Nid douillet d'Aphrodite ^^

En ce mois de Novembre 1981, le temps commençait à bien se raffraîchir. Du brouillard commençait à se lever dans les rues de Londres. Emmitouflée dans une cape chaude, Aphrodite revenait du Chemin de Traverse, rue où se retrouvaient la plupart des sorciers et où on pouvait trouver tous les magasins interressants pour tout bon sorcier qui se respecte. Aphrodite travaillait à la Gazette du Sorcier, les locaux se trouvaient justement sur ce chemin magique.

La jeune femme se dépéchait pour rejoindre son appartement avant la nuit, son aventure récente, la nuit où elle avait rencontré le Phoenix Noir, l'avait quelque peut refroidie... Elle n'osait plus sortir seule la nuit... Elle se pressait donc pour rentrer à son appartement rapidement.

La résidence était là, devant elle... Elle entra dans le parc arboré et sourit... Cet endroit était vraiment paisible et magique... Elle était heureuse de vivre ici... Elle entra ensuite dans le baiment et monta au deuxième étage où se trouvait son appartement. Elle n'arriva qu'à peine devant la porte que celle-ci s'ouvrit et une elfe de maison s'inclina devant Aphrodite.

"Bonjour Mademoiselle. Bienvenue chez vous..."

"Bonjour Kitty... Merci..." répondit la jeune femme en souriant et en refermant la porte. Elle eleva sa cape et reprit d'une voix douce. "Tout s'est bien passé aujourd'hui ? Pas de problème particulier ?"

"Nan mademoiselle, tout s'est bien passé..."

L'elfe de maison partit dans la cuisine pendant qu'Aphrodite s'installa dans le canapé. Elle alluma la télévision, une invention moldue bien agréable et bien pratique. L'elfe revient avec une tasse de thé au citron bien fumant et un paquet de lettres.

"Ceci est arrivé pendant votre absence mademoiselle..."

"Je te remercie Kitty... J'espère que tu t'es fait également du thé pour toi..."

"Oh euh... oui mademoiselle..."

L'elfe s'inclina à nouveau et se retira. Aphrodite resta seule et lu les lettres qu'elle avait reçu... Rien de bien interessant... de la publicité, des réactions à l'article qu'elle avait sortit sur l'interview du Phoenix Noir... Elle les lu rapidement et se reposa tranqillement, buvant son thé.

Y'avait bien plusieurs semaines qu'il n'avait donné aucun signe de vie à la très belle journaliste. Et là, après les cours, il avait eu envie de la voir. Il avait donc expédier ses trucs d'école en vitesse, puis il s'était dépêché à se rendre non loin la porte de la Gazette du Sorcier avant la sorti des journalistes. Vêtu de son éternel jeans usé et de son blouson de cuir élimé, il n'avait pas attendu longtemps avant d'en voir quelques uns terminer leur journée. Peu de temps après, il l'avait vu sortir, encore vêtue de blanc. Oh, waw, elle était si lumineuse dans l'extérieur terne du mois de novembre. Il ne bouge pas, subjugué par sa seule vue. Il sort de sa torpeur lorsqu'elle disparaît quelques temps plus tard en tournant un coin de rue.

Non mais quel con il est ! Rester bêtement à la dévisager, il l'aura peut-être perdu de vue. Il se lance à sa poursuite, espérant la voir plus loin sur le trottoir lorsqu'il tournera le coin. Allez, s,il-vous-plaît, elle sera là, elle sera là.

Yessss ! Elle est là ! Plus loin, mais elle est là. Elle ne l'a pas vu. Tant mieux, il peut l'observer à son insu. Il la suit donc un moment à distance, admirant ses mouvements. Après un moment, il se dit qu'il ferait mieux de l'aborder. Il la suit depuis assez longtemps, et si elle se retourne et qu'elle le voit, ça aura l'air louche. Comment l'aborder ? Il n'en sait rien, puis une idée lui vient. Il inspire et...

- ...

Aucune mot ne sort. C'est pas vrai, il a le trac ! Si cet idiot qui a le trac n'était pas lui-même, il serait écroulé de rire. Il autant le trac que lorsqu'il était gamin. C'est navrant ! Pourquoi il a le trac avec elle ? Pourtant, il n'en était pas à sa première conquête, vraiment pas. Il la suit toujours, mais il n'arrive pas à se décider à l'aborder. Eh merde... quel con il fait... horriblement con...

Et la voilà qui disparaît dans l'une des luxueuse résidence.

- Eh merde ! T'as l'air fin, là, hein Kaitz... lance-t-il dans le vide.

Il fait les cent pas durant un long moment devant la façade de l'immeuble. Il cherche comment se rattraper sans avoir l'air trop con. Il finit par se décider à monter chez elle, sans trop savoir ce qu'il lui dira. Improvisation libre, ça lui a souvent sauvé la vie, alors pourquoi pas.

Il inspire profondément puis entre dans l'immeuble. Il repère du premier coup d'oeil les boîtes aux lettres et y cherche le renseignement voulu. « Miss Créon » Voilà, il l'avait retrouvé. Elle était un étage plus haut. Il monte l'escalier avec cette impression de déjà vu, ou plutôt avec l'idée lancinante que ce nom ne lui est pas étranger. Il y a un quelque chose de familier, mais il n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Peu importe, ça lui reviendra.

Il arrive devant la porte. Son coeur bat la chamade. Mince, un vrai gamin... il hésite un moment. Il a le trac, c'est fou... tant pis, il ne peut tout de même pas faire demi tour, ce serait trop bête. « toc toc toc »

Et voilà, c'est fait. Oh, non, il n'aurait pas dû. Ah, oui, non, c'est bien. Il s'appuie contre le cadre de la porte et fixe le sol, jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Là seulement, il lève les yeux et sourit.

