Week End a Calcutta

Pour la peine, Halewyn s'est changé la couleur de cheveux de son blanc cristal a son noir aux reflets auburns d'avant. Il porte une camisole et ses bermudas militaires. Meurtrière bien dissimulée sur une cuisse, la baguette sur l'autre.

Calcutta lui plait. C'est bruyant, mais pas comme en occident. Un bourdonnement continu mais sourd, Parfait our son ouIe sensible. La débauche de couleurs chaudes, d'odeurs suaves et épicées mêlés aux effluves corporelles des indiens. Les Souks... Les tissus colorés aux milles teintes chatoyantes lui rappellent certains jupons.

Bref... Le moment est mal choisi. Il n,est pas là par plaisir. Mais c'est plus fort que lui il s'arrête à un marchand et achète un bracelet féminin d'argent finement serti de pierres semis-précieuses ainsi qu'un sari d'un pourpre profond. La vendeuse lui montre comment le nouer pour en faire une jupe ou un jupon au choix.

Et pour la démonstration, elle le fait directement sur lui. Pendant la démonstration, il jette un oeil sur sa montre... Parfait, il a le temp en masse... Il n'est que midi.

En indhi parfait, il demande à la vendeuse si c'est solide ce nouage là.

Ils sont trois. Deux hommes et une femme. Ils tranchent avec le reste de la population, par leur maintient et par leurs vêtements. Rien à voir avec les saris colorés et les tuniques des indiens. C'est sombre et brillant, chargée de bijoux, la femme en particulier. On les regarde passer, sans vraiment faire pour. Ils sont remarquable.

Ils avancent fièrement, on se pousse sur leur passage, pas vraiment pour être sympathique, mais surtout parce que les deux hommes sont immense... et l'un d'eux ressemble étrangement à un gorille, les yeux profondémment enfoncés dans leurs orbites. L'autre à l'air moin primate, mais il ne faudrait pas trop l'enquiquinet, il a des mains comme des battoirs. La femme, elle, est toute petite et très noire. Étrangement, elle ne porte pas ses jupons habituels. Au lieu du cliquetis remarquable mais ténu, c'est presque un tintamarre de piècettes de métal qui s'entrechoquent à chacun de ses pas. Comme elle est vêtue, impossible de passer silencieusement. Sa jupe est aussi recouverte de métal clinquant que le haut sur le devant et l'arrière, mais les côtés ne sont qu'une suite de fins rubans sombres.

Elle entre dans une boutique, suivi de ses deux gardes du corps, puis quelqeus secondes plus tard, les clients sortent, en jetant un regard outré vers le gorille qui sourit poliemment et qui ferme la porte. Quelques secondes plus tard, les volets sont aussi fermés.

Il y a un changement dans l'athmosphère du Soukh... D'abord, c'est comme un frisson qui lui fait dresser les cheveux sur la nuque.

Il se redresse, le sari toujours autour des hanches. Il sent un courant de lave brulante lui transpercer les omoplates juste avant qu'un cliquetis de milliers de pièces se fasse entendre, emplissant son ouie, le rendant sourd à tout autre chose que cet appel de sirènes. Il a eu l'occasion d'en entendre... à plus petite échelle.

Mais il ne se retourne pas, pas avant que le cliqueti passe derrière lui, suivit de deux ombres aussi gigantesque que reconnaissable par l'odeur.

Mais par tout les démons des enfers... Qu'est ce qu'elle vient foutre ici?

Il se fait déprendre du trois mètres de tissus, fait remballer le tout et paiue en catastrophe. Il met le cadeau dans le sac à dos avec le bracelet d'argent et s'élance sur les traces du trio.

Il arrive juste au moment ou les volets sont fermés... Les clients, encore dehors, discutent ferme de ce qui vient de se passer, outrés.

Avec quelques roupies et des questions bien placé, il finit par savoir ce qu'il veut. Se mettant la main devant les yeux, il scrute les environs et trouve le perchoir idéal pour guetter la sortie. L'idée de la déranger en pleine réunion ne l'effleure même pas, mais il veut être certain qu'elle ressorte en un morceau.

