Sous la Lune de Bratislava [PV Ishitzu]

C'était un nuit froide et inquiétante , à l'obscurité enveloppante. Une de ces nuits où l'on ne sort que très rarement. Une légère brume recouvrait le sol de pierre luisant du quartier pauvre de la capitale slovaque qui dormait profondement d'un sommeil forcé et inquiet. Le silence de mort qui avait envahit les lieux n'était troublé que par le sifflement du vent froid de l'est. Mais cet apparent calme précaire fut bientôt troublé par un craquement sonore pendant lequel 2 silhouette émergèrent des ténèbres. L'une d'elles retira son capuchon et révela son visage pâle à la lumière de la pleine lune. Ses yeux cernés et injectés de sang promenèrent leur regard accusateur sur la rue étroite qui se découvrait devant eux avant de se retourner vers celui ou celle qui l'accompagnait. Toujours sans mot dire il promena son regard sur l'autre , visiblement en attente d'instructions , se remémorant brièvement les évenements qui avaient précedés cette petite escapade nocturne...
Le chef des aurors était assis dans son épais fauteuil en cuir , ses pieds sur son couteux bureau en noix de cérisier. Tout allait bien , la journée s'annonçait paisible , une journée de plus à donner des ordres à ses larbins en attendant qu'un haut gradé leur donne des directives. Oui , c'était ça... Et comme pour répondre à cette pensée , cette chèèèère et tendre ministre était venue lui rendre une "petite visite"...
Mais cette petite incursion dans sa mémoire fut bientôt interrompue par la voix de cette même ministre qui le ramena à la réalité.

Il était temps pour Ishitzu de prendre des plus grosses initiatives. Il fallait se faire à l’évidence, Mustang n’était plus, et Oxenford n’allait sans doute pas lui faire de fleurs… Elle devait donc reprendre le contrôle des opérations… Et pour ça elle devait chercher par elle-même les infos des talismans… ne pouvant pas avoir de rapport fréquents avec l’Ordre, il lui serait difficile d’obtenir les infos récoltées par ces derniers…

Elle avait donc l’intention de partir à l’aventure toute seule… enfin, presque. Elle avait fait appel ce matin-même à son chef du bureau des Aurors. Même si elle n’avait pas une confiance absolue en Alared, elle devait se rendre à l’évidence : c’était le plus puissant Auror du service libre, et il ne lui fallait pas un sorcier ou une sorcière de pacotille pour cette mission, sachant qu’elle pourrait bien être déterminante pour la suite des évènements et l’avenir de l’Angleterre, voire du monde. Dey Dust s’imposait donc comme l’homme indispensable à cette mission.

Parlons en d’ailleurs de cette mission. L’Est de l’Europe a toujours été réputé pour abriter bon nombre de formes de magie noire. Avant d’apprendre que les talismans existaient, Ishitzu avait simplement pensé que, la puissance des forces civiles étant moins fortes que dans les Pays de l’Ouest, les mages noirs et créatures nuisibles s’y étaient réfugiés. Mais maintenant, elle doutait… Et si un des talismans leur procuraient la force qu’ils avaient actuellement ? A vrai dire, elle n’en savait rien, mais il fallait bien commencer quelque part… Ils décidèrent de commencer par la Slovaquie… Pourquoi ? Aléatoirement. Ils auraient tout aussi bien pu commencer par la République Tchèque…

C’est donc emmitouflés dans des lourdes capes de voyages que nos deux comparses transplanèrent en direction de ce pays de l’Orient. Ils ne savaient pas trop ce qui les attendait – ils ne savaient pas du tout, en réalité – mais espéraient – Ishitzu en particulier, puisqu’elle avait juste dit qu’elle « avait des choses à faire personnelles » en Bulgarie et qu’Alared n’en savait rien – trouver quelque chose d’intéressant.

Dans un « Crac » sonore, ils déposèrent les pieds sur les pavés mouillés de la nuit froide de Bratislava. Le silence mortuaire qui régnait en ces lieux était inquiétant. Les seules lumières provenaient des étoiles et de la lune – en croissant en cette occasion – qui brillaient dans les cieux. Les volets étaient fermés, les portes aussi, les animaux étaient rentrés, et chaque habitant dormait. On s’aurait cru dans une ville déserte : la présence humaine était intense et nulle à la fois… Une sensation étrange qui donnait des frissons. Un vrai décor de film d’horreur.

