J E _ S U I S _ F O U {PV}

Invité

Andreas Pravda – Attrapeur à Serpentard, 7e année.

Assis tranquillement derrière son bureau, Pravda tenait entre ses mains une magnifique coupe qu’il avait reçue. Le sourire aux lèvres, il s’empressa de la redéposer sur le bureau et retourna à ses précieuse petites affaires. Son bureau était parfaitement en ordre. Pas une trace de poussière, pas une trace de saleté. Rien que du brillant. Son bureau, quant à lui, était parfaitement rangé ; Rien ne traînait.

Fermant violement le classeur qu’il tenait entre les mains Pravda se ravisa à l’air frais. Il attrapa sa veste suspendue à sa chaise en cuir noir et sortit. Claquant la porte de son bureau, le trophée tomba et se brisa. Marchant dans le couloir qui menait à la sortie des bureaux. Département des Mystères. Un sourire classique s’afficha sur son visage et l’ascenseur arriva. A l’intérieur de la cabine, Andreas annonça à quel étage il souhaitait se rendre. Une fois dans le hall, il le traversa et baissa amicalement la tête en direction du concierge.

S’engouffrant dans le précipice de la ville. Pravda se stoppa net, et s’alluma une cigarette. Un bâton de nicotine, quoi que vous trouverez à dire. Une cigarette est la plus merveilleuse chose qui peut le rendre heureux en une seconde. Tenant fermement son bonheur en main, il se remit à marcher. Cette fois direction Pré-Au-Lard. Il devait s’acheter un petit quelque chose à mettre sous la dent. Pas le temps de traîner. Il accéléra donc le pas et baissa la tête. Aujourd’hui Pravda était de bonne humeur. Il ne cherchait donc pas à savoir ce que les gens pensaient de lui.

Il tourna les talons au coin de la rue et arriva à Pré-Au-Lard. Il s’avança encore un peu et se mit dans la file d’attente qui menait à une petite sandwicherie. Inspirant sur sa cigarette, il venait d’apercevoir une jeune femme assez jolie non loin de lui. Malgré le travail qui était posé sur son bureau, Pravda pouvait peut être s’accorder une entorse à la règle.

« Qu’est-ce que tu fais vieux ? » - Pravda secoua la tête.

« Reste dans la file, tu prends ton sandwich et tu te casses. » - Silence radio

« Pravda, écoute moi. Garde tes mains et tes yeux chez toi. Et tout ce sera passera pour le mieux. Maintenant, active toi. La file avance ! » - Obéissant comme un chien, Andreas se mit en marche. Il inspira encore une fois sur sa cigarette et lança son mégot derrière lui.

« Je ne suis pas fou. Je suis fou. Je ne suis pas fou. Je suis fou. Je ne suis pas fou. Je suis fou. »

Iranoe Sayuri - Coupe des Potions, Salem.

Debout dans la file d'attente, elle contemplait cette photo d'elle, prise quelques années auparavant quand elle avait gagné le concours de potions instauré dans l'Institut de Salem. La jeune fille qu'elle était rayonne et ne peut s'empêcher de coller un énorme baiser sur la joue du jeune homme qui est à ses côtés et avec lequel elle a un air de famille assez flagrant. Image d'un bonheur enfuit, image détruite de ce qu'elle était avant... avant de partir de chez son "père", avant tout ce qui s'était passé par la suite: la disparition de son frère, sa propre disparition etc... La photo était dans un excellent état malgré le fait qu'elle était toujour fourrée dans l'une des poches cachées des robes de la jeune femme qui soupira en la rangeant à ce qui, aux yeux du monde, semblait être la place de cette photo.

Sa main retomba le long de son corps. Instinctivement, elle baissa légèrement la tête. Elle regrettait de ne pas avoir mit sa capuche. Elle avait l'impression que tout le monde l'épiait et se repprochait d'avoir écouté le conseil de son médecin selon lequel affronter ce qui était devenu l'une de ses peurs la guérirait plus vite. A chaque éclat de voix, à chaque bousculade, elle se retenait de trembler et de jeter un regard affolé vers l'origine de ce qui la perturbait. Cela faisait combien de temps qu'elle était dans cette file d'attente à faire un pas dès que quelques centimètres se libéraient devant elle?

Aucune idée... De toute manière, cela ne changeait rien. Elle était là et l'odeur de la nourriture lui avait donné faim... pour la première fois depuis très longtemps. A nouveau, elle avança. Garder la tête baissée en espérant se faire discrète. Elle n'était qu'à quelques personnes du comptoir et elle avait l'impression qu'il y avait de plus en plus de monde autour d'elle. Elle baissa un peu plus les yeux, regardant les pieds de ceux qui étaient devant elle.

Être invisible... A tout prix. Son objectif était littéralement loupé. Un homme qu'elle ne connaissait pas le moins du monde attrapa son bras avant qu'elle ait le temps de réagir. De justesse, elle réussit à retenir le frisson de dégoût qui lui vint. Elle leva son regard argenté vers l'homme qui semblait être plus que saoûl. Il se pencha vers elle et déclara avec une emphase dûe à un trop plein d'alcool.

-Salut beauté... Tu m'attendais? Je suis l'homme de tes rêves!

Surprise. Elle l'observe, profondément méprisante. Au dégoût qu'il lui inspire s'ajoute un mépris qui manque de se lire dans le regard qu'elle lui jette. D'un mouvement sec, elle lui retire son bras. Elle lui répondit, glaciale.

-Laissez moi.

Confiant. L'homme reprit son bras et l'attira à lui. Elle tenta de se dégager mais il resserra sa prise. Quand il se pencha pour l'embrasser devant les rires de ceux qui les entouraient, elle parvint à le repousser

-Aller vous en.

Froide. Il n'y avait que cela dans sa voix. Même sa colère et son dégoût ne se faisaient pas sentir. Néanmoins, alors qu'il se rapprochait, elle le giffla. Le bruit du choc se fit entendre, refroidissant d'un coup les rires alentours. Rendu furieux, l'homme l'insulta tandis qu'il s'approchait encore en faisant mine de vouloir la frapper. A ce moment là, elle déploya sa magie et le repoussa en murmurant un sort. L'homme n'eut pas le temps de toucher le sol qu'il était entravé proprement.

Partir. Elle se détacha de la foule muette et s'éloigna.

Invité

La file avançait lentement. Du monde devant et du monde derrière lui. Andreas inspira encore sur sa cigarette et baissa les yeux au sol. Du bitume gris marqué de petit noir. Silence radio. Il tourna la tête et chercha du regard cette femme qu’il avait vue quelques minutes plus tôt.

Elle se trouvait derrière lui. Probablement aussi pressé que lui vue qu’elle ne regardait pas atour d’elle. Elle n’attendait probablement qu’une chose : Que la file avance. Pravda esquissa un sourire et laissa son regard en biais. Un autre homme venait d’arriver. Laisser pour compte. Il était complètement mort et ne cessait de s’approcher de la femme. Pravda ne bougea pas d’un poil. Il n’avait pas que cela à faire. Il voulait uniquement son sandwich. La file avança, lui avec. Mais la femme était occupée à régler les petites affaires de l’homme. Andreas inspira sur sa cigarette et violemment il la jeta au sol.

