblement qu'elle fasse quelque chose. Elle fit un bref signe de tête vers le tabouret et pinça les lèvres. Miatsy se les pinça également, honteuse d'avoir oublié, et se précipita sur le tabouret. Au moment de s'asseoir, elle prit dans ses mains la masse informe et la tourna un instant entre ses doigts. Quand on la positionnait d'une certaine façon, elle ressemblait vaguement à un dragon. Mais de ce côté, c'était un ours en peluche. elle lança un regard perplexe à la femme qui soupira pronfédement. Mais alors très profondement.

-" La tête, dit elle après son long soupir, mettez le sur votre tête."

Miatsy hocha la tête pour faire "aaaaaaaaaah", et s'assit brusquement sur le tabouret. Après avoir prit une grande inspiration, elle posa la masse sur sa tête. Comme il ne se passait rien, elle l'ajusta sur sa tête, et des rires étouffés parvinrent à ses oreilles. Impossible de voir les responsables de ces rires, elle ne voyait plus rien. La masse noire l'avait engloutie. La masse était rêche, en tissus, avec des trous. Dégoutant. Et quand la masse parla, Miatsy ne put retenir un petit gémissement de peur.

**** Alors... Miatsy, c'est bien ça? Oui, Mary dite Miatsy... eh bien, il y a du courage... moui... de l'innocence... de la joie... de la peur... sais tu que tu es diffiçile? D'accord, et bien... ****



Quand la voix résonna dans le silence de la salle, Miatsy eut un léger sursaut. Fébrile, elle hôta ce qui s'avérait être un chapeau, et se trouva face à une table qui applaudissait et hurlait. Elle en fut légèrement flattée, bien qu'elle ne comprenne pas pourquoi. Elle venait visiblement d'être placé dans un groupe au nom bizarre par un vieux chapeau difforme. Tout cela s'annonçait plus diffiçile à comprendre que prévu. Sur un signe de tête de la femme, elle se dirigea vers la table qui l'avait auplaudie, d'un pas plus assuré. Elle lança un vague sourire à la ronde puis s'assit. Les mains moites, le coeur battant, les cheveux collés au front, mais souriante. C'était terrifiant et magnifique à la fois. Elle faisait réellement partie du monde magique. Elle lança un nouveau sourire. Que faire à présent? Parler, applaudir, s'en aller? Dans le doute, elle attendit, lançant des regards chaleureux à toute créature vivante.