Son thé fini, Aphrodite scrute la télévision et zappe... C'est bien pratique ces petits gadgets permettant de changer de chaine a distance. Mais malgré les grand nombre de chaines, la jeune femme ne trouve rien d'interressant. Autant éteindre... Ce qu'elle fit en se levant... Que faire maintenant... A oui mettre de la musique. Elle se dirige donc vers la chaine HIFI et cherche dans la pile de CD à côté. Ca y est elle a trouvé... Elle place le CD dans la chaine et une musique lancinante emplit la pièce... Une musique douce, romantique... Ce qui va bien avec ce genre de musique, c'est de la lumière tamisée... Qu'il en soit ainsi... La jeune femme frappe dans les mains et comme par magie les lumières se baissent créant ainsi une ambiance spéciale...

Aphrodite se met à danser légèrement au rythme de la musique... Mais il manque quelque chose... De l'enscent... Elle alla en allumer quelques brins et une senteur agréable se se dégagea. La jeune femme alla se reposer sur le canapé et soupira d'aise... elle aimait ce calme et cette ambiance... Elle se mit à penser à l'homme qu'elle avait rencontré au bar... Kaitz... Cela faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vu... mais il lui manquait... Kaitz et son sourire charmeur... Où était-il ? Que faisait-il ? Quand soudain...

"toc toc toc..."

Qui pouvait-il être ? Elle n'attendait personne... Kitty étant dans une autre pièce, La jeune femme se leva et alla ouvrir. Ne s'attendant pas à cette apparition, se croyant encore perdue dans ses pensées, elle mit un petit moment avant de réagir et de comprendre qu'il était là... devant elle... Kaitz... Ses yeux bleux... son sourire... Aphrodite bégaya un peu en l'invitant à entrer...

"Bon... bonjour... Kaitz... Tu... euh Vous... quelle surprise..."

Elle resta encore un moment à le regarder avant de revenir sur Terre... Qu'avait-elle ? Pourquoi restait-elle figée devant lui ? Mais qu'elle était bète... il fallait qu'elle le fasse entrer... Elle s'écarta de la porte et lui fit signe d'entrer...

"Donnez vous la peine d'entrer... Bienvenu dans ma modeste demeure..."

La jeune femme osait à peine lever les yeux vers lui, soncoeur battait anormalement vite... beaucoup trop vite... L'ambiance n'aidait pas à se calmer, mais elle était idéale pour la rencontre de ces deux êtres... Il fallait briser la glace... Mais que dire ?

"Voulez vous boire quelque chose ?" Quelle question bateau... mais elle n'avait trouvé rien d'autre...

Elle le regarda et lui fit un beau sourire... Il lui avait beaucoup manqué... mais il était là... devant elle... Et dès la première seconde, elle avait de nouveau succombé à son charme... Elle se détourna vers le bar pour aller chercher toute sorte de boissons... Elle revint avec un plateau remplit de bouteilles et de verres...

"Oh mais asseyez vous... Que prendrez vous ?"

"Mademoiselle... Que désirez vous pour diner ? Monsieur dinera ici également ?" L'elfe de maison était apparue dans l'encadrure de la porte. Aphrodite tourna le regard vers elle.

"Ce qui était prévu... Ou alors étonne moi..."

Elle se tourna alors vers Kaitz et lui demanda d'une voix un peu hésitante...

"Avez vous déjà diné ? Voudriez vous vous joindre à moi ?"

La porte s'ouvre et ils se dévisagent tous les deux, sans vraiment réagir. Il se rassure en se disant qu'elle a l'air d'avoir autant le trac que lui. Quoiqu'elle a le désavantage de la surprise... Kaitz reprend à peine une assurance potable. Suffit de ne pas faire de gaffe et tout ira bien. Elle le laisse entrer, il prend le temps de bien observer l'environnement de l'entrée. Modeste demeure ? Certaines parties du manoir Rocstone n'avaient rien à envier à cet appartement... et c'était un manoir. En bonne hôtesse, elle lui offre à boire, mais il n'a même pas le temps de répondre avant qu'elle ne disparaisse pour revenir les bras chargé d'un plateau plein de bouteilles.

- Quel service, blague-t-il maladroitement.

Ans trop s'en rendre compte, il enfouie ses mains dans ses poches de jeans, pour les ressortir aussitôt. C'est vraiment pas le moment de jouer les intimidés. L'elfe de maison apparaît, c'est vraiment un tourbillon d'activité dans cette maison. À moins que ce soit lui qui a trop le trac pour réagir convenablement. C'est lorsque Aphrodite l'invite à dîner qu'il réalise qu'il ne lui a rien apporté, ni fleurs, ni... rien... il aurait voulu se cacher suite à cette pensée. Il arrivait là, sans prévenir, il se faisait inviter à dîner et il n'avait rien à offrir. Il trouvera bien d'ici la fin de la soirée, improvisation libre, il devait se concentrer, mais pas trop.

- Je serais ravi de me joindre à vous... pour dîner...

Il sourit encore et remarque qu'elle tient toujours le plateau devant elle. Rapidement, il le lui retire et le pose sur une petite table.

- J'aurais volontiers accepté un verre, mais je vous ai déjà montré ce que ça donne... donc je crois qu'il serait plus sage que vous montre une autre facette de moi, sa phrase ponctuée d'un charmant sourire. Ça s'annonçait pas si mal, il réussissait à surmonter son trac, comme un grand... garçon... C'est vraiment joli chez vous... non, ça c'était nul... vous l'êtes aussi... eh merde. Ça empirait. Réagit Kaitz ! Ça urge... je... je suis ravi de m'être enfin décidé à venir... pour vous voir... je... j'ai été... enfin... non, j'ai pas d'excuses... j'ai trop tardé... Bon, c'était maladroit, mais ça avait le bon côté d'être franc. Et le voilà qui ne sait plus quoi dire... J'aurais dû te contacter... je suis désolé...