Homme – « -Salut beauté... Tu m'attendais? Je suis l'homme de tes rêves! »

Pravda éclata de rire. Cette phrase était forte. Très forte. Il trouvait que l’homme avait beaucoup d’humour. Mais que dans cet humour il y avait de la pitié. Deux sentiments si opposés mais pas tellement différents.

Femme – « Laissez moi. »

Femme – « Aller vous en. »

Instantanément, Andreas se retourna. Il fixa la scène d’un air amusé comme toutes les autres personnes ici présente. Il ne pensait à rien. Il ne faisait ressortir aucune émotion. Une sorte de rage commençait à monter en ébullition. Il comprit très vite que le tourbillon de sa vie allait changer de revers. Que son sandwich allait devoir attendre et son travail de même.

La femme lança un sort et l’homme se retrouva coulé au sol. Les personnes de la file d’attente se tu directement. Quant à Pravda il s’avança vers la femme et lui déposa une tape amicale sur l’épaule. Il marcha lentement en direction de l’homme et se baissa vers lui. Pravda savait exactement quoi faire. Il l’attrapa au cou, et remonta son visage vers le sien.

Andreas – « Je vais être très clair. Tu as quelques secondes pour te relever et présenter tes excuses à la jeune femme. Où alors, je t’explose la tête contre le sol. Comme ça : »

Andreas le relâcha et fit partir son poing en arrière pour l’écraser sur le sol juste à coter de l’homme. Se redressant Andreas serra son poing et l’admira. Un peu de sang. Rien de grave. Le monsieur qui quelques minutes auparavant était couché au sol, se releva et s’approcha de la jeune femme en titubant.

Homme – « Mademoiselle. » HIPS – « Excusez moi. Je suis vraiment désolé. »

Pravda acquiesça. Il lança un regard sec à la jeune femme et tourna les talons. De retour dans la file il s’alluma une nouvelle cigarette. Bientôt son tour.

Une main sur son épaule. Elle retint le frémissement et le réflexe de se dégager. Son regard gris se posa instantanément sur l'homme qui vient tout juste de faire ce geste en toute "innocence" alors qu'elle venait tout juste de jeter un sort contre l'épave qui avait porté la main sur elle. Elle l'observa se diriger vers l'autre homme et lui faire la leçon. Elle évita d'arborer un sourire amusé quand l'ivrogne vint lui faire ses excuses.

Homme« Mademoiselle. Excusez moi. Je suis vraiment désolé.

Pas de réponse. Elle préférait observer celui qui était le véritable auteur de ses excuses. Elle n'eut qu'un simple geste d'acceptation pour le poivreau qui retourna à son comptoir...enfin, le pensait elle quand elle le vit sortir de son champ de vision. Elle ne broncha pas en recevant le regard sec de l'homme qui était intervenu. Elle répondit simplement par une lueur narquoise dans les prunelles argentées. Simple provocation de sa part. En réalité, elle était tellement reconnaissante pour ce qu'il avait fait. Elle détourna son regard de lui quand il rejoint sa place dans la file.

Crise. Elle était mal à l'aise en sentant les regards des autres sur elle. Elle avait envie de partir loin, de s'éloigner de cette file. Elle avait eut tort de venir et de se laisser emporter par l'agacement devant son manque de contrôle. Il était loin le temps où elle était capable d'éloigner quelqu'un par un simple regard ou par sa simple attitude. Mais elle savait que ça allait revenir. Elle allait mieux de jour en jour grâce à ses rendez vous réguliers et la présence rassurante de Lareless et de Hess à ses côtés.

Hésitation. Elle hésitait à aller le voir pour le remercier. Elle jetta un regard autour d'elle avant de se plonger dans ses pensées. Quelques minutes plus tard, quand il repassa devant elle avec son sandwich, elle dit d'une voix tranquille

Iranoe-Merci...d'être intervenu.
Sourire. Léger mais présent.

Invité

Marlboro. Dans sa poche, à l’aide de sa main droite. Pravda tâtait son paquet. Il ébaucha un sourire sur ses lèvres et mit ses mains dans ses poches. La tête baissé. Son tour allait bientôt arriver. Aujourd’hui, sur son bureau Andreas devait comptabiliser le nombre de secret découvert. Une tâche qu’il aime particulièrement.

Retirant sa main, il la passa dans ses cheveux bruns et les ébouriffa. Il plaça un sourire vicieux et sec sur ses lèvres et il inspira. C’était son tour. Enfin, si la personne devant lui pouvait se dépêcher de prendre son sandwich tout se passerai bien. En vainc, elle se dégagea de la fil. A lui.

Andreas – « Filez moi une bière au beurre et un sandwich au jambon fromage. Et s’il vous plait mademoiselle, activez-vous ! »

Le badge. Lily. Pravda toussota son prénom et se mit lentement à l’admirer. Tant bien que mal la serveuse sortait de son mini réfrigérateur la boisson commandé et à l’aide de sa baguette elle confectionna le sandwich. Un dernier sourire, et elle déposa la commande sur le comptoir.

Lily . Serveuse – « Une bière au beurre et un sandwich jambon fromage. Cinq gallions s’il vous plait. »

En prime, elle lui offrit un magnifique sourire et passa sa main le long de son corps pour faire remarquer ses formes à l’homme qui était en face d’elle. Andreas lui porta l’argent, et lui esquissa aussi à son tour un sourire sec et toucha ses testicules. Attrapant le paquet il tourna les talons sans ajouter un mot.

Reprise. Une main dans une de ses poches l’autre paquet en main. La tête baissée au sol, il traversa la fil à contre sens et parti en direction de son bureau. Il passa devant la jeune femme.

Femme – « Merci … D’être intervenu. »

Pravda s’arrêta net. Il tourna les talons, et de haut en bas il observa la jeune femme. Cette manière de regarder les femmes était déplaisante pour elles. Mais certainement pas pour lui. Il prenait un malin plaisir à détailler leurs formes.

Andreas – « De rien. » Il s’approcha d’elle. Et sortit sa main libre et la lui tendit. – « Andreas Pravda. »

Elle était étonnée sans le lui montrer. Elle ne s'était pas imaginée qu'il allait s'arrêter... Peut être aurait elle dû le faire... Elle l'observa tourner les talons et l'observer de haut en bas. D'entrée, elle n'appréçiait pas la manière dont il l'observait mais se garda bien de le lui montrer... Puisqu'il était fort probable que cela l'amusait bien trop que les femmes lui repprochent la manière dont il les détaillait. Elle avait la vague impression qu'elle n'était qu'un morceau de viande prêt à être débité en tranche pour des affamés.
Lorsqu'il lui tendit la main, elle la lui serra et répondit.

