De retour à Poudlard ... [PV]

Février 1983 …

Le parc habituellement verdoyant de Poudlard était enseveli sous une épaisse couche de neige . Il semblait que le blanc avait repris possession du monde , au détriment des autres couleurs . Le ciel n’était qu’une intense lumière aveuglante , et c’était à peine si l’on pouvait distinguer les fins nuages aussi blanc que la neige qui était tombée la nuit même . La surface du lac avait complètement gelé durant la froide nuit , offrant aux élèves de l’école de sorcellerie , une vaste patinoire .

Un homme contournait les rives du lac , veillant soigneusement à ne pas marcher sur la glace qui pouvait se briser sous le poids du jeune homme . Ses bottes en cuir de dragon , mouillée par la neige , lui montait presque jusqu’aux genoux . Sa robe traînait lourdement sur le sol . Sa cape d’un blanc éclatant était parfaitement assortie au décor . Une capuche recouvrait ses cheveux ténébreux , dont les pointes commençaient à friser à cause de l’humidité . Un sourire apparut sur ses lèvres . Ses yeux d’un bleu très clair , virant au gris , admirèrent les alentours .

* C’est fou comme beaucoup de choses ont changé par ici ! *

Il continua son escapade sur les abords du lac , la tête haute , balayant le parc du regard , et se régalant du spectacle de lumière qui s’offrait à ses yeux . La neige reflétait la lueur d’un petit rayon de soleil qui avait réussi à traverser la fine couche nuageuse . Il arriva finalement à un banc , recouvert de neige et presque invisible , tant il était blanc , dans ce décor magistral . Il s’y assit , après avoir pris soin d’enlever la neige qui l’avait totalement recouvert . Il regarda les élèves qui riaient de si bon cœur , qui s’amusaient , que tombaient parfois au cours d’une belle gamelle qui le fit sourire . Il ferma les yeux et se rappela du temps où lui , Gabriel , était à Poudlard .

Toujours les yeux fermés , la tête relevée , Gabriel se remémorait son adolescence à Poudlard . Un petit sourire naquit au coin de ses lèvres . Quand soudain … Une odeur . Cette odeur . Une odeur de fumée . Il ouvrit les yeux et s’aperçu qu’une jeune fille qui semblait être en sixième ou septième année s’était assise à ses côtés . Mais Gabriel était plutôt attiré par la fine tige de papier fumante qu’elle coinçait entre ses doigts . Si longtemps qu’il n’avait pas renouvelé l’expérience . Jusque là , il avait su résister mais elle était si proche de ses lèvres .
Soudain la jeune fille lui annonça d’une voix froide et traînante :

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « Excuse-moi, mais tu as ton lacet qui est détachée. »

Il la regarda d’un air surpris . Jamais on ne l’avait abordé de cette manière . Il jeta un œil à ces bottes et effectivement , les lacets de celle de droite étaient défaits . Il sortit sa baguette d’une poche intérieure de sa robe et il tapota légèrement sa chaussure . Les lacets se renouèrent d’eux-mêmes . Il ne rangea pas immédiatement sa baguette et regarda la jeune fille fumait sa cigarette . C’en était trop ! Stop stop stop stop stop ! Trop tard , il avait déjà ouvert la bouche et les premiers mots étaient sortis :

«- Tu peux me filer une clope , s’il te plait ? »

La jeune fille lui tendit son paquet , ouvert , et Gabriel n’eu qu’à choisir celle qui lui convenait . Il prit celle la plus à droite , remercia la jeune demoiselle et l’alluma grâce à sa baguette . Inspire . La première bouffée est certainement meilleure . Expire . Inspire . Non , finalement la deuxième est bien mieux . Expire . La chaude fumée de cigarette , mêlé à l’air frais le fit frissonner .
Il se tourna à nouveau vers la jeune fille . Elle regardait les élèves patinaient sur le lac gelé . Ses yeux se perdit dans l’horizon quand Gabriel ouvrit la bouche :

«- Tu dois sûrement te demander qui je suis et pourquoi je suis là , non ? Je m’appelle Gabriel Whitelight , je suis Guérisseur à Ste Mangouste et je suis là pour rendre visite à mon ancien collège , et me remettre en mémoire les évènements qui m’ont marqué . La nostalgie tu comprends ? »

Gabriel en doutait , et à en voir son regard froid , elle ne devait pas le trouver original . Il détourna ensuite la tête et enfouit son regard dans l’horizon blanc . Sans la regarder , il lui demanda :

« - Et toi ? Tu t’appelles ? »

La brise fraîche lui piqua le visage , et amena de nouveau la cigarette à ses lèvres , bientôt entièrement consumée .

