Mystére et questions ( PV Evangeline- Artémis- Uriana)

Finalement, elle n'avait pas réussit à se pousser en douce. Détail très contrariant, pense-t-elle. Assise sur une chaise, les bras croisés, les pieds ballants dans le vide parce qu'elle ne touche pas le sol, Uriana essaie de ne pas bouger... et ne pas trop dévisager Evangéline. Ce n'est pas poli de dévisager les gens. Elle adresse tout de même un sourire lorsqu'elle sent le regard de la septième année posée sur elle. Un sourire timide qui la fait légèrement rougir.

Elle avait faim et elle était encore tachée du sang d'Evangéline, mais elle ne dit rien de son malaise. Bien qu'elle soit consciente, l'infirmier n'en avait certainement pas terminé avec elle... et visiblement, il n'avait pas encore eu la bonne idée de virer Uriana.. à son grand dam... Evangéline avait le teint terriblemnt pâle... Uriana aussi, mais pas la même pâleur. Chez Uriana, c'était une paleur habituelle, légèremtn rosée, tandis que la pâleur d'Evangéline était malsaine... un brin verdâtre... elle jette un regard circulaire dans la pièce et avise une boîte, visiblement de chocolat. Tout le monde sait que le chocolat est l'aliment le plus réconfortant que l'on connaisse. Et que la boîte était nécessairement destinée à cet usage.

Elle se lève discrètement, et s'approche de la boîte. Sn estomac lui rappelle qu'elle n'a pas mangé depuis le midi et qu'elle doit y remédier au plus vite. Désignant la boîte d'un doigt éffilé, elle questionne l'infirmier.

- Puis-je en donner un à Evangéline ? Elle doit avoir faim... après un tel effort... enfin.. jcrois...

Son regard vert guette la réaction de l'infirmier, mais pas directement. Elle regarde rarment quelqu'un dans les yeux... à son âge, ce n'est pas poli de fixer les adultes...

[hj : Désolé, j'ai des petits problèmes avec mes parents...]

Après être arrivé à l'infirmerie en prenant le chemin le plus direct qu'Artemis connaissait, il poussa la porte et déposa délicatement Evangeline sur un des lits de l'infirmerie toujours grâce au Wingardium Leviosa. A ce moment, il en déduisit qu'elle était consciente mais peut-être pas encore assez forte pour répondre aux questions qui se bousculaient dans la tête d'Artemis. Il se résigna à lui poser des questions car c'était sûrement le cas et se contenta de la regarder bouger sur le lit. Il avait l'impression qu'elle était contente d'avoir de la compagnie même si elle ne connaisait ni Artemis ni celle qui l'avait accompagnée. Cette dernière avait l'air d'être mal à l'aise car elle était d'une grande pâleur maintenant qu'il la voyait clairement mais il avait lui aussi des questions à lui poser avant de la renvoyer dans sa salle commune. Mais avant de la questionner, elle le devança en allant vers le bureau d'Artemis et montra la boîte de chocolat de chez Honeydukes et elle lui demanda timidement si elle pouvait lui en donner car elle devait avoir faim. Il lui envoya un sourire avant de lui dire :

- Bien sûr que tu peux !

Pendant que la Poufsouffle inconnue revenait vers Artemis et le lit d'Evangeline, cette dernière se releva difficilement et déplaça très lentement les oreillers pour qu'elle puisse prendre appui. Il ne l'en empêcha pas : il fallait qu'elle bouge un peu sinon elle risquerait d'attraper des courbatures. Il se regarda et vit que ses vêtements étaient maculés du sang d'Evangeline et elle-même était couverte de sang. Il murmura plus pour lui-même que pour celles qui étaient présentes :

- Eh bien, eh bien... Heureusement que j'ai des robes et des vêtements de rechange...

[hj : Re-désolé pour le RP médiocre... ]

( c'est pas grave du tout )

Evangeline avait la tête qui tournait, elle fut contente de voire la jeune fille allé chercher une boite de délicieux chocolat. C'était une très bonne idée, elle avait besoin de reprendre un peu de force.
Evangeline tâtonna ses vêtements et trouva sa baguette magique, elle la pointa sur elle et murmura...

Tergeo

Le sang séché disparu et elle regarda la jeune fille et l'infirmier comme pour leur proposer d'en faire de même pour eux, même si elle se doutait qu'Artémis devait très certainement très cette formule.