Iranoe -Iranoe Sayuri...Enchantée

Tranquille. Elle lui avait dit qu'elle était enchantée de le connaître... A la réflexion, c'était peut être un peu prématuré de lui dire cela... Néanmoins, elle ne se ravisa pas. Elle eut un léger sourire et l'observa, elle aussi... Et elle prit un malin plaisir à adopter le même regard que lui. Elle ajouta

Iranoe -Vous travaillez au ministère.

Affirmation. Ce n'était même pas une question. Elle le savait tout simplement parce qu'elle avait dû compiler les nouveautés du ministère afin de combler son retard... Et les nouveaux noms en faisaient partit... Etape logique pour quelqu'un travaillant au Magenmagot. Elle termina.

Iranoe -J'y travaille aussi... Votre nom était dans l'une des listes que l'on m'a donné...

Invité

Iranoe – « Iranoe Sayuri...Enchantée. »

Pravda esquissa un sourire et remit sans main en poche. Tout n’est que du banale. Sa vie rimait avec monotone, son boulot de même et sa vie familiale rimait avec si seulement il y en avait une. Il resta inerte devant la jeune femme. Son prénom, il l’aimait beaucoup. Il était très beau et peu de personne l’avait. Encore un sourire. Il se replaça derrière elle et lança son paquet qui s’écrasa contre le mur d’un restaurant.

Andreas – « Enchanté, également. »

Derrière elle, il contempla ses formes. Pas mal du tout cette jeune demoiselle. Andreas baissa les yeux. Il faisait ce qu’il lui plaisait, et si cette action ne plaisait pas à la jeune fille et bien, il s’en contrefichait. Pravda fait encore ce qu’il veut.

Iranoe – « Vous travaillez au ministère. »

Andreas acquiesça d’un signe de tête. Que lui dire de plus ? D’ailleurs cette phrase ne ressemblait pas à une question mais plutôt à une affirmation. Il soupira et passa sa main moite dans ses cheveux d’ébène. Il était serein. Regrettant d’avoir jeter son pique nique il tourna les talons et observa un homme ce servir de son sandwich. Dommage jeune homme, comme les autres tu referas encore une fois la file.

Andreas – « J’y travaille. Que dois-je vous dire de plus ? »

La situation du moment l’échappait. D’habitude lui qui gérait tout. A cet instant, l’homme ne gérait rien. De ses gestes, de ses paroles. Il n’était plus mettre. Aussitôt il sorti une Marlboro de son paquet et la bloqua entre ses lèvres. Il prit soin de l’allumer à l’aide sa baguette et la jeune femme à son tour le regarda.

Iranoe – « J'y travaille aussi... Votre nom était dans l'une des listes que l'on m'a donnée... »

Il haussa les épaules. Signe d’impuissance. Que devait-il dire à cela ? Rien, il devait simplement contempler encore et encore ce qui se trouvait devant lui. Il tira d’une longue inspiration sur sa cigarette et recracha la fumée sur le coté opposé.

Andreas – « Une liste ? Quel genre de liste ? J’arrête mes questions. Je ne vous ai jamais croisez dans les couloirs. Etrange. »

Il termina cette phrase par un mini sourire sec et s’approcha encore plus de la jeune fille. Pourquoi était-il ainsi ? Il n’était pas en manque. Il voulait juste de la compagnie. Mais sans s’en rendre compte, il s’y prenait très mal. La roue tourne. « Je suis Lunatique. »

Andreas -Enchanté, également.

Evidemment. Etant donné la manière avec laquelle il la déshabille, jamais elle ne l'aurait cru s'il avait tenté de lui faire croire le contraire. Installé derrière elle, elle le sentait l'observer encore, sans s'arrêter. Intérieurement, elle se retenait de le giffler et de lui faire subir le même sort qu'à l'épave retournée à son comptoir. Elle ne supportait plus qu'on la regarde comme un morceau de viande... du moins depuis qu'elle était passée par les geôles de son adorable pôpa.

Néanmoins, elle ne lui montrait pas. Cela lui aurait fait bien trop plaisir et il aurait été bien trop content d'empirer la situation. Pendant un instant, elle se demanda si tous les hommes étaient ainsi: violents, pervers etc ... Elle se sentait vaguement blasée et tout aussi vaguement déçue. Elle regretta de ne pas avoir changé d'apparence. Devenir une femme laide à regarder lui aurait facilité la vie... Mais cela aurait signifié de tout rayer et de tout recommencer... Et elle n'en avait pas été capable.

Tanquillement, du moins en apparence, elle lui parla du ministère mais ne répondit pas à sa question plus ou moins insolente. Elle se justifia au minimum mais finit par se retourner vers lui, histoire de l'avoir face à elle. Simple question de pratique. Elle n'avait pas envie de chopper un torticoli pour lui... Elle continua à l'observer de la même manière que lui le faisait. Elle n'espérait pas le gêner ni lui montrer combien c'était désagréable... Non... Elle s'était simplement laissée prendre au jeu. Jeu pour lequel elle était plutôt douée quelques années auparavant.
Elle le sentit plus ou moins surpris quand elle lui parla de la liste. Elle eut un léger sourire.

Andreas -Une liste ? Quel genre de liste ? J’arrête mes questions. Je ne vous ai jamais croisez dans les couloirs. Etrange.

Iranoe -Oui, une liste... Comme une liste de noms... Et normal que vous ne m'ayez pas croisé dans les couloirs... Je viens tout juste de revenir...

Pieux mensonge. En réalité, elle venait tout juste de réapparaître au Magenmagot après près de deux ans d'absence. Tout avait changé et malgré sa convalescence, elle avait compilé toutes les informations qu'elle avait loupé au cours des mois passés... autre part. Lorsqu'il s'approcha d'elle, elle tendit l'index et heurta plus ou moins doucement le front d'Andreas en disant.

Iranoe -Hey... Je ne suis pas une proie ou l'une de tes clopes que tu peux jeter dès que tu as terminé avec... Alors soit tu es gentil, soit je disparais...

Sensuels. Les mots l'étaient, son attitude l'était un peu moins. Elle jouait comme il jouait avec elle.

Invité

Iranoe – « Oui, une liste... Comme une liste de noms... Et normal que vous ne m'ayez pas croisé dans les couloirs... Je viens tout juste de revenir... »

Pravda inspira encore une fois sur sa cigarette et sans regarder il la lança derrière lui. Il remonta sa manche droite laissant apparaître son tatouage et se plaça encore plus proche de la jeune femme. Il esquissa encore un sourire.

Andreas – « Vous venez tout juste de revenir ? Expliquez moi. »

Nous sommes ce que nous sommes. Lui c’est Andreas Pravda. C’est un petit homme lunatique. Il change souvent d’humeur comme de caractère. Il sait ce qu’il lui plait et ce qu’il ne lui plait pas. Il n’aime pas les femmes. Où du moins il essaye de les aimer. Sa vie est monotone. Il sait à quelle heure il part de chez lui. Il sait à quelle heure il y rentre. Tout ceci n’est qu’une explication de vie. Andreas Pravda est un grand homme.

