Un café accompagné d'un peu de neige. {PV - Gab}

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La jeune femme ouvrit les yeux, tourna la tête sur sa droite. Dehors il neigeait. Aïe ! Elle tenait quelque chose dans sa main droite qui la brûlait. Lorsqu’elle lâcha ceci, elle se rendit compte de ce que c’était ; une tasse de café. Mais… Elle détestait le café. Comment se faisait-il qu’elle avait une tasse avec du café dans sa main, alors ? Mince, elle s’était renversé du café sur la main. Et… Que tenait-elle dans l’autre main… ? Un journal ? C’était un vieux journal. En voyant la date elle le lâcha immédiatement. C’était… Un journal de LA GAZETTE DU SORCIER qui datait du 11 FEVRIER 1965. La veille de ses huit ans, le jour où ses parents furent assassinés. Mais, comment avait-il atterrît dans ses mains ? Et… Où était-elle ? Karen regarda autour d’elle. Apparemment elle était dans un café. Comment était-elle arrivée ici ? En aucun cas elle ne se rappelait que ce matin-là, elle s’était levée, s’était habiller chaudement, et était venue ici. Etait-elle victime de trous de mémoire ? Non, ce n’était pas possible. La demoiselle porta sa main droite sur sa tempe du même côté ; elle avait un horrible mal de crâne.

Karen posa sa tête contre la fenêtre, elle était glacée, mais c’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour calmer ses maux. En fermant les yeux, elle essaya de se rappeler le matin même. Non, le seul souvenir proche qu’elle avait c’était la veille, lorsqu’elle était encore à son travail, au Département de Contrôle des Créatures Magiques. Puis soudain, elle entendit une voix, seulement celle-ci, à vrai dire, elle n’avait prêté attention à ce qu’elle avait dit, mais elle avait comprit que ça lui était destiné. La personne qui avait parlé était tout près d’elle… Sans ouvrir les yeux, elle demanda à cette personne de répéter.

Lumière . Gabriel ouvrit un œil , puis le referma immédiatement , aveuglé par la lumière qui s’était emparé de la chambre . Il enfouit sa tête dans son oreiller , mais ne se rendormie pas . Il jeta un petit coup d’œil sur son réveil qui indiquait 10:00 . C’était le week-end , mais Gabriel n’appréciait guère de se lever trop tard , la journée étant presque finie à peine levé disait-il . Il se leva donc difficilement , mais sûrement , ses cheveux totalement indisciplinés . Il alla déjeuner , puis s’habilla rapidement . Il décida d’aller à Pré-Au-Lard , le temps était couvert , les flocons tombaient lentement du ciel , la neige recouvrait le sol , comme un immense tapis blanc . Après avoir fini de s’être chaudement préparé , il sortit de sa villa , puis transplana .

Il atterrit dans une petite ruelle sombre de Pré-Au-Lard . Il rejoignit la rue principale du village . Le temps était similaire à celui de Londres : blanc et froid . Il s’avança dans l’allée , admirant les vitrines des boutiques environnantes . Il repéra Les Trois Balais , le café des sorciers , bien mieux fréquenté que la Tête de Sanglier . Il entra donc dans le pub . L’atmosphère était bien différente de celle qui régnait à l’extérieur . Il y faisait chaud , on pouvait entendre , entre deux cris de joie et de rire , le craquement du bois dans la cheminée . Le sourire aux lèvres , il s’avança vers le comptoir , commanda une Bièraubeurre , et se retourna pour voir s’il pouvait trouer une place . Malheureusement , toutes les places étaient prises . Il remarqua cependant , près de la fenêtre , une jeune femme assise seul à un table . Il alla la rejoindre mais vit en chemin qu’elle ne parut pas très bien . Ses yeux fermés , elle venait de décoller sa tête de la vitre glacée , et s’était renversé du café sur la main . Elle jeta un regard d’horreur sur le journal qu’elle tenait dans la main . Gabriel se pencha vers elle et lui demanda d’une voix douce et rassurante :

«- Mademoiselle , tout va bien ? »

Elle parut surprise et ne sembla pas avoir entendu la question . Son visage était blême , elle semblait effrayée et apeurée par une chose que Gabriel ignorait . La jeune femme , comme s’y attendait Gabriel , demanda au Guérisseur de se répéter .

«- Vous n’avez pas l’air d’aller bien . Voulez vous que je vous conduise à Ste Mangouste ? Je suis Guérisseur . »

Attendant sa réponse , le regard inquiet de Gabriel s’était posé à présent sur la mare de café qui serpentait sur la table , il sortit sa baguette et murmura « Evanesco ! » . La mare de café s’évanouit immédiatement , et la table brilla comme si elle était neuve .

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Lorsqu’elle ouvrit de nouveau les yeux, ce fut un jeune homme qu’elle aperçut en premier. Il était penché vers elle. Il se répéta, car elle n’avait pas prêté attention à la première fois quand il lui avait parlé. Il lui dit qu’elle n’avait pas l’air bien, lui demanda si elle voulait être emmenée à Sainte Mangouste, car il était guérisseur là-bas. La jeune femme prit le temps de le dévisager ; il était plutôt grand, mince, les cheveux bruns, les yeux noisettes. Puis elle se décida enfin à répondre.