Il n'a pas confiance, mais pas du tout dans les deux gros paquets de viandes qui lui servent de gardiens... Elle aurai dû lui demander, elle le sait pourtant. Il en est vexé.

Prenant place sur son point d'observation, il se demande les probabilités qu'ils se retrouvent exactement au même point du globe en même temp et fortuitement...

Mais est ce réellement fortuit? Avec Xoramen, tout est soigneusement calculé... Alors il en doute.

À l'intérieur, rien ne bouge durant un long moment. Tous le monde a reprit son train train quotidien. C'est pas la première fois qu'ils viennent pour lui. On raconte qu'il des problèmes d'argent. D'autres racontent que c'est une rencontre coquine. Qui croire, qui ne pas croire, les rumeurs vont bon train.

Le temps passe.

La porte s'ouvre, laisse passer le gorille et son accolyte puis la porte est refermée. Ils s'appuient tout deux sur le mur de chaque côté de la porte, l'air nonchalent et allument un truc à l'odeur très épicé. Ils prennent visiblement une pause fumée.

Le temps passe encore.

Le gorille jette ce qui lui reste de son clou de cercueil dans la rue, puis regarde sa montre. Il frappe deux fois à la porte, puis attent. Une femme en sari remonte la rue, escortée de deux gamins. Elle vient pour traverser la rue lorsqu'elle remarque les deux monstres devant la boutique. Elle s'arrête, reserre ses enfants contre elle et vient pour faire demi-tour, quand le gorille l'interpelle et lui fait signe d'approcher. Elle hésite, son sari fushia brille au soleil et elle approche d'un pas hésitant.

Les deux gorilles la saluent avec courtoisie et lui sourient de toutes leurs dents... ce qui n'est rien pour la rassurer. Le plus gros des gorilles vient tapoter la tête du gamin, la mère se fige. Visiblement, elle craint le petit trio, elle n'arrête pas de jeter des regards nerveux vers la porte close. Mais elle attend sagement, ses enfants serrés contre elle.

La porte finit par s'ouvrir sur Xoramen. Elle échange quelques mots avec la dame, des mots mielleux, du moins cest ce qu'on en déduit par le hochement de tête langoureux de Xoramen. Puis elle semble s'intéresser aux gamins, elle vient délicatement jauger du visage de poupée de la petite fille avant de détacher une piècette de sa jupe et de l'épingler sur le sari de la gamine. Elle fait la même chose pour le garçon. L'homme se présente derrière Xoramen. Il semble très pâle, mais fait tout pour le masquer.

Les deux énormes contournent le couple, leurs enfants et Xoramen pour avancer dans la rue. Xoramen les suit après avoir dit aurevoir à l'homme d'une caresse sur la joue. Elle rejointe les deux gorilles, puis se retourne dans une tintement de piècettes. Elle le pointe.

- Trois mois, Chittesh, trois mois, c'est beaucou plus de temps qu'il n'en faut. Ne me déçois pas.

Et un autre tintement et elle lui tourne le dos, sans un regard derrière.

Eh bien...

Du haut de son perchoir, Halewyn ne rate rien de la scène. Ni envers les gosses, ni envers la mère. Ni le visage pâle de ce qu'il devine être le père... Si ca nature jalouse l'aurait poussé à penser à un rendez-vous galant, juste l'air des hôtes l'aurait détrompé.

Dans un chatoiement de piécettes, elle se détourne. Sa jupe semble être les écailles d'un poisson. Suivit de ses deux sbires, elle s'en vas.

Vous n'aurez jamais vu un homme se mouvoir si vite. 2-3 transplanages sur des toits et une descente de bâtiment plus tard, il se retrouve tranquillement adossé à un mur bordant une ruelle, une mangue à la bouche.

Le regard d'acier scrute les environs mais même avant qu'il apercoive les deux gorilles, le tintement des piécettes l'avise que sa chèvre arrive.

Et les deux gorilles apparaissent au détour d'une ruelle. Seuls. Il bavardent innocemment entre eux, mais on entend tout de même, au rythme de leurs pas, le tintement des piécettes. Comme si elle était là, mais on ne la voit pas. Dario et son accolyte ne semblent pas se préoccuper du tintement qui se fait entendre, ils bavardent dans leur dialecte particulier, comme s'ils étaient seule. Dario tient sur son épaule une étoffe recouverte de piécettes, comme s'il s'agissait d'un blouson.