Iranoe – « Hey... Je ne suis pas une proie ou l'une de tes clopes que tu peux jeter dès que tu as terminé avec... Alors soit tu es gentil, soit je disparais... »

Il s’approcha d’Iranoe et lui empoigna le bras. A deux, ils traversèrent la file et coupèrent par un petit raccourci qu’Andreas connaissait. Elle voulait jouée ? Et bien c’était ce qu’il allait faire. A l’angle d’une rue il bifurqua et ils descendirent sa main vers la sienne. Il lui empoigna et continua de la tirer.

Andreas – « N’ayez crainte. Vous aviez envie que je sois gentil et bien mademoiselle Sayuri croyez moi. Vous ne serez pas déçue. »

Il lui envoya un sourire ravageur et continua de la tirer. Une fois arriver au point culminant il s’arrêta et lâcha la main de la jeune femme.

« Parce que c’est ici que vous devez vous imaginez un grand espace vert. Avec quelques montagnes par-ci et par-là. Un vent frais vous souffle sur le visage. Vous respirez et vous vous sentez libre. »

Andreas– « Vous venez tout juste de revenir ? Expliquez moi. »

Iranoe - Non.

Réponse courte mais précise. Non, elle ne s'expliquera pas parce qu'elle n'en a pas envie et qu'elle n'en voit pas l'intérêt. Elle n'a pas envie de dévoiler pourquoi elle a disparu pendant deux ans à quelqu'un qui l'observait comme si elle était un morceau de viande. Et de toute manière, comment pouvait elle savoir si elle pouvait lui faire confiance? Rien en lui le prouvait alors, elle ne se laisserait pas embobinner dans son petit jeu.

Quoique... jouer un peu pouvait être marrant, si elle se laissait aller un peu. Elle n'avait pas envie de se dévoiler mais il avait réussit à éveiller son envie de changer ses habitudes... Ne serait ce que le temps d'une après midi. Quand il lui prit la main, elle le laissa faire, malgré sa répulsion instinctive. Elle le laissa l'entraîner, elle ne savait où. Quand il lui dit qu'elle ne serait pas déçue, elle lui demanda tranquillement.

Iranoe - Mais comment savez vous d'avance ma réaction? Et puis... Je n'ai jamais dit dans quel "domaine", je voulais que vous soyez gentil...

Innoncence... ou presque. Elle savait très bien où il voulait en venir. Et même si la pensée l'effrayait, elle ne le lui montra pas. Quand il s'arrêta et qu'elle pu récupérer sa main, elle passa une main dans ses cheveux et ajouta

Iranoe - C'est toujours aussi joli, ici.

Invité

Iranoe – « Non. »

Réponse bref. Sec, net et rapide. Rien de plus à ajouter. Pravda contempla les alentours. Il inspira l’air frais et reporta son regarde sur Iranoe. Il se déplaça et se plaça devant-elle. Un bref sourire. Un simple sourire.

Andreas – « Vos réponses. Sont-elles toujours aussi brèves ? »

Levant les yeux au ciel, il s’aperçut que les nuages avaient pris place et que le soleil y avait été remplacé par ceux-ci. Il fit apparaître à l’aide de sa baguette un parapluie. Il se plaça juste à coter d’Iranoe et ouvrit le parapluie.

Iranoe – « Mais comment savez vous d'avance ma réaction? Et puis... Je n'ai jamais dit dans quel "domaine", je voulais que vous soyez gentil... »

A cet instant. Il aurait voulu dire : « Parce que je connais les femmes. » Mais il préféra se taire. Il esquissa un sourire et de la pluie finie se mit à tomber. Le mélange d’air frais et de pluie le revitalisa.

Andreas – « Le domaine. Je n’ai pas besoin de le connaître. Toutes les femmes parlent du domaine du lit. Sachez, que je ne m’attarderai pas sur ce sujet qui reste très personnel. »

Il fixa discrètement pour une fois la jeune femme. Il était ravi d’être en sa compagnie. Il eut un déclique et se rappela que du boulot l’attendait sur son bureau. Il secoua la tête et chassa aussi vite cette affreuse pensée.

Iranoe – « C'est toujours aussi joli, ici. »

Il haussa les épaules. C’est toujours aussi joli parce que cet endroit est entretenu, mais d’autre endroit ne sont pas entretenu et donc ils deviennent affreux et laid. Comme son cœur.

Andreas – « C’est vrai. »

Une simple réponse. Pour une simple femme. Il prit Iranoe par la main et se mit à avancer. La pluie fine tombait sur le parapluie. En marche vers les montagnes d’herbe. Il rencontra de loin son frère de cœur. Heinrish. Il ne le reconnut pas. Il était sans doute trop occupé pour l’instant.

Andreas -Vos réponses. Sont elles toujours aussi brèves?

Regard. Rapide, presque amusé mais surtout nerveux. Elle était nerveuse en sa présence comme elle l'était avec tout représentant du genre masculin... sauf peut être ceux qu'elle connaissait avant... Et encore... La réaction d'Istari la dernière fois avait été sans équivoque... Tout avait changé sans elle et elle devait s'adapter... Se remettre et s'adapter... Une drôle d'épreuve pour elle qui n'aimait pas se sentir aussi vulnérable.

Iranoe -Oui... Peut être... Possible... Je ne sais pas... Tout dépend...

Rire. Léger qui dissimulait parfaitement sa nervosité. Lorsqu'il brandit sa baguette, elle se retint de sursauter. Elle le remerçia d'un mouvement de la tête quand il se mit à ses côtés avec le parapluie qu'il venait de faire apparaître. Plus attentioné qu'il n'y paraissait. Elle se plongea dans la contemplation du paysage pendant qu'il lui répondait au sujet du domaine pour lequel elle lui avait demandé d'être gentil.

Andreas -Le domaine. Je n’ai pas besoin de le connaître. Toutes les femmes parlent du domaine du lit. Sachez, que je ne m’attarderai pas sur ce sujet qui reste très personnel.

Frisson. Comme à chaque fois que l'on pronnonçait le mot "lit". Elle ne pouvait s'empêcher de penser à ce que cela pouvait signifier. Elle prit quelques secondes avant de répondre.

Iranoe -Je ne vous le demandais pas... Je sais tout de même respecter la vie privée des gens... Mais en vous demandant d'être gentil... Je... Je ne parlais pas du domaine du "lit" en particulier...

Hésitation. Elle finit par ajouter.

Iranoe -Laissez tomber... Ce n'est pas important.

Pour lui, peut être, mais pour elle? Elle secoua doucement la tête tandis qu'il la prend par la main. Comme quelques minutes auparavant, elle se laisse entraîner mais elle ne pu s'empêcher de demander.

Iranoe -Vous m'emenez où?