Karen – Non, merci, je vais bien… Je me demandai juste quelque chose…

Le garçon sortit sa baguette après avoir regardé le café qu’elle venait de renverser, sortit sa baguette et prononça un sort auquel elle ne prêta point attention et la marre disparue. La table était de nouveau propre – comme elle était lorsque Karen était arrivée, enfin, normalement. La demoiselle Hamilton regarda de nouveau son interlocuteur ; il avait une Bièraubeurre à la main.

Karen – Si vous voulez vous asseoir, allez-y, je n’ai pas le monopole… Et puis toutes les tables sont prises, apparemment.

Dit-elle et comme toujours, elle paraissait froide, mais cette fois-ci, elle avait une bonne raison. La jeune femme était pensive.

Karen – * Mais comment est-ce que je suis arrivée ici, merde ?! *

Puis elle posa son regard sur sa tasse de café - à moitié vide. Pourquoi avait-elle commandé ça ? Karen leva les yeux sur le garçon, poussa en sa direction la tasse et annonça :

Karen – Si jamais vous avez encore soif après votre Bièraubeurre… Je n’ai pas bu. Je déteste le café.

La jeune femme se retourna vers lui et l’observa un instant. Il put lui aussi voir son visage de face. Elle avait un regard froid et inquiet, dans lequel brillait deux yeux noisette. Ses cheveux étaient bruns, longs, ondulés et soyeux. Après l’avoir dévisagé, elle répondit enfin a sa question, vaguement l’air absent.

Karen – Non, merci, je vais bien… Je me demandai juste quelque chose…

Il n’insista pas davantage, mais s’attendait à ce que la jeune femme s’effondre du don siège, tant elle était pâle et blême. Malgré la chaleur du bar, elle semblait être glacée. Elle posa alors son regard sur sa chope de Bièraubeurre puis dit d’une voix froide et sèche :

Karen – Si vous voulez vous asseoir, allez-y, je n’ai pas le monopole… Et puis toutes les tables sont prises, apparemment.

Gabriel observa de nouveau la salle et comme à son arrivée, aucune place ne s’était libérée. Il sourit agréablement à la jeune femme puis s’assit sur le siège en face d’elle. Elle observa ensuite sa tasse de café qui était a présent à moitié vide. Elle y jeta un regard de dégoût avant d’annoncer au jeune homme :

Karen – Si jamais vous avez encore soif après votre Bièraubeurre… Je n’ai pas bu. Je déteste le café.

Il se demanda pourquoi elle avait commander une boisson qu’elle détestait. Elle paraissait très bizarre. Elle repoussa son café de la main. La tasse se trouvait à présent au milieu de la table.
Elle semblait pensive, et on pouvait toujours lire l’inquiétude et l’incompréhension qu’affichaient ses yeux noisette et froids. C’est alors qu’il lui demanda :

« - Vous m’avez l’air absente. Si quelque chose ne va pas, vous pouvez m’en parler, vous savez. J’ai sûrement entendu des récits bien pires à l’Hôpital. »

Il s’empara de la tasse de café qui attendait patiemment. Il la plaça à côté de sa chope de Bièraubeurre, qui était presque vide à présent. Gabriel adorait la Bièraubeurre depuis son adolescence et la boisson lui rappelait le temps de sa scolarité à Poudlard et les sorties à Pré Au Lard qu’on organisait un week-end par trimestre.

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Le jeune homme était maintenant assis en face d’elle. Lorsqu’elle lui donna sa tasse de café, il la regarda bizarrement, elle le sentit, bien qu’elle ne regardait pas. Il devait se demander si elle n’était pas folle ; commander un café sans même le boire et annonçer qu’elle détestait cette boisson. Non, elle n’était pas folle. Enfin, elle pensait que non… Son interlocuteur la fit ensuite sortir de ses pensées. Il lui annonça qu’elle avait l’air absente et que si quelque chose n’allait pas, elle pouvait lui en parler. Il ajouta qu’il avait sûrement entendu des récits pires que cela à Sainte Mangouste.

Elle releva alors complètement la tête et sembla fixer le garçon. Pourquoi voulait-il savoir ce qu’elle avait ? Etait-il de la police ? Au bout de quelques instants, elle réalisa que c’était complètement débile la façon dont elle réagissait. Il ne lui voulait aucun mal, au contraire. La jeune femme baissa de nouveau les yeux et regarda le journal. En première couverture était marqué « DEUX JOURNALISTES DE LA GAZETTE DU SORCIER ASSASSINES, LEUR ENFANT DESORMAIS ORPHELINE DISPARUE. », en dessous de ce titre choc, il y avait une photo de l’intérieur de la maison, sans dessus dessous. Elle prit le journal et le retourna, de façon à ne plus voir la première page. Puis elle regarda le garçon, annonça cette fois d’un ton plus doux, et moins froid :

Karen – Je vais bien… Je me demande juste comment j’ai pu atterrir ici… Attendez, nous sommes bien le onze ?

S’ils étaient effectivement le onze aujourd’hui, demain c’était son anniversaire. Mais cela voulait dire qu’aujourd’hui, cela faisait dix-huit ans que ces parents avaient été tués. Mais pourquoi le journal avait apparu à ses côtés aujourd’hui même ? Elle n’avait jamais gardé l’exemplaire que sa tante lui avait donné… Et comment se faisait-il qu’elle était ici ?

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