Retour obligé

Il est 16 hres environs... Une jeune fille traverse Pré-Au-Lard vêtue d'un manteau léger s'arrêtant a mi cuisses. Elle marche de facon un peu erratique, la tête rivée au sol, ses longs cheveux blonds lui cachant le visage.

Les grands yeux bleus se promènent partout, tandis qu'elle tressaille et se dérobe comme une biche apeurée au moindre contact et appel.

Elle ne sait pas ou elle va, mais elle sait ou le trouver... L'Alpha, le loup gris de ses cauchemards. Celui qu'elle a fuit avant hier mais qu'elle rejoint aujourd'hui. Parce qu'elle a tué lors de cette deuxième nuit de métamorphose. Le gentil couple de propriétaires.

Elle a rêvée qu'elle s'en sustentait. Lorsqu'elle s'est réveillée ce matin, elle était couverte de sang. A peine el temp d'une douche, et la brigade des loups garous sont venus chez elle, l'ont interrogée. Mais ils n'ont pas suspectés la jolie blonde à l'air hagard et en robe de chambre fort légère. A la crise de nerfs qu'elle a eue, ils lui ont donnés un somnifère et l'ont laissée dormir sous surveillance... Surveillance qu'ils ont cessés quand elle s'est réveillée.

Les douces et jolies jeunes filles sont toujorus hors de tout soupcons.

Aussitôt les gens du ministère partis, elle a mis son manteau et a transplané ici, à Pré-Au-Lard. Elle se dirige vers la pire taverne qu'on ne peut pas trouver. Elle hésite à y entrer, ses doigts caressent le bois rugueux une courte seconde avant qu'elle ne pousse le battant et n,entre, vêtue seulement d'un manteau court et d'une robe de chambre dessous.

Elle ne sais pas comment, mais elle le sait. Il sera là, son cauchemard comme son seul espoir.

Douce Yseult innocente... innocence souillée... Combien de temp le restera tu?

Exclamation salace d'un client pas trop loin. Tremblante, la tête ployée vers le sol, elle le suit, comme si il y avait une laisse invisible. Il a ordonné, instinctivement, elle obéit.

Un lointain souvenir de crocs dans son cou la dissuade de même essayer de se dérober. La seule chose qui la fait changer de direction, est une main baladeuse sous son manteau suivit immédiatement de l'intervention d'un autre videur.

Un autre, quelque part, fait une remarque sur une pute... Une pute ? c'est quoi ca?

La porte se referme en même temp que la dernière lueur de lucidité. Elle se contente de fixer le sol, immobile et soumise. Il est si près. Elle note, avec une acuité nouvelle et effrayante, l'odeur musquée de Malhorn. Terrifiée, elle passe près d'uriner de nouveau par terre.

Je t’attendais..

Il L'attendait. Elle n'en doute pas. N'en doutait aucunement. Mais pourquoi elle?

Je sais

Dit elle d'une minuscule voix, à peine un murmure... Elle n'ose rien dire, ne voit que des crocs dansant devant ses yeux. Elle ne veut surtout pas le regarder. ,

La serveuse arrive portant deux verres remplis d'un vin à forte teneur en tanin. Les fûts devaient être de mauvaise qualité, car on sent le fer. À cette distance, grâce à son odorat, Yseult ne peut pas se retenir de grimacer de dégout.

Il lui indique une chaise devant lui. Aussi tendue qu'une corde de violon, elle y prends place, gardant son manteau. Les bras croisés, essayant de se réchauffer. Depuis cette nuit, elle est glacée.

Je suppose que ta dernière soirée a du mal se passer.. C’est comme ça pour tout le monde.. Et ce n’est qu'un début.. Mais je peu t'apprendre à contrôler, ou devrais je dire.. S’avoir modérer tes victimes, les choisir..

Elle entend à peine, se frotte les lèvres du dos de la main. Soudainement, son attitude change, elle arrête de trembler et relève la tête légèrement, fixe Ryan droit dans les yeux.

Pourquoi vous ne m'avez pas tuée cette nuit là. Qu'est ce que j'ai bien pu faire de mal? J'ai tué des gens!!!

Sa voix se brise sur cette dernière phrase. Elle rebaisse la tête, une larme tombe sur la table.

Yseult n'était pas faite pour tuer.

Tu sais.. Je ne peu pas te reprocher de m’en vouloir.. Tu n'as jamais rien fait de mal.. Et c'est vrai.. Je mérite donc de mourir pour ce que je t’ai fait..

Dans sa main tremblante, une baguette est insérée. Il lui referme les doigts autour de celle ci.

Va-y. Tu peu me tuer.. Je suis désarmée.. Un simple avada kedavra et le tout sera fait.. Ses simple indolore.. Je ne crierai pas.. Tu pourras partir et me laisser pour mort ici sur cette chaise..

Elle contemple le bout de bois un long moment, puis ouvre la main et laisse la baguette rouler sous la table. A ce moment, l'idée même de tuer à sang froid lui est inconcevable.

Mais même dans son innocence, elle voit le risque qu'il a prit pour essayer de lui montrer quelque chose qu'elle n'a cependant toujours pas compris. Mais l'effort est louable.

Après un long moment à contempler le sol, Yseult reprends la parole. Encore tant de terreur dans ce ton! Mais elle a arrêtée de trembler et d'avoir le goût de pisser par terre au moins.

Je suis revenue parce que je me rappelle ce que vous m'avez dit...