Invité

Iranoe – « Oui... Peut être... Possible... Je ne sais pas... Tout dépend... »

Nerveuse ou anxieuse ?! Peut être les deux ? Pravda esquissa un rire un sec. Il se tu et à son tour contempla les environs. Que du magnifique, que du beau. Que du frais. Des tas de chose. Toujours à deux sous le parapluie. Il se remit en mémoire les derniers moment passé avec Helga. Sa première femme. Issue de cette histoire, un petit garçon était né. A l’heure d’aujourd’hui, Andreas n’avait plus de ses nouvelles, il ne savait pas si oui ou non il était en vie. Andreas secoua la tête et chassa ses pensées.

Andreas – « Une phrase correcte. Est-ce que chez vous ça existe ? »

Tantôt gai et gentil. Tantôt froid et morose. Être lunatique, n’est pas toujours une qualité. Chez Andreas, prenez-là comme vous le voulez. Rien ne vous oblige à vous dire qu’il est méchant, qu’il est froid. Pensez ce que vous voulez, comme je vous le dis.

Iranoe – « Je ne vous le demandais pas... Je sais tout de même respecter la vie privée des gens... Mais en vous demandant d'être gentil... Je... Je ne parlais pas du domaine du "lit" en particulier... »

Une poignée ferme se fit sentir sur la main d’Ira. Il l’entraîna de plus fort dans les hautes montagnes. La pauvre qui était à talon devait probablement mourir de mal. Et alors ? Esquissant un sourire Andreas se mit en mode : Lunatique.

Andreas – « Ne vous avancez pas trop Mademoiselle Sayuri. J’annonçais juste le lit. Je n’ai pas l’intention de vous y emmener. »

Aussi vite, aussi rapide et bref. Elle coupa :

Iranoe – « Laissez tomber... Ce n'est pas important. »

Pravda acquiesça. Elle voulait laisser tomber cette conversation. Sûre ? Certaine. Andreas n’y reviendra pas. Une chose est une chose faite. Avec les Pravda on ne revient pas en arrière. Dis c’est dis. Fais c’est fais. Cette famille n’a qu’une seule parole. Devil – Devil’s son.

Iranoe – « Vous m'emmenez où? »

Très bonne question. Merci beauté de l’avoir posé. Tenant toujours sa main, il prenait un plaisir fou à la faire souffrir en marchant. A deux, ils montaient en haut des collines pour pourvoir du haut observer les gens. A mi chemin, Pravda s’arrêta et déclara haut est fort qu’il était le …

Andreas – « LE MAITRE DU MONDE ! – Ne stressez pas beauté. Je vous emmène dans un endroit ou personne ne pourra vous entendre. »

Dernière édition par le Lun 10 Sep 2007 - 18:41, édité 1 fois

Andreas – « Une phrase correcte. Est-ce que chez vous ça existe ? »

Lutter. Elle a une vague envie de le taquiner. De lui répondre de manière évasive rien que pour le faire enrager. Elle est comme ça: tantôt déprimée tantôt presque euphorique. Et là... Elle a une irrésistible envie de l'embêter, histoire de se faire tout simplement plaisir... Mais quelque chose lui dit que sa plaisanterie n'allait peut être pas être la bienvenue. Aussi, elle répond.

Iranoe -Oui... Quand les questions méritent une réponse... plus longue.

Douloureuse. Ce qu'elle pense être comme la réaction d'Andreas à ses paroles lui fait mal. Pourtant, elle le laisse l'entraîner malgré la manière avec laquelle il la traite. A son corps défendant, elle a l'habitude qu'on la traite mal. L'époque où Istari et quelques autres de ses amis la surnomment "Princesse" est bien loin désormais. Elle soupire, fatiguée par la marche. Pourtant, elle continue sans réagir à ce qu'il lui dit. ELle préfère garder son souffle et ses forces pour le laisser l'entraîner, pour ne pas tomber devant lui plutôt que de jouer encore... Peut être qu'un peu plus haut...

Quand, fatigué, elle lui demande où il l'emène, elle est surprise de l'entendre crier qu'il est le maître du monde. Elle retient de justesse le sourire ironique qui menaçait de venir à ses lèvres pour lui répondre.

Iranoe -C'est justement cela qui m'inquiète. Vous me voulez quoi?

Invité

Iranoe – « Oui... Quand les questions méritent une réponse... plus longue. »

Tic. Tac. BOUM. Surpris de cette réponse. Andreas s’arrêta net et lui lâcha la main. Il tourna les talons et lui lança un regard sévère et froid. Ses questions ne méritaient pas de réponses plus longues ? Très bien. Laissant tomber au sol le parapluie, il se mit à descendre la colline. Dans sa tête, résonnaient des tonnes d’injures. Un sourire narquois aux lèvres il s’arrêta.

Andreas – « Qu’est-ce que vous penseriez de cette question si ? – Que feriez vous si d’un coup je me transplane et vous laisse ici toute seule au milieu de cette colline ? Vous la redescendriez ? Pathétique. Vous finirez sur les fesses avant même d’être en bas. »

A quelques mètres d’elle. Andreas cherchait à lire dans ses pensées. Que cachait-elle ? Peut être rien, mais peut être quelque chose de gros. La pluie était revenue. Mais cette fois, des seaux tombaient du ciel. Egoïstement, Pravda récupéra le parapluie et se mit lui seul à redescendre la colline.

Iranoe – « C'est justement cela qui m'inquiète. Vous me voulez quoi? »

Certainement la goutte de trop. Andreas n’est pas facile à vivre. Certainement pas à supporter. Mais cela, il ne le sait pas. Soit vous l’acceptez comme il l’est. Soit vous ne l’acceptez pas. Il se stoppa net et tourna les talons en sa direction. Complètement malade cette femme, première pensée. Première fois qu’il jugeait.

Andreas – « Ecoutez moi bien ; Je n’ai pas l’intention de vous violer, ni de vous faire du mal. Je voulais simplement vous montez un endroit qui est le mien. Vous le faire partager. Mais ainsi soit-il. Bon vent Mademoiselle Sayuri ! »

Il se remit en route et leva sa main dans les airs. Signe d’au revoir. Avec Andreas Pravda personne n’a une deuxième chance.

Surprise. Tiens, il n'a pas aimé sa réponse. Sans ciller, elle soutient son regard sévère et froid avec l'indifférence qui avait toujours été la sienne. Sans le retenir, elle le laissa commencer sa redescente. Elle ne fut pas vraiment étonnée de le voir se retourner pour lui répondre. Enfin... Il en a mit un temps.

AndreasQu’est-ce que vous penseriez de cette question si ? – Que feriez vous si d’un coup je me transplane et vous laisse ici toute seule au milieu de cette colline ? Vous la redescendriez ? Pathétique. Vous finirez sur les fesses avant même d’être en bas.

Sourire. Narquois. Simplement destiné à le provoquer.