Il en baisse presque les yeux, mais ça ne dure qu'une fraction de seconde. Son regard bleu, nu peu sombre semble s'éclaircir un peu, probablement un changement dans la lumière ambiante... ambiance très feutré, presque... romantique. Savait-elle qu'il allait venir ? C'est peu probable, elle avait eu l'air étonné de le voir. Un autre sourire, de plus en plus assuré, mais gardant quand même un petit quelque chose de timide.

- Et je ne me suis toujours pas fait pardonner mon comportement de l'autre jour. J'ai bien l'intention de me racheter.

Il lui adresse une oeillade explicite, le regard brillant.

Kaitz est là... devant elle... Comment cela pouvait-il se faire ? Nan elle ne rêve pas... Elle a envie de se pincer pour être sûre qu'elle ne rêve pas... Celui à qui elle pensait juste avant, celui qui lui manquait tant depuis des semaines... il était là devant elle... Aphrodite devait être la plus heureuse des femmes en l'instant présent. Mais elle est si surprise qu'elle ne sait trop comment réagir...

Le plateau dans les mains, elle le regarde et voit qu'il est lui aussi est intimidé... Ca le rend chou et attirant encore plus... Il a perdu sa superbe qu'il avait au bar, mais ce côté enfant perdu la fait craquer... Pourquoi ne l'avait-elle pas rencontré plus tôt ? Où se cachait-il pendant ces années ? Mais mieux vaut tard que jamais comme on dit...

A sa proposition de diner avec elle, l'homme accepte à la plus grande joie de la maîtresse de maison. Il lui sourit en lui prenant le plateau des mains... Aphrodite a de plus en plus de mal à ne pas lui sauter au cou... Son sourire la fait fondre, son style décontracté, son jeans usé et de son blouson élimé qui lui vont extremement bien... Comment résister à ça ? Il refuse poliment le verre, mais le souvenir du bar est encore bien présent dans son esprit et elle rigole à cette évocation...

"Oui je crois qu'il est plus sage d'éviter... Mais j'ai des boissons sans alcool sinon..."

"C'est vraiment joli chez vous... vous l'êtes aussi..."

Ces compliment firent venir le rouge aux joues de'Aphrodite qui fit mine de replacer les coussins du canapé comme diversion. Il continua en bafouillant quelque peu, essayant de trouver une escuse... avant de reprendre de l'assurance et finir par "J'aurais dû te contacter... je suis désolé.."

Ah ses mots, Aphrodite releva vite les yeux vers lui et le fixa un petit moment... avant de répondre...

"Nan... ne sois pas désolé... Ce n'est rien... Et j'aurais moi aussi pu te contacter, sachant qui tu es... Mais... Enfin ... Je... Je suis déja heureuse que... Que tu sois venu me voir ce... ce soir..."

Aaaargl pourquoi a-t-elle dit ça ??? Il semblait encore un peu timide... Mais elle l'était encore bien plus que lui... Mais sa timidité fondait face au sourire de Kaitz...

Sa présence la troublait... Pourquoi avait-elle pensé à lui juste avant ? Pourquoi cette ambiance romantique ? Etait-ce la destiné qui les avaient fait se rencontrer une nouvelle fois ? Et dans cette ambiance féérique ?

Il veut se faire pardonner son comportement de l'autre jour? Mais il n'a rien à se faire pardonner... peut-être mis à part le morceau de chaise qui l'avait blessé... Mais cette soirée avait été une des meilleures qu'elle avait passé.

"Comment comptes-tu te racheter ? " répond-elle une pointe mystérieuse dans la voix...

Mais cela faisait un moment qu'ils étaient debout l'un face à l'autre... Pourquoi ne pas s'assoire? Aphrodite se rapproche de Kaitz et doucement lui prend la main. Elle se retourne sans rien dire et l'emmène vers le canapé blanc qui trône non loin d'eux... à côté de la cheminée ou ronfle un doux feu.

"Nous serons mieux assis tu ne trouve pas ?"

- Comment comptes-tu te racheter ?

La question prit Kaitz par surprise et dans son regard, ce fut flagrant. Cependant, la surprise ne reste pas longtemps. Son visage s'éclaire d'un de ses sublimes sourires. Il émet un léger rire, un peu timide.

- J'en sais rien encore, mais je trouverai.

Un court silence s'installe, mais ce silence n'a rien d'inquiétant, ni rien de lourd. Des silences aussi délicieux devraient être exploité beaucoup plus souvent. Ils étaient trop rare. Ces silences qui permettent d'admirer du regard, sans rien pour les détourner. Ces silences beaucoup trop courts, mais juste assez long pour attendre le prochain avec impatience.

Elle s'approche et lui prend la main. Durant un bref instant, il retient son souffle. Un contact inopiné, presque imprévu, elle se détourne, sans le lâcher et s'approche du canapé. Docile, Kaitz se laisse entraîner avec délectation, non sans en profiter pour baisser les yeux et se régaler des courbes de la dame sous la fine étoffe blanche. Une étoffe légère qui doit être plaisante à faire glisser.

- Nous serons mieux assis tu ne trouve pas ?

Elle se retourne et s'assoit, sans lâcher sa main. Lui, il lève rapidement les yeux des délicieuses courbes qu'il visualise à merveille. Kaitz s'assoit aussi. Le canapé est très confortable, trop peut-être. Enfin, le temps qui passe dira s'il le canapé fut trop confortable ou juste assez.

- Effectivement, c'est mieux. Ça fait des heures que je ne me suis pas assis. Depuis que j'ai quitté Poudlard en fait. J'ai fait le piquet devant la Gazette durant presque une heure.

