[Animation] Il faut sauver le soldat Ira

Qui a dit que les vieux manoirs sinistres étaient toujours situés dans des endroits sinistres? Et bien en tout cas, il avait faux. La maison de monsieur Père Sayuri se trouvait dans un des quartier les plus protégés d'Holliwood. Et en plus, la maison possédait tout ce qu'il y avait de pointe dans la protection, magique ou moldue. Quoi de plus normal pour un homme qui en avait besoin? Car il fallait bien le préciser, Monsieur Sayuri n'avait pas acheté cette maison à Holliwood pour pouvoir rencontrer des stars, il savait parfaitement que c'était l'un des endroits les plus protégés au monde, en y rajoutant sa petite touche, elle serait inviolable, et il pourrait continuer à mener ses petites affaires, à garder son petit trésor. Depuis un moment déjà, il détenait sa fille et son "amoureux", partis en voyage. Hihi... Il fallait garder tout cela en sécurité et au calme, sinon le petit oiseau allait s'échapper une fois de plus. Les oiseaux n'était décidément jamais disciplinés, il fallait toujours les garder en cage. Et c'est ce qu'il faisait. Rien de moins, rien de plus, il exerçait son droit de paternité.

La maison se dressait au milieu d'un grand jardin, une sorte de mini-reproduction de la forêt vierge, avec des gardes moldus et sorciers qui la sillonaient sans cesse, en compagnie d'autres petites choses... D'ailleurs, les gardes moldus devaient sans cesse être soumis à l'imperium pour ne pas paniquer et au sort d'oubliette, pour oublier bien sûr... Cela n'avait pas arrangé leur QI mais qui s'en préocupait? C'était maintenant des soldats sans peur et sans crainte, incapable de contester un ordre. Quoi de mieux comme soldat? De l'extérieur, cette mini-forêt était invisible, protégée par des mur épais d'un mètre et haut de trois. Charmante décoration. Il y avait bien sûr des caméras et des infrarouge partout, ainsi que quelques petits sorts repousse curieux et qui prévenait le chef de maison si quelqu'un qui n'était pas sur la listre pénétrait dans l'enceinte. On pouvait comme ça l'accueillir à sa juste valeur.

Pour la maison en elle-même, on aurait dit un typic manoir irlandais vieux de plusieurs siècle. Parce qu'il faut bien le préciser, Papa Sayuri n'apprécie pas ces maisons tappe à l'oeil, il a donc refait faire toute la devanture pour qu'elle soit plus... Classique. Et pour une autre raison, mais shuu! Parce qu'en obtenant ses permis de travaux, ils ne s'était pas contenter de refaire la devanture, mais qui s'est préocupe? L'essentiel était là, une vieille maison irlandaise, au milieu d'une mini-forêt vierge, au coeur du quartier le plus protégé d'Holliwood, avec des amélioration à la point de la technologie moldue et de la magie sorcière. Que demander de mieux pour garder sa fille chérie avec soit? Surtout quand les interventions musclées des sorciers étaient déconseillées, avec toutes ces caméras braquées sur les stars du quartiers... Quel bazar cela pourrait faire!

La rentrée était enfin arrivée à Poudlard, et Iranoe n'était toujours pas revenue. Elle avait disparue depuis plusieurs mois et Miki n'avait toujours pas eu de nouvelles, ni elle ni personne d'ailleurs. Elle s'en inquiétait. Ira et elle n'avaient jamais été véritablement proches, mais elle ne pouvait supporter d'imaginer qu'il eût pu lui arriver les pires choses. Elle avait bien tenté de prendre des nouvelles auprès des gens qui la connaissaient, sans résultats. Eux-même s'inquiétaient de ne pas la voir revenir et avaient déjà essayé de partir à sa recherche, sans succès. Mais Mikomi n'était pas du genre à s'avouer vaincue.

Riku emprisonnée, Kaori dans le coma, Yuki prise par ses cours et Soa trop craintive, elle était la seule maraudeuse à pouvoir aller chercher Iranoe. Elle avait certes une école à charge mais la rentrée bien entamée elle pouvait laisser les rennes à Kaitz pour un temps. Elle aurait malgré tout aimé être accompagnée. Mais pour le moment, elle devait se renseigner pour avoir un début de piste. Elle savait qu'Ira n'était pas seule à avoir disparu. Avec elle, un ex-membre du ministère, Istari de Menessi. Elle ne connaissait pas grand chose de lui. Elle savait également que lui et Ira avaient disparu juste après l'explosion au Ministère. On les a d'abord cru morts mais leurs corps n'ayant pas été retrouvés, ils ont été portés disparus.