Iranoe -Vous n'êtes pas le seul à savoir transplanner. Ce n'est pas parce que je suis encore en convalescence que je suis une impotente. Si je ne vous réponds pas entièrement c'est parce que je n'ai pas particulièrement envie de vous dire ce que j'ai vécu pendant deux ans ou parce que, tout simplement, je ne sais pas comment répondre sans vous heurter. La preuve. J'ai le malheur de vous titiller un peu et vous vous vexez... Et là... Lequel de nous deux est réellement pathétique?

La pluie. Si attendue. L'air de rien, elle sort sa baguette et fait apparaître son propre parapluie. Elle l'observa redescendre tout en lui posant sa question qui, elle le sentait, était de trop. Mais elle devait être sûre. Elle en avait trop bavé pour craindre de poser ce genre de questions. Elle ne fut pas trop étonnée par sa réponse. A vrai dire, elle s'en était toujours doutée. Elle dit suffisamment fort pour qu'il l'entende.

Iranoe - Merci et vraiment désolée... Je devais savoir.

Invité

Iranoe – « Vous n'êtes pas le seul à savoir transplanner. Ce n'est pas parce que je suis encore en convalescence que je suis une impotente. Si je ne vous réponds pas entièrement c'est parce que je n'ai pas particulièrement envie de vous dire ce que j'ai vécu pendant deux ans ou parce que, tout simplement, je ne sais pas comment répondre sans vous heurter. La preuve. J'ai le malheur de vous titiller un peu et vous vous vexez... Et là... Lequel de nous deux est réellement pathétique? »

Raconte moi ta vie Sayuri, que j’en rigole. Parce qu’elle pense que la vie est toute rose ? Que tout va bien ? Qu’il n’y a aucun souci pour personne ? Du rire. Andreas se retourna et se stoppa. Un beau discours. Lui aussi avait subi, mais il n’était pas du genre à déballer ses problèmes et sa vie à un inconnu.

Andreas – « Très bien. Que voulez-vous que je vous dise ? Je suis pathétique. Peut être, mais pas autant que vous. Vous avez trop écouter votre mère étant jeune. – N’accepte pas un rendez-vous avec un inconnu. Du rire encore. MADEMOISELLE. REGARDEZ-MOI. AI-JE UNE TÊTE DE VIOLEUR. NON, JE NE CROIS PAS ! »

Calme Pravda. Calme. Ne baisse pas dans l’estime de ton fils. Fais face à cette situation. Malgré sa fureur et sa rage. Andreas resta là. Planter comme un con avec son parapluie. A cet instant, il aurait voulu : Tomber. Se retrouver six pieds sous terre et mourir. Partir pour mieux revenir.

Iranoe – « Merci et vraiment désolée... Je devais savoir. »

Andreas éclata de rire. Un rire strident, de l’écho. Un sourire bref apparu. Elle se foutait complètement de sa gueule. Un coup la Mademoiselle est gentille, un coup elle se rebelle. N’importe quoi. Les femmes, il n’arrivait toujours pas à les comprendre.

Andreas – « Laissez tomber. Vous ne pouviez pas savoir. C’est moi qui suis lunatique. »

Vrai de vrai, Pravda. Il se laissa tomber sur le sol et malgré la pluie il se mit en position assise. Le parapluie sous lui.

Andreas -Très bien. Que voulez-vous que je vous dise ? Je suis pathétique. Peut être, mais pas autant que vous. Vous avez trop écouter votre mère étant jeune. – N’accepte pas un rendez-vous avec un inconnu. Du rire encore. MADEMOISELLE. REGARDEZ-MOI. AI-JE UNE TÊTE DE VIOLEUR. NON, JE NE CROIS PAS !

Douleur. Surprise. Colère. Tristesse... Une palette de sentiments passa dans le regard de la jeune femme qui préféra alors regarder au loin, sans même exécuter son ordre. Non, il n'avait pas la tête d'un violeur. Mais elle n'aurait jamais été rassurée tant qu'elle ne lui avait pas posé cette fameuse question... Celle qui le faisait réagir aussi violemment. Malgré cela, elle ne la regrettait pas mais elle prit soin de ne pas lui répondre. ELle n'avait pas envie d'ajouter de l'huile sur le feu.

Le regard ailleurs mais son esprit complètement tourné vers lui, elle l'écouta se moquer d'elle. Cela lui faisait mal mais c'était peut être ce dont elle avait besoin. Que l'on cesse de la laisser s'apitoyer sur elle même. Elle soupira. Il avait raison, elle était tout bonnement pathétique. Elle passa une main dans ses cheveux tout en tournat à nouveau son regard vers lui. Il était assis sur son parapluie, se moquant visiblement de la pluie qui tombait. Elle l'observa un moment avant d'entreprendre la descente vers lui.

S'il ne voulait pas venir vers elle, elle venait à lui. Plus agile qu'elle même l'avait pensé, elle arriva près de lui sans tomber. Elle lui dédia un léger sourire avant de s'accroupir et de placer le parapluie pour qu'ils soient protégés tous les deux.

Iranoe -Ce n'est rien... Nous avons chacun nos torts, non? N'en parlons plus, voulez vous?

Sourire. A nouveau. Elle venait de lui parler d'une voix apaisante. Elle ne savait pas si cela allait le calmer... Mais elle espérait lui montrer qu'elle avait comprit ce qu'il lui avait dit. Se servant de sa main libre, elle fit apparaître une petite serviette qu'elle lui tendit en disant tranquillement.

Iranoe -Vous allez tomber malade...

Invité

Q U A L I T É _ D E _ M E R D E

Iranoe – « Ce n'est rien... Nous avons chacun nos torts, non? N'en parlons plus, voulez vous? »

Lbes yeux dans le vide, le corps en inertie. Pravda écoutait à peine ce que disait la jeune femme. Maintenant, accroupie à coté de lui levant la parapluie vers le haut pour les protégés. Il esquissa un sourire. Lunatique et manipulateur. Calculateur aussi. Un ex Serpentard me direz-vous.

Andreas – « Nous avons nos torts, oui. Mais pourquoi ne plus parlez de ce sujet ? Il vous blesse ? »

Parce qu’il savait qu’il touchait un point sensible. Mais à cet instant, il voulait qu’elle souffre. Qu’elle souffre avec lui et pour lui. Parce que lui aussi souffrait. Personne ne devrait avoir le droit de souffrir selon Pravda. Donc, cette demoiselle allait devoir souffrir avec !

Iranoe – « Vous allez tomber malade... »

La salive qu’Andreas était en train d’avaler, passa de travers. Il déglutit douloureusement et réalisa qu’elle avait été gentille. Il racla une fois de plus le fond de sa gorge. L’atmosphère était lourde. Voir pesante.

Andreas – « Et alors c’est votre problème ? »

Andreas – « Nous avons nos torts, oui. Mais pourquoi ne plus parlez de ce sujet ? Il vous blesse ? »

Indifférence. Elle lui jette un regard qui dissimule parfaitement ce qu'elle ressent. Elle l'observe un instant tout en se posant la question dont la réponse pourrait peut être déterminer la suite de la "conversation"... Si l'on pouvait nommer la discution qu'elle avait avec Andreas comme étant une... conversation. Désagréable au possible, il était à deux doigts d'entamer sa patience. Elle finit par lui répondre franchement.