[HRP : J'ai imaginé tes réactions . Si elles ne te conviennent , pas , signale le moi par MP , ou explique les dans ton prochain RP , je modifierais ]

Prête ou pas. Soupir. Elle sortit une deuxième cigarette et laissa son paquet sur le banc. Sers-toi ! Sourire. Je ne les paye comme même pas. On me les offre. Cadeau. Mélancolie. La neige, les enfants. Son enfance à elle avait passée beaucoup trop vite. Martelée par tout ses souvenirs elle ferma les yeux et une larme froide coula le long de son visage pale. Soupir. Une enfance martelée. Une progéniture rejetée de ses parents. Sourire. Tout ce cirque ne faisait que lui rappeler tant de souvenir. Le silence était la pire des souffrances. Le silence lui rappelait tant de chose. Key voulait dire … Clef. C’était une clef. Une clef qui fermait son corps à toute les souffrance. Jill s’était créé à son image. Son caractère était créé par elle et par son passée. Mélancolie et souffrance. Deux sentiments si différent, mais pourtant si proche. STOP ! Arrête de te faire du mal. Pense au futur. Crée ton futur et laisse le passée derrière. Facile à dire. Mais difficile à faire. Dans tout ce silence, Gabriel avait trouvé le meilleur moment pour répondre.

Gabriel : « Eh bien oui, je pense réellement que nous avons avancé en nous échangeant nos prénoms. Maintenant, tu peux m’appeler Gabriel, et moi Key. Toi comme moi sommes des êtres humains, même si nous n’avons pas la même ouverture d’esprit, et la communication est essentielle pour nous comprendre. Certes, tu dois te dire : « Mais qu’est ce qu’il me veut l’ancêtre avec ses putains de discours ! Il fait chier son monde, vas-y casse toi et reste ou t’es ! »

Sourire. C’était vraiment ce qu’elle voulait dire. Elle se retint pour ne pas pouffer de rire. Calme. Pincez moi voir si je rêve. Comme un homme pouvait parler aussi vite que lui ? Comment pouvait-il savoir ce qu’elle pensait. Froid dans le dos. Non. Personne ne fait réellement froid dans le dos à Key. C’est elle qui fait froid dans le dos. Son coté froid, son coté sadique. Sa personnalité entière était froide. Comme la neige. Comme le vent d’aujourd’hui. A l’intérieur d’elle. Tout semblait exploser. Ses poumons, son cœur. Ses artères. Tout. Des nœuds douloureux se formaient dans son estomac. Elle avala lentement sa salive pour chasser cette boule atroce qui venait de se former dans le fond de ses cordes vocales. Pourquoi tout ce cirque ? Il n’y avait aucune raison pour tant. Calme. Il faut rester calme. Inspire sur ta cigarette et expire le bonheur. Sourire. Elle ne savait pas si la phrase qu’elle allait former allait être compréhensible. Chaque mot qu’elle essayait de sortir lui brisait la voix. Chaque mot était une claque. Une coupure dans sa peau. Un moment difficile. Key n’était pas quelqu’un qui se présentait facilement. Livrer ne serait-ce qu’un détail d’elle lui faisait intérieurement mal. Chut. Elle ouvra les yeux, et posa son regard dans celui de Gabriel.