Il cesse de parler. Il n'aurait peut-être pas dû dire qu'il l'avait attendu sans se montrer... quoique d'un autre côté, c'est ce qu'il avait fait, pourquoi le cacher ? Dans le pire des cas, elle se moquerait de lui et Kaitz n'avait pas peur des moqueries. Si elle se moquait, Kaitz avait assez de répartie pour en rajouter une couche sirupeuse et exagérer les faits. Kaitz aimait aussi se moquer de lui-même. Il dégageait une telle assurance en temps normal que les moqueries le touchait à peine.

- Eh oui, j'attendais que tu sortes et quand tu es sortie par la grande porte, j'ai été si ébahis que je suis resté planté là à te regarder t'éloigner. Quand je suis revenu à moi, tu n'étais plus là. Je t'ai chercher, mais tu avais disparu. Mais, j'ai eu de la chance, j'ai reconnu ton parfum parmi tous les autres et je l'ai suivi jusqu'ici. J'ai eu un mal de chien, c'est ce qui m'a prit autant de temps, en fait...

Bon, c'était pas exactement la vérité, mais cette version de la vérité était beaucoup plus jolie que celle où il l'avait suivi bêtement sans l'interpeller. Kaitz eut une pensée pour son père. Son père aussi avait toujours enjolivé la vérité. Il n'écrivait pas des romans pour rien. Kaitz avait peut-être hérité d'un peu du talent de son père.

- Si si, c'est comme ça, affirme-t-il avec assurance. Tu crois vraiment que j'inventerais un truc pareil si c'était pas vrai ? Voyons.

- Je n'aurais jamais pensé que tu m'aurais attendu comme ça... ça me touche... Mais... Moi aussi j'avais tellement envie de te voir... Tu... Tu m'as vraiment manqué...

Il lui avait manqué ? Vraiment ? Ça la touchait ? Oh. Elles avaient l'habitude de jouer les indépendantes, les presque indifférentes, surtout après une soirée aussi catastrophique que leur première soirée. Il avait beaucoup pensé à elle, curieux de savoir comment elle pouvait se comporter en d'autres circonstances qu'une soirée trop arrosée *dans son cas* qui s'était terminée de manière déplorable, même si au final, il ne la regrettait pas.

Une proximité si timide, mais en même temps si précipitée avait de quoi le mettre en émoi. Il était prêt à lui faire le grand jeu de la séduction Kaitzienne, mais tout se plaçait sans qu'il n'ait à faire le moindre effort. Ça venait naturellement, de manière si évidente que, de son point de vue de Don Juan, il aurait pu et peut-être du avoir un mouvement de recul et de revoir tout ça en perspective. Cependant, un signe qui ne le trompait pas le retint de s'échapper. Une décharge, une subtile, mais ô combien puissante décharge s'insinue dans tout son corps. Aphrodite agissait sur lui comme une nouveauté, quelque chose d'inconnu, un danger potentiel du à une incompréhension total de ce qui les animait tous les deux. Il devait le savoir, il devait en comprendre les causes et les effets.

La tête sur son épaule, elle lève les yeux vers lui. Qu'est-ce qui faisait poindre chez lui cette impression de danger ? Qu'avait-elle que si peu d'autres avaient ? Était-ce son regard ou son corps ? Était-ce ce mélange de timidité et d'affronts qui émanait de toute sa personne ? Il ne trouve pas la réponse immédiatement. Peut-être que ça prendrait plus de temps. Et prendre du temps pour découvrir ce que Aphrodite avait de si particulier ne le repoussait pas, au contraire. Ce serait une quête délicieuse et des plus plaisante, il n'en doutait aucunement.

Un autre silence où il ne dit rien, ne fait rien d'autre que de plonger l'azur de son regard dans les profondeurs terrestres de celui d'Aphrodite. « Allez, Kaitz arrête de jouer les effarouchés, ça ne te va vraiment pas » lui dicte sa conscience Don Juanienne. En effet, qu'avait-il à lambiner ainsi surtout quand elle était visiblement réceptive. Une étincelle dans l'azur, un sourire qui, dans une tout autre situation, aurait pu paraître carnassier, Kaitz reprend son assurance habituelle. Redevenu maître de lui-même, il connaissait la situation, sans connaître totalement Aphrodite. Mais ça ne lui faisait pas peur.

Sans lâcher la main de la belle, il la porte à ses lèvres et en parcours le dessus de son souffle brûlant. Il quitte le regard terrestre et pose le ciel sur les lèvres de la belle. Un ciel gourmand qui interpelle nécessairement le sens du goût à rassasier la vue. Le goût de détache de la douce main pour se délecter de la réalité d'un fantasme imaginé plusieurs semaines auparavant. Un frôlement d'abord, escorté d'un souffle brûlant, question d'attiser la flamme, puis le baiser en tant que tel. Celui qui coupe le souffle dans les premières secondes, celui qui réchauffe tout le corps. Comme une vague de fond qui submerge les deux êtres dans la même chaleur. Il n'y avait jamais rien de banal avec Kaitz. Tout prenait un aura d'exceptionnel et de féerique. Un contact tiède sur la peau d'Aphrodite, une main qui s'immisce sous l'étoffe légère et une pression pour qu'elle se rapproche encore un peu plus. Une avancée tiède sur un parcours brûlant, en quête de la douceur, pour y dénicher une peau des plus satinée. Langoureusement, sans se presser, profitant de tout ce qui lui appartient pour le moment, il rassasie son sens du toucher, du bout des doigts, des lèvres. La vue se contentant pour l'instant de ce qu'elle a accès, attendant avec une avide patience. Un éclat dans le regard de l'homme, comme un reflet de soleil dans le ciel d'un été radieux.