Iranoe -De quel sujet parlez vous? Celui comme quoi je suis pathétique à vos yeux ou celui qui spécifie que j'ai peur des hommes?

Sèche. Les paroles étaient franches mais la voix sèche et très proche de la tonalité glaçiale qui montrait parfaitement qu'effectivement, le sujet la blessait. Elle continua à l'observer, la serviette toujours tendue. Il la décontenançait. Elle ne savait pas sur quel pied danser avec lui et avait perdu l'habitude de ce genre de jeu. Elle écarta une mèche qui la gênait pendant qu'il lui répondait.

Andreas – Et alors, c'est votre problème?

La lueur qui éclaira son visage fut indéchiffrable. Elle eut un léger sourire.

Iranoe -Bien...

D'un mouvement de la main, elle fit disparaître la serviette. L'instant d'après, elle se relevait en disant.

Iranoe -Effectivement, ce n'est pas mon problème... Désolée de vouloir prendre soin de vous...

Elle se détourna de lui le temps de faire quelques pas pour s'éloigner. Lorsqu'elle se retourna vers lui, elle l'observa d'un air à la fois tranquille et indifférent.

Invité

Iranoe – « De quel sujet parlez vous? Celui comme quoi je suis pathétique à vos yeux ou celui qui spécifie que j'ai peur des hommes? »

Andreas secoua la tête. De cette voix, de cette femme. Il en avait assez. Il ne savait plus quoi dire. Probablement qu’à cet instant il aurait voulu brûler toute la terre entière. Brûler les couples, brûles les enfants, les familles. TOUT BRULER. Il tourna la tête vers Iranoe et la contempla quelques minutes. Etait-il trop froid et sec avec elle ?! Il n’en savait rien, il ne préférait même pas savoir.

Andreas – « Foutez moi la paix avec vos répliques sèches qui ne valent rien à mes yeux ! »

Du sec, du net, du bref. Du Andreas Pravda. Se laissant tomber sur le sol trempé par la pluie, il laissa son visage en dehors du parapluie. De l’eau, de l’air, les éléments qu’il lui fallait. Dans sa tête, Iranoe tournait. Il se demandait vraiment si il était méchant avec elle. Si il était froid. Si il avait déjà été lunatique avec elle. Toutes ses questions sans réponses.

Iranoe – « Bien… »

Bien. Très bien. Andreas ferma les yeux. Peut être qu’elle devait le prendre pour un fou. Et croyez moi, elle avait bien raison. Andreas était quelques peu paranoïaque sur les bords, voir même de l’intérieur. La pluie éveilla son visage. Passant sa main sur celui-ci il chassa la pluie, et d’un bon se redressa.

Andreas – « Sincèrement, Iranoe. Je suis désolé. »

Des excuses plates, mais elles avaient un sens. Un sens que lui seul connaissait. Les autres doutaient de ses paroles fraîchement lancées. Mais lui savait très bien qu’elles étaient vraies. Vivantes, mais pas époustouflantes.

Iranoe – « Effectivement, ce n'est pas mon problème... Désolée de vouloir prendre soin de vous... »

Cette parole le ramena à la vie réelle. Prendre soin de lui ? Comment ? Ou ça ? Pardon ? Il n’en revenait pas. Pour une fois quelqu’un prenait soin de lui. Les rôles s’inversaient. Pour une fois dans sa vie, ce n’était pas à lui de prendre soin de quelqu’un, mais c’était une personne qui prenait soin de lui. D’un bon, sans trop réfléchir il saisissa Iranoe dans ses bras et l’a couva de baiser sur la joue. Confus. Il recula.

Andreas – « Malgré tout, vous avez la peau douce. Excusez mon comportement. »

Andreas – « Foutez moi la paix avec vos répliques sèches qui ne valent rien à mes yeux ! »

Pas de réaction. Elle a déjà l'habitude qu'il la rabroue... A vrai dire, depuis qu'elle est revenue, elle n'a pas croisé un seul homme qui ne l'avait pas rabroué au moins une fois pendant leur conversation. Etait elle devenue aussi pénible que cela? Elle secoua la tête, préférant ne pas lui répondre et ne pas répondre à la question qui venait de surgir dans son esprit. Elle préférait se taire, comme elle en avait prit l'habitude pendant ces deux ans.

Elle ne savait rien de lui, il ne savait rien d'elle. C'était au moins un fait qu'elle savait. Il la trouvait agaçante, sèche... Elle le trouvait tout aussi agaçant voir franchement désagréable. Mais elle préférait ne rien dire. Subir plutôt que se rebeller. Elle qui était parvenue à fuir ce qui l'aurait probablement amenée à la mort, aujourd'hui se taisait par peur. Par simple peur. Elle ne pouvait pas encore se défendre correctement et n'était même pas certaine d'en avoir envie.

Elle était pathétique, il le lui avait dit. Et elle savait qu'il avait raison... pleinement raison, même. Elle se laissait abattre... Elle ne se battait pas. Elle se laissait plus ou moins vivre en tant qu'ombre de ce qu'elle avait été. Il lui avait ouvert les yeux mais elle ne se sentait pas le courage de faire ce qu'il fallait pour changer... Pas encore... Pour elle, il était encore bien trop tôt. D'un mot, elle se dégagea, signifiant qu'elle avait comprit et qu'elle comptait lui "foutre la paix", comme il le disait si bien.

Lorsqu'il se releva d'un bond, elle ne fit aucun mouvement. Elle l'observa, comme elle avait prit le parti de le faire en attendant qu'il se décide de faire quelque chose. Elle s'attendait tellement qu'il la repousse, qu'il la rejette que lorsqu'elle l'entendit s'excuser, une lueur de surprise illumina son regard argenté. Elle resta un instant muette de surprise puis finit par lui répondre après lui avoir dédié un sourire lumineux.

Iranoe -Je... Ce n'est rien... Andreas.

Folle? Etait elle folle de lui pardonner? Etait elle folle de lui faire confiance et d'accepter ses excuses? Mais avait elle réellement le choix. Le rabrouer comme lui le faisait avec elle n'aurait servit qu'à envenimer un peu plus la situation. Elle n'en avait pas envie. Alors, elle avait décidé d'accorder tout le crédit possible à ces excuses qui n'avaient rien d'exceptionnel mais qu'elle préssentait comme étant sincères. Néanmoins, elle ne pu s'empêcher de lui signifier d'une voix tranquille, qu'effectivement, le fait qu'il tombe malade n'était pas son problème... et qu'elle était désolée de vouloir prendre soin de lui..