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « Gabriel, c’est ça ? Oui je crois ! Alors que vais-je te répondre. A l’heure d’aujourd’hui. Il est vrai que je n’aurais qu’une envie. T’envoyer chier. Mais je dirais que quelque pars dans ce monde la communication est une clef. Alors, je vais vraiment être gentil. Et je vais prendre cette clef. Que dois-je t’ajouter de plus ? Oui ! N’essaie pas de savoir ce que je suis en train de me dire dans ma tête. Car tu serais bien étonné de savoir réellement ce que je pense. Occupe-toi de ce que toi tu penses, et crois moi. Là ce serait un grand pas ! Je suis Key, tu es Gabriel. Dois-je ajoutée un petit mot gentil tel que enchantée monsieur Whiteligth. »

BANG. Quatre cent à l’heure. Record battu. Allait-il s’enfuir à tout jambe où resté assis en affichant ce même sourire de vainqueur ? J’opterais pour la deuxième solution. Pas méchante la petite, juste réaliste. A quoi jouait-il ? Au monsieur qui a tout vécu, et la petite qui n’a rien vu dans sa vie ? Pathétique. Vraiment. Chaque inspiration était une douleur atroce. Ses poumons se compressaient et son cœur battait plus vite qu’une voiture de course. Son visage était pale comme une poupée de porcelaine et ses mains étaient moites. Sourire. Sois relax. Jill fixait toujours le regarder de Gabriel, elle asspirait ses yeux dans les siens. Un petit jeu. On verra bien qui tiendra le plus longtemps. Surprise, ce fut-elle. Gabrielle leva son regard au ciel et reprit :

Gabriel : « Continuons donc cette agréable discussion où nous en étions arrivés. Dis moi, Key, en quelle année es-tu ? Et … quels sont tes projets professionnels ? »

Nous en étions arrivés au moment fatidique. Le moment que Key, elle, redoutait le plus. Parler d’elle. Dans ses relations d’un soir, elle indiquait juste son prénom. Le reste restait privé. Seul l’homme de sa vie, Loris, savait tout d’elle. Et l’a connaissait par coeur. Non, pas par cœur. Il pensait la connaître par cœur. Mais en fin de compte il était très loin. Silence. Qu’allait-elle dire ? Elle tournait en rond. Elle est vraiment la reine des connes ! Sourire. Depuis le début de la conversation elle était en train d’essayer d’éviter le passage du : « Je me présente. » Mais il fallait avouer que c’était peine perdue. Mélancolie. « M’aime si tu n’aimes pas parler de toi, imbécile, tu seras obligée ! » TA GUEULE, ce n’est pas le moment de me sortir des trucs voix de merde. Key frappa rapidement sa tête, et pour masquer le plus possible ce geste elle fit mine de se gratter la tête. Sourire. HUM. Je ne suis pas folle. « Oh si, tu es très folle ! Pourquoi penses-tu que tout le monde te dévisage quand tu marches. Pourquoi penses-tu que tu te fais sauter à droite et à gauche. Parce que les gens te prennent pour une F O L L E. » Silence. Pas maintenant. Jill essaya d’afficher un sourire normal sur ses lèvres, mais un sourire plat apparu. Un sourire qui voulait tout dire. Merde. Ne croyez pas ce que je ne suis pas. « Ils croient ce qu’ils voient Chérie. Et crois moi. En toi, ils voient une vraie dingue ! » Affiche-le ce bête sourire. Et toi, voix de merde. Ferme ta gueule, j’ai dis. Tant bien que mal, pendant que l’intérieur de se corps partait en décomposition, Key essaya de répondre. Sa voix était faible, probablement morte. Son visage perlait. Des goûtes de sueurs froides coulaient le long de sa peau. Sourire. Voilà, quand tu veux.

EQUILIBRIUM & PROZIUM« Sixième année. Projet de vie ? J’en sais rien encore. Content ? Vous avez vos réponses médiocres ? Heureux ?! »

Elle avait récupérée toute son assurance. Elle n’avait pas flanchée une seule fois. Sourire. Forte et folle. Où … Forte et un peu dérangée. Sourire, croyez moi. Ça en revient au même. Elle inspira une dernière fois sur sa cigarette et à l’aide de son pied l’écrasa dans la neige. Les enfants riaient. Jouaient. L’innocence est encore belle à cet age là.

C’EST MOI LE MAITRE DU JEU – C’EST MOI LE MAITRE DU MONDE – ET VOIS CE QUE J’EN AI FAIT.