[HJ : Ouf... ]

Kaitz avait eu des tas de maîtresses. Très peu d'amoureuse, mais beaucoup de dames d'un soir. Mais maîtresses ou amoureuses, tout commençait de la même façon. Il avait le charme dans le sang et la drague dans le corps. Il respirait et transpirait la convoitise. Il connaissait les gestes par coeur, il savait quels mots dire à quel moment. Son seul souci était de choisir le bon moment et de décoder le consentement.

La mélodie chantée par Aphrodite était parfaite pour les amoureux, pleine d'espoir pour les amours éternels. La voix était chaude, douce, très juste. Harkaitz Rocstone aimait la beauté et cette voix était belle. Il l'écoute attentivement, sans la quitter du regard, les yeux brillants.

La chanson se termine comme elle a commencé, sur un baiser. Il y répond avec une avidité non feinte, lançant plus loin son exploration charnelle et visuelle. Le regard de braise réchauffant chaque parcelle de peau qu'il effleure du bout des doigts. Incontestablement, il prend plaisir à prendre son temps.

Il la sait déjà totalement sous son charme et probablement encline à ce qu'il pousse beaucoup plus loin sont exploration. Déjà il se fait plus insistant, plus précipité, s'il se trompe, il le saura assez tôt. Mais il n'as pas le temps se savoir si oui ou non, un mouvement attire son attention, bien malgré lui.

Son regard bleu se fixe sur la petite elfe de maison, qui a pourtant voulu être discrète. L'exploration cesse abruptement. Il hausse un sourcil et sourit à l'elfe.

- Oui ?
- Euh... je... le dîner est prêt... je... je suis désolée...

Kaitz, l'oeil allumé, jette un regard à Dite et sourit. « J'aime le début, j'adore les approches... je savoure l'attente... » pense-t-il. Il hoche la tête et s'incline, presque à regret, mais il est conciliant, pensant à ce que le « plus tard » lui réserve.

- Ce serait dommage de gâcher un repas.

Il se lève et regarde autour de lui. Il enfonce ses mains dans les poches de son jeans et voit la coquette collection de disque d'Aphrodite. Il la pointe.

- Je peux ?

Il se dirige vers les CD, les parcours du bout du doigt et arrête son choix sur l'un d'entre eux. En fin connaisseur, il change le CD. Visiblement, il n'est pas en terrain inconnu. Une musique agréablement jazzée se fait entendre. Il range le boîtier à sa place et se retourne, en souriant. Visiblement, il connaît la musique.

- Allons manger ?

Il lui tend la main, parfait gentleman.

A la façon dont Kaitz répond à son baiser, Aphrodite décèle qu'il semble avoir apprécié la chanson. Son avidité montrait qu'il semblait pressé d'aller plus loin... tout comme elle... Elle sentait son regard brulant sur elle, ses doigts effleurer sa peau, sensation grisante de frissons d'excitation et de langueur face à la douceur des gestes et le fait que Kaitz semblait prendre son temps.

**Argh cette lenteur est la plus divine des excitations et la plus infernale des attentes... ** pense la douce en elle-même tout en appréciant pleinement la douce progression des attentions de son compagnon.

Ses gestes se font alors plus insistants... Enfin il se décide... Aphrodite ferme les yeux un moment pour mieux apprécier puis les rouvre afin de pouvoir les plonger dans le regard de Kaitz. Sa main passe enfin la barrière de tissus que représente la chemise de Kaitz... Elle se pose sur sa peau. Comme elle le pensait, sa peau est douce et chaude... Tellement agréable à toucher... La soirée commençait vraiment à promettre d'être intéressante... Très intéressante même.

Brusquement, les moouvements de Kaitz s'arretent... Aphrodite le regarde essyant de comprendre... Elle voit enfin Kitty et comprend que le diner est servi. Argh, ca ne pouvait pas attendre un peu ? Quoi qu'il en soit il était temps d'y aller... Le sourire de Kaitz la rassure et elle le laisse se lever pour choisir un nouveau disque...

"Je peux ?"
"Fais comme chez toi ^^"

Fin connaisseur il a choisi un disque bien jazzy... Idéal... Il tend ensuite une main à Aphrodite qu'elle saisi immédiatement. Elle se leve et vient se blottir contre lui, profitant encore de la chaleur de son corps. Du coin de l'oeil elle vit la table... Magnifique... Les chandelles brulaient dans le chandelier... Romantique... magique...

Aphrodite se détacha à regrets de Kaitz et lui prit la main... Elle l'entraina vers la table...

"Quand penses-tu ?"

Elle plongea son regard dans le sien et laissa le temps s'écouler... Combien, elle ne le savait pas... Elle n'avait presque pas envie de diner... Le temps que prendrait ce diner serait le temps en moins qu'elle pourrait passer dans ses bras... Elle finit pas lui souffler dans l'oreille...

"Veux-tu vraiment aller dîner ? Moi je t'avouerais que je n'ai pas très faim en ce moment...

La table était superbe, l'elfe de Maison avait mit le paquet, visiblement. Il regarde la table, ne voulant pas trop prendre les devants, il n'était pas chez lui tout de même. Mais elle ne bouge pas. Un silence gêné s'installe, il lui jette quelques coups d'oeil, question de deviner ce qu'elle va décider. Elle finit par lui glisser quelques mots à l'oreille.

- Veux-tu vraiment aller dîner ? Moi je t'avouerais que je n'ai pas très faim en ce moment...

Il avait voulu jouer les gentlemen, garder un peu de son sang froid avec la ferme intention d'être sage le plus longtemps... mais elle venait tout juste de bousiller tous ses efforts. Tant pis ! Harkaitz Rocstone était du bois d'allumette. Par ces simples mots, elle venait de mettre le feu aux poudres et l'incendie serait inoubliable. Sourire en coin, regard enflammé, elle n'aura pas à répéter la proposition deux fois.