Ils approche d'Halewyn dans une parfaite feinte de ne pas le voir. Il passent devant lui, puis s'éloignent sans lui avoir adressé le moindre regard, sans laisser paraître le moindre signe qu'ils l'ont vu. Le son des piécettes s'éloigne avec les deux monstres.

Ah la sale garce.

Halewyn est partagé entre l'admiration et l'irritation. Son instinct de prédateur est attisé par ce revirement de situation.

Elle sait qu'il est là, dehors... Elle démontre toute sa ruse de chimérienne. Mais il y a un truc qui l'agace. Si elle s'est départie de ses deux larbins, elle doit être seule.

Et on est beau être à Calcutta, le crime sévit toujours toujours dans els recoins obscurs.

Il ne prends pas la peine de questionner Dario, celui ci a le don de l'énerver avec son sourire épais... Comme son jumeau feu Inigo... Une chance que le premier a le bon sens, à défaut d'intelligence, de ne pas le défier.

Il prends donc la direction opposée à celle prise par les deux colosses. Il aurait pu les suivre, mais là n'est pas le but du jeu.

A défaut de trouver Charlie, c'est trouver Xoramen. Il en oublie son contrat...

Cette chasse là est bien plus intéressante. Et il est inquiet en plus.

C'était un vieux truc, qui marchait depuis toujours. On se fait remarquer, on fait du bruit, puis au détour d'une ruelle, on se planque et on refile ce qui faisait du bruit à un autre. Un jeu d'enfant, mais qui laissait une marge de manoeuvre assez grande pour se tirer, ou mieux, se cacher d'avantage.

C'est ce qu'elle fait.

En fait, elle avait tout d'abord pensé le suivre parce qu'il aurait peut-être suivi Dario et Lockesh, mais non, il a fait demi tour. Mais elle avait du temps pour se pousser. En le voyant faire demi tour, elle tourne les talons. Ainsi il n'avait pas cru à un sort d'invisibilité. Un bon point pour lui. Elle jette une piécette derrière elle. Tout son bustier en est recouvert, mais elle ne fait pas de bruit.

Elle le devance d'un coin d'une ruelle.

Il avance, balayant la foule du regard. Tous environ la même taille, le même air. Des milliers de cheveux bruns et des milliers de yeux noirs.

Il avance lentement dans cette foule, nonchalamment apparamment. La majorité des indiens lui arrivent aux épaules. Un éclat au sol est révélé par ce lourd soleil de midi et attire son regard. Un éclat pur, argenté.

Il se frait un chemin entre deux personnes et s'accroupit devant la pièce. Ah...

Son sourire malin effleure sa sale tronche quand il en repère une autrre un peu plus loin... puis une autre... Il ramasse la pièce et suit le petit poucet version femme. Levant les yeux, il voit alors un temple bouddhiste se profiler non loin.

Logiquement, c'est par là qu'elle se dirige. Mais, il sait ce qu'elle compte faire...

Elle veut jouer? alors jouons.

Les trois pièces dans la main, il décide de bifurquer dans une tout autre direction que celle prévue par Xoramen.

Il a un avantage, il est plus grand que la plupart des indiens. Mais xoramen, elle, a l'avantage d'être de la même taille qu'eux. Et puis, elle a été habituée très tôt, dès son plus jeune âge, à se mouvoir dans une foule compacte. C'est l'ABC des pickpockets et les premiers larcins de jeunes chimériens, c'est le vol de poches. C'est comme le vélo, ça ne se perd pas. Et puis, un qui dépasse la foule d'une bonne tête est plus facilement repérable qu'une femme qui se faufile dans la dite foule.

Il ne la suit plus, mais il a les piécettes dans les mains. Il a changé de direction. Il veut la jouer comme ça ? Et bien, ils vont la jouer comme ça. Elle se glisse dans son sillage et se rapproche. Elle détache une autre piécette et, d'une quichenaude, l'envoie voler plus loin et attérir quelques pas devant Halewyn. Avec la foule, il ne la verra peut-être qu'à la dernière minute, mais qui peut dire qu'elle vient de derrière et non de devant ? Impossible.