Alared avait déjà ôté son capuchon, mais Ishitzu n’en fit rien. Elle avait eu vent d’un étrange grotte, plus au nord de la ville, qui serait, selon les habitants, magique. Le chef des Aurors semblait perdu dans ses pensées, et il fallut qu’Ishitzu prenne la parole pour ramener son esprit dans son enveloppe charnelle.

- On va remonter la rue pour arriver aux frontières de la ville. La grotte ne devrait plus se trouver loin arrivée là-bas. Vous êtes prêt ?

Dust faillit sursauter quand sa supérieur le sortit de ses songes , il se retourna vers elle et planta son regard accusateur dans la direction où devaient se trouver les yeux de son interlocutrice... Il ne l'aimait pas vraiment et se méfiait d'elle... Celle-ci était beaucoup trop mystérieuse à son goût , il était évident qu'elle en savait beaucoup mais refusait de laisser sortir un son à ce sujet. Et ça , ça le faisait chier. Il n'aimait pas être mis à l'écart , encore moins quand il sentait qu'on essayait de le manipuler à des fins bien obscures. Alared Dey soupira bruyament et examina soigneusement l'endroit , comme pour être sûr qu'il ne recevrait aucun cadeau dont il ne voulait pas... Il fixa encore l'obscur capuchon de madame... oula que dit-il ? Mademoiselle Eloredia ! Alared ricana intérieurement à cette pensée. Il imagina bien celle là lui taper une crise au fait qu'il ne l'avait pas nommé comme elle l'aurait voulu. Alared soupira de nouveau , cette fois c'était bon il était un peu moins tendu. Ils pourraient alors commencer...

"Je suis prêt , allons y."

Dust jugea qu'il était inutile de rappeler une quelconque prudence. Cette...femme ? était assez experimenté pour faire attention à l'endroit où elle mettait les pieds. Et puis , lui aussi devait être un minimum prudent et écarter toutes ces pensées qui le distrayaient de ses objectifs... A savoir , surveiller Ishitzu Eloredia pour peut être voir ce qu'elle avait derrière la tête ? Mais aussi receuillir un maximum d'informations sur cette histoire car il fallait avouer que cette histoire pouvait se montrer un minimum intéressante.
Alared écarta de nouveau ses pensées et se vida la tête. D'un pas assuré il s'avança dans la rue inhospitalière , sa supérieure à ses côtés. Il ne fallait sous aucun prétexte lui tourner le dos , Dieu sait ce dont elle était capable , ainsi Alared redoubla de prudence et garda constament un oeil sur elle , tout en faisant très attention à l'endroit dans lequel ils progressaient... A mesure qu'il avancaient les maisons hautes et rapprochés s'effaçaient pour laisser la place à un décor plus dégagé , moins propice à l'embuscade. L'endroit était toujours aussi dégueulasse mais invitait moins à la claustrophobie. Tout était...
Alared tira instinctivement la baguette de sa cape quand il vit une forme bouger dans les ombres...

- Je suis prêt, allons-y.

Elle adressa un léger signe de tête en direction du chef des Aurors. Ils avancèrent ainsi en direction de la lisière de la ville, là où la vue donnait sur d’immenses étendues habituellement vertes. Enfin, là en l’occurrence elles étaient bleues, mais c’était dû à la nuit et les ombres qui envahissaient les alentours.
Il devait être aux alentours de 2H, heure locale, quand Ishitzu et Alared parvinrent à atteindre le bout de la rue sombre et inquiétante. De par sa légilimencie, elle ressentait un certain trouble dans l’esprit de son compagnon, mais elle ne voulait pas savoir d’où venait ce trouble : après tout, ça lui était égal.

Soudain, dans les ténèbres, une ombre se dessina. Instinctivement, Ishitzu sortit sa baguette, en même temps que le chef des Aurors qui, lui aussi, avait eu ce réflexe. La silhouette resta immobile, semblant fixer l’endroit où ils étaient. Puis, le bras se leva, et ils entendirent un murmure affreux au loin. Et d’un coup, un éclair vert se dirigea vers eux. D’un bond, ils s’écartèrent, Ishitzu tomba dans des buissons touffus.

- Alared, vous allez bien ?

Elle n’avait pas vu si Alared avait pu esquiver l’éclair de la mort à temps. Mais il avait, heureusement, pu s’écarter à temps. Ils se tournèrent vers l’endroit où l’ombre, et c’est avec effroi qu’ils remarquèrent que plus personne n’était là. Ishitzu remit sa capuche qui était tombée dans son saut, et s’adressa à son chef des Aurors.