- Moi, je suis affamé. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas trop de dédaigner ce qu'elle a préparer.

La flamme kaitzienne enveloppe Aphrodite, avide de découvertes et de parcelles de peau à dévorer.

Il se réveille plus tard, il ne sait plus exactement, il s'en fout de toute façon. Contre lui est couchée Aphrodite. Il sent sa chaleur et des tas d'images lui reviennent en tête, venant chatouiller tous ses sens. Il a explorer chaque parcelle de sa peau avec avidité, comme il aime tant le faire, longuement, se réjouissant de ses moindres frissons.

Il entrouvre les yeux, les referme, puis les ouvre à nouveau. Il lui semble voir poindre le jour. Quelle heure peut-il bien être ? Il s'étire et jette un oeil à l'horloge.

- Merde, 4h... murmure-t-il.

Il laisse échapper un soupir de contrariété. Il n'est pas le genre d'amant à s'éclipser en pleine nuit, mais pas du tout. Il lui arrivait de quitter tôt le matin, mais jamais en pleine nuit. Même qu'il détestait devoir partir, à moins d'avoir beaucoup trop bu la veille, mais ce n'était pas le cas. Il n'a vraiment pas le choix... doit-il la réveiller ? Il hésite...

Il finit par se lever, faisant très attention pour ne pas réveiller Aphrodite. Il cherche dans l'aube naissante ses vêtements qu'il finit par silencieusement retrouver. Il s'habille, puis revient vers le lit. Elle n'a pas bougé. Il ne sait pas si elle dort ou non. Kaitz s'agenouille près du lit et le regarde dormir un moment, puis délicatement, il retire une longue mèche brune qui lui barre le front.

- Aphrodite ? demande-t-il doucement, en chuchotant presque.

Elle sera déçue, il le sait, et lui aussi l'est...

Dans ses reves, Aphrodite revoit les images, ressent l'excitation, le plaisir et les sensations qu'elle a senti avant de s'endormir. Elle sent également la chaleur de la peau de Kaitz... Pour une fois ses reves sont agréables, paisibles doux, passionnés... Il lui semble même entendre la voix de son prince dans son sommeil...

"Aphrodite ?"

Mais elle ne reve pas... C'est bien son aimé qui l'appelle. Doucement elle émerge de son sommeil, ouvre à peine les yeux, l'entraperçoit à coté du lit et referme les yeux... Réalisant ce qu'elle venait de voir, elle les ouvre à nouveau et regarde Kaitz... Pourquoi était-il habillé ? Que se passait-il ? Elle regarda l'horloge et vit qu'il était un peu plus de 4h... Un air d'incompréhension se lut dans ses yeux...

"Kaitz ? Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu es déja habillé ?" demanda-t-elle d'une voix endormie...

D'accord, ce sera moins facile qu'il ne l'avait prévu. Il n'aurait pas dû passer la nuit, il aurait dû quitter plutôt, pas trop tôt, mais pas si tard. Il se demande, en voyant son air s,il n'aurait pas mieux fait de partir sans bruit et de lui envoyer un hibou pour s'excuser... nan, c,était indigne de lui, ça. Nan, il préférait le dire de vive voix.

- Je dois partir.

Il aurait préféré rester, parce que choisir entre ce qu'il devait faire et ce qu'il avait envie de faire, le choix qu'il aurait fait n'était pas difficile à deviner. Mais il avait quelques responsabilités qui ne pouvaient pas être toujour remises à plus tard... il leur faisait le coup déjà assez souvent...

- Obligations professionnelles. Je dois être à Poudlard très tôt et il est déjà trop tard.

Il sourit, signifiant qu'il ne regrettait certainement pas d'être resté.

Encore à moitié endormie, Aphrodite plonge son regard doux dans celui de son amant à genoux près du lit. Il lui faut un petit moment pour remettre ses idées en place et se réveiller.

"Je dois partir."

Ces paroles Aphrodite les entend mais ne les comprend pas tout de suite. Comprenant un peu mieux, elle réalise vraiment la portée de ces paroles et d'un coup elle est parfaitement réveillée...

"Quoi ?"

"Obligations professionnelles. Je dois être à Poudlard très tôt et il est déjà trop tard."

C'est bien ce qu'elle redoutait... Il veut partir, là maintenant au milieu de la nuit... Son sourire la rassure un peu, mais elle ne veut pas qu'il parte.

"Reste... Je t'en prie..." lui dit-elle avec un petit regard tout triste

Elle le regarde un moment encore avec un air tout tristounet. Nan elle ne veut pas qu'il parte... Il faut qu'elle trouve un moyen de le retenir... Il est encore à genoux à côté du lit... Aphrodite s'assoit dans le lit, puis elle passe ses bras autours du cou de Kaitz, la tete dans le creux de son épaule. Le drap ne lui couvre plus que les jambes et elle frissone, pas de froid, mais d'être dans les bras de son amour...

"Ne t'en va pas... Reste avec moi... Ils peuvent bien se passer de toi... Je t'en prie... Ne laisse pas la solitude s'emparer de moi alors que la nuit n'a pas encore cédé sa place au jour."

Il s'en doutait bien, elle ne veut pas qu'il parte, c'est évident. Elle ne s'en cache pas non plus d'ailleurs, elle le lui dit directement. Il sourit et quand elle se lève, le regard bleu se perd, admiratif, sur la peau d'Aphrodite mise à nue. La douce peau prend une teinte délicieuse avec la lumière naissante du jour.

- Personne ne peut se passer de moi, lance-t-il, ironique et souriant.