Tiens, une autre piécette!

Il s'accroupit, regarde partout. Il prends son temp... Cherche du coin de l'oeil. Ce jeu lui plait. Il la ramasse du bout des doigts.

Il ne bouge pas, laisse la foule passer autour de lui... Le masquer. Un indien un peu plus grand passe, laissant un espace dans son sillage. Plus personne ne lui prête attention.

Xoramen ne le voit plus dans la foule. En place et lieu de la piécette, il elle y va, elle trouvera une plume noire collée au sol. Halewyn n'est plus repérable nul part, ayant utilisé son don...

Triche? Voyons, il n'y a pas de règles n'est ce pas? Il lui démontre le talent qu'il a à passer inapercu malgré son physique repérable. Un apercu de ce qui le fait si redoutable... Il se trimballe dans des places comme ca depuis tout mioche alors il connait lui aussi le principe.

Quelque part dans la foule, il rigole ferme.

Le jeu du chat et la souris se corse, mais quel chat prendrait la peine de poursuivre une souris si c'était facile ? Pas la Chèvre. Il a disparu, s'est fondu dans la foule. C'est surprenant, mais elle l'a déjà vu faire. Elle s'insinu à travers les gens et s'arrête au dernier endroit où elle l'a vu. Une plume noire. Elle sourit et ramasse la piste à suivre. Est-ce un revirement de situation ou de la provocation. s'il prend la peine de surveiller derrière lui, il aura peut-être l'impression de la voir là où il se tenait quelques secondes temps plus tôt, mais à peine un battement de paupière et elle n'est plus là. Lui il a son donc magique, elle, elle a une habiletée acquise.

Elle se remet en marche et déambule dans les rues achalandées et les ruelles désertes. Elle croit parfois l'apercevoir, mais elle n'en est pas certaine. C'est certain que c'est moins facile avec un don magique. Sale tricheur... mais elle n'est certes pas démunie. Sauf que maintenant, semer des piécettes devient superflus, surtout si c'est maintenant lui qui la piste.

Au coin d'une ruelle, un groupe de femmes, la tête couvertes, aux saris colorés. Aucune trace de Xoramen... sauf une piécette d'argent aur le sol...

Dans la ruelle, deux prunelles métalliques luisent brièvement. Ils fixent le groupe de femelles qui se tiennent juste devant la piécette. C'est louche, très louche...

Les prunelles métalliques s'estompent dans les ombres de la ruelle. La piécette bouge un peu, est aspirée par la ruelle, comme par une main invisible.

Une seconde plus tard, une plume noire descend délicatement et se pose là ou était la piécette une seconde auparavant.

Il y a comme un courant d'air, un bref soupir. Les ombres vacillent et s'immobilisent. Il y a un léger malaise dans le groupe de femmes mais pourtant... Ca ne doit être que quelqu'un qui a étendu son linge, les ombres sont rarement si épaisses en après-midi.

Venant d'une tout autre ruelle, un gamin, 7 ans peut-être, avance près du groupe de femme pour tourner autour. Il semble chercher quelque chose, sur le sol, dans les airs. Il se balade un moment, puis ramasse d'un coup la plume sur le sol. Il la détaille un moment, puis la serre entre ses doigts, fait une superbe feinte de "comme si rien n'était" puis s'éloigne rapidement, en courant presque. Avant de tourner le coin, il jette une piécette d'argent sur le sol, puis change de ruelle et longe le mur, le plus discrètement possible.

Derrière lui, deux piecettes sur le sol, dans ses pas. Il s'arrête devant un mur nu, puis jette un oeil autour de lui. Quand il s'est assuré que personne ne le voit, il pose une pièce très exactement à un endroit, car il bouge la tête pour voir l'angle parfait. Puis, contre toute attente, il disparaît.

Il disparait une fraction de seconde avant qu'une main ne l'aurait pris par le collet.

La main de l'assassin se referme dans le vite. Halewyn a un fin sourire fendant sur sa sale gueule.