Qui pourrait bien avoir des renseignements à ce sujet ? Sans doute une personne qui aurait elle-même souffert de cette explosion, pas forcément physiquement, mais plutôt professionnellement. Elle ne savait pas où se trouvait Amy Shakespeare, mais en revanche il y avait quelqu'un qui pouvait l'aider, une amie qu'elle n'avait pas revue depuis longtemps et qui faisait partie de ce même Ministère. Et si elle ne pouvait pas non plus lui donner d'informations, elle pourrait au moins partir à la recherche d'Iranoe avec elle, du moins Miki l'espérait-elle.

La jeune directrice entreprit d'écrire un parchemin afin de l'envoyer par hibou à son amie. Elle chercha les mots pour la convaincre. Si elle refusait ou ne répondait pas, Miki serait dans l'obligation de partir seule à la recherche d'Iranoe, à moins de trouver quelqu'un d'autre pour l'aider, ce dont elle doutait.

Ma chère Akané,

Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de tes nouvelles. Non contente de t'en demander, je t'écris également dans l'espoir d'obtenir de l'aide de ta part. En effet, je sais que tu travaillais au Ministère au moment de l'explosion qui a eu lieu il y a quelques mois. Te souviens-tu d'Iranoe Sayuri, membre du Magenmagot, et d'Istari de Menessi, qui travaillait au DACOM ? Ils se trouve qu'ils ont disparu juste après cette explosion. Iranoe est une amie à moi et je suis à sa recherche. Si tu as des renseignements au sujet de ces deux personnes, merci de me les communiquer. Tu peux même faire mieux et venir avec moi les chercher. Cela nous permettrait de nous revoir et d'avoir une quête en commun.

En attendant ta réponse et avec toute mon affection,

Mikomi Tenshi.

[HJ: en espérant qu'Agathe ait le temps de répondre, sinon je partirai en quête sans elle

]

-Seiken Densetsu- Reclusium

Quelqu'un venait de briser le silence pesant qui régnait en ces lieux sombres, dans un souffle étouffé. On pu distinguer un faible halo bleu éclairer le couloir sombre suivit du cliquetis métallique d’une porte qui se referme dans un bruit sourd, puis plus rien… le silence. La silhouette d’une jeune femme élancée se dessina dans l’embouchure du long couloir faiblement éclairé de torches. Vêtue d’une robe de velours noire se confondant avec l’obscurité ambiante, elle serrait contre elle un vieux manuscrit, abîmé par le temps… On pouvait à présent entendre l’interminable écho que produisait chacun des pas de la jeune femme. Alors qu’elle arrivait au bout du couloir, pour retrouver l’atmosphère réconfortante de son bureau, Akané poussa un soupir en retirant la capuche lui tombant sur le visage d’un geste las avant de se laisser tomber dans un large fauteuil.

Une ombre passa dans ses prunelles claires, alors qu’elle fixait un récipient, posé devant elle. Elle resta ainsi, comme envoûtée par ce qui se reflétait à l’intérieur durant un moment qui parut durer une éternité avant d’être extirpée de sa méditation par un bruissement d’ailes. Elle se redressa vivement, comme tirée d’un songe, scrutant autour d’elle. Une chouette des neiges au plumage immaculé se posa sur un perchoir installé au fond de la pièce circulaire, poussant un hululement affectueux. Un faible sourire se dessina sur les lèvres blanches de la jeune femme alors qu’elle s’approchait de l’animal aux yeux d’ambre pour retirer ce qui se trouvait attaché à sa patte. Akané passa ses doigts fins dans le plumage de la chouette en dépliant soigneusement le morceau de parchemin. Celui-ci était de couleur verte et portait le blason de l’école de sorcellerie qu’elle connaissait si bien… Au bas du parchemin se trouvait une signature qu’elle ne tarda pas à reconnaître.