Glissant ses doigts sur le drap, il va rapidement les faire courir sur la surface tiède et si douce de sa peau. Il resterait bien, mais il ne peut pas. Ses lèvres parcourent le creux de l'épaule de Dite et cherchent, le long de sa gorge, suivant le contour de sa mâchoire pour finalement venir goûter ses lèvres, avec avidité et un plaisir certain. Il l'attire vers lui, pour que leurs corps ne soient distants que par l'étoffe des vêtements de Kaitz. La douce chaleur d'Aphrodite apaise la flamme brûlante de l'homme. Mais pourtant, il se détache, bien décidé à partir tout de même.

- J'aimerais rester, vraiment, mais j'ai des... erf... responsabilités, dit-il en pensant que Muelle se foutrait bien de sa gueule en entendant ça.

D'ailleurs, que lui prononce ces mots en parlant de lui lui faisait étrange. Harkaitz n'avait jamais eu d'autres responsabilités que de se garder en vie lui-même et voilà que depuis un an, il avait des tas de jeunes sous sa responsabilités. C'était plus qu'étrange venant de lui. La moue qu'il affiche à cet instant est plus qu'explicite, il aurait préféré rester.

- Oui, ils peuvent se passer de moi, mais ils comptent sur moi... j'ai une année à boucler et c'est ce matin que je dois le faire. Ensuite, c'est les vacances d'été... si bien sûr, tu veux bien que je revienne quand j'en aurai terminé avec Poudlard.

Il hausse un sourcil, lui adressant son sourire le plus équivoque sur son idée du contenu des vacances d'été.

Aphrodite sent le regard d'Harkaitz sur elle et elle en profite... Elle aime bien l'aguicher, sentir son regard, sentir qu'elle lui plait, se sentir désirée...

"Personne ne peut se passer de moi"

'Tu as raison... Moi même je ne peux me passer de toi..." lui répond elle avec un sourire craquant.

Le contact de ses doigts la fait frissonner, frisson de doux plaisir qu'elle ressent dans tout son être. Ses lèvres douces et chaudes sur sa nuque, sa gorge... Humm... Que c'est doux... Le baiser qui suit la transporte dans le monde des rêves, dans lequel ce moment dure éternellement. L'étreinte est forte et douce, mais l'étoffe des vêtements de Kaitz sont de trop... Elle aimerait sentir la peau si chaude et Kaitz contre elle, profiter de sa douceur... Mais déja il s'éloigne... ARGL

"J'aimerais rester, vraiment, mais j'ai des... erf... responsabilités."

"Laisse tes responsabilités... Reste avec moi..."

La moue qu'il fait la fait un peu rire et la ravie, elle comprend qu'il voudrait rester...

"Oui, ils peuvent se passer de moi, mais ils comptent sur moi... j'ai une année à boucler et c'est ce matin que je dois le faire. Ensuite, c'est les vacances d'été... si bien sûr, tu veux bien que je revienne quand j'en aurai terminé avec Poudlard."

Il veut revenir... Waaaaa... Aphrodite sent son coeur battre très fort à l'idée de passer l'été avec lui. Elle lui fait son sourire le plus craquant et l'enlace tendrement. Elle plonge son regard dans l'azur de celui de Kaitz puis l'embrasse avec tendresse et passion... Elle lui dit alors dans un souffle..

"Bien sûr que je veux que tu reviennes... Et le plus souvent possible... Tout le temps même..."

Un nouveau baiser vient clore ses paroles... Elle l'atire vers elle, voulant sentir ses bras la serrer, sa chaleur, son coeur battre...

20 aout 83

Tiens toi un peu!

Dit pour la énième fois Lareless à Kaitz qu'elle tient a bras le corp. Son ami est dans un état pitoyable. Il a fallu qu'elle aille le chercher elle même, les autorités en présence lui ont signalé que, d'une obstination sans borne, il se relevait sans arrêt même à moitié mort.

Quand elle est arrivée, il tentait encore de se relever face à un adversaire pas mal incertain de s'il devait continuer ou non.

Elle avise l'étage d'Aphrodite, mais ne sait pas du tout quelle porte est la sienne. Lareless est épuisée, grognant sous l'effort de tenir le corp à moitié mort de Kaitz.

Elle lui donne un coup de coude sec qui arrache un gemissement de douleur à l'homme, mais lui redonne un semblant de lucidité.

C'est quoi sa porte? tu peux au moins me le dire s'il te reste assez de dents non?

Lorsqu'il sent le sol contre sa joue, il sait déjà qu'il sera incapable de se relever. Non pas qu'il n'en ait pas le désir, au contraire, mais parce qu'il sent à peine les coups qu'on lui porte encore, ce qui signifie qu'il doit être dans un état plus que lamentable. Il devrait avoir mal, horriblement mal, il le sait, mais ce n'est pas le cas. Il a plutôt l'impression de se retrouver compressé dans un endroit étrangement dense, sirupeux. Il devrait entendre les cris de la foule, il se souvient en avoir vu beaucoup dans les gradins, mais il n'entend qu'un horrible bourdonnement. La tête lui tourne, il essaie d'ouvrir les yeux, mais tout devient sombre et étrangement instable...



Lorsque ses sens reprennent vie, c'est sous l'effet d'une douleur cuisante au bras. Sortant soudainement de sa léthargie, il pousse un grognement de douleur, puis un râle pitoyable. Il a vaguement conscience d'avaler une de ces potions amère qu'il a déjà goûter de nombreuses fois, avant de sombrer à nouveau dans une inconscience bienfaitrice.



La douleur est trop tenace pour rester vautré dans ses endorphines. Il se réveille, cette fois. Il y a été encouragé, faut dire, par une voix qu'il connaît bien.

- Allez, réveille-toi, on s'en va.