Evangeline tourna la tête et regarda par la fenêtre, la nuit avait pris place autour de château et elle n'avait pas la moindre idée de l'heure qu'il pouvait être. Elle supposa qu’il devait être assez tard, en vue du peu de monde qu’ils avaient croisé sur le chemin des sous sols à l’infirmerie. Ils étaient tout trois très fatigué et n’avaient guère bonne mine, ce qui paraissait logique après une telle épreuve.
Elle s’éclairci la gorge et parla d'une voix sereine.

Je voulais avant tout vous remercier tout les deux de m'avoir sauvée... je ne serais plus la sans vous...

Elle baissa les yeux, cette expérience venait de lui faire réaliser que si elle venait à mourir personne ne la regretterait et peut être même qu'elle serait directement oubliée de cette terre. Elle savait bien que personne ne l'aimait, elle n'avait pas d’amis, pas de famille...

Elle ne tenait pas grandement a la vie, mais elle n'avait pas envie de mourir elle était certaine au fond d'elle qu'elle avait encore des choses a vivre et a accomplir et surtout elle ne voulait pas mourir aussi seule...Elle releva le visage et repris d'une voie toute aussi calme.

Je pense que vous le savez mais je m'appelle Evangeline Sawyer je suis a Poufsouffle et j'ai 18 ans. Je suppose que vous devez avoir des questions a me poser et j'y répondrai...

Elle se tourna vers la jeune fille.

Il me semble t'avoir déjà aperçue, tu es à Poufsouffle non? Je connais le nom d'un de mes sauveurs mais toi comment t'appelle tu?

N'osant en prendre un pour elle même, elle tend la boite à Evangéline, puis la pose sur la petite table près du lit. Elle retourne s'assoir sur la chaise qu'elle occupait quelques secondes plus tôt et se referme encore une fois dans son mutisme. Cependant, son regard trop vert parcourt la pièce, passant plusieurs fois de l'infirmier à la patiente. Elle ne bouge pas quand Evangéline les remercie, elle ne fait que baiser les yeux sur ses genoux. Elle ne bouge pas non plus lorsque Evangéline fait diparaître le sang sur sa robe. Cependant, elle a un mouvement de recul et relève les yeux lorsque la jeune femme lui demande son nom. Encore une fois, elle voudrait éviter la question, mais bon... les deux personnes plus agées la dévisagent tous ls deux, puis ils savent qu'elle est à Poufsouffle... ne pas le dire ça ne ferait que retarder le tout inutilement.

- Sitachenko... Uriana X. Sitachenko... je ne vous ai pas sauvé, j'ai assisté monsieur Fowl... c'est tout... je savais un peu quoi faire... rien de plus...

Elle reporte ses yeux sur ses genoux et torture un pan de sa robe de sorcier avec ses doigts. Elle espère de tout coeur que ça ne sera pas révélé à toute l'école. Pas de récompenses, pas de remerciemment, elle ne veut même pas de sourires. Elle veut tout simplment poursuivre son année, sans rien de plus, rien de moins. Que tout revienne à la normale, quoi.

Après qu'Artemis eut fini de parler à Evangeline. Il vit que la jeune Poufsouffle revenait avec la boîte de chocolat et la tendit à Evangeline qui se servit. Et quelques secondes plus tard, elle attrapa sa baguette, la pointa vers elle et murmura "Tergeo". Artemis ne savait pas quel serait l'effet de ce sortilège : il en avait jamais entendu parler. Il eut la réponse tout de suite : ce sortilège servait à enlever les tâches et allait être très utile pour Artemis par la suite. Ce qu'il avait dit était stupide, il s'en rendait compte seulement maintenant. Il prit lui-même sa baguette et murmura "Tergeo" en la pointant sur lui. Ses vêtements tachés de sang étaient miaintenant comme neufs : il avait le don de réussir un sortilège la première fois et c'est tant mieux.... Il adressa un sourire à Evangeline et constata qu'elle voulait parler. En effet, elle s'éclaircit la gorge et les remercia d'un voix sereine. Il dit alors, d'une voix un peu monotone :

- Comme je le dis toujours, c'est mon travail d'infirmier. Par contre, cette jeune fille était là au bon moment pour m'aider à te sauver et donc, elle t'a en partie sauvé. Tu as raison...

Puis elle se présenta malgré qu'elle était connue d'Artemis à présent mais il eut la confirmation qu'elle était en dernière année. En effet, en la voyant, on aurait pensé qu'elle était adulte et avait fini ses études mais en fait non. Au bout d'un moment, elle demanda le nom de celle qui avait aidé Artemis et elle répondit après un temps de réflexion qu'elle s'appelait Uriana X. Satichenko. Il savait enfin son identité... mais elle avait un comportement assez inhabituel : on dirait qu'elle voulait rester toujours dans l'ombre et ne connaître personne. C'était son choix et il se doutait qu'elle soit contente si elle ferait gagner quelques points à Poufsouffle car à ce moment, elle se ferait remarquer. Evangeline dit également que si Artemis avait des questions à lui poser, elle y répondrait. Il se tourna vers elle et lui demanda :

- Tu es sûre, Evangeline ? Tu ne voudrais pas te reposer un peu avant ?