Elle n'avait pas finit de parler que déjà, elle avait regretté ces mots. Elle était persuadée qu'il allait mal les prendre, comme toujours d'ailleurs. Aussi, quand il sauta vers elle, la serra dans ses bras et déposa un baiser sur sa joue, sa surprise surpassa celle qu'elle avait ressentit quand il s'était excusé. Néanmoins, elle ne mit pas longtemps à réagir.

Andreas - Malgré tout, vous avez la peau douce. Excusez mon comportement.

Iranoe -Merci Andreas... Et il n'y a rien à excuser... Le plaisir était pour moi.

Elle lui dédia un sourire à la fois taquin et amusé puis elle se laissa aller. Elle s'approcha de lui et avant même qu'il puisse réagir, elle avait effleurer sa joue gauche avec sa main et déposé ses lèvres sur sa joue droite. Reculant, elle ajouta.

Iranoe -Nous sommes quittes, comme ça... Vous m'emenez là où votre endroit, s'il vous plaît?

Invité

Iranoe – « Je... Ce n'est rien... Andreas. »

Debout à ses cotés, Andreas passa sa main derrière le dos d’Iranoe. A deux ils se mirent en marche. Si ce n’est rien, autant faire comme-ci il ne s’était rien passé. Un sourire apparu sur ses lèvres sèche. Dernier recourt. L’air frais lui piquait le visage. Des larmes coulèrent le long de son visage. Le vent était si froid qu’il ne pouvait rien y faire. Il s’arrêta quelques secondes.

Andreas – « Ce n’est rien. J'acquiesce. Dites, vous n’auriez pas un mouchoir ? »

Gêné de demander un mouchoir il enfuit son visage dans ses mains. Quel con ! Un mouchoir, il ne pouvait pas en avoir un ? Tous les vrais hommes ont des mouchoirs. Alors pourquoi Pravda n’en a pas ? Ce n’est pas un vrai homme ? Si bien sur que si. C’est un oubli … Qui ne se reproduira plus. Iranoe finit en vainc par trouver un mouchoir. A l’aide de celui-ci Andreas sécha ses larmes. De nouveau en marche.

Iranoe – « Merci Andreas... Et il n'y a rien à excuser... Le plaisir était pour moi. »

Le plaisir ? Qui à demander du plaisir ? Pravda pour vous servir le plaisir. Du rire. Parce qu’ils allaient bientôt arriver à l’endroit prévu. Andreas ne cessait d’appréhender le moment ou il se retrouverait sur la falaise. La dernière fois qu’il y avait mis les pieds c’était en … Il ne s’en rappelait même plus. La seule chose. Il y était venu pour pleurer. Un homme ne pleure pas. Andreas n’est pas un homme. Iranoe stoppa la marche et se mit en face d’Andreas, sa bouche toucha la joue droite de l’homme. Un frisson entier le parcouru. Depuis si longtemps une femme ne l’avait pas touché.

Andreas – « Je pense que le plaisir est pour moi. »

De bon cœur, Andreas éclata de rire. Il attrapa la main d’Iranoe et se mit à courir en direction du lieu. Pourquoi voulait-il le partager avec elle ? Il n’en savait rien. Peut être qu’il avait envie d’y aller. Avec ou sans elle, il voulait y aller.

La main d'Andreas glisse dans son dos. Elle ne réagit que par un simple frisson qui n'était pas un frisson de peur ou d'apréhension... Juste un frisson parce que le geste est agréable et sans volonté de la faire souffrir. A son invitation, elle recommence à marcher à ses côtés, le prenant pour guide et en faisant attention de ne pas s'éloigner de lui. L'impression que la gentillesse d'Andreas était toute aussi passagère que sa méchanceté donne une nuance appréciable au moment.

Lorsque le vent glacé se mit à souffler, elle remit sa capuche pour se protéger du vent.

Andreas -Ce n'est rien. J'acquiesce. Dites, vous n'auriez pas un mouchoir?

Il s'est arrêté, elle aussi. Le voir pleurer l'inquiète un instant mais elle réalise rapidement que c'est à cause du vent. Fébrile, elle cherche le mouchoir qu'il lui a demandé. Elle sait qu'elle en a un mais ne le trouve qu'au bout d'un moment. Un sourire presque victorieux aux lèvres, elle lui tend le morceau de tissu.

Iranoe -Tenez... Vous n'avez pas froid, Andreas?

A nouveau, elle s'inquiète pour lui. Elle lui dédia un sourire à la fois doux et léger avant de stopper ses pas afin de pouvoir déposer un baiser sur sa joue droite. Elle le sent... surpris... Enfin... Elle sent le frisson qui le parcourt au même moment. Pendant un instant, elle hésite à recommencer mais n'ose pas. Elle se contente d'hocher de la tête tout simplement.

Andreas -Je pense que le plaisir est pour moi...

Iranoe -Le plaisir est donc partagé...

Avec lui, elle éclate de rire. Mais son rire meurt dans sa gorge quand il lui prend la main et se mit à courir. Malgré sa surprise, elle le suivit sans faire le moindre commentaire. Quand, enfin il s'arrêta, elle lui serra doucement la main et murmura.

Iranoe -Merci.

Invité

Iranoe – « Tenez... Vous n'avez pas froid, Andreas? »

Andreas – « Merci. Non, pas moi. Mais vous ? »

Bien sur que si, elle devait avoir froid. Déclique. Quelques secondes, il lui lâcha la main et retira illico sa veste de cuir noire. Il la déposa sur les épaules d’Iranoe et récupéra sa main. Encore une petite course. Ils y étaient presque.

Iranoe – « Le plaisir est donc partagé... »

Il esquissa un sourire et continua de tenir sa main dans la sienne. La chaleur qu’elle lui procurait lui réchauffait le cœur. Une douceur infinie se cachait en cette petite femme. Derrière cette grande femme, se cachait peut être en réalité qu’une femme toute sensible en manque d’amour. Qui sait. Peut être.

Andreas – « Certes, il sera toujours partagé. »

Au loin, la falaise se faisait voir. Il fallait encore monter quelques petites collines pour y arriver. De loin, l’air frais était visiblement plus frais et avec son petit pull à col rouler, Pravda risquait de ne pas tenir longtemps. Mais en tant qu’homme il se devait de se battre.

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Iranoe – « Merci. »

Merci pour ? Pour la petite promenade ? Où pour la fausse gentillesse du début ? Où pour tout autre chose ? Andreas se contenta de serrer plus fort à son tour la main d’Iranoe. Ils se trouvaient en haut d’une petite montage. Ils avaient vus sur un magnifique lac. L’eau y coulait paisiblement. Elle prenait sa source à coté d’eux et s’écrasa plus bas que terre.

Andreas – « Ne me remercier pas. Admirez juste la chose. Ici, c’est mon endroit. Je l’aime pour sa tranquillité. Comment le trouvez-vous ? »

Pravda cessa de parler, il laissa vaguer son esprit ailleurs et ouvrit intérieurement ses poumons. Il voulait accueillir cette fraîcheur en lui. Vivre. Respirer.