Il grogne, autant pour la douleur que pour marquer sa contrariété. Elle répète plusieurs fois la consigne, puis ça vire rapidement en ordre directe. Il bouge avec difficulté, mais déjà les potions ingurgités à doses prédéterminés commencent à faire effet, ou du moins soigner les blessures internes.

- Qu'efst-fc'que tfu... tfu fffous ifci...
- C'que j'fais chaque fois.
- Nan, laiffsse-moi là...
- Qu'est-ce qui t'as prit ?
- T'fas le cfulot d'me poffser fc'te queffstion ?, lui dit-il d'un ton amer en la voyant à peine à travers son visage enflé.

Less a annulé le sortilège sur lui, il ne rayonne plus, mais elle n'a visiblement pas prit la chance de le changer. Il n'arrive pas à voir qu'elle air elle a, mais elle ne dit rien d'autre. Elle l'aide à se relever, jusqu'à ce qu'il arrive à tenir debout... pas sans die certes, mais il arrive à mettre un pied relativement devant l'autre. Il essaie de bouger le bras pour prendre ses clés, mais il n'y arrive pas, comme s'il était coincé. Il réalise qu'il a le bras en attelle... ça lui rappelle la douleur de tout à l'heure... ça devait être l'os qu'ils ont replacé. Il marmonne ce qui semble une flopée de jurons, sans force.

- Jf'ai mal... se plaint-il.



C'est une douleur cuisante aux côtes qui le réveille une fois de plus. Enfin, il était semi réveillé, puisqu'il savait que Less le menait quelque part. Il réagit è la question, un peu à retardement. Essayant de voir à travers ce qui en ce moment lui tient lieu de visage, il lui semble reconnaître les alentours, mais ce n'est pas du tout où il croyait aller. Lorsqu'il est sûr de l'endroit où il est, il a un mouvement de panique qui le déstabilise, Less aussi. Incapable de garder son équilibre, autant pas la douleur que par la confusion, il se retrouve encore une fois sur le sol, grognant pitoyablement sous le choc.

- T'es con, je serai plus capable de te relever maintenant. Allez, c'est quoi son numéro de porte. Kaitz ne répond pas, se contentant de respirer douloureusement. J'te jure que si tu ne le dis pas, j'vais frapper à toutes les portes jusqu'à ce que je tombe sur la bonne. Ils vont tous te voir.
- Dffoufze... articule-t-il avec peine en étirant assez le bras pour pointer la porte 12.

Less qui cogne à la porte résonne dans sa tête comme des milliers de tambours qui lui vrille les tympans et le cerveau. Il gémit lamentablement.

Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je l'ai battu à mort, qu'est ce que vous croyez... Dit Less, sarcastique à mort. Officiellement Il a un peu trop complimentés une jolie jeune femme prise et le copain a pas aimé.

Termine t elle en faisant un vague signe de la main. Lareless va de l'autre coté du corp de Kaitz.

Alors, vous êtes sa petite amie, c'est à vous d'en prendre soin à partir de maintenant. Je vous aide à le porter dans un lit ou sur le canapé, mais ca finit là.

Dit elle d'un ton aussi sec que le désert à forte consonnance italienne, signe qu'elle est plus qu'énervée

À moitié sur le côté, à moitié sur le dos, il veille à protéger son bras droit, celui qu'il estime cassé, puisqu'en attelle. Mais il n'en sait rien. Il a mal partout de toute façon.

Splendor Solis étant, à la base, un sortilège plutôt qu'un costume, une fois sans masque et le sortilège dissipé, il ne reste qu'un Kaitz en jeans... étonnamment doré. Déjà, d'énormes émathomes se forment un peu partout, dont un bleu virant au noir sur le flanc gauche. Des plaies dûes aux coups et des cloques dues aux brulures constellent la peau visible et le jeans aux teintes doré, déchiré par endroits, laisse voir des traces de sang, probablement des plaies en dessous ou des gouttes perdues, par lui ou l'adversaire. Des égratignures à ne plus être capable de les compter, sans compter ses lèvres fendues et son visage dans un piteux état. Si à ce stade on a pas encore vomi son déjeuner en tentant d'imaginer la douleur et qu'on pousse plus attentivement l'examen de sa personne, on pourra aussi retrouver, bien enfoncé sous la peau, des échardes impressionnantes et des bouts de verres tranchants, mais bon, à travers tout le reste, un peu plus un peu moins.

Il grogne en entendant Less débiter l'excuse la plus facile qu'il lui ai été donné d'entendre... mais aussi la plus probable doit-il concéder. Mais bon, le "officiellement" ayant été utilisé, il doit s'y plier, entente prétablie depuis des années par le trio.

Il voit la silhouette de dite, à travers le sang et l'enflure de ses yeux, et ne peut se retenir de grimacer quand elle le touche. Oh elle le touche à peine, mais tout son corps n'est plus que douleur et brûlure. Il trouve tout de même la lucidité et la force de poursuivre l'explication de Less.

- Il a proffffitffé du ffffffait qffffue jff'étffais compfffflétffffementff sssffaoul pffffour me tfffabffffasssffer... qffffuel sssffalaud... dit-il, empirant volontairement son cas.

Less lui jette un regard noir et lui pose une question en italien. La respiration haletante, il ne répond pas, se contentant de ricaner, pour brusquement grimacer de douleur et de porter sa main mobile à ses côtes.

- T'es vraiment un con, peste l'italienne en lui plantant un doigt dans les côtes à quelques reprises.

Kaitz émet un gémissement de douleur à chaque doigt enfoncé dans ses côtes et se tord pour échapper à la torture, accentuant de ce fait un peu plus la douleur générale. Sa respiration saccadé prouve hors de tout doute que ça fait horriblement mal.