La sale pute!

Il examine alors la troisième piécette, cherche à savoir exactement pourquoi il a mit tant de temp pour toruver l'angle idéal.

Cet indice lui semble crucial, aussi évolue t il avec prudence, ne touchantpas cette pièce à conviction, mais restant à l'affut de la moindre odeur ou du moindre bruit lui révélant la présence de sa femelle.

Pour prendre la piécette, Halewyn doit s'accroupir, ou du moins se pencher. C'est au moment ou on vient pour se relever que le passage apparait. Parfaite illusion d'optique dans la pierre du mur, il y a un espace à peine assez large pour qu'un adulte y passe à l'aise, mais un enfant s'y glisse sans le moindre problème... ou une gitane toute petite, pourquoi pas.

Dans le passage d'à peine 1m de haut, une piecette d'argent dans les traces du gamin, assez loin tout de même. Il est passé par-là, c'est évident et à voir la longueur du minuscule passage, ils s'est déplacé très rapidement. Plus loin, un petit point brille.

Le sourire s'efface de sa sale gueule. Ca il aime vraiment moins. Mais bon, pour l'attrapper il faut ce qu'il faut.

Suivant le gosse, il s'engage dans le pasage. Doucement, prudemment... Prenant bien soin de dissimuler sa présence(lire se rendre invisible. ) Il ramasse la piécette au sol grâce à un accio discret.

Il monte, il monte... Mais on dirait que ca ne finit pas. L,escalier est toujours plus haut et le point lumineux hors de sa portée.

Mais c'est une illusion d'optique ca aussi... Parce qu'il finit par atteindre le palier après ce qui semble une éternité.

Avant de porter son attention sur le point lumineux, il regarde autour de lui pour voir s'il y a quelqu'un

Il ne voit personne... mais en même temps, il lui semble voir des tas de mouvements. C'est pas faux. Il se retrouve dans une vaste cours, une cours intérieur peut-être. Et c'est visiblement jour de lessive, parce que des tas de sari aux couleurs chatoyantes ondulent sous la brise.

On dirait qu'il y a des mouvements partout. Les étoffes brillantes n'arrêtent pas de bouger, ne laissant aucune recoin sans mouvements. Pas facile de se concentrer sur tout ces mouvements. Même en levant la tête plus haut, c'est encore des mètres et des mètres de cordes se balançant sous la lourdeur des saris.

Un bruit de pas rapide, le gamin bouscule Hale et saute par le trou de l'échelle, habilement. À le voir descendre, pas étonnant qu'il ait monté si rapidement.

Peut-être que Halewyn a comme première idée de suivre le gamin, mais un tintement familier, quelque part à travers les tissus colorés le retiendra peut-être.

Il sent que le mioche lui enlève Meurtrière. L'étui à sa cuisse devient subitement plus léger tandis qu'il sent glisser la lame prestement hors du fourreau.

Le message est clair. Le jeu doit se poursuivre, mais sans lames.

Les saris aux milles couleurs sont envoûtants, à se battre au vent comme ca. Le sens artistique d'Halewyn apprécie, mais le prédateur domine en cet intant précis.

Un bruit de clochettes, une fugace odeur de myrrhe et de bois de santal.

Aussi discret qu'à son habitude, il se glisse entre els pans de tissus, entre dans la mer de sari. À peine dérange t il deux carrés de tissus. Aussi méthodiquement et calmement qu'il tue, il se met à la recherche de la gitane.

les nombreuses étoffes ondoient sous la brise, comme autant de fantômes multicolores. Certains se plissent comme si on glissait les doigts dessus. C'est peut-être le cas. Tout autour en même temps, le léger carillon des pièces.

Un moment de silence, puis le tintement d'une pièce sur le sol, qui roule et vient terminer sa course aux pieds d'Halewyn.

- Exception fait de mon lit, je t'ai rarement vu avec autant de couleurs autour de toi.

Chacun des mots semble venir d'une direction différente. Illusion auditive ou effet des sari, qui sait.

- Mais le sari violet ne te sied guère.

Un léger ricanenent.

Exception fait de mon lit, je t'ai rarement vu avec autant de couleurs autour de toi.