« Miki »

Le sourire d’Akané s’accentua alors qu’elle parcourait les quelques lignes maladroites que contenait le morceau de parchemin. Elle jeta le parchemin dans l’âtre. La jeune femme s’appuya quelques instants sur son bureau en fixant les flammes consumant lentement le morceau de parchemin. Elle jeta un regard évasif derrière elle, ou se trouvaient de vielles photos de ses années à Poudlard. Elle s’arrêta sur une photo représentant les élèves ayant passé leurs aspic la même année qu’elle. Akané s’approcha de l’image mouvante imprégnée de souvenirs. Des élèves jetaient en l’air les écharpes aux couleurs de leur maison, d’autres s’étreignaient dans une promesse de ne pas se quitter ici… Elle reconnaissait chacun des élèves présents sur cette photo, pourtant elle n’avait plus de contact avec aucun d’eux. Les yeux de la jeune femme s’arrêtèrent sur sa propre image. Antigone se trouvait A sa droite, Mikomi se trouvait Assise derrière arborant la même expression impassible et froide qu’elle.

-Seiken Densetsu- Miki…

Oui, elle se souvenait de Miki, combien de temps cela faisait-il qu’elles ne s’étaient pas vues ? Akané c’était ancré dans une voie silencieuse, une voie solitaire. Elle saisit d’une longue plume noire qu’elle trempa dans l’ancre sombre d’un geste vif avant de noircir de quelques mots un parchemin de la même couleur ambre que les yeux de sa chouette. Si celui-ci était intercepté ?

« Retrouve-moi ce soir dans la foret interdite, À l’endroit habituel…

~Seiken Densetsu»

Akané lia le parchemin à la patte de sa chouette avec le même ruban noir, toujours…

-Seiken Densetsu- Va Ukyo

Chuchota-t-elle a l’animal qui prit son envol, disparaissant rapidement à l’horizon. La jeune femme s’approcha du récipient posé sur le bureau, pointant l’extrémité de sa baguette contre sa tempe droite. Elle écarta sa baguette, au bout de laquelle pendait un fil argenté qui tomba dans le récipient. On pouvait voir se refléter dans le liquide translucide « Mikomi Tenshi »

La réponse ne mit pas longtemps à parvenir à Mikomi. Celle-ci s'empara du morceau de parchemin accroché à la patte de la chouette et le déroula fébrilement. Akané lui avait répondu. Sur le parchemin, une seule et unique phrase, et une signature. Miki reconnaissait bien là le style d'Akané. Sobre et précis à la fois. Akané n'était pas une grande bavarde, tout du moins elle ne parlait pas pour ne rien dire. La jeune directrice froissa le message entre ses mains et considéra la chouette. Elle lui donna quelques graines puis la pria de retourner auprès de sa maîtresse. Elle la regarda s'envoler.

Elle consulta sa pendule. Il était encore trop tôt, mais elle bouillait d'impatience de retrouver son amie. Elle se rendit dans son appartement pour se changer. Il fallait qu'elle soit discrète. Elle se rendrait certainement là-bas changée en chatte, sans toutefois révéler cette forme à Akané. Elle lui faisait confiance, mais elle ne pouvait trahir la promesse qu'elle avait faite aux autres maraudeuses. Il faudrait sans doute qu'elles en rediscutent.

Le soir venue, la jeune femme se tint prête à partir. Elle se glissa hors de son appartement et se changea en chatte. Elle n'avait pas besoin de se cacher, tout le monde pensait qu'elle était le familier de la directrice. Elle trottina à travers les couloirs, descendant les escaliers petit à petit. Des élèves étaient encore debout, de même que certains professeurs qui discutaient entre eux. Des filles de Poufsouffle voulurent la caresser. Elle cracha et s'éclipsa rapidement. Arrivée dehors, elle huma l'air de la nuit, son parfum préféré.

L'endroit habituel... Quand elles étaient élèves à Poudlard, Akané et elle, ainsi que d'autres de leurs amies, Kaori, Riku et Antigone entre autres, allaient souvent faire des virées dans la forêt interdite le soir venu. Elles ne s'étaient jamais fait prendre. Quand elles ne s'y rendaient pas ensemble, elles se donnaient toujours rendez-vous au même endroit.

Quelques mètres avant le lieu de rendez-vous, Miki reprit son apparence humaine. Vêtue d'une longue cape noire surmontée d'une capuche, elle s'approche lentement de l'endroit sus-cité dans l'espoir d'apercevoir son amie. Elle se demandait si cette dernière aurait des informations importantes à lui révéler, et si elle comptait venir avec elle. mais peu importe ce qu'elle dirait, la jeune directrice ne repartirait pas déçue car elle aurait revu son amie d'enfance. Elle espérait par la suite avoir de nouvelles occasions. D'autant qu'il lui semblait qu'elle n'avait plus beaucoup d'occasion de s'amuser et de se confier à des amis ces derniers temps.

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