Artemis savait déjà la réponse mais bon, les élèves étaient parfois si changeants dans leur humeur. Il jeta un coup d'oeil à la dénommée Uriana et sentait qu'elle voulait partir mais il avait quelques questions à lui poser également...

Ah, quelle reconnaissance passe dans le regard d'Uriana à cet instant. Et toute cette reconnaissance est adressée à Évangéline. Elle vient pour se lever dun bond, mais un instant de lucidité brise toute sa précipitation. Bien qu'Évangéline soit son aînée, l'adulte, c'est monsieur Fowl, l'infirmier et celui-ci ne lui a pas demander de partir. Elle se replace donc sur sa chaise, son sourire disparu. Elle jette un regard à Artemis, un regard presque suppliant, mais elle ne sais pas du tout ce que l'infirmier veut.

Elle reste donc là, ses jambes trop courtes ne touchant pas le sol, ballant un peu sous la robe de sorcier. Au fond, c'est vrai qu'elle est un peu curieuse à savoir quelles sont les explications d'Évangéline. Enfin, après tout, Évangéline lui doit bien des explications, non ?

- Non, ça va, une nuit plus courte ne me perturbera pas... enfin, j'crois.

Elle baisse rapidement les yeux et fixe ses mains qu'elle tord soigneusement l'une dans l'autre.

Artemis entendit une nouvelle fois Evangeline les remercier lui et Uriana. Cela faisait plusieurs mois que le jeune homme était infirmier maintenant mais il avait toujours du mal à ne pas rougir face à des remerciements accentués comme ceux de la grande Poufsouffle et ceux-ci ne faisaient pas exception à la règle. Il sentit le rouge monter au visage et il avoua d'une voix timide :

- Je viens de te dire que c'est mon métier Evangeline. Je n'arrive toujours pas à évacuer cette impression de gêne depuis que je suis ici alors, une nouvelle fois, je te dis que ce n'est rien.

Un court silence s'installa, interrompu par Evangeline qui disait qu'elle souhaitait en finir avec les questions et proposait qu'Uriana devait aller se coucher. Artemis jeta un coup d'oeil à sa montre qu'il avait au poignet depuis tant d'années qui indiquait minuit et demie et, en pensant qu'Uriana connaissait de vue Evangeline, il décida de la faire sortir de l'infirmerie si elle le voulait. Il leva sa baguette vers son bureau et murmura :

- Accio parchemin ! Accio encrier !

Le parchemin et l'encrier assorti d'une plume s'élevèrent dans les airs puis atterirent doucement dans les mains d' Artemis. Il prit le parchemin d'une main et trempa la plume dans l'encre de l'autre main et griffona un mot qu'il signa et qu'il tendit ensuite à Uriana. Il dit ensuite à la jeune Poufsouffle :

- Je vous laisse sortir si vous le voulez, mademoiselle Sitachenko. Ce parchemin vous évitera de gros ennuis si vous rencontrez quelqu'un en allant à votre salle commune. A moins que je le laisse au chevet d'Evangeline et que vous partiez plus tard ?

Uriana ne se le fait pas dire deux fois. C'est sa chance de quitter cet endroit. Et puis, elle peut retourner dans le dortoir comme elle le veut puisque l'infirmier lui a donné un bilet explicatif. Elle prend délicatement le billet, sourit à l'infirmier, puis s'approche du lit où Evangéline est couchée.

- Bien... j'espère que tu seras vite remise sur pied... hum... si tu n'es pas en cours demain, fais-le moi savoir, je t'apporterai tes devoirs si tu veux... bonne nuit... enfin, fin de nuit...

Petit billet en main, elle tourne les talons et fait face à Artemis.

- Bonne nuit Monsieur Fowl. Je... enfin, rien.

Uriana se sauve presque en courant, serrant son billet dans sa main. Elle déteste les situations du genre... elle espère de tout coeur que ça en restera là... elle veut bien venir porter les devoir d'Evangéline, mais sans plus... elle quitte l'infirmerie, mais prend bien soin de ne pas faire claquer la porte... à l'heure qu'il est, ce ne serait pas très gentil de sa part de claquer la porte.