En effet, Halewyn avec d'autre couleurs sur lui que du rouge et du noir.. ca l'a l'air incongru. Chacun des mots de Xoramen semble venir d'une direction différente. Immobile, le doigt sur la piécette, il scrute.

- Mais le sari violet ne te sied guère.

Il se couche au sol, pour pouvoir regarder d'éventuelles jambes qui dépassent des étoffes. En même temp il se concentre. Il n'a jamais fait ca, n'en ayant pas eu le besoin.

Xoramen entends une voix derrière elle. C'est inconstant, hésitant, parce que l'assassin fait cela pour la première fois.

En effet, c'est plus ta couleur. Mais toi, c'est le gris qui ne te vas pas bien.

Mais Halewyn n'est pas derrière elle. Mais ou est il?

Il est encore au sol, cherchant les pieds.

En effet, c'est plus ta couleur. Mais toi, c'est le gris qui ne te vas pas bien.

Xoramen sourit. Depuis quand elle portait du gris ? Elle ne portait jamais de gris, mais elle portait bien le noir. De toute façon, là n'était pas la question. Elle portait de l'inaperçu pour l'instant.

- Où vois-tu du gris ? Et n'essaie pas de te cacher, je te vois de toute façon, dit-elle, une intonnation moqueuse dans la voix.

En fait, elle ne le voit pas vraiment, mais comme elle a une superbe vue de la cours intérieur elle sait à peu près où il se trouve, du moins s'il ne veut pastrop faire bouger les sari. Dans le cas contraire, elle pourra suivre son avancé avec facilité.

- Où vois-tu du gris ? Et n'essaie pas de te cacher, je te vois de toute façon

Il se relève d,une traite, observe les hauteurs. Son regard saphir passe une, deux, puis trois fois sur Xoramen avant de s'arrêter sur elle semble t il. Mais en fait, il s'est arrêté sur l'endroit le plus probable ou elle semble être cachée. Un truc ou lui même se serait caché. Une niche en hauteur...

Si il ne serait pas en train de jouer avec Xoramen, cet endroit l'aurait rendu nerveux, très nerveux. Oublié le contrat, oublié la chasse. Il traque une chèvre agile et légère... Tout un défi.

Un sourire brièvement éclatant dévoile les dents de l'homme. Halewyn écarte les bras, comme s'il se rendait...

Alors si tu me vois, viens me chercher... Froussarde.

Elle croit un moment qu'il l'a vu, mais non. Il aurait pu pourtant. Mais il ne veut pas la voir. C'est ça les illusions chimériques.

Un tintement de piécettes, le froissement des jupons, quelque part à travers les étoffes multicolores. Xoramen se déplace. Elle se dirige vers l'endroit le plus probable. Mais, pour ne rien rater de l'effet, le coup de grâce.

Un coup sec se fait entendre et la corde derrière Halewyn s'effondre pour lui foncer dessus. Cible repérée, ce fut un jeu d'enfant. un autre coup sec suivi de quelques autres et les cordes cèdent les unes après les autres. Étrangement, les cordes cèdent toutes dnas sa direction. Il peut se dépêtre de quelques unes, mais des dizaines de 3 mètres de tissus qui dégringolent de plusieurs étages de cordes, ça finit par en fait beaucoup.

Le bruissement du tissus, entrecoupé du tintement des piécettes, sans arrêt, venant de partout à la fois à cause de l'écho.

Un crac sonore se fait entendre, puis Le tas de cordes et de tissus s'affaisse.

Un double crac sonore, et Halewyn apparait juste derrière Xoramen. Il bondit sur elle, l'attrappe sans délicatesse et l'enserre dans ses bras jusqu'à ce que ses os soient sur le bord de craquer.

Dans les yeux de l'homme, l'excitation et la joie d'une chasse
qui en valait la peine...

Il ne lui demande pas son avis, la tient prisonnière et recule dans els ombres avec elle. Il la tient et a bien l'intention de ne pas la laisser bondir hors de sa portée.

Il a les narines palpitantes, enivré par l'odeur e bois de santal... Il a le regard saphir à la lueur papillotante.

Bien joué... Tu m'impressionne.