- Il faudra être très, très prudent…

Et, d’un pas lent, ils descendirent la colline, vers l’endroit où l’homme était, baguette à la main, prêt à se protéger à tout instant.

Tout avait été si rapide... Il ne s'en était fallu de peu pour qu'il y passe lui aussi... Il était souvent passer près de la mort mais il avait toujours pu riposter , alors que cette fois il n'avait rien fait... Quelle honte hein ? Le chef auror se releva péniblement , il avait juste bondit à temps et le souffle l'avait envoyer valdinguer à quelques mètres de là. Alared se passa la main dans les cheveux pour écarter les mèches grassses qui lui tombaient sur les yeux , il remit à son tour sa capuche et laisa échapper , une carte invective.

"hmpf fait chier..."

Alared tenait toujours fermement sa baguette et la pointa devant lui , se tenant prêt à un second assaut , mais le agresseur s'était semble-t-il enfuit un peu plus loin. Bah , ca ne changerait rien au fait qu'il allait payer. Dust ne répondit à sa supérieur que par quelques petits grognements. Elle parlait inutilement celle là... Alared aurait bien voulu la garder mais la situation exigeait son entière attention. Un meurtre allait bientôt être commis , et le chef auror en sera l'auteur. Amen ! La messe était dite ! Il accelera le pas , et arriva finalement en bas de la pente , sa supérieur sur les talons. Leur agresseur les attendait là , baguette à la main , le bras tombant le long du corps. Dust s'arrêta devant lui et pointa la sienne vers ce qui devait être le visage de leur ennemi , un sourire pervers se dessinant sur la bouche démente de l'auror.

- hmpf fait chier...

Bon, bah ça à l’air d’aller…
Ils dévalèrent la colline, baguette brandie, jusqu’à l’endroit où leur assaillant était précédemment… et il n’était pas très loin, juste caché par les arbres… Apparemment, il avait œuvré pour nous amenés ici. Et elle espérait qu’Alared l’aurait senti…
Baguette en avant, il pointait Alared et Ishitzu d’un air menaçant. Elle vit son chef des Aurors affichait un sourire dément, alors que des bruits vinrent alerter la ministre : des branches craquèrent tout autour d’eux, et vite, on les encercla…

Ishitzu ne savait pas vraiment comment tous ces hommes avaient appris la présence des deux compagnons d’aventure en Slovaquie. Elle les fusilla du regard et un homme, celui qui les avait attaqués, parla.

- Mr Dey Dust, Miss Eloredia… Bienvenue dans ce qui sera votre tombeau…

Les baguettes se tournèrent toutes vers eux… ils devaient être six ou sept… Ishitzu sourit…

- Je ne crois pas, non… Stupéfix ! Alared, suivez moi !

Elle avait stupéfixié un homme un peu plus isolé que les autres. Ils en profitèrent pour s’engouffrer dans l’ouverture que ça donnait et coururent à toutes jambes vers la forêt, pour s’attaquer aux hommes sans être pris d’assaut… Ils sentirent les éclairs verts frôlaient leurs visages, mais aucun ne les toucha.

Sujet: Re: Sous la Lune de Bratislava [PV Ishitzu] Dim 9 Mar 2008 - 2:54

Alared baissa lentement sa baguette quand les "ennemis" les encerclèrent comme un seul homme. La situation était mal engagé , très mal engagé... Et ces salauds semblaient surexcité , un faux mouvement et il était foudroyé... C'était le genre de situation où il aurait bien crier merde , mais là il était un tantinet trop stessé.... C'est dingue comme l'état d'esprit d'un individu pouvait changer en quelques secondes.... Alors que ces enfoirés les encerclait le visage d'Alared était passé par un drôle de coktail : perplexité , consternation , venimosité et il ne garantissait pas l'ordre des trois. Enfin bref , il soudainement tiré son stress par la voix de sa supérieur qui venait d'hurler. L'auror chef aurait bien répondu par un "koaa?!" mais elle ne lui en laissa pas le temps. IL courut alors , le dos courbé , regardant à peine là où il allait , il finit par sortir du cercle improvisé et courut en zigzaguant , les sortilèges de mort , de douleurs et d'autres joyeusetés lui passants à proximité de la tête , des bras des jambes et de tous les autres membres de son corps d'humain. Pendant un moment il crut avoir perdue Ishitzu , mais il finit par la retrouver très vite , celle ci fiilait comme une gazelle.... les maléfices se firent de plus en plus rare , jusqu'à s'arrêter totalement , il continuèrent à courir pendant quelques minutes et s'arrêtèrent finalement , s'accordant quelques secondes de repos...

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